La Guinée, la Banque Mondiale et l’AFD signent un accord de financement

Dans le cadre de l’opérationnalisation du projet d’amélioration de l’accès à l’électricité, la République de Guinée, l’Agence Française de Développement (AFD) et la Banque Mondiale ont signé ce lundi 1er avril, un accord de financement.

 

C’est la salle de conférence du Ministère de l’Economie et des Finances qui a servi de cadre pour cette cérémonie sous la présidence du ministre en charge de l’Economie et des Finances, Mamadi qui avait à ses côtés ses homologues du Plan et du Développement Economique, Hadja Mama Kanny Diallo et Dr Cheick Taliby Sylla de l’Energie et de l’Hydraulique. Du côté des partenaires, il y avait l’ambassadeur de France en Guinée, Jean-Marc GROSGURIN, la Directrice adjointe de l’AFD en Guinée et du représentant de la Banque Mondiale en Guinée, Rachidi B. Radji. Selon l’ambassadeur de France, le taux moyen d’accès à l’électricité demeure faible en Guinée. « 29% en 2017 et 18% si l’on retranche les branchements illégaux et les zones rurales ne sont desservies qu’à hauteur de 2%. Néanmoins, la production d’électricité connait un développement accéléré depuis quelques années et je tiens, au nom de la France, à saluer les efforts du Gouvernement guinéen en la matière. Comme nous le savons, en 2015, la centrale hydro-électrique de Kaléta a permis de doubler la production d’électricité portant la capacité installée totale à 593 MW en 2017.

En 2020, le barrage de Souapiti, actuellement en construction, permettra de garantir une production électrique en période d’étiage. En complément, des centrales hydroélectriques de plus petite envergure sont en projet. En particulier, deux centrales de 11 MW chacune en Guinée forestière et en Haute Guinée font actuellement l’objet d’études de faisabilité financées par l’AFD et l’Union Européenne. Cette stratégie volontariste devrait permettre de fournir un accès à l quasi-totalité de la population guinéenne d’ici 2030. Le défi est donc désormais d’améliorer significativement l’accès de l’ensemble de la population guinéenne à l’électricité. C’est dans ce but que l’Agence Française de Développement a octroyé un prêt concessionnel de 50 millions d’euros à la République de Guinée que nous nous apprêtons à signer aujourd’hui », dira entre autres le diplomate français en Guinée.

 

 

Pour sa part, le représentant de la Banque Mondiale s’est réjoui de l’accompagnement de son institution, avant de préciser : « Le présent financement de l’Association Internationale pour le Développement d’un montant équivaut à 50 millions de dollars dont la moitié en termes de don, vient renforcer les engagements importants du Groupe de la Banque Mondiale dans l’important secteur de l’énergie. Il marque également une fois de plus la matérialisation des promesses faites par mon institution à Paris en novembre 2017 d’apporter des appuis financiers et techniques importants à la mise en œuvre des programmes sectoriels prioritaires contenu dans le Plan National de Développement Economique et Social (…) Le présent projet vise à appuyer l’exécution du programme national d’amélioration de l’accès à l’électricité à moindre coût 2016-2020, qui a un objectif de doubler le taux légal d’accès à l’électricité de 18.1% à 36%, en 2020 », dira-t-il en substance.

 

Quant au ministre Mamadi Camara de l’Economie et des Finances, il dira que ce cofinancement qui provient de deux grandes institutions est composé des éléments suivants : « Un prêt et un don de l’Association Internationale de Développement (IDA) pour 50 millions de dollars et un prêt de l’Agence Française de Développement pour 50 millions d’euros. Ces ressources sont octroyées à la Guinée à des conditions financières hautement concessionnelles… » Poursuivant, il a fait savoir que « l’objectif de ce projet est d’augmenter l’accès à l’électricité en Guinée et qu’il vise à renforcer les capacités du réseau de distribution et accroître le nombre de ménages raccordés dans les zones urbaines de Conakry, Dubreka, Manéah, Coyah, Forecariah et Kindia, accroître les capacités de transformation et de transport du réseau électrique et d’accroître le nombre de localités électrifiées via des mini-réseaux », a-t-il mentionné, avant de souligner que ledit projet comprend trois (3) composantes

L’AFD accorde un financement d’un million d’euros au CRG

La signature de l’accord entre l’Agence Française de Développement (AFD) et le Crédit Rural de Guinée (CRG) a eu lieu le 30 juillet dernier

L’Agence française de développement (AFD) et le Crédit Rural de Guinée signent une convention de financement d’un million d’euros. La signature de cet accord a eu lieu le 30 Juillet dernier au siège de l’opérateur de développement à Kaloum. L’objectif de cet appui de l’AFD est d’accompagner la consolidation et les transformations en cours du Crédit Rural de Guinée.

L’ambassadeur de France en Guinée et Sierra-Leone SE Jean Marc Grosgurin, qui prenait part à cette cérémonie de signature d’accord,  a précisé dans son discours d’ouverture que l’AFD (qui est un opérateur de Développement de la France à l’extérieur) accompagne la Guinée dans son développement. Citant de nombreux exemples d’aides de l’AFD à la Guinée, le diplomate Français a rappelé que tout ceci dénote de bonnes relations de coopération qu’il y a entre la France et la Guinée.

« Plusieurs conventions ont été signées notamment lors de la visite d’Etat du président de la République Alpha Condé à Paris en avril 2017. Et, plusieurs annonces d’un montant de 477 millions d’euros seront portées par l’AFD sur 501 millions d’euros d’engagements de la France pour 2017/2020 lors du PNDES à Paris en novembre dernier. L’AFD est depuis le début le principal partenaire technique et financier du CRG. Le dernier financement date de 2012 et avait permis de faire du CRG une institution rentable, autonome et solide. Ce 6eme projet technico-financier au CRG du fait d’un prêt en dette subordonnée de 1 million d’euros qui fera l’objet d’une signature prochainement », a annoncé l’ambassadeur de France en Guinée, précisant qu’avec ce partenariat, il s’agit d’un accompagnement dans la durée.

La Directrice par intérim de l’AFD en Guinée Eneida Del Hierro, qui était également présente à cette cérémonie a dit que son institution a accompagné le Crédit Rural de Guinée depuis sa naissance, en 1987. Selon elle, cet appui s’est fait « d’abord sous forme de projet, puis sous forme de société anonyme en 2001, jusque dans son autonomisation, en 2012. L’AFD est fière et honorée d’avoir pu accompagner cette trajectoire unique puisqu’il s’agit d’un des rares projets à avoir réussi sa transformation en une institution de Micro-finance autonome.

Depuis 2012, le CRG a traversé plusieurs années difficiles en lien notamment avec la maladie à virus Ebola qui a touché ses membres et salariés et qui a durement affecté les revenus à l’exportation de ses membres agriculteurs lorsque les frontières du pays étaient fermées ou les marchés. Or, comme l’a souligné son Excellence monsieur l’ambassadeur, le CRG est la première institution financière en milieu rural et une grande partie de ses membres bénéficiaires sont des agriculteurs (…). La convention de financement d’un million d’euros que nous nous apprêtons à signer vise à accompagner le CRG dans tous ces chantiers. Elle sera suivie dans les prochains jours par la signature d’un prêt d’un million d’euros également permettant de consolider les fonds propres de l’institution », a-t-elle fait remarquer.

Lamarana Sadio Diallo, directeur générale du Crédit Rural de Guinée a, pour sa part, commencé par remercier les responsables de l’AFD pour leur appui à sa direction. Selon lui, les nombreuses aides de l’AFD ont permis aujourd’hui au CRG d’être « la plus importante institution de micro-finance présente sur toute l’étendue du territoire avec 170 points de service, 400 mille bénéficiaires, 120 milliards de crédit par an, 130 milliards d’épargne, une structure de plus en plus moderne fournissant des services bancaires de qualité (crédit, épargne, tontine, transfert local et international) », a-t-il cité.

En dépit de cette prouesse, le patron du Crédit Rural de Guinée a dit que son institution a encore des défis très importants à relever. « C’est en cela que nous apprécions à juste titre cette nouvelle convention de financement de l’AFD qui vient à point nommé ; car, elle permettra à coup sûr de sauvegarder des acquis importants au niveau du Crédit Rural par la modernisation du Système d’information, la réorganisation du réseau, le renforcement des fonds propres et des capacités humaines et institutionnelles », a-t-il ajouté.