Amara Mansa Doumbouya mis en liberté provisoire

Mansa Doumbouya, responsable de la cellule de communication du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), a bénéficié d’une liberté provisoire dans la soirée de ce mardi.

Il avait été convoqué puis déféré au commissariat central de Ratoma, le lundi 03 Septembre.

Sa libération a été confirmée par son secrétaire général que nous avons joint au téléphone. Selon lui, il leur a fallu se constituer en prisonnier pour que leur camarade soit mis à la disposition du procureur de Dixinn.

« Nous nous sommes rendus là-bas pour nous constituer en prisonniers et quand on est venu, le commissaire a dit vraiment qu’il faut qu’il nous donne des explications et c’est au cours de ces explications que chaque partie a donné sa version des faits et par après ils ont appelé le ministre de l’enseignement supérieur, qui a dit de déférer le problème. C’est ainsi que nous avons suivi pour être avec lui au tribunal de Dixinn où il a été entendu par le procureur et demain il doit revenir à partir de 10 heures », a indiqué Aboubacar Soumah.

Cette libération provisoire n’empêchera pas le blocus des négociations  entre le gouvernement et le syndicat.

Selon Aboubacar Soumah, tant qu’Amara Mansa Doumbouya n’obtiendra pas sa totale liberté dans cette autre affaire, il ne sera pas question pour le SLECG de reprendre les négociations avec le gouvernement.

Pour l’heure, aucune véritable raison de son arrestation, n’a été révélée par le premier répondant juridique du syndicat.

Le SLECG suspend les négociations avec le gouvernement  après l’arrestation d’un syndicaliste

Les négociations entre le (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) et le Gouvernement guinéen autour des huit millions comme salaire de base des enseignants n’ont pas repris ce mardi, 04 septembre 2018 suite à l’arrestation du syndicaliste Amara Mansa Doumbouya.

Pourtant, toutes les parties étaient représentées ce matin au ministère de la Fonction publique où se tiennent les négociations: gouvernement, syndicalistes et inspection du travail. Mais, quelques minutes après le début du huit clos, les acteurs sont sortis pour s’adresser aux médias.

« Il n’y a pas eu de négociations aujourd’hui ! Un d’entre nous est mis aux arrêts, en la personne d’Amara Mansa Doumbouya. Il a été arrêté hier soir. Et, on ne sait pas pour qu’elles raisons. Donc, pour cette raison, on a demandé à ce que notre collègue soit remis en liberté avant de poursuivre les discussions », a expliqué Aboubacar Soumah, le secrétaire général du SLECG.

Concernant les motifs de cette interpellation, Aboubacar Soumah jure qu’aucune information ne lui a été donnée dans ce sens. Pourtant, Amara Mansa Doumbouya est membre de la Cellule de communication du SLECG. Or, dans les accords avec le Gouvernement, des poursuites judiciaires ne devaient pas être enclenchées contre un d’entre eux pour faits de grève.

Pour sa part, Mohamed Traoré, le chef de cabinet du ministère de la Fonction publique, a dit avoir pris bonne note de la position des syndicalistes. « Ils nous ont informés de l’arrestation d’un des leurs, tout en précisant qu’ils ne peuvent pas négocier dans cette situation. Donc, à notre niveau, nous avons pris acte de ce qu’ils ont dit ; et, nous attendons la suite pour revenir à la table des négociations. En tout cas, il n’y a pas de problèmes en ce moment ! Et, ce report n’aura pas d’impacts sur les négociations », a essayé de rassuré Mohamed Traoré.

Enfin, il importe de noter que Dr Alia Camara, Directeur Général de l’inspection générale du travail n’a pas répondu à aucune question des journalistes présents. Il a d’ailleurs été le premier négociateur à sortir de la salle pour s’éloigner précipitamment…

Evidemment, lorsque des négociations sur des questions salariales des enseignants stagnent à quelques petits jours de l’ouverture des classes, il y a à s’inquiéter des lendemains mouvementés à Conakry et dans la Guinée profonde.