Présidentielle 2020 : Alpha Condé cible la jeunesse

Alors qu’il est censé quitter le pouvoir en 2020, le chef de l’Etat multiplie les annonces prometteuses à l’endroit de…

Alors qu’il est censé quitter le pouvoir en 2020, le chef de l’Etat multiplie les annonces prometteuses à l’endroit de cette couche.

Ressassant certaines promesses qu’il a déjà tenues, Alpha Condé affiche une fierté quant à son bilan pourtant critiqué par l’opposition. Constitutionnellement, il doit céder son fauteuil en 2020. Mais les signes se multiplient quant à ses velléités de garer le pouvoir. Veut-il maintenant charmer les jeunes pour soutenir son projet de troisième mandat ? Rien n’est moins sûr !  « Ce que les trois ou quatre organisations patronales n’ont pas pu faire depuis 2011, voilà des jeunes qui l’on réussit. A la place de certains, je n’aurais pas applaudi mais plutôt baissé la tête. Vraiment j’encourage ces jeunes  et il faut être certains que le gouvernement va vous accompagner. Nous allons créer d’abord des conditions dans le domaine de l’électricité, de l’eau et  des infrastructures parce que nous ne pouvons pas nous industrialiser quand nous n’avons pas l’énergie et commercialiser quand nous n’avons pas les routes et les chemins de fer. L’Etat va créer la base matérielle et les conditions physiques et techniques », s’est engagé le dirigeant guinéen.

« Lorsque  je suis arrivé, pour avoir un téléphone c’était de la mer à boire, à peine 10%des guinéens détenaient un téléphone désormais il y a plus de téléphones portables que de personnes. Cela montre que les guinéens sont capables de s’adapter. J’ai été surpris lors de la journée des paysans de la capacité d’invention et d’innovation des jeunes, c’était vraiment extraordinaire. J’ai demandé qu’on ait une journée des innovations pour que des jeunes viennent exposer et de prouver qu’on a rien à envier aux autres. Aujourd’hui la jeunesse africaine maîtrise aussi bien les nouvelles technologies que les européens et les américains. Au moins dans ce domaine-là, on n’est pas en retard, ce qui veut dire que notre retard doit être notre chance », soutient le chef de l’Etat.