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La presse marocaine commente la décision de l’Algérie de rompre ses relations avec le Maroc

La presse nationale consacre de larges commentaires à la décision de l'Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc.+Al…

La presse nationale consacre de larges commentaires à la décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc.+Al Massae+ écrit que le régime algérien n’aurait sans doute pas trouvé d’autre moyen de sortir de la crise, dans laquelle il s’est mis lui-même, si ce n’est celui de la carte de la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc. Un jeu grossier qui ne dupe personne, note le quotidien.

Après avoir vainement tenté d’exporter sa crise interne en accusant le Maroc de tous les maux les plus invraisemblables, au point d’en devenir la risée du public, le régime algérien en est arrivé à prendre cette décision aussi absurde qu’inconséquente. 

En fait, poursuit le journal, le régime algérien ne cesse, depuis des années, de contrer les intérêts du Royaume en usant de tous les moyens. En décidant de rappeler son ambassadeur, puis de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc, le régime au pouvoir à Alger ne fait que laisser tomber ses masques. Car, en définitive, les rapports et les liens entre les deux peuples sont si forts et si solides qu’une telle décision ne saurait les affecter. D’autant qu’elle intervient après la main tendue du Maroc et son appel sincère à l’ouverture des frontières et d’une nouvelle page dans les relations entre les deux pays.

+Al Ahdath Al Maghribia+ relève que la décision de la junte militaire au pouvoir à El Mouradia était attendue. Absurde et complètement injustifiée, mais attendue. Selon la publication, c’est une décision qui a d’ailleurs été prise quelques jours plus tôt, lors de la réunion du Conseil national de sécurité, mais dont l’annonce a été retardée en attendant, sans doute, le moment propice.

Une décision déplorable, non seulement parce que les deux pays n’entretenaient plus une quelconque forme de relations durant plus d’un demi-siècle, mais parce que cette escalade inédite présage quelque chose de grave qui se trame en secret.

+Bayane Al Yaoum+ souligne que le Maroc regrette cette décision complètement injustifiée, bien qu’attendue -au regard de la logique d’escalade constatée ces dernières semaines- ainsi que son impact sur le peuple algérien.

+L’Opinion+ écrit que la décision d’Alger de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc représente un exemple éloquent de la faiblesse du régime algérien qui semble ne plus avoir d’autre choix que de recourir au stratagème de « l’ennemi extérieur » pour calmer le mécontentement de ses concitoyens.

Preuve en est l’argumentaire de Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères algérien, qui regorge de théories complotistes. Le Royaume serait ainsi responsable des feux de forêts qui ont ravagé la Kabylie comme du lynchage du jeune Djamel Bensmaïl, alors que le régime avait lui-même encouragé cette folie meurtrière pour masquer son incompétence dans la gestion de diverses crises, dont les récents incendies de forêts. Alger tente également de convaincre ses concitoyens de l’existence d’un axe maroco-israélien qui multiplierait les complots et cabales à l’encontre de l’Algérie, une approche qui rappelle grossièrement le protocole des sages de Sion et les ravages que ce fake document avant l’heure avait suscité en Europe, puis partout dans le monde.

Ce qui est sûr, c’est que cette décision prouve que le régime des généraux continue d’utiliser une grille d’analyse datant de la guerre froide, en témoigne la mention au conflit de 1963, sans prendre en compte l’évolution de la géopolitique mondiale comme régionale, estime le journal.

De l’autre côté, loin d’entrer dans le jeu d’Alger, Rabat a jusqu’au bout maintenu sa politique de main tendue et s’est contenté d’acter la décision algérienne, tout en soulignant l’absurdité des prétextes avancés. « Reste à savoir quel sera le prochain mouvement de ce régime algérien aux abois, dont la fébrilité évidente laisse la porte ouverte à toutes les éventualités », s’interroge la publication.