Éthiopie : les attaques contre des chrétiens orthodoxes font 37 morts

Depuis quelques temps, des évêques se rebellent contre l’Église orthodoxe éthiopienne Tewahedo, l’une des plus anciennes au monde.La tension est vive au sein de l’Église orthodoxe éthiopienne Tewahedo qui compte environ 40 % de fidèles parmi les 115 millions d’Éthiopiens. Dans le Sud du pays, plusieurs religieux ont fait scission avec l’institution accusée « de discrimination, mais aussi d’hégémonie linguistique et culturelle » en faveur des Oromo. Les dissidents, excommuniés par la suite, occupent de nombreux lieux de culte.

Samedi dernier, deux jeunes chrétiens orthodoxes ont été tués à l’église Saint-Michel que se disputaient les deux camps à Shashemene, dans la région d’Oromia d’où est originaire le Premier ministre Abiy Ahmed. Ce qui porte à 37 le nombre de morts dans ces violences confessionnelles, d’après Abune Petros, le Secrétaire de l’Église orthodoxe éthiopienne Tewahedo. Celle-ci dénonce l’ingérence de l’État dont les forces de sécurité auraient ouvert le feu sur ses fidèles.

« La répression s’est poursuivie dimanche et des dizaines d’autres personnes ont été tuées », a déclaré Abune Petros avant de signaler que « les archevêques des diocèses de Jima et d’Arsi ont été arrêtés par les autorités d’Oromia et envoyés à Addis-Abeba. Les choristes des églises des villes entourant la capitale ont aussi été arrêtés en masse ».

Côte d’Ivoire : Bédié veut un « dialogue franc », gage de paix durable

Le chef du Pdci (opposition), Henri Konan Bédié, appelle à des échanges « sincères » en vue de la décrispation du climat politique et du renforcement de la stabilité du pays.Selon M. Bédié, « la Côte d’Ivoire peine encore à engager un dialogue franc et sincère entre tous ses fils et filles pour construire une paix durable au service du bonheur de ses populations et de celle de l’Afrique nouvelle ».  

L’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, s’exprimait ce mercredi 8 février 2023 à l’occasion de la remise du Prix Félix Houphouët-Boigny de l’Unesco pour la recherche de la paix, décerné à l’ancienne chancelière fédérale d’Allemagne, Angela Merkel, à Yamoussoukro.  

« Héritiers du président Houphouët-Boigny, je crois qu’en mobilisant toutes nos énergies à nouveau, nous pouvons préparer un héritage de paix pour les générations de demain. Ici même en Côte d’Ivoire, en Afrique et dans le monde », a lancé M. Bédié, protecteur de ce prestigieux prix.

« Comme la chancelière Angela Merkel, j’affirme avec vous, nous pouvons le réaliser », a insisté le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), lors d’un discours, devant un parterre de personnalités, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix.  

A la clôture des travaux de la cinquième phase du dialogue politique, le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, s’est félicité d’un « dialogue ouvert, transparent et inclusif, inspiré et souhaité par le président de la République, Alassane Ouattara ».

Les principaux acteurs politiques et responsables des organisations de la société civile ont signé, le 4 mars 2022 à Abidjan, le rapport final sanctionnant les travaux de la cinquième phase du dialogue politique, assortie de recommandations qui devraient être mises en œuvre par le pouvoir exécutif.

 

Somalie : l’Onu appelle à une aide humanitaire en urgence

Les organisations humanitaires ont besoin de 2,6 milliards de dollars pour aider quelque 7,6 millions de personnes en Somalie cette année, ont annoncé mercredi l’Onu et ses partenaires, ainsi que les autorités somaliennes.Après cinq mauvaises saisons des pluies consécutives qui ont dévasté le pays, la Somalie connaît actuellement la sécheresse la plus longue et la plus grave de son histoire. Environ 8,25 millions de personnes, soit près de la moitié de la population, ont besoin d’une aide et d’une protection immédiates, alerte l’Onu.

L’organisme de coopération multilatérale et ses partenaires préviennent que la famine est une forte possibilité d’avril à juin et au-delà si l’aide humanitaire n’est pas soutenue et si les prochaines pluies sont insuffisantes.

« Les efforts des communautés locales et l’intensification de l’aide humanitaire ont empêché le franchissement des seuils de famine en 2022, mais des millions de vies restent en jeu », a déclaré Adam Abdelmoula, Coordinateur humanitaire des Nations Unies pour la Somalie.

Selon l’Onu, la sécheresse, qui touche également certaines parties du Kenya et de l’Éthiopie, est la pire depuis quatre décennies. La Corne de l’Afrique est devenue plus chaude et plus sèche en raison du changement climatique, et au moins 36,4 millions de personnes dans la région ont besoin d’une aide d’urgence pour survivre, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha, sigle anglais).

Rien qu’en Somalie, plus de 1,4 million de personnes ont été déplacées et au moins 3,5 millions de têtes de bétail sont mortes, détruisant les moyens de subsistance et réduisant l’accès des enfants au lait. « La population somalienne paie le prix d’une urgence climatique à laquelle elle a peu contribué à créer », a regretté Salah Jama, Vice-Premier ministre du gouvernement fédéral somalien.

Bien que les seuils techniques de famine n’aient pas été atteints, Ocha a soutenu que la situation en Somalie est extrêmement alarmante, car des conditions prolongées et extrêmes ont entraîné des décès supérieurs à la normale.

La faim devrait augmenter

Pendant ce temps, au milieu d’une réduction prévue du financement de l’aide humanitaire, quelque 8,3 millions de Somaliens connaîtront probablement des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë entre avril et juin, signale l’Onu, précisant que cela comprend plus de 727.000 personnes susceptibles de faire face à des conditions catastrophiques.

En outre, poursuit-t-elle, environ huit millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable, aux services d’assainissement et d’hygiène. Les cas de choléra et de rougeole ont augmenté, ainsi que la malnutrition aiguë, tandis que les conflits et l’insécurité continuent de générer des besoins et d’entraver l’accès humanitaire.

L’année dernière, soulignent les Nations Unies, les organisations humanitaires, les communautés locales et les autorités gouvernementales ont intensifié leur réponse et atteint 7,3 millions de personnes, mais elles demandent maintenant des ressources supplémentaires et un accès sans entrave à ceux qui en ont besoin.

« Les gouvernements au niveau fédéral et des États, les communautés locales, le secteur privé et la diaspora somalienne travaillent avec la communauté internationale pour aider les personnes les plus vulnérables dans les zones où les besoins sont les plus grands », a affirmé M. Jama. Il « exhorte tous les partenaires à soutenir ces efforts qui sauvent des vies ».

Le Coordonnateur humanitaire des Nations unies a également appelé davantage de donateurs à « intensifier et à accélérer leur soutien », avertissant que tout retard dans l’assistance est vraiment une question de vie ou de mort.

« Nous devons également investir dans les moyens de subsistance, la résilience, le développement des infrastructures, l’adaptation au climat et les solutions durables pour briser le cycle des crises humanitaires chroniques et récurrentes en Somalie et faire en sorte que les personnes touchées puissent s’adapter et prospérer », a-t-il conclu.

Burkina : mise en demeure de France24

L’instance de régulation des médias menace de suspendre la chaîne d’information française.Le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) met en demeure la chaîne de télévision française France24, a rapporté l’organe de régulation des médias, hier mardi 08 février 2023

Le CSC invite le média à « respecter les principes deontologiques notamment le respect de l’exactitude et de la vérité des faits ».

L’instance de régulation reproche à chaîne d’information, son « manquement aux règles et principes professionnels de journalisme » dans son traitement de l’information relatif à l’enlèvement d’une soixantaine de femmes en mi-janvier à Arbinda, dans le nord du pays.

France24 avait indiqué, en bande défilante, que les femmes ont été enlevées par des « rebelles islamistes », citant le gouvernement de la Transition comme étant la source, alors que celui-ci l’avait attribué à des « groupes armés terroristes » dans un communiqué.

Le CSC a relevé « un mauvais traitement de l’information » par France24 à une « fausse qualification » des ravisseurs et une « source erronée ».

En fin janvier 2023, le correspondant de la chaîne française avait été convoqué pour répondre des mêmes faits.

Pour l’organe de régulation des médias au Burkina, la qualification de « rebelles islamistes » par la chaîne de télévision française donne un « caractère sérieux » aux auteurs de l’enlèvement des femmes à Arbinda et peut « fragiliser davantage la coexistence pacifique des religions et compromettre » les efforts des autorités.

Le Conseil Supérieur de la Communication menace de suspendre France24 en cas de manquement similaire.

Début décembre 2022, le gouvernement a suspendu Radio France Internationale (RFI) « jusqu’à nouvel ordre ». Il a reproché au média français, un « manquement grave » et l’a accusé de propager une « information mensongère ».

Angela Merkel reçoit le Prix FHB Unesco pour la paix

L’ancienne chancelière de la République fédérale d’Allemagne, Angela Merkel, a remis son Prix à l’ONG ivoirienne Association nationale d’aide à l’enfance en danger.La remise officielle du Prix Félix Houphouët-Boigny – UNESCO pour la recherche de la paix a eu lieu à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, Yamoussoukro (capitale politique), la ville natale de Houphouët-Boigny, le premier président de la République de Côte d’Ivoire.

L’événement a réuni plusieurs personnalités de la planète, notamment les chefs d’État du Libéria George Weah, de la Guinée Bissau Umaro Sissoco Embaló, du Sénégal Macky Sall et du Ghana Nana Akufo-Addo, ainsi que des chefs de gouvernement étaient présents à cet évènement.

L’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, protecteur du Prix, a félicité « le jury du Prix Félix Houphouët-Boigny pour le choix judicieux porté sur la personne de Mme Angela Merkel, ancienne chancelière fédérale d’Allemagne ».

M. Henri Konan Bédié a salué « son courage politique exceptionnel », car sous son autorité, « l’Allemagne a accueilli entre 2015 et 2016 plus de 1,2 million de réfugiés et demandeurs d’asile au plus fort du conflit syrien, dans des contextes de violences meurtrières.

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara a dit que depuis son accession à la tête du gouvernement de la République fédérale d’Allemagne en 2005 en qualité de chancelière jusqu’à son retrait de la vie politique, en 2021, la recherche du compromis et de la paix ont été les constantes de son engagement.

Le président Alassane Ouattara a fait observer que « cependant, l’action qui a le plus retenu l’attention du jury du Prix Félix Houphouët-Boigny et à l’unanimité, a été la décision fort courageuse que vous avez prise en 2015, d’accueillir plus de 1,2 million de réfugiés venus de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan et d’Erythrée ».

« Je suis fort reconnaissante au jury du Prix Félix Houphouët-Boigny – UNESCO pour la recherche de la paix pour le décernement de ce prix », a déclaré l’ancienne chancelière fédérale d’Allemagne, Angela Merkel, dans un discours.

Elle a remercié le jury qui, l’année dernière, a décidé de faire en sorte que l’accent soit mis dans le cadre du décernement de ce prix, sur les actions visant à surmonter la guerre et à identifier les personnes qui sont déracinées afin de leur venir en aide.

D’après le rapport récent du Haut-Commissariat aux réfugiés, fera-t-elle remarquer, il y avait à la fin de 2022 près de 30 millions de personnes qui étaient déplacées dans le monde, et avec le conflit en Ukraine, c’est 100 millions de plus qui ont dû être déplacées.

Cela traduit qu’un pour cent de la population mondiale est en fuite de son propre pays avec 40% des déplacées qui sont des mineurs, a-t-elle relevé, soulignant que et l’agression de la Russie contre l’Ukraine fait qu’en 2022 il y a eu le plus grand mouvement de personnes en Europe depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.

Mme Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, a mentionné le fait que Mme Angela Merkel a « assumé une politique d’humanité quant au même moment tant de voix appelaient à clôturer l’Europe », saluant sa « vision de courage en politique ».

Le jury, composé de onze personnalités originaires des cinq continents, lui a décerné ce prix pour son « courage politique ». Son acte, selon les membres du jury, est « une leçon pour l’histoire » le fait que l’Allemagne, en 2015, accueille des réfugiés quittant leur sol pour cause de guerre.

Livrés à eux-mêmes, après avoir traversé la Méditerranée, ces réfugiés se retrouvent aux frontières de l’Europe de l’Ouest, où ils restent coincés. Tandis que la plupart des Etats tergiversent et s’abritent derrière des arguments sécuritaires et juridiques, Angela Merkel décide de faire valoir la raison humanitaire.

Ce prix, créé en 1989, récompense des personnes physiques ou morales issues des cinq continents et qui ont contribué à la promotion, à la sauvegarde, et au maintien de la paix dans le monde, dans le respect de la Charte des Nations Unies et de l’Acte constitutif de l’UNESCO.

L’Association nationale d’aide à l’enfance en danger a mis en place depuis 1954 un centre pour les mineurs et travaille pour offrir aux jeunes et aux enfants les prises en charge nécessaires, notamment en matière d’éducation. Elle donne à ces jeunes une perspective et de s’intégrer dans la société.

Sénégal : Macky Sall entame une tournée économique à Thiès

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par la tournée économique du chef de l’Etat, Macky Sall, dans la région de Thiès, à 70 kilomètres de Dakar.Le Quotidien indique que le président Macky Sall se rend « sur les chantiers de Thiès » pour une tournée économique au cours de laquelle il présidera le Conseil des ministres décentralisé dans cette ville située à 70 kilomètres de Dakar. Selon le journal, le programme du chef de l’Etat se présente « entre inaugurations et lancements de travaux ».

Selon Sud Quotidien, Macky Sall se met « au testeur d’Idrissa Seck », ancien Premier ministre et candidat classé deuxième à la dernière élection présidentielle avec plus de 20% des suffrages. Avant de rejoindre la mouvance présidentielle en 2020 pour présider le Conseil économique, social et environnemental (Cese), M. Seck  a dirigé pendant de longues années la mairie de la ville de Thiès, son fief politique.

« A moins de douze mois du scrutin présidentiel de 2024, Macky Sall diligente un Conseil des ministres décentralisé à Thiès, bastion traditionnel de son ancien challenger à la magistrature suprême, en l’occurrence Idrissa Seck. Un prétendant arrivé deuxième à la présidentielle de 2019, éternel aspirant au palais présidentiel depuis 2007, mais aujourd’hui en perte de vitesse dans son fief du fait des coups de boutoir de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, opposition). Macky Sall va-t-il, via son Conseil des ministres décentralisé et ses mille et un engagements, faire tomber les derniers remparts chancelants du bastion d’Idy (surnom d’Idrissa Seck), devenu entretemps allié de circonstance, à moins d’une année des joutes de 2024 ? », s’est interrogé le journal.

Au même moment, Walf Quotdien estime que « la liquidation de Sonko (est) en marche » en raison de la « floraison de plaintes contre le leader de Pastef », troisième à la présidentielle de 2019 avec plus de 15% des voix. « Le procès pour diffamation opposant le ministre Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko, qui était parti pour être une simple formalité pour le pouvoir, risque de tirer en longueur. La procédure, au regard de la première audience reportée jusqu’au 16 février prochain, sera aussi complexe que prévue », souligne le journal.

S’appuyant sur un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Bés Bi, sous le titre « la précarité terrorise les Etats », explique les « causes du ralliement à l’extrémisme violent en Afrique subsaharienne ». Selon le journal, « un quart des recrues volontaires invoque le manque d’opportunité d’emploi » alors que « la religion et les violences commises par les forces de sécurité (sont) parmi les raisons » de leur engagement dans le terrorisme. En outre, souligne le quotidien, l’exploitation de l’or de Kédougou, une région située à l’est du Sénégal, est une « source de financement du terrorisme ».

Un mois après l’accident routier tragique de Sikilo, près de Kaffrine (est), au centre du Sénégal, L’Observateur note que « le nouveau bilan (est passé à) 45 morts » sans compter « le trauma des rescapés ». « Mon quotidien est pire que la mort », gémit Aida Dia là où Thierno Diallo dit avoir « du mal à circuler en ville par peur de croiser des véhicules ». Ces victimes gardent encore des séquelles de la collision entre les deux bus à Kaffrine, un accident qui a poussé le gouvernement à adopter de nouvelles mesures refusées par plusieurs transporteurs pour renforcer la sécurité routière.

Le Soleil commémore la disparition de Cheikh Anta Diop, « savant et homme politique visionnaire », décédé le 7 février 1986. Il « aurait eu 100 ans cette année ». Mais « professeur Cheikh Anta Diop, c’est d’abord et avant tout l’homme de science, le monument du savoir. Vient ensuite le politique engagé, courageux et clairvoyant, avec une certaine idée de la démocratie et du développement », décrit le quotidien national.

En football, le directeur technique national (DTN), Mayacine Mar, explique « pourquoi » la fédération sénégalaise a décidé de « valoriser l’expertise locale » à la tête des équipes nationales, avec les exemples payants des sélectionneurs Aliou Cissé et Pape Thiaw, qui ont remporté en 2022 et 2023 les premiers trophées du Sénégal en Coupe d’Afrique des nations (Can) et en Championnat d’Afrique des nations (Chan).

« C’est une vision car ce sont des Sénégalais qui ont joué au haut niveau. On doit pouvoir leur faire confiance et nous l’avons compris. C’est vrai qu’au début avec Aliou Cissé, on disait qu’il n’avait pas d’expérience. Aujourd’hui, l’histoire lui donne raison avec le sacre historique à la Can » des Lions, a souligné Mayacine Mar. 

Le marché sénégalais attire des investisseurs floridiens

Des investisseurs américains de l’Etat de Floride (sud-ouest) sont présents au Sénégal depuis lundi 6 février pour chercher à nouer des « partenariats gagnant-gagnant ».Souvent présenté comme un îlot de stabilité dans un océan d’instabilité, le Sénégal continue d’attirer plusieurs investisseurs étrangers qui souhaitent y fructifier leurs affaires. C’est ainsi qu’un consortium de dix entreprises américaines basées dans l’État de Floride, dans le sud-ouest des Etats-Unis, séjourne à Dakar afin d’explorer les voies et moyens d’investir dans le pays et de collaborer avec les entreprises locales.

« L’objectif de cette mission est de promouvoir des échanges commerciaux bilatéraux entre la Floride – en tant qu’Etat – et le Sénégal. En Floride, nous sommes plus tournés vers nos partenaires de l’Amérique latine. Nous avons voulu élargir l’horizon en venant ici. Et nous recherchons un partenariat gagnant-gagnant. Il ne s’agit pas seulement de vendre des produits à nos partenaires sénégalais, mais de leur proposer des solutions qui permettront de promouvoir le développement économique », a expliqué Joseph Bell, représentant d’Enterprise Florida, l’agence de développement économique de l’Etat de Floride.

« Nous avons rencontré des représentants du gouvernement sénégalais ainsi que des maires de différentes municipalités. Nous voulons écouter leurs propositions que nous transmettrons à des investisseurs potentiels en Floride. Ces derniers pourraient éventuellement investir au Sénégal en installant des unités de production », a assuré M. Bell lors d’une rencontre organisée mercredi par l’Ambassade américaine dans la capitale sénégalaise et à laquelle ont pris part des entrepreneurs sénégalais en recherche d’opportunités.

Mamadou Kébé est l’un d’eux. Expert en sécurité des systèmes d’information électroniques, le jeune sénégalais représente à cette rencontre Colombe Cyber Defense Operations Center (CCDOC), une société spécialisée dans la cybersécurité et dans la fourniture de services pour la sécurité des systèmes d’information et physiques.

CCDOC a notamment livré fin 2022 des bracelets électroniques à l’Etat du Sénégal qui souhaite réduire les mandats de dépôt et désengorger les prisons, rappelle M. Kébé qui précise que ces technologies ne sont pas développées dans son pays.  « Les solutions que nous fournissons sont développées par des entreprises telles qu’International Business Machines Corporation (IBM) ou Hewlett-Packard HP, (spécialisées dans la production de services informatiques). Ce sont des entreprises américaines pour la plupart », a-t-il signalé.

Dans cette optique, Mamadou Kébé indique qu’il continue la prospection avec les Floridiens dans le but de nouer des partenariats propices de part et d’autre. « Cette rencontre nous permet de nous enquérir des dernières solutions technologiques disponibles. En connaissant les besoins du marché sénégalais et de la sous-région, nous serons en mesure d’aller vers les clients qui recherchent ces solutions », a-t-il noté.

Prix FHB Unesco : Bédié et Gbagbo présents aux côtés de Ouattara

L’édition 2022 du Prix Félix Houphouët-Boigny – UNESCO pour la recherche de la paix a été décerné à Angela Merkel, ancienne chancelière fédérale d’Allemagne, en reconnaissance de son action pour l’accueil des réfugiés.Cette présence des anciens présidents ivoiriens, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, protecteur du Prix Félix Houphouët-Boigny de l’UNESCO pour la recherche de la paix, à Yamoussoukro, aux côtés du chef de l’Etat Alassane Ouattara, décrispe l’atmosphère politique.

Plusieurs personnalités du monde, notamment les chefs d’État du Libéria George Weah, de la Guinée Bissau Umaro Sissoco Embaló, du Sénégal Macky Sall et du Ghana Nana Akufo-Addo, ainsi que des chefs de gouvernement étaient présents à cet évènement.

M. Bédié, protecteur du Prix Félix Houphouët-Boigny – UNESCO pour la recherche de la paix, a salué « chaleureusement le président Macky Sall qui représente le parrain du prix, le président Abdou Diouf (qui) a aidé à assurer la pérennité du prix ».

Il a salué la présence de son « jeune frère Laurent Gbagbo et son épouse » ainsi que la présence de Mme Thérèse Houphouët-Boigny et les membres de la famille Houphouët-Boigny, car leur présence « nous réconforte » et Mme Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco.

« Je veux féliciter le jury du prix Félix Houphouët-Boigny pour le choix judicieux porté sur la personne de Mme Angela Merkel, ancienne chancelière fédérale d’Allemagne », a dit M. Bédié qui a demandé un standing ovation à son endroit.

L’ancien président ivoirien a salué « son courage politique exceptionnel », car sous son autorité, « l’Allemagne a accueilli entre 2015 et 2016 plus de 1,2 million de réfugiés et demandeurs d’asile au plus fort du conflit syrien, dans des contextes de violences meurtrières.

« Outre l’accueil et la protection des personnes contraintes à fuir la guerre, des persécutions et des violations des droits humains, vous avez Madame été la force motrice de la grande mobilisation et des efforts déployés par les Allemands dans toute leur diversité », a-t-il poursuivi.

Mme Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, a relevé le fait que Mme Angela Merkel a « assumé une politique d’humanité quant au même moment tant de voix appelaient à clôturer l’Europe », saluant sa « vision de courage en politique ».

Elle a relevé que pour cela, l’ancienne chancelière de la République fédérale d’Allemagne a pris des risques pour traduire en acte la Déclaration Universelle des droits de l’Homme, qui est au cœur de la raison d’être et du mandat de l’Unesco.

« Depuis votre accession à la tête du gouvernement de la République fédérale d’Allemagne en 2005 en qualité de chancelière, jusqu’à votre retrait de la vie politique, en 2021, la recherche du compromis et de la paix ont été les constantes de votre engagement », a-t-il déclaré.

Le président Alassane Ouattara, a fait observer que « cependant, l’action qui a le plus retenu l’attention du jury du Prix Félix Houphouët-Boigny et à l’unanimité, a été la décision fort courageuse que vous avez prise en 2015, d’accueillir plus de 1,2 million de réfugiés venus de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan et d’Erythrée ».

Le Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix créé en 1989, récompense des personnes physiques ou morales issues des cinq continents et qui ont contribué à la promotion, à la sauvegarde, et au maintien de la paix dans le monde, dans le respect de la Charte des Nations Unies et de l’Acte constitutif de l’UNESCO.

Le prix porte le nom de Félix Houphouët-Boigny, le premier président de la République de Côte d’Ivoire. Attribué chaque année, le prix Félix-Houphouët-Boigny Unesco pour la recherche de la paix comprend un chèque de 122 000 euros à répartir au besoin entre les récipiendaires, une médaille d’or et un diplôme.

Il est décerné par un jury international composé de onze personnalités originaires des cinq continents et présidé par Henry Kissinger, ancien secrétaire d’État américain. L’édition 2022 s’est déroulée à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, à Yamoussoukro

Mali : L’Onu regrette l’expulsion de Guillaume Nguefa

L’Organisation des nations unies (Onu) déplore la décision du gouvernement malien d’expulser Guillaume Nguefa, son responsable des droits de l’homme dans le pays, a appris APA mercredi.Le 5 février, le gouvernement de transition du Mali a déclaré Guillaume Nguefa Nguefa-Atondoko ANDALI « persona non grata » en sa qualité de Directeur de la division des droits de l’homme de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), et de représentant du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme. Dans la foulée, M. Ngueffa a été sommé de quitter le pays dans les 48 heures. 

L’Organisation des Nations Unies (Onu) a affirmé qu’il avait été la cible de harcèlement et de menaces en raison de son travail au Mali, un pays en proie à une insurrection jihadiste menée par des groupes affiliés à Al Qaida ou à l’Etat islamique. 

Les autorités maliennes lui reprochent d’être lié au choix d’un membre de la société civile qui est intervenue lors de l’examen du rapport du secrétaire général de l’Onu au Conseil de sécurité sur la situation du Mali. Dans son intervention, Aminata Dicko qui fait partie de l’organisation non gouvernementale, Kisal, a dénoncé les exactions contre les populations civiles dans le centre du Mali. 

Le Secrétaire général de l’Onu souligne le besoin crucial pour les autorités maliennes de préserver les droits de l’homme, y compris en particulier la liberté d’expression, qui est cruciale pour le fonctionnement d’une société démocratique, indique un communiqué de l’Onu.

Le Secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a exprimé « sa pleine confiance dans la Minusma et dans l’engagement et le professionnalisme de son personnel pour mettre en œuvre le mandat de la mission visant à soutenir le Mali et son peuple, y compris dans la promotion et la protection des droits de l’homme ».

Selon le patron de l’Onu, la doctrine de la « persona non grata » ne doit pas s’appliquer au personnel des Nations Unies et va à l’encontre du cadre juridique applicable à cette même organisation, notamment en ce qui concerne les obligations découlant de la Charte des Nations Unies et celles relatives aux privilèges et immunités de l’Onu et de son personnel.

Guinée : Kassory Fofana et Cie bientôt jugés par la CRIEF (Parquet spécial)

La Transition guinéenne conduite par le colonel Mamadi Doumbouya a fait de la lutte contre la corruption une de ses priorités.En détention préventive depuis avril 2022, Ibrahima Sory Fofana, Mohamed Diané et Oyé Lamah Guilavogui, respectivement Premier ministre, ministres de la Défense et de l’Environnement sous Alpha Condé, seront bientôt jugés devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).

Lundi 6 février, le procureur spécial de la CRIEF, Aly Touré a déclaré que cette juridiction mise en place par les autorités de la transition, a procédé aux investigations nécessaires dans la procédure enclenchée contre ces trois dignitaires de l’ancien régime.

Au terme des enquêtes, explique le chef du parquet spécial, la chambre de contrôle a pris, les 30 et 31 janvier dernier, des ordonnances de renvoi devant la chambre de jugement de la CRIEF pour les faits de « détournement des deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment des capitaux et complicités ».

« Dans les jours à venir, ces audiences vont s’ouvrir à la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières », a annoncé le procureur spécial.

Vendredi dernier, lors d’une conférence de presse, les avocats des mis en cause ont pourtant posé deux conditions « non-négociables » pour la comparution de leurs clients.

Premièrement, ils exigent que tous les dossiers en lien avec l’instruction et en cours d’examen devant la Cour suprême soient vidés. Alors qu’ils ont bénéficié d’une liberté provisoire accordée par la Chambre de contrôle de la CRIEF, Kassory Fofana et Mohamed Diané et Oyé Lamah Guilavogui doivent être édifiés sur leur sort le 28 février par la Cour suprême.

La deuxième condition posée par la défense consiste en la tenue d’un procès publique. Pour les avocats de Kassory Fofana et Cie, « le peuple guinéen au nom de qui la justice est rendue », doit être « témoin de la procédure ».

Mais pour le procureur de la CRIEF, il n’y a pas à lieu de faire une amalgame entre la procédure pendante devant la Cour Suprême et le renvoi des mis en cause devant la juridiction d’exception pour jugement.

« La procédure qui est pendante devant la Cour Suprême est liée à la forme au niveau de jugement de la liberté, ça ne touche pas le fond c’est la gestion de la détention qui est déférée devant la Cour Suprême », a précisé le parquet spécial de la CRIEF. Le procureur Aly Touré estime que la loi ne permet pas aux avocats de la défense d’interjeter appel des deux ordonnances de clôture.

Depuis son arrivée à la tête de la Guinée en septembre 2021, à la faveur d’un coup d’Etat contre Alpha Condé, le colonel Mamadi Doumbouya a fait de la lutte contre la corruption l’une de ses priorités. Mais pour des organisations de défense des droits humains, « cette lutte doit être réalisée dans le cadre de procédures justes, équitables et respectant les droits de la défense ».

Maroc: Le Conseil de la concurrence sensibilise à son champ d’action

Le Conseil marocain de la Concurrence a tenu, mardi à Rabat, sa deuxième rencontre annuelle avec les médias, une occasion pour débattre et interagir avec les journalistes autour de la pratique et de l’actualité du Conseil, ainsi que d’exposer des cas intéressants, par des experts internationaux, ayant contribué à accroître le respect du droit de la concurrence et de promouvoir la culture de la compétition auprès des acteurs des marchés et du large public.Au début de cette rencontre, le président du Conseil, Ahmed Rahhou a indiqué que son organisme souhaite institutionnaliser cette rencontre avec la presse sous un format d’échange, de formation, d’information et d’analyse d’expérience autour du droit de la concurrence.

Il a également noté que cette rencontre se tient dans le cadre d’un jumelage avec l’Union européenne, notamment avec la Grèce, la Pologne et l’Italie, ajoutant que ce travail a pour vocation d’élargir les champs d’intervention et de compréhension du Conseil marocain de la concurrence en vue d’une mise à niveau informationnelle et jurisprudentielle.

Il a, en outre, affirmé que le droit de la concurrence est un droit qui est d’une certaine complexité au niveau de l’exécution, soulignant l’importance fondamentale de la presse, en tant que « relais pour faire le commentaire sur le droit de la concurrence, sur les décisions du Conseil en plus d’être un support de compréhension par les acteurs économiques ».

Le but étant de familiariser les journalistes aux grandes problématiques du droit et économie de la concurrence, afin de mieux cerner et analyser en profondeur les questions ayant trait à ce droit à dimensions plurielles, juridique, économique, et sociales, et aussi les associer davantage dans la valorisation des actions d' »advocacy » et des initiatives pédagogiques du régulateur des marchés, a fait observer M. Rahhou.

Pour lui, le Conseil oeuvre pour instaurer un climat concurrentiel sain et juste, pour l’agilité et l’efficience de l’économie et le bien être du consommateur.

Au sujet de la hausse des prix, le président du Conseil de la Concurrence a fait savoir que son institution n’a pas de « positions à prendre » à propos de la hausse ou la baisse des prix, mais intervient « en cas d’abus de position dominante ou d’entente ».

« Le rôle du Conseil, en tant qu’arbitre à la disposition de ceux qui respectent la loi et contre les pratiques anti-concurrentielles, ne lui permet pas d’intervenir en cas de la hausse ou la baisse des prix sauf si cette évolution de prix est induite par un abus de position dominante ou d’entente », a-t-il souligné en réaction aux interventions de journalistes.

Dans ce sens, il a rappelé qu’au Maroc, la loi stipule que les prix des produits, biens et services (en dehors de la liste des prix des produits qui sont définis par la loi, comme les médicaments qui sont administrés) ne peuvent subir des modifications que par le jeu de l’offre et de la demande, ce qui veut dire concrètement que « c’est au vendeur ou au distributeur du produit de juger de l’augmentation ou la baisse des prix ».

Rahhou a, à cet égard, rappelé l’interdiction des ententes sur le prix, notant que « lorsque deux ou plusieurs opérateurs se réunissent, ils sont dans l’interdiction de parler des prix, de les fixer de manière conjointe et de discuter des éléments qui peuvent les influencer », notamment les prix d’achat, le niveau des stocks et les stockages communs, et ce dans un objectif de « protection du consommateur et des opérateurs eux-mêmes ».

Par ailleurs, il a mis en avant le rôle de la loi sur la protection du consommateur, la loi sur la liberté des prix et la loi de la concurrence qui ont pour objectif premier « la pluralité et la non concertation », pour éviter les pénuries qui sont souvent source d’une augmentation indue et injustifiée des prix.

S’agissant de l’opération de régularisation, le patron du Conseil de la Concurrence a estimé que « les opérateurs économiques ne connaissaient pas forcément toutes les subtilités et toutes les obligations prévues par le droit à la concurrence, notamment en matière de notification de concentration économique ».

« Nous avons invité les opérateurs à nous présenter tous leurs cas que nous avons passés, avec eux, au crible », a-t-il ajouté.

Au total, pas moins de 150 cas ont été soumis à l’examen des commissions du Conseil et seuls 25 cas devaient faire l’objet d’une notification pour concentration économique et leur régularisation s’est traduite par le paiement de 40 millions de dirhams », a-t-il précisé.

Cette rencontre annuelle avec les médias, qui se tient dans le cadre des manifestations prévues dans le cadre du jumelage institutionnel avec l’Union européenne, a été marquée par la présentation d’expériences internationales.

Ainsi, des représentantes de l’Office de protection de la concurrence et des consommateurs de la Pologne (UOKiK), ont mis en exergue la mission de l’Office qui vise à améliorer le bien-être des consommateurs par une protection efficace de la concurrence et des intérêts et droits des consommateurs, tout en maintenant l’équité procédurale.

ll s’agit également, selon les expertes, d’assurer le bon fonctionnement de la concurrence sur le marché car elle détermine la croissance économique, le développement et l’innovation.

Elles ont aussi indiqué que les priorités de l’UOKiK étant de contrôler l’application des droits de consommateurs, apporter une réponse rapide et efficace aux pratiques qui nuisent au marché, et renforcer l’efficacité de l’éducation des consommateurs.

Pour ce qui est de leurs rapports avec la presse, les expertes ont fait savoir que l’Office a un accord avec l’une des agences d’information opérant sur le marché polonais, notant que l’UOKiK est ouverte à un large dialogue avec les acteurs du marché.

De leur côté, des experts des politiques de la concurrence et des consommateurs de la CNUCED ont mis en exergue la contribution des stratégies de communication à l’efficacité des autorités de la concurrence.

Afrique subsaharienne : les universités bénéficient d’un important soutien de l’UE

L’Union européenne va débloquer une enveloppe de 800 millions d’euros pour financer le programme Erasmus+ dédié à la collaboration entre les universités africaines et européennes.De 2021 à 2027, les universités de l’Afrique subsaharienne vont bénéficier d’un accompagnement financier de plus de 520 milliards de FCFA de l’Union européenne dans le cadre de l’initiative Erasmus+ pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport.

Ouvert à tous les domaines de l’éducation et de la formation sans exception, Erasmus+ offre aux étudiants, enseignants, chercheurs et personnels administratifs des possibilités d’étudier ou d’effectuer un stage en Europe et dans le monde.

« Cette initiative permet à nos apprenants de s’ouvrir davantage au monde et de se faire former ailleurs. Elle leur donne également l’opportunité de renforcer leurs compétences, de voyager et de nouer des collaborations de recherche », s’est réjoui le vice-recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), professeur Mame Samba Mbaye.

S’exprimant mardi à l’occasion d’une journée d’information sur les programmes Erasmus+, professeur Mbaye a souligné l’importance d’un tel projet et indiqué qu’« il n’y a pas mieux que la mobilité, les voyages et les échanges de crédit pour permettre aux étudiants d’avoir de meilleures compétences pour pouvoir exercer dans leur fonction future ».

Selon le point focal Erasmus Sénégal, le professeur Moustapha Sall, une part importante de ces fonds, soit 160 millions d’euros, sera allouée au renforcement des capacités des établissements.

« A l’UCAD, nous avons souvent des problèmes d’insertion dus aux formations classiques. Si certaines facultés ou établissements désirent renforcer leur capacité dans le cadre de programmes de compétence professionnelles, c’est l’occasion, avec un partenaire européen, de s’inscrire et avoir un projet financé pour professionnaliser nos formations. Cela est une demande aussi bien des étudiants que de l’Etat du Sénégal », a-t-il déclaré.  

Tout établissement public ayant un partenaire européen peut candidater. Les privés respectant également les normes du pays sont éligibles. « Cette opportunité peut offrir une passerelle que les établissements privés n’ont pas souvent ici : la connexion avec les écoles publiques. Avec ce programme, vous avez un bel exemple qui peut aller dans ce sens », a-t-il indiqué.

Au Sénégal, Erasmus+ ne concerne actuellement que l’Université de Dakar. Il devrait cependant s’élargir aux autres universités publiques du pays dans les années à venir.

« La Russie est ici à la demande du Mali » (Abdoulaye Diop)

Le ministre malien des Affaires étrangères assure que le séjour de son homologue russe, Sergueï Lavrov, découle de la volonté de Moscou et Bamako de renforcer leurs relations diplomatiques.Abdoulaye Diop, qui recevait mardi matin Sergueï Lavrov, a souligné « le caractère historique » de cette visite de 48 heures au Mali. C’est en effet la première fois que le chef de la diplomatie russe foule le sol malien.

Selon le ministre malien des Affaires étrangères, ledit séjour « s’inscrit dans le cadre de la nouvelle dynamique, enclenchée par le gouvernement, consistant à élargir et diversifier les partenariats du Mali en vue d’une réponse efficace, et dans la sincérité, aux défis auxquels nous sommes confrontés ».

Pour le diplomate, son pays a fait le choix de « renforcer » sa coopération avec la Russie pour « démontrer » qu’il est libre de décider avec qui cheminer sur la base des piliers essentiels définis par le président de la transition : « le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et le choix des partenaires du Mali, mais aussi la prise en compte des intérêts du Mali dans toutes les décisions ».

Ainsi, le ministre malien des Affaires étrangères a insisté sur le fait que « la Russie est ici à la demande du Mali ». Et elle « répond de façon efficace aux besoins du Mali en termes de renforcement de capacités de ses forces de défense et de sécurité » dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Car ce qui importe, a ajouté M. Diop, c’est de voir « comment travailler ensemble pour lutter contre le jihadisme », rappelant que « dans certains cas, le terrorisme est fabriqué pour déstabiliser nos pays ».

Dans ce sens, il a déploré l’instrumentalisation et la politisation des droits humains pour des « agendas cachés » ou « à peine cachés » visant souvent « à renverser le régime pour pouvoir atteindre un certain nombre d’objectifs ».

La veille de la visite de Sergueï Lavrov, le Mali a expulsé le directeur de la division des droits de l’Homme de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) à qui il est reproché d’avoir choisi Aminata Dicko pour parler au nom de la société civile malienne lors du récent examen du rapport du Secrétaire Général des Nations Unies sur le Mali. Celle-ci, dans son intervention par visioconférence, a dénoncé les exactions commises contre les civils peuls par l’armée et ses supplétifs russes.  

Dans sa communication, le ministre malien des Affaires étrangères a aussi tenu à se féliciter de « l’intérêt » que la Russie accorde à « l’approvisionnement régulier du Mali en produits de première nécessité dans un contexte particulièrement difficile ».  

« Vous avez pris des décisions importantes afin de permettre au Mali d’accéder à des quantités importantes d’engrais, de blé et aussi d’hydrocarbures », a salué l’hôte de Sergueï Lavrov, non sans dire que « nous comptons travailler de façon générale pour renforcer la coopération économique et commerciale ».

Pour finir, Abdoulaye Diop a exprimé sa solidarité à la Russie subissant des sanctions des pays de l’Ouest en réponse à la guerre qui l’oppose à l’Ukraine. « Les sanctions ne règlent pas fondamentalement les problèmes. Il faut s’asseoir pour dialoguer. Il faut identifier les causes des problèmes et y apporter des solutions, mais aussi éviter la sélectivité dans le traitement des questions internationales », a-t-il préconisé.

Le Kenya progresse dans la lutte contre le Sida (Onusida)

Depuis 2010, le pays a réduit de 53 % les nouvelles infections et de plus de 60 % les décès liés à la maladie.En visite au Kenya, Winnie Byanyima, la directrice exécutive du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida (Onusida) a loué les efforts de ce pays de l’Afrique de l’Est. À cette occasion, Dr Susan Nakhumicha, Secrétaire du Cabinet du ministère kényan de la Santé, a fait part de l’engagement de son pays à jouer un rôle majeur dans la lutte mondiale contre le virus.

Toutefois, elle a reconnu la tendance à la hausse des nouvelles infections chez les adolescents et les jeunes, mais aussi la transmission du VIH de la mère à l’enfant (8,9 %). De son côté, la directrice exécutive d’Onusida a pris note de la baisse du financement externe de la lutte contre le VIH avant de souligner la nécessité de trouver des solutions de financement durables afin de prendre en charge plus d’un million de personnes vivant avec le Sida dans le pays.

Le Kenya étudie la possibilité de fabriquer localement des produits essentiels, d’étendre la couverture sanitaire universelle et de numériser ses services de santé. La 52ème réunion du Conseil de coordination d’Onusida, qui se tiendra prochainement, sera axée sur la réduction des inégalités en matière de santé et sur la prise en compte des besoins des populations clés, notamment les transgenres, a indiqué en substance Madame Byanyima.

« Ensemble, nous pouvons travailler pour mettre fin à l’épidémie de Sida et assurer un meilleur avenir aux générations futures », a-t-elle conclu.

Séisme en Turquie : Décès d’une ressortissante marocaine

Une ressortissante marocaine a trouvé la mort dans le violent séisme qui a frappé lundi le sud de la Turquie, apprend-on mardi auprès de l’ambassade du Royaume à Ankara.gée de 51 ans, la victime (H.M) est décédée à Antakya, chef-lieu de la province de Hatay, précise la même source. Née le 05 février 1972 à Casablanca, elle était mariée à un citoyen turc.

Le fils de la défunte (16 ans), légèrement blessé, a été transféré à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires, ajoute l’ambassade, assurant qu’il se porte bien.

Un violent séisme d’une magnitude de 7,7 sur l’échelle de Richter a secoué dans la nuit de dimanche à lundi le district de Pazarcık à Kahramanmaraş, dans le sud de la Turquie, causant d’énormes dégâts et un bilan humain très lourd.

Somalie : les Nations Unies exigent une enquête sur des affrontements mortels

Au moins treize personnes ont été tuées, lundi dernier, lors de combats entre les forces du Somaliland et des membres armés d’un clan à Las Anod, dans le Nord du pays.Las Anod se situe dans la région de Sool revendiquée par l’enclave autonome du Somaliland alors que l’État semi-autonome du Puntland lorgne Sanaag. Dans ces zones, des groupes armés du clan Talabhanti rejettent l’administration locale du Somaliland.

Leurs affrontements avec les forces gouvernementales ont causé la mort d’une dizaine d’individus. « Au moins 20 personnes tuées et environ 119 blessées dont des enfants  », selon Volker Türk, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme. Ce dernier a appelé les autorités somaliennes à garantir l’ouverture d’une enquête indépendante.

« Ces violences surviennent un mois à peine après qu’au moins 20.000 personnes ont fui Las Anod. De nouveaux déplacements pourraient se produire. Ce qui aggraverait la situation humanitaire déjà fragile dans la région », a déclaré le fonctionnaire des Nations Unies.

Déforestation : Abidjan veut des « amendements » du règlement de l’UE

Le dispositif de l’Union européenne qui devrait être adopté au plus tard à la fin du premier semestre 2023, entrera en vigueur « fin 2024 au plus tôt », rassure l’Union européenne (UE).« L’entrée en vigueur n’est pas immédiate, elle se fera fin 2024 au plus tôt, ce qui implique que nous avons le temps de nous préparer », a dit ce mardi 7 février 2023 Mme Francesca Dimauro, l’ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire.

La diplomate européenne s’exprimait, en marge d’un atelier à Abidjan, portant sur le règlement de l’Union européenne (UE) relatif aux produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts : cas de la filière café-cacao.

Cet atelier, organisé par le Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière, a été ouvert par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Adjoumani Kouassi, en présence de plusieurs acteurs du secteur. 

Selon l’ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire, « l’idée, aujourd’hui, c’est de décortiquer ce règlement et de voir toutes ses facettes », tout en assurant que « la Côte d’Ivoire est sur la bonne voie parce qu’elle a pris déjà des engagements très forts par rapport à la lutte contre le changement climatique ».

A la COP 27, dira-t-elle, le vice-président ivoirien, Meyliet Koné, a décrit les engagements du pays qui veut « doubler » son couvert forestier en passant de « 10 à 20% ». Mais, pour y arriver, il faut s’attaquer à la déforestation.

Dispositif de l’UE 

En novembre 2021, la Commission européenne a proposé un « Projet de règlement sur la déforestation importée ». Ce projet est relatif à la mise à disposition sur le marché de l’Union ainsi qu’à l’exportation à partir de l’Union, certains produits de base et produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts.

Il vise à limiter la déforestation causée à travers le monde par différents produits commercialisés en Europe. Avec ce projet, l’UE entend restreindre l’importation et la vente sur son marché de certaines matières premières que sont : le bétail, le cacao, le café, l’huile de palme, le soja, l’hévéa et le bois.

Parmi les matières premières ciblées par ce projet de règlement de l’Union européenne, la majorité fait partie des exportations ivoiriennes, faisant de la Côte d’Ivoire l’un des pays qui sera le plus impacté par ledit règlement.

La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial et les répercussions pourraient être considérables quand on sait que ce produit représente 14% du PIB, 35 % des recettes à l’export et qu’il offre près d’un million d’emplois qui contribuent à la subsistance de plus de cinq millions de personnes.

« Concernant le règlement, suite à l’accord interinstitutionnel du 5 décembre 2022 entre la Commission européenne, le Parlement et le Conseil Européens, ce texte ne sera plus modifié, sauf dans les cas prévus au chapitre 8, consacré aux possibilités de réexamen », a fait savoir le ministre d’Etat, Adjoumani Kouassi.

Amendements 

Selon le ministre Kobenan Adjoumani Kouassi, il y a « des mesures qui ne peuvent pas être appliquées sur le terrain ». La partie ivoirienne va « regarder tour à tour les différents articles et voir dans la mesure du possible des amendements qui peuvent y être apportés ».

« Je ne pense pas que la volonté de l’Union européenne soit de brimer nos pays, au contraire on est heureux que l’UE nous aide à préserver nos forêts, et le Conseil du café et cacao œuvre à cela », a-t-il déclaré.

« Le soja ne se cultive pas dans la forêt, or on l’a intégré dans les produits. Le soja, c’est plus ou moins en zone savanicole, alors les forêts ne sont pas concernées. Est-ce qu’il faut continuer de considérer cela comme un produit à la base de la déforestation ? », s’est-il interrogé.

« On dit que le palmier à huile par exemple est un arbre forestier (…) beaucoup de gens aiment aller dans les plantations de palmiers pour se recueillir et prendre de l’air, dire que c’est un arbre qui peut contribuer à la déforestation, ça aussi on a la possibilité de justifier », a-il poursuivi.

L’Etat de Côte d’Ivoire et l’UE ont, selon Mme Dimauro, « déjà entamé tout un dialogue autour de cette réglementation. Ce n’est pas la première fois », se félicitant de ce que le pays ait un système de traçabilité, des cartes de producteurs et lutte contre la déforestation avec une stratégie nationale de reforestation.

L’UE a apporté des appuis techniques et financiers à la Côte d’Ivoire et qui ont permis de donner au pays de nombreuses avancées sur les autres Etats et les moyens pour se préparer, grâce à un appui budgétaire de 8 millions d’euros, soit environ 5 milliards de Fcfa, a-t-elle souligné.

Cet appui, mobilisé par l’Union européenne, a permis de « soutenir la Côte d’Ivoire dans l’élaboration d’une ambitieuse stratégie nationale de cacao durable et la mise en place d’instruments de traçabilité et de suivi », a relevé la diplomate européenne.

Éthiopie : l’exportation d’électricité génère 39,8 millions de dollars

Djibouti et le Soudan sont les deux principaux clients d’Addis Abeba qui tire profit de son Grand barrage sur le Nil.L’exportation d’électricité vers les États voisins rapporte gros à l’Éthiopie. Au cours du premier semestre de l’année fiscale ayant débuté le 8 juillet 2022, le pays d’Abiy Ahmed a gagné 39,8 millions de dollars.

Dans le détail, le courant exporté vers Djibouti équivaut à 21,4 millions de dollars et celui vendu au Soudan s’élève à 18,4 millions de dollars. « Les recettes attendues du Soudan ont connu une baisse de 25 % par rapport à l’objectif initial », a déclaré Megos Mekonnen, le Directeur de la communication de la Compagnie d’électricité éthiopienne (EEP, sigle en anglais)

Outre Djibouti et le Soudan, l’Éthiopie a déjà commencé à exporter de l’électricité vers le Kenya. Au moins 200 mégawatts y seront acheminés lorsque le projet d’installation de lignes électriques de 500 kV, reliant les deux pays, sera totalement exécuté. Financé conjointement par la Banque africaine de développement (Bad) et la Banque Mondiale, le projet a rencontré des retards du côté kényan.

À partir de 2023, l’Éthiopie ambitionne d’atteindre 1 milliard de dollars par an grâce aux exportations d’électricité vers ses pays voisins.

Guinée : l’Etat au secours d’une partie des abonnés de la société d’électricité

Le gouvernement a décidé de payer une dette de l’ancien régime à la Société d’électricité, en réponse à la pandémie de Covid-19.C’est une mesure qui fera des heureux parmi les consommateurs d’électricité en Guinée. À travers un communiqué lu sur la télévision nationale ce lundi 06 février, les autorités de la transition ont annoncé le paiement de l’intégralité des factures d’électricité dont le montant s’élève à plus de 356 milliards Gnf (41 millions de dollars), couvrant les trois mois que l’État avait décidé de prendre en charge.

L’ancien régime avait pris des mesures pour atténuer les contrecoups de la pandémie de covid-19 sur les populations. Pour l’électricité, il s’était engagé à payer les facture de la tranche sociale d’avril à décembre 2020. Cette mesure concernait les consommations domestiques. Sauf que cette ardoise n’a jamais été réglée, créant un climat de tension entre Electricité de Guinée (EDG) et ses clients appartenant à cette catégorie depuis janvier 2022

Plusieurs abonnés de la société ont révélé des montants exorbitants sur leurs nouvelles factures. Sur les réseaux sociaux, ils n’ont pas manqué d’exprimer leur incompréhension face à cet état de fait.

Pour régler définitivement cette situation et soulager le panier de la ménagère, le Gouvernement a décidé de payer l’intégralité des factures, sources de discorde entre EDG et ses abonnés.

En septembre 2021, Alpha Condé a été renversé par des militaires dirigés par l’ancien chef du Groupement des forces spéciales, le Colonel Mamadi Doumbouya.

Mali : Sergueï Lavrov fait commandeur de l’ordre national à titre étranger

Le diplomate russe séjourne au Mali dans le cadre du renforcement des relations diplomatiques entre Moscou et Bamako.Annoncé le 6 février pour une visite de 48 heures, le ministre russe des Affaires étrangères est finalement arrivé à Bamako dans la nuit du lundi à mardi. Sergueï Lavrov a été accueilli à l’aéroport international Modibo Keita par son homologue malien, Abdoulaye Diop. L’invité « de marque » a été reçu quelques heures plus tard au ministère des Affaires du Mali où il a été fait commandeur national de l’ordre national à titre étranger.

« Le ministre Lavrov a pris des décisions fortes et courageuses qui ont permis au Mali de continuer d’exister en tant que pays uni, indépendant et souverain », a expliqué le chef de la diplomatie malienne. « Ces décisions ont permis de renforcer la coopération entre le Mali et la Fédération de Russie, notamment en renforçant les capacités de Défense et de sécurité qui font aujourd’hui la fierté des maliens et donne des résultats probants sur le terrain », a ajouté M. Diop.

Le diplomate russe, récipiendaire de cette décoration s’est réjoui de sa présence au Mali. Selon Sergueï Lavrov, son pays « mène une politique visant à contrecarrer les tendances visant à fouler au pied les chartes des Nations unies » et « défend le droit international ».

Après cette cérémonie qui a duré moins de 10 minutes, le ministre russe des Affaires étrangères a conjointement animé une conférence de presse avec son homologue malien. Plus tard, il doit s’entretenir avec le président de la Transition, le Colonel Assimi Goita.

« Porte-plume »

Expert au Centre des Études Sécuritaires et Stratégiques au Sahel (CE3S), Dr Aly Tounkara estime qu’au-delà du renforcement de la coopération bilatérale avec la Russie, les autorités de la Transition pourraient profiter de cette visite pour demander à la Russie d’être le « porte-plume » pour le prochain renouvellement du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

En juin dernier, lors du vote de la résolution portant renouvellement du mandat de la mission onusienne porté par Paris, en pleine crise diplomatique avec Bamako, la Russie et la Chine s’étaient abstenus.

Le Mali s’était opposé à la poursuite des opérations de soutien des forces françaises à la Minusma et avait clairement dit qu’il ne respecterait les dispositions accordant la liberté de mouvement à la division des droits de l’Homme dont le directeur, Guillaume Nguefa-Atondoko ANDALI vient d’être déclaré non grata.

Au Sénégal, une enquête pour faire les comptes des fonds Covid-19

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur l’ouverture des informations judiciaires sur les présumées malversations dans l’utilisation des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de Covid-19 en 2020 et 2021 dans le pays.Après que la Cour des comptes a demandé au ministère de la Justice d’ouvrir des informations judiciaires contre les personnes suspectées de malversations dans la gestion des fonds destinés à la lutte contre la Covid-19 en 2020 et 2021, Le Quotidien indique que « le compte à rebours » est lancé.

Le parquet a « confié » l’enquête aux policiers de la Division des investigations criminelles (Dic) pour faire la lumière sur les supposés scandales financiers révélés dans ce rapport et qui ont indigné une bonne partie de l’opinion sénégalaise qui a participé à la mobilisation des fonds Covid-19, estimés à plus de 700 milliards de francs CFA. La Cour des comptes, une institution de contrôle des ressources de l’Etat, a dès lors demandé l’ouverture de douze informations judiciaires contre les présumés auteurs.

Parmi ces derniers, se trouvent des directeurs de l’administration générale et de l’équipement (Dage) de certains ministères qui ont reçu une part des fonds Covid-19. Alors que « la société civile veut des investigations rigoureuses et indépendantes », Walf Quotidien précise que « les coupables » risquent « deux à 10 ans de prison ».

« Nous allons continuer à faire notre travail de veille sur ce dossier et pour les autres qui sont dans l’impunité », a prévenu dans Sud Quotidien Birahim Seck du Forum Civil après que « le parquet (soit) entré en scène ». « Cette décision du procureur est un pas important, l’Assemblée doit suivre pour ce qui concerne les ministres », a souligné de son côté Moundiaye Cissé du collectif « Sunu’y milliards dou ress », traduisant en wolof une admonition de la société civile à l’égard des présumés voleurs de milliards de francs CFA destinés à la lutte contre la pandémie.

Bés Bi note que la clameur populaire a triomphé après que « le dossier du rapport de la Cour des comptes a été transmis à la police judiciaire ». Le ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, précise que « le rapport n’a pas été fait pour être rangé dans les tiroirs » même si le collectif « Sunu’y milliards dou ress » voit à travers l’ouverture d’informations judiciaires, « de la poudre aux yeux ».

Cependant, précise le journal, le procureur de la République a « instruit la Dic de +débuter les enquêtes sans délais+ » alors que le rapport de la Cour des comptes a ressorti « de fortes suspicions de captation de ressources par des fonctionnaires ».

L’Observateur plonge « au cœur des enquêtes » des « milliards du Covid » et note que « les premières convocations (seront) envoyées cette semaine ». La Dic a mis « en place une unité spéciale », selon le quotidien, soulignant qu’« une interdiction de sortie du territoire des personnes impliquées » pourrait bientôt leur être notifiée. Les « complices » ne sont pas aussi épargnés par « la traque » qui pourrait causer de « gros risques sur le patrimoine des mis en cause ».

Le Soleil se fait l’écho de l’inauguration lundi 6 février du complexe Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba (centre), « un modèle pédagogique (qui) voit le jour » dans la cité religieuse et fief de la communauté soufie des mourides. Cette « université d’un genre nouveau » a coûté 37 milliards de francs CFA.

D’après le quotidien national, elle a une capacité d’accueil de 10.000 étudiants répartis dans des Unités de formation et de recherche (UFR) dans les sciences islamiques, agronomiques, technologiques, alimentaires et en santé. Présent à l’inauguration du complexe, le président Macky Sall a donné une « contribution exceptionnelle d’un milliard de francs CFA saluée par le khalife général des mourides », Serigne Mountakha Mbacké.

Burkina : une vingtaine de pèlerins en partance pour le Sénégal tués dans l’Est

Alors que des sources accusent l’armée burkinabè, le gouvernement estime que cette tuerie répond au nouveau « mode opératoire » des groupes jihadistes.Que s’est-il réellement passé à Ougarou, dans la région de l’Est du Burkina Faso, où des citoyens nigérians y auraient trouvé la mort ? Des sources concordantes ont rapporté que le bus transportant des pèlerins musulmans du Nigeria, en partance pour la célébration de la naissance de leur guide religieux, Cheikh Ibrahima Niasse à Kaolack, dans le centre du Sénégal, est tombé en panne à Ougarou, village situé dans la commune de Matiacoali, dans la région de l’Est du Burkina, le mercredi 1er février 2023.

Pendant que des passagers étaient assis dans le bus, d’autres ont choisi de rejoindre le premier village à pieds, a appris APA de sources locales. Au nombre de 16, ces passagers auraient croisé, chemin faisant, des hommes armés, habillés en tenue militaire burkinabè. Les « assaillants » ont ouvert le feu, tuant, selon nos sources 16 passagers de nationalité nigériane sur le coup.

Elles ont aussitôt pointé l’unité de l’armée, chargée de l’escorte d’un convoi de la mine de Boungou, accusée par le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) d’avoir tuée près d’une trentaine de personnes sur son passage dans les villages de Piega, de Sakoani, de Kankangou.

Le gouvernement a démenti ces allégations, arguant « pour le moment, aucune information concrète ni élément n’a été enregistré sur le terrain qui prouve la véracité des faits ».

Au cours d’une audience avec l’ambassadrice du Nigeria au Burkina, Misitura Abdulraheem, la ministre des Affaires étrangères a qualifié l’armée et ses supplétifs de « responsables, sensibilisés au Droit International Humanitaire et au respect des textes et des consignes en la matière ».

Olivia Rouamba a fait remarquer également que le mode opératoire des groupes terroristes au Burkina Faso a changé encore depuis quelques mois. « Acculés au front, ils opèrent par la manipulation. Ils s’en prennent aux populations civiles en se faisant passer pour des FDS burkinabè », a insisté la diplomate.

Dans un communiqué publié samedi 4 février, la cité religieuse de Médina Baye, fondée par Cheikh Ibrahima Niasse, l’un des fils du créateur de la branche soufie tidiane des « niassène », El Hadji Abdoulaye Niasse, attribue la tuerie à des « bandes armées non identifiées ».

Médina Baye où les victimes devaient se rendre, établit un bilan de 18 morts et s’insurge contre « l’emploi des termes jihad et de djihadistes en rapport avec l’assassinat de civils innocents », attribuant ainsi la tuerie aux insurgés islamistes qui écument le nord et l’est du Burkina Faso. Pour la cité religieuse de Kaolack, « un tel acte est aux antipodes des recommandations du Coran », qualifiant « les personnes qui commettent des actes « comme ceux qui ont fait dix-huit victimes le 1er février, sont tout simplement des bandits et des criminels de la pire espèce ».

Exhortant les musulmans à se conformer aux recommandations de leur religion, Médina Baye appelle les gouvernements de l’Afrique de l’Ouest à veiller à l’adoption des mesures préconisées par la Cédéao pour « éradiquer le terrorisme dans la région et à y garantir la libre circulation des personnes et des biens, dans la sécurité ».

Le Burkina Faso est confronté à une insurrection jihadiste depuis 2015. Elle a fait plusieurs milliers de victimes et entraîné le déplacement de près deux millions de personnes.

Maroc : stade de Fès, un joyau sportif au cœur d’une cité historique

La ville culturelle de Fès au Maroc étale ses atouts en vue d’une éventuelle organisation de la Can 2025.Candidat à l’organisation de la coupe d’Afrique des Nations en 2025, le Maroc dispose de solides atouts en termes d’infrastructures pour accueillir l’événement sportif continental.

La ville historique est située à 180 kilomètres à l’Est de Rabat, la capitale administrative. Elle est candidate pour abriter des matchs de la Can 2025 si le dossier marocain est retenu par le comité exécutif de la Confédération africaine de football (Caf). La cité religieuse dispose de sérieux atouts notamment un complexe sportif qui répond aux normes standards de la Fifa, alliant à la perfection tradition et modernité.

Construit entre 1994 et 2003 pour un coût global de 40 millions d’euro, ce stade multifonctionnel qui a épousé l’architecture de la ville, a abrité son premier match officiel le 25 novembre 2007, à l’occasion de la finale de la Coupe du Trône, selon son directeur Anass Erghouni.

Le complexe a fait peau neuve après sa rénovation par la Société national de gestion et de réhabilitation des stades (Sonarges). Il est doté d’une capacité de 45 600 places, de trois terrains d’entraînements avec des pelouses naturelles dont deux annexes, d’une salle de conférence, d’un centre médical, d’une salle de fitness et d’une salle de contrôle antidopage, entre autres.

« L’architecture du complexe sportif reflète Fès, ville historique considérée comme capitale culturelle du Maroc », a déclaré M. Anass Erghouni, directeur général du complexe Anass Erghouni.

Une architecture typiquement marocaine qui différencie Fès, dépositaire de treize siècles d’histoire du royaume, aux autres villes du pays. Ce haut lieu spirituel et culturel du Maroc fascine par sa splendeur. Elle conjugue à la perfection tradition et modernité avec un cadre urbain qui capte les visiteurs.

Cette ville millénaire est l’une des plus anciennes cités de l’Islam. Elle était la capitale administrative du royaume du Maroc jusqu’en 1912 avant que celle-ci ne soit transférée à Rabat. La cité religieuse surnommée «l’Athènes de l’Afrique», est aussi un lieu de diversité où berbères, arabes, Juifs et Chrétiens vivent ensemble dans la tolérance et l’harmonie totale. Fès est aussi réputée pour sa médina, sa célèbre mosquée Qaraouiyine, ses musées, ses mausolées, ses universités…

Elle est classée au patrimoine mondial par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Fondée par les Idrissides, Fès est aussi célèbre pour sa médina qui abrite non seulement de nombreux palais, et aussi la plus vieille université au monde Al-Quaraouiyine.

L’érection de ce complexe sportif vient en appoint au stade Hassan II situé dans la commune et dont la capacité n’était que de 6000 places. « Si le Maroc obtient l’organisation de la Can 2025, la ville de Fès sera candidate pour accueillir des matchs de la compétition », a ajouté son directeur. Ce Joyaux sportif joue déjà un rôle majeur dans les résultats du club local de Maghreb de Fès (Mas), quatrième du Botola marocain en 2022.

En attendant de connaître le pays hôte de la Can 2025, le complexe sportif de Fès veut devenir une place forte du football marocain. Le stade était déjà retenu lors du dossier de candidature du Maroc pour les coupes du monde 2006 et 2010. Sa capacité actuelle (45.000 places) pourrait être agrandie en perspective d’un Mondial 2030 au Maroc, selon les responsables.

Des cadres du parti de Bédié et Gbagbo adhèrent au RHDP

Le Rhdp, le parti au pouvoir, a accueilli quatre nouveaux adhérents, dont l’ex-directeur de Cabinet de l’ancien président Henri Konan Bédié, le chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci).« Ce 6 février 2023, nous, M. N’Dri Kouadio Pierre Narcisse, vice-président du Pdci, président du Conseil de surveillance du Pdci, membre du Bureau politique du Pdci et M. Kouamé Kouakou Lacina, secrétaire général du Conseil de surveillance et membre du Bureau politique du Pdci, déclarons notre démission des organes du Pdci et adhésion au Rhdp », a dit M. Narcisse N’Dri.

M. Narcisse N’Dri a indiqué que cette adhésion s’est faite « sans pression ». Il a dénoncé « un déficit de cohésion et d’unité d’actions » au Pdci « lourdement préjudiciable à la réussite des missions assignées au Conseil de surveillance ».

« Face à cette situation qui altère la bonne marche du Pdci et ne voulant pas endosser ses dérives de gouvernance, nous M. Ndri Kouadio Pierre Narcisse et M. Kouamé Kouakou Lacina, avons décidé ce lundi 6 février 2023 de démissionner de nos fonctions au sein du Pdci », a-t-il ajouté.

Le maire d’Agboville (Sud), Albert N’Cho Acho, un transfuge du parti de Laurent Gbagbo, à la tête de la commune depuis 2013, a également déclaré son adhésion au Rhdp, un acte motivé par les actions de développement holistique menées par le chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Le maire d’Agboville, Albert N’Cho Acho, a dit être venu au Rhdp « pour accompagner le développement ». Il a été rejoint par un autre fils de la région, Dr Mathias N’Cho, qui quitte le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), le parti de Laurent Gbagbo, pour militer désormais au Rhdp.

Ces ralliements au Rhdp, le parti présidé par Alassane Ouattara, interviennent à quelques mois des élections municipales et régionales prévues en octobre-novembre 2023, des joutes électorales qui devraient être suivies fin ou début 2024 par des sénatoriales. La future présidentielle, elle, est prévue en 2025.

Le sénateur du District d’Abidjan, Raymond N’Dohi Yapi, ex maire de Koumassi et vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) et le maire de Guibéroua (Ouest) Nicole Princesse Souassou Zézé ont officiellement adhéré le jeudi 29 décembre 2022 au Rhdp.   

Côte d’Ivoire : levée de la grève des boulangers et pâtissiers

Les acteurs du secteur de la boulangerie-pâtisserie lèvent leur mot d’ordre de grève de 48h, à l’issue d’une rencontre présidée par le Premier ministre Patrick Achi avec des membres du gouvernement.La rencontre s’est tenue ce lundi 6 février 2023 à la Primature, à Abidjan-Plateau. Au terme de la rencontre, M Amadou Coulibaly, président du Haut patronat du secteur de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire (HPBPCI), a appelé à la reprise du travail.

« Nous décidons donc conséquemment de la suspension de notre mot d’ordre d’arrêt de travail de 48 heures, afin de permettre la poursuite des discussions », a déclaré Amadou Coulibaly, président du Haut patronat du secteur de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire (HPBPCI).

Ce dénouement heureux a lieu après une implication du chef du gouvernement ivoirien, qui a invité le secteur à des discussions en vue d’une solution durable aux problèmes concernant le secteur de la boulangerie-pâtisserie.

A cette rencontre, ont également pris part le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, et le ministre de la Communication et de l’économie numérique, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement.

Le président du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire (HPBP-CI), Amadou Coulibaly, a annoncé le samedi 4 février 2023 un « arrêt de travail » des boulangers les 6 et 7 février 2023 pour interpeller le gouvernement sur la hausse continue du prix du sac de farine.

Cette grève, selon M. Amadou Coulibaly, visait à amener l’Etat à avoir « une oreille attentive parce que la farine a augmenté, passant de 21.750 Fcfa le prix usine (du sac de 50 Kg) à 25.500 F CFA », soit une progression de 3.750 Fcfa.

Le président du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire, a fait observer que le sac de farine de 50 Kg, dont le prix usine est passé de 21.750 à 25.500 Fcfa, est cédé par les revendeurs et les distributeurs à 26.500 à Abidjan et jusqu’à 27.000 Fcfa à l’intérieur du pays.

« On ne peut plus absorber (ce coût). Il doit y avoir une augmentation, sinon à ce prix on ne s’en sort pas », a insisté M. Amadou Coulibaly, qui relève que les membres de l’organisation vont se réunir pour décider des nouveaux prix.

Face aux velléités de la crise énergétique, les acteurs du secteur de la boulangerie avaient décidé le 5 juillet 2021 d’entrer en grève, estimant que la situation n’était plus tenable depuis plusieurs années. A la suite de concertations avec le gouvernement, de nouveaux grammages et prix du pain ont été fixés.

Le gouvernement ivoirien a fixé en mars 2022 la baguette standard de pain à 150 Fcfa pour 174g et autorisé une autre baguette qui tend vers la fourchette haute, évaluée à 232g et qui devrait coûter 200 Fcfa.

Côte d’Ivoire : des alcootests positifs lors de contrôles routiers

Dans le cadre de l’opération « la Semaine de la sécurité routière », les forces de l’ordre déploient maints moyens, dont le contrôle alcoolémie ou des radar mobiles pour détecter les infractions au Code de la route.L’opération, initiée le 3 février dernier, est à son quatrième jour. Ce lundi 6 février 2023, des forces de police et de gendarmerie, mobilisées à travers les pays, utilisent des tests d’alcoolémie pour détecter des cas d’infraction.

Au quartier Bel-Air de Yopougon, une commune populaire dans l’Ouest d’Abidjan, un barrage intelligent appelé radar mobile est parqué en bordure de route pour notifier les infractions aux usagers.

Sur différentes voies, plusieurs véhicules sont stoppés en vue de leur faire connaître le point de leur amende. Pendant ce temps, certains tests d’alcoolémie sont exécutés sur d’autres conducteurs, dans le but de faire connaître les dispositions en vigueur concernant le code de la route.

Dans la commune de Yopougon, un autre contrôle est effectué par les agents de l’Office de sécurité routière (Oser), en collaboration avec les éléments de la police nationale. Ici, les routiers s’attellent à la sensibilisation des transporteurs et autres usagers de la route.

Le commissaire de deuxième classe, Raphaël N’Guessan, adjoint au directeur de la police spéciale de sécurité routière, note à travers cette opération, une « empreinte considérable forte pour amener la population à prendre conscience de ses actions sur la voie publique ».  

Selon lui, « la sécurité routière commence par les usagers de la route, les autorités étant les observateurs des comportements des administrés et qui agissent en raison des situations qui prévalent ».

Sur la voie de Gesco, à la sortie d’Abidjan, l’officier de police note à la mi-journée un quota de 160 véhicules sensibilisés au quatrième jour « la Semaine de la sécurité routière des opérations et deux alcootests positifs effectués.

Le contrôle routier s’est également poursuivi jusqu’au niveau du point Km 49 (PK 49), où le relais est réalisé par la gendarmerie avec des équipes déployées sur les différents axes autoroutiers de l’intérieur du pays.

Ici, la sensibilisation est de mise, avec instruction faite aux conducteurs de veiller au bon état de leur véhicule (pneumatique, feux avant-arrière, etc), le contrôle de la vitesse. Et ce, afin d’éviter des accidents dus aux problèmes techniques liés à l’engin.  

« Nous allons édifier les usagers sur les comportements à avoir sur les routes, les règles à observer avant de pouvoir prendre un véhicule, à savoir l’immatriculation du véhicule, la mise à jour des documents administratifs et surtout l’assurance du véhicule », a dit le Serges Colonel Koffi Kouakou.  

Les transporteurs sont, par ailleurs, instruits sur les méfaits des surcharges de véhicules, le surnombre de passagers, la consommation de l’alcool et autres produits stupéfiants au volant ainsi que la vitesse.

Le colonel Koffi Kouakou n’exclut pas la répression pour les cas graves d’infraction comme le non port des accessoires de sécurité, à savoir les casques pour les cyclistes, l’usage du téléphone au volant, la consommation de l’alcool avant de prendre le volant.  

Selon le bilan du 6 février 2023, 2000 véhicules ont été sensibilisés avec un certain nombre d’amendes forfaitaires délivrées ainsi que des contraventions. La Semaine de sécurité nationale débutée le 03 février 2022 prendra fin le vendredi 10 février. Elle est prévue se dérouler chaque mois à la même date.

Déforestation : réflexion à Abidjan sur les règlements de l’UE

Le Conseil café-cacao veut s’approprier le règlement de l’Union européenne (UE) sur la déforestation imputable à la filière. Le cacao, dont la Côte d’Ivoire est premier producteur mondial, représente 14% du PIB du pays et 35% de ses recettes à l’export.Le Conseil de l’UE a entériné en septembre 2022 de nouvelles dispositions pour réduire la déforestation et la dégradation des forêts à l’échelle mondiale. Les pays de l’Union, de ce fait, devront veiller à ce que les produits qu’ils consomment ne conduisent pas à épuiser les réserves forestières de la planète.

Ces mesures ciblent l’huile de palme, le bois, le café et le cacao. Ainsi, des « règles de diligence raisonnée obligatoires » ont été établies pour tous les opérateurs et les marchands qui mettent à dispositions des produits sur le marché de l’UE ou exportent à partir de l’Union.

Le texte réglementaire s’applique également à des produits dérivés tels que le cuir, le chocolat et le mobilier. La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, veut s’adapter à cette norme de l’Union européenne qui contraint désormais les pays et les chocolatiers à la traçabilité.

Pour aborder les enjeux de cette disposition, le Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire, organe de régulation de la filière, organise ce mardi 7 février 2023 un atelier sur le règlement de l’UE relatif aux produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts, notamment le cas de la filière café-cacao.

Cet atelier est l’occasion pour l’Etat de Côte d’Ivoire et ses partenaires de s’approprier le règlement et de commencer à faire des propositions de solutions permettant de garantir la continuité de l’accès du cacao ivoirien au marché de l’Union européenne. 

A l’issue des négociations entre la Commission, le Conseil et le Parlement européen relatives à la proposition de règlement de l’UE sur les produits sans déforestation, un texte de compromis a été trouvé le 5 décembre 2022 par ces trois Institutions (Commission, Conseil et Parlement européen).

Dans sa version initiale, le texte cible sept matières premières et produits, notamment le cacao, le café, le bœuf, l’huile de palme, l’hévéa, le bois et le soja, dont cinq sont exportés par la Côte d’Ivoire vers l’Union européenne.

Le cacao représente 14 % du PIB du pays, 35 % de ses recettes à l’export et près d’un million d’emplois qui contribuent à la subsistance de plus de cinq millions de personnes. Pour ce faire, la Côte d’Ivoire veut s’accorder avec l’UE sur le contexte ivoirien afin de ne pas être pénalisée par cette mesure.  

En ce qui concerne le caoutchouc, la Côte d’Ivoire exporte chaque année pour une valeur de 355 millions d’euros vers l’Union européenne. Pour le bois, il s’agit de 55 millions d’euros, l’huile de palme 32 millions d’euros et le café pour le même montant.

La réglementation sur la déforestation comprend un système de classification par niveau de risque qui attribue aux pays tiers et à l’Union européenne un niveau de risque lié à la déforestation et à la dégradation des forêts (faible, standard ou élevé) par produit.

Le système de classification tiendra compte d’une série de critères objectifs, principalement les taux de déforestation et de dégradation des forêts (y compris en milieu rural), et le taux d’expansion des terres agricoles pour les produits concernés. La classification attribuée déterminera la part des mesures prises pour contrôler les opérateurs.

Une fois la réglementation adoptée (au plus tard à la fin du premier semestre 2023) la Commission européenne aura 18 mois pour adopter les actes d’exécution qui permettront d’en faciliter la mise en œuvre.

Ces actes d’exécution concernent toutes les dispositions pertinentes du règlement, notamment les critères associés au système de classification par niveau de risque des pays tiers concernés par le règlement sur la déforestation.

Le Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire envisage, à l’issue de cet atelier, de sensibiliser tous les acteurs de la filière café-cacao sur les exigences à respecter et les efforts à fournir par chaque acteur de la chaîne de valeur du café-cacao.

AP/APA 

Des investisseurs britanniques en prospection à Abidjan

Une trentaine de représentants et dirigeants d’entreprises britanniques ont pris part, ce lundi 6 février 2023, à Abidjan à un Forum économique et commercial dénommé « Trade & Investment London Business Trip 2023 ».Ce forum a été organisé par le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), en collaboration avec Tony Blair Institute (TBI), la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI) et la Chambre ivoirienne de commerce et d’industrie en Grande-Bretagne (CICCGB).

Cet événement, présidé par le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, s’est tenu dans les locaux de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, Patronat ivoirien).

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, Touré Fama, a indiqué que « de 2020 à 2021, le volume de marchandises et de services entre les deux pays s’évalue à plus de 434 milliards de Fcfa, soit une progression de 8% par rapport à la période 2019 ».

Les exportations de la Côte d’Ivoire vers le Royaume Uni se sont, quant à elles, établies à 291 milliards de Fcfa, tandis que les importations sur le sol ivoirien se situent à 143 milliards de Fcfa. Il ressort, par conséquent, une balance commerciale excédentaire au profit de l’Etat de Côte d’Ivoire pour près de 150 milliards de Fcfa.

Le ministre Souleymane Diarrassouba a salué « l’excellence des relations diplomatiques et des échanges économiques et commerciaux entre la Côte d’Ivoire et le Royaume Uni », se félicitant de cette rencontre, la troisième en l’espace d’un an, qui offre des opportunités d’affaires aux investisseurs des deux pays.

Selon le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, cette rencontre participe également à la promotion des partenariats d’affaires et à l’accroissement des flux commerciaux bilatéraux. Les enjeux de cet évènement sont, entre autres, l’attraction d’investissements directs étrangers, massifs, dans les projets structurants, à travers des secteurs prioritaires définis dans le Programme national de développement (PND, 2021-2025) estimé à 59.000 milliards Fcfa.

Cette mission de la délégation britannique s’inscrit dans la continuité des rencontres qui se sont tenues à Londres, à l’occasion du Forum UK – Afrique de l’Ouest et Centrale francophone, les 19 et 20 octobre 2022, qui a enregistré une importante délégation ivoirienne, dont le Cepici, conduite par le ministre Souleymane Diarrassouba, au cours duquel de nombreuses manifestations d’intérêts sont nées auprès des entreprises britanniques.

L’ambassadeur du Royaume Uni en Côte d’Ivoire, Catherine Brooker, qui conduisait la délégation britannique, a fait observer que cette visite des investisseurs britanniques, visiblement « intéressés à faire des affaires avec la région », a pour objectif d’explorer les opportunités du pays.

Les principaux produits exportés par la Côte d’Ivoire vers le Royaume Uni sont, le cacao, la noix de cajou, l’ananas, la banane, les oléagineux, le caoutchouc et le bois transformé. Les produits importés du Royaume Uni sont les machines, les appareils électriques et électroniques, ainsi que les produits laitiers et halieutiques.

La délégation britannique, au cours de son séjour sur les bords de la lagune Ebrié, aura des rencontres BtoB et BtoG. Elle a été reçue ce lundi 6 février 2023 par le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, à la Primature. Le Cepici et ses partenaires envisagent de formaliser les manifestations d’intérêts recensés à Londres.  

Les présidents rwandais et burundais discutent de coopération

Paul Kagamé et Evariste Ndayishimiye ont eu un tête-à-tête à Bujumbura, au Burundi, en marge du Sommet des chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC).Samedi dernier, le chef de l’État burundais Evariste Ndayishimiye et son homologue rwandais Paul Kagamé ont abordé les questions de coopération bilatérale. Cette rencontre s’inscrit dans la volonté des deux dirigeants de raffermir davantage les liens entre leurs pays.

Depuis 2020, le Rwanda et le Burundi œuvrent pour la normalisation de leurs relations avec notamment l’organisation réciproque de visites de haut niveau. En juillet 2021, le Premier ministre rwandais, Edouard Ngirente, a assisté à la fête de l’indépendance du Burundi.

En outre, les deux présidents ont évoqué le conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). La situation des réfugiés burundais au Rwanda a également alimenté la discussion.

En décembre 2022, une délégation burundaise dirigée par le lieutenant-général Andre Ndayambaje, Secrétaire permanent au ministère de l’Intérieur, s’est rendue au pays des mille collines pour encourager plus de 50.000 personnes à rentrer chez elles. À Mahama, le plus grand camp de réfugiés dans le Sud-Est du Rwanda, les Burundais sont nombreux à y vivre.

Bénin : des députés Les Démocrates rendent visite à Reckya Madougou

L’opposante politique purge une peine de 20 ans de prison suite à une condamnation pour « financement du terrorisme » en décembre 2021.21 députés sur les 28 nouvellement élus sur la liste du parti d’opposition Les Démocrates ont été, hier dimanche, à la prison d’Akpro-Missérété, située à environ 50 kilomètres de Cotonou. Les parlementaires y ont vu Reckya Madougou, condamnée à 20 ans de prison pour « financement du terrorisme » en fin 2021.

Pour l’opposition béninoise, l’ancienne ministre de la Justice du président Yayi Boni est une détenue politique. Reckya Madougou, qui a aussi été Conseillère spéciale du président togolais Faure Gnassingbé entre 2017 et 2020, avait été arrêtée en mars 2021 sur ordre du Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).

Elle a été la candidate du parti Les Démocrates à l’élection présidentielle d’avril 2021, mais n’avait pas pu rassembler les parrainages requis. Résultat, son dossier de candidature avait été rejeté. Par la suite,  la justice béninoise a estimé que l’opposante avait commandité des actions de déstabilisation dans le pays pour empêcher la tenue du scrutin. Des accusations que Reckya Madougou a toujours rejetées, dénonçant un complot politique orchestré par le pouvoir du président Patrice Talon.

« Un coup politique »

Au Bénin, les spécialistes ne s’y trompent pas. Il y a bien une symbolique derrière la « visite de courtoisie » en prison des députés Les Démocrates. Le journaliste Jos Pezo Anago rappelle que dans la période des Législatives du 8 janvier dernier, des rumeurs persistantes ont voulu faire croire qu’il y avait un froid entre Reckya Madougou et les responsables de ladite formation d’opposition.

Mais pour cet éditorialiste, une si forte délégation d’élus dément toutes les rumeurs qui ont circulé jusque-là. « C’est un coup politique pour dire qu’ils sont peu nombreux à l’Assemblée nationale, mais ils feront parler d’eux. C’est pour dire en quelque sorte qu’ils vont camper sur leurs positions. La preuve, leur premier acte a été de rendre visite à Reckya Madougou », analyse M. Anago.

Lors de la campagne pour les Législatives, les candidats du parti d’opposition avaient promis à leurs électeurs de proposer une loi d’amnistie pour remettre en liberté Reckya Madougou ainsi que « les autres prisonniers et exilés politiques s’ils avaient la majorité au parlement ». Finalement, ils n’ont remporté que 28 sièges sur les 109 en jeu.

Cela fait dire au Docteur Eugène Alossoukpo, enseignant-chercheur à l’École Nationale des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ENSTIC) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) que « l’amnistie n’est plus possible ».  

Il estime qu’il est quand même possible pour les députés du parti Les Démocrates de constituer des lobbies au sein du parlement comme à l’extérieur pour faire comprendre au président Talon qu’il serait bon pour la démocratie béninoise que Reckya Madougou et les autres acteurs politiques en prison retrouvent leur liberté.

« La visite de courtoisie » des députés du parti Les Démocrates à Reckya Madougou est très commentée dans la presse locale. Elle intervient avant même l’installation de la 9ème législature de l’Assemblée nationale. Les députés élus à l’issue des élections du 8 janvier 2023 doivent prendre fonction  le 12 février prochain. 

Le parti Les Démocrates est la seule formation d’opposition qui sera présente à l’hémicycle. Elle y sera avec l’Union Progressiste pour le Renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR), les deux principaux partis politiques qui soutiennent le président Patrice Talon.

Dans un avis paru en septembre 2022, le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a jugé « arbitraire et illégale » la situation de l’opposante Reckya Madougou et a appelé à « sa libération immédiate ». « C’est donc une question politique. Dans cette affaire, c’est Patrice Talon et son gouvernement qui ont le dernier mot », conclut M. Alossoukpo. Le gouvernement béninois n’avait pas réagi à l’époque.