Législatives 2019 : Kassory rassure l’opposition

Alors que les craintes de l’opposition se font de plus en plus sentir par rapport à l’organisation des élections législatives…

Alors que les craintes de l’opposition se font de plus en plus sentir par rapport à l’organisation des élections législatives cette année, le premier ministre guinéen a tenté de rassurer ce mercredi 30 janvier 2019.

Ibrahima Kassory Fofana qui s’exprimait à l’occasion de la troisième session du dialogue politique Guinée-UE, a donné la garantie que son gouvernement veillera à la bonne tenue des « opérations » liées à l’organisation de ce scrutin dans la « transparence ». « La nouvelle CENI vient d’être mise en place conformément au consensus négocié avec la classe politique guinéenne suivant une approche inclusive et concertée. Cette institution aura pour tâche première, la préparation avec le ministère chargé de l’administration du territoire et de la décentralisation, des prochaines élections législatives pour le renouvellement de l’Assemblée Nationale ».

Sidya Touré a exprimé des inquiétudes par rapport à l’organisation de ce scrutin estimant que le fichier électoral actuel est corrompu. Cette question encore en suspens devrait être réglée avant les élections. Le leader de l’UFR en fait d’ailleurs une exigence car selon lui plus d’un millions d’électeurs fictifs se trouvent dans le fichier actuel. En réponse à cette inquiétude, Kassory Fofana assure que son gouvernement veillera à bonne conduite des opérations dans la transparence. « Je puis vous assurer que dans ce processus, le Gouvernement guinéen veillera à la bonne tenue des opérations, dans la transparence, l’indépendance d’action de la CENI, l’esprit de consensus et la concertation avec la classe politique », a-t-il assuré.

En Guinée, le mandat des députés a expiré depuis le 13 janvier dernier. Pour éviter un vide institutionnel, le président Alpha Condé a pris un décret récemment pour prolonger leur mandat. Mais l’opposition qui le soupçonne d’avoir un « agenda caché » hésite. Elle n’a pas encore tranché sur la question de savoir si oui ou non, ses députés vont continuer à siéger au parlement. Pour l’heure, aucun calendrier pour la tenue des élections législatives n’est encore annoncé.