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La société civile pour une accélération de l’ODD 16 en vue d’une paix durable en Côte d’Ivoire

L'Initiative de la société civile pour les Objectifs de développement durable en Côte d'Ivoire (ISC/ODD-CI) a organisé lundi, à Abidjan,…

L’Initiative de la société civile pour les Objectifs de développement durable en Côte d’Ivoire (ISC/ODD-CI) a organisé lundi, à Abidjan, un atelier sur l’état des lieux de la mise en œuvre de l’ODD 16, intégrant les thèmes de paix, justice et institutions efficaces, en vue d’inviter les autorités à accélérer cet objectif pour une paix durable dans le pays.Cet atelier sur l’Objectif de développement durable numéro 16 (ODD 16), visant à examiner les actions du gouvernement ivoirien en matière de paix, de justice et l’efficacité des institutions, intervient dans un contexte de crise électorale. Il s’est tenu au siège du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) à Abidjan. 

Selon Mme Rachel Gogoua, la présidente de l’ISC/ODD-CI, cet atelier a pour objectif de « favoriser l’augmentation de la responsabilité et de la transparence des institutions étatiques », ce qui permettrait de « réduire les chiffres choquants liés à la corruption, au vol et de conduire à une mise en oeuvre plus efficace des politiques de développement ».

Elle a fait savoir que « les institutions efficaces et légitimes font partie intégrantes du processus de développement ». C’est pourquoi la mise en oeuvre réussie de l’objectif de l’ODD 16 sera essentielle pour assurer le progrès de tous les autres objectifs.

Le 16e objectif concerne notamment les questions d’Etat de droit, de qualité des institutions et de la paix. Les enjeux majeurs de ces thèmes, dira-t-elle, renvoient « aux questions d’accès à la justice, aux questions d’insécurité et de criminalité, ainsi qu’à la confiance dans les institutions ».

« Les conflits, l’insécurité, les institutions faibles et l’accès limité à la justice portent atteinte au développement durable », a-t-elle fait remarquer, soutenant que « chaque fois qu’il y a eu un effort pour apporter aux communautés les services auxquels ils aspirent légitimement, il y a un meilleur rapport social, moins de tensions et la construction d’une nation inclusive ».

La présidente du CNDH, Namizata Sangaré, qui a présidé cet atelier, s’est félicitée de cette initiative dont le but est de « promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives aux fins d’un développement durable, et d’assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous. »

Cet  atelier de suivi participe notamment à la collaboration et au renforcement de la confiance entre les autorités gouvernementales et les Organisations de la société civile (OSC). Ce cadre qui regroupe des représentants d’institutions, devrait permettre aux deux parties d’identifier des objectifs communs et une responsabilité conjointe.

« Le CNDH, pour sa part, contribue à la mise en œuvre de l’ODD 16 à travers son dispositif de protection des Droits de l’Homme ainsi qu’à travers des initiatives de promotion des droits de l’Homme visant à l’amélioration de l’accès à la justice et à la cohésion sociale dans notre pays », a assuré Mme Namizata Sangaré.  

L’année 2015, déclarée par les Nations Unies comme une année d’action mondiale pour les peuples et la planète, a été marquée par l’adoption, en septembre de la même année, d’un ensemble de 17 Objectifs de Développement Durable (ODD).

L’adoption de l’ODD 16 est perçue aujourd’hui comme une consécration de la gouvernance dans les politiques de développement. Elle est un outil permettant d’éviter les conflits, les violences, les attaques terroristes et l’affaiblissement des démocraties.

M. El Allassane Baguia, représentant à cet atelier le PNUD en Côte d’Ivoire, a fait observer qu’en cette période de crise électorale, les participants devraient mettre l’accent sur la résolution des conflits, le soutien au cadre de dialogue inclusif et à la cohésion sociale en vue d’un accompagnement plus soutenu de l’institution.

Cet atelier qui renforce le dialogue entre la société civile et l’Etat de Côte d’Ivoire sur la mise en œuvre de la gouvernance, devrait permettre  de passer en revue l’agenda des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire et de formuler des propositions pour leur amélioration.