Addis-Abeba poursuit ses efforts de pacification du TigrĂ© (nord) en proie depuis novembre 2020 Ă un conflit meurtrier.Le gouvernement Ă©thiopien a annoncĂ© ce mercredi 4 janvier 2023 qu’il lèvera la dĂ©signation d’organisation terroriste du Front de libĂ©ration du peuple du TigrĂ© (TPLF, sigle anglais) après le dĂ©sarmement de ses combattants et des combattants alliĂ©s.
Redwan Hussein, le conseiller Ă la sĂ©curitĂ© nationale du Premier ministre, Abiy Ahmed, a dĂ©clarĂ© aux journalistes que le Parlement Ă©thiopien lèvera cette appellation lorsque l’exercice de dĂ©sarmement sera terminĂ©.
Il a ajoutĂ© que cette mesure sera suivie de l’abandon des poursuites pĂ©nales Ă l’encontre des responsables du TPLF qui sont toujours dĂ©tenus Ă Addis Abeba.
Redwan s’exprimait en prĂ©sence du prĂ©sident du Parlement, Tagese Chafo et du ministre Ă©thiopien de la Justice, Gedion Thimotiows.
Le Parlement Ă©thiopien a inscrit en mai 2021 le TPLF et l’ArmĂ©e de libĂ©ration oromo sur sa liste d’entitĂ©s terroriste.
M. Redwan a dĂ©clarĂ© qu’au dĂ©but des pourparlers politiques, des questions comme la nature de l’administration transitoire et la date des Ă©lections dans la rĂ©gion du TigrĂ© seront abordĂ©es.
L’Accord de paix de Pretoria conclu en novembre 2022 entre le gouvernement Ă©thiopien et le TPLF prĂ©voit notamment le rĂ©tablissement de l’ordre public, le retrait des forces armĂ©es Ă©trangères et non Ă©thiopiennes, le dĂ©sarmement des combattants tigrĂ©ens, le rĂ©tablissement des services de base et l’accès sans entrave aux fournitures humanitaires.
Tout comme l’Accord de Pretoria, celui dit de Nairobi est critiquĂ© par certains belligĂ©rants qui estiment qu’il n’aborde la question des prisonniers dĂ©tenus par les deux parties et des Ă©changes possibles.