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Dadis Camara rentre en Guinée en prélude de son procès

Le capitaine Moussa Dadis Camara est venu répondre devant un tribunal de sa responsabilité présumée dans le massacre du 28…

Le capitaine Moussa Dadis Camara est venu répondre devant un tribunal de sa responsabilité présumée dans le massacre du 28 septembre 2009 à Conakry.Le capitaine Dadis Camara, chef de la junte militaire de décembre 2008 à janvier 2010 en Guinée, vit depuis plusieurs années en exil au Burkina Faso. Il est rentré au cours du week-end dans son pays en vue de son procès qui doit s’ouvrir mercredi 28 septembre, 13 ans jour pour jour après les tueries dans le grand stade de Conakry, la capitale guinéenne.

Il doit comparaître aux côtés de dix autres accusés, dont le colonel Abdoulaye Chérif Diaby, ministre de la Santé au moment des faits, pour répondre des exactions commises lors d’un rassemblement de l’opposition dans un stade de Conakry qui avait été brutalement réprimé. Les manifestants s’étaient réunis pour démontrer pacifiquement leur force et dissuader M. Camara de se présenter à la présidentielle de janvier 2010. 156 personnes avaient été exécutées, des milliers blessés et des centaines de femmes violées, selon le rapport d’une commission d’enquête internationale mandatée par les Nations unies, publié trois mois après les faits.

« Mon client est arrivé dans la nuit de samedi à dimanche à Conakry pour répondre à sa convocation liée au procès du 28 septembre », a affirmé à l’AFP Pépé Antoine Lamah, l’un des avocats de Moussa Dadis Camara, ajoutant qu’il est « en lieu sûr pour raisons de sécurité » et reçoit quelques amis.

Arrivé au pouvoir en 2008 à la faveur d’un coup d’Etat militaire, le capitaine Camara avait été accusé par son ancien aide de camp et chef de la garde présidentielle, Aboubacar Sidiki Diakité alias « Toumba », d’avoir commandité le massacre du 28 septembre 2009. Ce dernier, également mis en cause dans l’affaire, avait ouvert le feu sur Dadis Camara deux mois plus tard, occasionnant son hospitalisation au Maroc avant d’être contraint de quitter ses fonctions et s’exiler au Burkina Faso.