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Sit-in des femmes de l’opposition: gros déploiement d’agents des forces de sécurité à Kaloum

Un grand dispositif sécuritaire composé des centaines des éléments des forces de sécurité a été déployé ce mercredi au niveau…

Un grand dispositif sécuritaire composé des centaines des éléments des forces de sécurité a été déployé ce mercredi au niveau du pont 8, principale voie d’accès au centre-ville Kaloum.

Des conducteurs de moto se font refoulés par la sécurité, créant un rocambolesque bouchon sur les lieux.

Ce déploiement d’agents des forces de sécurité fait suite à l’interdiction du sit-in des femmes de l’opposition prévu ce mercredi 21 mars devant le siège du ministère de la justice.

Elles avaient décidé d’aller se faire entendre ce mercredi 21 mars au siège du ministère de la justice. Elles, ce sont les femmes de l’opposition qui exigent depuis des semaines la fin de l’impunité et des tueries dans les rangs des adversaires politiques d’Alpha Condé.

Dans la soirée du mardi, elles apprendront à leur dépens que le sit-in qu’elles avaient prévu n’a pas été autorisé à Kaloum. Maimouna Bah, vice-présidente du Conseil national des femmes du parti, avance les raisons qui ont poussé les opposantes à reculer

« On a été endeuillés la nuit. On a perdu une famille de 5 membres dans un incendie. Il se trouve que c’est une famille proche de certains membres de notre organisation. On a été choqués par ce drame ce matin », indique-t-elle.

Le sit-in était prévu à 9 heures à Kaloum. Pour Mme Bah, ‘ »si on avait eu accès à la ville à temps, on aurait pu tenir notre sit-in. Ce n’était pas une marche. Nous voulions aller voir le ministre de la justice, lui déposer un mémorandum et l’interpeller sur ses responsabilités face à ces tueries ».

Elle assure que très tôt, un dispositif de sécurité a été déployé à la rentrée du centre-ville. « A partir de 6 heures du matin, ils ont tenu le pont 98 novembre. Ils ont cru que toutes les femmes qui venaient en ville étaient de l’opposition. Ils ont militarisé la Kaloum et étaient prêts à aller en guerre », explique-t-elle, précisant que les opposantes ont préféré se diriger au finish à Cosa pour exprimer leur compassion et leur tristesse à la famille éplorée.

Des journalistes, venus en masse, au département ministériel dirigé par Maitre Cheick Sako ont été sommés de quitter les lieux.

Il leur a été notifié une interdiction formelle de prendre des photos.