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Guinée : L’axe routier Bantoun-Kansira-Kouroussa-Kankan menacé

Le correspondant de l’AGP dans la préfecture de Faranah a effectué, vendredi, 19 janvier 2018, un voyage sur l’axe Faranah…

Le correspondant de l’AGP dans la préfecture de Faranah a effectué, vendredi, 19 janvier 2018, un voyage sur l’axe Faranah -Kankan en passant par Bantoun-Kansira-Kouroussa-Kankan, pour une rencontre portant sur «les communes de convergence».

Il a constaté :
Tout d’ abord les efforts louables de la troisième République sous la clairvoyance du Pr Alpha Condé, en ce qui concerne le reprofilage du tronçon Faranah-Kansira de 60Km environ. Mais aussi la réalisation d’un pont en béton armée sur le fleuve Mafou. Ce qui facilite aujourd’hui les échanges commerciaux entre les préfectures de Faranah et Kouroussa, même si par endroits quelques trous commencent à entraver la circulation.

Ensuite, c’est la dégradation du tronçon Kansira-Banfèlè (30 Km environ). Certes que des efforts sont fournis et d’autres seront déployés par les services concernés pour soulager d’avantage les usagers de cette route.

Le pire est à Djaragbèla dans la préfecture de Kouroussa, où la traversée du fleuve est assurée par des pirogues non motorisées (pour les motos) et des dispositifs motorisés, appelés Bac (pour les véhicules).

Selon certains témoignages, les difficultés sont nombreuses pour les usagers, citant, entre autres, le retard à la traversée, des risques de renversement de pirogues, surtout pendant la saison des grandes pluies. «Là d’ ailleurs, j’ai traversé, dimanche, 21 janvier, avec une délégation ministérielle, conduite par le ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA), Ibrahima Kalil Konaté K2 en provenance de Kouroussa.

Côté agriculture, une nette avancée dans la culture d’anacarde, surtout dans les préfectures de Kouroussa et Kankan. Mais là, il faut signaler le respect de certaines techniques dans ce domaine, surtout en ce qui concerne l’espacement des pieds d’anacarde (10m entre les pieds selon les conseillers agricoles), certains utilisent des graines d’anacarde pour des haies vives».

Côté circulation routière, le constat est très inquiétant avec l’imprudence des motocyclistes qui confondent vitesse et précipitation. Des surcharges entre deux (02) à quatre (04) personnes par moto, plus de personnes sur les capots et porte-bagages des véhicules, qu’à l’intérieur de ces véhicules. Et plus graves, il s’agit le plus souvent des jeunes de 15 à 25 ans, qui ont abandonné les études au profit des activités minières.

Dans le cadre de l’habitat, le constat est très salutaire. Nombreux sont des paysans qui s’adonnent dans la construction des maisons en tôle, de peur des incendies.

Egalement, l’implication des fils ressortissants dans le développement de leurs localités. Tels à Bantoun dans Faranah et Djaragbèla dans Kouroussa où les cas sont plus illustratifs, avec des infrastructures nouvelles (Mosquées, Ecoles , Maison de Jeunes…

De même du côté de la flore, les larmes de la forêt continuent toujours de couler. Pour cause, la coupe anarchique de bois malgré les multiples interdits de la part des autorités compétentes et la présence des éco-gardes. La coupe reste effective pour raisons de commerce (madrier de menuiserie ou charbon de chauffe) et/ou de travaux champêtres.

Un autre facteur de menace, les feux de brousse qui ravagent tout sur le passage, mêmes les champs d’anacardes et autres cultures fruitières, ne sont pas épargnés.