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Grève des enseignants : le système éducatif guinéen traverse une crise suffisamment profonde

Ce mardi matin, la plupart des écoles de Conakry sont restées fermées et les principales rues de la capitale désertes.…

Ce mardi matin, la plupart des écoles de Conakry sont restées fermées et les principales rues de la capitale désertes. De Bailobaya à Hamdallaye en passant par Bambeto et Cosa, la circulation était totalement bloquée et les citoyens étaient obligés de rembourser chemin ou de marcher pour rallier leurs lieux de travail.

Lundi, le Conseil National des Organisations de la Société Civile (CNOCS), et la fédération guinéenne des parents d’élèves et amis de l’école (FEGUIPAE) ont fait une déclaration commune lue à la télévision nationale.

Dans cette déclaration, les deux parties appellent Aboubacar Soumah, syndicaliste meneur, à lever le mot d’ordre de grève. Par la même occasion, les deux structures interpellent le ministère du travail et l’inspection générale du travail à mettre tout en œuvre pour en finir avec  cette crise qui paralyse le secteur éducatif guinéen depuis près de dix jours maintenant.

Dans la même déclaration, elles invitent le gouvernement à faciliter l’organisation d’un congrès digne du nom pour élire un bureau exécutif national du SLEEG (Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée) afin qu’il y ait un répondant légal et légitime devant le gouvernement.

En attendant que toutes ces dispositions soient prises, l’inquiétude totale règne chez les parents d’élèves et leurs enfants. Tous craignent une année blanche.

Quand au gouvernement et Aboubacar Soumah, chacun reste droit dans ses bottes. Pour le premier, pas question de se mettre autour de la table face à un dissident et pour le second, (fort du soutien de sa base) pas de levée du mot d’ordre jusqu’à satisfaction d’augmentation de 40% sur le bulletin du mois de février .