Maroc: lacement d’une plateforme pour assurer la protection en ligne des enfants 

Une plateforme dédiée à la protection en ligne des enfants vient de voir le jour. Lancée ce lundi à l’initiative de l’Agence de développement du digital (ADD), la nouvelle plateforme e-himaya (e-protection) vise à sensibiliser les enfants sur les risques liées à Internet tout en leur offrant une panoplie d’outils leur permettant de s’auto-protéger sur la toile. Sont également ciblés les parents et les enseignants en mettant à leur disposition des guides sur les bonnes pratiques, les logiciels et applications à même de garantir la sécurité des enfants sur la toile. L’idée est d’instaurer une culture d’usage approprié du digital afin de protéger les enfants et jeunes des risques y afférents, comme l’a souligné le directeur de l’ADD, Mohamed Drissi Melyani lors de la cérémonie de lancement de la plateforme. 

Aujourd’hui, la promotion d’une culture digitale n’est plus un choix mais une nécessité, selon les propos de la ministre déléguée chargée de la Transition numérique, Ghita Mezzour.

Selon elle, « il est nécessaire d’inculquer les bonnes pratiques et les techniques d’usage sécurisé du digital auprès des enfants, surtout dans ce contexte de crise sanitaire où la consommation d’Internet a fortement augmenté ». 

De son côté, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, également présent à cette cérémonie, a affirmé que la protection en ligne des enfants constitue un « grand défi » compte tenu de l’émergence de « nouvelles formes de cybercriminalité ». Pour lui, « la manière dont la sécurité des enfants sur la toile est gérée fait encore défaut », appelant ainsi à mieux verrouiller l’accès de ces consommateurs à Internet, particulièrement à certains jeux électroniques. 

Cela ne se fera sans une coopération régionale et internationale, a ajouté pour sa part le directeur général de la Banque centrale (Bank al-Maghrib), Abderrahim Bouazza. 

Des données chiffrées de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) montrent l’importance de sécuriser la navigation des enfants sur la toile. En effet, 49% des parents sondés par l’ANRT affirment que leurs enfants passent plus de 2 heures à chaque connexion, s’exposant ainsi à différentes formes de cybercriminalité. D’ailleurs, une étude a révélé qu’un enfant sur trois a déjà reçu un message à caractère sexuelle sur internet.  

Le Maroc et le Groupe de Visegrád déterminés à renforcer leur coopération pour faire face aux défis communs

Le Maroc et le Groupe de Visegrád « V4 » (Pologne, République tchèque, Hongrie et Slovaquie) ont exprimé, mardi à l’occasion de la première réunion ministérielle « V4+Maroc », leur « forte détermination » à donner une nouvelle impulsion à leur coopération pour faire face aux défis communs. »Le Maroc et ses partenaires au sein du Groupe de Visegrád ont une forte détermination à renforcer leur coopération pour faire face aux défis communs, notamment en matière de lutte contre le terrorisme, l’immigration clandestine et le crime organisé transfrontalier », a indiqué le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, lors d’une conférence de presse à l’issue de cette réunion.

Il a mis en avant à cette occasion les perspectives prometteuses de coopération entre les deux parties et les possibilités de l’élargir à d’autres domaines en valorisant les potentialités du Maroc en tant que porte d’entrée du continent africain et celles du Groupe de Visegrád comme plateforme vers l’Europe centrale et l’Europe de l’est.

Il a également souligné les atouts du Maroc en tant que pôle de stabilité dans la région ainsi que son engagement fort en faveur de la croissance et du développement du continent africain à même de devenir un partenaire « crédible et responsable » pour le V4.

« Nous allons œuvrer sans relâche pour développer des initiatives de coopération triangulaire entre le Groupe de Visegrád et le Maroc en faveur de l’Afrique », a affirmé M. Bourita, notant que le Royaume et les pays du V4 partagent la même conviction quant à la nécessité de diversifier les partenariats pour répondre aux différents défis actuels.

Insistant sur l’importance qu’accorde le Maroc aux relations avec le Groupe de Visegrád, aussi bien au niveau bilatéral que pour renforcer le partenariat entre le Maroc et l’UE, le ministre marocain a émis le souhait de voir la volonté commune des deux parties de raffermir leurs liens de coopération se traduire en « initiatives et programmes concrets au service de nos intérêts communs ».

De leur côté, les ministres des Affaires étrangères des pays membres du Groupe de Visegrád se sont félicités de la tenue de la première réunion ministérielle « V4+Maroc », soulignant la nécessité de poursuivre ce dialogue fort, important et enrichissant et de le renforcer à travers des mécanismes opérationnels.

Ils ont aussi été unanimes à réitérer leur appréciation du rôle du Maroc en tant que pays pourvoyeur de paix et de stabilité dans la région et ses efforts considérables en matière sécuritaire et de lutte contre le terrorisme.

Les ministres du V4 ont de même souligné le rôle déterminant du Maroc dans la lutte contre l’immigration clandestine. Ils ont à cet égard insisté sur l’impératif pour l’Union européenne d’apporter plus de soutien au Royaume en ce qui concerne la gestion des frontières ainsi que le renforcement de ses capacités en matière de lutte contre l’immigration irrégulière.

Le Groupe de Visegrád, qui a réussi à s’imposer comme une alliance majeure au sein de l’UE, élargit ponctuellement ses travaux à d’autres partenaires dans le cadre de formats dits « V4 + », en fonction des priorités européennes et internationales de la présidence du Groupe.

La présidence hongroise du Groupe de Visegrád pour la période (2021- 2022) a mis l’accent sur le renforcement de la coopération avec le Maroc et la mise en œuvre avec succès des projets communs en cours avec le Royaume.

Sergueï Lavrov en visite de travail au Maroc la semaine prochaine

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, effectuera une visite de travail au Maroc la semaine prochaine, où il participera au Forum de coopération arabo-russe qui se tiendra à Marrakech.  L’annonce a été faite par le vice-ministre des Affaires étrangères et représentant spécial du président russe pour le Moyen-Orient et l’Afrique, Mikhaïl Bogdanov, cité par l’agence de presse russe TASS.

Sergueï Lavrov, entamera, dimanche 12 décembre, une visite de travail en Israël, en Palestine, au Maroc et en Algérie, a-t-il déclaré.

« Outre sa participation au Forum de coopération russo-arabe qui se tiendra à Marrakech, Sergueï Lavrov aura des entretiens bilatéraux avec des responsables marocains », a ajouté Mikhaïl.

CEA : la RDC « bientôt » confirmée comme nouveau membre

La Communauté d’Afrique de l’est est sur le point d’accueillir la République démocratique du Congo (RDC) en tant que nouveau membre du bloc régional précédemment composé de six nations, a révélé mardi une source officielle.Selon les détails, le dernier rapport de l’équipe de vérification de la conformité doit être examiné par les chefs d’Etat de la région. Lors de la 44e réunion extraordinaire des ministres responsables des affaires de la Communauté d’Afrique de l’est, qui s’est tenue le 22 novembre, ceux-ci ont recommandé aux chefs d’État d’examiner un rapport de l’équipe de vérification.

Le rapport observe, entre autres, les cadres institutionnels et juridiques en place, les politiques, les projets et programmes, les domaines de coopération avec les autres Etats partenaires de l’EAC et les attentes de la RDC vis-à-vis de son adhésion à la Communauté. Les questions relatives à la paix et à la sécurité, à la langue et aux systèmes juridiques font partie des domaines qui seront pris en compte pour définir une voie stratégique à suivre dans les négociations.

« La population de la RDC, qui compte environ 90 millions d’habitants, a le potentiel pour contribuer à l’expansion des opportunités de marché et d’investissement. Avec la RDC, la Communauté ouvrira le corridor de l’océan Indien à l’océan Atlantique, ainsi que du nord au sud, élargissant ainsi le potentiel économique de la région », a déclaré le Dr Peter Mathuki, Secrétaire général de l’EAC.

La RDC est le deuxième plus grand pays du continent. Elle partage ses frontières avec cinq des États de l’EAC : la Tanzanie, le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda et le Soudan du Sud.

Les détenteurs de CNI, en âge de voter, seront « transcrits » sur la liste électorale (CEI)

Le président de la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a annoncé mardi à Abidjan la transcription des détenteurs de la Carte nationale d’identité (CNI), en âge de voter, sur la liste électorale.

M. Coulibaly-Kuibiert s’exprimait, face à des représentants de partis politiques, à l’occasion d’une campagne de sensibilisation et d’éducation civique électorale autour du thème : « L’élection, instrument de renforcement de la paix sociale ». 

« La CEI est chargée d’organiser les élections, pour ce faire, elle a besoin d’électeurs. Il se trouve que sur 7,5 millions de personnes inscrites sur la liste électorale, il reste encore 4,5 millions d’électeurs » au regard des données statistiques du pays, a dit M. Coulibaly-Kuibiert. 

Son institution, dira-t-il, va demander à l’Office national de l’Etat civil et de l’identification (ONECI) qui délivre la Carte nationale d’identité (CNI) de donner la liste de tous les détenteurs de la CNI, âgés de 18 ans au moins, « pour que nous les transcrivons immédiatement sur la liste électorale ». 

Cette idée est née du fait que « depuis un certain temps et bien longtemps, les révisions (du listing électoral) ne dépassent pas plus de 300.000 personnes, souvent c’est 150.000 personnes, 200.000 personnes, alors qu’on s’attend à plus de 4 millions d’électeurs restant, a-t-il relevé. 

Cela dénote d' »une désaffection de la chose politique, mais le Code électoral en son article 5 dit que l’inscription sur la liste électorale est de droit. Comme, ce sont les Ivoiriens âgés de 18 ans qui doivent s’inscrire sur la liste électorale », la CEI veut saisir cette opportunité, a-t-il fait savoir.

« Maintenant, à l’occasion du contentieux, chacun viendra dire là où il veut aller voter. Nous, on innove même pas, mais avant à l’époque du parti unique, c’est comme cela que ça se faisait. Dès que vous êtes en âge de voter, on vous met sur la liste électorale », a-t-il ajouté. 

C’est la même chose que la CEI veut faire, avec des modalités plus pratiques tenant compte du contexte actuel, a souligné M. Coulibaly-Kuibiert, précisant que « ce n’est pas le résultat du RGPH que la CEI attend, mais les données de l’ONECI où les gens ont déjà eu la CNI ».  

« Nous n’avons pas vocation à apprécier qui a la Carte nationale d’identité ou non. Ce n’est pas cela notre travail. Dès que vous êtes détenteur de la Carte nationale d’identité et que vous avez 18 ans, vous êtes éligibles à être inscrits sur la liste électorale », a-t-il mentionné.

« On n’a pas le pouvoir d’apprécier qui mérite une carte d’identité ou qui ne mérite pas. On n’a pas les instruments, on n’a pas la compétence pour ça », a insisté le président de la Commission électorale indépendante ivoirienne.   

« Mais, dès que vous êtes détenteur d’une carte nationale d’identité et que vous remplissez les conditions pour être inscrit sur la liste électorale, parce que jouissant de vos droits civiques et politiques, nous on vous inscrit sur la liste électorale », a-t-il poursuivi. 

Selon la procédure classique, le citoyen se rendait lui-même dans un guichet d’enrôlement pour se faire inscrire. Mais, cette fois-ci, la Commission électorale indépendante se charge de transcrire les noms des détenteurs de la CNI sur le listing électoral. 

Toutefois, « nous n’affectons en rien sa faculté de participer au vote. Car, ce n’est pas parce que vous êtes inscrits que vous êtes obligés d’aller voter, le vote est une faculté, vous pouvez voter comme ne pas voter », a-t-il indiqué.  

Cette démarche met le citoyen à mesure d’exercer son droit de vote. Le président de la CEI estime qu’en outre, il permettra au candidat élu d’avoir la légitimité de son mandat. Pour lui, l' »enjeu premier se trouve dans les urnes, ce n’est pas dans les débats périphériques qui sont mortifères ».

« Le jeu politique n’est pas à la CEI », a déclaré M. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, tout en insinuant que les partis et groupements politiques doivent présenter leur programme au peuple afin d’avoir leurs suffrages et non leur énergie pour aller faire des casses. 

Selon lui, plusieurs facteurs impriment la crédibilité des joutes électorales. Le Code électoral généré doit permettre la transparence et ensuite rassurer les candidats aux élections de la sincérité du scrutin. 

Des échanges ont suivi la conférence animée par le président de la CEI. Des partis politiques ont souhaité qu’il soit revu le découpage électoral. D’autres ont soulevé une passivité des forces de l’ordre qui assistent, sans réaction, à des saccages d’urnes.

M. Coulibaly-Kuibiert a soutenu que l’élection est un instrument de paix et doit être porteuse de stabilité. Pour ce faire, les citoyens doivent être imprégnés de la matière électorale et la Commission en charge des élections doit inspirer confiance dans ses actes.  

Nigéria :Buhari félicite Barrow pour sa réélection

Le Président nigérian Muhammadu Buhari a félicité son homologue gambien, Adama Barrow pour sa réélection pour un second mandat de cinq ans.Dans un communiqué publié par son porte-parole, Femi Adesina, à Abuja, le président Buhari a également félicité la Commission électorale indépendante (CEI) de la Gambie pour sa gestion consciencieuse du processus électoral.

Le dirigeant nigérian a également félicité les Gambiens pour leur sens élevé de la civilité, leur maturité et leur patriotisme lors de l’élection.

Le dirigeant nigérian a assuré Barrow et tous les Gambiens de l’engagement et du partenariat du Nigéria alors qu’ils travaillent collectivement à rendre le pays meilleur et plus fort pour la postérité.

M. Barrow, un ancien agent de sécurité et promoteur immobilier de 56 ans, a battu cinq rivaux, dont son ancien mentor politique, Ousainou Darboe, 73 ans, qui était le principal challenger à la présidentielle de samedi.

Climat : déclaration attendue de la Cedeao à Abuja

Le sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sera l’occasion par les chefs d’Etat d’adopter une déclaration commune sur le changement climatique.Le Comité technique ministériel spécialisé (CTMS) sur l’environnement de Cedeao a validé à cet effet un projet de déclaration des chefs d’Etat sur le climat. Le projet déjà élaboré par les experts sera soumis pour adoption aux Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté lors de leur prochaine session ordinaire du 12 décembre 2021 à Abuja (Nigeria) selon un communiqué de la Cedeao.

L’Afrique de l’Ouest fait face à des problèmes environnementaux multiples qui entravent son développement social et économique souligne l’instance régionale Ces problèmes sont exacerbés par le changement climatique dont les effets et impacts sont considérables sur la région.

Les nombreuses actions menées par les États membres et la Commission de la Cedeao pour s’adapter au changement climatique et contribuer à la réduction des émissions des gaz à effets de serre n’ont pas encore produit les résultats attendus. Les nombreuses promesses de financement lors des Conférences des Parties dont la toute récente 26ème Conférence des Parties (COP26) sur le changement climatique tenue à Glasgow, au Royaume-Uni n’ont pas été satisfaites.

Partant de ce constat, l’organisation intergouvernementale en appelle à un engagement fort des chefs d’Etat pour mobiliser tous les acteurs et les partenaires qui le souhaitent pour faire face plus efficacement à la problématique du changement climatique en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

Bénin : un opposant à Talon condamné à dix ans de prison

Joël Aïvo et deux autres co-accusés ont été lourdement à dix ans de prison par la Criet, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme.Le célèbre professeur de droit constitutionnel est reconnu coupable de « blanchiment de capitaux et d’atteinte à la sûreté de l’État » selon la juridiction. Le verdict rendu ce mardi 7 décembre 2021 sonne comme un coup de semonce pour ses avocats et ses partisans qui attendaient son « acquittement ».

En plus de cette lourde sentence, Joël Aïvo devra s’acquitter d’une amende de 45 millions de francs CFA. Boni Sare Issiakou et Ibrahim Bachabi Moudjaïdou, ces deux autres co-accusés devront payer eux 5,7 millions de francs CFA.

L’opposant en détention depuis huit mois parle de « vengeance politique ». Il s’est dit persuadé de payer « ses convictions démocratiques ». « Aujourd’hui c’est moi. À qui le tour demain
? » a-t-il lancé à ses proches abasourdis par sa condamnation.

Selon Ludovic Hennebel, avocat de la victime, « le pouvoir en place envoie un signal fort à tout opposant politique qui oserait lui faire de l’ombre ces dix prochaines années ». La robe noire parle d’une peine « disproportionnée, excessive, abusive et absurde ».

Joël Aïvo, a été arrêté en avril dernier au lendemain de la réélection de Patrice Talon avec 86% des suffrages. La Criet s’intéressait à sa caution de 50 millions déposée lors du scrutin. La juridiction estime que cette caution du candidat, recalé du reste à la présidentielle, aurait été financée par Arnaud Houédanou, accusé par le passé, d’avoir fomenté un coup d’Etat.

Qualifiée de « juridiction d’exception » pour liquider des opposants selon des adversaires politiques du président béninois Patrice Talon, la Criet va reprendre service le 10 décembre 2021 pour juger l’ancienne ministre Reckya Madougou. Cette dernière est accusée de « tentative de déstabilisation du pays et d’assassinat contre une personnalité politique » pour empêcher la tenue de la présidentielle.

Présidentielle gambienne : la tension retombe à Banjul

Au lendemain d’affrontements entre les forces de l’ordre et les partisans de l’opposition, la vie reprend son cours normal dans la capitale gambienne.Candidats malheureux à l’élection présidentielle du 4 décembre, Ousainou Darboe et Mamma Kandeh, respectivement crédités de 27,7 % et 12,3 % des suffrages valablement exprimés selon les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante, contestent la victoire du président sortant Adama Barrow avec 452.579 voix, soit 53,2 %.

Les partisans du successeur de Yaya Jammeh sont d’humeur carnavalesque dans les rues de Banjul et d’autres villes du pays. Pendant ce temps, Darboe et Kandeh continuent à dénoncer des fraudes sans apporter, pour le moment, des preuves tangibles.

Les inconditionnels des deux opposants ont manifesté hier lundi à Banjul. « Nous avons été volés. Notre leader s’est vu refuser une victoire claire », a pesté un soutien d’Ousainou Darboe. Près du domicile de l’ancien allié d’Adama Barrow, les forces de l’ordre ont chargé la foule excitée à coup de gaz lacrymogène et de matraques.

Les membres du Parti démocratique unifié (UDP, sigle en anglais) affirment que des tirs de gaz lacrymogène ont atteint la maison de leur leader Ousainou Darboe. L’ancien président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, à la tête d’une mission du Commonwealth, a rendu visite à l’avocat de formation pour apaiser les tensions.

Loin de cette agitation, Essa Mbye Faal a finalement accepté le résultat des urnes après avoir émis des doutes sur la sincérité du scrutin. Le candidat indépendant a même appelé Adama Barrow pour lui adresser ses félicitations.

L’élection de samedi dernier est celle de la consolidation de la jeune démocratie de la Gambie. Ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest a été dirigé d’une main de fer par Yaya Jammeh pendant une vingtaine d’années.

Ce scrutin était « libre et transparent » d’après les observateurs locaux et internationaux qui ont néanmoins noté quelques dysfonctionnements mineurs sans incidence sur l’issue du vote.

Variant Omicron : l’UA s’oppose à l’isolement de l’Afrique australe

L’Union africaine (UA) a déclaré que l’interdiction de voyager imposée à cette partie du continent suite à la découverte du nouveau mutant est un précédent dangereux pouvant dissuader les autres pays du monde à signaler d’éventuels variants.L’Union africaine (UA) a dénoncé ce mardi une injustice d’autant plus que d’autres pays, où le variant Omicron est en circulation, n’ont pas fait l’objet de ce type de sanction.

« Pénaliser un État ayant assuré une diffusion transparente et en temps voulu de données conformément aux réglementations sanitaires internationales a pour effet de décourager le partage d’informations à l’avenir. Cela pourrait constituer une menace pour la sécurité sanitaire sur le continent et dans le monde », a déclaré l’UA.

Partant de là, l’organisation panafricaine a plaidé pour la levée de l’interdiction de voyager qui n’a aucun sens. Pour elle, l’accent devrait plutôt être mis sur la distribution des vaccins anti-Covid.

« L’accès équitable aux vaccins est essentiel pour immuniser les populations, contrôler la transmission du virus et prévenir l’émergence de nouveaux mutants », a rappelé l’Union africaine.

En novembre dernier, l’Institut national des maladies transmissibles d’Afrique du Sud (NICD, sigle en anglais) avait détecté un nouveau variant nommé Omicron par l’OMS.

Lutte contre le Sida : l’Afrique en voie de rater les « objectifs majeurs » (OMS)

Sur le continent noir, soutient l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le VIH devrait toujours constituer une « menace pour la santé publique » d’ici 2030.Au cours de la dernière décennie, le Sida a perdu du terrain en Afrique. Dans un communiqué, reçu mardi à APA, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) souligne que « des progrès considérables » ont été notés dans la lutte contre le VIH.

Sur la période considérée, les nouvelles infections ont chuté de 43 % et les décès liés à la maladie ont presque baissé de moitié. Toutefois, l’OMS indique que « de nombreux pays ont pris du retard par rapport aux principaux objectifs intermédiaires d’élimination
et les difficultés liées à la Covid-19 ont aggravé la situation ».

Pour l’atteinte de l’objectif de 2030, précise l’agence onusienne, il faut d’ici quatre ans que dans les pays africains « 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 95 % des personnes qui connaissent leur statut sérologique soient placées sous traitement et 95 % des personnes qui reçoivent un traitement suppriment leur charge virale ».

Ce mardi, lors de la Conférence internationale sur le Sida et les Infections Sexuellement Transmissibles en Afrique qui se tient à Durban, en Afrique du Sud, « un tableau de bord » permettant de mesurer ces trois objectifs a été publié.

À ce jour, renseigne l’OMS, l’Afrique certifie que « 87 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 77 % sont placées sous traitement et 68 % ont désormais une faible charge virale ».

Le Botswana, Cabo Verde, le Kenya, le Lesotho, le Malawi, le Nigeria, l’Ouganda, le Rwanda et le Zimbabwe, au rythme où vont les choses, sont « les seuls pays » en mesure d’atteindre les objectifs 95-95-95 d’ici 2025, selon l’analyse de l’agence onusienne.

Meilleur élève de la classe, Eswatini « a dépassé les deux premiers (objectifs) et est en bonne voie pour atteindre le troisième ». Dans ce pays de l’Afrique australe, « la charge virale de 93 % des personnes sous traitement est déjà supprimée », se réjouit l’OMS.

De l’avis de Docteure Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, « la Covid-19 a rendu encore plus difficile la lutte contre le VIH, mais un virus ne doit pas prendre le pas sur un autre. Nous devons lutter simultanément contre le coronavirus et contre le VIH ».

En 2020, le nombre de personnes vivant avec le Sida dans le monde est estimé par l’Organisation Mondiale de la Santé à 37,7 millions dont 1,5 million de nouvelles infections. Cette année-là, le VIH a causé 680.000 décès.

Covid et sécurité au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mardi à APA, traitent essentiellement du dispositif de riposte contre le variant Omicron, mais aussi du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.Sud Quotidien indique que la riposte contre le mutant Omicron est « en phase active ». En effet, précise ce journal, le Comité National de Gestion des Epidémies du Sénégal (CNGE) s’est réuni, hier lundi, pour ajuster sa stratégie.

Docteure Khémesse Ngom Ndiaye, présidente du CNGE, tire la sonnette d’alarme dans Vox Populi : « Omicron risque de toucher les individus ayant des comorbidités, les personnes âgées… ».

Poursuivant dans L’Observateur, la Directrice Générale de la Santé informe que « le système de surveillance (sera) renforcé. Et toutes les personnes qui entrent au Sénégal (doivent présenter) obligatoirement un pass sanitaire ou un test PCR datant de moins de 72 heures ».

Cependant, le président Macky Sall, cité par L’AS, a déclaré qu’ « on doit arrêter de faire peur à l’humanité sur des sujets dont on n’a pas encore la pleine maîtrise ». Jusque-là, on ne sait pas tout d’Omicron.

Au Sénégal, la pandémie a mis en évidence l’importance du télétravail. C’est pourquoi le principe du travail à distance sera « prochainement intégré » dans le Code du Travail selon EnQuête.

Sur un tout autre sujet, « Macky Sall demande d’agir en urgence » pour promouvoir la paix et la sécurité en Afrique, rapporte Le Soleil. S’exprimant à l’ouverture du 7e Forum de Dakar qui traite de ces questions, le chef de l’Etat a fait savoir, dans le quotidien national, que « le crime organisé, la piraterie et la cybercriminalité » constituent « des défis transfrontaliers auxquels aucun pays ne peut faire face tout seul ».  

En sports, WalfQuotidien annonce qu’un match de navétanes (compétitions de quartiers) « vire au drame » à Rufisque, l’un des quatre départements de la région de Dakar. De son côté, Le Quotidien renseigne qu’il y a eu « un mort » et plusieurs blessés graves suite à une bataille rangée entre supporters de l’ASC Guiff et l’ASC Thiawlène au Stade Ngalandou Diouf.

À en croire Libération, la victime est âgée « d’une vingtaine d’années seulement ». Dans ces violences, les gradins ont été saccagés et la pelouse synthétique incendiée.

Politique, santé et économie au menu des quotidiens marocains

La signature de la Charte de la majorité par les trois partis qui forment la coalition gouvernementale, la généralisation de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) de base, la gestion de la situation épidémiologique et le déficit commercial sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus mardi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui revient sur la signature par le RNI, le PAM et le PI de la charte de la majorité, écrit que cette charte qui est une forme d’institutionnalisation de la déontologie en politique en plus d’être un cadre formel, voire quasiment contractuel engageant les trois partis de la coalition est également de nature « à tracer des limites très claires et baliser l’action des élus qui est censée être dans le prolongement de la coalition gouvernementale ».

Soulignant que les considérations d’ordre partisan passent dans ce cas au second plan au profit des intérêts du Maroc, le quotidien précise que ce sera aux parlementaires de donner tout son sens à la charte car ils présentent le passage obligé de la législation et aussi parce que le Parlement est la face la plus visible, la plus exposée de la majorité.

+L’Economiste+, qui évoque la généralisation de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) de base aux professions libérales, écrit que les assurances sociales sont basées sur le principe de solidarité.

« Maintenant que c’est donné, tout le monde veut négocier. Car pour être couvert, il faut payer, cotiser », note-t-il, expliquant que les professions libérales seront supposées gagner un multiple du Smig. « Par exemple les médecins spécialistes seront supposés gagner 5,5 fois le Smig soit 15.554 DH/mois et cotiser 990/ mois », détaille-t-il.

Par ailleurs, il souligne que les commerçants, artisans… attendent de la généralisation de l’AMO aux professions libérales, qui n’a que trop tardé, un soutien du système de santé du pays, surtout des Marocains les plus fragiles. Et ils espèrent aussi, avec la répartition des risques sur de grands nombres, de meilleures prestations pour tous.

Abordant les efforts déployés pour lutter contre la pandémie de coronavirus, +Bayane Al Yaoum+ souligne que malgré « la stabilité que connaît actuellement la situation épidémiologique au Maroc, l’avenir reste incertain, eu égard notamment à la situation sanitaire instable dans nombre de pays dans le monde, relevant qu’aujourd’hui le Maroc n’est pas à l’abri d’une rechute épidémiologique, ce qui nécessite de poursuivre la vigilance, de maintenir les mesures préventives et de prendre en considération que le danger persiste.

Pour freiner la Covid-19, le monde entier n’a aujourd’hui de solutions que la vaccination et la prévention, estime la publication.

Après avoir souligné, à cet égard, que le gouvernement doit améliorer sa performance, en termes d’écoute de la société et de dialogue franc avec l’opinion publique nationale, il a insisté sur la nécessité de faire confiance à la science et de penser d’abord à la sécurité des citoyens et la préservation de la santé publique et de fermer la porte à la superstition, à la frustration et au désespoir.

+L’Opinion+ rapporte que le Maroc aspire à renforcer la coopération internationale pour multiplier les investissements dans le domaine des énergies renouvelables.

Selon la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, 50 projets d’énergies renouvelables sont déjà en service et plus de 60 projets de différentes tailles sont en cours de développement ou de réalisation en partenariat avec des collaborateurs étrangers. Le Royaume, qui s’est fixé une vision ambitieuse d’ici 2030, vise à renforcer la coopération régionale et internationale afin d’atteindre les objectifs de développement durable, a souligné la ministre, dans un message vidéo adressé aux participants à ce panel, insistant sur la nécessité de renforcer l’infrastructure pour réussir la transition énergétique escomptée.

+Al Massae+ relève que le déficit commercial du Maroc s’est établi à 164,17 milliards de dirhams (1 euro = 10,4DH) durant les dix premiers mois de cette année, en hausse de 26,6% par rapport à fin octobre 2020, selon l’Office des Changes.

Ce déficit résulte d’une augmentation des importations (+22,9% à 424,32 milliards DH) plus importante que celle des exportations (+20,7% à 260,15 milliards DH), explique l’Office des changes dans son récent bulletin sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs, ajoutant que le taux de couverture s’est situé à 61,3%.

Par rapport à fin octobre 2019, période avant la crise liée à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), les exportations ont progressé de 9,4% (22,1 milliards DH) et les importations ont affiché une hausse de 3,3%, indique la même source.

+Al Ittihad Al Ichtiraki+ fait savoir que le candidat marocain, Jamal Eddine El Aloua, a été élu président du Conseil exécutif de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO), lundi au Caire, en marge de la 42e session du Conseil de cette organisation.

Le représentant du Royaume a obtenu 22 voix lors de l’opération du vote tenue pour la première fois dans l’histoire de l’ICESCO, devant le candidat de l’Etat de Palestine, Dawas Rashid Dawas, qui a obtenu 16 voix, et la candidate de la République islamique d’Iran, Timori Mitra, qui a obtenu une seule voix.

La liste finale des candidats à la présidence du Conseil exécutif de l’ICESCO comprenait trois candidats, après le retrait du représentant de la République irakienne, Alaa Abd Odah Jazea.

RGPH 2021: la Côte d’Ivoire tutoie les 24 millions d’habitants

La Côte d’Ivoire est « en train de tutoyer les 24 millions d’habitants » à un peu plus de 24 heures de la clôture du 5e Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2021), a indiqué lundi le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé.

Mme Kaba Nialé, faisait le point, en visioconférence avec des responsables de la Région Afrique de l’Ouest de l’UNFPA, sur le 5e RGPH de la Côte d’Ivoire, à la veille de la clôture de l’opération qui, prévue se dérouler du 8 au 28 novembre, a été prorogée jusqu’au 7 décembre 2021.

« On est à un peu plus de 24 heures de la date de clôture officielle (…) déjà, au regard des remontées ce matin, je pense qu’on est fondé à dire qu’on a réussi cette opération qui n’était pas gagnée d’avance », a dit Mme Kaba Nialé.

Les statistiques arrivent « avec un peu de retard à cause du délai de traitement et nous sommes en train de tutoyer les 24 millions (de personnes) enregistrées sur la base de données », a déclaré le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé.  

Elle a fait observer qu' »il  y a eu beaucoup de difficultés et beaucoup de résistances, mais (avec la sensibilisation des communautés) les portes se sont ouvertes progressivement », au point qu’à la veille de la clôture, c’est la population qui appelle pour se faire enregistrer.

« Nous savons qu’on a beaucoup de statistiques en l’air parce qu’elles ont été enregistrées et elles n’ont pas été prises dans la base de données pour des questions de qualité du réseau », a-t-elle poursuivi, avant d’ajouter que « pratiquement, tous les recenseurs sont en train de fermer boutique ».  

« On n’a pas fini, c’est demain (mardi) soir qu’on va faire le point, donc certainement demain on saura si c’est vraiment la fin, s’il faut déclarer clos, s’il y a des zones de ratissage », a souligné Mme Kaba Nialé, qui a relevé que les zones où il y a eu le plus de difficultés pour accéder, étaient celles de l’Ouest à cause de la forêt et de la pluie.   

Avec le décompte de toutes les régions de la Côte d’Ivoire « on saura s’il y a des défis résiduels », a-t-elle insisté.  

La directrice du Bureau Régional Afrique de l’Ouest et du Centre de l’UNFPA, Mme Argentina Matavel, a souligné que l’UNFPA a commis des experts pour les échanges d’expériences, en provenance de la Mauritanie, du Bénin, du Sénégal, du Niger, du Togo et du Ghana.

« C’est quelque chose qui a bien abouti (…) on peut déjà dire qu’on est presque qu’à 85% de succès », s’est félicitée Mme Argentina Matavel, indiquant « qu’avec ce qu’on a vu jusqu’à aujourd’hui, l’UNFPA sera à mesure de vraiment confirmer, certifier le recensement de la Côte d’Ivoire qui a été fait selon les procédures internationales ».

 Mme Argentina Matavel a rappelé que les procédures internationales sont faites avec la participation des pays membres de l’organisation internationale. De ce fait, les directeurs en charge des statistiques, se retrouvent pour débattre des processus et les pays ayant fait le recensement défendent leur position.

Les réunions annuelles de la statistique se tiennent à New-York chaque février. Elle a encouragé l’Institut national de la statistique de la Côte d’Ivoire à s’y rendre pour défendre sa démarche, tout en appréciant la bonne qualité des tablettes utilisées.

Un rapport de la mission d’observation de l’UNFPA ressort que l’opération a été « bien menée » et respecte les normes de qualité. En outre, le recensement a débuté avec  une cartographie censitaire avec « un bon déroulement global ».      

 Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), a appelé lundi, à la veille de la clôture de l’opération, le gouvernement à « autoriser une deuxième prorogation » du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2021) afin de recenser toutes les personnes vivant dans le pays.

« Le Pdci lance un appel au gouvernement et lui demande d’autoriser une deuxième prorogation » du RGPH 2021, a déclaré le coordinateur général du comité de gestion et de suivi des élections du parti, Niamkey Koffi, lors d’une conférence de presse.

Le parti a invité, dans cet élan, l’Etat de Côte d’Ivoire à prendre toutes les dispositions techniques, technologiques, logistiques et organisationnelles nécessaires pour atteindre les objectifs de cette importante opération.

Il a également lancé un appel aux populations non encore recensées, leur demandant de recevoir et d’interpeller les agents recenseurs ou d’appeler l’Institut national de la statistique (INS), chargé de l’opération, pour réclamer les agents.

M. Niamkey a rappelé que la Côte d’Ivoire a fait son premier RGPH du 12 avril au 15 mai 1975 en 33 jours ; celui-ci a été conduit par des experts expatriés. Tous ceux qui ont suivi l’ont été par des experts nationaux formés dans les années 1980-1987. 

Le deuxième RGPH, dira-t-il, s’est déroulé tout le mois de mars 1988 soit en 30 jours. Le troisième a été conduit en 1998, du 21 novembre au 20 décembre, soit 30 jours. Quant au quatrième, qui devait se faire en 2008, il s’est réalisé du 14 avril au 15 juin 2014, soit en 45 jours.

Le recensement de 2014 a eu lieu « 16 ans après celui de 1998, à cause de la situation de crise que notre pays a connue pendant les années 2002 à 2011″, a-t-il fait observer, soutenant que le recensement se fait tous les 10 ans.

M. Niamkey Koffi a ensuite soulevé une préoccupation du Pdci, déclarant qu' »en aucun cas, le RGPH ne peut constituer la base du Registre national des personnes physiques (RNPP) de la Côte d’Ivoire ». 

Ce cinquième RGPH était prévu pour se réaliser du 8 novembre 2021 au 28 novembre 2021, soit en vingt-et-un jours. Devant l’insuffisance des résultats, ce délai a été prolongé jusqu’au 7 décembre pour permettre un large ratissage. 

Côte d’Ivoire: lancement d’un cadre de « collaboration » entre l’Etat et les start-ups

Le ministre ivoirien de l’Economie numérique, des Télécommunications et de l’innovation, Roger Adom, a lancé lundi à Abidjan l’Initiative Startup4Gouv, un cadre où l’Etat pourra puiser des solutions de startups face à ses challenges

« Nous lançons officiellement le Programme startup4Gouv dont l’objectif vise à mettre en exergue l’écosystème des startups et l’innovation dans une vision de la Côte d’Ivoire comme un hub digital à moyen terme »,  a déclaré M. Roger Adom, dans un discours. 

Selon le ministre ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, « le programme se veut une approche innovante, de collaboration entre les acteurs du secteur de l’innovation et l’administration publique ». 

« En initiant ce projet novateur, nous voulons distinguer des ambassadeurs de l’innovation au sein de cet écosystème de startups et surtout de les mettre en mission » pour « participer à tous les projets de consultation » du ministère et « apporter leurs expertises sur des projets », a-t-il dit. 

Ce cadre vise en outre à proposer des projets pilotes au ministère de l’Économie numérique afin de tester le dispositif et les politiques déployés par le ministère, a ajouté M. Roger Adom, les invitant à « travailler en collège d’ambassadeurs pour la réalisation des projets identifiés par le ministère et par le gouvernement et aussi de faire la promotion du label de qualité ivoirien ». 

La Côte d’Ivoire sera à l’honneur lors de la 5e édition du Sommet de l’innovation organique des startups émergentes Afrique-Europe, à Marseille, en France, et les nouveaux ambassadeurs de l’innovation participeront à cette mission, a-t-il assuré. 

 En février, le ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Mamadou Touré, a procédé à Abidjan au lancement d’un collège d’entreprises technologiques et innovantes dénommé « Côte d’Ivoire Innovation 20 (#Ci20) » visant notamment à fédérer les start-ups.

L’organisation comprend 15 jeunes entrepreneurs dont des lauréats du Prix national d’excellence et plus de 85 prix nationaux et internationaux, avec pour ambition de faire briller le drapeau de Côte d’Ivoire en créant des milliers d’emplois et des champions nationaux.        

 Le CI20 a défini un programme qui dure deux ans par cohorte, les membres fondateurs constituant la première cohorte. Le but, selon Steven Bedi, « c’est de créer au bout de ces deux années 2 000 emplois avec 30% d’impacts sur les femmes ».  

Selon M. Steven Bedi, l’organisation du CI20 a aujourd’hui 15 ambassadeurs et aussi d’autres ambassadeurs qui ont beaucoup donné pour l’écosystème digital et technologique en Côte d’Ivoire; et aussi 10 pépites qui sont les futurs ambassadeurs. 

Dans les dix pépites, il y a les trois prix nationaux d’excellence en économie numérique qui ont été décorés par le président de la République. Au total, l’on compte 20 ambassadeurs et 10 pépites. 

Sur dix entreprises qui dirigent le monde aujourd’hui, sept sont des entreprises technologiques. En 2019, les start-ups africaines ont attiré 2 milliards USD d’investissements et 85% de cette manne financière va dans quatre pays : Nigeria, Kenya, Egypte et Afrique du Sud suivis par le Ghana.

Albert Flindé installé à la tête du District des Montagnes en Côte d’Ivoire

Le ministre-gouverneur, Albert Flindé, a été installé samedi officiellement dans ses fonctions, à la tête du District autonome des Montagnes, dans l’Ouest ivoirien, lors d’une cérémonie, en présence de cadres du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir.

L' »Aigle du Tonpki », l’ex-ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Albert Flindé, a pris la ferme résolution d’apporter le développement à la population du District autonome des Montagnes.  

Saluant le mérite de ce travailleur infatigable, chevronné et expérimenté, la ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Ivoiriens de la Diaspora, Mme Kandia Camara, a officiellement installé, le Dr Albert Flindé dans ses fonctions. 

Cette investiture s’est faite en présence d’un parterre de membres du gouvernement et d’une population venue en grand nombre des trois régions de l’Ouest ivoirien, notamment du Tonkpi, du Guémon et du Cavally, lui témoigner leur soutien.

L’événement a eu lieu au Stade Léon Robert de Man, la capitale de la région du Tonkpi et chef-lieu du District Autonome des Montagnes. Devant les siens, il a affiché une ambition forte de relever les challenges de développement. 

La mission du ministre-gouverneur est de renforcer le maillage territorial de l’administration et l’efficacité de l’action du gouvernement en portant le développement et le progrès social dans des aires géographiques beaucoup plus étendues.

M. Albert Flindé a déclaré que ‘ »le District autonome des Montagnes, regorge d’innombrables compétences variées et riches, qui rassemblées et utilisées à bon escient, constituent une source d’énergie intarissable et renouvelable pour l’aider à la tâche ». 

Mieux, Albert Flindé a décidé d’imprimer à son passage à la tête du District autonome des Montagnes, la marque d’une politique de gestion participative et inclusive, tout en appelant les élus cadres, jeunes, femmes, populations à l’union, à la solidarité à assumer ensemble ce destin commun. 

Et ce, pour le bonheur de leurs parents Dan, Wê, Malinké ainsi que tous les autres peuples qui vivent dans les trois régions totalisent 13 départements, 73 sous-Préfectures et 17 Communes, avec plus de 900 villages.

‘’Je fais le serment de mon entière disposition au service du bien-être de nos populations. Soyons solidaires, car c’est le District autonome des Montagnes qui gagne », a dit M. Flindé, exhortant au travail ses ‘’frères et sœurs » du Tonkpi, du Guémon et du Cavally et remercié tous ses invités. 

Mme Kandia Camara, par ailleurs, maire d’Abobo, a invité le nouveau ministre-gouverneur à poursuivre les importants projets de développement initiés depuis par le gouvernement dans les différentes localités du District autonome des Montagnes. 

Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, le général Vagpondo, président de cette cérémonie, a pour sa part lancé un appel solennel à l’union des fils et filles du District autonome des Montagnes, afin de soutenir le ministre-gouverneur dans ses nouvelles charges.

Le vice-président de l’Assemblée nationale, dans le cadre des prochaine élections locales (mairies et conseil régionales), a appelé  à faire bloc afin que  le Rhdp remporte le maximum de suffrages lors des joutes électorales.  

La ministre de la Fonction publique et la secrétaire d’Etat chargée de la protection sociale, filles de la région étaient absentes pour cause d’occupation gouvernementale pendant que Mabri Toukeusse Albert, chargée de la supervision de la cérémonie, était dans son village à Bouébeu, dans la sous-préfecture de Zouan-Hounien pour célébrer les 96 ans de sa mère. 

Plusieurs membres du gouvernement ont fait le déplacement. Il s’agit de M. Adama Coulibaly, Ministre de l’Économie et des finances, Mme Mariatou Koné, ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation et Mme Goudou Coffie Raymonde, Ministre-Gouverneur du District des Lacs.

Le secrétaire d’État en charge des Affaires maritimes auprès du ministre des Transports, Serey Doh, était également présent à cette investiture qui avait une allure festive, soutenue par les rythmes musicaux.  

Ouverture à Abidjan du 2e Forum continental de GMES et Afrique

Le second Forum continental du Programme de surveillance mondiale pour l’environnement et la sécurité en Afrique (GMES et Afrique) s’est ouvert lundi à Abidjan autour du thème « L’observation de la terre: Favoriser la durabilité environnementale et la croissance socio-économique en Afrique ».

Ce thème a trait au mandat global du Programme GMES et Afrique qui vise notamment l’utilisation des services et applications d’observation de la terre pour favoriser la gestion de l’environnement, des ressources naturelles et à long terme, le développement humain. 

À l’ouverture de la session, le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi a déclaré que « de nos jours, aucune planification stratégique durable de notre développement ne peut se faire sans données satellites ». 

De ce fait, l’Afrique peut tirer pleinement profit de l’utilisation des satellites pour la mise en œuvre et le contrôle de ses politiques publiques dans les secteurs de plus en plus vulnérables au changement climatique. 

Dans ce contexte, il a fait observer que l’exploitation optimale des informations recueillies par des satellites devrait contribuer fortement à la gestion des ressources, l’aménagement du territoire ou encore la lutte contre le changement climatique.

« C’est pourquoi, nous suivons avec beaucoup d’attention, le Programme de Surveillance Mondiale pour l’Environnement et la Sécurité en Afrique, programme phare de la commission de l’Union Africaine en partenariat avec la Commission Européenne », a-t-il ajouté. 

Le Programme de surveillance mondiale pour l’environnement et la sécurité en Afrique a pour objectif le renforcement des capacités des institutions continentales africaines en matière d’utilisation de l’observation de la terre.

Le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Adama Diawara, a pour sa part relevé que « le manque de données ponctuelles et au sol constitue depuis des décennies, dans le monde et plus particulièrement en Afrique, un défi majeur pour l’atteinte des objectifs du développement durable ».  

La qualité de ces données pose par ailleurs un grand problème pour le dimensionnement des infrastructures et pour les études d’impacts. Le constat est que l’utilisation effective et à grande échelle de l’information issue des images satellites pour l’aide à la décision et pour la planification est encore faible en Afrique.

M. Adama Diawara a soutenu que les observations spatiales combinées aux observations au sol et aux simulations numériques, permettent par exemple de comprendre, surveiller et prévoir l’état de la planète pour s’adapter localement et globalement au changement climatique.

« Concernant l’état des lieux en Côte d’Ivoire, nous avons besoin de renforcer les travaux de recherche en cours dans nos universités et institutions de recherche, sur l’utilisation de l’information spatiale pour la protection de la biodiversité et la gestion efficace et durable des ressources naturelles terrestres et marines, afin d’éviter leur exploitation abusive et anarchique », a-t-il poursuivi.  

Il a fait savoir que des études de télé-épidémiologie sont entreprises pour surveiller l’épicentre et les zones de propagation de certaines épidémies et endémies, avant de mentionner que les deux verrous principaux de toutes ces recherches menées en Côte d’Ivoire restent d’une part la disponibilité de l’information satellite et la puissance de calcul pour traiter ces données et les stocker sur place.

En suite, le pays fait face au défi d’utilisation par le secteur privé et les services opérationnels de l’Etat des résultats de ces recherches. Pour lui, « il ne suffit plus d’être seulement un bon usager de l’information satellite. Nous devons être des acteurs contribuant à l’observation spatiale ».  

 Il conçoit que « la conquête spatiale est aujourd’hui une nécessité stratégique pour se développer et se protéger. Posséder un satellite est aujourd’hui crucial, tant pour les enjeux de développement économique que de sécurisation du territoire ». 

Cet enjeu offre aujourd’hui de vraies opportunités à saisir autour des nanosatellites et des drones, et la Côte d’Ivoire compte en profiter pour développer et consolider sa politique spatiale pour accompagner le développement du pays avec des moyens innovants, a-t-il déclaré. 

La Côte d’Ivoire dispose d’un Centre national de calcul permettant le traitement intensif de grandes quantités de données satellites. Ce centre national de calcul est une réponse à la vision d’émergence du pays portée par le chef de l’Etat. 

 « J’invite donc les porteurs de projets GMES en Côte d’Ivoire et en Afrique à se rapprocher du Centre National de Calcul pour contribuer à atteindre les objectifs du partenariat GMES and Africa », a lancé M. Adama Diawara, qui a annoncé que son pays envisage de créé l' »Agence spatiale ivoirienne ».

Le Programme GMES et Afrique s’inscrit dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Selon le directeur du Département,  de l’éducation, de la science, des technologies et innovation de la Commission de l’UA, les données de l’espace visent à assurer un développement holistique du continent. 

Ce second Forum continental du Programme de surveillance mondiale pour l’environnement et la sécurité en Afrique (GMES et Afrique), se déroule du 6 au 10 décembre 2021 à Abidjan. 

Le siège de l’ICESCO à Rabat secoué par une affaire d’espionnage (Média)

Une ténébreuse affaire d’espionnage qui secoue le siège de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO), basé à Rabat. Un ancien ingénieur informatique de l’ICESCO a été mis aux arrêts. Aux côtés d’une personne poursuivie en état de liberté, il devrait comparaître dans le cadre d’une ténébreuse affaire d’espionnage, pour le compte notamment de l’Algérie, rapporte le quotidien marocain +Assabah+ dans son édition du week-end dernier.C’est le service de lutte contre le crime informatique qui a découvert pot aux roses. En remontant des traces numériques, une  unité spéciale de la préfecture de police de Rabat a pu établir que le mis en cause aurait été en contact avec un ancien retraité de l’ICESCO résidant en Tunisie qui lui aurait fourni les codes d’accès aux serveurs de l’institution, révèle le quotidien.

L’ingénieur aurait ensuite fait fuiter des informations confidentielles et sensibles à une trentaine de personnalités, membres de l’organe exécutif de l’ICESCO. Parmi ces personnalités figure Abdelhakim Belabed, l’actuel ministre algérien de l’Éducation, croit savoir le journal.

Pour brouiller les pistes, l’ingénieur informatique aurait créé une vingtaine à une trentaine de groupes WhatsApp et changé plusieurs fois de numéro de téléphone. Un procédé qui lui aurait permis d’adresser des menaces de mort à l’encontre du directeur général de l’ICESCO, le Saoudien Salim Bin Mohammed Al Malik, et son épouse, mais aussi des insultes à des fonctionnaires de l’organisation.

L’expertise technique d’un des téléphones par le laboratoire national d’analyse des traces numériques aurait permis de remonter les fils de cette affaire, selon la publication.

Par ailleurs, la femme du mis en cause, d’origine tunisienne, a indiqué avoir reçu un appel de l’ancien fonctionnaire tunisien qui aurait aidé son mari, confirmant avoir été informé de l’arrestation de ce dernier par une personnalité résidant à Rabat.

Au total, le responsable du site internet de l’ICESCO, qui avait aussi en charge de conduire les réunions en visioconférence de l’organisation, est poursuivi pour 9 chefs d’accusation.

Malgré les preuves accablantes contre lui, il nie toujours les faits. Son procès s’ouvre la semaine prochaine. A noter qu’une autre personne est poursuivie en état de liberté dans cette même affaire.

Pour rappel, l’ICESCO, basée à Rabat, est une organisation internationale issue de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et spécialisée dans les domaines de l’éducation, des sciences, de la culture et de la communication dans les pays islamiques. Elle vise à soutenir et renforcer les liens entre les États membres.

Ethiopie : deux villes stratégiques reprises aux rebelles

Le gouvernement fédéral éthiopien a affirmé ce lundi 6 décembre avoir repris le contrôle des villes stratégiques de Dessie et Kombolcha aux rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF).Un mois après la prise de ces deux villes par les rebelles, l’armée éthiopienne a réussi à reprendre ces deux agglomérations de plus de 200.000 habitants. « La ville historique de Dessie et Kombolcha, cité commerçante et industrielle, ont été libérées par les vaillantes forces de sécurité », a déclaré le service de communication du gouvernement sur Twitter.

Sous la commande d’Abiy Ahmed désormais au front, l’armée éthiopienne multiplie les victoires. Le Premier ministre s’est même exprimé depuis l’une des lignes de front de la guerre, où il a revendiqué la victoire après avoir pris les commandes des opérations militaires. « La guerre est terminée », a-t-il lancé, appelant ceux qui combattent aux côtés du TPLF, en particulier les jeunes, à la reddition. Il a également exhorté les mères de la région du Tigré à demander des nouvelles de leurs enfants qui ont été amenés à la guerre par le TPLF.

La reprise de ces deux villes situées sur une autoroute reliant la capitale au nord du pays et à Djibouti a poussé les rebelles qui menaçaient la capitale Addis Abeba au retrait vers le nord. Mercredi dernier, le gouvernement fédéral avait déjà annoncé avoir repris le site Lalibela, célèbre pour ses églises taillées dans la roche et inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco aux mains des combattants tigréens depuis août. Toutefois, le TPLF dément un quelconque retrait et soutient que ses troupes procédaient à un « réajustement territorial » en se repliant vers le nord du Tigré.

Paix, sécurité, Covid-19 : quand la voix de l’Afrique résonne à Dakar

Autour du thème « enjeux de stabilité et d’émergence en Afrique dans un monde post-Covid », la septième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité s’est ouverte lundi 6 décembre avec des discours engagés de plusieurs dirigeants de pays du continent sur les problématiques de l’heure.Devant le Sénégalais Macky Sall, le Sud-africain Cyril Ramaphosa, le Nigérien Mohamed Bazoum et le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo, Ismaël Lô, artiste sénégalais né au Niger, entonne son célèbre opus « Africa ». La salle archi-comble et colorée du centre de conférences de Diamniadio, à 30 km de Dakar, était toute acquise devant la célèbre voix africaine qui prêche encore l’unité du continent noir dans ces moments troubles de la marche du monde.

C’est d’ailleurs toute l’importance de la tenue de ce forum dont le thème de cette année « dénote un pari optimiste sur le futur » et « nous engage à être résilients, réguliers et combatifs », selon le président Macky Sall, hôte de la cérémonie. Organisée sous forme de séances plénières et d’ateliers, elle réunit pour deux jours une palette d’experts civilo-militaires.

Selon le chef de l’État sénégalais, les périls d’aujourd’hui sur le continent sont multiples (sécuritaire, environnemental, sanitaire…) et appellent à une « solidarité collective », étant donné qu’« aucun pays ne peut faire face tout seul ».

Cette « solidarité africaine dans la lutte pour la paix et la sécurité est possible », souligne le président de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat. Il magnifie d’ailleurs les soutiens financiers du Sénégal à l’endroit du G5-Sahel, bien qu’il n’en soit pas membre, et militaire du Rwanda aux côtés des forces de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), présentes au Mozambique, pour contrer l’insurrection islamiste.

Sahel et présence française

Par ailleurs, le Sahel, partagé entre le Niger, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie et le Tchad, est la région africaine la plus gangrénée par les violences jihadistes. Voilà pourquoi ces cinq pays se sont ligués autour du G5-Sahel pour assurer leur sécurité, avec l’aide de pays partenaires comme la France, dont la présence militaire est de plus en plus contestée. N’empêche, « la France n’a pas un agenda caché au Sahel, a défendu son pays la ministre des Forces Armées Florence Parly. (…) Tous ceux qui attisent un discours antifrançais jouent pour un autre camp ».

Faisant appel à sa large connaissance de la question jihadiste pour avoir été quatre ans durant le ministre de l’Intérieur du Niger, le président Mohamed Bazoum indique que le terrorisme des temps modernes se caractérise de la même façon que s’effectuaient « les guérillas en Amérique latine ». Pour lui, les groupes terroristes « se distinguent aujourd’hui par leurs armes sophistiquées » et utilisent les « motos » ou « deux roues » comme moyen de transport, ce qui « confère un caractère asymétrique à cette guerre ».

Sous ce rapport, les Etats sahéliens se doivent de mettre en place « une stratégie militaire similaire et adaptée », en plus des « ressources financières exceptionnelles, faute de quoi leurs actions seront insuffisantes », a prévenu le successeur de Mahamadou Issoufou, investi au pouvoir en avril dernier.

Les chefs d’Etat présents dans la salle n’ont pas manqué d’aborder l’impact de la Covid-19 sur le continent. « A titre illustratif de l’impact de la crise, pour la première fois de son histoire, un pays comme le Sénégal s’est retrouvé à faire du transfert de fonds dans le sens inverse, en soutien à notre diaspora dans le cadre de notre Plan de résilience économique et sociale », a relevé Macky Sall, qui appelle dès lors à « corriger les règles d’évaluation des risques en Afrique ».

Omicron et nouveaux défis

Sur le variant Omicron, découvert en Afrique du Sud, le président sénégalais s’est insurgé contre le blocus effectué contre ce pays, soulignant en outre qu’« on doit arrêter de nous faire peur » avec ce nouveau variant dont les données fournies n’indiquent aucunement une incidence sur la létalité.

En parfaite cohésion avec son homologue sénégalais, Cyril Ramaphosa a qualifié les restrictions de voyage qui frappent son pays d’« apartheid », reprenant une formule du secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres.

Ainsi, « nous devons trouver les moyens de faire face à la Covid-19 » après la « déception » causée par les pays riches sur la répartition des vaccins, a préconisé le président sud-africain, avant d’ajouter que ces dits pays « ne doivent pas nous interdire de voyager » parce que « le vaccin est en train de voyager ».

Covid-19 : l’Afrique doit accélérer la vaccination (étude)

Si le continent ne parvient pas à vacciner 70 % de sa population d’ici fin 2022, il aura peu de chances de surmonter la crise, alerte le nouveau rapport de la Fondation Mo Ibrahim (MIF, sigle anglais), intitulé « Covid-19 en Afrique : les défis de la reprise » rendu public ce lundi.Les conclusions de l’étude menée par la fondation du philanthrope anglo-soudanais sont sans équivoque : « Sans augmentation massive des taux de vaccination, il est illusoire de parler de reprise, ou de construction d’un avenir plus autonome ».

Or, note le rapport, au 18 novembre 2021, seuls 6,8 % de la population du continent ont été pleinement vaccinés, et cinq pays seulement seront en mesure d’atteindre l’objectif OMS de vacciner 40 % de la population fin 2021.

Partant de ce constat, la MIF estime que « la priorité absolue est donc d’augmenter au plus vite le nombre de vaccinations, en renforçant à la fois l’accès aux doses et la logistique nécessaire. »

Il faut, en parallèle et dès maintenant, se mettre en mesure d’accroître les capacités de production locale de vaccins afin de renforcer l’autonomie d’un continent aujourd’hui presqu’exclusivement dépendant de l’approvisionnement extérieur, poursuit le document.

« Dès avril dernier, nous avons souligné qu’en l’absence d’un taux adéquat de vaccination, le continent africain avait toutes les chances de devenir un parfait incubateur à variants. L’émergence d’Omicron nous rappelle que la Covid-19 demeure une crise globale, dont on ne sortira pas tant que tout le monde ne sera pas vacciné. Et pourtant nous continuons de vivre avec une inégalité démesurée dans l’accès à la vaccination qui pénalise particulièrement l’Afrique », regrette le fondateur de la MIF, Mo Ibrahim, cité dans le rapport.

Par ailleurs, la recherche pointe du doigt « le manque persistant de données fiables d’état-civil » sur le continent. Cela est « un obstacle majeur » pour l’élaboration de politiques sanitaires solides, fait-elle savoir. Selon les auteurs de l’étude, « aujourd’hui encore sur le continent, seuls 10 % des décès sont enregistrés et plus de la moitié des enfants en Afrique n’ont pas d’existence légale. »

En outre, informe la recherche, l’ampleur du reste à charge des malades, et l’insuffisance notoire de l’effort budgétaire en matière de santé publique font que pour la plupart des Africains, les soins de santé ne sont ni abordables ni accessibles. En 2021, informe-t-elle, seuls dix pays, hébergeant moins de 10% de la population du continent, sont en mesure d’offrir à leurs citoyens un accès aux soins gratuit et universel.

Selon les chercheurs, si L’Afrique a réagi rapidement et de manière relativement bien coordonnée à la Covid-19, la plupart des pays africains sont loin d’être préparés à une future pandémie. Au niveau mondial, c’est le continent le plus en retard en ce qui concerne la mise en œuvre du Règlement sanitaire international de l’OMS, font-ils savoir.

S’agissant des conséquences des mesures prises pour endiguer la circulation du virus, l’étude signale que l’impact des fermetures d’écoles a été exacerbé par l’absence d’outils d’enseignement à distance, aggravant ainsi durablement la crise de formation préexistante à la pandémie.

Si des progrès notables ont été réalisés en matière de personnel, de scolarisation et d’achèvement des études depuis 2010, la Qualité du système éducatif est l’un des 79 indicateurs de l’IIAG qui se sont le plus détériorés à l’échelle du continent, avec 30 pays en recul à cet égard, note le document.

Le rapport informe également que les femmes et les filles ont été particulièrement touchées par la pandémie, du fait de l’amenuisement des opportunités économiques, mais aussi d’une exposition accrue à la violence sexuelle et sexiste. Il note aussi que pour la plupart, les mesures d’atténuation mises en place par les pays africains pour faire face à la pandémie n’ont pas intégré la problématique particulière des femmes.

A en croire les chercheurs, la pandémie a enfin rétréci davantage l’espace civique et la liberté des médias sur le continent. Dans le cadre de leur réponse à la Covid-19, pas moins de 44 pays africains ont restreint au moins une pratique démocratique, la liberté des médias étant la plus mise en cause.

Sur un tout autre aspect, le rapport montre que les filets de protection sociale destinés à protéger les plus vulnérables restent marginaux. L’étroitesse des ressources fiscales qui caractérise le continent a limité à 2,4% du PIB l’enveloppe consacrée en moyenne par les gouvernements africains pour atténuer l’impact économique et social du Covid-19, soit moins de la moitié de la moyenne mondiale.

La valeur moyenne africaine de l’indicateur Filets de protection sociale n’a marqué aucun progrès depuis 2010. De façon préoccupante, l’indicateur Mobilisation d’impôts et de recettes accuse même une détérioration depuis 2015.

Bien que presque tous les pays africains aient depuis 2010 amélioré leur performance pour l’indicateur Accès à l’énergie depuis 2010, l’Afrique conserve le plus faible accès à l’électricité de toutes les régions du monde.

De même, si, depuis 2010, tous les pays africains ont progressé au niveau de l’indicateur Accès au numérique, la fracture numérique actuelle reste un obstacle majeur à la réalisation du potentiel économique du continent.

Toutefois, espèrent les chercheurs, la création récente de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), la plus grande zone de libre-échange au monde, est de nature à révolutionner le commerce intrarégional et réduire la dépendance excessive de l’Afrique vis-à-vis des marchés extérieurs, tant au niveau de l’offre que de la demande. Mais, relativisent-ils, la faiblesse des réseaux de transport constitue encore un obstacle majeur à l’intégration de l’économie continentale.

Le Maroc décroche la présidence du Conseil exécutif de l’ISESCO

Par Mohamed Fayed — Le Maroc a été élu, ce lundi en Egypte, au Conseil exécutif de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO).Le candidat marocain, Jamal Eddine El Aloua, a été élu président du Conseil exécutif de ladite Organisation en obtenant 22 voix lors du vote tenu pour la première fois dans l’histoire de l’ICESCO, devant le candidat palestinien, Dawas Rashid Dawas, qui a obtenu 16 voix, et la candidate de la République islamique d’Iran, Timori Mitra (une seule voix).

Il est à noter que le ministre égyptien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Khaled Abdel Ghaffar, a ouvert la 42e session du Conseil exécutif de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, la science et la culture avec la participation de délégations de 49 États membres sur un total de 51 États membres actifs de cette Organisation, dont le siège est basé à Rabat.

Le Pdci appelle à une « deuxième prorogation » du RGPH 2021

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), a appelé lundi le gouvernement à « autoriser une deuxième prorogation » du Recensement général de la population (RGPH 2021) afin de recenser toutes les personnes vivant dans le pays.

« Le Pdci lance un appel au gouvernement et lui demande d’autoriser une deuxième prorogation » du RGPH 2021, a déclaré le coordonnateur général du comité de gestion et de suivi des élections du parti, Niamkey Koffi, lors d’une conférence de presse.

Le parti a invité, dans cet élan, l’Etat de Côte d’Ivoire à prendre toutes les dispositions techniques, technologiques, logistiques et organisationnelles nécessaires pour atteindre les objectifs de cette importante opération.

Il a également lancé un appel aux populations non encore recensées, leur demandant de recevoir et d’interpeler les agents recenseurs ou d’appeler l’Institut national des statistiques (INS), chargé de l’opération, pour réclamer les agents. 

M. Niamkey a rappelé que la Côte d’Ivoire a fait son premier RGPH du 12 avril au 15 mai 1975 en 33 jours ; celui-ci a été conduit par des experts expatriés. Tous ceux qui ont suivi, l’ont été par des experts nationaux formés dans les années 1980-1987.  

Le deuxième RGPH, dira-t-il, s’est déroulé tout le mois de mars 1988 soit en 30 jours. Le troisième a été conduit en 1998, du 21 novembre au 20 décembre soit également 30 jours. Quant au quatrième, qui devait se faire en 2008, il s’est réalisé du 14 avril au 15 juin 2014 soit en 45 jours.

Le recensement de 2014 a eu lieu « 16 ans après celui de 1998, à cause de la situation de crise que notre pays a connue pendant les années 2002 à 2011 », a-t-il fait observer, soutenant que le recensement se fait tous les 10 ans. 

« Il convient de préciser, dès lors, que le cinquième RGPH est hors-série décennal. Pourquoi cela ? Quelle est l’urgence, la nécessité et l’utilité d’un RGPH avant 2024, si l’objectif principal est une meilleure connaissance des effectifs, de la structure et des caractéristiques sociodémographiques de la population vivant en Côte d’Ivoire ? », s’est-il interrogé. 

M. Niamkey Koffi a ensuite soulevé une préoccupation du Pdci, déclarant qu' »en aucun cas, le RGPH ne peut constituer la base du Registre national des personnes physiques (RNPP) de la Côte d’Ivoire ».  

Le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé a annoncé fin novembre une prorogation de l’opération de Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2021) qui devrait s’achever le 7 décembre 2021. 

Et ce, pour permettre à toute la population de se faire recenser. L’opération de recensement devrait se tenir du 8 au 28 novembre 2021, soit durant trois semaines, mais cette prorogation a repoussé la période de dénombrement des populations et des habitats à un mois. 

Le bilan à quelques jours de la fin de l’opération avait ressorti que « des ménages n’ont pas encore été visités par les agents recenseurs; et des populations entières ne sont toujours pas recensées », avait indiqué Mme Kaba Nialé, le ministre du Plan et du développement. 

Le taux moyen d’achèvement du dénombrement qui représente la proportion de la population effectivement recensées par rapport à la population attendue est estimée à 47% sur la base des informations enregistrées sur le serveur central à la date du 25 novembre à 11h30.

Selon elle, cette statistique « n’inclut pas les données collectées par les agents recenseurs dans les villages et campements où il n’y a pas de réseau téléphonique ». Car, le système informatique signalait que les recensements opérés dans environ 10% des zones de dénombrement n’avaient pas été déversés au moins une fois dans la base. 

Des données de certaines zones de dénombrement ont pu être déversées dans la base au moins une fois, sans être actualisées. De ce fait, « le taux d’achèvement de l’opération est raisonnablement au delà de 50% ». Mme Kaba Nialé a assuré que certaines régions étaient autour de 65% de taux d’achèvement: Bagoué, le Bélier, Bounkani, Gbêkê, le Poro et le Tchologo. 

Ce cinquième RGPH était prévu pour se réaliser du 8 novembre 2021 au 28 novembre 2021, soit en vingt-et-un jours. Devant l’insuffisance des résultats, ce délai a été prolongé jusqu’au 7 décembre pour permettre un large ratissage.  

Covid-19 en Europe : la SADC demande la levée des interdictions de voyage

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a demandé lundi aux pays occidentaux d’annuler les interdictions de voyage « discriminatoires et injustes » imposées à huit membres du bloc régional, à la suite de la découverte du variant Omicron de la Covid-19.Lazarus Chakwera, président de la SADC et président du Malawi, a déclaré que la décision prise par certains pays européens et nord-américains d’interdire les voyages à destination et en provenance du Botswana, de l’eSwatini, du Lesotho, du Malawi, du Mozambique, de la Namibie, de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe était précipitée et prise sans tenir compte des preuves scientifiques.

« Il est regrettable que ces mesures aient été imposées sans aucune référence à des preuves scientifiques et sont clairement discriminatoires et injustes pour les citoyens de notre région », a déclaré M. Chakwera.

Il a averti que ces mesures « allaient encourager les sceptiques des vaccins anti-Covid-19 et affecter sérieusement l’adoption du vaccin, non seulement en Afrique australe mais aussi sur le continent et au-delà ».

« Nous appelons les pays qui ont imposé les interdictions de voyage en Afrique australe à annuler leurs décisions afin d’éviter d’autres dommages économiques dans notre région et ailleurs, et d’éviter d’entraver davantage les efforts multilatéraux pour mettre fin à cette pandémie mondiale », a ajouté le dirigeant malawite.

Il a fait remarquer que si la SADC reconnaît le principe légitime selon lequel chaque pays doit protéger sa population et minimiser le risque d’importation de nouveaux variants de la Covid-19, la région n’approuve pas la réaction impulsive qui a suivi la « découverte » du nouveau variant par l’Afrique du Sud.

Le variant Omicron a été signalé jusqu’à présent dans 23 pays du monde, un peu moins de deux semaines après l’annonce de l’Afrique du Sud.

« On sait maintenant que la nouvelle variante était déjà présente dans divers pays occidentaux avant sa découverte en Afrique du Sud, notamment aux Pays-Bas, qui n’ont pas fait l’objet d’une interdiction de voyager.

« Pourtant, même les pays d’Afrique australe qui n’ont pas signalé un seul cas du variant, comme l’eSwatini, le Lesotho, la Namibie, le Malawi et le Mozambique, ont été placés sur une liste rouge pour les voyages internationaux », a poursuivi M. Chakwera.

Il a ajouté que les interdictions de voyage étaient « une preuve du manque de solidarité mondiale et sont en contradiction avec le Règlement sanitaire international (2005) qui oblige les pays à partager en temps utile les informations sur les maladies présentant un intérêt majeur pour la santé publique ».

Afrique de l’Ouest : des résultats « très limités » contre le réchauffement climatique

Les actions visant à atténuer les effets du changement climatique dans la sous-région n’ont pas encore fourni les résultats attendus selon la Commission de la Cédéao.Si le tir n’est pas rectifié, avertit la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), le pire est à craindre. D’après l’organisation régionale, les attentes du continent noir en matière de financement des politiques d’adaptation au changement climatique n’ont pas jusqu’ici été satisfaites par les successives Cop y compris celle récemment tenue à Glasgow, en Ecosse.

La Commission de la Cédéao souligne dès lors l’urgence d’« un engagement fort » des hautes autorités pour « mobiliser tous nos acteurs et nos partenaires qui le souhaitent afin de faire face plus efficacement à la problématique du changement climatique en Afrique de l’Ouest et au Sahel ».

Dans cette optique, le Comité Technique Ministériel Spécialisé (CTMS) sur l’Environnement de la Cédéao tient ce lundi une session hybride pour valider un projet de Déclaration des chefs d’Etats sur le changement climatique.

Ce texte, élaboré les 1er et 2 décembre 2021 par les experts, sera soumis pour adoption aux dirigeants de l’organisation régionale lors de leur prochaine session ordinaire prévue le 12 décembre prochain à Abuja, au Nigeria.

Côte d’Ivoire: lancement des Awards de « La plus belle commune »

Les Awards de « La plus belle commune », un évènement visant à responsabiliser les collectivités locales sur la recherche de financement et récompenser les meilleures initiatives, ont été lancées vendredi à Abidjan et devraient se tenir au premier trimestre 2022.

Ces awards sont organisés par le Comité « La Plus Belle Commune », une entité à caractère non gouvernemental et non lucratif, investie dans la recherche de financements solidaires et l’évaluation des initiatives citoyennes locales au service de la communauté.  

Le lancement s’est déroulé devant plusieurs personnalités, politiques, administratives et du monde des affaires. Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie était représenté par M.  Alain Konan. Celui de la Promotion des Sports et du développement de l’économie sportive, s’est fait représenter par M. Soualiho Ouattara à ce lancement qui a enregistré la présence du directeur général de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI), M. Jean-Jacques Yapo et des élus locaux. 

Le Comité a présenté les Awards de « La plus belle commune », dotés de plusieurs prix récompensant les meilleures communes dans différents domaines: Infrastructures, social, organisation du Transport, protection de l’environnement, promotion de l’art et de la culture. 

Mme Mariam Cissé Ellogne, la présidente de l’organisation a indiqué que les missions du Comité portent essentiellement sur la recherche de financements solidaires, le conseil financier aux élus locaux, le lobbying, la communication et la distinction.

A cet évènement, il a été annoncé la tenue de ces awards dans le courant du premier trimestre 2022, ainsi que l’attribution de prix spéciaux dont celui du Super Trophée de La plus belle commune et les trophées de la meilleure entreprise citoyenne engagée dans des projets sociaux.

Il sera aussi décerné une distinction de la meilleure institution financière de structuration de partenariat privé-public et de projets portés par l’Etat. Cette distinction vise à encourager les entités financières à faciliter l’octroi de crédits. 

Par ailleurs, il a été annoncé un programme de formations gratuites dédiées au développement de compétences des collectivités locales sur les financements innovants et solidaires. Il vise à responsabiliser sur les meilleures pratiques, évaluer et récompenser des initiatives citoyennes locales. 

Une table ronde autour du thème « Marché des capitaux de l’UEMOA et Financement des collectivités en Côte d’Ivoire » a marqué la cérémonie de lancement des activités du Comité de La plus belle commune. 

Elle a permis d’édifier le public sur les financements disponibles pour accompagner les collectivités locales. Outre la possibilité d’avoir recours à la garantie de l’Etat dans le cadre de l’emprunt en vue de renforcer le mécanisme de sécurités, les intervenants ont ébauché des solutions portant aussi bien sur la gestion et la planification budgétaire que sur les instruments disponibles pour développer et pérenniser des ressources financières propres aux collectivités.

Le Comité « La plus belle commune » est une organisation à caractère non gouvernemental et non lucratif, investie dans la recherche de financements solidaires et l’évaluation des initiatives citoyennes locales au service de la communauté. 

Ses missions portent sur la recherche de financements solidaires, le Conseil Financier aux élus locaux, le Lobbying, la Communication et la Distinction. Dans le cadre de ses missions, le Comité dressera tous les ans, le palmarès des plus belles villes, cités et/ou quartiers.

L’objectif étant de promouvoir et valoriser des démarches engagées par les communes et des entreprises, en faveur de l’amélioration des conditions et du cadre de vie des populations ainsi que de la protection de l’environnement. 

Paix et guerre en Afrique se discutent à Dakar

Comme lors des années passées, les travaux de cette septième édition du Forum de Dakar seront largement dominés par les enjeux sécuritaires, notamment ceux en lien avec les groupes jihadistes en Afrique.Lors de la première édition, on redoutait un coup d’épée dans l’eau, comme l’Afrique en a souvent été le théâtre. Sept ans après, le Forum international pour la paix de Dakar, souvent résumé en « Forum de Dakar » tout court, est devenu le rendez-vous annuel incontournable pour les acteurs de la paix, de la guerre et de son business aussi, qui comptent sur le continent ou qui s’intéressent aux crises africaines. La septième édition-qui est en vérité la sixième à cause de l’annulation de celle de 2020 en raison de la pandémie de Covid19-, qui se tient lundi 6 et mardi 7 décembre 2021, va accueillir plusieurs centaines d’invités aux profils aussi multiples que leurs motivations pas forcément communes.

Comme les éditions précédentes, le président sénégalais, Macky Sall, artisan et hôte du forum, sera entouré de certains chefs d’Etats, surtout africains, comme le Sud-africain Cyril Ramaphosa, le Bissau-Guineen Umaro Sissoco Embaló où le Nigérien Mohamed Bazoum, conviés pour jouer les invités d’honneur. Dans les couloirs et salles de réunion du lieu de la rencontre, le Centre International des Conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamnadio près de Dakar, On croisera aussi des ministres et hauts responsables en charge de la défense et la sécurité, des professionnels de la diplomatie, des militaires aux épaules galonnés et aux poitrines bardées de médailles, d’anciens hauts responsables de forces armées devenus businessmen de la sécurité privée ou de l’espionnage économique, des universitaires, des journalistes et patrons de think tank spécialisés ou intéressés par les thèmes liés aux crises et conflits, sans oublier les chercheurs d’affaires de toute sorte dont les inévitables marchands d’armes qui raffolent de ce genre de grand-messe. 

Le thème du Forum cette année, « les enjeux de stabilité et d’émergence en Afrique dans un monde post-Covid 19 », ne doit pas faire illusion. Comme lors des années passées, les travaux de cette septième édition du Forum de Dakar seront largement dominés par les enjeux sécuritaires, notamment ceux en lien avec les groupes jihadistes en Afrique qui après avoir conquis la presque totalité des pays du Sahel semblent désormais avancer ailleurs sur le continent, comme on le voit dans certains pays du Golfe de Guinée, où sont de plus en plus ciblés, entre autres pays, la Côte-d’Ivoire, le Togo ou encore le Bénin.

Depuis une première attaque particulièrement meurtrière, en mars 2016, contre un hôtel de la station balnéaire de Grand-Bassam, près d’Abidjan, le premier a été frappé plusieurs fois par des opérations attribuées à des islamistes, essentiellement dans la région de Kafolo, au nord du pays près de la frontière avec le Burkina-Faso. La dernière en date remonte au samedi 12 juin 2021 lorsqu’aux environs de 19h, une patrouille de reconnaissance de l’armée a été l’objet d’une attaque complexe, sur l’axe TéhinI – Togolokaye près du Burkina-Faso. Deux soldats et un gendarme y ont trouvé la mort. C’était la deuxième en moins d’une semaine après celle de Tougbo, également non loin de la frontière burkinabè, mais aussi la quatrième en deux mois dans la région. Les dernières attaques dans le nord de la Côte d’Ivoire, toujours près de la frontière du Burkina Faso, remontent au 29 mars, lorsque deux positions de l’armée à Kafolo et Kolobougou avaient été prises pour cibles par des hommes armés faisant six morts, trois soldats et trois assaillants.

Au Togo, la menace se fait aussi manifeste, comme en témoigne l’assaut contre une position de l’armée, également attribuée à des islamistes, survenu dans la nuit du 9 au 10 novembre dans le Kpendjal, dans la localité de Sanloaga, au nord du pays, non loin du Burkina Faso.

Au Bénin, l’armée a aussi été visée. Une de ses positions, située dans l’Atacora, a été prise pour cible par des « jihadistes » dans la nuit du 1er au 2 décembre. En plus de plusieurs militaires blessés, deux soldats et un assaillant ont été tués. La veille déjà, un accrochage avait eu lieu dans le département voisin de l’Alibori, également situé à la frontière avec le Burkina. Cette fois-là, la patrouille de l’armée ciblée est sortie indemne d’une attaque attribuée aux jihadistes, alors qu’elle se trouvait à proximité du fleuve Mékrou.

À Dakar, le programme officiel distribué aux participants ne mentionne guère d’instant précis consacré à la situation dans le Golfe de Guinée dont les experts sont désormais unanimes à craindre qu’il soit tôt ou tard un terrain majeur de l’action des groupes jihadistes. Mais il est fort difficile que le sujet soit ignoré lors des débats.. 

Trouvera-t-on le moyen d’évoquer aussi ces autres sujets très actuels, eux aussi absents du programme officiel, comme le bilan de l’intervention française au Sahel, qui après huit ans,  entame actuellement un profond changement de stratégie qui ne plaît pas à tout le monde, le gouvernement et l’armée maliens en tête?

La présence dans la capitale sénégalais de la ministre française des Armées, Florence Parly, dont le pays est le principal partenaire du Sénégal dans l’organisation du Forum de Dakar, en fournit l’idéale opportunité. 

LoS/Dng/APA

Sénégal : Cap Skirring ou l’espoir de renaissance d’une station balnéaire

Une ferveur contagieuse s’est installée dans cette destination touristique, située au Sud-Ouest du pays, avec l’inauguration de son aéroport international.Cap Skirring, c’est notamment une nature luxuriante, du sable fin s’étendant à perte de vue, des bras de mer appelés « bolongs » et des hôtels et campements alliant tradition et modernité. Bref, un cadre enchanteur pour des touristes en quête d’évasion.

L’aéroport international de Cap Skirring a refait peau neuve afin de tirer le meilleur profit de ces avantages. Son ouverture, hier dimanche, a coïncidé avec le lancement officiel de la nouvelle saison touristique au Sénégal.

Dans cette perle de la verte Casamance, les ingrédients semblent être réunis pour le développement du tourisme local. En tout cas, l’espoir de lendemains meilleurs rejaillit chez les acteurs du secteur après le coup dur de la pandémie de Covid-19.

Anne Cécile Manga, qui gère depuis 2007 un campement dans cette localité du département d’Oussouye, a vu sa clientèle baisser de 80%. « Les restrictions de voyage découlant de la crise sanitaire ont fortement impacté notre activité. Cette situation nous a plongé dans le désespoir », a confié l’administratrice du Bolongs-Passion.

Même son de cloche au Club Med. Dans ce célèbre réceptif hôtelier d’une capacité de 204 chambres, la chute de fréquentation a été lourde de conséquences. Il y a deux ans maintenant, les propriétaires ont tout simplement mis la clé sous le paillasson.

Cependant, les gérants du Club Med se mettent à rêver d’un nouveau départ à la faveur de la réouverture de l’aéroport de Cap Skirring. Sa rénovation entre dans le cadre du Programme de la réhabilitation des aéroports du Sénégal (PRAS) lancé en 2018 par l’Etat. Pour sa mise en service, les autorités touristiques nationales ont mis les petits plats dans les grands en communiant avec les populations au rythme des sonorités de la contrée.

A 13 heures, le premier vol international, tant attendu, a atterri sur le tarmac sous le regard fier de la délégation de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) et du ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr. Ce dernier a déclaré que « le gouvernement a injecté plus de 82 milliards F CFA durant la période de résilience à la Covid-19 pour soutenir la compagnie aérienne nationale, mais aussi les agences chargées d’assurer la régulation du secteur du transport aérien ». 

En outre, a renseigné M. Sarr, une ligne de financement de « plus de 50 milliards F CFA » a été mis en place pour satisfaire les besoins en « investissements et en fonds de roulement » du secteur hôtelier durement éprouvé par la pandémie. À l’horizon 2035, le Sénégal ambitionne de devenir un hub aérien et touristique.

Les travaux de l’aéroport international de Cap Skirring, démarrés en septembre 2017, ont coûté 1,3 milliard F CFA. Ils ont été réalisés avec le concours de la société française Eiffage et suite à la fusion des sociétés nationales AIBD SA et les Aéroports du Sénégal (ADS). La piste d’atterrissage a été totalement réparée de même que la signalisation horizontale sans compter la réalisation d’une voie de circulation.

Sénégal : la période de la campagne pour les Locales connue

Les candidats aux élections municipales du 23 janvier prochain présenteront leurs programmes du samedi 8 au vendredi 21 janvier 2022 à minuit.Initialement prévues en 2019, les élections locales ont été reportées à trois reprises. Cette fois-ci, elles devraient se tenir le 23 janvier 2022. Les différents candidats en lice disposeront de quatorze jours pour séduire les électeurs.

Durant cette période, précise le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) dans un communiqué reçu lundi à APA, « l’utilisation à des fins de propagande électorale de tout procédé de publicité commerciale par la voie de la presse, de la radiodiffusion et de la télévision » est interdite.

La veille du scrutin, ajoute l’organe de régulation, toute activité assimilable à une campagne est déconseillée. « Cette interdiction
concerne tout élément relatif à la campagne électorale y compris les débats, interviews, communiqués et revues de presse », précise le CNRA. Le jour du vote n’est pas non plus indiqué pour faire de la propagande.

Pour la précampagne, qui couvre les trente jours précédant la campagne, toute propagande déguisée ayant pour support les médias nationaux publics ou privés est formellement interdite d’après l’organe dirigé par Babacar Diagne.

S’agissant des radios communautaires, le CNRA signale qu’elles n’ont pas le droit de diffuser des informations, messages ou débats à caractère politique selon l’article 18 du Cahier des charges qui leur est applicable.

Omicron alimente la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent principalement du nouveau variant qui crée la panique dans le monde entier.L’AS annonce que le variant « Omicron fait son entrée au Sénégal ». En effet, précise Le Soleil, « trois cas » de ce mutant de la Covid-19 ont été détectés par l’Institut de recherche en santé de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef) et l’Institut Pasteur de Dakar.

« Omicron (est donc) parmi nous » en déduit Le Quotidien. Ce journal affirme que le nouveau variant arrive au moment où « la fièvre de la vaccination ne cesse de baisser » et les masques de tomber.

WalfQuotidien renseigne que le premier cas est « un homme de 58 ans arrivé au Sénégal le lundi 22 novembre 2021 en provenance d’un pays de la sous-région ». À Dakar, poursuit le journal, il a participé à une rencontre avec « près de 300 individus de plusieurs nationalités ».

Pour sa part, Libération indique que le patient « a été vacciné le 13 avril 2021 avec AstraZeneca et le 25 juin avec Pfizer ». Bés Bi rapporte les propos du Docteur Mamadou Ndiaye, Directeur de la Prévention, selon qui la première personne diagnostiquée positive au variant Omicron au Sénégal « est en voie de guérison » car elle a été « prise en charge correctement ».

Sous le titre « La santé en état d’urgence », L’Observateur fait part de la réunion du Comité National de Gestion des Epidémies (CNGE) qui se tient aujourd’hui. Dans les colonnes de ce quotidien, Docteur Cheikh Sokhna, épidémiologiste, soutient que les pouvoirs publics doivent « interdire tous les rassemblements qui ne sont pas utiles ».

Le Sénégal est « le troisième pays en Afrique de l’Ouest » à être touché par le variant Omicron découvert en Afrique australe, souligne Sud Quotidien. Cité par ce journal, Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’Action sociale, a déclaré que la riposte se prépare.

« En quoi le nouveau variant est-il dangereux ? » C’est la question à laquelle Vox Populi a tenté de répondre. À en croire ce journal, Omicron se caractérise par « un grand nombre de mutations dont certaines sont préoccupantes. Les (premières analyses) semblent indiquer qu’il présente un risque accru de réinfection par rapport aux autres variants » déjà en circulation.