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Guinée: Le ballet des camions-remorque à conteneurs au Port

En Guinée le transport maritime fait du port autonome de Conakry, la principale porte d’entrée des marchandises en provenance de…

En Guinée le transport maritime fait du port autonome de Conakry, la principale porte d’entrée des marchandises en provenance de l’extérieur. Ces cargaisons sont transportées par des camions-remorque à conteneurs pour l’intérieur du pays et vers certains pays voisins comme le Mali.
C’est un véritable ballet des camions qui, avec des aller- retour, peut créer des préjudices à d’autres usagers de la route. Pour comprendre ce scénario, nous avons été reçu mercredi 10 juin 2020 par le secrétaire général du syndicat des transporteurs au Terminal à Conteneur M. Traoré Toumany.

AGP : Parler nous des transporteurs au terminal à conteneur ?
Général Toumany Traoré : Le terminal à conteneur, c’est une plateforme sur laquelle évoluent tous ceux qui transportent les conteneurs et les marchandises.
AGP : Comment ça fonctionne ici ?
Général Toumany Traoré : Au port conteneur les activités fonctionnent sous le couvercle de l’organisation syndicale, les embarquements se font par un programme d’entrée et de sortie. Compte tenu du nombre important des camions qui fréquentent la plateforme, nous sommes obligés de triller par ordre d’arrivée, une manière d’éviter le désordre dans la délivrance des documents d’autorisation.
AGP : Quels sont les impacts de votre structure sur le déroulement des activités portuaires ?
Général Toumany Traoré : Nos activités au sein de la plateforme portuaire, ont des impacts plutôt positifs que négatifs, parce que vous n’êtes pas sans savoir que nous coordonnons plus de 1.300 camions et 400 camions par jour qui entrent et ressortent du port conteneur. Sans une organisation solide, on risque d’impacter négativement les activités de manutentions et de transports des marchandises vers les destinations prévues.
AGP : Quel est l’impact de la pandémie du COVID-19 sur vos activités ?
Général Toumany Traoré : La pandémie du Covid-19 impacte négativement le déroulement des différentes activités au port conteneur, vu les restrictions imposées et contenues dans le décret instaurant l’état d’urgence sanitaire, les sorties des camions de Conakry pour l’intérieur deviennent de plus en plus difficiles compte tenu des mesures imposées à cet effet.
AGP : Quelles sont les procédures d’entrée et de sortie des camions au port conteneur ?
Général Toumany Traoré : En ce qui concerne les procédures, vous savez il y a plusieurs acteurs qui évoluent dans le domaine portuaire ; il y a principalement la douane, la compagnie maritime et les camionneurs. Aucun camion ne peut accéder au port sans être muni d’un bon d’enlèvement. C’est ce document qui
permet aux camionneurs d’embarquer des conteneurs au port pour des destinations diverses.
Lorsque le chauffeur est muni d’un bon , il est ensuite enregistré sur une liste qui est tenue par les agents syndicaux qui l’attribuent des numéros en fonction de l’heure d’arrivée et de départ.
Comme vous voyez actuellement des camions stationnés un peu partout dans la ville ; au fait la société Bolloré logistique à des problèmes de stockage des conteneurs vides, les camions viennent, mais il y a pas d’espace pour les stocker.
AGP : Quelles sont vos relations avec les douaniers ?
Général Toumany Traoré : Entant que transporteur, notre relation avec la douane est limitée. Le transporteur ne reçoit que les documents qui sont conformes au contenu de la marchandise. S’il y a des anomalies à l’intérieur des conteneurs, c’est aux douaniers d’interpeller les boites de transit pour des explications ; nous, nous sommes que des simples transporteurs, on n’est même pas à mesure de savoir ce qu’il y a à l’intérieur des conteneurs.
Il arrive parfois qu’on soit embêté par des douaniers se réclamant de la brigade mobile ; et ils érigent leur base à 40 mètres d’un bureau des douanes installé dans l’enceinte du port conteneur ; nous trouvons cela illégale. Parce qu’une brigade mobile se déplace toujours, mais celle qui est au niveau du ministre de l’industrie est stationnée toujours là ; cela est vraiment dommage et de nature à ralentir nos activités.