Guinée : le colonel Doumbouya veut rester encore 3 ans au pouvoir

Le chef de la junte militaire en Guinée a proposé samedi soir une transition de 39 mois avant de passer la main.Le chemin semble encore long avant le rétablissement de l’ordre constitutionnel en Guinée. Huit mois après le coup d’Etat contre Alpha Condé, le colonel Mamady Doumbouya a annoncé pour la première fois une durée pour la transition. Le chef de la junte guinéenne propose un calendrier de « 39 mois », soit un peu plus de trois ans, avant le retour des civils au pouvoir.

« Chaque Guinéen a droit à la parole, l’avis de tout le monde compte. C’est la volonté de la majorité qui tranche les contradictions. Il ressort une proposition médiane d’une durée consensuelle de la transition de 39 mois. Le CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement, l’organe dirigeant de la junte] et le gouvernement à leur tour soumettront au CNT (Conseil national de transition), qui tient lieu de Parlement, cette proposition qui est consécutive à de larges et patientes concertations », a déclaré lors d’un discours à la nation le colonel Doumbouya.

Le chef militaire sert une réponse voilée aux principales formations du pays qui avaient décidé de boycotter la rencontre du ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Mory Condé, sur les propositions de calendrier de la transition. En clôturant le « cadre de concertation inclusif », ce dernier a relevé vendredi que l’« ensemble des acteurs » ayant accepté d’y participer avaient « proposé des durées allant de 18 à 52 mois » pour la transition, sans préciser à partir de quelle date.

« Je ne décide pas seul, j’agis avec tout le monde. C’est pourquoi, il y a eu successivement, les journées nationales de concertation, les assises nationales et maintenant le cadre de concertation et de dialogue, qui viennent de rendre leurs conclusions provisoires. C’est le lieu pour moi de remercier tous ceux qui ont contribué à la réussite de ces différents travaux », a renchéri Mamady Doumbouya.

Par ailleurs, la Cedeao, qui s’apprête à envoyer une mission dans le pays, n’a pas encore réagi à la proposition de la junte. Les autorités guinéennes n’avaient pas pu respecter l’ultimatum du 25 avril qu’elle avait fixé pour présenter un calendrier « raisonnable » de la transition. Elles avaient demandé plus de temps pour finir les consultations, avait souligné l’organisation sous-régionale la semaine dernière. 

Il est peu probable cependant que la Cedeao accepte une telle durée pour la transition en Guinée. Elle a déjà refusé les propositions de trois et deux ans des juntes au Burkina et au Mali. 

Ce pays est sous embargo dans la région depuis janvier dernier et certains acteurs craignent que les chefs d’Etat ne prennent les mêmes sanctions contre Ouagadougou et Conakry lors de leur prochain sommet prévu ce mois.

Maroc/Social : Gouvernement, patronat et syndicats parviennent à un accord à la veille du 1er Mai

Le gouvernement, la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM/Patronat) et les centrales syndicales les plus représentatives sont parvenus ce samedi à signer un accord social et une charte nationale sur le dialogue social et ce à la veille de la fête du travail, qui sera célébré dimanche 1er Mai, indique un communiqué de la présidence du gouvernement.L’accord a été signé par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch et les secrétaires généraux de l’Union marocaine du travail (UMT), de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), et de la Confédération démocratique du travail (CDT), ainsi que par les présidents de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural.

L’accord prévoit une augmentation du Smig (Salaire Minimum garanti) pour les secteurs de l’industrie, du commerce et des services, de 10% sur deux ans, l’alignement du Smag agricole sur le Smig et l’augmentation du Smig pour le secteur public à 3.500 DH (1 euro = 10,53 DH) par mois.

Il s’agit aussi de la suspension de l’échelle 7 pour les fonctionnaires appartenant aux instances des adjoints techniques et administratifs, de l’augmentation de la part de la promotion dans le grade de 33% à 36%, de la révision des conditions nécessaires pour bénéficier de la pension de vieillesse et du nombre de jour de cotisations retenu qui est passé de 3.240 à 1.320 jours d’affiliation.

Les assurés qui arrivent à l’âge légal de retraite et qui ont moins de 1.320 jours d’affiliation à leur compte, peuvent récupérer la part salariale et patronale de la cotisation, selon le document signé par les deux parties

Le gouvernement propose de prendre en charge les dépenses nécessaires pour baisser le coût salarial des employés domestiques. Cette mesure vise à encourager les femmes à intégrer le marché du travail et promouvoir leur activité économique.

Les signataires ont également fixé le calendrier de travail pour finaliser les projets de réforme de l’exercice du droit à la grève ainsi que certaines dispositions du code de travail et la loi relatives aux syndicats professionnels.

Les trois parties, gouvernement, patronat et centrales syndicales, ont également ratifié la charte nationale sur le dialogue social pour renforcer l’action syndicale au Maroc.

Conscient du rôle majeur joué par les centrales syndicales, en tant que partenaire essentiel, il sera procédé à la mise en place, et pour la première fois, des mécanismes d’accompagnement de l’institutionnalisation. Il s’agit de l’Observatoire national du dialogue social qui se veut un espace de consolidation du tripartisme et d’élargissement du cercle du pouvoir propositionnel.

Il aura pour missions d’assurer la veille sociale, la production d’indicateurs, le suivi et l’actualisation des données, ainsi que la coordination lors de l’élaboration du rapport annuel sur le climat social.

Une académie de formation dans le domaine de l’emploi et du climat des affaires sera également créée afin de renforcer les capacités des acteurs dans le domaine du dialogue social, de la négociation collective et des mécanismes alternatifs de résolution et de gestion des conflits et de médiation sociale, souligne le communiqué.

Mali : célébration de l’Aïd el-Fitr ce dimanche

La lune a été bien aperçue dans plusieurs endroits du pays dont Yorosso dans la région de Sikasso annonce l’Office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM).La fête du Ramadan sera célébrée ce dimanche 1 mai 2022 au Mali. 

La journée du lundi est déclarée chômée et payée par le gouvernement malien. 

Toutefois, il convient de noter que plusieurs pays musulmans ont fixé la fin du ramadan le lundi 2 mai 2021. En effet, pour ces pays, aucun croissant de lune n’était encore apparu dans le ciel ce samedi soir.

Antonio Guterres arrive au Sénégal avec un calendrier chargé

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) est arrivé samedi 30 avril à Dakar pour une tournée africaine qui doit le mener au Niger puis au Nigeria.C’est la première visite qu’effectue le diplomate portugais en tant que numéro un des Nations Unies dans la capitale sénégalaise. Selon le bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel (Unowas), il entame cette « visite de solidarité pour le Ramadan » dans le but souligner également « l’impact de la guerre en Ukraine sur le continent africain ».

Ses activités commenceront dimanche matin par la présidence d’une réunion interne à l’Unowas dont le siège se trouve à Dakar. Il partira ensuite sur le chantier du futur siège ouest-africain des Nations unies à Diamniadio, nouveau pôle urbain situé à une trentaine de kilomètres de la capitale sénégalaise. Là-bas, il visitera aussi l’usine de fabrication de vaccins de l’Institut Pasteur.

Il continuera par une audience avec le président Macky Sall, qui est aussi le président en exercice de l’Union africaine. Les deux hommes clôtureront la journée par une déclaration conjointe.

« Le Secrétaire général a commencé à effectuer des visites annuelles de solidarité à l’occasion du Ramadan lorsqu’il était Haut-Commissaire pour les réfugiés, mais la tradition a été interrompue par la pandémie. Cette année, il profitera également de cette visite pour exprimer sa solidarité avec les victimes du terrorisme dans la région », souligne un communiqué de l’Unowas reçu à APA.

Par ailleurs, cette visite se déroule dans un contexte de crise internationale, avec une tension autour de l’approvisionnement en hydrocarbures et une augmentation des prix du blé qui sévissent déjà dans plusieurs pays du continent, faisant craindre une crise alimentaire sans précédent. En mars dernier, Macky Sall avait déjà appelé la Banque mondiale à aider l’Afrique face aux conséquences économiques de la crise ukrainienne. Quelques semaines plus tôt, le Sénégal s’était abstenu lors du vote de la résolution de l’ONU pour condamner l’agression russe en Ukraine. 

Le patron de l’ONU abordera toutes ces questions de même que la violence et l’instabilité au Sahel, notamment des personnes déplacées internes et des réfugiés. Il n’omettra pas aussi dans ses interventions l’impact du changement climatique sur les communautés vulnérables ainsi que les progrès et défis du redressement de la Covid-19.

Antonio Guterres bouclera sa visite à Dakar lundi 2 mai, jour de l’Aïd el-Fitr qui marque la fin du Ramadan pour la communauté musulmane. Il s’envolera ensuite vers le Niger puis au Nigeria avant de retourner à New York mardi 3 mai.

Burkina: course contre la montre pour sauver huit mineurs

La lenteur des opérations de sauvetage ne donne presque plus d’espoir aux familles des disparus.Huit mineurs: six burkinabé, un Zambien, et un Tanzanien sont toujours bloqués depuis el 16 avril 2021 à la mine de zinc de Perkoa, dans la région du Centre-Ouest.

Ces huit mineurs ont été piégés par les fortes pluies de ces derniers jours. Malgré les opérations de sauvetage en cours  depuis le 21 avril, ils sont toujours coincés à la deuxième chambre de la mine. 
Les opérations de pompage se poursuivent  toujours mais l’espoir de les retrouver en vie s’amenuise de jour en jour.

Les familles des victimes désespérées, pointent du doigt la lenteur des opérations.  Elles demandent l’aide internationale et ont même décidé de porter plainte contre X. En attendant, quatre sociétés participent aux opérations de secours avec l’espoir de les retrouver en vie.

Côte d’Ivoire: MTN pousse les filles vers les TIC

MTN Côte d’Ivoire envisage d’investir un montant global de 15 000 000 de FCFA au titre de l’année 2022 pour son initiative STEM GIRLZ.L’opérateur de téléphonie, MTN Côte d’Ivoire, a lancé vendredi la 2e édition de son projet STEM GIRLZ, visant à motiver les jeunes filles à « embrasser » les TIC, un secteur en pleine croissance, où elles sont très souvent sous-représentées. 

Le projet STEM GIRLZ se veut un espace de sensibilisation avec pour objectif de susciter une nouvelle génération de jeunes filles motivées et déterminées à réussir, et à être des femmes leaders dans les sciences et technologies. 

Dans cet élan, l’entreprise de téléphonie a organisé un panel de développement personnel autour du thème « Les jeunes filles dans les TIC », à l’université Nangui Abrogoua (UNA, publique) en présence de 400 étudiantes issues des filières scientifiques.  

Le panel a réuni sur le même plateau trois ingénieurs Network de MTN, une consultante en digitalisation d’entreprise et une coach en leadership et développement personnel, qui ont échangé avec ces étudiantes afin de les inciter à s’intéresser aux TIC. 

Entreprise citoyenne, cette filiale du groupe MTN, a lancé depuis deux ans le projet STEM GIRLZ afin d’autonomiser les jeunes filles, via des modèles inspirant et des sensibilisations de sorte à les amener à s’engager dans les technologies de l’information et de la communication.  

A travers le projet STEM GIRLZ, l’opérateur de téléphonie, veut offrir l’opportunité aux filles et aux jeunes femmes d’acquérir les compétences et connaissances nécessaires pour développer du contenu dans le domaine de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques.

A la suite du panel, la deuxième édition du projet STEM GIRLZ va se dérouler avec plus de 1.000 élèves et étudiantes notamment au Lycée Moderne 1 & 2 de Grand Bassam, Lycée Moderne d’Anyama, Lycée Municipal 2 de Koumassi et l’Université Nangui Abrogoua. 

Le démarrage de la phase de sensibilisation des jeunes filles s’est tenue le mercredi 27 avril 2022 au Lycée moderne de Grand-Bassam, cité balnéaire située à 40 kilomètres au Sud-Est d’Abidjan.   

MTN Côte d’Ivoire envisage d’investir un montant global de 15 000 000 de FCFA au titre de l’année 2022 pour son initiative STEM GIRLZ. En 2021, ce sont 20 millions de Fcfa qui ont été engagés pour la sensibilisation et la formation de 800 jeunes filles.

Opérateur global, ce fournisseur de solution fixe, mobile, Internet à très haut débit et de paiement, la filiale, présente en Côte d’Ivoire depuis juillet 2005, compte plus de 11 millions d’abonnés. Elle emploie aujourd’hui plus de 750 personnes, dont plus de 30% sont des femmes.

Les pays de la Cedeao adoptent une stratégie régionale climat

Les quinze ministres de l’Environnement des Etats membres de la Cedeao ont validé vendredi 29 avril la Stratégie Régionale Climat de l’organisation.Les pays de la Cedeao renforcent leur union au plan environnemental. Réunis du 26 au 27 avril dans la capitale ghanéenne, les ministres de l’Environnement des Etats membres ont donné leur accord pour une action solidaire et coordonnée face au changement climatique. 

Cette stratégie est le fruit d’un processus collaboratif de plus d’un an conduit entre les institutions de la région ouest-africaine, les Etats membres de la Cedeao, les partenaires techniques et financiers et la société civile. « A l’instar des changements climatiques qui nous impactent tous, la réponse à apporter pour y faire face impose la participation de tous et la Stratégie Régionale Climat est un catalyseur de l’action de l’ensemble des acteurs », souligne un communiqué de l’organisation sous-régionale.

Ainsi, l’adoption de cette stratégie est pour la Cedeao une façon de montrer son engagement aux côtés des Etats « pour faire du climat une priorité de l’action politique de la région ». Cette politique entre « en cohérence avec sa Vision 2050 », en partant du constat que les impacts du changement climatique sont transfrontaliers et que c’est ensemble que les Etats membres de l’organisation peuvent relever ce défi, ajoute la même source.

« Agir sur le climat à l’échelle de la région ouest-africaine est essentiel car la coordination des interventions, la solidarité entre les Etats membres et l’engagement des communautés locales sont les clés d’une action efficace et durable sur le climat », affirme le Commissaire Sékou Sangaré, chargé de l’agriculture, de l’environnement et des ressources en eau à la Commission de la Cedeao. « C’est aussi l’opportunité d’élever la voix de la région sur la scène internationale, en portant les messages d’une région unie et solidaire dans la négociation sur le climat, et en structurant la mobilisation de ressources financières pour augmenter massivement les financements climatiques internationaux », signale-t-il.

Par ailleurs, cette stratégie contient « des objectifs sectoriels » d’adaptation et de contribution à l’atténuation au changement climatique par secteurs (transport, agriculture, énergie, usage des sols, eau, santé etc.). Ces objectifs sont fixés à horizon 2030, en cohérence avec l’échéance des engagements des Etats membres pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, avec une révision prévue à horizon 2050, dans un processus d’amélioration continue conforme à cet Accord, précise le communiqué.

Guinée : aucun consensus sur le calendrier de transition

En Guinée, les principaux partis politiques ont boycotté les consultations qui doivent déterminer un chronogramme sur la durée de la transition.Alors que la Cedeao s’apprête à envoyer une mission à Conakry, les acteurs politiques guinéens ne parlent pas le même langage. Les militaires au pouvoir avaient demandé à l’organisation sous-régionale « davantage de temps par rapport à l’échéance du 25 avril 2022 pour permettre la poursuite des consultations ». Cependant, les principales formations de l’opposition et la société civile ont donné une fin de non recevoir aux invitations du gouvernement pour échanger sur le chronogramme de transition.

Que cela soit l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, le RPG d’Alpha Condé, l’UFR de Sidya Touré ou le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), ils ont tous rejeté le format de cette rencontre convoquée par le ministre de l’Administration du territoire. Le FNDC, qui prône une transition de deux ans, dénonce la démarche des autorités qui ne cadre pas avec l’esprit de la Charte de la Transition.

« Les discussions sur le chronogramme doivent se faire dans un cadre plus restreint, avec des partis politiques représentatifs », souligne un militant de l’UFDG, qui s’étonne que les consultations s’étendent aux syndicats et à la société civile en général. « On ignore qui est consulté, nous rejetons le contenu de cette synthèse », affirme un autre leader de l’opposition.

Toutefois, le ministre de l’Administration du territoire a présenté vendredi 29 avril les propositions de calendrier recueillies ces dernières semaines auprès des coalitions de partis politiques, de la société civile et des centrales syndicales. Il affirme avoir reçu 54 propositions de calendrier basées sur une fourchette assez large. Chaque proposition liste des réformes institutionnelles à réaliser avant d’organiser une élection présidentielle. 

Selon toutes ces propositions, la transition pourrait durer entre 18 mois et 5 ans, en tenant compte des tâches à effectuer. Les propositions les plus longues prévoient un recensement général de la population. Cette synthèse a été transmise au Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), la junte militaire de transition proclamée en dans le pays après le coup d’État du 5 septembre 2021 dirigé par le colonel Mamady Doumbouya.

Soudan : la junte sous la menace de la communauté internationale

La junte militaire soudanaise doit rapidement former un gouvernement civil de transition au risque de voir de nouvelles sanctions financières s’abattre sur le pays.La pression s’accélère sur le général Abdel Fattah al-Burhan et ses hommes. De plus en plus contestée par la population, les putschistes ont libéré cette semaine plusieurs prisonniers politiques importants. Malgré tout, la tension est au plus haut au Soudan qui n’a plus de gouvernement depuis plusieurs mois. 

A cet effet, une délégation de pays importants de l’Union européenne et les États-Unis a rencontré vendredi 29 avril à Khartoum la junte militaire et l’opposition civile. Au terme de sa visite, un communiqué a appelé à la formation d’un gouvernement civil. 

Pour les diplomates occidentaux, la junte militaire doit faire des « progrès immédiats vers la formation d’un gouvernement civil de transition ». Sinon, le Soudan pourrait perdre « des milliards de dollars d’aide au développement de la Banque mondiale », son accord avec le FMI et 19 milliards d’annulation de sa dette. 

Dans le communiqué concluant leur visite à Khartoum, les États-Unis, l’Union européenne, la France, le Royaume Uni, l’Allemagne et la Norvège soulignent qu’ils n’accepteront aucun « accord ou gouvernement » qui « manquerait de crédibilité » auprès des Soudanais et de la communauté internationale. Ils rappellent que leur soutien concerne le processus de dialogue initié par les Nations Unies, l’Union africaine et l’Organisation régionale est-africaine (IGAD). 

Ces organisations ont annoncé une réunion des acteurs politiques soudanais du 10 au 12 mai même si l’opposition refuse toujours de dialoguer avec les militaires et les forces politiques qui ont soutenu leur coup d’État du 25 octobre.

Une économie à genou 

Trois ans après la chute du dictateur Omar el-Béchir, la population soudanaise est redescendue dans la rue pour dénoncer l’exploitation qui a été faite de sa révolution. Depuis octobre 2021, plus de 90 manifestants ont été tués par les forces de sécurité et des centaines détenues en prison. 

Au plan économique, le pays est frappé par des sanctions économiques qui le placent au bord de l’effondrement. Plusieurs partenaires ont posé comme condition la formation d’un nouveau gouvernement de transition pour une reprise de l’aide internationale. Ainsi, la devise soudanaise est en chute libre pour avoir perdu un quart de sa valeur depuis le coup d’État. L’inflation est officiellement à 260%. Selon le Programme alimentaire mondial (Pam), neuf millions de Soudanais sur une population de 44 millions souffrent de faim aigue. 

Par ailleurs, Abdel Fattah al-Burhan a évoqué en février dernier les conditions pour le retour des civils au pouvoir alors que les Comités de résistance annonçaient un maintien de la mobilisation populaire pour le faire plier.

« S’ils sont d’accord et s’assoient avec nous, nous sommes prêts à les rejoindre et à dialoguer avec eux. Ils peuvent même décider de nous couper le cou et nous serions prêts à cela. Ce qui compte pour nous, c’est l’accord de tous les Soudanais, après quoi nous leur transférerons le +pouvoir confié+ par le biais d’élections ou d’un accord national », avait déclaré le général putschiste de 62 ans au site d’information Sudan Tribune.

«Kwame Nkrumah est toujours parmi nous» (Didier Awadi)

L’Afrique célèbre depuis mercredi 27 avril le cinquantenaire de la mort de l’ancien président ghanéen. Dans un entretien avec APA, Didier Awadi, célèbre rappeur sénégalais, affirme que les idées du chantre du panafricanisme sont plus que jamais actuelles, surtout dans les domaines de la sécurité et l’économie du continent.Kwame Nkrumah, ancien président du Ghana et père du panafricanisme, est disparu il y a 50 ans. Que retenir aujourd’hui de sa pensée ?

Kwame Nkrumah avait vu tellement juste et tellement tôt. Nous vivons aujourd’hui des problèmes de sécurité sur le continent. Selon lui, ils ne peuvent être réglées que par une position commune, une sécurité commune et une armée commune. Il disait la même chose des problèmes monétaires dans l’espace CFA qui ne peuvent trouver leurs solutions que dans une monnaie et une banque centrale communes. Par ailleurs, la faiblesse de la voix de l’Afrique aux Nations Unies découle de la désunion des pays du continent. Kwame Nkrumah a abordé tous ces sujets au moment où nous prenions nos indépendances. Malheureusement, il a compris trop tôt ce que les autres ne voient toujours pas. C’est un visionnaire qui est arrivé très tôt et qui a eu du mal à faire passer son message à des populations qui n’étaient pas assez alphabétisées. Voilà pourquoi son message a plus eu un écho dans la diaspora plutôt que sur le continent. Mais aujourd’hui, tout le monde est en train de le réhabiliter comme celui qui avait eu raison, celui qui avait choisi les moyens les plus décalés pour aller vers l’unité africaine.

Dans votre album «Présidents d’Afrique », sorti en 2010, vous avez consacré un titre à Kwame Nkrumah. Quel message porte cette chanson ?

C’est toujours le message d’unité. « We must unite » est un hommage rendu à Kwame Nkrumah dans le cadre des 50 ans des indépendances africaines. Maintenant pour ses 50 ans, nous lui avons dédié un nouveau titre :« Il n’est jamais trop tard ». C’est une reprise de Bembeya Jazz (célèbre groupe de musique guinéen) qui va sortir dans mon prochain album.

Le combat de l’ancien dirigeant ghanéen était pour une Afrique forte et unie. Est-ce que les actuels chefs d’Etat du continent sont habités par la volonté de réaliser un tel projet ?

Je pense que tous ses successeurs aimeraient bien. Mais personne n’est prêt à laisser un peu de sa souveraineté à l’autre. Il s’agit de comprendre qu’on est Ubuntu (philosophie africaine fondée sur le concept de « l’humanité envers les autres »), en dépendant de l’autre. Mais ils ne sont pas prêts. Parce que très souvent, nous avons beaucoup de présidents qui sont mal élus et qui s’accrochent au pouvoir. Ils ont l’impression que leur sécurité est menacée s’ils cèdent sur certains postes. Donc, ce sont ces mal élus-là qui nous fatiguent. Et il y en a beaucoup.

Est-ce que la jeunesse africaine prend aujourd’hui pour modèle Kwame Nkrumah ?

Non ! Parce qu’ils ne le connaissent pas tout simplement et ne l’étudient pas à l’école. Quand j’ai fait le projet « Présidents d’Afrique », c’était pour qu’on étudie tous nos héros dans le système éducatif. J’ai fait toute ma scolarité ici mais on ne m’a pas parlé de Kwame Nkrumah. Il a fallu que je sois curieux pour aller vers Kwame Nkrumah qui a une histoire tellement belle. Lorsqu’il est victime de coup d’Etat (en février 1966), il part en Guinée où il devient pratiquement co-président avec Sékou Touré. C’est beau même si ce n’était que symbolique. Le panafricanisme était sincère pour cette génération. Pour vous dire qu’on ne connait pas toutes ces histoires fantastiques. On connait toutes les autres révolutions, mais nos dirigeants refusent de nous enseigner les nôtres de peur qu’elles n’inspirent d’autres.

Comment voyez-vous l’évolution de la pensée de Nkrumah dans les cinquante prochaines années?

Dans les 50 prochaines années, on sera obligé de l’écouter. On sera obligé de revenir sur ce qu’il avait proposé : armée unique, monnaie unique, marché commun etc. Ça commence déjà à se mettre en place. On va vers le passeport unique et on va y arriver. C’est notre seule voie de survie, on n’a pas le choix. Ceux qui ne prendront pas ce train s’isolent et risquent d’être abattus. 

Politique, tourisme et enseignement au menu des hebdomadaires marocains

La question de l’intégrité territoriale du Royaume, le secteur du tourisme et la réforme de l’enseignement supérieur sont les principaux sujets traités par les hebdomadaires marocains parus ce samedi.+Finances News Hebdo+, qui s’attarde sur la question de l’intégrité territoriale du Royaume, estime que le régime algérien « ne digère pas le réchauffement » des relations entre Rabat et Madrid, notant qu’il aurait préféré que “le vent frais qui a circulé pendant un moment entre les deux pays amis ne s’adoucit jamais”.

Mais, au Maroc comme en Espagne, “on a su faire preuve de grandeur d’esprit” pour dépasser les différends et, surtout, “effacer la distance politique pour co-construire un partenariat renouvelé”, basé sur la confiance et le respect, constate-t-il.

Et si Madrid adhère aujourd’hui à la cause nationale, soutenant “de façon franche et sans ambiguïté” l’initiative marocaine d’autonomie, qui reste la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend autour du Sahara, “elle ne fait que s’inscrire dans la vérité historique”, estime le journal.

+Challenge+ souligne que le tourisme, à part quelques mesures aux aéroports qu’il faut lever, paraît en état de marche.

La compagnie Royal Air Maroc (RAM) a déjà annoncé qu’elle étoffera son offre et multipliera les vols à destination des marchés émetteurs, et c’est aux professionnels de commercialiser leur produit auprès des tours opérateurs et à l’ONMT de faire une vraie campagne sur la destination Maroc, soutient l’hebdomadaire.

Le segment marocain de l’étranger est “très prometteur”, relève-t-il, soulignant la nécessité de s’assurer que toutes les conditions sont réunies pour que le voyage soit agréable.

L’autre segment, qui n’est pas une simple niche, c’est le tourisme intérieur: les professionnels doivent s’accorder sur une configuration qui encourage les Marocains, sortis d’une période psychologiquement très dure, à voyager, ajoute-t-il.

+La Vie Eco+, qui revient sur la réforme de l’enseignement supérieur, écrit que le changement “brusque” opéré dans l’enseignement supérieur avec l’abandon du système dit de Bachelor à peine en démarrage renvoie à un des défis majeurs auxquels sont confrontées les réformes, à savoir la constance et la continuité.

Alors que ce système Bachelor, d’inspiration anglo-saxonne, n’a pas encore produit ses premières promotions, le ministère revient à l’ancien système dit LMD (licence-master-doctorat), d’inspiration plutôt française et qui, lui, avait pourtant fait l’objet d’évaluations négatives, estime la publication.

Si cette décision est pratiquement la toute première importante prise par le nouveau ministre chargé de l’enseignement supérieur, c’est qu’il y avait véritablement urgence, indique-t-il.

Les complications du début de processus ne peuvent pas être interprétées comme les signes d’un échec, fait-il remarquer, notant que beaucoup de réformes importantes, menées à terme et même réussies, auraient peut-être été abandonnées au regard des complications du démarrage.

Sommet Africités : Lupita Nyong’o, ambassadrice de bonne volonté

L’actrice kenyane oscarisée associe son nom à la 9e édition de cet évènement triennal prévu du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu, au Kenya.Pour la première fois de son histoire, le Sommet Africités a une ambassadrice de bonne volonté. Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), la structure organisatrice, a porté son choix sur Lupita Nyong’o.

Héroïne du film à succès Black Panther, cette actrice de premier plan d’Hollywood est une Kenyane née le 1er mars 1983 à Mexico (Mexique). Son profil colle avec l’un des objectifs de cette édition : « mobiliser la diaspora africaine et afro-descendante pour entamer le voyage vers la renaissance africaine avec leurs concitoyens restés sur le continent, ainsi qu’avec toutes les personnes de bonne volonté intéressées au développement, à l’intégration et à l’unité de l’Afrique », détaille un communiqué reçu à APA.

La 9e édition du Sommet Africités, avec comme thème « Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine », est placée sous le haut patronage d’Uhuru Kenyatta, président du Kenya.

Foot : la Can féminine 2022 prend forme

La Confédération africaine de football (Caf) a constitué, vendredi soir à Rabat, les groupes de la compétition prévue du 2 au 23 juillet au Maroc.Maroc – Burkina. Voilà le match d’ouverture de la 12e édition de la Coupe d’Afrique des nations féminine de football qui se joue depuis 1991. Cette affiche est programmée au Complexe sportif Prince Moulay Abdellah de Rabat à 21 heures (Temps Universel).

Le tirage au sort complet du tournoi a été effectué par Nawal El Moutawakel, la légende marocaine médaillée d’or au 400 mètres haies lors des Jeux Olympiques de Los Angeles (États-Unis) en 1984 et Ajara Njoya, la star de l’équipe nationale féminine du Cameroun sous la supervision de Samson Adamu, le Directeur des compétitions de la Confédération africaine de football (Caf).

Les demi-finalistes de la Can féminine 2022 seront directement qualifiés à la Coupe du monde 2023 co-organisée par l’Australie et la Nouvelle-Zélande (10 juillet – 20 août). L’Afrique peut avoir deux places additionnelles dans le cadre des barrages intercontinentaux du Mondial féminin qui va passer à 32 sélections contre 24 en 2019.

Composition des trois différents groupes

Groupe A : Maroc (pays hôte), Burkina, Sénégal et Ouganda.

Groupe B : Cameroun, Zambie, Tunisie et Togo.

Groupe C : Nigeria (tenant du titre), Afrique du Sud, Burundi et Botswana.

Gazoduc Maroc-Nigéria : l’OPEC Fund accorde 14,3 millions de dollars à l’ONHYM

Le Maroc et le Fonds de l’Opep pour le développement international (OPEC Fund) viennent de signer la documentation juridique relative au financement d’une partie de la deuxième phase de l’étude d’avant-projet détaillée (FEED – Front-End engineering design » du Gazoduc reliant la République Fédérale du Nigéria et le Royaume du Maroc (Projet NMGP).Selon un communiqué du ministère marocain des Finances, parvenu à Xinhua, le montant du financement s’élève à 14,3 millions de dollars, accordé par l’OPEC FUND à l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) au titre de sa contribution au financement de la deuxième phase de FEED – Front-End engineering design ».

L’étude, cofinancée avec la Banque Islamique de développement (BID), consiste à élaborer la documentation pour l’exécution du projet du Gazoduc Nigéria-Maroc et à finaliser les analyses techniques, financières et juridiques y afférentes, est-il indiqué.

Pour rappel, le projet stratégique du Gazoduc Nigéria Maroc, dont l’accord de coopération a été signé en mai 2017, ambitionne d’être un catalyseur du développement économique de la région Nord-Ouest de l’Afrique.

Il porte une forte volonté d’intégration et d’amélioration de la compétitivité et du développement économique et social de la région, à travers notamment l’accélération de l’électrification et du développement de l’autonomie énergétique de la région de l’Afrique de l’Ouest, le soutien au développement et l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines ainsi que la réduction du « torchage » du gaz et l’utilisation d’une énergie fiable et durable.

Maroc: Lancement de la première caravane de la propriété, de la créativité et de l’innovation

Le coup d’envoi de la première caravane de la propriété, de la créativité et de l’innovation, a été donné mardi 26 avril 2022 à Casablanca, sous le signe « Pour un avenir durable ».Cette caravane, qui sillonnera, trois jours durant (26-28 avril 2022), 20 villes des différentes régions du Maroc, s’assigne pour objectifs de stimuler l’esprit créatif, de faire connaitre les outils de la propriété industriels auprès du public et d’identifier les idées et projets innovants.

Il s’agit également de mettre à disposition des services de proximité liés au brevets, marques, designs et noms commerciaux aux porteurs de projets, innovateurs, créateurs et au grand public, ainsi que d’accompagner les porteurs de projets.

En marge de la caravane, des ateliers seront organisés au profit des acteurs locaux visant à mettre en avant le rôle de la propriété industrielle dans le développement territorial.

Mali: le CPJ demande la levée de la suspension de RFI et France 24

Le Comité de protection des journalistes (CPJ) a exhorté jeudi les autorités maliennes à permettre à la presse étrangère de travailler librement.Selon le CPJ, les autorités maliennes doivent revenir sur la suspension « définitive » de RFI et de France 24 et cesser d’empêcher les journalistes de couvrir et de diffuser l’actualité », a déclaré Angela Quintal, coordinatrice du programme Afrique du CPJ.

 « La décision des autorités maliennes de suspendre ces suspensions indique à quel point elles sont déterminées à refuser l’accès à l’information aux habitants de leur pays », a-t-elle ajouté.

La société mère publique des radiodiffuseurs, France Media Monde, a annoncé qu’elle contesterait les suspensions, selon un communiqué.

Le CPJ a essayé d’entrer en contact avec la Haute Autorité de la Communication du Mali selon sa coordonnatrice. Les questions envoyées via une application de messagerie à Sambi Touré, le directeur du centre d’information du gouvernement, et Harbert Traoré, conseiller technique du ministère de la Communication, sont restées sans réponse. 

Le ministère malien de l’Administration territoriale et de la décentralisation avait suspendu provisoirement les deux médias le 16 mars pour « diffusion de fausses allégations » sur les abus commis par l’armée malienne. 

Le mercredi 27 avril, la Haute autorité de la communication (HAC) du Mali a annoncé la suspension « définitive » de RFI et France 24.

Le Réseau Africain de Télédiffusion bientôt à Dakar

L’Assemblée Générale, prévue du 5 au 6 mai dans la capitale sénégalaise, devrait permettre aux acteurs du secteur d’évoquer les enjeux à l’heure du basculement à la Télévision Numérique Terrestre (TNT).Durant deux jours, les opérateurs du Bénin, du Burkina, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo discuteront des voies et moyens pour mener à bien leurs missions lors de la 2e Assemblée Générale du Réseau Africain de Télédiffusion (RAT).

« Ce seront des moments de partage d’expériences et de modèles économiques, politiques et institutionnels », a fait savoir la Directrice du Partenariat, de la Prospective, du Commercial et de la Communication à la Société Anonyme de Télédiffusion du Sénégal (TDS-SA), Nafissatou Diouf.

S’exprimant jeudi soir face à la presse nationale, elle a indiqué que la rencontre du RAT devrait aussi permettre de savoir : « Comment rendre viable une société de TDS ? A travers quel modèle institutionnel ? A travers quel modèle politique ? »

Les discussions porteront sur trois thèmes. Il sera d’abord question des défis des opérateurs de diffusion à l’heure du basculement à la Télévision Numérique Terrestre (TNT). S’ensuivront des échanges sur les droits de passage (assiette et stratégies de recouvrement) et le modèle économique des sociétés de diffusion (cas de la Société malienne de télédiffusion du Mali).

A travers ce rendez-vous, les huit pays de la région affichent leur « volonté de travailler en synergie »,  a déclaré Nafissatou Diouf. Le Réseau Africain de Télédiffusion (RAT) a été créé en novembre 2021 au sortir des universités de la communication tenues à Ouagadougou, au Burkina. Il se veut un cadre sous-régional de coopération et de collaboration à l’ère des grands ensembles avec comme slogan « Être ensemble est nécessaire pour relever les défis de la diffusion à l’heure du basculement à la TNT ».

Covid -19: l’Afrique du Sud redoute une cinquième vague

Face à la recrudescence des contaminations de coronavirus, l’Afrique du Sud craint une cinquième vague, a déclaré vendredi le ministre de la Santé Joe Phaahla.L’émergence des sous-variants omicron BA.4 et BA.5 est à l’origine de l’augmentation de plus de 6.300 nouveaux cas de Covid-19 mercredi, a déclaré le ministre devant les médias.

Malgré une augmentation des hospitalisations, M. Phaahla a affirmé qu’il n’y avait pas de changement spectaculaire dans les admissions dans les unités de soins intensifs ou les décès dans les hôpitaux du pays.

Le ministre de la Santé a ensuite déclaré qu’à ce stade, les autorités sanitaires n’avaient pas été alertées d’une nouvelle variante, hormis les modifications apportées à la variante dominante circulant sous le nom d’Omicron.

Richard Lessells, spécialiste des maladies infectieuses, a déclaré lors de la même réunion d’information que la baisse de l’immunité due aux vagues précédentes pourrait contribuer à la résurgence plus précoce que prévu des cas.

L’Afrique du Sud a enregistré le plus grand nombre de cas de coronavirus et de décès du continent. La nation arc-en-ciel n’est sorti de la quatrième vague du virus qu’en janvier dernier.
Les autorités sanitaires avaient déjà prévenu qu’une cinquième vague pourrait frapper le pays entre mai ou juin, correspondant à l’hiver dans l’hémisphère sud. 

Le nombre d’infections au cours des quatorze (14) derniers jours a atteint 6.375 mercredi selon l’Institut national des maladies transmissibles.

Gambie: le Nigeria renforce la force militaire de la Cedeao

L’armée nigériane va déployer 197 soldats dans le cadre de la mission de maintien de la paix de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en Gambie.L’annonce a été faite par le chef des opérations de l’armée nigériane, le major-général Olufemi Akinjobi. Ce contingent est composé de 12 officiers et 185 soldats, selon la presse locale.

Profitant de la cérémonie de remise des diplômes de la 7e compagnie nigériane, au Centre international de leadership dans le nord de l’État de Kaduna, chef d’état-major Olufemi Akinjobi, a déclaré que le Nigéria est prêt pour la mission. Il a ajouté que son pays s’engageait à déployer des soldats de la paix de qualité pour la paix et la sécurité mondiales.

Akinjobi qui était représenté par le chef d’état-major Zakari Abubakar, directeur des opérations de paix au quartier général de l’armée, a expliqué que le Nigeria avait participé avec succès à 40 missions de maintien de la paix dans le monde et déployé plus de 100 000 soldats de la paix depuis 1960.

Selon lui, la mission de la Cedeao en Gambie a été mise en place pour forcer Yayah Jammeh exilé en Guinée équatoriale, à quitter le pouvoir après sa défaite lors de l’élection présidentielle du 1er décembre 2016 contre Adama Barrow.

La mission, dit-il, a contribué à rétablir la paix et la stabilité dans le pays.

Côte d’Ivoire : une certification pour l’égalité du genre

Le label Blamo’o, une certification visant à promouvoir l’égalité du genre, est lancé à Abidjan.Cette initiative est promue par 21 femmes qui ont décidé de matérialiser leur engagement pour l’égalité du genre. C’est ainsi qu’elles ont mis en place une certification appelée Label Blamo’o, dont le lancement a été effectué le 27 avril dernier devant un parterre de personnalités dans la capitale ivoirienne.

Ce label a pour objectif d’offrir aux femmes africaines en général et aux Ivoiriennes en particulier des outils pour le renforcement de leurs capacités et favoriser le développement de leurs initiatives professionnelles, entrepreneuriales et sociales.

Les fondatrices de Blamo’o opèrent sur ce projet en partenariat avec SGS Côte d’Ivoire, organisme certificateur. Pour Caroline Bamba, chef de projet certification Blamo’o, cette initiative vise à reconsidérer la place de la femme pour une égalité homme et femme, surtout en milieu professionnel.

« A diplôme égal, salaire égal », a-t-elle indiqué, avant de préciser qu’il faut distinguer l’égalité du genre du féminisme.

Mary Wainaina Mbeche, directrice générale de SGS Côte d’Ivoire, a dit sa fierté d’être à l’origine de la certification du label Blamo’o, parce que « la question du genre étant un sujet d’intérêt majeur national et international ».

« Cette certification sera, à n’en point douter, un atout supplémentaire pour les entreprises », a ajouté Mme Mbeche, qui a par ailleurs annoncé la certification prochaine de plusieurs entreprises.

Pour sa part, Mme Boua N’Guessan, directrice de publication du magazine Blamo’o, a exprimé sa satisfaction de voir l’aboutissement du projet grâce à l’engagement des hommes et des femmes volontaires.

Elle a remercié les personnalités présentes, à l’image du représentant du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant et des représentants des institutions internationales et entreprises privées, pour leur engagement aux côtés de Blamo’o.

Huawei s’engage à booster les startups africaines

Huawei, le géant chinois des Télécoms, annonce avoir lancé une nouvelle initiative pour booster les startups sur le continent africain par l’accompagnement des projets de développement en matière des TIC.« On vient de lancer une nouvelle initiative pour booster les startups », a indiqué mercredi par visioconférence, Adnan Ben Halima, vice-président en charge des relations publiques de Huawei en Afrique du Nord.

Il s’exprimait en marge de Huawei global analyst summit 2022 qui s’est tenu les 26 et 27 avril 2022 à Shenzhen, en Chine, expliquant par la même occasion la stratégie du groupe en termes d’innovations technologiques.

Il a fait savoir que ce programme vise à « transférer » un savoir-faire pour que sur des initiatives de projets de développement en lien avec les TIC, il y ait assez de compétences sur le terrain.

Le groupe chinois forme déjà des jeunes africains à travers plusieurs programmes comme Huawei ICT Compétition. Ces programmes visent à transférer un certain savoir-faire sur des technologies nouvelles comme le cloud, l’intelligence artificielle, la 5 G, le computing.

Cela a, par ailleurs, pour objectif de donner à ces jeunes talents la possibilité d’être certifiés sur certaines technologies. Ensuite le groupe essaie de mettre en relation les meilleurs éléments en relation avec des partenaires ou des clients.

Pour encourager l’entrepreneuriat au niveau des startups, « on vient de lancer un programme qui s’appelle Spark, et ce programme vise à aider et donner des impulsions à des start-ups qui ont besoin d’outil digital pour se développer », a poursuivi Adnan Ben Halima.

Il a relevé que la contribution va se faire à plusieurs niveaux, ajoutant que « le premier, c’est qu’on ouvre un accès sur notre cloud public au plan international pour leur donner la possibilité d’utiliser le computing, le stockage et des applications ».

En outre, Huawei permet aux startups d’être « sélectionnées à travers des compétitions nationales et internationales » et de coopérer sur des évènements majeurs dans le monde pour avoir accès aux financements pour les investisseurs et à des marchés à travers des clients potentiels.

« Le programme Spark a commencé dans des régions du monde comme en Asie du Sud et maintenant on vient de commencer en Afrique du Nord, on aura les premiers résultats d’ici le 3e trimestre 2022 et on espère avoir des résultats concrets sur place », a précisé M. Halima.

Avec la révolution numérique, les États peuvent accélérer la transformation de l’économie traditionnelle afin d’impacter tous les secteurs : agriculture, pêche, Fintech, commerce, transport, infrastructures, tourisme, divertissement, santé, éducation…

D’ici à 2030, quelque 200 millions d’agriculteurs seront intégrés dans la digitalisation en Afrique. Et ce, grâce à des applications numériques, ce qui permet d’augmenter la rentabilité de leur business.

Concernant la problématique de la connectivité digitale, M. Adnan a soutenu qu’on aura la bonne connectivité selon le scénario sur le terrain, mais il n’y a pas mal de prérequis. Pour ce faire, il faut lever des contraintes comme la couverture en électricité.

Les pays se mettent à la 5G, mais le rythme dépend du modèle de gouvernance et surtout de la volonté de faire de la transformation digitale une priorité.

Mali: l’armée française plaide non coupable du charnier de Gossi

Accusée d’« espionnage » et de « subversion » par Bamako, l’armée française a réfuté ce vendredi ces arguments et se dit prête à tout « pour apporter la preuve de sa bonne foi ».La guerre de l’information continue entre Paris et Bamako. Mercredi 27 avril, le gouvernement malien s’est violemment attaqué à la France après la découverte d’un charnier à Gossi (centre), près de la base récemment restituée par la force Barkhane. Il l’accuse de violer « délibérément » son espace aérien « depuis le début de l’année » par l’utilisation de drones et d’aéronefs. Il affirme avoir relevé « plus de cinquante cas » de ces violations même si l’armée note qu’elle a le droit de déployer un drone dans la zone.

« Les forces françaises qui sont déployées au Mali le sont dans le cadre d’un accord de stationnement de la force Serval qui date de mars 2013 et qui prévoit dans son article 5 une liberté de circulation, une liberté de mouvement pour les forces françaises et à aucun moment nous ne nous sommes rendus coupables de violations ou d’activité d’espionnage vis-à-vis des Maliens », a dit le colonel Pascal Ianni, porte-parole de l’état-major français.

La semaine dernière, l’armée française a révélé la mise en scène d’un charnier dans cette localité du centre du Mali et accuse les mercenaires de la société privée russe Wagner d’être à l’origine de l’opération. Paris avait publié ces images filmées à partir d’un drone pour contrer ce qu’elle qualifie d’« attaque informationnelle ». L’armée française a affirmé ensuite que les mercenaires russes ont enterré ces corps près de sa base pour l’accuser de crimes de guerre au Mali.

La menace de Paris

Hier également, l’état-major français a diffusé des photos de militaires blancs faisant du sport dans le camp de Gossi qui a été restitué il y a dix jours à Bamako. Pour Paris, c’est une nouvelle preuve de la présence de Wagner.

« Nous faisons face en permanence à des actions de désinformation, des campagnes de dénigrement et notre principale arme, c’est la transparence et montrer par les images. Si besoin, nous déclassifierons des informations relevant du renseignement militaire pour apporter la preuve de notre bonne foi et surtout contrer tous ces adversaires qui attaquent indument les armées françaises », a menacé le colonel Ianni.

En attendant, le bras de fer reste intense. Ce vendredi, le gouvernement malien a étendu la Zone interdite temporaire (ZIT) qu’il avait créée le 14 avril. Tout survol est censé être interdit au-dessus de cette région longue de plus de 1000 km. Désormais, elle englobe Gossi et se rapproche de Gao. Une ZIT dont l’objectif, selon Paris, serait surtout de permettre le déploiement du groupe Wagner, loin des regards étrangers.

Plongé depuis 2012 dans une crise sécuritaire profonde que le déploiement de forces étrangères n’a pas permis de régler, le Mali a connu deux coups d’Etat militaires depuis août 2020. Cette situation a occasionné l’embargo de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Par ailleurs, la junte au pouvoir s’est progressivement rapprochée de Moscou en même temps qu’elle se détournait de la France, engagée militairement dans le pays contre les jihadistes depuis 2013. Paris a annoncé en février dernier son retrait du Mali, précisant que cette opération allait s’achever à l’été.

Si les attaques terroristes ont visé ces derniers jours des camps militaires du centre et du nord du pays, les autorités maliennes insistent en revanche sur « la montée en puissance des Forces Armées Maliennes (FAMa), motif de fierté du peuple malien, (qui) se traduit notamment par des victoires éclatantes contre nos ennemis, ainsi qu’un contrôle de plus en plus efficace du territoire national et de l’espace aérien ».

Cyril Ramaphosa au Kenya pour les obsèques de Kabiki

Le dirigeant de la nation arc-en-ciel est par le ministre des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor.Le président Sud-africain, Cyril Ramaphosa, est arrivé à Nairobi pour assister aux funérailles de l’ancien président kényan, Mwai Kibaki, prévues ce vendredi.

La cérémonie funéraire du président Kibaki, qui est décédé le 21 avril dernier à l’âge de 90 ans, se tient au Stadium national de Nyayo.

Au cours de sa carrière, le défunt a servi son pays en tant que vice-président de 1978 à 1988 sous l’administration du président Daniel arap Moi. Il est devenu président de 2002 à 2013 après avoir succédé à Moi qui, à son tour, avait succédé au président Jomo Kenyatta, le premier président fondateur du pays, décédé en 1978.

Social, migration et tourisme au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur le dialogue social à la veille du 1er Mai, le partenariat Maroc-UE en matière de migration, et la promotion du secteur touristique.+Aujourd’hui le Maroc+ rapporte que les négociations entre le gouvernement et les centrales syndicales se déroulent dans un climat constructif, selon le porte- parole du gouvernement.

Alors que les partenaires sociaux ont multiplié les réunions dans le cadre du dialogue social depuis février dernier, un accord est très attendu à la veille du 1er mai. Des sources syndicales ont annoncé qu’une offre gouvernementale est aujourd’hui posée sur la table.

Les centrales syndicales les plus représentatives vont examiner les détails de l’offre avant de donner une réponse à l’Exécutif dans les prochaines heures. Un accord social pourrait être signé ainsi à la veille de la fête du travail, croit savoir la publication.

Sur le même registre, +Al Ahdath Al Maghribia+ indique que le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a rencontré mercredi les dirigeants syndicaux les plus représentatifs, en présence de plusieurs ministres de son gouvernement.

Lors de cette réunion, tant attendue et sur laquelle les centrales syndicales fondaient beaucoup d’espoir afin d’extirper quelques gains au profit des travailleurs à l’occasion du Premier mai, le chef du gouvernement a proposé un projet d’accord avec les syndicats, selon des sources syndicales.

L’accord ne comprend aucune augmentation générale des salaires. Mais, précisent ces sources, prévoit une augmentation de 10% sur deux ans, soit une hausse de 5 % l’année en cours pour le public et pareille l’année prochaine pour le secteur privé, avec une révision de l’impôt sur le revenu, en plus de quelques autres propositions, informe la publication.

+Al Bayane+ souligne que la Commission européenne a annoncé son ambition de nouer d’ici fin 2022 un “partenariat destiné à attirer les talents » avec le Maroc.

Lancée en juin 2021, l’initiative « Partenariats destinés à attirer les talents » vise à contribuer à remédier aux pénuries de compétences dans de nombreux secteurs clés dans l’UE et « à renforcer les partenariats mutuellement bénéfiques en matière de migration avec des pays tiers ».

Dans le cadre de la mise en œuvre de cette initiative, l’Exécutif européen a ainsi fait part de son ‘’intention, sur la base une coopération forte et continue sur tous les aspects de la gestion des migrations dans le cadre du nouveau pacte sur la migration et l’asile, de lancer les premiers partenariats de talents avec des partenaires maghrébins, notamment le Maroc, l’Égypte et la Tunisie pour que leur mise en œuvre démarre d’ici fin 2022 ».

+Les Inspirations Eco+, qui s’intéresse au secteur touristique, cite le président de la Confédération nationale du tourisme (CNT) et président-directeur général d’Accor Gestion Maroc, Hamid Bentahar, assure que les professionnels veulent tout d’abord apprécier le fait que le pays soit en train de se sortir des affres de la crise.

«Après plus de 22 mois de difficultés, les professionnels ont vraiment besoin d’énergie positive et surtout de se projeter dans l’avenir avec l’ouverture des frontières et l’exploration de toutes les opportunités pour remettre le secteur sur les rails de la croissance», souligne-t-il Bentahar. Il est donc trop tôt, selon lui, de pouvoir évaluer les répercussions de la guerre en Ukraine même s’il est certain qu’il y aura certainement un impact.

 En attendant, l’activité touristique nationale tente, bien que timidement, de rependre progressivement sa croissance en main. Cela se traduit par la reprise d’activité des agences de voyages, les transporteurs, et les guides touristiques, les hôteliers, ou encore les restaurateurs. Ce qui est d’autant plus réconfortant c’est «l’accueil réservé au Maroc dans les différentes manifestations touristiques mondiales.

Le journal pense toutefois, que «la machine peut aller plus vite» et recommande «d’harmoniser les conditions d’accès au territoire national». L’obligation de présenter un test PCR pour des touristes qui sont vaccinés est une véritable contrainte qui ralentit le rythme de la reprise.

Pour que le Maroc récupère ses parts naturelles du business et de la demande touristique, il doit principalement lever cette contrainte majeure. Il faut, parallèlement, «améliorer collectivement les dispositifs de soutien aux métiers touristiques, protéger les emplois et les entreprises».

La conférence de presse du gouvernement sénégalais à la Une

L’essentiel des quotidiens sénégalais reçus, ce vendredi à APA, mettent l’accent sur la 9e édition de la conférence de presse du gouvernement.Lors de cette rencontre, Le Quotidien s’est intéressé à l’approvisionnement en hydrocarbures et fait état d’un « stock de mesures ». « 30 jours d’autonomie en kérosène. 30.000 tonnes de gasoil et 15.000 tonnes de super disponibles », rapporte le journal, relayant les propos du ministre du Pétrole et des Energies, Sophie Gladima.

« Après 100 d’exploitation-Le Ter (Train express régional) fait taire les critiques. Cinq millions de passagers enregistrés pour trois milliards de Fcfa de recettes. Bientôt la mise en service des trois trains restants sur les 15. Des parkings seront aménagés dans les gares », détaille le quotidien national Le Soleil, citant le ministre Mansour Faye.

« Santé, énergie, et Transports du Ter-Le gouvernement étale son bilane », note Le Témoin.

Dans le journal, le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, affirme que « le système sanitaire du Sénégal est un modèle dans l’espace Uemoa et en Afrique ».

« Le Ter a généré 3 milliards de francs depuis sa mise en exploitation (le 27 décembre 2021) », affirme Mansour Faye, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.

« Bilan des 100 jours du Ter- cinq millions de passagers et 3 milliards Fcfa », renchérit L’As.

De son côté, Walf Quotidien titre : « Politique sociale contre inflation-Le prix des suffrages. Macky coincé par les cours mondiaux ».

Vox Populi s’intéresse au débauchage des maires de l’opposition et écrit que « Macky continue de déplumer Yewwi et Wallu ».

Afrique : flambée des maladies évitables par la vaccination

Le continent africain fait face à une hausse des épidémies de maladies évitables par la vaccination.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’inquiète de la résurgence d’épidémies comme la poliomyélite et la fièvre jaune en Afrique. Près de 17.500 cas de rougeole ont été rapportés dans la Région africaine entre janvier et mars 2022, soit une augmentation de 400 % par rapport à la même période de 2021, rapporte le Bureau Afrique de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS). Vingt pays africains ont signalé des flambées de rougeole au premier trimestre de l’année en cours, soit huit pays de plus que lors des trois premiers mois de 2021.

Les flambées épidémiques d’autres maladies évitables par la vaccination sont aussi devenues très courantes. Vingt-quatre ont confirmé l’apparition d’un variant de la poliomyélite en 2021, soit quatre pays de plus qu’en 2020. En 2021, de nouvelles épidémies de fièvre jaune ont été notifiées dans treize pays de la Région africaine, alors que neuf pays l’avaient fait en 2020 et que trois pays avaient notifié de nouvelles flambées de fièvre jaune en 2019.

Les inégalités dans l’accès aux vaccins, les perturbations causées par la pandémie de COVID-19, y compris la forte pression sur les capacités du système de santé, ont bouleversé les services de vaccination de routine dans de nombreux pays africains et ont conduit à la suspension des campagnes de vaccination.

« La recrudescence des épidémies des maladies évitables par la vaccination est un signal d’alarme. Au moment où l’Afrique œuvre sans relâche pour vaincre la COVID-19, nous ne devons pas pour autant oublier les autres menaces sanitaires. Les systèmes de santé pourraient être mis à rude épreuve non seulement par la Covid-19, mais également par d’autres maladies », a averti la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Selon elle, « les vaccins sont au cœur d’une riposte efficace en matière de santé publique et, à mesure que les pays rétablissent leurs services, la vaccination de routine doit être un élément essentiel de systèmes de santé redynamisés et résilients ».

Les estimations de l’OMS et de l’UNICEF indiquent qu’en 2019, six pays de la Région africaine ont atteint une couverture de 95 % de la première dose du vaccin contre la rougeole, tandis que trois seulement ont atteint cet objectif en 2020.

Pour élargir en urgence la couverture et de protéger les enfants, l’OMS et les partenaires fournissent un appui aux pays africains pour qu’ils puissent mener des campagnes de rattrapage de la vaccination de routine. Plus de 90 % des 38 pays africains qui ont répondu à une enquête mondiale déclarent avoir mené au moins une campagne de rattrapage de la vaccination de routine au cours du second semestre 2021.

Certains pays ont réussi à intégrer d’autres campagnes de vaccination essentielle à la vaccination contre la Covid-19. Par exemple, le Ghana a intégré la vaccination contre la COVID-19 aux campagnes de vaccination contre la fièvre jaune en décembre 2021, dans le but d’enrayer une flambée épidémique survenue un mois plus tôt. Le Nigéria a lancé récemment une stratégie d’intensification de la vaccination qui sert de référence pour l’intégration de la vaccination de routine à la vaccination contre la Covid-19 pour les mères et leurs bébés.

Les campagnes de vaccination de masse stimulent également l’adoption du vaccin contre la COVID-19. Depuis le mois de janvier, la proportion des Africains entièrement vaccinés contre le virus est passée de 11,1 % à 17,1 %.

« La vaccination de routine, une pratique établie de longue date dans de nombreux pays africains, a été mise à rude épreuve par les répercussions négatives de la Covid-19. Lorsque cette pandémie aura pris fin, nous nous engageons à accompagner les pays dans la conception d’approches innovantes pour intensifier la vaccination contre la Covid-19 et rétablir et étendre parallèlement les services de vaccination de routine », a souligné Dr Benido Impouma, Directeur du groupe organique Couverture sanitaire universelle/Maladies transmissibles et non transmissibles au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.

L’impact de la crise ukrainienne au menu des échanges UA-Allemagne

Des responsables de la Commission de l’Union africaine (CUA) et de l’Allemagne se sont entretenus de l’impact de la crise ukrainienne sur la sécurité alimentaire en Afrique et d’autres questions bilatérales.La réunion a eu lieu lors d’une visite, mardi dernier, de Svenja Schulze, ministre allemande de la Coopération économique et du Développement, au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba.

L’ambassade d’Allemagne en Ethiopie a publié ce jeudi un communiqué indiquant que la ministre a eu un échange de vues avec Monique Nsanzabaganwa, présidente de la CUA, « sur l’impact de l’invasion russe en Ukraine sur la sécurité alimentaire en Afrique ».

« La sécurité alimentaire est une préoccupation commune de l’Union africaine et du gouvernement allemand. Il ne faut pas que la crise alimentaire déstabilise d’autres régions d’Afrique », a déclaré le ministre du Développement, Mme Schulze.

Rien que dans la corne de l’Afrique, les organisations humanitaires affirment que la sécheresse prolongée pourrait pousser environ 13 millions de personnes à la famine.

Le conflit en Ukraine aggrave encore la situation, en perturbant les marchés de l’alimentation et de l’énergie, et en faisant grimper le coût des importations au-delà de la portée de nombreux consommateurs du continent.

« La dépendance de nombreux pays africains à l’égard des importations de céréales en provenance d’Ukraine et de Russie pourrait entraîner une pénurie de l’offre et une hausse massive des prix », a ajouté Mme Schulze.

En février dernier, l’Allemagne a apporté un soutien de 20 millions d’euros à la FAO pour faire face à la grave sécheresse qui sévit dans la Corne de l’Afrique.

Ethiopie : plusieurs morts dans un conflit religieux

Les fidèles musulmans et chrétiens se disputent depuis longtemps la propriété des terres situées autour du cimetière de Sheikh Elias.Au moins 20 personnes ont été tuées dans un conflit religieux dans la ville de Gonder, située dans l’Etat régional d’Amhara, dans le nord de l’Ethiopie, a appris APA ce jeudi.

Dans un communiqué de presse, le Conseil des affaires islamiques de la région d’Amhara, le principal organe islamique officiel de la région, a déclaré qu’« un massacre » avait été commis mardi dernier contre des musulmans qui s’étaient rassemblés dans un cimetière pour enterrer le corps d’un éminent religieux islamique.

« Les informations dont nous disposons à ce jour portent à plus de 20 le nombre de morts des attaques du 26 avril 2022 », informe le communiqué.

Le principal organisme islamique de la région d’Amhara a également déclaré qu’au moins 100 musulmans avaient été blessés et nombreuses de leurs propriétés saccagées au cours des violences.

S’exprimant plus tôt dans la journée de mercredi, Zewdu Malede, maire de la ville de Gonder, a imputé la responsabilité de ces violences meurtrières à des éléments extrémistes isolés au sein des populations chrétienne et musulmane de la ville.

Sénégal: la souveraineté pharmaceutique est en marche (ministre)

Le Sénégal s’est doté d’une feuille de route articulé autour de neuf réformes prioritaires pour relancer son industrie pharmaceutique.Être autonome dans la production de médicaments, c’est l’objectif que s’est fixé le gouvernement du Sénégal. De l’avis du ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, cette ambition est en train de se réaliser. « (…) cet objectif de souveraineté pharmaceutique est en bonne marche avec toutes les initiatives en cours relatives notamment à la relance de l’industrie pharmaceutique soutenue par la Belgique, et au projet de production de vaccins anti-covid-19 et autres vaccins par l’Institut Pasteur de Dakar », a dit le ministre.

Il s’exprimait au terme du lancement officiel du « Portefeuille thématique climat-Sahel-volet Sénégal » et du Programme « Promotion de l’accès équitable aux médicaments et vaccins de qualité » financés par le Royaume de Belgique à hauteur de plus de 10 milliards Fcfa.

De l’avis de M. Hott, à travers le programme « climat-Sahel », la Belgique soutient les efforts du Sénégal visant à améliorer la gestion intégrée des ressources naturelles et à restaurer de manière durable les écosystèmes naturels.

« Je voudrais exprimer tout le plaisir de notre pays à bénéficier, avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso, de ce programme qui porte sur un montant de 50 millions d’euros (33 milliards Fcfa) en don. Dans cette enveloppe, un montant de 11,5 millions d’euros, soit environ 7,5 milliards Fcfa, est alloué au Sénégal », a poursuivi Amadou Hott.

A propos du Programme « Promotion de l’accès équitable aux médicaments et vaccins de qualité » dénommé « karaange garab yi » (en wolof), il a souligné que ce dernier constitue le 4e pilier important du programme bilatérale 2019-2023 entre le Sénégal et la Belgique.

« Ce projet qui porte sur un montant de 4 millions d’euros, soit environ 2,6 milliards Fcfa, est très important, vu son alignement à notre objectif de souveraineté pharmaceutique qui vise l’autonomie en matière de production de médicaments, de vaccins et de produits médicaux de qualité », a-t-il indiqué.

Abondant dans le même sens, l’ambassadeur de la Belgique au Sénégal, Hubert Roisin, a rappelé que la relance de l’industrie et, en particulier, de l’industrie pharmaceutique est une priorité du Président de la République, Macky Sall, inscrite dans le Plan Sénégal Emergent (PSE).

« La pandémie a, en effet, mis en évidence des inégalités énormes entre les pays au niveau de l’accès aux médicaments, aux produits médicaux, aux vaccins et aux équipements. L’atteinte de la souveraineté dans les biens médicaux demeure une orientation majeure des autorités sénégalaises à travers le projet du PSE Dakar Médical City », a soutenu le diplomate.

La Suède expulse un fugitif du génocide rwandais

Il s’agit de l’un des principaux accusés du génocide rwandais.La Suède a extradé, hier mercredi, Jean-Paul Micomyiza alias Mico, vers le Rwanda, où il devra répondre de son rôle dans le génocide de 1994 contre les Tutsis.

L’Autorité nationale des poursuites publiques (NPPA) s’est félicitée de cette extradition de Micomyiza, 49 ans, et ancien étudiant de l’Université nationale du Rwanda pendant le génocide.

« L’Autorité nationale des poursuites publiques félicite les autorités judiciaires de la Suède pour l’extradition du fugitif du génocide, la coopération continue et l’assistance juridique mutuelle, ainsi que la contribution à l’effort mondial de lutte contre l’impunité », écrit la NPPA dans une déclaration dont APA a obtenu copie.

Début avril 2022, la Suède a donné son feu vert à l’extradition de Micomyiza vers son pays, où il est accusé d’avoir participé au génocide contre les Tutsis. Cette décision a été prise trois mois après qu’un tribunal suédois a estimé, le 21 décembre 2021, qu’il n’y avait aucune raison pour que le Rwandais arrêté dans le pays nordique en 2020 ne soit pas extradé vers Kigali, où il est recherché pour des crimes qu’il aurait commis pendant le génocide de 1994 dans la commune de Butare, devenu aujourd’hui le district de Huye.

Le porte-parole du Procureur rwandais, Faustin Nkusi, a déclaré que le processus d’extradition passait par les tribunaux. « Donc, avant toute chose, nous avons rédigé une demande d’extradition et l’avons soumise au royaume de Suède en 2020. Ils ont donc commencé le processus d’évaluation et d’examen de notre demande, en ce qui concerne les charges qui auraient été commises par Micomyiza », a dit M Nkusi.

Un certain nombre de pays ont hésité à extrader des personnes vers le Rwanda, craignant qu’elles n’y bénéficient pas d’un procès équitable ou d’une protection adéquate. Cette position est partagée par la plupart des groupes de défense des droits humains.