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Aboubacar Soumah: «sans justice sociale il n’y a pas de paix»

Le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), dirigé par Aboubacar Soumah, n'a pas été convié aux festivités…

Le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), dirigé par Aboubacar Soumah, n’a pas été convié aux festivités de célébration de la fête des travailleurs présidées par le Premier ministre Mamady Youla.

Aboubacar Soumah , secrétaire général  du SLECG, affirme que son mouvement syndical étant affilié  à l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG) qui est partie prenante à l’organisation de cette fête, n’a pas besoin d’invitation pour assister à cette cérémonie.

«Je ne dois pas rester en marge de cette fête des travailleurs . Donc c’est ce qui a fait qu’ il a été décidé au niveau du bureau exécutif national du SLECG de venir participer même si on a pas été invité. Nous nous sommes donnés le devoir de se présenter et de défiler», a-t- il fait savoir.

Aussitôt arrivé au palais du peuple où se tenait la cérémonie, Aboubacar Soumah a été empêché de serrer la main aux autorités assises à la loge officielle. Pour ce syndicaliste, c’est un non événement.

«Qu’on nous empêche de serrer la main aux autorités, peu importe, l’essentiel pour nous est que nous avons participé à la fête et nous avons partagé la joie avec l’ensemble des travailleurs de la République de Guinée.»

Mais comment le camarade apprécie-t- il les différents discours tenus lors de la cérémonie? Sans langue de bois Soumah répond:

«Les différents discours je les ai suivis avec beaucoup d’attention. Les centrales syndicales demandent l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, et le respect des différents protocoles signés. Par rapport au gouvernement qui dit avoir créé toutes les conditions pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, et avoir créé beaucoup d’usines pour que les travailleurs trouvent de l’emploi, c’est que nous pouvons dire, c’est qu’il y a beaucoup de chômage en Guinée. Nous disons qu’il n’y a pas de création d’emplois. Nous demandons au gouvernement de bien gérer les biens de ce pays et de bien repartir les biens de ce pays parce que la richesse nationale appartient à tous les citoyens de la Guinée. Il ( le gouvernement ) parle de la paix mais quand il n’y a pas de justice sociale, il ne peut pas y avoir de paix. Il faut que les richesses du pays soient partagées de façon équitable pour tous les travailleurs et citoyens de la République de Guinée», a-t- il lancé sèchement.