Koloma : des révélations de Mansour Kaba sur les déguerpissements

Devant la presse ce jeudi 28 mars, à la maison des journalistes à Coléah, le président du Parti Panafricain de…

Devant la presse ce jeudi 28 mars, à la maison des journalistes à Coléah, le président du Parti Panafricain de Guinée (PAG), Mohamed Mansour Kaba s’est exprimé sur la démolition de Kaporo-rails par les autorités du pays.

Kaba a soutenu l’accompagnement des premiers habitants de cette zone après la première démolition en 1998, avant de se poser des questions quant à la distribution du montant destiné aux habitants. Un comité de pilotage du projet d’aménagement du centre directionnel de Koloma fut créé par arrêté ministériel N° 2882/MUH/SGG/8 du 31 juillet 2008. Ce comité avait pour fonction : la coordination interministérielle et la coordination des opérations de recasement des occupants du site de Koloma. De gros efforts ont été fournis pour la conformité avec les procédures normales dans ce genre de situation. Un tableau fut dressé pour le calcul des montants à payer aux occupants du site de Koloma. « Je me limiterais ici à énoncer le montant actualisé en 2008, à payer aux occupants du site de Koloma et d’autres sites soumis aux mêmes problèmes de déguerpissement. Montant à payer pour Koloma : 77 051 414 310 francs guinéens ; autres déguerpis 8 015 723 520 francs guinéens. Une grande question reste à poser : le payement a-t-il réglé des dédommagements aux victimes de Koloma, Kipé 2 et autres concernés par ces dédommagements ? Ou bien ces fonds auraient-ils disparu dans les poches profondes de fonctionnaires indélicats »

Ces zones de recasement furent identifiées. Il s’agit de : Gomboya-rails 2 500 parcelles sur 15 hectares, Gomboya Sud ou Fassia 750 parcelles sur 50 hectares, Sanoyah village 2 500 parcelles sur 150 hectares, Km 36 ou Souguéta 750 parcelles 750 parcelles sur 50 hectares. Soit au total 400 hectares pour 6 500 ménages. Ici aussi, l’on ne constate aucun effort du gouvernement pour l’aménagement de ces sites de recasement. Une autre question reste à poser : ces sites de recasement sont-ils encore libres « Il faut que les Guinéens apprennent à respecter la loi. Moi je connais des situations où les gens viennent démolir une porte autour d’une clôture pour aller construire sur la propriété d’autrui. Cela se fait à Conakry et après ils comptent sur la justice pour dire que je vais gagner le procès. C’est grave, il faut qu’on respecte les lois », a-t-il indiqué