Soudan : la junte libère deux figures de l’opposition

Khaled Omar Youssef, ex-ministre du gouvernement civil et Mohammed al-Fekki Suleiman, ancien membre du Conseil souverain, ont été libérés après deux mois de prison.Ces deux responsables politiques avaient été arrêtés et détenus à la prison de Kober à Khartoum en février, lors des émeutes ayant entraîné une vague d’arrestations dans les rangs de l’opposition.

La junte militaire qui dirige le pays depuis la chute de l’ancien président Omar el-Béchir en avril 2020, a libéré des dirigeants des Forces de la liberté et du changement (FLC), la principale alliance politique civile du pays.

En procédant de la sorte, les tenants actuels du pouvoir matérialisent leur promesse du mois d’avril de libérer les prisonniers politiques. Le Soudan est soumis aux pressions internationales avec le blocage de l’aide étrangère. La situation économique s’est considérablement dégradée et le pays se retrouve sans gouvernement depuis la chute de l’ancien Premier Abdallah Hamdock il y a six mois.

Selon l’Organisation des Nations unies (Onu), un millier de personnes ont été détenues dont 148 enfants, 94 autres ont été tués et 13 cas de viols de femmes ont été recensés depuis le putsch militaire de novembre dernier.

Sénégal : 3 milliards de recettes du Ter en 100 jours (ministre)

Le Train express régional (Ter) du Sénégal a transporté « plus de cinq millions de passagers », cent jours après le début de son exploitation commerciale.Le 27 décembre 2021, le Sénégal lançait en grande pompe l’exploitation commerciale de son Ter. Ce train ultramoderne, reliant dans un premier temps les villes de Dakar à Diamniadio, soit environ 36 kilomètres, en une vingtaine de minutes, est une des réalisations phares du président Macky Sall. Ses détracteurs ne lui pardonnent pas encore les 700 milliards investis. Mais le Ter a commencé à faire des bénéfices, d’après le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye.

« En termes de recettes, nous pouvons dire que c’est environ trois milliards de FCFA de recettes générées par le Ter. Et c’est un chiffre qui va monter. D’autant plus qu’il y a une forte affluence et des mesures supplémentaires seront prises pour mettre davantage les passagers dans les conditions les plus appropriées », a déclaré M. Faye, prenant part ce jeudi 24 avril à Dakar à la neuvième édition des conférences de presse dénommées « Le gouvernement face à la presse ».

Depuis le début de son exploitation commerciale, « le Ter a transporté plus de cinq millions de passagers. C’est en moyenne 50.000 passagers » par jour, a relevé le ministre, assis aux côtés de trois de ses collègues. « Ce qui est important à préciser c’est le sentiment de satisfaction des Sénégalais transportés. Ils ont vu leurs quotidiens changés, leurs vies transformées surtout en termes de gain de temps et d’économie », a insisté Mansour Faye.

Les défis aujourd’hui pour le gouvernement concernent « l’aménagement des gares, en termes de parking » en vue d’alléger la souffrance des automobilistes qui prennent le train. Ce changement sera effectué « dans les meilleurs délais », a promis le ministre, annonçant par ailleurs l’augmentation des rames en circulation qui vont passer de douze à quinze.

En outre, le Sénégal a lancé en mars les travaux de la deuxième phase du Ter. A terme, le trajet entre la capitale sénégalaise et l’aéroport international Blaise-Diagne, soit 57 kilomètres, se fera en 45 minutes. De même, ce trajet sera desservi par « 22 trains » et « plus de 300.000 passagers à transporter par jour » sont escomptés, d’après le ministre Mansour Faye.

Umaro Sissoco Embaló en visite d’Etat en Afrique du Sud

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa va accueillir ce jeudi à Prétoria son homologue bissau-guinéen pour une visite d’Etat à Pretoria, a annoncé la présidence sud-africaine.Selon le bureau du président sud-africain, cette visite sera l’occasion pour l’Afrique du Sud et la Guinée-Bissau de renforcer les relations politiques et socio-économiques entre les deux pays.

« Les deux Etats partagent une vision et un partenariat stratégique sur l’avancement de la paix et de la sécurité, de la prospérité et du développement de notre continent », a poursuivi la présidence.

La visite servira également de plateforme pour redynamiser un certain nombre d’accords qui nécessitent une mise en œuvre plus étroite depuis leur signature il y a quelques années, selon la même source.

Et d’ajouter qu’il y a eu un regain d’intérêt pour la mise en œuvre des accords et l’extension du partenariat entre eux depuis l’arrivée au pouvoir d’Embaló il y a quelques années.

L’accord général de coopération entre les deux pays, qui a été signé en septembre 2008, a jeté les bases du lancement d’une commission bilatérale mixte.

« La visite devrait permettre d’explorer de nouveaux domaines possibles de coopération économique, commerciale et d’investissement, notamment dans des secteurs clés en Guinée-Bissau, notamment l’agroalimentaire, la défense, les infrastructures et l’exploitation minière, dans l’intérêt mutuel des deux pays », a ajouté la présidence.

Les deux dirigeants devraient également échanger leurs points de vue sur des questions régionales, continentales et mondiales d’intérêt mutuel, notamment en matière de paix, de sécurité et de développement économique, a ajouté le bureau.

Pretoria et Bissau ont établi des relations diplomatiques en 1994, après l’avènement de la démocratie en Afrique du Sud et dans l’ancienne colonie portugaise située en Afrique occidentale.

Après une visite de travail du Premier ministre de l’époque, Martinho Dafa Cabi, en Afrique du Sud en août 2007, l’Afrique du Sud avait finalement ouvert une ambassade à Bissau en mars 2008.

Niger: 73 rapports sur la mal-gouvernance et les détournements

Dix-neuf de ces rapports ont été transmis aux procureurs des tribunaux de la grande instance de Niamey et Dosso.Le président nigérien Mohamed Bazoum est décidé à lutter contre la pauvreté et la mal-gouvernance dans cet Etat du Sahel en proie à la menace jihadiste. Élu à la tête du pays en février 2021, le successeur de Issoufou Mahamadou, mesure l’immense chantier dans ce pays classé parmi les plus pauvres du monde en 2022.

En effet, le dernier rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE) a produit durant l’année 2021, soixante-treize (73) rapports sur la mal-gouvernance et le détournement de deniers publics. Ces rapports, souligne le communiqué de la présidence du Niger, sont répartis comme suit : 30 rapports sur les délits et dénonciations, 27 sur les contrôles des recettes et 16 sur le contrôle des dépenses et réalisations physiques des structures déconcentrées du ministère de la Santé publique, de l’hydraulique de l’Intérieur, de l’Agriculture et de l’Environnement.

 Le ministre de la Justice a décidé d’engager des poursuites contre les personnes épinglées pour ces délits économiques dans les tribunaux. Ainsi, en suivant les recommandations des vérificateurs, 19 rapports ont été transmis aux procureurs des tribunaux de la grande instance de Niamey et Dosso.

 Selon le dernier indice annuel de l’organisation non gouvernementale Transparency International de janvier 2022, la corruption gagne toujours au Niger, qui a connu pas moins de quatre coups d’Etat réussis en soixante ans d’indépendance. Sur 180 pays, le pays a été classé 124e avec une note de 31 sur 100, perdant même un point par rapport à l’indice 2020.

La Cedeao va envoyer des missions en Guinée et au Burkina

Les juntes militaires en Guinée et au Burkina Faso n’ont pas fixé des chronogrammes de transition tel que souhaité par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).L’ultimatum de l’organisation régionale a expiré. Elle avait le 25 avril comme date butoir au Burkina et la Guinée Faso pour recevoir un calendrier « raisonnable » en vue d’un retour au pouvoir des civils. Mais les militaires au pouvoir à Ouagadougou et Conakry ont demandé plus de temps pour poursuivre les consultations devant mener à la fin de la transition.

Le Burkina Faso a été le premier à réagir, dès le 22 avril, selon un communiqué rendu public mercredi 27 avril par la Cedeao. Dirigé depuis le 24 janvier par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba après le renversement de Roch Marc Christian Kaboré, le pays demande « un délai supplémentaire par rapport à la date butoir afin de poursuivre les consultations sur diverses questions » en suspens.

La Guinée du lieutenant-colonel Mamadi Doumbouya, à la tête du pays depuis le coup d’Etat mené en septembre 2021 contre Alpha Condé, souhaite « également avoir davantage de temps par rapport à l’échéance du 25 avril 2022 pour permettre la poursuite des consultations », relève la Cedeao. Elle souligne que ce pays a « présenté les évolutions récentes concernant le processus de transition ». Le ministre des Affaires étrangères, Dr Morissanda Kouyaté, s’était rendu en effet à Accra, au Ghana, le dernier jour de l’ultimatum, pour discuter et négocier avec Nana Akufo-Addo, le président en exercice de la Conférence des chefs d’État de la Cedeao.

Si plusieurs observateurs craignaient des sanctions après la fin de leur mise en demeure, la Cedeao « a décidé d’envoyer des missions dans ces deux pays qui permettront de préparer un rapport pour le sommet » des chefs d’États, prévu en mai. Tous les scénarios sont alors possibles pour Ouagadougou et Conakry.

Toutefois, l’embargo prononcé en janvier dernier par la Cedeao contre le Mali n’a pas permis d’obtenir une transition plus courte. Prétextant la situation sécuritaire instable du pays, elles ont proposé un calendrier de cinq ans puis de deux ans avant d’organiser des élections. Mais toutes ces propositions n’ont pas été acceptées par l’organisation régionale qui a décidé de maintenir ses sanctions.

En revanche, le Burkina et la Guinée sont deux cas différents. Si le premier pays a choisi de mener sa transition sur trois ans, le second n’a jusqu’à présent pas présenté de calendrier de transition. Ce qui rend sa situation « plus compliquée », affirme un diplomate, au moment où des tensions sont notées dans le climat politique avec la perspective de nouvelles manifestations pour dénoncer les lenteurs des autorités.

Niger : les délits de diffamation et d’injure par voie de presse dépénalisés

En conseil des ministres le 27 avril 2022, le gouvernement du Niger a adopté le projet de loi modifiant et complétant la loi du 03 juillet 2019, portant répression de la cybercriminalité au Niger.C’est une avancée majeure en matière des droits de liberté de la presse au Niger. Désormais, les délits commis par voie de presse ne conduisent plus à la prison au Niger. « L’ordonnance du 04 juin 2010, portant régime de la liberté de presse a consacré le principe selon lequel aucun journaliste ne peut, dans l’exercice de ses fonctions, être privé de sa liberté pour délits commis par voie de presse » peut-on lire dans le communiqué du conseil des ministres publié dans la soirée de mercredi.

Une décision saluée par Mohamed Bazoum, élu à la tête du pays en février 2021. « Avec les modifications relatives à la cybercriminalité hier en conseil des ministres, les délits de diffamation et d’injure ne conduisent plus à la prison » s’est réjoui le président nigérien sur Twitter.

Selon le gouvernement nigérien, « le développement accéléré des nouvelles technologies de l’information et de la communication ayant engendré des nouvelles formes de criminalités a nécessité l’intervention de la loi du 03 juillet 2019, portant répression de la cybercriminalité au Niger qui prévoit des peines privatives de liberté » explique le communiqué.

Ainsi, le nouveau projet de loi, mettra en harmonie « les dispositions des deux textes pour la suppression de la peine d’emprisonnement encourue en cas de délits commis par un moyen de communication électronique notamment l’injure ou la diffamation » a précisé le communiqué. 

Umoa : le Sénégal lève 330 milliards F CFA

La Société nationale de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti (Sogepa), agissant au nom de l’État sénégalais, a réalisé « la plus grande opération de l’histoire du marché sous-régional », indique le ministère des Finances et du Budget.Mardi 26 avril 2022, une date historique dans le marché des titres publics de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa). « L’État du Sénégal, par le biais de la Société de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’État (Sogepa) comme véhicule financier, a procédé à la mobilisation du premier emprunt obligataire (sukuk) émis, au sein de l’Umoa, en conformité avec les principes de la finance islamique par une société », lit-on dans un communiqué reçu mercredi soir à APA.

Cette levée de fonds, précise la source, a suscité une forte adhésion des investisseurs de la sous-région et du Moyen-Orient avec un taux de couverture de l’émission supérieur à 110 % en 3 jours de souscription. Respectant les préceptes religieux de la charia, le sukuk est un titre financier islamique qui équivaut à une obligation dans la finance classique.

« L’État du Sénégal demeure fidèle à sa tradition de pôle d’innovation financière au niveau du marché sous-régional », souligne le document dans lequel il est mentionné que ce premier sukuk en Afrique subsaharienne « ouvre des perspectives à la finance islamique dans le continent en impulsant une nouvelle dynamique sur ce compartiment de marché ».

Le sukuk de 330 milliards F CFA est une émission avec trois tranches simultanées : une tranche à 7 ans pour un montant de 55 milliards F CFA, une deuxième à 10 ans pour le même montant et une troisième de 15 ans pour un montant de 220 milliards F CFA. « Ces différentes tranches ont une marge de profit respective de 5,80, 5,95 et 6,10 % », renseigne le ministère sénégalais des Finances et du Budget.

L’État du Sénégal estime que cette opération concrétise son approche novatrice du patrimoine bâti pour en faire un levier de soutien à la politique de gestion des finances publiques et d’amélioration du parc d’immeubles à usage administratif. 

« Ainsi, se félicite le gouvernement, des économies substantielles seront réalisées sur les charges locatives d’immeubles à usage administratif. Le sukuk, par le rachat des contrats de crédit-bail, permet à l’État du Sénégal de passer (du statut) de locataire à propriétaire des sphères ministérielles de Diamniadio », la nouvelle ville située à la périphérie de la capitale Dakar.

Enfin, ajoute la note, l’argent récolté permettra d’effectuer des investissements au plan national pour conforter le contrôle de l’État sur des actifs stratégiques touchant à la souveraineté ou à forte rentabilité, notamment la prise de participation dans des activités telles que le Port de Ndayane ou encore la Société de gestion de l’Autoroute à péage, etc.

Gambie : la fédération de foot déploie un filet de sécurité pour Bakary Gassama

L’instance faîtière annonce un ensemble d’actions visant à protéger l’arbitre gambien victime de « multiples attaques verbales ».La Fédération Gambienne de Football (GFF, sigle en anglais) rompt le silence. À travers un communiqué, publié mercredi soir, elle affirme suivre avec « une profonde inquiétude » l’acharnement contre Bakary Gassama que l’Algérie tient pour responsable de sa non-qualification à la prochaine Coupe du monde Qatar.

Bakary Gassama a dirigé le match retour des barrages entre l’Algérie et le Cameroun. Le 29 mars 2022, les Lions indomptables sont allés battre, deux buts à un, les Fennecs à Blida au terme d’une rencontre haletante.  

Depuis lors, cet arbitre considéré comme l’un des meilleurs en Afrique est la cible d’une bordée d’injures et de menaces. Djamel Belmadi, le sélectionneur de l’équipe nationale algérienne de football, s’est aussi tristement distingué de la sorte tout dernièrement.

« Je n’ai pas du tout aimé voir cet arbitre confortablement assis à l’aéroport d’Alger et boire un café. J’ai vidé mon sac quand je l’ai croisé en Turquie. Je n’ai pas apprécié que les Algériens acceptent ce genre de choses. Quand nous allons dans ces pays, nous n’avons souvent pas ces traitements de faveur. Il a enlevé l’espoir de tout un peuple et on le laisse (s’en tirer à bon compte). Je ne dis pas qu’on doit le tuer, mais il nous lèse. Plus jamais, on laissera deux ou trois personnes conspirer contre nous. Dorénavant, aucun arbitre ne viendra mettre à mal notre pays », a déclaré le coach des Fennecs dans une interview d’une heure environ accordée à la chaîne YouTube de la Fédération Algérienne de Football (FAF).

Face à cette situation, les dirigeants du foot gambien protestent auprès de leurs homologues algériens. Ils demandent, en outre, à la Fédération internationale de football association (Fifa) et à la Confédération africaine de football (Caf) d’engager « une procédure disciplinaire » à l’encontre de Djamel Belmadi.

D’ores et déjà, la Fédération Gambienne de Football souhaite que la partie algérienne fasse une « déclaration publique » pour notamment condamner les propos de M. Belmadi et s’engager à prendre toutes les dispositions allant dans le sens d’éviter de pareils écarts de langage. À défaut, la GFF souligne que la Fédération Algérienne de Football sera jugée complice s’il arrive quelque chose à Bakary Gassama.

Maroc : saisie record de plus de 31 tonnes de résine de cannabis à Tanger

Les services sécuritaires de Tanger ont déjoué ce mercredi une importante opération internationale de trafic de drogue et saisi une cargaison record de 31 tonnes et 197 kg de résine de cannabis, indique un communiqué de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN).Cette opération, menée à l’intérieur d’un entrepôt situé sur la route de Rabat à la sortie de Tanger, a permis l’interpellation d’une personne ayant des antécédents judiciaires, soupçonnée d’être liée à un réseau actif dans le trafic international de drogue, précise la même source.

Les perquisitions à l’intérieur de l’entrepôt ont abouti à la saisie d’une grande remorque réfrigérée contenant des dizaines de sacs et paquets remplis de résine de cannabis, souligne-t-on.

Les quantités de drogue saisies ont été mises à la disposition des services douaniers compétents, tandis que le mis en cause a été placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent.

Le Marocain Karim Mosta prêt à relier Amsterdam à Dakar à vélo

Le coureur marocain Karim Mosta, double vainqueur de la coupe du monde d’ultra-marathon, va relier, à partir de mai prochain, Amsterdam à Dakar à vélo sur un parcours total de 6 000 km. Le coup d’envoi de ce périple sera donné le 8 mai depuis le stade Abdelhak Nouri, à Amsterdam, avant de prendre fin à Dakar, vers le 25 juillet.Durant cette aventure, Karim Mosta va traverser les Pays-bas, la Belgique, la France, l’Espagne, le Maroc, sur 2 900 km, la Mauritanie et le Sénégal.

En 2019, Karim Mosta a relié Casablanca à La Mecque, parcourant 8 000 km et traversant treize pays. Né à Casablanca, il a participé à 165 raids à travers le monde et pris part à 29 éditions du marathon des sables. Il a également effectué à cinq reprises le tour de la terre en courant.

Le Mali suspend définitivement les médias RFI et France 24

La décision émane de la Haute autorité de la Communication du Mali.Nouvel épisode du bras de fer entre Paris et Bamako. Ce mercredi 27 avril, la Haute autorité de la Communication du Mali a annoncé la suspension définitive des médias français Radio France internationale (RFI) et France 24.

Le 16 mars dernier, les autorités de la transition au Mali avaient annoncé avoir engagé « une procédure, conformément aux lois et règlements en vigueur au Mali, pour suspendre, jusqu’à nouvel ordre, la diffusion de la RFI en ondes courte et FM et de la télévision France 24, ainsi que toutes leurs plateformes digitales sur toute l’étendue du territoire national ».

Le gouvernement malien reproche à ces médias leurs « fausses allégations faisant état d’exactions commises par les Forces armées maliennes (FAMa), contre des civils, de violation des droits de l’homme et du Droit international humanitaire ».

Réagissant à cette décision des autorités maliennes, le groupe France Médias Monde (FMM) auquel appartiennent RFI et France 24 dit qu’il utilisera toutes les autres voies de recours possibles. « Nous continuerons à couvrir l’actualité au Mali qui intéresse l’Afrique toute entière comme le reste du monde. Toutes les solutions techniques seront mises en œuvre pour rendre accessibles nos médias aux Maliennes et aux Maliens qui souhaitent continuer à recevoir une information libre, experte et ouverte sur le monde. FMM rappelle son attachement à l’indépendance et à la liberté d’informer », indique le groupe de presse.

Les 72H du Livre de Conakry : Le Maroc apprécie hautement sa désignation comme invité d’honneur

Le Maroc a apprécié sa désignation comme invité d’honneur de la 14ème édition des 72H du livre de Conakry, qui ont eu lieu du 23 au 25 avril dans la capitale guinéenne, a indiqué, mercredi, à APAnews une source autorisée au ministère marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication.La même source a précisé que le ministre en charge du secteur, Mohamed Mehdi Bensaid, n’a pas pu faire le déplacement à Conakry du fait que l’invitation lui a été adressée tardivement et aussi pour des contraintes d’agenda, ajoutant que le « ministère apprécie hautement la désignation du Maroc en tant qu’invité d’honneur de cette messe culturelle de grande envergure organisée par un pays qui entretient des relations privilégiées avec le Royaume ».

Et d’ajouter que le ministre n’a pas pu se déplacer en raison d’engagements pris à l’avance, mais il était en contact permanent avec la délégation marocaine ayant pris part à l’évènement.

« Le Maroc et la Guinée entretiennent des relations fortes exemplaires et la diplomatie culturelle est l’une des priorités du ministère », a relevé la même source, soulignant que le ministère intensifie ses efforts pour établir un partenariat renforcé avec les pays africains dans le domaine culturel ».

Il a fait savoir que le ministère a envoyé une délégation pour participer à ce salon du Livre et veillé à réussir la participation marocaine.

Lors de cette édition des 72H du Livre de Conakry, le Maroc a été représenté par deux délégations. L’une de l’Académie du Royaume du Maroc et l’autre du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication outre l’ambassade du Maroc en Guinée.

La participation du Royaume à cette manifestation s’inscrit dans le sillage des relations maroco-guinéennes qui ont connu un développement majeur en s’inscrivant dans la perspective ouverte par la nouvelle politique africaine du Maroc.

Placé sous le thème : « Sauvegarde du patrimoine et paix sociale », le salon du livre de Conakry a été marquée par des expositions-ventes, des dédicaces, des tables-rondes, des panels, des ateliers de formation et des rencontres professionnelles, entre autres.

Le Rwanda drague les investisseurs sénégalais

Plusieurs opérateurs économiques et acteurs financiers ont assisté, ce mercredi, à la présentation du Centre financier international de Kigali (KIFC, sigle anglais) à l’ambassade rwandaise à Dakar.Le Rwanda veut attirer davantage d’investisseurs sénégalais. Dans les locaux de sa représentation diplomatique au pays de la Téranga, une délégation venue spécialement de Kigali s’est livrée à une véritable opération de charme envers les hommes d’affaires locaux. Pour les convaincre, Ntoudi Mouyelo, responsable des investissements et des partenariats stratégiques au sein de l’Agence Rwanda Finance qui développe et fait la promotion du KIFC a vanté les avantages qu’offre ce centre.

« L’Afrique manque en général de centres financiers qui permettent aux capitaux d’être déployés à travers le continent. Et la position du Rwanda est d’être la nouvelle maison pour ces investisseurs aussi bien africains qu’étrangers qui cherchent à avoir une plateforme qui leur permet, en étant conforme à la réglementation internationale, de déployer leurs capitaux sur les différents projets et opportunités qu’elle offre », a soutenu M. Mouyelo.

En plus d’être ouvert à toute l’Afrique, le KIFC se distingue par sa célérité dans le traitement des dossiers des potentiels investisseurs. « Au Rwanda, la création d’une entreprise ne prend que six heures et le processus de cotation à la bourse de Kigali ne dure que trois mois », a expliqué Ntoudi Mouyelo. Cette diligence s’explique, d’après lui, par la forte collaboration qu’entretiennent le KIFC et les différents ministères sectoriels.

Pour attirer plus d’investisseurs au KIFC, le pays de l’Afrique de l’Est a par ailleurs adopté dix-sept lois sur les deux dernières années. Celles-ci ont, entre autres, permis de fixer les taux d’imposition entre 3 % et 15 % sur les revenus en fonction du secteur d’activité.

« Le Rwanda a l’ambition de devenir un pays émergent. Et pour cela, nous nous donnons les voies et moyens pour assainir le climat des affaires et faciliter les investissements, tout en les protégeant. Nous assurons aux investisseurs aussi la possibilité de rapatrier l’argent qu’ils ont gagné au Rwanda le plus facilement possible et le plus rapidement possible », a relevé l’ambassadeur du Rwanda au Sénégal, Jean Pierre Karabaranga.

A travers la rencontre de ce mercredi, le diplomate espère ainsi mettre à profit les excellentes relations qu’entretient son pays avec Dakar pour rapprocher leur secteur privé respectif. D’ailleurs, a annoncé M. Karabaranga, une délégation d’opérateurs économiques sénégalais se rendra à Kigali d’ici la fin de l’année pour découvrir les opportunités d’investissement qu’offre le Rwanda. De même, a-t-il ajouté, il est prévu, « dans deux mois », l’établissement d’une liaison aérienne directe entre les deux capitales.

« Les opérateurs économiques sénégalais sont invités à venir au Rwanda non seulement pour profiter de ce lien que nous avons pu créer avec les investisseurs africains et étrangers, mais également pour bénéficier de l’écosystème que le Rwanda offre en termes d’accès à des professionnels de tous les secteurs », a conclu Ntoudi Mouyelo.

Côte d’Ivoire Terminal réceptionne six portiques de parc

Cette livraison fait partie d’une commande globale de 13 engins de manutention.Le 23 avril 2022, Côte d’Ivoire Terminal a réceptionné six portiques de parc pour le second terminal à conteneurs en cours de construction au port d’Abidjan.

Les engins de manutention de 30 mètres de haut, vont permettre d’assurer le chargement, le déchargement et le rangement des conteneurs sur le parc à conteneurs, a annoncé ce mercredi Bolloré Transport & Logistics dans un communiqué de presse.

Le texte souligne que les nouveaux portiques fournis par ZPMC sont dotés des dernières technologies qui intègrent notamment un système de contrôle de pointe et un système d’alimentation électrique de nouvelle génération permettant de réduire considérablement les émissions de CO2 mais aussi la consommation d’énergie.

« Les nouveaux portiques de parc qui ont été réceptionnés participent de la démarche éco-responsable mise en œuvre dans le cadre de ce projet. Outre les constructions aux normes environnementales pointues, les équipements du futur terminal participent du processus de labellisation Green Terminal », a déclaré Koen De Backker, Directeur général de Côte d’Ivoire Terminal.

La réception de ces premiers équipements est une étape majeure du projet de construction de ce terminal, qui vise à améliorer la desserte logistique de la Côte d’Ivoire et des pays de la sous-région.

Grâce à un investissement global de 262 milliards Fcfa, le second terminal du port d’Abidjan sera équipé à sa mise en service en novembre 2022, de 6 portiques de quai, 13 portiques de parcs et 36 tracteurs, tous électriques.

« Ces équipements sont les premiers d’une longue série, avec la réception prochaine, en mai 2022, des premiers tracteurs électriques et des portiques de quai en août 2022. L’arrivée de ce matériel matérialise les engagements d’investissements pris par Côte d’Ivoire Terminal et ses actionnaires de référence, Bolloré et APMT », a indiqué Olivier De Noray, Directeur général des concessions de Bolloré Ports.

La RDC lance une campagne de vaccination contre Ebola

Trois équipes de vaccination sont déployées sur le terrain et travailleront pour atteindre toutes les personnes à haut risque.La République démocratique du Congo (RDC) a démarré ce mercredi 27 avril 2022 la vaccination contre la maladie à virus Ebola dans la ville de Mbandaka, capitale de la province de l’Équateur, dans le nord-ouest du pays. L’initiative vise à arrêter la propagation du virus à la suite de la survenue de l’épidémie qui a fait deux morts depuis le 21 avril.

Dans un communiqué de presse, le Bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) informe qu’environ200 doses du vaccin rVSV-ZEBOV contre Ebola, ont été expédiées à Mbandaka depuis la ville orientale de Goma. D’autres doses seront délivrées progressivement dans les prochains jours.

La vaccination utilise la « stratégie en anneau » où toutes les personnes qui sont entrées en contact avec un patient souffrant d’Ebola confirmé reçoivent le vaccin ainsi que les agents de première ligne.

Jusqu’à présent, 233 contacts ont été identifiés et sont sous surveillance. Trois équipes de vaccination sont déjà sur le terrain et travailleront pour atteindre toutes les personnes à haut risque. Seuls deux cas, tous deux décédés, ont été confirmés depuis le début de l’épidémie. La maladie n’est actuellement signalée que dans le district sanitaire de Mbandaka.

« Avec des vaccins efficaces à portée de main et l’expérience des agents de santé de la République démocratique du Congo dans la riposte contre Ebola, nous pouvons dès maintenant changer pour le mieux le cours de cette épidémie », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Nous soutenons le pays dans tous les aspects clés de la riposte d’urgence contre Ebola pour protéger et sauver des vies ».

Les autorités sanitaires congolaises intensifient la riposte en plus de la vaccination. Un centre de traitement d’Ebola de 20 lits a été mis en place à Mbandaka. La surveillance des maladies et l’investigation des cas suspects sont en cours pour détecter toute nouvelle infection, avec l’appui de l’OMS qui fournit un soutien matériel et met à disposition six épidémiologistes pour aider dans la riposte.

De son côté, l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) du pays a effectué une analyse d’un échantillon du premier cas confirmé, dont les résultats montrent que l’épidémie en cours est un incident parallèle du virus hôte ou du réservoir animal. Des investigations sont en cours pour déterminer la source de la nouvelle épidémie et comment elle a pu infecter le premier cas confirmé.

La République démocratique du Congo connaît sa 14ème épidémie d’Ebola depuis 1976, dont six depuis 2018 seulement.

Inondations en Afrique du Sud : l’Onu évalue les dégâts

Les récentes inondations dans l’Est de la nation arc-en-ciel ont fait plus de 400 morts et des milliers de sans-abri, selon le bilan officiel.Une équipe technique de l’Organisation des Nations unies (Onu) est en visite dans la province sud-africaine du KwaZulu-Natal pour évaluer les dégâts causés par les récentes inondations qui ont frappé la région. Cela permettra d’accélérer les opérations de secours, a déclaré ce mercredi un haut responsable de l’Onu.

« Ce n’est pas la première fois que l’Onu entreprend une telle action humanitaire dans le pays, puisqu’elle l’a fait il y a trois ans », a déclaré Ayodele Odusola, coordonnateur-résident par intérim de l’Onu en Afrique du Sud.

« Nous avons soutenu la province après les inondations de 2019 et les troubles civils de 2021. Nous continuerons de soutenir les efforts de reconstruction pour nous assurer que personne n’est laissé pour compte dans le cadre du protocole d’accord que nous avons mis en place avec les dirigeants du KwaZulu-Natal », a poursuivi Odusola.

L’équipe technique, composée de membres de diverses agences onusienne devrait terminer son évaluation des dégâts ce jeudi 28 avril 2022.

Afrique de l’Est : l’insécurité alimentaire aiguë s’aggrave

L’alerte est donnée par l’Organisation des Nations unies (Onu).La Corne de l’Afrique connaît l’une de ses pires sécheresses, avec plus de 15 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë en Ethiopie, au Kenya et en Somalie, a déclaré le Bureau coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).

« La menace de pertes humaines à grande échelle augmente chaque jour et des fonds supplémentaires sont nécessaires d’urgence pour permettre aux partenaires humanitaires de répondre à cette crise unique en son genre », a indiqué OCHA dans son dernier rapport publié hier mardi.

L’organisme onusien souligne que des familles prennent des mesures désespérées pour survivre, des milliers d’entre elles quittant leur foyer à la recherche de nourriture, d’eau et de pâturages.

Il ajoute que les risques auxquels sont confrontées les femmes et les filles, notamment les violences sexistes et les décès pendant l’accouchement, ont fortement augmenté depuis le début de la sécheresse.

Dans son rapport, OCHA note que la saison des pluies de mars à mai 2022 devrait être moyenne ou inférieure à la moyenne. Cela intervient après que les saisons d’octobre-décembre 2020, de mars-mai 2021 et d’octobre-décembre 2021 ont toutes été marquées par des précipitations inférieures à la moyenne, laissant de larges pans de la Somalie, du sud et du sud-est de l’Éthiopie, ainsi que du nord et de l’est du Kenya confrontés à une sécheresse exceptionnelle.

« Si les pluies de mars-mai (2022) ne sont pas au rendez-vous, ce sera la première fois au cours des 40 dernières années que la région aura enduré quatre saisons consécutives inférieures à la normale », a précisé OCHA.

L’UA salue l’envoi d’une force régionale de paix en RDC

L’Union africaine (UA) s’est félicité de la décision des dirigeants d’Afrique de l’Est de déployer une force régionale de maintien de la paix dans les régions de la République démocratique du Congo (RDC) en proie à des troubles.Dans un communiqué de presse publié lundi soir, le Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a déclaré qu’il saluait la récente décision des dirigeants régionaux d’envoyer des soldats de la paix en RDC.

« L’UA salue les résultats du deuxième conclave des chefs d’Etat sur la RDC qui s’est tenu jeudi à Nairobi, en particulier la décision de déployer immédiatement une force régionale pour rétablir la paix et la stabilité en RDC », indique le communiqué.

« Le Président de la Commission félicite le président kenyan Uhuru Kenyatta et les dirigeants d’Afrique de l’Est pour leurs efforts communs en vue de trouver une solution durable à la situation dans l’est de la RDC et dans l’ensemble de la région des Grands Lacs », ajoute le communiqué.

M. Mahamat a également déclaré que l’UA poursuivrait son engagement à être l’un des garants des efforts de paix en RDC et dans la région au sens large.

Cinq pays africains ont décidé jeudi de déployer une force régionale en République démocratique du Congo pour lutter contre l’insurrection rebelle dans le pays.

Les présidents, dont Uhuru Kenyatta du Kenya, Yoweri Museveni de l’Ouganda, Evariste Ndayishimiye du Burundi, Félix Tshisekedi de la RDC et Paul Kagamé du Rwanda, représentés par leurs ministres des affaires étrangères, ont demandé à tous les groupes armés de la RDC de participer sans condition au processus politique visant à résoudre leurs griefs.

La partie orientale de la RDC est agitée depuis des décennies par des violences commises par de multiples milices, en particulier les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) et ceux du Mouvement du 23 mars (M23), un cauchemar commun des pays de la région.

Sénégal : la famille de la femme décédée en couches retire sa plainte

Alors que la famille d’Astou Sokhna a accordé son pardon, le procès des six sages-femmes d’un hôpital du nord du Sénégal, poursuivies pour non-assistance à personne en danger, a été renvoyé au 5 mai prochain.Les prévenues n’étaient pas seules ce mercredi 27 avril au tribunal de grande instance de Louga (nord). Dès les premières de la matinée, les alentours de l’édifice ont été pris d’assaut par de nombreuses personnes dont des agents de santé solidaires reconnaissables à travers leurs blouses blanches. Ils sont venus de partout pour assister au jugement de leurs collègues dont quatre sages-femmes placées sous mandat de dépôt depuis que la justice s’est saisie de cette affaire.

L’entrée était toutefois filtrée par l’impressionnant dispositif sécuritaire déployé par la police. Seuls les témoins et les journalistes étaient autorisés à accéder à la salle d’audience où les plaidoiries n’ont finalement pas eu lieu.

Le juge a prononcé le renvoi du procès jusqu’au 5 mai, en audience spéciale, sur demande des conseils de la partie civile. Ils expliquent leur démarche par le fait qu’ils venaient de prendre connaissance du dossier.

En revanche, la demande de liberté provisoire des avocats de la défense pour les quatre sages-femmes a été rejetée par le tribunal de Louga. La veille pourtant, une médiation d’une autorité maraboutique de la région a abouti au retrait de la plainte par la famille d’Astou Sokhna. Néanmoins, le pardon de l’époux et de la mère de la femme enceinte décédée n’a pas empêché la poursuite de l’action judiciaire.

Vent d’apaisement ?

gée de 34 ans et enceinte de neuf mois, Astou Sokhna était venue accoucher au début de ce mois à la maternité de l’hôpital régional de Louga. Après plusieurs heures sans assistance, selon son mari, elle succombe. Sa famille a dénoncé un décès par déni de soins après une longue agonie alors que l’hôpital avait conclu à une mort naturelle.

Depuis lors, la clameur populaire et médiatique s’abat sur les professionnels de santé, notamment les sages-femmes qui sont souvent accusées de négligence et de mauvais accueil des malades.

Après avoir limogé le directeur de l’hôpital, le chef de l’État a demandé aux services compétents de faire « toute la lumière » sur ce drame. Une mission d’audit du ministère de la Santé et une autosaisine du procureur ont été également annoncées.

Face à ce qu’il qualifie de « mépris », le Collectif des travailleurs de la santé et de l’action sociale (CTSAS) a décrété jeudi dernier une « grève générale » de vingt-quatre heures, précisant que la « durée de la lutte dépendra du (…) traitement de cette affaire Astou Sokhna et de celui de nos plateformes revendicatives par l’Etat du Sénégal ».

Ce drame est venu s’ajouter en effet sur la crise que vit le secteur de la santé au Sénégal depuis de nombreux mois. Les syndicats observent régulièrement des mouvements d’humeur pour pousser l’Etat à satisfaire leurs doléances portant notamment sur le régime de leurs indemnités et leurs conditions de travail.

Contacté par APA, un infirmier en service dans un centre de santé de l’est du pays les trouve « exécrables ». « Nous travaillons dans des conditions difficiles. La logistique fait défaut dans certaines structures où nous n’avons même pas d’ambulance pour évacuer les patients. Certains bâtiments menacent ruine », déplore-t-il.

Par ailleurs, le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a rencontré lundi 25 avril, l’Alliance des syndicats de la santé « And Gueusseum » pour tenter de mettre fin à l’escalade dans son secteur. Il s’est engagé à matérialiser dix-sept points inscrits dans le cahier de revendications.

Il s’agit entre autres de la régularisation de la situation administrative des techniciens supérieurs de santé, la signature du décret fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de la fonction publique locale et le versement des aides sociales dans les corps des assistants sociaux. « Cette signature est le résultat d’un dialogue permanent avec les partenaires sociaux », s’est réjoui le ministre, invitant maintenant les syndicats à cesser leur mouvement de grève.

Côte d’Ivoire : le quotidien Le Temps suspendu par l’ANP

L’Autorité nationale de la presse (ANP), le régulateur de la presse écrite et numérique en Côte d’Ivoire, a suspendu le journal pour parutions et l’un de ses journalistes pour un mois, suite à des « manquements ».La décision, prise en Conseil de discipline le 21 avril 2022, porte notamment sur des sanctions applicables au quotidien Le Temps édité par l’entreprise de presse Cyclone Sarl et au journaliste Guigrei Dallou Simplice alias Simplice Allard, auteur de l’article incriminé.

L’article incriminé, à l’origine de cette mesure, a été publié par le quotidien dans son édition numéro 5.446 du jeudi 14 avril 2022. Il est intitulé « Après la visite de Gbagbo aux Wê/Le parti au pouvoir en perte de vitesse/Ce qui inquiète le régime ».

Dans cet article, l’auteur, selon le régulateur, s’essaie à une analyse du contexte sociopolitique depuis le retour de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, en Côte d’Ivoire. Cependant, l’article contient « de nombreux manquements au code de déontologie du journaliste ».

A l’entame de son article, le journaliste plante un décor alarmiste de la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire, en ces termes : « peur panique au sommet du Rhdp (…) où le souverain Ouattara lui-même ne sait plus où donner de la tête ».

Poursuivant son analyse, l’ANP note que le journal s’autorise des écrits injurieux, des expressions malveillantes et offensantes à l’encontre du président de la République, en écrivant « Alassane Ouattara sait qu’il ne pèse pas lourd dans l’électorat ivoirien, sinon, il n’userait pas de violence pour s’imposer ».

« Les Ivoiriens le vomissent comme on vomirait un corps abject qui rentre dans la bouche par inadvertance. Et il y a plusieurs raisons à cette révulsion populaire. Mais, la principale cause reste sans conteste, le recours à la violence pour un oui ou pour un non et le pic a été atteint avec la déportation de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale », a-t-il ajouté.

L’ANP dénonce « l’apologie de la violence, l’irrévérence envers le chef de l’Etat, l’incitation des populations à la haine et à la détestation, un procès d’intention, des accusations sans fondements et de la manipulation de l’information ».

Pour l’organe de régulation, « les manquements relevés dans l’article en cause sont de nature à nuire à la paix et la cohésion sociale ». Le droit fondamental du journaliste d’informer et d’éveiller les consciences comporte des limites et des règles déontologiques.

Côte d’Ivoire : des heurts entre des étudiants et policiers à Bouaké

Le Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI) est en grève pour dénoncer l’insuffisance d’infrastructures et d’enseignants dans la métropole du centre ivoirien.Alors que les étudiants, membres du CEECI, tentaient de déloger, aux environs de 8 heures heure locale, les élèves des autres lycées et collèges de la cité, des forces de l’ordre armés ont fait barrage pour tenter de les en empêcher.

Des scènes d’échauffourées éclatent devant plusieurs établissements à Bouaké. Les étudiants vont ainsi se rabattre sur le campus de l’Université Alassane Ouattara, où l’on observera de véritables affrontements.

Selon des témoins, le bilan des échauffourées, en début d’après-midi faisait état d’une « trentaine de motos saccagées, une dizaine de blessés côté étudiant, des vitres de bâtiments cassées et des étudiants battus en chambre ».

Pour disperser les étudiants manifestants, les forces de l’ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogène. Sur le boulevard qui mène à cette université publique, l’on pouvait apercevoir des restes de gourdins, dont étaient munis des étudiants pour leur défense.

Ce théâtre a perturbé les cours au niveau de l’université Alassane Ouattara, où des dégâts matériels importants ont été enregistrés. Le calme est revenu en début de soirée dans la cité de Bouaké, la deuxième ville du pays.

Social, justice, enseignement et tourisme au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mercredi se focalisent sur nombre de sujets notamment le dialogue social à la veille du 1er Mai, le nouveau dispositif relatif à l’arbitrage et à la médiation conventionnelle, le dossier des étudiants marocains rapatriés d’Ukraine et la promotion du tourisme national.+Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que le gouvernement et les syndicats sont engagés dans une véritable course contre la montre afin d’arriver à un accord avant cette date dans le cadre du dialogue social. Pour l’instant, tout laisse présager qu’une annonce dans ce sens pourrait avoir lieu dans les 48 prochaines heures.

La publication explique qu’après les négociations en commission, des représentants de l’Exécutif continuent de négocier avec les principales centrales syndicales afin de finaliser rapidement un accord. Les détails de ce dernier, soulignent les sources du journal, devraient être rendus publics juste après une réunion pressentie avant la fin de la semaine entre Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, et les patrons des principaux syndicats.

D’ici là, certaines informations commencent déjà à filtrer sur les principaux engagements que devrait prendre le gouvernement dans ce cadre. Selon une source auprès de la Confédération démocratique du travail (CDT), il semblerait que l’Exécutif a acté l’idée d’une unification du salaire minimum dans le secteur agricole (SMAG) et celui dans les autres secteurs (SMIG). Le soutien du pouvoir d’achat serait également sur la table, à travers un allégement de la fiscalité sur les revenus dans les secteurs publics et privés.

Les informations qui ont filtré font également état d’une augmentation des quotas réservés aux promotions dans le secteur public, ainsi que l’accès à une pension de retraite pour les salariés n’ayant pas cumulé les 3.240 jours de travail déclarés à la CNSS.

A la lecture de ces fuites, les sources du journal concluent que le gouvernement compte certes s’attaquer au renforcement du pouvoir d’achat, mais ne semble guère emballé à l’idée d’une augmentation générale des salaires comme demandée par les syndicats.

+Al Massae+ fait savoir que l’Organisation démocratique du travail (ODT) a appelé à cesser immédiatement les attaques lancées contre le pouvoir d’achat des citoyens. Elle a souligné la nécessité de stopper la hausse des prix des carburants et des denrées de première nécessité, de réviser la loi sur la liberté des prix et de la concurrence, de remettre en marche la Samir, de réduire la TVA et de réguler les marges bénéficiaires afin de mettre un terme à la hausse excessive des prix et à l’enrichissement illicite.

Le Syndicat a également appelé à contrôler les chaînes de distribution et la qualité des denrées alimentaires et à saisir et détruire tous les produits contrefaits, périmés ou impropres à la consommation, tout en s’efforçant d’améliorer le pouvoir d’achat à travers l’augmentation des salaires et des pensions de retraites, ajoute-t-il.

+L’Economiste+ écrit que le très attendu, le nouveau dispositif relatif à l’arbitrage et à la médiation conventionnelle quitte finalement le Parlement. Ce projet de loi a été approuvé par les députés, en 2ème lecture, lors de la séance plénière législative, tenue lundi dernier à la Chambre des représentants.

Pour le ministre de la justice, Abdellatif Ouahbi, «ce texte permettra au Maroc de disposer d’un système juridique complet et cohérent dans le domaine des procédures alternatives pour la résolution des différends» Ce qui ne manquera pas d’impacter positivement, selon lui, la dynamique d’investissement et de développement économique.

Ce nouveau dispositif ambitionne de donner un coup de fouet aux activités d’arbitrage et de médiation, toujours régies par un texte datant de 2005. L’un des apports de la nouvelle loi est de séparer les dispositions portant sur l’arbitrage et la médiation du code de procédure civile, relève la publication.

+Aujourd’hui Le Maroc+ relève que le dossier des étudiants marocains rapatriés d’Ukraine en raison de la guerre s’approche de son dénouement. En tout cas, le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui, a fait de nouvelles annonces. En réponse à une question orale à la Chambre des conseillers concernant les étudiants marocains rapatriés de ce pays de l’Europe de l’Est depuis le déclenchement des hostilités, le ministre a fait savoir que plusieurs pays européens voisins de l’Ukraine avec un système éducatif et universitaire similaire ont manifesté leur disposition à accueillir les jeunes marocains.

Dans ce sens, le ministre vient d’annoncer que la Hongrie a donné son accord pour recevoir plus de 1.000 étudiants.

+L’Opinion+ fait observer que les premiers jours de l’avant-saison touristique approchent à grands pas. Si la longue traversée du désert durant les 24 derniers mois a occasionné des dégâts irréversibles auprès d’un grand nombre d’opérateurs et d’entreprises touristiques, l’objectif est de pouvoir reconstruire et réanimer le secteur dans les meilleures conditions possibles.

Entre la promotion de la destination Maroc, les partenariats avec les tour-opérateurs internationaux et la mise en branle du programme d’urgence dédié, la reprise tant attendue se précise, au grand bonheur de professionnels plus éprouvés que jamais.

La RAM n’est pas en reste et s’apprête à proposer 6 millions de sièges sur 80 liaisons aériennes à travers les quatre continents, pour la prochaine saison estivale, dont 2,2 millions rien que pour le continent européen, indique la publication.

Le Mali accuse la France d’«espionnage» et de «subversion»

Le gouvernement de transition a accusé mardi soir l’armée française de violer délibérément l’espace aérien malien, une semaine après la restitution de la base de Gossi (centre) par la force Barkhane.Les relations entre Paris et Bamako sont de plus en plus tendues. Près de trois mois après avoir annoncé le retrait progressif de ses soldats, l’armée française a restitué, le 19 avril dernier, une base du centre du Mali à proximité de laquelle un charnier a été découvert. En réponse, l’état-major français a diffusé des vidéos tournées par un de ses drones montrant des hommes enterrant des cadavres. Cette manœuvre a outré les militaires maliens au pouvoir.

« Outre l’espionnage, les forces françaises se sont rendues coupables de subversion en publiant des fausses images montées de toute pièce afin d’accuser les FAMa d’être l’auteur de tueries de civils dans le but de tenir l’image des forces armées maliennes engagées pour la libération du territoire, la protection et la sauvegarde des populations éprouvées par une longue crise », a indiqué le porte-parole du gouvernement malien, le colonel Abdoulaye Maïga, dans un communiqué lu à la télévisons nationale, invitant les autorités françaises « à respecter la souveraineté » de son pays.

Pour Bamako, les aéronefs français ont fait l’objet, depuis le début de l’année, de « plus de 50 cas délibérés de violation » du territoire aérien malien. Le colonel Assimi Goïta et ses hommes reprochent à l’armée française son « refus d’obtempérer suite aux instructions de service de contrôle aérien » et « la falsification de documents de vol ».

Ils fustigent aussi « les atterrissages d’hélicoptères dans des localités hors aérodrome, sans autorisation préalable et les vols d’avion de renseignements et de drones évoluant à haute altitude pour se livrer à des activités considérées comme de l’espionnage, de l’intimidation, voire de la subversion ». Bamako rappelle que « tout survol de l’espace aérien malien est subordonné à l’obtention d’une autorisation expresse délivrée par l’Armée de l’Air du Mali ».

L’explication de Paris

Par ailleurs, Paris n’a pas encore réagi au communiqué des autorités maliennes. Mais le 21 avril, deux jours après qu’elle eut restitué aux FAMa sa base de Gossi, l’armée française avait entrepris de contrer ce qu’elle a qualifié d’« attaque informationnelle » et publié une vidéo de ce qu’elle affirme être des mercenaires russes en train d’enterrer des corps près de cette base afin d’accuser la France de crimes de guerre au Mali.

Ces images, prises par un drone, montrent des soldats s’affairer autour de cadavres qu’ils recouvrent de sable. Dans une autre séquence, on voit deux de ces militaires filmer les corps à moitié ensevelis. Pour l’état-major français, il s’agit de « soldats blancs » membres de la société militaire privée russe Wagner.

Après la publication de ces images, la justice militaire malienne a annoncé l’ouverture d’une enquête « pour faire toute la lumière ». Selon le procureur de la République près le tribunal militaire de Bamako, « l’opinion sera tenue régulièrement informée de l’évolution de l’enquête, dont les résultats seront rendus publics ».

Plongé depuis 2012 dans une crise sécuritaire profonde que le déploiement de forces étrangères n’a pas permis de régler, le Mali a connu deux coups d’Etat militaires depuis août 2020, une situation qui a occasionné l’embargo du pays par les pays de la Cedeao.

La junte au pouvoir à Bamako s’est progressivement rapprochée de Moscou en même temps qu’elle se détournait de la France, engagée militairement dans le pays contre les jihadistes depuis 2013.

Si les attaques terroristes ont visé ces derniers jours des camps militaires du centre et du nord du pays, les autorités militaires insistent en revanche sur « la montée en puissance des Forces Armées Maliennes (FAMa), motif de fierté du Peuple malien, se traduit notamment par des victoires éclatantes contre nos ennemis, ainsi qu’un contrôle de plus en plus efficace du territoire national et de l’espace aérien ».

Djamel Belmadi : autopsie d’un dérapage

Le bruit de la déflagration de la bombe lâchée par le volcanique sélectionneur de l’équipe nationale d’Algérie de foot a étourdi l’Afrique, mais pas que.« Le sage tourne sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler ». Djamel Belmadi a fait entorse à cette conduite de vie dont la paternité est attribuée au prophète Salomon (Souleymane pour les musulmans) dans la Bible.

Dimanche 24 avril, presque un mois après la défaite sur le gong de l’Algérie face au Cameroun (1-2), synonyme de non-participation à la Coupe du monde 2022, l’entraîneur des Fennecs rue dans les brancards. Sa cible toute désignée : Bakary Gassama qui a officié la rencontre fatale. Le sifflet gambien, l’un des as sur le continent noir, porte sur lui tous les péchés d’Israël.

« Je n’ai pas du tout aimé voir cet arbitre confortablement assis à l’aéroport d’Alger et boire un café. J’ai vidé mon sac quand je l’ai croisé en Turquie. Je n’ai pas apprécié que les Algériens acceptent ce genre de choses. Quand nous allons dans ces pays, nous n’avons souvent pas ces traitements de faveur. Il a enlevé l’espoir de tout un peuple et on le laisse (s’en tirer à bon compte). Je ne dis pas qu’on doit le tuer, mais il nous lèse. Plus jamais, on laissera deux ou trois personnes conspirer contre nous. Dorénavant, aucun arbitre ne viendra mettre à mal notre pays », a ruminé Belmadi dans une interview d’une heure environ accordée à la chaîne YouTube de la Fédération Algérienne de Football (FAF).

Partagée rapidement sur Twitter notamment, cette séquence surréaliste a déclenché un torrent de critiques d’acteurs célèbres du foot et d’anonymes abasourdis par la violence assumée du vocabulaire. « J’ai un sentiment de déception à son égard (Belmadi). Pendant trois ans, j’ai trouvé que c’était un manager remarquable, passionné et travailleur. Depuis trois mois, je constate qu’il a un peu perdu pied », a analysé froidement Nabil Djellit, journaliste à France Football, dans l’émission Les Grandes bouches diffusée lundi soir sur Canal+.

Jugé chauvin sur la twittosphère, le Franco-algérien ne s’est pourtant pas défilé à ses risques et périls : « Il (Belmadi) a le droit de dire que l’arbitrage est mauvais. Par contre, je ne suis pas d’accord sur le fait de s’en prendre nommément à Bakary Gassama. C’est une sortie de route. Je comprends sa frustration, mais les propos me paraissent déplacés », a asséné M. Djellit.

« C’est extrêmement grave dans la mesure où il profère une menace physique. Le sport ne doit pas conduire à ces excès-là », a fustigé Mamadou Koumé, président de l’Association de la Presse Sportive du Sénégal (ANPS) de 1997 à 2003 puis de 2008 à 2017.

Dans un communiqué daté du 25 avril, la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a annoncé se réserver « le droit de porter l’affaire devant la Commission d’éthique de la Fédération internationale de football association (Fifa) » au regard des « allégations diffamatoires instillées de manière allusive et formulées de manière répétitive par les dirigeants du football algérien ».

Le Qatar va accueillir, du 21 novembre au 18 décembre prochain, le premier Mondial dans un pays arabe. Djamel Belmadi se voyait déjà avec ses protégés dans cet émirat du Golfe persique qu’il connait comme sa poche. Entre 2010 et 2018, le natif de Champigny-sur-Marne (France) y a aiguisé ses armes en tant que coach après avoir raccroché les crampons. « Géopolitiquement, ce n’est pas une bonne affaire pour l’Algérie. Que la Tunisie et surtout le Maroc se qualifient et (qu’elle n’y parvient pas), ça fait tache », a décrypté M. Koumé.

En travers de la gorge

Au terme du duel contre le Cameroun, au stade Mustapha Tchaker de Blida plein à craquer, Djamel Belmadi a senti la terre se dérober sous ses pieds. La gestuelle et l’expression faciale montrent un état de stress post-traumatique.

Le champion d’Afrique 2019 est inconsolable car le ticket pour Qatar 2022, « qui sera
peut-être la meilleure Coupe du monde de toute l’histoire », disait-il en novembre 2021, vient de lui filer entre les doigts alors qu’il pensait l’avoir sécurisé avec le but égalisateur d’Ahmed Touba dans les prolongations.

Au-delà du patron quadragénaire des Fennecs, le scénario de la partie est vécu comme un drame national. S’appuyant sur certains faits de jeu, les Algériens crient au complot et déposent un recours auprès de la Fifa aux fins de rejouer le match à cause de « l’arbitrage scandaleux ». Un mince espoir auquel s’accroche toujours des millions de gens. Le verdict de l’instance dirigeante est attendu ce jeudi.

« Je pense qu’il n’y a pas eu d’erreurs manifestes et grossières de la part de cet arbitre. Sportivement, l’Algérie est dans une mauvaise passe. Ce qu’on a vu à la Coupe d’Afrique des nations 2021 et qui s’est confirmé dans la double confrontation face au Cameroun prouve qu’elle a baissé d’un ton », a disséqué Mamadou Koumé, par ailleurs ancien Directeur Général de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS, publique).

D’octobre 2018 à janvier 2022, l’Algérie a enchaîné 35 matchs sans défaite toutes compétitions confondues. Cette série, un record en Afrique et la deuxième meilleure performance dans le monde, a pris fin lors de la Can 2021 face à la Guinée équatoriale (0-1).

Aux yeux de nombreux observateurs avertis du foot africain, Bakary Gassama est jute le bouc émissaire d’un sélectionneur qui dénie la réalité. « Je suis inquiet parce que j’ai l’impression que Belmadi ne digère pas encore cette désillusion. Je m’attendais à ce qu’il se remette en question », a indiqué Nabil Djellit.

Un peu de recul permet de se rendre compte que le Burkina, à l’ultime journée du 2e tour des éliminatoires du Mondial 2022, a mis à nu les carences d’une équipe orpheline entre autres de l’activité d’Adlène Guedioura, un milieu défensif dur sur l’homme.

Ce jour-là, les Fennecs ont dû se contenter d’un point à domicile (2-2) pour accéder au tour suivant. Deux mois plus tard, dans la grand-messe du foot continental au Cameroun, l’Algérie, tenante du titre, a explosé en plein vol avec un nul et deux défaites.

Le Maroc rejoint l’Organisation de la coopération numérique

Le Maroc a adhéré à l’Organisation de la coopération numérique (DCO), a annoncé mardi l’organisation multilatérale basée à Riyad.Il devient ainsi le 9ème membre de l’Organisation après que l’ambassadeur du Royaume en Arabie Saoudite, Mustapha Mansouri, ait signé l’acte constitutif de la DCO lors d’une cérémonie à Riyad.

L’adhésion du Maroc « constitue un apport qualitatif à l’action de la DCO, eu égard à la position du Royaume en tant qu’axe numérique et technologique de référence au niveau africain », a indiqué mardi l’Organisation dans un communiqué.

Elle « s’inscrit dans le cadre des objectifs du Maroc en matière d’accélération du chantier de la transition numérique, visant à répondre aux nouveaux défis socio-économiques, contribuer à l’amélioration du climat des affaires et élargir les initiatives visant l’autonomisation des femmes, des jeunes et des entrepreneurs, en vue de réaliser les potentialités de l’économie numérique”, a-t-on ajouté de même source.

En rejoignant la DCO, le Maroc contribuera à augmenter le PIB global des pays membres, qui dépassera 2 trillions de dollars, tandis que la population des États membres augmentera à plus d’un demi-milliard d’habitants, dont 70% âgés de moins de 35 ans.

Tunisie : une ONG appelle le président à annuler le référendum prévu en juillet prochain

L’ONG tunisienne « I Watch » a appelé, mardi, le président de la République, Kaïs Saïed, à « annuler le référendum prévu le 25 juillet prochain, d’autant plus qu’à ce jour, la composition de la commission chargée d’élaborer les projets d’amendement liés aux réformes politiques n’a pas été dévoilée ».« La Présidence de la République a des antécédents dans la formation de commissions qui n’atteignent jamais l’objectif pour lequel elles ont étés mises en place », a souligné l’ONG.

Elle a exhorté « toutes les composantes de la société civile à prendre des positions claires et décisives pour appeler au boycott du référendum s’il est maintenu, et à déjouer tout plan visant à contourner la volonté du peuple ».

« I Watch » a exprimé sa crainte que la Présidence de la République ne mette en place, en si peu de temps, une commission « formelle », dont le rôle serait de présenter au public le projet personnel de Kaïs Saïed comme étant celui d’une commission spécialisée, alors que 90 jours seulement séparent les Tunisiens du référendum du 25 juillet.

Kaïs Saïed avait lancé, à la mi-janvier, une consultation nationale électronique visant à « renforcer la participation des citoyens au processus de transition démocratique », qui sera suivie d’un référendum le 25 juillet 2022 pour amender la Constitution et des élections législatives anticipées en décembre 2022. 

Algérie : les fonctionnaires en grève pour réclamer des mesures de soutien du pouvoir d’achat 

Plusieurs secteurs de la fonction publique en Algérie ont été perturbés, ce mardi, par une grève des travailleurs organisée par une trentaine d’organisations, regroupés au sein de la Confédération des syndicats algériens (CSA). Décidée pour réclamer des mesures pour soutenir le pouvoir d’achat « érodé » des travailleurs et des ménages.« Il y a une adhésion conséquente de la part des travailleurs des différents secteurs, surtout l’éducation, les impôts et à un degré moindre le secteur de la santé. Il y a aussi l’adhésion collectivités locales dans certaines wilayas (départements) », a expliqué Boualem Amoura, coordinateur du CSA, dans une déclaration à la presse algérienne.

Le taux global de la participation, selon Boualem Amoura, était autour de 70% dans tous les secteurs concernés par la grève. Le responsable de la CSA estime que « les taux de suivi de la grève vont encore augmenter demain où la paralysie totale sera atteinte ». 

Jusqu’à 18h30 ce mardi (heure locale/GMT+1), les autorités n’ont pas réagi. Jeudi dernier, le ministère du Travail a déclaré cette grève illégale car « la CSA n’est pas encore agréée ».

Maroc : la Marine royale porte assistance à 192 candidats à la migration clandestine

Des garde-côtes de la Marine royale marocaine, opérant en Atlantique et en Méditerranée, ont porté assistance durant la nuit de lundi à mardi, à un total de 192 candidats à la migration clandestine à majorité subsahariens, dont des femmes et des enfants, a indiqué une source militaire, citée par l’agence de presse marocaine.Ces migrants parmi lesquels se trouvait un cadavre, étaient en difficulté à bord d’embarcations de fortune, de jet-skis et certains s’aventuraient même à la nage, a précisé la même source.

Les personnes secourues ont reçu les premiers soins à bord des unités de la Marine royale avant d’être acheminées par la suite vers les ports les plus proches du Royaume, puis remises à la Gendarmerie royale pour les procédures d’usage.

Chaque semaine, voire chaque jour, de nombreux candidats à la migration clandestine sont secourus par les éléments de la marine marocaine. La distance entre le Maroc et l’Espagne n’est que de 14 km et de nombreux candidats qui veulent rejoindre l’Europe y voient une porte d’entrée privilégiée et rapide. 

Guerre en Ukraine : de fortes tensions sur les prix alimentaires

Les prix vont se maintenir à des niveaux historiquement élevés jusqu’à la fin de 2024, alerte la Banque mondiale (BM).La guerre en Ukraine a provoqué un choc majeur sur les marchés des produits de base et modifié la physionomie des échanges, de la production et de la consommation dans le monde.

Selon la dernière édition du rapport Commodity Markets Outlook publiée par la BM, la hausse des prix de l’énergie au cours des deux dernières années a été la plus importante depuis la crise pétrolière de 1973. Celle des matières premières alimentaires (dont la Russie et l’Ukraine sont de grands producteurs) et des engrais, dont la production dépend du gaz naturel, n’a jamais été aussi forte depuis 2008.

« Globalement, il s’agit du plus grand choc sur les produits de base que nous ayons connu depuis les années 1970. Comme c’était le cas à l’époque, ce choc est aggravé par une recrudescence des restrictions au commerce des denrées alimentaires, du carburant et des engrais », explique Indermit Gill, vice-président de la Banque mondiale pour le pôle Croissance équitable, finances et institutions.

Il souligne que ces phénomènes ont commencé à faire planer le spectre de la stagflation. Pour inverser la tendance, M. Gill invite les décideurs politiques à saisir toutes les occasions de stimuler la croissance économique au niveau national et éviter toute action néfaste pour l’économie mondiale.

Les prix de l’énergie vont probablement grimper de plus de 50 % en 2022 avant de baisser en 2023 et 2024. Quant à ceux des biens non énergétiques, notamment les produits agricoles et les métaux, ils devraient augmenter de près de 20 % en 2022, puis diminuer également au cours des années suivantes.

Cependant, les prix des produits de base devraient rester bien supérieurs à la moyenne des cinq dernières années et, en cas de guerre prolongée ou de nouvelles sanctions contre la Russie, ils pourraient devenir encore plus élevés et plus volatils que ce qui est actuellement prévu.

L’institution de Bretton Woods note qu’en raison des perturbations du commerce et de la production consécutives à la guerre, le cours du pétrole brut (Brent) devrait atteindre une moyenne de 100 dollars le baril en 2022, ce qui correspond à son plus haut niveau depuis 2013 et à une augmentation de plus de 40 % par rapport à 2021. Il devrait baisser à 92 dollars en 2023, ce qui sera bien au-dessus de la moyenne sur cinq ans de 60 dollars le baril.

Les cours du gaz naturel (européen) devraient être deux fois plus élevés en 2022 qu’en 2021, tandis que les prix du charbon devraient être 80 % plus élevés, soit des sommets historiques dans les deux cas.

« Les marchés des produits de base subissent l’un des plus grands chocs d’offre depuis des décennies en raison de la guerre en Ukraine. La hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie qui en résulte a un coût humain et économique considérable et risque de freiner les progrès en matière de réduction de la pauvreté. En outre, cette augmentation des prix des matières premières exacerbe les pressions inflationnistes déjà élevées partout dans le monde », analyse Ayhan Kose, directeur de la division Perspectives de la Banque mondiale.

Selon les prévisions de la Banque mondiale, les cours du blé devraient augmenter de plus de 40 % et atteindre un niveau record en valeur nominale cette année, ce qui pénalisera les économies en développement qui dépendent des importations de blé, notamment en provenance de Russie et d’Ukraine. Les prix des métaux devraient pour leur part progresser de 16 % en 2022 avant de s’atténuer en 2023, mais en se maintenant à des niveaux élevés.

Pêche industrielle: le Sénégal invité à suivre l’exemple mauritanien

La Mauritanie a récemment procédé au lancement de son 2e Rapport de l’initiative pour la transparence des pêches (FiTI, sigle anglais) qui couvre les années civiles 2019 et 2020.Le document rendu public vendredi 22 avril 2022 et traitant des informations relatives aux douze exigences de transparence du Standard de la FITI (Ref) « démontre les efforts mis en œuvre par la Mauritanie pour améliorer la transparence dans la gestion des pêcheries », se félicite l’ONG Greenpeace Afrique.

Ce rapport, informe le communiqué parvenu à APA, met à la disposition du public des informations inédites sur les accords et conventions de pêche entre les pays et groupes privés étrangers, l’état des stocks, la liste des navires de pêche à grande échelle, les paiements et les captures etc. Ces données, poursuit la note, sont indispensables et cruciales pour informer les citoyens sur le secteur de la pêche dans leur pays.

« Contrairement à la Mauritanie, le Sénégal tarde, depuis 2016, à compléter les étapes d’adhésion à cette importante initiative qu’est la FiTI. Pourtant, les professionnels du secteur de la pêche artisanale du Sénégal ont manifesté à maintes reprises, leur souhait de voir se concrétiser l’engagement public de son excellence, le président Macky Sall à faire adhérer le Sénégal à l’initiative FiTI », déplore Abdoulaye Ndiaye, Chargé de Campagne Océans pour Greenpeace Afrique.

En outre, fustige l’ONG britannique, les professionnels de la pêche et la société civile n’ont cessé de demander la publication de la liste des navires de pêche industrielle autorisés à pêcher dans la Zone économique exclusive (ZEE) du Sénégal par l’autorité compétente. Ces requêtes seraient naturellement satisfaites si le Sénégal avait respecté son engagement d’adhérer à la FiTI, soutient-elle.

« Greenpeace Afrique rappelle au gouvernement du Sénégal que la bonne gouvernance prônée par les autorités débute par une transparence dans la gestion des ressources halieutiques du pays et l’accès aux informations fiables et à jour sur la gestion de ces ressources pour les professionnels du secteur de la pêche », conclut le communiqué.