Mairie de Matoto : l’élection a été reportée

Annoncée ce mercredi 06 février, la reprise de l’élection du maire de Matoto a été finalement reportée par le ministère…

Annoncée ce mercredi 06 février, la reprise de l’élection du maire de Matoto a été finalement reportée par le ministère de l’administration et du territoire et de la décentralisation.
La salle qui devrait accueillir l’élection est vide. Certains travailleurs sont assis dehors tandis que d’autres sont en train de travailler. Interrogé, un responsable du secrétariat général de la mairie de Matoto nous a confirmé le report de l’élection à une date ultérieure. Notre interlocuteur a dit ignorer la cause de ce report. « J’ai reçu une consigne venant du ministère de reporter l’élection à demain jeudi à 10 heures. Les raisons, je ne sais pas », a confié le secrétaire général de la commune de Matoto. Selon des observateurs, les raisons seraient le bras de fer entre Kalimoudou Yansane de UFDG qui avait appelé à une forte mobilisation de ses partisans ce mercredi 6 février 2019 et le parti au pouvoir qui est favorable à la reprise de l’élection.
Alors que la tension montait du côté de Matoto, l’élection de l’exécutif de cette commune de conakry a été reportée. Pour l’Union des forces démocratiques de guinée (UFDG), ce report sonne comme une victoire pour son candidat Kalémodou Yansané. Ce mercredi, plusieurs militants de ce parti de l’opposition étaient mobilisés devant la mairie. Kalémodou Yansané a d’ailleurs invité les militants à « ne pas répondre aux provocations » mais de « rester fermes pour défendre leur victoire ».
Quant au ministre Bouréma Condé, ce report sonne comme un camouflet dans sa volonté d’organiser cette élection. Un an après les élections communales, aucun exécutif n’a été installé à Matoto, la plus grande commune de Conakry. Malgré sa détermination, le ministre Bouréma Condé n’arrive pas à mettre en place l’exécutif communal, très disputé par la mouvance et l’opposition. Mardi 05 fevrier, le candidat de la mouvance Mamadouba Tos Camara réaffirmait sa confiance en sa victoire en cas de réélection. Une option refusée par l’UFDG qui estime que son candidat a déjà gagné.