Kankan : Tokounou militarisée après des heurts meurtriers.

Deux morts, plusieurs blessés, des interpellations, voilà le triste bilan des affrontements sanglants survenus dans la sous-préfecture de Tokounou, ce…

Deux morts, plusieurs blessés, des interpellations, voilà le triste bilan des affrontements sanglants survenus dans la sous-préfecture de Tokounou, ce week-end.

A l’origine, il y eu une division du parti au pouvoir au lendemain des élections communales sur les personnes qui devront conduire la commune. C’est ainsi qu’il a eu éclatement de la section RPG en deux factions opposant l’ancienne et la nouvelle section. L’ancienne équipe est restée avec 14 conseillers contre 4 pour la nouvelle section. Le jour de l’élection du bureau exécutif, il y a eu des divergences qui ont abouti à un affrontement sanglant qui a fait un mort et plusieurs blessés. Cette commune rurale qui se déchire à cause des résultats des élections communales tenues il y a plus d’un an a été militarisée, selon le préfet de Kankan Aziz Diop. Deux camp rivaux du RPG arc en ciel (parti au pouvoir) se disputent le contrôle de la mairie.

Interrogé, le préfet de Kankan, Aziz Diop a accusé des ressortissants de Tokounou basés à Conakry d’être à l’origine de ce conflit. Le premier responsable de la préfecture de Kankan, promet de mettre main sur tous ceux qui sont impliqués de près ou de loin dans ce conflit. « Il y a eu 1 mort, plusieurs blessés, 6 interpellations par la police. La zone est militarisée pour une durée d’environ un mois », a confié le préfet Aziz Diop alors qu’un des blessés a succombé à ses blessures ce lundi à l’hôpital de Kankan. Les forces de l’ordre sont en train de faire des patrouilles recherchant 10 autres individus qui seraient impliqués dans ces violences. Ils seraient d’ailleurs tous en cavale. Le gouverneur de la région de Kankan a fait savoir hier que tous les villages riverains qui garderaient un présumé coupable seraient arrêtés pour complicité et conduits devant la justice.

Le sous-préfet de Tokounou a abandonné son poste une semaine avant l’affrontement sanglant de ce Week-end alors que son adjoint qui était sur les lieux a pris la fuite à la veille sans informer sa hiérarchie de la situation de la localité. C’est pour cette raison que le préfet promet de tirer les leçons et de faire un rapport les concernant et l’envoyer à qui de droit. Rappelons que la mairie de Tokouno compte 23 conseillers. Le maire élu SEKOU KAMISSOKO a été installé hier Dimanche en présence du gouverneur, du préfet et des responsables de la coordination régionale du RPG, tant disque les frondeurs sont en cavale.