Les autoritĂ©s d’Addis-Abeba ont appelĂ© jeudi les Etats membres de l’Organisation des Nations unies (Onu) Ă rejeter la proposition de la Tunisie, appelant le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie Ă conclure un accord contraignant sur le remplissage et l’exploitation du Grand barrage de la Renaissance Ă©thiopienne (GERD).L’appel a Ă©tĂ© lancĂ© par le vice-Premier ministre et ministre des Affaires Ă©trangères Ă©thiopien, Demeke Mekonnen, et le ministre de l’Eau, de l’irrigation et de l’Ă©nergie, Sileshi Bekele, lors d’entretiens avec les ambassadeurs des Etats membres du Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies.
Le gouvernement Ă©thiopien a qualifiĂ© le projet de rĂ©solution tunisien de « peu utile » soulignant que que le Conseil de sĂ©curitĂ© de l’Onu qui a Ă©tĂ© saisi de l’affaire en juillet 2021, a adoptĂ© une rĂ©solution pour que les trois pays poursuivent les pourparlers tripartites organisĂ©s par l’Union africaine et parviennent Ă une solution, a dĂ©clarĂ© M. Mekonnen.
Bekele a indiquĂ© qu’il est inappropriĂ© pour la Tunisie de renvoyer la rĂ©solution au Conseil car elle viole le droit de l’Ethiopie Ă utiliser ses ressources naturelles et tente malicieusement de faire avancer les intĂ©rĂŞts injustes des autres pays protagonistes.
Il a appelĂ© le Soudan et l’Egypte Ă abandonner le statu quo et le prĂ©tendu « droit historique » sur le bassin du Nil tout en Ă©vitant de politiser inutilement le dossier au plan international.
Le ministre a exhortĂ© la communautĂ© internationale Ă inciter les pays en aval Ă participer aux nĂ©gociations menĂ©es par l’UA et Ă signer l’Accord-cadre global.
Le 7 juillet, l’Organe des Nations unies composĂ© de 15 membres s’est rĂ©uni pour discuter des nĂ©gociations bloquĂ©es sur le GERD, mais a refusĂ© d’adopter un projet de rĂ©solution diffusĂ© par la Tunisie, pays non permanent du Conseil de sĂ©curitĂ©.