Société Education




Grève des enseignants: les autorités acceptent de payer les 40% mais pas en une fois

Comme annoncé, le syndicat de l’éducation (SLECG) et le gouvernement ont repris les négociations ce vendredi au Palais du Peuple de…

Comme annoncé, le syndicat de l’éducation (SLECG) et le gouvernement ont repris les négociations ce vendredi au Palais du Peuple de Conakry.

Des avancées significatives ont été obtenues  à la sortie de ces négociations qui se sont déroulées à huis clos, selon le ministre d’Etat conseiller personnel du président de la République.

« Vous savez qu’il y a deux points qui avaient été soumis dans la plateforme qui a été présentée. C’était la levée de la suspension du salaire de M. Aboubacar Soumah et le payement des 40%. Pour le point, dès le premier round des discussions, ils avaient accédé à cette requête rétablissant Aboubacar Soumah dans ses droits« , rappelle le ministre d’Etat.

Le payement des cinq mois de salaire du secrétaire général du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) est acquis. Ce qui représente 15 millions de francs guinéens.

Pour le point relatif aux 40%, le gouvernement a payé dès fin février 10%. Les négociations tournent désormais autour du paiement des 30% restants.

« Le gouvernement a exposé clairement la situation économique, sur les limites de sa bonne volonté, de faire face à une revendication qui est légitime mais qui est aussi un acquis dans le cadre de négociations que nous avons passé avec le mouvement syndical« , rapporte Tibou Kamara.

Selon lui, le gouvernement, en tenant compte du désir du peuple de Guinée de voir les enfants de
reprendre les chemins de l’école, a fait un « effort supplémentaire en proposant de payer à la fin du mois de mai, après le passage de nos partenaires de FMI et de banque mondiale, les 10% qui étaient prévus initialement pour le mois d’octobre« .

Et pour conclure, Kamara indique que  » le gouvernement propose les autres 10% à la fin du mois de mai en fonction bien sûr des possibilités financières (…). Parce que cette grève a eu de conséquences sur le système économique. Le niveau de mobilisation des ressources est aujourd’hui très bas. Ce qui veut dire que si nous ne mettons fin à cette grève, la situation économique va se dégrader davantage et il sera encore difficile de faire face aux revendications légitimes des travailleurs« .

Les syndicalistes réitèrent qu’il n’y aura pas de négociation autour des 40% qui représentent la valeur indiciaire.

Toutes fois, une seconde chance est accordée au gouvernement, car les hommes de Soumah comptent rencontrer la base peut être samedi au siège du SLECG pour décider de la suite à donner au mouvement.