FESATEL : Abdoulaye Barry réélu secrétaire général

La Fédération Syndicale Autonome des Télécommunications (FESATEL) a tenu ce mercredi, 27 mars, son deuxième congrès national dans la salle du 28 septembre du palais du peuple.

À l’issue du vote, le secrétaire général sortant, Abdoulaye Barry a été reconduit à la tête de la centrale syndicale avec 35 voix sur 37 congressistes. Le nouvel élu est revenu sur l’un des points essentiels du travail abattu par son équipe depuis la mise en place du syndicat de défense des travailleurs du secteur de la télécommunication. « Dans un premier temps, nous avons signé une convention collective avec l’Etat guinéen et tous les directeurs   généraux du secteur des postes et télécommunication. Nous avons cherché à faire respecter ces accords signés et en même temps essayé de signé d’autres conventions allant dans le sens d’aider les travailleurs du secteur des postes et télécommunication », a t-dit.

Se réjouissant de la confiance renouvelée sur sa personne, le nouveau secrétaire général de la FESATEL, Abdoulaye Barry a parlé des défis qui l’attendent en ces termes : « le syndicalisme, c’est défendre le travail et les travailleurs. Il faut d’abord chercher à stabiliser le dialogue social au sein du secteur des postes et télécommunication. Nous allons essayer de penser à l’amélioration des conditions de vie des travailleurs du secteur des postes et télécommunication parce que, c’est un porteur de revenu aujourd’hui en Guinée. Quand vous regardez en termes de production au niveau du PIB (Production intérieur brute), le secteur apporte beaucoup après les mines. C’est pour cela, nous allons nous battre à ce que les travailleurs du secteur des postes et télécommunication puissent avoir des meilleures conditions de vie. Quand vous partez dans les autres pays, par exemple au Sénégal et en Côte d’ivoire, les gens qui travaillent dans ce secteur sont très bien rémunérés. Nous allons aussi le faire avec le dialogue ». Il faut noter que cette cérémonie de mise en place d’une nouvelle équipe syndicale de la FESATEL a connu la présence de l’inspecteur général du travail, Alia Camara, les représentants syndicaux qui sont entre autres, Aboubacar Soumah du SLECG et Abdoulaye Sow de l’Union syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG).

En 2018, demandons une ville de Conakry sans embouteillages, immondices, choléra…

Par Abdoulaye Barry, Correspondance depuis la France

 

D’après Emile de Girardin (1806-1886) journaliste et homme politique français : « Gouverner, c’est prévoir ».

D’abord dans un premier temps, ayons l’honnêteté intellectuelle et morale de reconnaître que toutes les autorités politiques qui se sont succédées à la tête du pays après 1958 jusqu’à un passé très récent n’avaient aucune vision futuriste de Conakry. Non seulement, il fallait prévoir une expansion graduelle de la ville suivie d’un plan d’urbanisation moderne. Au contraire, le populisme, la démagogie, le mensonge d’Etat, la haine et les assassinats politiques ont ralenti le travail et progrès du pays tout entier. Au lieu de promouvoir la raison du vivre ensemble, l’amour de son prochain, travailler et développer économiquement notre pays avec des infrastructures dignes de nom.

Puisque, les Guinéens ont tout simplement préféré l’anarchie, le désordre, la paresse soutenue par une ignorance qui est galvanisée par les doctrines politiques défendues dans le pays. C’est pourquoi, le château d’eau de l’Afrique de l’ouest connût aussi les conséquences de l’exode rural vers les grandes villes, et Conakry s’est remplie très vite au détriment des campagnes et des autres villes du pays qui sont dans la misère. En conséquence, les autorités ont failli sur toute la ligne de prévoir les besoins des populations. Par la suite, face à cette demande grandissante des populations (à la recherche du gain) de se tourner vers les grandes villes en général et de Conakry en particulier.

Après tout, cela a permis de vite transformer le visage de notre capitale (politique et économique) en bidonvilles. C’est ainsi, sous l’œil complice des autorités à tous les niveaux, les guinéens ont tout sauf une vraie ville moderne. De sorte qu’aujourd’hui, Conakry est dans un état piteux, insalubre, lugubre et très archaïque bref, tout sauf une capitale qui répond aux normes internationales ou Africaines.

En raison d’un mauvais plan d’urbanisation, un manque total d’équipements adaptés et performants permettant l’assainissement des voiries urbaines. Egalement, il y’a un manque criard d’un service minimum et un besoin incessant de ramassage, de nettoyage et de recyclage des ordures dans la capitale depuis des décennies. Tellement que, le constat est alarmant, notre capitale ne répond plus aux critères comme l’est aujourd’hui Dakar ou Abidjan tout près.

Les embouteillages, les bouchons et le manque d’un réseau de transport public fiable sont des enjeux sérieux. En plus, il y’a plus grave, c’est à dire le manque d’eau dans les robinets, le courant est rare et du coup les problèmes de sécurité sont très critiques et inquiétants par ricochet l’insécurité bat son plein. D’ailleurs, la liste des problèmes quotidiens des guinéens est trop longue c’est tout ce qui explique le mal avec lequel ils vivent, car ils tirent le diable par la queue, jour par jour pour joindre les deux bouts.

Est-il possible de faire de Conakry une capitale aux standards des autres villes africaines ?

Pour aller de l’utile à l’agréable sans passion, il serait nécessaire, de sensibiliser les gens à apprendre à payer ce qu’ils consomment (c’est-à-dire leurs factures). Finalement, il est impératif pour nos leaders d’opinions, et nos gouvernants de nous servir de bons exemples à ce niveau, car tous les citoyens sont égaux et chacun a obligation de payer ce qu’il consomme(sic). C’est toujours possible de bien faire même dépasser les autres. Mais à quel prix cela est-il possible ? En s’y mettant au travail dans la discipline, la volonté dans le patriotisme, sous tendu par la citoyenneté et le civisme. A ces valeurs s’ajoutent la volonté, la transparence et l’implication de tous et de chacun. C’est à dire prendre conscience, se mettre au travail, avec conviction dans l’honneur pour l’intérêt supérieur de notre pays. Surtout au-dessus de tout : « Tolérance Zéro contre les détournements des deniers publics, les fossoyeurs de l’économie, à la délinquance et la gabegie financière ».

« Le travail désigne l’effort physique ou intellectuel qui doit être accompli pour faire quelque chose ou obtenir un résultat recherché ».

En revanche, notre devise est TRAVAIL-JUSTICE-SOLIDARITE, que nous avons obligation de respecter. Par conséquent, qu’avions nous fait depuis notre indépendance à part danser, gaspiller, dilapider nos maigres ressources. Quant à la majorité des pauvres citoyens, ils se laissent endormir avec les mamayas politiques les plus improductives pour des miettes. « Il serait plus intelligent de comprendre une bonne fois pour toute que notre retard mental et économique n’est ni dicté par la France ni par les autres pays. De ce fait c’est une simple aberration, un faux débat, voire même une malhonnêteté intellectuelle de notre part de croire à cette théorie, bref c’est une fuite en avant face à nos échecs ».

De toute façon, la réalité et les faits parlent d’eux-mêmes. Après tout, nous sommes les seuls responsables de notre retard depuis 1958 jusqu’à présent. A l’image d’autres nations d’Afrique et d’ailleurs, seule une réelle volonté politique sans faille suivie d’une approche participative, collective, et inclusive de toute la population serait un atout capital. Eventuellement, pour réussir sa mise en application, chaque leader d’opinion devrait en faire son cheval de bataille en faisant le porte à porte, les campagnes de sensibilisation pour expliquer les enjeux de la salubrité, de l’hygiène publique. Les risques de maladies récurrentes et leur prévention dans nos familles, nos villes pourraient être mieux cerner. Enfin, accompagner les autorités en charge de la collecte des ordures avec des moyens financiers suffisants. Doter et inciter les populations avec des moyens à faire du reboisement une priorité, car la protection de l’environnement est un défi de toute l’humanité serait une nécessité vitale. Le réchauffement planétaire est un danger imminent et permanent, un risque pour toutes les espèces vivantes sur terre. Malheureusement, (le château d’eau de l’Afrique occidentale) a vu tous ses cours d’eaux disparaître tout simplement par ignorance, à cause des mauvaises pratiques interdites que sont les feux de brousse, la coupe du bois et la non maîtrise du système d’irrigation des eaux en milieux rural.

Notre ignorance a fait de nous les Africains en général et du Guinéen en particulier des paresseux, des fainéants, des parasites combles par une ignorance anachronique. Avec l’ignorance le guinéen a tout détruit autour de lui voire nos forêts sont toutes finies, nos cours d’eaux ont fini de sécher ou disparaître. Nos champs sont en manque d’eau, l’élevage est anéantie. Nos poissons sont pêchés dans nos eaux et vendus à l’étranger. Que faisions nous tout ce temps, comment en sommes-nous arrives à ce stade ? C’est tout simplement par ignorance, méchanceté, à cause de l’intérêt personnel, de la mauvaise gouvernance endémique encrée dans nos mentalités, mœurs et habitudes, car L’ARGENT est notre nouvel MAITRE voire même notre RELIGION ! …En 2018, les guinéens devraient plutôt prendre conscience (en abandonnant les mamayas tous genres confondus) et se remettre au Travail, c’est Possible. Nous voulons réussir notre autosuffisance alimentaire. En refusant de manger les déchets importes (produits qui sont périmés et de surcroit de mauvaises qualités des autres pays). Forcément, décider et vouloir manger notre production locale, à moindre coûts et à notre faim. Il est impératif de se concerter et faire des échanges d’idées constructives pour doter notre pays d’un plan d’urgence autonome pour notre propre sécurité alimentaire adaptée a notre pays. Incontestablement, toutes les expertises pourront apporter leurs contributions. Les guinéens doivent apprendre à se parler, se consulter pour exprimer leurs besoins.

Il apparaît clairement, que le développement économique du pays doit être soutenue par sa population vivant à l’intérieur comme à l’extérieure. Refuser de tomber dans les débats stériles et improductifs, se critiquer en fonctions des orientations politiques rentables et fiables. Se respecter dans la diversité, prendre en compte l’opinion de chacun et selon ses obédiences politiques. C’est évident dénoncer et lutter tous ensembles contre toutes les pratiques les plus néfastes à la bonne gouvernance, c’est Possible !

La Justice en Guinée, Possible

« La justice est un principe moral de la vie sociale fondé sur la reconnaissance du droit des autres qui peut être le naturel (l’équité) ou le droit positif (la loi). » Il apparaît clairement qu’on ne peut pas parler de respect des droits de l’homme, de démocratie et d’Etat de droit sans l’existence d’une justice indépendante ? Avec la volonté c’est Possible ! La justice, qu’elle soit une autorité ou un pouvoir, est un des attributs essentiels de la souveraineté de tout Etat. En outre, d’après Chateaubriand (1848) : « La justice est le pain du peuple, il est toujours affamé d’elle ». Cependant, en Afrique et en Guinéens nous déplorons la politisation à l’intérieur même de la justice, ce qui a permis de dissimuler des notions juridiques parfois incomprises par les populations, par la société, ne les ayant elle-même secrétées telles : l’atteinte à la sûreté de l’Etat, la haute trahison, ou encore la notion d’ordre public. Il est évident, que promouvoir et respecter la gouvernance judiciaire est un défi et un passage obligatoire. Tout en précisant que nous vivons un contexte démographique à l’échelle mondiale ou les politiques de l’Etat dans ce secteur visent l’approche d’une justice viable, efficace, impartiale, de proximité favorable à notre développement économique. Les guinéens ont soif de justice, une Justice au service des citoyens. Une Justice qui va rapprocher les populations. Une Justice crédible, efficace et indépendante du pouvoir politique qui est d’ailleurs son principal obstacle.

La Solidarité en Guinée, Possible

Sans aucun doute, les guinéens au-delà de toute démagogie devraient mieux retourner à la source pour mieux s’imprégner de la culture de la solidarité héritée par nos communautés qui vivaient ensembles des liens séculaires très solides. Mais hélas, à cause des ignorants, l’argent et les manquements à la règle ont fini par nous rendre moins solidaires des autres. Et pourtant, « La solidarité est le sentiment de responsabilité et de dépendance réciproque au sein d’un groupe de personnes qui sont moralement obligées les unes par rapport aux autres. » Il faut l’admettre donc, la solidarité de ne se choisit pas. Les problèmes écologiques le montrent éloquemment : dans l’écosystème, tout est lié à tout. Un homme ne peut être absolument étranger a un autre homme en raison de l’humanité qui est leur commune ; a fortiori, le citoyen est solidaire des autres citoyens. La solidarité n’est plus seulement un phénomène social, elle est devenue une priorité politique aux multiples aspects.

Cependant, retenons tout simplement, la solidarité est un lien fraternel et une valeur sociale importante qui unissent le destin de tous les hommes les uns aux autres. La solidarité doit être distinguée de l’altruisme qui conduit à aider son prochain, par simple engagement moral, sans qu’il y ait nécessité de réciprocité, ainsi que de la coopération ou chacun travaille dans un esprit d’intérêt général pour l’ensemble. Exemple d’organisation basées sur la valeur positive de solidarité : les syndicats, les organisations non gouvernementales (ONG), les mutuelles de santé ou d’assurance, les partis politiques qui sont le socle de notre développement a la base. En peu de mots, terminons cette analyse en méditant sur cette citation du Pape Jean Paul 2 (1920-2005) qui disait : « Veillez par tous les moyens sur cette souveraineté fondamentale que possède chaque nation en vertu de sa propre culture. Protégez-la comme la prunelle de vos yeux pour l’avenir de la grande famille humaine. » A coup sûr, faire de notre maison commune la Guinée un endroit où il fait bon vivre est une obligation collective. Défendre avec humilité notre dignité, note identité historique et culturelle est une fierté et un honneur. Participer à notre épanouissement, et à notre développement économique est un devoir moral.

Bonne et Heureuse Année 2018 au peuple martyrs de Guinée !