Culture




Abass Bangoura : « Quand j’ai écouté hier son single ça a perturbé mon sommeil»

48 heures après l’interpellation de ce sulfureux musicien, le directeur général du Bureau Guinéen des Droits d'Auteur (BGDA) vient de…

48 heures après l’interpellation de ce sulfureux musicien, le directeur général du Bureau Guinéen des Droits d’Auteur (BGDA) vient de révéler les dessous de cette affaire.
Il est reproché à l’artiste d’avoir employé des termes impudiques, vulgaires, dans une de ses nouvelles chansons. Abass Bangoura le directeur du BGDA prévient que Djah Man servira d’exemple à tous les artistes qui tombent dans des vulgarités de ce genre ou qui encouragent la dépravation des mœurs. “Par rapport à cette attitude, Djah Man va servir d’exemple à ceux qui chantent ce genre de musique. Nous souhaitons que ça soit radicalement réglé”, a déclaré Abass Bangoura interrogé par notre rédaction.
Ce mardi 12 février 2019, l’artiste Djah Man a été auditionné à la gendarmerie dans une affaire d’entrave aux mœurs sur son nouveau single dont nous nous réservons de donner le titre à cause de son caractère vulgaire. “Le dossier est actuellement transféré à l’OPROGEM qui a la qualité d’apprécier”, a affirmé le directeur général du BGDA. Choqué par le contenu de la chanson, il n’a pas manqué d’exprimer son indignation face à ce tube qui brise tous les codes de bonnes mœurs. “Quand j’ai écouté hier son single ça a perturbé mon sommeil. Pour quelqu’un qui a une mère, une sœur, une tante, ne peut pas se permettre de dire ce qui a été dit dedans. Je n’avais jamais entendu ça. Sur l’œuvre il y a des parties qui sont en Pular quand vous écoutez vous allez maudire la personne qui a chanté ça. J’étais très irrité”, a fustigé le premier responsable du BGDA.
Abass Bangoura observe que les artistes sont censés véhiculer des messages instructifs, éducatifs et tout ce qui va dans le sens de la réconciliation. Il a d’ailleurs interpellé les professionnels de la culture sur l’existence d’une commission nationale d’identification des œuvres au sein du BGDA. “Cette commission a en charge d’apprécier les œuvres pour voir si elles ne ternissent pas l’image de la nature humaine, les coutumes et mœurs. Elle apprécie également s’il y a des choses similaires à ce qu’on vient de constater chez Djah Man. C’est après tout ce processus qu’on peut rendre l’œuvre comestible sur toute l’étendue du territoire guinéen”, a précisé Monsieur Bangoura.