Mali: La CEDEAO maintient les sanctions et opte pour une transition d’un an

Le PrĂ©sident de la RĂ©publique, le Pr. Alpha CondĂ©, a participĂ© en visio-confĂ©rence au deuxiĂšme sommet des Chefs d’État et


Le PrĂ©sident de la RĂ©publique, le Pr. Alpha CondĂ©, a participĂ© en visio-confĂ©rence au deuxiĂšme sommet des Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO (CommunautĂ© Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), ce vendredi 28 aoĂ»t 2020. Comme la prĂ©cĂ©dente, cette rencontre Ă©tait essentiellement consacrĂ©e Ă  la situation socio-politique du Mali, caractĂ©risĂ©e derniĂšrement par un coup d’État.

Aux cours des Ă©changes, les Chefs d’Etat de cette organisation sous-rĂ©gionale ont unanimement maintenu les sanctions infligĂ©es au Mali et ont demandĂ© une transition d’un an, dirigĂ©e par des civils.

Le PrĂ©sident en exercice de la CEDEAO, PrĂ©sident du Niger, Mahamadou Issoufou, a indiquĂ© que les Chefs d’Etat de cette organisation ont beaucoup Ă©changĂ© sur le mandat de la transition au Mali. Selon lui, cette transition doit se focaliser sur les reformes essentielles du pays telles que recommandĂ©es par le dialogue national et par les accords de paix d’Alger. Dans ce processus, le PrĂ©sident nigĂ©rien a fait savoir qu’il s’agira de l’organisation des Ă©lections prĂ©sidentielle et lĂ©gislative.

Concernant la direction de la transition, le PrĂ©sident en exercice de la CEDEAO a prĂ©cisĂ© que les Chefs d’Etat sont unanimes que la transition doit ĂȘtre dirigĂ©e par des civils.

Le PrĂ©sident Mahamadou Issoufou a rappelĂ© que le Mali est en guerre et dans ce cadre les militaires ne doivent pas faire de la politique et doivent plutĂŽt s’occuper de leur mission traditionnelle qui est de dĂ©fendre l’intĂ©gritĂ© du territoire : « Je disais hier au PrĂ©sident Ouattara – que j’ai eu au tĂ©lĂ©phone – que nous avons des informations trĂšs alarmantes par rapport Ă  l’évolution de la situation sĂ©curitaire. Les groupes armĂ©s au Nord-Mali veulent profiter du vide institutionnel crĂ©Ă© par le coup d’Etat pour avancer. Ils sont en concertation avec un certain nombre de groupes terroristes, notamment le groupe dirigĂ© par Iyad Agali pour fusionner afin de prendre Bamako, MĂ©yaka, Tombouctou et s’installer dans une partie du Mali qu’on appelle le Gourma ».

Concernant la durĂ©e de la transition, le PrĂ©sident en exercice de la CEDEAO a indiquĂ© qu’il n’est pas question d’affaiblir la mĂ©diation et que les Chefs d’Etat doivent maintenir leur position qui est une transition qui ne doit pas dĂ©passer 12 mois.

Par rapport aux sanctions, le PrĂ©sident NigĂ©rien a fait savoir qu’elles doivent ĂȘtre maintenues au risque d’affaiblir la mĂ©diation : « Si nous voulons Ă©viter d’affaiblir la mĂ©diation, il ne faut pas lui priver de cet outil essentiel que sont les sanctions. Parce que sans les sanctions, on n’aurait pas pu obtenir la libĂ©ration d’IBK. Donc les sanctions sont les outils essentiels importants qu’il faut maintenir, reconduire » a-t-il dĂ©clarĂ©.