Coupure d’internet : ABLOGUI porte plainte contre le régime d’Alpha Condé à la Cour de Justice de la CEDEAO

Communiqué :

Plainte contre l’Etat Guinéen à la Cour de Justice de la CEDEAO sur la coupure d’internet

Conakry le 5 juillet 2021 – L’association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI), l’Association Villageois 2.0, la Ligue Guinéenne des Droits de l’Homme (LIGUIDHO), le Centre Africain de Formation sur les Droits Humains et l’Environnement et un journaliste guinéen ont annoncé aujourd’hui avoir déposé une plainte à la cour de Justice de la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre la République de Guinée le 30 juin dernier.

Nos différentes organisations reprochent aux autorités guinéennes d’avoir coupé le réseau Internet et bloqué les plateformes de réseaux sociaux en prélude au double scrutin législatif et référendaire du 22 mars 2020 et à la présidentielle d’octobre de la même année.

Nous estimons qu’en agissant ainsi, l’Etat Guinéen a violé les droits à la liberté d’expression de millions de Guinéens et a empêché les journalistes de faire leur travail. Cela a engendré de graves conséquences notamment sur nos activités d’observation électorale et de défense des droits de l’Homme.

Aussi, nous soutenons qu’une interruption complète et indiscriminée d’Internet dans tout le pays a un effet profondément dissuasif et est clairement arbitraire et disproportionnée.

Par cette plainte, nous demandons à la Cour de Justice de la CEDEAO entre autres de prendre une ordonnance obligeant l’Etat guinéen à garantir que de telles graves violations des libertés fondamentales des Guinéens ne se répètent plus.

Dans cette affaire, notre collectif est représenté par Media Defence à travers les avocats Mojirayo Ogunlana-Nkanga, Padraig Hughes, Saba Ashraf et Carlos Gaio.

Le Collectif

Contact Presse : 626397709

Justice: ABLOGUI s’insurge contre la condamnation de son président

L’Association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI) est indignée par la décision condamnant son président, Mamadou Alpha Diallo, au paiement d’une amende le mardi 15 juin par le Tribunal de première instance (TPI) de Dixinn pour ‘’outrage à agent’’.

Cette condamnation à la peine pécuniaire de 500.000 GNF d’amende s’apparente à un soutien que le TPI de Dixinn apporte à des agents de la police routière qui se sont rendus coupables d’abus d’autorité.

Car les accusations d’outrage et de violences proférées contre notre président ne visent qu’à le punir pour son refus de se faire racketter par des policiers à Sonfonia alors qu’il revenait de mission le 02 Juin dernier.  Ces pratiques de certaines “brebis galeuses” au sein de la police routière sont le quotidien de beaucoup de citoyens guinéens qui empruntent les différentes routes du pays. Malheureusement, aucune alternative leur sont offertes pour échapper à cette situation.

Nous soutenons la décision de M. Diallo d’interjeter appel de cette condamnation injustifiée et remercie le collectif des avocats qui le défend dans cette affaire.

Nous rassurons que ces déboires judiciaires de notre président n’auront aucun impact sur nos actions citoyennes de promotion de la bonne gouvernance et de la démocratie.

L’activiste Mamadou Alpha Diallo condamné à une peine pécuniaire

L’activiste et président de l’Association des Blogueurs de Guinée (Ablogui) Mamadou Alpha Diallo a été reconnu coupable d’ « outrage à agent de la police routière » par le  Tribunal de première instance de Dixinn. Il a été condamné ce mardi 15 juin 2021, au paiement d’une amende de 500.000 GNF.

Par contre, il a été renvoyé des fins de la poursuite en ce qui concerne les « violences et voie de fait ». Son avocat maitre Salifou Béavogui a annoncé qu’il va interjeter appel.

C’est un sentiment de déception, de désolation pour la simple raison que le tribunal vient de retenir notre client dans les liens de la culpabilité pour outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions. Par contre, il a été renvoyé des fins de la poursuite pour les violences révélées. Nous protestons contre cette décision qui ne repose sur aucune base légale en tout cas à la lumière des faits.

C’est notre client qui a été provoqué dans la circulation. C’est lui qui a été mis dans l’obligation de réagir d’une façon incontrôlée contrairement à la décision judiciaire.

En principe il devrait être renvoyé des fins de la poursuite purement et simplement.

De toutes les façons à l’instant T, un appel sera relevé. Et nous pensons que son casier judiciaire ne sera pas banalement entamé dans une procédure dont il n’est coupable de rien et absolument rien », a-t-il déclaré.