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Pompeo en visite dans le Golfe pour discuter de la « menace » iranienne

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a atterri à Ryad mercredi pour des entretiens avec les dirigeants saoudiens afin de…

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a atterri à Ryad mercredi pour des entretiens avec les dirigeants saoudiens afin de discuter de la « menace » iranienne, lors de sa première visite dans le Golfe depuis l’assassinat d’un haut général iranien ayant avivé les tensions régionales.

Le général iranien Qassem Soleimani, architecte de la stratégie d’influence de Téhéran au Moyen-Orient, a été tué début janvier dans un raid américain à Bagdad provoquant l’ire de la République islamique et des représailles de ses alliés, comme des tirs de missiles sur les forces américaines en Irak.

« Nous passerons beaucoup de temps à parler des questions de sécurité avec la menace de la République islamique d’Iran en particulier », a déclaré Mike Pompeo aux journalistes.

Selon lui, les Etats-Unis sont « prêts à parler avec l’Iran à tout moment », mais le régime iranien doit « changer fondamentalement son comportement ».

Le chef de la diplomatie américaine, revenant de son premier voyage en Afrique subsaharienne, s’entretiendra avec le roi Salmane et son fils, le prince héritier Mohammed ben Salmane, ainsi qu’avec le ministre des affaires étrangères Faïçal ben Farhane, selon des responsables du Département d’Etat.

Le président américain Donald Trump, grand allié l’Arabie Saoudite, s’est retiré en 2018 d’un accord nucléaire avec l’Iran et imposé des sanctions drastiques contre Téhéran, dont les activités régionales sont considérées comme nuisibles par Ryad et Washington.

M. Pompeo a par ailleurs assuré qu’il discuterait des « droits humains » en Arabie saoudite, pays sous le feu des critiques des ONG en raison de la répression contre les dissidents.

Le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en 2018 a mis à l’épreuve les relations entre Washington et Ryad.

Lors de sa visite dans le Golfe, Pompeo fera également escale à Oman, autre allié de Washington, pour rencontrer le nouveau sultan, Haitham ben Tarek.

Son prédécesseur, le sultan Qabous, mort en janvier, avait fait de Mascate un intermédiaire important entre l’Iran et les Etats-Unis.