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Maroc : Le CNDH plaide pour l’abolition de la peine de mort

Le Conseil marocain des droits de l'Homme (CNDH) a présenté, jeudi à Rabat, son rapport annuel sur la situation des…

Le Conseil marocain des droits de l’Homme (CNDH) a prĂ©sentĂ©, jeudi Ă  Rabat, son rapport annuel sur la situation des droits de l’Homme au Maroc au titre de l’annĂ©e 2020 dans lequel il a plaidĂ© pour l’abolition de la peine de mort.Selon le CNDH, la peine capitale est toujours en vigueur dans le royaume, mais n’est plus appliquĂ©e depuis 1993. Un total de 74 personnes condamnĂ©es Ă  la peine capitale, dont deux femmes, se trouvait en prison fin 2020.

Le rapport du CNDH, prĂ©sentĂ© par sa prĂ©sidente, Mme Amina Bouayach, lors d’une confĂ©rence de presse tenue jeudi Ă  Rabat, comprend notamment une Ă©valuation et une analyse objectives de la situation des droits humains pendant la pĂ©riode de la pandĂ©mie du nouveau coronavirus.

Mme Bouayach a indiquĂ© que les mesures prĂ©ventives dans le cadre de l’Ă©tat d’urgence sanitaire exigent la restriction d’un ensemble de droits et libertĂ©s fondamentales, notamment la libertĂ© de circulation, la libertĂ© de rĂ©union, le droit de manifester et le droit de pratiquer la religion dans les lieux de culte.

Dans ce contexte, le Conseil et ses commissions rĂ©gionales ont reçu un total de 2536 plaintes au cours de l’annĂ©e 2020, dont 1591 plaintes traitĂ©es par les commissions rĂ©gionales des droits de l’Homme.

Selon le rapport, le conseil et ses antennes rĂ©gionales ont Ă©galement effectuĂ© 45 visites dans les Ă©tablissements pĂ©nitentiaires, les centres de protection de l’enfance et dans les centres de protection sociale.

S’agissant du droit Ă  l’intĂ©gritĂ© physique, le CNDH prĂ©cise qu’il a reçu 6 plaintes concernant des allĂ©gations de torture dans des lieux de privation de libertĂ© et 75 Ă©manant de prisonniers se plaignant de mauvais traitements subis de la part d’employĂ©s des Ă©tablissements pĂ©nitentiaires.  Le Conseil a enquĂŞtĂ© sur ces allĂ©gations et a auditionnĂ© les parties concernĂ©es.

Le Conseil a Ă©galement relevĂ© un recours Ă  la violence dans la voie publique par les forces de l’ordre Ă  l’encontre de nombreuses personnes ayant violĂ© l’Ă©tat d’urgence sanitaire dans certaines villes et rĂ©gions.

Toutefois, la mĂŞme source prĂ©cise que les interventions des responsables de l’application des lois ont Ă©tĂ© globalement caractĂ©risĂ©es par le respect de la lĂ©galitĂ©, avec des cas isolĂ©s d’abus.

Dans ce cadre, le CNDH n’a pas manquĂ© que noter positivement la responsabilisation parlementaire et l’ouverture d’enquĂŞtes sur ces abus par les autoritĂ©s judiciaires, ainsi que la prise de mesures disciplinaires Ă  l’encontre des fonctionnaires impliquĂ©s dans ces pratiques illĂ©gales.