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Crise togolaise: Akufo-Addo et Alpha Condé appellent au consensus

Présent dans la capitale togolaise depuis mardi, Nana Akufo-Addo, le président ghanéen a été rejoint mercredi matin par son homologue…

Présent dans la capitale togolaise depuis mardi, Nana Akufo-Addo, le président ghanéen a été rejoint mercredi matin par son homologue guinéen, Alpha Condé. Les deux présidents viennent de démarrer les concertations avec le parti au pouvoir, le gouvernement et la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition. Ils espèrent qu’un consensus sera dégagé.
Bien avant le début des travaux, c’est le président togolais, Faure Gnassingbé qui a accompagné son homologue guinéen, Alpha Condé à l’hôtel 2 Février où logeait depuis mardi Nana Akufo-Addo. Le Chef de l’Etat togolais s’est aussitôt retiré avant le début des travaux destinés à trouver une solution à la crise que traverse le Togo depuis 10 mois.

Lors d’une brève cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée dans le Presidential Auditorium Evala, Nana Akufo-Addo ont situé cette nouvelle rencontre dans son contexte et précisé qu’ils ont été désignés par la CEDEAO pour aider les acteurs togolais pour la résolution de la crise qui secoue le pays. Ils ont appelé les acteurs politiques à cultiver l’esprit du consensus.

Dans son intervention, le président guinéen a expliqué qu’ils ne sont pas venus au Togo pour être d’un camp contre un autre et ne viennent pas en donneurs de leçons.

« Notre objectif c’est d’accompagner la classe politique, la mouvance présidentielle comme l’opposition à trouver une solution pacifique pour le bonheur du peuple togolais », a déclaré .

Estimant que les problèmes africains doivent être réglés par les Africains, le président guinéen ajoute : « Nous ne sommes pas un syndicat de chefs d’Etat complaisants ».

Se prononçant sur l’absence de consensus depuis le début du dialogue, Alpha Condé a expliqué aux protagonistes que dans les négociations, il n’est pas possible de s’entendre s’il n’y a pas de concession.

« Si chacun veut avoir la totalité de toutes ses revendications, on ne trouvera jamais de solution… Que chacun accepte de faire des concessions pour que les manifestations cessent », a-t-il ajouté.

Actuellement, les deux facilitateurs ont démarré les consultations bilatérales avec les différentes délégations. La première délégation reçue est celle du gouvernement et du parti Union pour la République (UNIR, au pouvoir). Ensuite suivra la délégation de la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise.

Les travaux se dérouleront jusqu’en fin d’après-midi. Un point de presse est prévu pour la conclusion des travaux.

Entamé depuis le 19 février dernier, le dialogue politique inter-togolais peine à déboucher sur un compromis. Les deux parties campent sur leurs positions, ce qui ne favorise pas l’évolution des travaux.

La rencontre de ce jour, devenue possible après une récente mission de la facilitation appuyée par la Commission de la CEDEAO, permettra aux facilitateurs de formuler des propositions de recommandations à la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation sous-région pour décision à prendre le mois prochain.