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Sidya Touré n’exclut pas une possible candidature unique de l’opposition

L’opposition guinéenne est visiblement décidée à conjuguer au passé le règne du président Alpha Condé. Ce vendredi 22 février 2019,…

L’opposition guinéenne est visiblement décidée à conjuguer au passé le règne du président Alpha Condé.

Ce vendredi 22 février 2019, une nouvelle coalition dénommée convergence pour l’opposition démocratique (COD), composée de six formations politiques dont l’Union des forces républicaines (UFR) de Sidya Touré a vu le jour. La signature de la charte de l’alliance a eu lieu au siège du Parti de l’espoir pour le développement national (Pedn) de Lansana Kouyaté à Ratoma. Ira-t-elle vers une candidature unique de l’opposition ? Sidya Touré donne un essaie de réponse.

Monsieur Touré, quel est l’objectif de cette nouvelle coalition de l’opposition ? 

Nous avons signé cette alliance pour faire prévaloir la démocratie dans notre pays en restant dans l’opposition. Nous allons travailler avec les engagements des uns et des autres pour essayer de faire avancer ce pays. Je crois que chacun doit respecter ses engagements parce que nous formons un groupe dans ce cadre-là et surtout ce n’est contre personne d’autre compte tenu du fait que nous devons arriver à l’alternance en 2020.

En l’absence de  Cellou Dalein qui sera votre candidat de l’alternance?

On est vraiment très loin de tout ça. Tous ceux qui sont ici, sont en mesure d’être candidat à l’élection présidentielle. Nous voulons éviter ce genre de structures où nous avons un chef de ceci ou un président de cela. Ce sont des partis libres et qui, chaque fois, vont prendre des décisions que vont avancer les uns et les autres. Il n’y a pas de candidat prévu dès maintenant pour ce genre de truc. Peut-être qu’on sera candidat en même temps. En attendant, on n’en est pas là, nous sommes en train d’approfondir les questions sur la démocratie dans notre pays. Peut-être qu’un jour on se retrouvera avec l’opposition républicaine, pourquoi pas ?

À la veille de la présidentielle de 2015, vous aviez défendu l’idée d’une candidature unique. Est-ce que vous voulez anticiper ?

On n’en est pas là. Mais tout peut advenir à condition que nous restions dans le cadre de ce que nous venons de dire, c’est-à-dire l’approfondissement de la démocratie, le respect de la loi et des instructions, le combat contre tout ce qui peut dégrader le climat politique, économique et social. Dans tous les pays, les oppositions son émiettées. Le moment venu, peut-être qu’on ne le sera plus.