Après la mort de Roger Bamba : l’OGDH appelle l’Etat à améliorer les conditions de détention des prisonniers

Trois détenus ont perdu la vie en prison en l’espace d’un mois. Le dernier cas est celui de Roger Bamba,…

Après la mort de Roger Bamba : l'OGDH appelle l'Etat à améliorer les conditions de détention des prisonniers

Trois détenus ont perdu la vie en prison en l’espace d’un mois. Le dernier cas est celui de Roger Bamba, militant de l’UFDG. Tirant la sonnette d’alarme, le président de l’Organisation  guinéenne des droits de l’homme et du citoyen(OGDH) invite l’Etat guinéen à améliorer les conditions de détention de toutes les personnes privées de liberté.

Elhadj Malal Diallo dénonce de graves cas de violations des droits de l’homme dans notre pays, notamment en milieu carcéral.

« Nous devons demander au système carcéral guinéens de s’humaniser. Ce sont des êtres humains qui ont des droits qu’on envoie là-bas. Ils doivent être respectés. L’administration carcérale, jusqu’à nouvel ordre, ce ne sont pas des bourreaux, mais des administrateurs. Il faut qu’ils sachent qu’ils ont à faire à des citoyens en prison, pas pour les brutaliser encore moins pour les tuer », indique-t-il.

Ce défenseur des droits de l’homme en Guinée assure que notre système judiciaire  a besoin d’être davantage réformé. « Le système carcéral fait partie du système judicaire. Donc il faut revoir le système judiciaire globalement. Je crois que les textes que nous avons sont assez bons. Le problème, ce sont les personnes qui sont chargées de les faire appliquer », regrette M. Diallo.

« La communauté internationale s’est beaucoup impliquée dans la réforme de la justice, des forces de sécurité, de l’administration judiciaire. Mais le résultat, nous constatons que la population n’a pas eu ce qu’elle attendait de ces réformes. Le rôle des forces de défense et de sécurité, c’est de défendre les citoyens dans la jouissance de leurs droits, de les encadrer en cas de manifestation au lieu de tirer sur les gens », ajoute-t-il.

Selon le président de l’OGDH, « il faut que le système judicaire guinéen soit revu de fond en comble. Il faut qu’on ait une justice au service du peuple et non au service d’un homme ou d’un groupe d’hommes ».