A travers une déclaration, les associations de presse condamnent la perquisition des locaux de la radiotélévision Gangan, le 22 janvier 2021 par la brigade de répression du banditisme (BRB n2) de Kaporo.
Ci-dessous le déclaration
Les Associations professionnelles de presse en GuinĂ©e ont appris avec inquiĂ©tude, incomprĂ©hension et indignation, la descente musclĂ©e dans deux pick-up, des agents de la Brigade de rĂ©pression du banditisme (BRB N°2) et de la Compagnie mobile dâintervention et sĂ©curisation (CMIS N°2) de Kaporo dans les locaux de la radiotĂ©lĂ©vision Gangan. Elles condamnent avec la derniĂšre Ă©nergie ce comportement liberticide et rĂ©trograde des dĂ©tenteurs de la force publique.
Il convient de rappeler pour lâopinion que cette perquisition sans mandat dans les locaux dâun mĂ©dia a crĂ©Ă© une confusion sans prĂ©cĂ©dent au sein du mĂ©dia. DâemblĂ©e, nous disons que cet acte sidĂ©rant et liberticide est une violation flagrante de la procĂ©dure en la matiĂšre et un total manque de respect Ă lâendroit des mĂ©dias privĂ©s de notre pays.
Les Associations professionnelles de presse en GuinĂ©e notent quâaprĂšs sâĂȘtre informĂ©es auprĂšs de la direction du Groupe Gangan, il en ressort que ce comportement rĂ©trograde, insensĂ© et anti-procĂ©dural est opĂ©rĂ© par la BRB N°2 et la CMIS N°2 de Kaporo sous lâĆil vigilant de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DPJ), sans quâelle ne soit saisie au prĂ©alable ni par la Haute AutoritĂ© de la Communication, ni par une quelconque autre autoritĂ©, comme lâexige la procĂ©dure lorsque lâon constate une violation grave du cahier des charges des mĂ©dias.
De ce fait, les Associations professionnelles de presse en Guinée exigent des Autorités de la DPJ, la notification sans délai au Groupe Gangan, les motifs de cette perquisition ayant porté de graves préjudices aux travailleurs du média trouvés sur place.
En outre, Les Associations professionnelles de presse en GuinĂ©e invitent le ministĂšre de la sĂ©curitĂ© Ă se pencher sĂ©rieusement sur la question afin que des mesures idoines soient prises contre ces unitĂ©s. Elles rappellent, quâelles ne sauraient tolĂ©rer de tels dĂ©rapages aux consĂ©quences exclusives des mĂ©dias privĂ©s Ă la charge de la dĂ©mocratie.
De ce qui prĂ©cĂšde donc, les Associations professionnelles de presse en GuinĂ©e se rĂ©servent le droit dâentreprendre toutes actions utiles pour que plus jamais ça.
Ont signé
URTELGUI, AGUIPEL, AGEPI, REMIGUI, APAC-Guinée, SPPG, UPLG, Upf-Guinée