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Alpha Blondy s’indigne des sanctions de la Cedeao contre le Mali

La star internationale du raggae, Alpha Blondy, déclare dans une vidéo s'indigner des lourdes sanctions imposées par la Cedeao et…

La star internationale du raggae, Alpha Blondy, dĂ©clare dans une vidĂ©o s’indigner des lourdes sanctions imposĂ©es par la Cedeao et l’Uemoa contre le Mali.

« Je voudrais m’indigner de la dĂ©cision des sanctions qui ont Ă©tĂ© prises contre le Mali, ou les Maliens. Je voudrais m’adresser singulièrement Ă  tous les prĂ©sidents de la Cedeao; ces sanctions que vous avez adoptĂ©es contre le Mali est un aveu de votre impuissance », a dit Alpha Blondy.

Selon la star mondiale du reggae, les Maliens n’ont pas Ă  ĂŞtre victimes de l' »incapabilité » des chefs d’Etat de la rĂ©gion Ă  trouver une solution aux problèmes djihadistes auquel le Mali fait face,  un facteur majeur d’instabilitĂ© du pays.  

« Quand ils ont fait le coup d’Etat contre IBK, vous n’avez pas eu cette rĂ©action aussi violente, aussi radicale. Vous aurez du mal Ă  faire comprendre aux gens que ce n’est pas la France qui vous a dictĂ© cette attitude par rapport Ă  son problème avec le Mali et Wagner », a-t-il martelĂ©.  

« C’est très maladroit de votre part. Les Maliens n’ont pas Ă  payer le prix de votre incapacitĂ© Ă  gĂ©rer un problème africain, domestique », a lancĂ© Alpha Blondy, pour qui « on ne peut pas fermer toutes les frontières » et bloquer leur compte Ă  la Bceao, la banque centrale.  

Il a estimĂ© que « ce n’est pas juste », avant d’ajouter « je vous demande de rĂ©viser votre copie » et de lancer « ça coĂ»tait quoi, si vous voulez aider le Mali que chaque pays de la Cedeao donne 1.000 soldats », une opĂ©ration que peut d’ailleurs financer la Bceao. 

« Vous donnez l’impression que c’est parce que le Mali refuse la collaboration avec l’armĂ©e française qu’il fait appel Ă  Wagner, que vous prenez cette dĂ©cision », a-t-il dit sans ambages. 

En tant qu’Africain et ambassadeur de la Cedeao pour la paix en CĂ´te d’Ivoire, il a affirmĂ© s’ĂŞtre permis de s' »indigner de cette dĂ©cision aussi arbitraire contre un peuple frère » et que les  chefs d’Etat ne feront « pas payer Ă  tous les Maliens les erreurs de (leur) politique ». 

« Depuis votre Union africaine, bourrĂ©e de marionnettes, le peuple africain ne mĂ©rite pas ça. C’est Ă  vous de trouver les solutions, comment aider le Mali Ă  se dĂ©faire de ces djihadistes », a-t-il poursuivi.  

Pour lui, le problème djihadistes est la cause du « coup d’Etat contre ATT et IBK », alors il faut rĂ©gler le thermomètre, ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on va baisser la fièvre ». Et de conclure « messieurs les prĂ©sidents, je vous en prie, ressaisissez-vous ».  

Le Mali a dĂ©cidĂ© Ă  son tour de fermer ses frontières terrestres et aĂ©riennes avec les pays membres de la CommunautĂ© Ă©conomique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

En rĂ©ponse aux lourdes sanctions Ă©conomiques et financières de la Cedeao, le Mali a dĂ©cidĂ© d’appliquer la « rĂ©ciprocitĂ© ». En plus de la fermeture des frontières, le gouvernement de transition a dĂ©cidĂ© de « rappeler ses ambassadeurs » dans les pays de l’organisation rĂ©gionale, informe un communiquĂ© du porte-parole du Gouvernement, le colonel Abdoulaye MaĂŻga.

 Selon le dirigeant malien, « ces mesures prises par la Cedeao contre l’Etat malien contrastent avec les efforts fournis par le Gouvernement et sa disponibilitĂ© au dialogue en vue de trouver un compromis avec la Cedeao sur le chronogramme des Ă©lections au Mali ».