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Siguiri : Le lynchage du caporal-chef Aboubacar Condé cause une psychose à Konianda

Le village de Konianda vit, depuis jeudi, 07 juin 2018, à l’allure d’un village fantôme, vidé de tous ses habitants,…

Le village de Konianda vit, depuis jeudi, 07 juin 2018, à l’allure d’un village fantôme, vidé de tous ses habitants, on y rencontre que quelques responsables locaux et les éléments du Poste de la Gendarmerie, rapporte le correspondant de l’AGP dans la préfecture de Siguiri.

A l’origine, le lynchage du caporal-chef Aboubacar Condé, conservateur de la Nature et l’immolation par le feu de son corps par une foule en colère, au motif d’avoir «attenté nuitamment à la vie d’un certain Ibrahima Kébé dans un maquis de la place». C’était mercredi, 06 juin, à Konianda, village minier et frontalier relevant de la sous-préfecture de Doka dans la préfecture de Siguiri.

Aussi ignoble il parait, le forfait a été accompli devant le Poste de Gendarmerie vandalisé pour avoir servi de refuge à celui dont les manifestants réclamaient la peau. Ce n’est pas tout, car dans sa clandestinité à Konianda, caporal-chef Aboubacar Condé aurait joui du soutien et de la coopération dudit poste de Gendarmerie, mais qu’à cela ne tienne.

Son lynchage et son immolation par le feu semblent interpeler la conscience des présumés auteurs, qui aussitôt ont abandonné le village de peur d’en être poursuivis par la loi, confirmant ainsi la confiance qui se renforce autour de la Justice de Paix, du fait de la diligence et la neutralité dans le traitement des dossiers qui lui tombent dans les mains, sans compter la rigueur avec laquelle les décisions sont rendues et exécutées.

Ses sentiments sont partagés par les siguirinka (populations de Siguiri) à l’intention desquels les audiences, pour la plupart, sont sonorisées et les verdicts passés sur les 04 Radios de proximité. Telles dispositions, pourvu qu’elles y demeurent pour toujours, car il y va de l’équilibre social à l’échelle de la préfecture.