Politique Justice




Un militant de l’Ufdg dans le viseur de la justice

Dans un communiqué lu sur le média d'État mardi, la justice est passée à la vitesse supérieure contre Ibrahima Sory…

Dans un communiqué lu sur le média d’État mardi, la justice est passée à la vitesse supérieure contre Ibrahima Sory Camara de Dabondy , un militant communiquant de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) qui a accusé dimanche dans une vidéo qu’il a lui-même publié et qui a été visionnée plusieurs milliers de fois en 72h, le chef de l’Etat d’avoir présidé une réunion secrète à la Présidence de la République visant à s’attaquer à six marchés de Conakry.

Selon le communiqué du procureur de la république près le tribunal de première instance de Mafanco, Alia Touré a fait remarquer que ces propos, étant de simples allégations et ne reposant sur aucun faits réels sont constitutifs des délits d’injures, d’outrages et de diffamations envers le chef de l’Etat, faits prévus et punis par les articles 363-364-658- et 659 du code pénal. Contacté par journaldeconakry.com, l’opposant Alhousseny Makanera Kaké, désapprouve cette sortie du parquet de Mafanco.

«Moi je ne suis pas d’accord, les gens disent des choses excessivement plus grave que ce qu’il a dit. Si à cause de cela on l’interpelle, moi je pense que il faut qu’il reluise cette position. Ces membres du gouvernement c’est des  comédiens. Qu’est-ce qui est beaucoup plus chère à l’homme que sa vie ? On est en train d’ôter la vie des gens ici, on ne dit rien », déclare Alhousseny Makanera Kaké.

Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mafanco a instruit  la direction des investigations judiciaires du haut commandement de la gendarmerie nationale à l’effet d’interpeller et auditionner Ibrahima Sory Camara sur les faits mis à sa charge, en dresser procès-verbal et lui communiquer la procédure dans les meilleurs délais.

Dans cet élan, le conseiller du chef de file de l’opposition trouve d’autres arguments à brandir.

«On tient des discours ici beaucoup plus dangereux pour la paix et la quiétude sociale, mais personne n’en parle. Avant l’incendie du marché de Madina, on connait. Dans les réseaux sociaux les gens qui avait prévu ça. Ils avaient dit que dès que l’opposition va sortir, on va brûler Madina. Mais rien n’est fait. Il y a des gens qui ont recruté des milices ici, d’autres sont venus même avec des donzos, exhibé les fusils, et menacé l’opposition mais qu’est-ce qu’on a fait ? », S’interroge l’opposant.

Dans le discours tenu par Ibrahima Sory Camara, l’on pouvait entendre des propos injurieux, diffamatoires et vexatoires à l’endroit du chef de l’Etat. Mais pour Alhousseny Manera kaké, d’autres personnes tiennent des propos plus graves que ce dernier, notamment les militants du parti au pouvoir.

« Si on l’interpelle, c’est qu’on a fait deux points deux mesures. Et cela va creuser davantage le faussé entre la justice et la population d’une part, entre la population et le gouvernement d’autre part», brandit l’ancien ministre de la communication.