Lancement à Rabat de l’Association africaine de Radiopharmacie

L’Association africaine de Radiopharmacie (AFRAR), fruit du projet régional du renforcement des capacités de radiopharmaceutiques en Afrique, a été lancée vendredi dernier à Rabat, par le Centre marocain de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN), annonce lundi un communiqué du Centre.Cette association, lancée dans le cadre du partenariat du CNESTEN avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et l’Accord africain de promotion des sciences et technologies nucléaires (AFRA), se veut un cadre de promotion des échanges d’expertises entre les professionnels du domaine de la médecine nucléaire et de la radiopharmacie, y compris les régulateurs, les fabricants, les opérateurs industriels et hospitaliers, les universitaires, ainsi que les associations professionnelles similaires, précise le communiqué. 

La création de l’AFRAR est de nature à renforcer davantage les liens de coopération du CNESTEN et des institutions nationales concernées, dans les différents domaines des sciences et techniques nucléaires à l’échelle continentale, conclut la même source.

Sénégal : réflexion sur l’emploi et l’employabilité des jeunes

Le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) organise, ce jeudi 10 mars, un atelier de partage des résultats de l’étude « Programmes d’appui à l’emploi et employabilité des jeunes dans les secteurs de croissance au Sénégal ».L’objectif de cette rencontre est de soumettre les résultats tirés de la recherche à l’évaluation des chercheurs, décideurs, acteurs privés et de la société civile. Il s’agit spécifiquement de caractériser les secteurs d’activité dans lesquels les jeunes sont principalement employés, d’analyser la qualité des emplois dans les secteurs où ils sont davantage employés, en tenant compte du niveau de sous-emploi visible et invisible et du degré de sécurité et de stabilité de l’emploi.

A cela s’ajouteront une analyse des secteurs d’activité les plus susceptibles de pourvoir des emplois de qualité aux jeunes présents sur le marché du travail et une évaluation des effets des différents programmes publics d’appui sur  l’accès des jeunes aux secteurs d’activité pourvoyeurs d’emplois de qualité.

Cette activité constitue une étape charnière dans le processus de validation technique du rapport, souligne le Cres. Le Sénégal, comme d’autres pays africains, a entrepris plusieurs initiatives pour faire face à la problématique de l’emploi et de l’employabilité des jeunes. Cela s’est traduit, selon le Cres, par la création de plusieurs agences et fonds.

A en croire le centre de recherche, ces initiatives, si importantes soient-elles, « se sont révélées peu efficaces » d’où la centralisation des actions en faveur de l’emploi des jeunes dans une structure unique appelée Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpej).

En dépit de ces nombreuses interventions, déplore le Cres, force est de constater que le chômage et la précarité de l’emploi des jeunes demeurent une grande préoccupation, comme le montrent les statistiques nationales.

Mais, relativise-t-il, ces interventions sont peut-être efficaces, mais n’ont pas une ampleur suffisante pour avoir des effets significatifs sur l’emploi des jeunes.

Partant de constat, le Cres estime qu’il est important d’évaluer l’impact des programmes d’appui à l’emploi sur l’insertion des jeunes hommes et femmes dans les secteurs pourvoyeurs d’emplois de qualité, notamment les secteurs d’activité offrant de meilleures perspectives d’emploi et de revenu aux jeunes arrivant sur le marché du travail. C’est dans ce cadre que des chercheurs du Sénégal et du Cameroun ont fait cette étude qui sera présentée jeudi prochain.

Sénégal-Gambie : un accord de non double imposition en gestation

Les deux États ont ouvert, ce lundi à Dakar, des négociations en matière fiscale pour s’assurer que les revenus perçus par leurs résidents, en contrepartie des investissements effectués, ne soient taxés qu’une fois.C’est une nouvelle qui devrait réjouir les contribuables des deux pays. Banjul et Dakar veulent en effet supprimer la double imposition sur les revenus. Elle découle de la souveraineté fiscale des États en vertu de laquelle, chacun peut exercer son droit d’imposer. L’un parce qu’il se considère comme l’État de résidence du bénéficiaire d’un revenu ou du propriétaire d’un bien, alors que l’autre peut estimer que ce revenu trouve sa source sur son territoire ou que le bien considéré y est situé.

Or, souligne le ministre sénégalais des Finances et du Budget, la fiscalité applicable dans deux États sur les mêmes revenus réalisés constitue une entrave à la libre circulation dès lors qu’elle n’empêche pas la double imposition d’un même revenu réalisé dans un État par une personne physique ou morale résidente d’un autre pays.

Pour Abdoulaye Daouda Diallo, les conventions fiscales sont conclues pour favoriser l’émergence d’un environnement fiscal favorable aux affaires grâce à l’élimination de cette règle.

Ces textes, explique l’argentier de l’Etat du Sénégal, ont également pour objet de prévenir la fraude et l’évasion fiscales internationales. Selon le ministre, ces pratiques, évolutives, multiformes et complexes représentent de nos jours une sérieuse menace à laquelle les États sont confrontés dans la préservation de leur assiette fiscale.

La fraude, ajoute M. Diallo, oblige à accroître les taux appliqués aux revenus des contribuables honnêtes, et par conséquent, rend difficile le consentement volontaire à l’impôt.

Ainsi, pour répondre à une telle exigence, les conventions fiscales prévoient une procédure d’échange de renseignements et une assistance au recouvrement, informe le ministre des Finances et du Budget.

Les conventions fiscales, poursuit-il, contribuent à favoriser le développement des échanges, dans la mesure où elles garantissent aux contribuables des États contractants plus d’équité et de sécurité en matière d’imposition. Cela se matérialiserait par l’instauration de règles claires, prévisibles et d’une procédure de règlement des différends. 

C’est ce qui explique, d’après le ministre, la clause de non-discrimination qui vise à protéger les contribuables d’un des deux États contre les discriminations qu’ils pourraient avoir à subir dans l’autre État.

A ce titre, précise le ministre des Finances et du Budget, ces accords sont un cadre privilégié pour promouvoir les investissements et les transferts de compétences, tout en favorisant la mise en place d’un climat de confiance chez les investisseurs.

Autant de raisons qui justifient, d’après Abdoulaye Daouda Diallo, la conclusion rapide d’une convention fiscale tendant à l’élimination de la double imposition et à prévenir la fraude fiscale entre nos deux pays. L’objectif principal serait l’attractivité pour les opérateurs nationaux et pour l’investissement privé étranger.

Prévoyance sociale: l’IPS-CGRAE ouvre une agence à San-Pedro, dans le Sud-Ouest ivoirien

L’Institution de prévoyance sociale-caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) de Côte d’Ivoire a inauguré, début mars, son agence de prévoyance sociale de San-Pédro, dans le Sud-Ouest ivoirien.L’ouverture officielle a été faite, le 4 mars 2022, par le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, Adama Kamara, en présence de plusieurs autorités politiques, administratives et coutumières dont Mme Sita Ouattara, maire de Gbéléban, dans le nord ivoirien.

L’agence de San-Pedro est une bouffée d’oxygène pour les populations cibles qui, jusque-là, étaient rattachées à la représentation locale de Gagnoa. Cette dépendance les obligeait à parcourir environ 230 Km pour bénéficier de leurs prestations sociales auprès de l’IPS-CGRAE.

Elle a pour attribution la prise en charge complète de la liquidation des dossiers de pension de l’ensemble des assurés des régions de San-Pedro, de la Nawa et du Gboklè, pour une population totale estimée à 1137 assurés sociaux.

L’Agence principale de San-Pedro rejoint un réseau de 11 structures déconcentrées déjà fonctionnelles de l’IPS-CGRAE, portant à 12 le nombre total d’agences et de représentations de l’Institution sur tout le territoire national.

Avec l’ouverture de cette nouvelle agence à San-Pedro, finis les désagréments liés au déplacement des assurés sociaux à Abidjan. Un acte concret de la politique de déconcentration des activités qui répond au souci de l’Institution de se rapprocher davantage de ses assurés.

M. Adama Kamara a salué cette initiative imprimée par le directeur général de la CGRAE, M. Abdrahamane T. Berté, tout en lui adressant ses sincères félicitations et lui signifiant à quel point il est « extrêmement satisfait » de leur « parfaite collaboration ».

Le Bas-Sassandra est le 4ème District le plus peuplé parmi les 14 existants, après les Districts d’Abidjan, des Montagnes et du Sassandra-Marahoué dans lesquelles l’IPS-CGRAE est, par ailleurs, déjà présente.

Sa compétence territoriale qui s’étend sur les régions de San Pedro, de la Nawa et du Gbôklè, s’explique également par la forte densité de la population résidante incluant les assurés sociaux de l’institution.

L’agence couvre une population de 1137 bénéficiaires des prestations de l’IPS-CGRAE et de 13101 fonctionnaires en activité, avec des pensions mensuelles d’un montant de près de 96 millions de FCFA, soit plus d’un milliard de FCFA par an.

L’IPS-CGRAE dispose en plus de son agence, un immeuble de rapport à San-Pédro. L’immeuble de 3 étages avec un « RDC », 2 plateaux de 100m² à chaque niveau de l’immeuble soit un total de 8 plateaux et un parking de 14 places.

Libye : le plus grand gisement pétrolier du pays à l’arrêt

Un coup dur pour la Libye au moment où le prix baril du pétrole dépasse les cent dollars.La Compagnie nationale de pétrole en Libye, a annoncé dans un communiqué dimanche, la suspension de la production pétrolière de deux gisements majeurs par un groupe armé.

Selon Mustafa Sanalla, le patron du NOC, des hommes armés ont donné l’ordre de « fermer les vannes acheminant le brut sur les sites d’al-Charara et al-Fil » obligeant la compagnie à « déclarer l’état de force majeure », pour dégager ses responsabilités en cas de non-respect des contrats de livraison, a indiqué la sur Facebook.

Les pertes économiques sont énormes pour la Libye engluée dans une crise politique majeure depuis la mort de son guide Mouammar Khadafi en 2011. « La fermeture des vannes de pompage engendre des pertes de 330.000 barils par jour et une perte quotidienne de plus de 160 millions de dinars libyens (environ 32 millions d’euros) » a déploré la NOC.

La Libye dispose des réserves pétrolières les plus importantes d’Afrique à coté du Nigeria, l’Angola et l’Algérie.

Le gisement d’al-Charara, situé à environ 900 km au sud de Tripoli, produit en temps normal 315 000 barils par jour, sur une production nationale de plus de 1,2 million de barils par jour, contre 1,5 à 1,6 million avant 2011. Le champ pétrolier d’El-Charara est le plus grand gisement pétrolier de Libye. Il était sous le contrôle des forces fidèles du Maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est du pays riche en pétrole, appuyé par la Russie, l’Egypte, et les Emirats arabes-unis.

Ce gisement est géré conjointement par la société Akakus, coentreprise entre la NOC, l’Espagnol Repsol, le Français Total, l’Autrichien OMV et le Norvégien Statoil.

Le gisement al-Fil, situé dans le bassin de Morzouq à 750 kilomètres au sud-ouest de Tripoli, est lui géré par la coentreprise Mellitah Oil & Gas, entre la NOC et le géant italien Eni. Sa production quotidienne est estimée à 70 000 barils.

Cet incident intervient au moment où le Parlement basé à Tobrouk tente de mettre sur la touche l’actuel Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, toujours reconnu par les Nations unies, en intronisant Fathi Bachagha comme nouveau chef du gouvernement. L’élection de Bashagha crée pour l’instant plus de problèmes qu’il n’en résout. En effet, le Premier ministre sortant Abdul-Hamid Dbeibah, que « son gouvernement restera en fonction jusqu’à la tenue d’élections et qu’il ne passera la main qu’à un gouvernement élu ».

Déjà en 2014 et 2016, ces deux gisements majeurs avaient déjà fermé les vannes à cause du déclenchement de la guerre civile entre des gouvernements rivaux à Tripoli.

Mali : l’armée repousse une nouvelle attaque terroriste à Gao

Trois jours après l’attaque meurtrière de Mondoro (centre), l’armée malienne a essuyé lundi matin à Gao (nord) de nouveaux assauts de groupes armés auxquels elle a « énergiquement » répondu non sans dommages.Le bilan provisoire fait état de « neuf morts » côté assaillants et de « deux morts et deux blessés » chez les Forces armées maliennes (FAMa), renseigne un communiqué des militaires. L’attaque commise par des « groupes armés terroristes » visait les troupes basées à N’Tahaka, à Gao, dans le nord du pays, indique le document.

La « riposte aéroterrestre » a d’abord permis de neutraliser « sept » terroristes avant que le bilan ne soit revu à la hausse, quelques minutes après sur sa page Twitter, par l’état-major militaire. « Les FAMa poursuivent la fouille dans tout le secteur et continuent de chercher la provenance de ces terroristes dans la zone », ajoute l’armée malienne, qui présente ses « condoléances les plus attristées aux familles des militaires tombés sur le champ d’honneur ».

Vendredi dernier, près de trente de leurs frères d’armes perdaient la vie dans l’attaque de Mondoro contre soixante-dix terroristes dans ce village de la région de Mopti (centre). Ce carnage sans précédent a conduit le colonel Assimi Goïta, président de la transition, à décréter un deuil national de trois jours.

Malgré ces pertes dans ses rangs, l’état-major indique que les forces armées maliennes « continuent de consolider les acquis de leur réaction vigoureuse contre la coalition des groupes armés terroristes en débandade » dans la zone de Mondoro.

Déjà, « des renseignements reçus, sur la base des observations après recoupements, ont permis de confirmer les pertes importantes infligées aux terroristes. Neuf corps, en état de putréfaction, ont été découverts pendant le ratissage tout autour de la garnison », a noté un communiqué de l’armée publié dimanche soir.

Parmi les djihadistes neutralisés, les FAMas comptabilisent « certains leaders terroristes ». Il s’agit des Nigériens « Iboune Ibrahim et Malam Aboubacar », des Burkinabè « Alfousseny Barry, Iboune Younoussa alias Bobala et Nouhoum Dicko » et des Maliens « Hassani Barry, Amadou Dicko et Ague Issa ».

Ces différentes actions sont menées dans le cadre du plan Maliko et de l’opération Keletigui, rappelle l’armée malienne. Elle précise que cette dynamique offensive « continuera » et « les FAMa ne ménageront aucun de leurs efforts pour rétablir la paix et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national ».

Attaque de Mondoro : élan de solidarité autour de l’armée malienne

Les réactions continuent de pleuvoir après l’attaque terroriste de vendredi 4 mars contre le camp militaire de Mondoro, au centre du Mali.L’ampleur du carnage chez les soldats maliens a poussé le colonel Assimi Goïta, président de la transition, à décréter un deuil national de trois jours. Près de trente de ses frères d’armes ont perdu la vie contre soixante-dix terroristes dans ce village de la région de Mopti (centre), selon le bilan provisoire établi par l’armée malienne.

« La nation endeuillée continue à pleurer ses morts », indique Maliweb alors que Sahel Tribune note que les soldats ont été pris de court cette fois malgré leur montée en puissance sur les djihadistes. Ce faisant, les pertes subies à Mondoro par l’armée constituent « le plus lourd bilan depuis le début de la nouvelle année ».

« J’ai appris avec grande consternation l’attaque terroriste survenue à Mondoro au Mali contre les Forces armées maliennes. Je condamne fermement ce crime odieux et adresse mes condoléances aux autorités de la Transition, au peuple malien ainsi qu’aux familles des victimes », a réagi sur Twitter le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat.

Lundi, au dernier jour du deuil national, les drapeaux sont en berne sur les bâtiments publics. Un élan de solidarité s’est créé autour des FAmas (forces armées maliennes) qui ont perdu des hommes. Hier, les ressortissants de Mondoro résidant à Bamako ont organisé une réunion au cours de laquelle ils ont affiché leur soutien.

Débandade jihadiste

« Nous, nous soutenons l’armée nuit et jour. L’armée, c’est nous. Là où je vous parle, les populations sont inquiètes. Et vraiment, nous sommes désolés. C’est une désolation parce que les autorités n’ont pas pu répondre à temps. On aurait souhaité qu’ils puissent faire une contre-attaque avant qu’on nous attaque », déclare Soumaila Morba, membre de l’organisation, là où un de ses camarades s’inquiète d’une possible crise humanitaire dans son village.

« L’une des recommandations phares des terroristes, c’est d’exiger de la population de se désolidariser de l’armée en place à Mondoro. Et notre regroupement d’aujourd’hui, c’était de faire barrage à cette requête des groupes armés », souligne Oumar Ongoiba, secrétaire général de l’association, renseignant que son village d’origine est coupé du monde.

Il souhaite que l’action militaire soit accompagnée du retour du réseau téléphonique et d’actions de développement.  « C’est une course contre la montre et d’ici l’hivernage, nous souhaitons que la situation soit réglée à Mondoro pour que les gens puissent cultiver, pour que les gens puissent faire l’élevage, pour que les gens puissent faire paître leurs animaux », lance-t-il.

Malgré ces craintes, l’armée malienne, dans un nouveau communiqué publié dimanche soir, a indiqué que « la situation est sous contrôle dans la zone de Mondoro ». « Un groupe de seize militaires ayant continué le combat dans le secteur nord-est de Mondoro a pu être récupéré et a confirmé l’ampleur des dégâts subis par les groupes armés terroristes », selon les FAmas.

La BADEA alloue un important financement au Sénégal

La Banque Arabe pour le Développement en Afrique (BADEA) a débloqué 75 millions de dollars, soit 45 milliards FCFA pour accompagner deux projets de développement au pays de la Teranga.Le Programme d’Urgence des Routes de Désenclavement et le Projet de Modernisation Urbaine de quatre communes sont les bénéficiaires de ces fonds. La signature des deux accords de financement a eu lieu ce samedi à Khartoum (Soudan) entre le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et le Directeur Général de la BADEA, Dr Sidi Ould Tah.

La première convention, d’une valeur de 50 millions de dollars, soit 30 milliards FCFA, a pour objectif de désenclaver les zones du projet (routes Bambey – Baba Garage – Keur Samba Kane – Toubatoul et Diattar – Halwar).

Elle devrait également soutenir le développement économique et social de ces localités, renforcer la sécurité de la circulation des véhicules et réduire les coûts de transport.

Le second accord, d’une valeur de 25 millions de dollars, soit 15 milliards FCFA, concerne les villes de Fatick (centre), Kaffrine (centre), Kédougou (sud-est) et Oussouye (sud). Il vise à renforcer les infrastructures et l’accès aux services sociaux de base. « Il s’agit d’un projet important pour la consolidation des acquis de la décentralisation », souligne le communiqué parvenu à APA.

« Les financements accordés par la BADEA au Sénégal ont permis la réalisation d’importants projets, en particulier dans les secteurs de l’agriculture, de l’eau, de l’assainissement et de la santé. A cela, s’ajoutent les divers appuis de la BADEA sous forme d’assistance technique, domaine dans lequel elle est décisive et apporte un concours qualitatif fort apprécié par nos Etats », a fait savoir Amadou Hott, cité dans le document.

Par ailleurs, informe la note, la BADEA participe aussi au renforcement du financement du secteur privé national à travers des lignes de crédit attribuées aux banques locales.

Ethiopie : le HCR lance un appel de fonds pour les déplacés

L’Agence pour les Nations unies pour les réfugiés veut venir à l’aide aux personnes touchées par le conflit dans le nord de l’Ethiopie.Le HCR a déclaré qu’elle lançait un appel de 205 millions de dollars pour fournir une assistance et une protection vitales à plus de 1,6 million de personnes déplacées dans le nord de l’Ethiopie frappé par le conflit.

Le conflit qui sévit depuis seize mois au Tigré a engendré une grave crise humanitaire, avec de nombreux rapports faisant état de violences sexistes, de violations des droits de l’homme, de la perte d’abris et d’accès aux services de base, ainsi que de niveaux critiques d’insécurité alimentaire, a déclaré vendredi l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés dans un communiqué.

Sur ces 205 millions de dollars nécessaires, 117 millions serviront à répondre aux besoins des personnes déplacées et des réfugiés érythréens dans les régions d’Afar, d’Amhara et du Tigré en Ethiopie, tandis que 72 millions de dollars seront utilisés par le HCR pour soutenir les réfugiés éthiopiens au Soudan.

Il faudra 16 millions de dollars pour la préparation dans le cadre de mesures d’urgence pour tout afflux potentiel dans les pays voisins, à savoir Djibouti, le Kenya, la Somalie et le Sud-Soudan.

Selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, plus de deux millions d’Ethiopiens ont fui à la recherche de sécurité à l’intérieur du pays, et près de 60.000 ont franchi la frontière avec le Soudan.

Plusieurs camps et installations accueillant des réfugiés érythréens ont été attaqués ou détruits, ce qui a entraîné le déplacement de dizaines de milliers de personnes en Ethiopie.

« Les fonds collectés nous aideront à fournir une protection et une assistance humanitaire essentielles aux personnes touchées par la violence. Au moins 60.000 ménages déplacés recevront des abris et des articles de secours d’urgence », a conclu le HCR.

Malawi : l’Eglise dénonce la corruption du gouvernement

Au Malawi, l’Eglise tire la sonnette d’alarme sur la gestion du pays dans une lettre pastorale publiée dimanche.Les évêques catholiques du Malawi ont décrié le gouvernement du président Lazarus Chakwera pour n’avoir fait qu’un discours de pure forme sur la lutte contre la corruption et pour ne pas avoir établi de plan d’action clair pour faire face aux problèmes auxquels le pays est confronté.

Dans une lettre pastorale signée par sept évêques et publiée dimanche, les évêques catholiques de la Conférence épiscopale du Malawi ont reproché à Chakwera de ne pas faire assez pour agir contre la corruption, qu’ils ont décrite comme « le cancer qui est en grande partie responsable du maintien de cet Etat dans la grande pauvreté et le sous-développement ».

« En tant qu’évêques catholiques, nous sommes, avec tous les Malawites concernés, profondément choqués et consternés par les récentes révélations concernant le pillage des ressources publiques par des ressortissants étrangers en partenariat avec des politiciens et des fonctionnaires corrompus ».

Ils ont exhorté M. Chakwera à « démontrer concrètement que notre lutte contre la corruption n’est pas une simple déclaration de pure forme, mais un combat véritable et sans relâche pour éliminer ce cancer qui gangrène notre pays ».

Ils ont accusé « certains Malawites cupides » de l’Administration de Chakwera de « se ranger du côté des responsables du pillage des ressources au lieu de se ranger du côté des pauvres qui sont victimes de la corruption ».

« Dans l’intérêt de la construction d’un Malawi plus juste et transparent qui profite à tous ses citoyens, aucun agent de la corruption, quelle que soit sa puissance, sa richesse ou ses relations, ne doit être protégé, à condition qu’il ait accès aux procédures légales des tribunaux », ont déclaré les évêques.

L’administration de Chakwera a été entachée de pratiques de corruption par certains de ses ministres et autres fonctionnaires.

Depuis fin 2021, le dirigeant malawite a relevé trois ministres de leurs responsabilités sur fond d’allégations de corruption, mais aucun d’entre eux n’a été condamné à ce jour.

Les évêques ont également accusé le Bureau du Président et le gouvernement d’ingérence indue dans les opérations des entreprises publiques et de ne pas avoir défendu un programme d’action pour sortir le Malawi de la pauvreté.

« La politique d’apaisement et de favoritisme s’est poursuivie, à peu près comme sous les régimes précédents. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne les nominations des directeurs généraux des différents organismes paraétatiques ».

Selon les évêques, cette ingérence a affecté les performances des entreprises publiques, au détriment du bien-être des citoyens ordinaires du Malawi.

L’attaque de Mondoro émeut la presse africaine

Le village de Mondoro, au centre du Mali, a vécu un véritable carnage vendredi dernier, avec de nombreux soldats maliens et terroristes tués lors d’une attaque surprise à laquelle les premiers ont farouchement répondu, selon plusieurs médias africains consultés lundi par APA.« Mondoro : Deuil et Interrogations ! », titre L’Aube. « Le poste de sécurité de Mondoro (Cercle de Douentza), Région de Mopti, a été attaqué, le vendredi dernier, par un groupe d’hommes puissamment armés. Le bilan provisoire a été très lourd du côté des FAMA (forces armées maliennes) », selon le quotidien malien. « En effet, selon un communiqué du Gouvernement, ce bilan s’élève à 27 morts, 33 blessés, 7 portés disparus et d’importants dégâts matériels. Cependant, la riposte de l’Armée avec l’appui de l’aviation fut à la fois immédiate et énergique », a-t-il ajouté.

« Situation sécuritaire au Mali : comment comprendre l’attaque de Mondoro ? », s’interroge Sahel Tribune. Malgré sa « montée en puissance », l’armée malienne a enregistré, vendredi 4 mars 2022, « le plus lourd bilan depuis le début de la nouvelle année, suite à l’attaque contre un camp militaire à Mondoro », commune située dans le cercle de Douentza, région de Mopti (au centre). D’ores et déjà, le président de la transition Assimi Goïta a décrété un deuil national de trois jours, à compter du samedi 5 mars, note le journal malien.

« Mondoro: La nation endeuillée », pleure Maliweb. « La nation endeuillée continue à pleurer ses morts. Nous exprimons notre compassion et notre solidarité profonde aux familles des victimes. Nous rendons aussi hommage aux braves et héros tombés sur le champ de bataille qui méritent à jamais notre reconnaissance et notre respect relatif à l’ultime sacrifice qu’ils ont accompli pour notre nation. Ce sacrifice consenti pour notre pays ne doit jamais être oublié. Le Mali a toujours été une nation de mémoire. Célébrer la mémoire de nos femmes et hommes en uniformes tombés au champ d’honneur c’est également recevoir le patrimoine de la mémoire et le transmettre. Le devoir de mémoire, c’est l’expression de la dette éternelle que nous avons à l’égard de ceux qui sont tombés en défendant la patrie, et de l’héritage que nous devons à notre tour léguer, en ayant à l’esprit que nous ne sommes que dépositaires de ce patrimoine », souligne le site malien.

Le quotidien burkinabè Wakatsera se demande de son côté si « Mondoro (n’est pas) orphelin de Barkhane », la force antiterroriste française qui a annoncé son départ du territoire malien il y a quelques semaines après de sérieuses brouilles entre l’Etat français et les militaires maliens au pouvoir.

« Malgré la bravoure des Forces de défense et de sécurité (FDS) qui ont réussi à anéantir 47 assaillants dont des chefs djihadistes, l’heure est à l’inquiétude au sein des populations qui se sont réunies ce dimanche pour manifester leur soutien total aux militaires. Dans le même temps, les populations n’ont pas manqué de pointer du doigt les +autorités+ qui ont manqué de célérité dans la réaction contre l’assaut qui, en plus des morts, a fait 33 militaires blessés dont 21 grièvement, toujours selon la comptabilité macabre provisoire », remarque le quotidien burkinabè.

Faisant une radioscopie, Aujourd’hui au Faso note que l’attaque de Mondoro, qui a fait 30 morts chez les FAma et 70 côté terroristes, est « le prix du +vide  sécuritaire+ à combler ». « A la vérité, cette région de Douentza n’a jamais été totalement pacifiée, tout le moins avec la présence de Barkhane et de la MINUSMA, les raids djihadistes avaient-ils diminué ? Car là, à quelques jets de pierres des falaises de Bandiagara, il y a 10 ans l’une des premières équipées djihadistes du MUJAO s’y est arrêtée, et depuis lors, cette région dogon, distante de près de 150 kilomètres de Mopti, et à 500 kilomètres de Bamako, n’a jamais été un havre de paix », constate le quotidien burkinabè.

Sur la guerre en Ukraine, l’ambassadeur ukrainien au Sénégal confie au quotidien sénégalais Tribune : « Nous ne recrutons pas de mercenaires ». Le Quotidien note de son côté que « l’ambassade d’Ukraine rentre dans les rangs » après une publication Facebook où elle appelait des personnes à s’inscrire pour aller combattre les Russes qui envahissent son pays depuis deux semaines.

Diplomatie, social et économie au menu des quotidiens marocains

L’approche de la diplomatie marocaine, la parité homme-femme au Maroc et les répercussions de la crise Russie-Ukraine sur l’économie marocaine sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Opinion+, qui évoque l’approche de la diplomatie marocaine, écrit que la décision du Royaume de ne pas participer au vote par l’Assemblée générale de l’ONU, le 2 mars, d’une Résolution exigeant de la Russie de « cesser immédiatement d’employer la force contre l’Ukraine » vient confirmer la « neutralité » de Rabat dans le conflit qui secoue l’Ukraine.

Sans se soumettre à la tendance générale, le Royaume a maintenu ses liaisons aériennes avec la Russie, exactement comme il l’avait fait pour le Qatar, dont la crise avec l’Arabie Saoudite avait secoué le Moyen-Orient de juin 2017 à janvier 2021, constate le journal.

Cette posture renseigne, par ailleurs, sur la “souveraineté décisionnelle” du Royaume qui, loin de s’aligner “aveuglément” sur les positions occidentales ou autres, vise avant tout à protéger ses intérêts, vu l’évolution de la situation au Sahel et les relations économiques qui lient Rabat à Moscou, ajoute-t-il, soulignant que la neutralité du Maroc dans ce conflit s’inscrit également dans la politique de diversification des partenariats stratégiques mise en œuvre par le Maroc.

Même son de cloche du côté de +l’Économiste+, qui écrit que le Maroc a, encore une fois, fait preuve de “clairvoyance” dans ses positions diplomatiques, notant que sa décision a été prise “en toute indépendance”, sans suivre aucun des deux camps.

“Une neutralité positive” avec un appel à la désescalade et à l’ouverture des discussions politiques entre les deux parties en conflit, note le journal, soulignant que cette position “souveraine” s’inscrit dans le cadre d’une diplomatie tournée vers la paix mais qui prend aussi en compte les intérêts du Royaume.

C’est le cas notamment de la cause nationale qui détermine les positionnements de la diplomatie marocaine, surtout face à des membres permanents du Conseil de sécurité, relève-t-il.

+Aujourd’hui le Maroc+, qui aborde la parité homme-femme au Maroc, écrit qu’il est aujourd’hui indiscutable que durant ces 20 dernières années, et plus particulièrement depuis la grande réforme du Statut personnel (Moudawana) en 2004, la femme marocaine a commencé à retrouver progressivement le rôle et la place qui lui reviennent dans l’édifice sociétal.

Il n’en demeure pas moins que certains faits, chiffres et indicateurs démontrent qu’elle est encore loin d’avoir atteint une parité parfaite, relève la publication.

Si les femmes au foyer, qui sont environ 8 millions au Maroc, sont considérées, au sens statistique et scientifique, comme étant des personnes improductives, ce qui est une énorme injustice au regard de la réalité de leur rôle, dans le monde de l’entreprise, les femmes sont encore sous-représentées dans les instances de gouvernance et atteignent laborieusement des postes de gouvernance, avance-t-il.

Ceci n’est pas forcément dû à une résistance organisée, mais seulement peut-être le résultat de lourdeurs et de résidus du passé dont la société marocaine n’arrive pas encore à se défaire, estime le quotidien.

+Le Vie Eco+ relève que le Maroc n’échappera pas aux conséquences de cette guerre car il est économiquement lié à ces deux pays. En témoignent le volume des échanges commerciaux entre le Royaume et les deux pays belligérants.

Depuis l’Ukraine, le Maroc a importé en 2021 plusieurs matières comme le blé, le maïs ou encore les matières plastiques pour un coût de 2,7 milliards de dirhams. Et il a exporté des engrais naturels et chimiques, des voitures de tourisme ou encore du poisson contre un montant de 677 millions de dirhams.

Idem pour la Russie à laquelle le Maroc a exporté, entre autres, des agrumes, des fruits frais ou secs ou encore du sucre brut à hauteur de 654 millions de dirhams. De l’autre côté de la balance, le pays a importé, pour près de 13 milliards de dirhams, plusieurs produits, comme le gasoil et fuel-oil, l’essence et le gaz de pétrole ou encore l’ammoniac.

Deux produits phares retiennent l’attention de la publication: le blé importé de l’Ukraine moyennant 1,1 milliard de dirhams et les agrumes exportés en Russie pour un montant de 323 millions de dirhams. De quoi pousser le journal à s’interroger sur les conséquences de la guerre entre les deux pays sur l’approvisionnement du blé et l’écoulement des agrumes.

Du côté de l’Exécutif, la guerre n’a aucun problème ni effet sur l’approvisionnement sur le marché local. D’après le journal qui cite des responsables au ministère de l’Agriculture, le Maroc dispose d’un stock officiel de cinq mois, en plus d’une réserve disponible auprès des agriculteurs.

Le Maroc abritera la 2ème édition de la Coupe d’Afrique scolaire

Le Maroc abritera la 2ème édition de la Coupe d’Afrique scolaire, a annoncé samedi, le président de la Fédération royale marocaine de football, Fouzi Lekjaa.Lors d’une cérémonie organisée, à Casablanca en l’honneur de l’équipe nationale féminine de football scolaire, championne d’Afrique, M. Lekjaa a noté que les résultats obtenus incarnent le succès de la filière « sport et étude» sur laquelle a misé l’instance fédérale et le ministère de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports.

À cette occasion, le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, président de la Fédération royale marocaine du sport scolaire, Chakib Benmoussa, et Fouzi Lekjaa, ont présidé la cérémonie de signature d’une convention de partenariat et de coopération.

Elle concerne la promotion du sport scolaire dans le domaine du football et la mise en place de cursus et filières sport-étude consacrés au football en général et féminin en particulier.

Maroc: RAM lance de nouveaux vols spéciaux en faveur des Marocains établis en Ukraine

La compagnie aérienne marocaine, Royal Air Maroc (RAM) a annoncé, samedi, le lancement de nouveaux vols spéciaux en faveur des Marocains établis en Ukraine.Ces vols seront opérés les 07 et 08 mars 2022, au départ de Budapest (Hongrie) à destination de Casablanca au même tarif fixe de 750 dirhams TTC (1 euro = 10,6 DH), fait savoir la même source dans un tweet.

Les billets sont disponibles à la vente sur le site Internet de la compagnie nationale, précise-t-on.

Ces nouveaux vols viennent s’ajouter à d’autres annoncés, antérieurement, par le transporteur national pour les 3 et 4 mars au départ de Bratislava, Bucarest et Budapest vers Casablanca et à d’autres vols programmés au départ de Bucarest, de Budapest et de Varsovie à destination de la capitale économique du Royaume.

La RAM avait assuré avoir mis en place, en concertation avec les autorités marocaines, des vols spéciaux en faveur de la communauté marocaine établie en Ukraine, majoritairement composée d’étudiants, précisant que ces vols sont exclusivement réservés aux Marocains d’Ukraine et aux membres de leurs familles.

Maroc : Akhannouch rempile pour un second mandat à la tête du RNI

L’actuel chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch a été réélu à l’unanimité, samedi à Rabat, président du Rassemblement national des indépendants (RNI) pour un nouveau mandat, à l’issue du 7ème congrès national du parti tenu sous le signe « La voie du développement ».Candidat unique pour la présidence du RNI, Akhannouch a été réélu par 2548 voix.

Dans une allocution de circonstance, M. Akhannouch s’est  dit conscient du poids de la responsabilité qui lui incombe à nouveau, estimant que les résultats de ce congrès sont le fruit du travail effectué au cours des cinq dernières années ayant conféré une position avancée au parti.

Il a relevé que cette confiance « donnera un nouveau souffle à la poursuite de la dynamique actuelle au sein du parti au cours des années à venir, l’objectif étant de toujours atteindre les meilleurs résultats, poursuivre la communication avec les citoyens, travailler avec sérieux, et de trouver les solutions à travers l’échange transparent et intègre avec les citoyens ».

Akhannouch a soutenu que le Maroc dispose de tous les atouts de la réussite, faisant observer que « si certains mois étaient difficiles, nous sommes prêts à œuvrer pour aller de l’avant, à travers la poursuite du travail sérieux sur le programme gouvernemental et la mise en œuvre de l’ensemble des grands programmes.

Le 7ème congrès du RNI s’est tenu les 4 et 5 mars en format hybride (présentiel et visioconférence), à travers une plateforme principale et 13 plateformes régionales, outre une plateforme à l’étranger permettant de suivre les travaux.

Pour rappel, le RNI a remporté les élections législatives de septembre 2021, mettant fin ainsi à une domination décennale du parti Justice et Développement  (PJD), qui a essuyé une cuisante défaite lors de ce scrutin.

Cadre de programmation par pays: 40 projets financés par la FAO au Sénégal

La FAO coopère avec le Sénégal depuis 1977.Au Sénégal, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) met en œuvre son Cadre de programmation par pays (CPP) sur la période 2019-2023. Ce document de coopération porte sur 40 projets axés sur la promotion du secteur agro-sylvo-pastoral, halieutique et aquacole ; l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition ; et la gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles.

« Au total, 11.963.221 millions de dollars US sont mobilisés pour le CPP à mi-parcours 2019-2021 », a expliqué Makhfousse Sarr, chargé de programme à FAO-Sénégal.

Il présentait, vendredi à Dakar, le bilan à mi-parcours du Cadre de programmation par pays (CPP) de la FAO au Sénégal au cours d’un atelier national.

Selon lui, le premier axe stratégique du CPP portant sur la promotion du secteur agro-sylvo-pastoral, halieutique et aquacole durable, diversifié, compétitif, inclusif et porteur de croissance a permis de soutenir l’entreprenariat agricole et l’emploi des jeunes en milieu rural, d’appuyer les exploitations agricoles familiales, et renforcer la gouvernance su secteur agro-sylvo-pastoral.

« Avec le deuxième axe qui concerne l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition et le renforcement de la résilience des populations, nous avons pu soutenir la planification et l’intégration de l’adaptation au changement climatique (ACC) dans les projets et projets du secteur agricole. Cet axe a également permis le renforcement de la résilience des populations rurales grâce à la protection sociale », a expliqué Makhfousse Sarr.

Quant au troisième et dernier axe stratégique du CPP 2019-2023 qui promeut la gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles, M. Sarr a cité la restauration des terres dégradées, du capital forestier et de la faune. « Cet axe, a-t-il poursuivi, a instauré une gestion durable des ressources halieutiques et restauré les écosystèmes aquatiques ».

Le Cadre de programmation par pays (CPP) est le fruit de concertation avec les institutions nationales, la société civile, le secteur privé, les populations à la base et les partenaires au développement du Sénégal, y compris les Agences du Système des Nations Unies (SNU).

Ses domaines prioritaires sont définis sur la base des priorités de développement du Gouvernement du Sénégal, l’Agenda 2030 des Objectifs de Développement Durable (ODD), les Initiatives Régionales (RI), les missions et les avantages comparatifs de la FAO.

Le conflit entre la Russie et l’Ukraine commenté par la presse marocaine

Le conflit entre la Russie et l’Ukraine, qui aura assurément un coût économique pour le Maroc, mais le confortera également dans certains choix stratégiques, est le thème principal traité par les hebdomadaires marocains parus ce samedi.+La Nouvelle Tribune+ estime que le Maroc subira « le coût économique de cette guerre plus tôt que tard », compte tenu de « la fragilité de notre économie » et de « sa dépendance aux importations de toutes sortes ».

« Nous importerons d’autant plus d’inflation et peinerons encore plus à nous financer lorsque les taux d’intérêt crèveront le plafond », souligne l’hebdomadaire.

Le chef du gouvernement et son équipe sont, certes, « pleinement conscients » qu’il sera de plus en plus difficile d’expliquer, de justifier, de convaincre les Marocains que leurs problèmes quotidiens viennent d’ailleurs, mais il faut espérer qu’ils ont identifié des solutions rapides et efficaces s’ils ne veulent pas payer le prix politique des velléités expansionnistes de certains pays, relève-t-il.

+La Vie Eco+ écrit que les répercussions que la crise d’Ukraine commence déjà à avoir sur l’économie mondiale et plus particulièrement sur les échanges internationaux et sur les prix des matières premières, « confirment d’abord quelques options prises par le Maroc depuis fort longtemps ».

Ces conséquences, qui se révèlent inévitables à cause de l’interdépendance des États, résultant de l’ouverture de leurs économies au marché mondial pour augmenter les échanges entre eux, « confortent le Maroc quant à certains choix stratégiques pris sur des thématiques cruciales, voire vitales », en vue d’assurer, entre autres, l’autosuffisance alimentaire, la transition énergétique axée en grande partie sur des énergies renouvelables et la transformation de l’industrie, constate-t-il.

Ces options n’ont pas été prises dans des « situations de détresse ou d’urgence » et, pourtant, « plus les années passent, plus leur pertinence se trouve confirmée », estime-t-il.

Pour sa part, +Challenge+ écrit que le conflit entre la Russie et l’Ukraine devrait être un déclencheur de la prise de conscience mondiale condamnant toutes les guerres, sans aucune exception, et mettant en place un nouveau système de règlement des différends où toute violence, partout dans le monde, est réellement prohibée et abolie.

A cet égard, « l’obsolescence actuelle du système onusien crève les yeux » et « sa réforme radicale ne peut plus attendre », fait remarquer la publication.

+Assabah+ recueille le témoignage Yacine Bouzarâa, footballeur marocain en Ukraine, qui a réussi, en compagnie de 800 étudiants marocains, à fuir les bombes et les missiles de la guerre et rejoindre la Roumanie..

«La matinée de jeudi 24 février restera gravée dans ma mémoire. Les guerres que nous n’avons vues que dans des films se déroulaient devant nos yeux. Des missiles et des bombes bombardent des villes ». C’est ainsi que Yacine résume la situation en Ukraine pendant le premier jour de la guerre.

Et d’ajouter que le ciel de la ville où il était installé était pollué par les bombardements et les fumées qu’ils dégageaient. Ce qui l’a poussé, a-t-il indiqué, à rejoindre des stations de métro qui servaient d’abris anti-bombes aux civils, rapporte le quotidien.

Le jeune footballeur marocain, lauréat de l’école du Raja de Casablanca, suivait ainsi la guerre depuis la station de métro, en coordonnant ses déplacements avec des étudiants dans la ville. Et dès le début de l’opération d’évacuation des Marocains établis en Ukraine, le footballeur a réussi à rejoindre la Roumanie, en compagnie de 800 étudiants. « A la frontière, nous avons été très bien accueillis par les citoyens de la Roumanie qui nous ont fourni toute l’aide nécessaire, de la nourriture, des vêtements et de l’assistance psychologique », a-t-il souligné.

Tout en remerciant les autorités compétentes marocaines d’avoir réagi rapidement et efficacement pour assurer le rapatriement des Marocains dans de bonnes conditions, moyennant 750 dirhams (1 euro = 10,6 DH), Yacine Bouzarâa a déploré le comportement de certaines parties, qu’il n’a pas nommées, qui mettent à profit cette situation dramatique pour s’enrichir en vendant les mêmes billets d’avion à plus de 1.500 dirhams.

Foot en Guinée : le Conor rase pour mieux reconstruire

Le Comité de normalisation (Conor) de la Fédération guinéenne de football (Féguifoot) a dissout tous les staffs techniques des équipes nationales.C’est le grand ménage. Dans un communiqué, publié vendredi soir, la Fédération guinéenne de football (Féguifoot) a annoncé la résiliation des contrats des staffs techniques des sélections nationales.

Toutes les catégories sont concernées par cette décision du Comité de normalisation (Conor) dont l’installation a été ordonnée le 29 novembre 2021 par la Fédération internationale de football association (Fifa).

Cependant, un moratoire en faveur de l’encadrement de la sélection féminine des moins de 17 ans sera appliqué. Cette équipe doit, dans un avenir proche, jouer le second tour des éliminatoires de la Coupe du monde Inde 2022.

Le Conor va lancer prochainement un appel à candidatures afin de constituer les différents staffs techniques. À la Coupe d’Afrique des nations 2021, la Guinée coachée par l’ancien international Kaba Diawara est sortie en huitièmes de finale face à la Gambie (0-1).

Mozambique : l’Af’Sud prolonge le mandat de ses soldats

Ces militaires font partie du contingent de la SADC au Mozambique.L’Afrique du Sud a prolongé jusqu’à la fin du mois d’avril 2022 le séjour de ses troupes dans le nord du Mozambique, où elles participent à la lutte contre l’Etat islamique.

La décision devrait coûter près de 1 milliard de rands (environ 65 millions de dollars américains) au trésor sud-africain, selon le président Cyril Ramaphosa.

« (…) j’ai prolongé la mission de 1495 membres de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) pour un service en exécution d’une obligation internationale de la République d’Afrique du Sud envers la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) », a déclaré M. Ramaphosa dans une lettre adressée à l’Assemblée nationale.

Les soldats sud-africains ont été déployés au Mozambique en juillet dernier initialement pour trois mois. Le président Ramaphosa a prolongé leur mission de trois mois en octobre et celui-ci a pris fin en janvier dernier.

La force militaire de la SADC aide l’armée mozambicaine à lutter contre une insurrection dans la province septentrionale de Cabo Delgado en proie à des insurrections terroristes et où des multinationales de l’énergie ont mis en place une exploitation gazière de plusieurs milliards de dollars dans l’océan Indien.

Mali : 27 soldats tués dans une attaque terroriste

L’assaut le plus meurtrier contre les Forces armées maliennes (Fama) depuis plusieurs mois s’est produit à la lisière du Burkina.Des terroristes ont attaqué vendredi matin le camp militaire de l’armée malienne de Mondoro (Centre).

Dans un communiqué, les Forces armées maliennes informent que 27 de leurs soldats ont été tués et sept autres sont portés disparus. Du côté des jihadistes, on dénombre 70 morts dont 23 au cours d’un ratissage sur les sanctuaires terroristes.

Suite à cette attaque, le président de transition, le colonel Assimi Goïta, a décrété trois jours de deuil national.

Le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Mali (RSSG) et Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), El-Ghassim Wane, a condamné fermement cette attaque.

« En ces douloureuses circonstances, je présente, au nom de la Minusma, mes condoléances les plus attristées aux autorités de la transition, au peuple malien ainsi qu’aux familles et proches des soldats tombés au champ d’honneur. Je souhaite un prompt rétablissement aux blessés », a-t-il déclaré.

Le RSSG a réitéré l’engagement indéfectible de la Minusma aux côtés des Maliens dans leur quête légitime de paix et de stabilité.

Cette attaque intervient dans un contexte de restructuration de l’armée malienne, après le départ annoncé de Barkhane, l’opération militaire française au Sahel et de Takuba, la Task Force européenne au Mali.

Belgique: Arrestation d’un présumé terroriste suite à des renseignements fournis par la DGST-Maroc

La la Direction générale de la surveillance du territoire national (DGST) au Maroc a fourni aux autorités belges compétentes des renseignements précis sur un citoyen belge d’origine marocaine soupçonné d’implication dans l’incitation, la planification et la préparation de projets terroristes.Selon un communiqué du Bureau Central des Investigations Judiciaires (BCIJ), «ces renseignements mis par la DGST à la disposition des autorités sécuritaires et judiciaires belges ont permis l’arrestation du mis en cause, qui s’activait au nom de Abdellah Al-Beljiki, et sa mise en détention par la justice belge pour les besoins de l’enquête menée dans le cadre des affaires du terrorisme et de l’extrémisme violent».

Le citoyen belge d’origine marocaine a été identifié et son implication directe établie dans l’incitation à l’exécution de projets terroristes imminents, dans le cadre de l’enquête menée actuellement par le BCIJ, relevant de la DGST, sous la supervision du parquet compétent, en complicité avec un partisan de Daech, arrêté le 2 mars courant à Foum Zquid aux environs de Tata (sud-est), pour son implication présumée dans la préparation de l’exécution d’un plan terroriste aux ramifications transfrontalières, indique la même source.

Les investigations menées jusqu’à ce stade ont permis de détecter un transfert en euros effectué par le détenu en Belgique au profit du suspect arrêté au Maroc, au début du mois de mars courant, comme une première avance dans le cadre d’opérations de financement progressif pour l’acquisition de composés et de produits chimiques entrant dans la préparation et la fabrication d’explosifs.

Appuyées par les expertises numériques et techniques, les investigations ont révélé l’implication de la personne arrêtée en Belgique dans l’incitation à la création d’une organisation terroriste locale pour mener des opérations subversives au Maroc, à travers des contenus expliquant à la personne arrêtée au Maroc le modus operandi d’enrôlement et d’embrigadement ainsi que la manière de choisir les bases arrière des entraînements et les projets et les cibles à viser, ajoute le communiqué.

Il ressort également de l’enquête que les cibles imminentes de ce plan terroriste portent sur l’attaque de ressortissants étrangers, de hauts responsables de départements gouvernementaux et sécuritaires ainsi que de sites militaires et sécuritaires et d’établissements pénitentiaires à l’aide d’une voiture piégée ou d’un véhicule dans le cadre d’opérations de terrorisme individuelles, après le téléchargement des coordonnées de localisation sur Internet, outre l’attaque d’agences bancaires et de change.

Les constatations et les expertises techniques effectuées ont révélé que le prévenu interpellé au Maroc a mené trois tentatives de fabrication d’explosifs à partir des produits chimiques saisis et ce, dans la ferme de sa famille, située dans la région de Foum Zquid, aux environs de Tata.

 Les enquêtes et investigations menés par le BCIJ se poursuivent dans cette affaire sous la supervision du parquet chargé des affaires du terrorisme et de l’extrémisme pour déterminer les ramifications et liaisons nationales et internationales de ce projet terroriste, ajoute la même source.

Sénégal : Guédiawaye FC vs AS Pikine au stade Président Abdoulaye Wade

Ce match, comptant pour la 14e journée de la Ligue 1, doit permettre à la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) de préparer la réception de l’Égypte le 29 mars 2022.Le stade Président Abdoulaye Wade de Diamniadio, à la périphérie de Dakar, est le nouvel antre des Lions du Sénégal. Inaugurée le 22 février dernier, l’enceinte moderne de 50.000 places a été homologuée par la Confédération africaine de football (Caf).

Le choc entre le Sénégal et l’Égypte, en barrages de la Coupe du monde 2022, va donc s’y jouer. Un évènement car ce sera la première rencontre à domicile des champions d’Afrique 2021.

Par conséquent, la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) a demandé à la Ligue Sénégalaise de Football Professionnel (LSFP) que l’opposition entre Guédiawaye FC et l’AS Pikine se tienne le 19 mars prochain au stade Président Abdoulaye Wade pour « servir de test sur tous les plans (organisation, sécurité, santé, billetterie…) ».

A cet effet, une réunion préparatoire avec les clubs concernés est prévue le 8 mars prochain au ministère des Sports.

La CIE et la SODECI au secours des sinistrés de l’effondrement d’un immeuble près de leurs sièges

La Compagnie ivoirienne de l’électricité (CIE) et la Société de distribution d’eau de la Côte d’Ivoire (SODECI) ont exprimé leur compassion aux sinistrés de l’effondrement d’un immeuble en construction à Treichville, près de leurs sièges, dans le Sud de la capitale économique ivoirienne.Dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 février 2022, un immeuble en construction à Treichville s’est effondré sur des habitations, faisant plusieurs victimes. Il s’agit de 7 morts, 22 blessés et plus de 100 personnes déplacées. 

Touchées par ce drame, les entreprises CIE et SODECI se sont mobilisées, hier jeudi, pour apporter leur soutien et assistance aux populations sinistrées, rapportent les deux entreprises dans une note transmise à APA ce vendredi.

Le Directeur Général du Groupe CIE et SODECI, Ahmadou Bakayoko, accompagné de ses collaborateurs, a exprimé sa compassion à travers un don en vivres et non-vivres d’une valeur de 5.000.000 F CFA.

Ce don est notamment composé d’une enveloppe de 1.000.000 F CFA pour soutenir la mairie dans les initiatives prises depuis le 27 février 2022 et de produits de première nécessité pour un montant global de 4.000.000 F CFA. Des cartons d’huile, de lait, de sucre, de savons, des sacs de riz, des matelas, des bouteilles de gaz…composent entre autres ces produits de première nécessité. 

En plus de ces dons, le Directeur Général a rappelé la disponibilité de ses équipes pour l’assistance des sinistrés. A cet effet, aussitôt après le drame, les équipes de la SODECI et de la CIE ont été sur le terrain pour prendre les dispositions sécuritaires qui s’imposaient aussi bien pour l’eau que pour l’électricité dont les réseaux avaient été détruits par l’effondrement.

S’agissant de l’eau, les travaux de réparation des fuites et de reprise des branchements endommagés ont permis une remise en service partielle du réseau. En attendant un retour à la normale, depuis le mercredi 2 mars 2022, un camion-citerne a été mis à la disposition des familles sinistrées pour les approvisionner en eau potable.

Pour l’électricité, les services de la CIE ont effectué la dépose de l’ensemble des tableaux de comptage identifiés sur le site détruit ou les sites à risques. La reprise de l’alimentation électrique le 2 mars 2022 de quatre cours qui avaient été isolées après le sinistre et la pose de deux foyers supplémentaires autour du site pour renforcer l’éclairage de la zone sont également à l’actif de la CIE.

Pour les deux entreprises, ces actions s’inscrivent dans le cadre des missions de service public, de responsabilités sociétales et d’engagement en faveur du bien-être des populations. Le Directeur Général Ahmadou Bakayoko, en réaffirmant le soutien de ces deux entreprises à la commune de Treichville avec laquelle elles ont des relations multiformes et constructives, a justifié cette mobilisation de ses collaborateurs par la valeur de solidarité que véhicule également la commune N’Zassa (cosmopolitique) de Treichville.

A la suite de M. Bakayoko, le maire de la commune de Treichville, François Amichia au nom du Conseil municipal, des populations impactées, des familles des victimes, a exprimé sa reconnaissance et son admiration face à ce geste de haute portée sociale. « Nous ne sommes pas surpris de votre déplacement et du geste que vous faites ce jour car nous connaissons votre générosité et votre politique sociétale en faveur des populations et plus spécialement en faveur des populations de Treichville qui vont au-delà de la solidarité et du bon voisinage », a-t-il expliqué.

Poursuivant, il a déclaré : « Nous sommes heureux que ce soit vous en tant qu’entreprises privées qui donniez en premier ce signal de solidarité. Je voudrais vous rassurer M. le directeur général qu’un bon usage sera fait de tout ce que vous nous avez offert ».

La Cédéao accentue la pression sur la junte guinéenne

La mission conjointe de la Cédéao et de l’ONU dénonce l’absence d’un « chronogramme acceptable » pour le retour à l’ordre constitutionnel.La communauté internationale met un peu plus de pression sur le pouvoir militaire de Conakry. Lors d’une visite effectuée dans la capitale guinéenne dimanche dernier, l’équipe de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) a fait savoir à la junte qu’il est temps que la transition avance.

Dans un communiqué diffusé jeudi soir, l’organisation sous régionale note « le non-respect » du délai des six mois décidé le 16 septembre 2021 à Accra par la conférence des chefs d’États et de gouvernement pour restaurer l’ordre constitutionnel.

La Cédéao se dit donc « très préoccupée par l’absence de chronogramme acceptable (et) exhorte » le nouveau pouvoir, qui a renversé le président Alpha Condé le 5 septembre dernier, à en fournir un « dans les meilleurs délais ».

Par ailleurs, elle invite les dirigeants actuels à mettre en place un cadre de dialogue et à mener des consultations avec les acteurs socio-politiques afin d’éviter une détérioration de la cohésion sociale.

Cette dernière a notamment été malmenée ces derniers jours suite à la campagne de récupération du Patrimoine bâti de l’Etat, laquelle campagne a touché plusieurs anciens ministres.

L’Éthiopie pour une résolution pacifique de la guerre en Ukraine

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a appelé à une résolution pacifique du conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine.Pour l’Ethiopie, la Russie et l’Ukraine doivent faire preuve d’un maximum de retenue pour mettre fin à la crise. Selon le Premier ministre, Abiy Ahmed, le passé historique tragique de la communauté mondiale, associé aux vastes progrès réalisés par les pays au XXIe siècle, appelle à une approche plus nuancée des relations internationales et de la diplomatie.

« Une situation à somme nulle ne doit pas être notre réalité, surtout lorsque nous pouvons compter sur les leçons du passé pour nous amener à de plus grands sommets de coexistence », a déclaré le chef du gouvernement éthiopien dans un communiqué reçu à APA.

M. Ahmed a soutenu que les communautés mondiales ont traversé deux années marquées par des difficultés économiques et sanitaires dues à la pandémie de Covid-19 et appelé à un retour à la normale de la vie de la communauté mondiale.

« Qu’il s’agisse d’une pandémie sanitaire ou d’un affrontement armé, ce sont ces sections vulnérables de la communauté mondiale qui souffrent le plus », a-t-il déploré, soulignant que l’Éthiopie a de nombreuses leçons à partager sur les effets dévastateurs de la guerre avec la guerre dans la partie nord du pays.

« Notre expérience a montré les conséquences dévastatrices que la guerre inflige aux familles, aux communautés, aux moyens de subsistance et à l’économie en général. Alors que l’on peut penser que les conséquences matérielles de la guerre se reconstituent facilement, elles laissent des cicatrices durables dans le tissu social », a poursuivi M. Ahmed.

La Covid-19 nuit à la santé des femmes (OMS)

Les naissances dans les structures de santé ont diminué dans 45 % des pays entre novembre et décembre 2021 par rapport à la période précédant la pandémie de la Covid-19.Les perturbations des services de santé essentiels causées par la pandémie du nouveau coronavirus se font durement ressentir. Alors que le monde célèbre la Journée internationale des femmes (le 8 mars), une nouvelle analyse de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) révèle que les services de santé dédiés aux femmes sont loin d’être entièrement rétablis : 40 % des pays africains signalent en effet des perturbations dans les services de santé sexuelle et reproductive, ainsi que dans les services de santé maternelle, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent.

L’enquête mondiale de l’OMS sur la continuité des services de santé essentiels pendant la pandémie de Covid-19, réalisée entre novembre et décembre 2021, montre que la majorité des 36 pays africains ayant fourni des données complètes ont signalé jusqu’à 25 % de perturbation des services. L’ampleur des perturbations est restée largement la même par rapport au premier trimestre 2021.

Une autre enquête menée par l’OMS dans 11 pays africains a révélé que le nombre de décès maternels notifiés dans les établissements de santé de six des 11 pays ciblés a augmenté de 16 % en moyenne entre février et mai 2020, par rapport à la même période en 2019.

Ce chiffre a légèrement baissé à 11 % en 2021. Cependant, la proportion est probablement beaucoup plus élevée car les décès maternels surviennent le plus souvent à domicile et non dans des établissements de santé. Par ailleurs, les données montrent que les naissances dans les structures de santé ont diminué dans 45 % des pays entre novembre et décembre 2021 par rapport à la période précédant la pandémie.

« Après deux ans de pandémie, les femmes continuent de payer un lourd tribut à la Covid-19. Les mères et les filles d’Afrique peinent à accéder aux soins de santé dont elles ont besoin. Les bouleversements causés par la pandémie affecteront les femmes pour de nombreuses années encore », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Selon elle, les pays doivent regarder au-delà des mesures à court terme pour ramener les services aux niveaux où ils étaient avant la pandémie et réaliser des investissements majeurs dans la mise en place de systèmes plus solides capables de résister aux urgences sanitaires tout en garantissant la continuité des services clés.

Pendant la pandémie, les femmes et les filles sont confrontées à un risque croissant de violence sexuelle à cause des confinements, d’incertitude économique, d’un accès réduit au soutien et aux services de santé essentiels et de l’augmentation du stress dans les ménages.

À l’échelle mondiale, d’après la dernière analyse effectuée en 2021, l’OMS estime que 245 millions de femmes et de filles âgées de plus de 15 ans subissent chaque année des violences sexuelles et/ou physiques exercées par un partenaire intime.

Malheureusement, en Afrique, du fait de la pandémie, les services destinés aux femmes qui ont subi des violences sexuelles ont diminué dans 56 % des pays entre novembre et décembre 2021 par rapport à la période précédant la pandémie.

Ces perturbations ont aussi entravé l’usage des fournitures essentielles en matière de santé reproductive. Entre juin et septembre 2021, l’utilisation de contraceptifs a ainsi diminué dans 48 % des pays, selon une enquête rapide réalisée par l’OMS dans 21 pays africains.

Le nombre de grossesses chez les adolescentes a également augmenté dans certains pays. Selon un rapport publié en 2021 par le British Medical Journal, les adolescentes du secondaire qui n’ont pas été scolarisées pendant six mois à cause du confinement dû à la Covid-19 au Kenya avaient deux fois plus de risques de tomber enceintes et trois fois plus de chances d’abandonner l’école que celles qui avaient obtenu leur diplôme juste avant la pandémie.

En Afrique du Sud, une étude menée par le Conseil de recherche médicale dans cinq provinces a montré que le nombre de grossesses chez les adolescentes a progressé de 60 % depuis le début de la pandémie.

Le Nigeria rapatrie ses ressortissants en Ukraine

Les Nigérians rapatriés sont pour la plupart des étudiants qui fuient la guerre en Ukraine.Le Nigeria veut mettre à l’abri ses citoyens vivant en Ukraine, après l’invasion russe. Le premier groupe de Nigérians évacués d’Ukraine est arrivé ce vendredi matin à Abuja, annonce la Commission des Nigérians de la diaspora (NIDCOM) sur son compte Twitter.

Les 416 personnes rapatriées ont atterri au terminal des jets privés de l’aéroport international Nnamdi Azikiwe d’Abuja à 7h10 par un vol Max Air. Les passagers sont pour la plupart des étudiants qui ont fui l’Ukraine pour se rendre en Roumanie après l’invasion de ce pays d’Europe de l’Est par la Russie.

Ils ont été accueillis par des représentants du gouvernement et devraient être soumis à un processus de documentation, après quoi ils rentreront chez eux pour s’auto-isoler, conformément aux protocoles Covid-19.

Le gouvernement nigérian donnera aux personnes évacuées de l’argent pour leur permettre de se rendre à leur destination.

En plus de la Roumanie, les vols de ramassage ramèneront les Nigérians de Pologne, de Slovaquie et de Hongrie.

Les responsables du ministère nigérian des Affaires étrangères avaient précédemment déclaré qu’environ 5.000 Nigérians pouvaient être évacués de la région en guerre et que le pays dépenserait 8,5 millions de dollars pour cette opération de rapatriement.

Libye : Bachagha prête serment, son cabinet bloqué à Tripoli

En Libye, le gouvernement parallèle de Fathi Bachagha accuse son rival Abdulhamid Dbeibah d’avoir empêché plusieurs ministres d’assister à sa prestation de serment jeudi 3 mars au Parlement de Tobrouk (Est).Fathi Bachagha, désigné par le Parlement de Tobrouk pour remplacer « Dbeibah dont le mandat a expiré », a saisi le procureur pour dénoncer le blocage de ses ministres à Tripoli. Il accuse le gouvernement sortant d’Abdulhamid Dbeibah d’avoir fermé l’espace aérien de la Libye pour empêcher certains membres de son cabinet de voyager.

Le Parlement accordé sa confiance au nouveau cabinet de Bachagha. Un processus qualifié de procédure frauduleuse « flagrante », sans quorum, selon Dbeibah qui soutient que certains députés considérés comme des votants étaient absents de la séance.

En proie à une guerre civile depuis la mort de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye s’enlise à nouveau dans une crise politique majeure en se retrouvant avec deux Premiers ministres rivaux à Tripoli.

Le Premier ministre sortant Abdul-Hamid Dbeibah, soutenu par les Nations unies, a indiqué qu’il « n’acceptera aucune nouvelle phase de transition ou autorité parallèle ». Il a ajouté que « son gouvernement restera en fonction jusqu’à la tenue d’élections et qu’il ne passera la main qu’à un gouvernement élu ».

De son coté, son rival Fathi Bachagha, ancien ministre de l’Intérieur entre 2018 et 2021, bénéficie de l’appui du Parlement basé à Tobrouk et de son influent Aguila Saleh. Il est surtout parrainé par le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est du pays riche en pétrole, appuyé par la Russie, l’Egypte, et les Emirats arabes-unis.

Le retour à l’ordre constitutionnel riche en pétrole et en gaz, a déraillé après l’échec de la tenue de la présidentielle et des législatives du 24 décembre 2021. Depuis ce report, les acteurs politiques libyens ne s’entendent pratiquement sur rien pour fixer une nouvelle date des élections.

Le pape François attendu en RDC et au Sud-Soudan en juillet

Le souverain pontife se rendra en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan du Sud du 2 au 7 juillet, a annoncé jeudi le Vatican dans un communiqué.Le pape François, 85 ans, reprend son bâton de pèlerin. Après une absence de plus de deux ans en Afrique, il se rendra successivement à Kinshasa, Goma et Juba en réponse à l’invitation des chefs d’Etat et des évêques de ces deux pays en proie à des violences récurrentes.

« En réponse à l’invitation des chefs d’État et des Conférences épiscopales respectives, le pape François effectuera prochainement un voyage apostolique en République démocratique du Congo, du 2 au 5 juillet, au cours duquel il visitera les villes de Kinshasa et de Goma. Puis, il se rendra au Sud-Soudan, du 5 au 7 juillet, en se rendant à Djouba », renseigne le Saint-Siège, précisant que « le programme détaillé du voyage sera publié ultérieurement ».

Depuis son élection en 2013, François a visité à quatre reprises l’Afrique, en se rendant notamment au Kenya, en Ouganda, en Centrafrique, en Égypte et au Maroc. Son dernier déplacement sur le continent remonte à septembre 2019, lors duquel il s’était rendu au Mozambique, à Madagascar puis à l’île Maurice.

La RDC, pays de quelque 90 millions d’habitants en proie à des conflits armés persistants, compterait 40 % de catholiques, 35 % de protestants ou affiliés aux églises du réveil, 9 % de musulmans et 10 % de kimbanguistes (une église chrétienne née au Congo), selon des estimations. C’est un Etat laïc, mais la religion est omniprésente dans le quotidien des Congolais.

Goma, principale ville de la province du Nord-Kivu, dans l’est du pays, est le théâtre de violences de groupes armés depuis plus de vingt-cinq ans. La dernière visite d’un pape à Kinshasa remonte à août 1985, quand Jean-Paul II avait passé deux jours dans le pays, qui s’appelait alors Zaïre.

Au Soudan du Sud, cette visite sera la première d’un pape depuis la création du pays, en 2011. Éprouvé par une instabilité chronique, ce pays pauvre de 11 millions d’habitants a sombré dans une sanglante guerre civile, entre 2013 et 2018, opposant les ennemis jurés Riek Machar et Salva Kiir. Elle a coûté la vie à près de 400.000 personnes et forcé des millions d’autres à fuir leur foyer.

Guerre en Ukraine : pourquoi Dakar proteste contre Kiev

Le Sénégal a vite réagi après avoir vu dans les réseaux sociaux une publication de l’ambassade ukrainienne à Dakar appelant des personnes à venir s’engager militairement contre la Russie.Dans les relations internationales, le Sénégal tient à son principe de non alignement. Il n’est pas question pour les autorités de ce pays de prendre parti pour aucun des belligérants dans le conflit russo-ukrainien même si elles condamnent par principe l’invasion russe qui en est à son neuvième jour.

Cependant, l’ambassadeur ukrainien au Sénégal, Yurii Pyvovarov, a cru bon de lancer une campagne de recrutement de mercenaires depuis la capitale sénégalaise, cherchant des renforts pour venir en aide à ses compatriotes au front. Trente-six personnes auraient été enrôlées après un post publié par la page Facebook de cette ambassade qui couvre sept pays de l’Afrique de l’ouest. C’est une situation inconcevable pour Dakar, qui n’a pas caché son mécontentement et sa surprise.

Après avoir appris avec « étonnement », jeudi 3 mars, la publication « sur la page Facebook de l’ambassade de l’Ukraine à Dakar d’un appel aux citoyens étrangers à venir à l’aide » à ce pays, « à l’appui un formulaire d’inscription », le Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a « immédiatement » convoqué M. Pyvovarov « aux fins de vérification et d’authentification ». Ce dernier « a effectivement confirmé l’existence de l’appel et l’inscription de 36 candidats volontaires », selon le communiqué du ministère.

« Au regard de la gravité de tels faits, le ministère a officiellement notifié, au nom du gouvernement de la République du Sénégal, une note verbale de protestation condamnant fermement cette pratique qui constitue une violation flagrante de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, notamment en ce qui concerne l’obligation de respect des lois et règlements de l’État accréditaire », a-t-il signalé, avant d’inviter instamment l’ambassade « à retirer, immédiatement, l’appel sus-indiqué ».

Abstention du Sénégal à l’ONU

Dakar termine par préciser « que le recrutement de volontaires, mercenaires ou combattants étrangers sur le territoire sénégalais est illégal et passible des peines prévues par la loi ».

Au cours de cette semaine, l’Assemblée générale des Nations-Unies a adopté une résolution demandant à la Russie de cesser les combats et de retirer ses troupes de l’Ukraine. Si des pays, précisément cinq, se sont montrés hostiles à cette résolution, plusieurs autres, principalement des pays africains, ont tout simplement choisi de s’abstenir. C’est le cas du Sénégal. En Conseil des ministres, le président Macky Sall a expliqué cette position par l’adhésion du Sénégal au principe du non-alignement et du règlement pacifique des conflits.

Dans un entretien avec le site d’informations sénégalais Dakaractu, le diplomate ukrainien en poste à Dakar aurait bien aimé voir le Sénégal prendre ouvertement parti pour son pays, car pour lui, il y a un choix à faire entre le bien et le mal. Et dans le conflit qui oppose la Russie à son pays, Yurii Pyvovarov estime que c’est le Kremlin qui constitue l’axe du mal.

« Il y a un pays qui est attaqué d’une part et un autre qui tue des populations civiles », explique-t-il tout en espérant voir la position du Sénégal évoluer dans le sens de prendre fait et cause pour l’Ukraine.

Selon les derniers décomptes de l’ONU, plus de 1,2 million de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe qui a déjà fait des centaines de morts. Selon l’ONU, quatre millions de personnes pourraient vouloir quitter le pays pour échapper à la guerre.

Si des milliers d’Africains ont réussi à traverser la frontière ukrainienne, plusieurs autres sont pris au piège et cherchent par tous les moyens à fuir la guerre. Mais ils sont souvent victimes de « mauvais traitements », comme l’a récemment déploré l’Union africaine (UA).