Economie, législatif et tourisme au menu des quotidiens marocains

L’évolution du secteur des télécommunications au Maroc, la dernière lecture du PLF 2022 prévue ce lundi à la chambre des représentants, la coalition gouvernementale et la décision de l’OMT d’installer le siège de son bureau régional pour l’Afrique à Marrakech, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus lundi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui évoque l’évolution des télécommunications au Maroc, écrit que cette évolution constitue l’exemple type d’une démarche globalement réussie d’ouverture d’une activité historiquement monopolisée par l’État.

« Même si elle n’est pas la seule expérience réussie initiée sur ces 20 dernières années », la saga des télécoms au Maroc reste la plus spectaculaire, souligne l’éditorialiste, tout en mettant en exergue l’explosion qu’ont connue le mobile et Internet en l’espace de 20 ans seulement, comme en témoigne les récents chiffres de l’Agence Nationale de la Réglementation des Télécmmunications (ANRT).

Le quotidien précise que cette ouverture a entraîné dans son sillage la naissance de nouvelles filières et activités totalement inconnues au Maroc, a permis la modernisation de grands secteurs grâce aux nouvelles technologies, le tout en drainant évidemment des investissements et, in fine, la création de valeur ajoutée et d’emploi.

+L’Economiste+, qui s’arrête sur la deuxième et dernière lecture du projet de loi de finances pour 2022, prévue ce lundi, à la Chambre des représentants, écrit que le ministère des Finances a réussi l’exploit de faire approuver son PLF avant les délais traditionnels, situés autour du 20 décembre.

Ce gain de temps est dû à l’accélération du processus d’adoption enregistrée au niveau des deux Chambres du Parlement, note-t-il, ajoutant que cela a été obtenu au détriment d’un débat plus approfondi et plus dense.

Cette performance s’explique par trois éléments. D’abord, la maîtrise des rouages par le ministère des Finances a imprimé un nouveau rythme. Ensuite, il s’agit de la première année de cette législature, avec des élections en septembre dernier et l’ouverture de la session d’automne en octobre, détaille-t-il.

Cette succession d’événements n’a pas laissé suffisamment de temps aux parlementaires pour s’imprégner des exigences du travail législatif, estime l’auteur.

+L’Opinion+ rapprte que les leaders de la coalition Aziz gouvernementale, Akhannouch, Nizar Baraka et Abdellatif Ouahbi, ont décidé de se réunir, ce lundi, pour conclure le pacte de la majorité un acte par lequel ils engagent.

Communément les trois partis, RNI, Istiqlal et PAM, à consolider «une alliance gouvernementale de confiance, de respect mutuel et d’actions collectives harmonieuses». Cette cérémonie de signature tripartite était prévue depuis la formation du nouveau gouvernement né des élections législatives du 8 septembre 2021.

+Libération+ fait savoir que la candidature du Maroc pour abriter le premier bureau régional pour l’Afrique de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), le 2e dans le monde, a été ratifiée lors la 24e session de l’assemblée générale de l’Organisation.

La candidature marocaine a été approuvée dans un contexte de rude concurrence de quatre autres pays africains. Le choix de la ville de Marrakech en tant que premier bureau régional pour l’Afrique vient consacrer le leadership continental du Royaume en matière de développement touristique.

Adama Barrow réélu président de Gambie

Dimanche soir, la commission chargée de superviser les élections en Gambie a annoncé la victoire du président sortant à l’issue de l’élection présidentielle qui s’est tenue la veille.Sauf retournement de situation à la dernière minute, Adama Barrow devrait rester président de la république de Gambie, ce petit payé d’Afrique de l’Ouest anciennement coloniale anglaise et entièrement situé au du Sénégal. Dimanche soir la commission chargée de superviser les élections en Gambie a annoncé la victoire d’Adama Barrow à l’issue de l’élection présidentielle qui s’est tenue dans ce pays d’un plus de deux millions d’habitants samedi 4 décembre. 

Selon la commission électorale indépendante (IEC, sigle en anglais), le président Adama Barrow a obtenu 452.579 voix, soit 53,2 % du total des votes de l’élection présidentielle.

Alieu Momar Njie, le chef de la CEI, a déclaré Barrow, du Parti national populaire (NPP), vainqueur de la présidence pour un second mandat.

Ainsi, l’homme de 56 ans, élu pour la première fois en 2016, dirigera le pays pour les cinq prochaines années.

Ousainou Darboe, du Parti démocratique uni (UDP, opposition), a recueilli 238.253, soit 27,7% des voix, suivi de Mamma Kandeh, du Parti démocratique gambien (GDP), avec 105.902, soit 12,3% des voix.

Halifa Sallah, de l’Organisation démocratique populaire pour l’indépendance et le socialisme (PDOIS), a obtenu 32.635 voix, soit 3,8% du scrutin.

Il est suivi du candidat indépendant Essa Mbye Faal, qui a obtenu 12.206 voix, soit 2% des suffrages, et d’Abdoulie Ebrima Jammeh, du Parti de l’unité nationale, avec 8.262 voix, soit 1% des suffrages exprimés.

Une coalition d’observateurs électoraux locaux a publié une déclaration décrivant l’élection comme largement libre, équitable et transparente.

Cependant, MM. Darboe, Kandeh et Faal ont également publié une déclaration rejetant les résultats, qu’ils considèrent comme frauduleux.

Il n’est pas sûr cependant s’ils vont contester les résultats du scrutin devant le juge.

M. Sallah a concédé l’élection à M. Barrow, déclarant que son parti PDOIS est convaincu que les résultats de l’élection, qui ont été certifiés par les agents électoraux des candidats, sont crédibles.

Une atmosphère de carnaval a régné à Banjul et dans les villes voisines lorsque les résultats ont indiqué que le président Barrow avait été réélu.

C’est la première élection en Gambie depuis que l’ancien président Yahya Jammeh a été chassé du pouvoir par une coalition de partis d’opposition dirigée alors par Adama Barrow.

Jammeh a été contraint de s’exiler en Guinée équatoriale après sa décision controversée de contester les résultats, alors qu’il avait initialement reconnu sa défaite face à Barrow.

Matérialisation de la frontière ivoiro-burkinabè « au plus tard le 31 mars 2022 »

Abidjan et Ouagadougou décident de matérialiser leur frontière au plus tard le 31 mars 2022, à l’issue d’une réunion de la Commission mixte paritaire de matérialisation de la frontière Burkina Faso – Côte d’Ivoire, du 30 novembre au 03 décembre 2021, à Grand-Bassam.

Les deux pays se sont, au préalable, accordés à effectuer des recherches complémentaires auprès de sources extérieures aux deux États, attestant la délimitation de leur frontière, et les modalités de financement du processus de matérialisation de la ligne frontalière. 

Les membres de la Commission mixte paritaire de matérialisation de la frontière Burkina Faso – Côte d’Ivoire, se sont réunis du 30 novembre au 03 décembre 2021, à Grand-Bassam, pour tabler sur ces différents points, rapporte une note d’information transmise à APA, dimanche.

Cette rencontre, comme les précédentes, s’inscrit dans le cadre des activités devant aboutir à la délimitation de la frontière entre les deux pays. Les travaux ont porté sur la poursuite de la recherche documentaire et les modalités de financement du processus de délimitation de la frontière.

Elle a permis de restituer les résultats du dépouillement interne des documents proposés par chaque pays en dressant une liste unique consensuelle. L’analyse succincte des documents a montré la nécessité d’effectuer des recherches complémentaires auprès de sources extérieures aux deux États.

Concernant les modalités de financement, les deux pays ont décidé de prendre toutes les dispositions nécessaires  pour finaliser l’ouverture du Compte bancaire au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire au plus tard le 31 janvier 2022.

Cela devrait permettre de transférer les ressources allouées par les Etats dans le compte bancaire et d’élaborer tous les documents comptables pour le fonctionnement commun au plus tard le 31 janvier 2022.

En outre, ils ont décidé de mettre tout en œuvre pour organiser la table ronde avec les partenaires techniques et financiers pour mobiliser les ressources additionnelles pour le financement de la matérialisation de la frontière Burkina-Côte d’Ivoire au plus tard le 31 mars 2022.

Cette rencontre a été co-présidée par M. Diakalidia Konaté, secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI) et Mme Léontine Zagré, secrétaire permanent de la Commission nationale des frontières du Burkina. 

M. Diakalidia Konaté, a, au nom du Premier ministre, Patrick Achi, président de la CNFCI, présenté la compassion du gouvernement et du peuple ivoirien à la nation sœur du Burkina en la mémoire des soldats et de toutes les personnes victimes des récentes attaques terroristes dans ce pays.

Il s’est félicité de la tenue de cette 3e rencontre, moins d’un an après la première, qui montre le grand intérêt et le fort engagement des deux gouvernements et des membres de la commission mixte paritaire à renforcer leur collaboration dans la délimitation de leur frontière commune.

Pour sa part, Mme Léontine Zagré, s’est réjouie des résultats obtenus par la Commission mixte paritaire depuis son installation à Abidjan en février 2021. Ces résultats montrent le renforcement des relations de bon voisinage, de fraternité et de solidarité entre les deux pays.

 Elle a encouragé et exhorté tous les membres à maintenir cette dynamique qui a caractérisé les précédentes séances, tout en réitérant ses remerciements à l’endroit des deux gouvernements d’œuvrer à la consolidation de leur coopération et souhaité plein succès aux travaux. 

La sous-commission en charge des questions soulevées, a adopté le principe de l’organisation de missions conjointes et a fait une proposition sur les lieux de recherche, le calendrier et le format des équipes de recherche.

Côte d’Ivoire: lancement du Prix Houphouët-Boigny pour la promotion du génie civil

Le Prix Félix Houphouët-Boigny pour la promotion du génie civil a été lancé samedi à Abidjan, à l’occasion de la première édition des « Rendez-vous du génie civil », une plateforme de rencontre des acteurs du secteur.

Selon M. Hyacinthe Moni N’Guessan, ingénieur civil, le président du Comité d’organisation, le « Prix Félix Houphouët-Boigny pour la promotion du Génie Civil », a été initié parce que « c’est le porteur de cette grande vision qui a doté la Côte d’Ivoire de grandes écoles de formations scientifiques ».

De ces grandes écoles de formation de référence, dont l’ENSTP, aujourd’hui ESTP membre de l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro, sont issus la majorité des ingénieurs civils de Côte d’Ivoire. 

Pour cette première édition du Prix Félix Houphouët-Boigny, premier Président de la Côte d’Ivoire, il a été remis des tableaux honorifiques à quelques anciens. 

Cette distinction honorifique représente l’acte commun par lequel les ingénieurs civils veulent « formaliser leurs admirations et leurs reconnaissances à nos devanciers pour le merveilleux travail à la fois d’inspiration, de formation et d’encadrement », a précisé M. Moni. 

Le Comité de distinction a honoré des personnalités pour cette première édition notamment pour leur « contribution à la promotion du génie civil ». L’on a Dr Amédé Koffi Kouakou, l’actuel ministre de l’Equipement et de l’entretien routier, Dr Memin Messou, Ezan Akélé, Dr Silué Siele, Antoine Adou, Adama Coulibaly et Germain Ollo.   

Le directeur de Cabinet Aristide Yao, représentant le ministre ivoirien de l’Équipement et de l’entretien routier, a salué cette première édition des « Rendez-vous du génie civil », qui constitue une plateforme d’échanges entre les acteurs du secteur.

Il s’est aussi félicité de ce que cela permet de donner des retours d’expériences sur les différents projets qui sont réalisés, et d’avoir des infrastructures de qualité, avant d’ajouter que le ministère s’attèlera à accompagner cette initiative à se maintenir dans le temps. 

M. Hyacinthe Moni Nguessan, ingénieur civil, le président du Comité d’organisation, a indiqué que cette plateforme se veut une « rencontre annuelle pour permettre aux ingénieurs civils de se concerter, de se parler et aborder les sujets pertinents du secteur ».  

Cette 1ère édition a pour thème « La contribution du génie civil à la vision d’une Côte d’Ivoire émergente, rassemblée et solidaire », la trame de la vision gouvernementale. Une thématique pour comprendre la démarche du gouvernement dans le développement du pays et ses attentes. 

A l’occasion de cette 1ere édition, il y a eu également la proclamation des résultats du « Prix Jean-Michel Moulod » pour le meilleur retour d’expériences. Ce prix revient sur le devoir de chaque ingénieur qui a travaillé sur des projets importants (structurants).

« L’instauration de ce prix nous donne l’exceptionnelle opportunité de rendre un hommage de principe et de devoir à cet ingénieur », un ancien ministre qui a été durant 25 années au service de l’économie nationale, et transformé les ports de San-Pedro et d’Abidjan. 

Le 1er Prix Jean-Michel Moulod a été décerné l’ingénieur Anne Deli de Razel-BEC pour le projet de l’aménagement de l’échangeur de l’amitié ivoiro-japonaise. Le 2e Prix est revenu à l’ingénieur Farman Konan du port d’Abidjan pour le projet de construction du 2e terminal à conteneurs. 

Le troisième prix Jean-Michel Moulod a été attribué à l’ingénieur Flore Kloukouie de LBTP pour le projet de révisions des règles techniques de construction de génie civil en Afrique intertropicale: le projet d’élaboration des référentiels techniques sur les bétons dégradés. 

Huawei ICT Compétition: une expérience étriquée de l’Ivoirien Benjamin Koffi

Dans un élan de sacrifice de soi, l’étudiant ingénieur Benjamin Koffi Konan, réussit à participer au prestigieux concours Huawei ICT Compétition Côte d’Ivoire, mais en dépit de son énergie, connaîtra une expérience étriquée.

Etudiant ingénieur en 3ème année des Sciences et technologies de l’information et de la communication (STIC) à l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro, Benjamin Koffi Konan, s’engage avec une ferme volonté à participer au concours Huawei ICT Compétition Côte d’Ivoire 2021-2022. 

Cette odyssée, dira-t-il, a commencé le 9 septembre 2021, jour de la récompense des lauréats du concours ICT Compétition précédent, session 2020-2021, qui s’est soldée par le lancement de la prochaine édition à laquelle lui et ses amis ont participé.  

« Nous étions pour la plupart en stage dans différentes entreprises, et il était difficile pour moi de consacrer mon temps uniquement au concours. Mais, étant passionné par les réseaux informatiques, j’ai pu trouver les stratégies nécessaires me permettant de réviser les disciplines telles que HCIA-DataCom, HCIA WLAN et HCIA Secutity », raconte Benjamin Koffi.      

Et ce, jusqu’à ce que le 4 octobre arrive, jour de la compétition préliminaire à laquelle plusieurs étudiants de différentes écoles de la Côte d’Ivoire ont également participé. Beaucoup stressé puisque jugeant sa préparation « peu optimale » qu’il trouvait aussi « peu suffisante » au regard des contraintes en entreprise, où il effectuait son stage, Benjamin croit en son élan.  

« C’est alors que j’ai été tout heureux de voir mon nom apparaitre parmi les 90 premiers, signe de poursuite du concours Huawei ICT Compétition Côte d’Ivoire 2021-2022 », s’exclame-t-il. Retenu, il est galvanisé pour ce concours. 

Dans cette même veine, son stage prend fin à la mi-octobre. Le jeune étudiant se rendit à Yamoussoukro pour sa 3e année d’ingénieur. Finis les embouteillages et les rentrées tardives à la maison qui l’exténuaient et l’empêchaient de se focaliser à 100% sur le concours.      

« Je retournais dans un cadre calme, propice dans lequel je pourrais mieux me préparer pour les échéances à venir », confie-t-il. Pendant ce temps, Huawei commet des experts issus de ses rangs à l’effet de former les 90 candidats sélectionnés, sur les différentes thématiques du concours.

Ils sont instruits sur des thématiques pour aborder aisément le concours, à savoir HCIA et HCIP dans les domaines du Routing&Switching, WLAN et Security. Là, il découvre des notions complémentaires à sa formation. 

« Ce fut une expérience nouvelle et merveilleuse pour moi, car je pouvais échanger librement avec un professionnel du domaine des réseaux informatiques, apprendre, confirmer ou infirmer mes connaissances dans différents concepts que j’avais appris auparavant », affirme-t-il.  

Dans ce parcours, M. Martial Nzepang le marque dans le coaching et la formation, un instructeur qu’il remercie grandement » ainsi que le géant des Télécoms chinois, Huawei pour cette opportunité, qu’il apprécie et encourage à réitérer dans les années à venir.  

« Parallèlement, je continuais à me former avec les cours en ligne que Huawei a mis à notre disposition, j’y découvris beaucoup de protocoles dont j’ignorais l’existence et le fonctionnement, à savoir HRP, VRRP, IGMP, PIM, Routing Protocols etc…. », poursuit-il.  

Ensuite, « nous partîmes compétir pour la finale nationale, et je fus très heureux de me retrouver parmi les 10 premiers de la Côte d’Ivoire. Malheureusement, n’étant pas parmi les trois premiers, je ne pus poursuivre la compétition », souligne le jeune étudiant.  

Benjamin participe néanmoins à la finale sous régionale qui mit en concurrence les 10 premiers de la Côte d’Ivoire et les meilleurs candidats du Benin et du Burkina Faso. A la suite de cette épreuve, il fut classé troisième derrière un candidat du Benin et un condisciple de l’INP-HB.

« Bien que je ne pusse atteindre mon objectif qui était de représenter la Côte d’Ivoire à la compétition régionale, je suis tout de même satisfait, car j’ai beaucoup appris et j’ai aussi rencontré des étudiants d’autres écoles avec qui j’ai des échanges de connaissances », rapporte-t-il.   

Une grande marche à Abidjan contre les viols et violences basées sur le genre

Le ministère ivoirien de la Femme, de la famille et de l’enfant a organisé samedi à Treichville, une cité cosmopolite dans le Sud d’Abidjan, une grande marche pour dire « non au viol » et aux Violences basées sur le genre (VBG).

Cette marche a regroupé des femmes, des hommes, des ambassadeurs, des responsables d’institutions nationales et internationales, des organisations de la société civile, des guides religieux, des stars du monde du cinéma et des leaders communautaires.

La ministre ivoirienne de la Femme, de la famille et de l’enfant, Nassénéba Touré, s’est félicitée pour leur mobilisation visant à « restaurer » la dignité de la femme, tout en les invitant à s’engager dans cette lutte pour qu’il y ait « zéro tolérance face aux VBG ».   

« Non au viol », a lancé  Mme Nassénéba Touré, au terme de la marche, devant des milliers de personnes au palais des sports de Treichville, insinuant que les violences faites aux femmes et jeunes filles les anéantissent.

Pour elle, « le viol ne saurait avoir une excuse et le viol ne saura être excusé ». En outre, « la tenue vestimentaire d’une femme n’est pas une invitation au viol » qui peut entraîner une grossesse non voulue ou une maladie transmise.   

Elle a soutenu que « le viol est un choix constant, ce n’est pas une pulsion sexuelle soudaine, mais la décision réfléchie d’agresser gravement une autre personne ». Par conséquent, « le viol est une arme de destruction massive ».

Les effets collatéraux, dira-t-elle, s’étendent à plusieurs vies et à de nombreuses générations. C’est pourquoi « il est urgent d’agir pour mettre fin à ce fléau » qui affecte les victimes et les marque à jamais. 

L’ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann, a salué cette initiative qui vise à lutter et mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles, estimant que ce ne sont pas seulement les femmes qui doivent se battre pour cette cause. 

« Les femmes doivent se solidariser, certes, mais les hommes doivent également s’inscrire dans cette initiative », a déclaré M. Jobst Von Kirchmann, qui s’est réjouie d’une forte mobilisation des hommes aussi à cette marche.

Conscient de ce danger, l’Etat de Côte d’Ivoire a adopté en 2014 une stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre. Elle vise à promouvoir une approche holistique et multisectorielle dans la lutte contre les VBG et à assurer une prise en charge.

Selon le système national de collecte de données sur les Violences basées sur le genre (VBG), en 2020, ce sont 5.405 cas de violences qui ont été rapportés et pris en charge dont 822 cas de viols, la majorité étant perpétrée sur des mineurs de moins de 18 ans.

Le pays mène actuellement la campagne des 16 jours d’activisme qui a débuté le 25 novembre par la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. Cette campagne s’achève le 10 décembre, date marquant la Journée des droits de l’Homme.

Gambie: Vers un second mandat pour Adama Barrow

C’est la première présidentielle depuis la fin du règne de Yahya Jammeh, qui a gouverné le pays d’une main de fer pendant plus de vingt ans.En Afrique, un président sortant qui postule pour un second mandat est rarement battu. En Gambie où Adama Barrow sollicitait samedi les voix de ses compatriotes pour se faire reconduire à la tête du pays, pour les cinq prochaines années, face à cinq rivaux, tous des hommes, ne semble pas devoir faire exception. Selon les résultats partiels rendus publics dimanche en milieu de journée par la commission électorale nationale (IEC en anglais), le candidat du Parti national pour le peuple (NPP) arrive ‘’largement en tête » dans la presque totalité des 53 circonscriptions électorales gambiennes, a appris Apa news à Banjul, la capitale.

D’après Ali Momar Njie, le président de l’IEC qui continuait dimanche en début d’après-midi à donner les résultats, à mesure qu’ils lui parvenaient, sur plus de 40 circonscriptions sur les 53 que compte le pays, , Adama Barrow arrive « largement devant dans la presque totalité des districts électoraux », devançant nettement son principal challenger, le vétéran de la vie politique gambienne et opposant historique, Ousainou Darboe. 

Dans cette ancienne colonie britannique en forme de doigt de gant enfoncé dans le ventre du Sénégal, cette élection jouit d’une attention particulière, en raison du fait qu’elle soit la première depuis la fin du règne de Yahya Jammeh, qui a gouverné le pays d’une main de fer pendant plus de vingt ans.

Ce scrutin qui s’est déroulé sous les yeux d’observateurs de l’Union européenne, du Commonwealth, de l’Union africaine et de la CEDEAO, est un véritable test démocratique pour ce pays ouest-africain de 2,4 millions d’habitants, le plus petit de l’Afrique continentale avec seulement 11300 km2. 

À la veille du scrutin,, tous les candidats retenus par la Commission électorale pour participer à cette élection présidentielle ont signé un code de conduite en vue d’une élection pacifique, une première dans le pays. 

Par cet accord, tous les candidats se sont engagés à préserver l’élection de toute forme de menaces, d’abus et violences, à coopérer avec la commission électorale indépendante, les forces de l’ordre et les institutions.

Cependant, le scrutin a fait l’objet de vives critiques de la part de certains candidats, car il se déroulait en un seul tour..

Interrogés le jour du vote par l’agence de presse en ligne mauritanienne Sahara Media, nombre de Gambiens s’accordent sur le climat de liberté et de paix qui prévaut dans le pays, mais dénoncent les conditions de vie difficiles, aggravées par les effets de la pandémie de Covid19 sur l’économie gambienne qui dépend fortement du secteur du tourisme.

Juste avant la fin de la campagne électorale, le Comité national chargé d’enquêter sur les « crimes du régime de Yahya Jammeh » a remis son rapport au président Adama Barrow, qui a cherché à conclure une alliance avec le parti de « l’Alliance Patriotique pour la Réorientation et la Reconstruction », l’ancienne formation politique de l’ex- président, Yahya Jammeh.

De nombreux Gambiens, bien qu’ils considèrent que la justice rendue aux victimes du régime de Yahya Jammeh est essentielle, aspirent, toutefois, à ce que cette élection soit le prélude pour une amélioration de leur condition de vie en vue de sortir le pays de la pauvreté. Selon les les chiffres de la Banque mondiale, le taux de croissance en Gambie en 2020 est de 0%, soit l’un des plus faibles en Afrique de l’Ouest.

Les fonds souverains gagnent du terrain en Afrique

Les fonds souverains gagnent du terrain en Afrique, même si des réformes financières urgentes sont nécessaires pour stimuler les investissements étrangers suite à la pandémie de Covid-19.

Ce constat a été noté par les experts économiques s’exprimant lors de la deuxième journée de la Conférence économique africaine de 2021 dans un format hybride au Cap Vert.

Les études présentées lors de l’une des sessions de vendredi ont souligné les progrès réalisés dans certains pays au cours des dernières décennies pour améliorer les politiques. Les experts ont soutenu que davantage de travail est nécessaire pour diversifier et approfondir les marchés financiers afin de s’étendre au-delà des banques commerciales.

Munashe Matambo, chercheur associé au Centre de recherche et de développement scientifique et industriel basé au Zimbabwe, a déclaré qu’il y avait au moins 117 fonds souverains actuellement en activité ou en préparation dans le monde, gérant 9 100 milliards de dollars, soit 10 % du PIB mondial.

M. Matambo a ajouté qu’actuellement 24 pays africains ont créé ou envisagent de créer des fonds souverains, mais le processus n’est pas avancé. Il a fait référence aux fonds établis au Botswana et au Zimbabwe. Selon le document de Matambo, le Fonds Pula au Botswana a une gestion solide et est bien gouverné. Au Zimbabwe, le fonds souverain a été « incapable de remplir son rôle » compte tenu du cadre de gouvernance existant.

Pour sa part, Moses Nyangu, chercheur à l’Université de Strathmore, a présenté un article intitulé « Qu’est-ce qui motive la stabilité financière ? Le lien entre le pouvoir de marché et l’efficacité des banques au sein de la Communauté de l’Afrique de l’Est. »

« Les systèmes financiers restent sous-développés dans la région de la Communauté d’Afrique de l’Est, avec des secteurs bancaires concentrés et des fonctions d’intermédiation financière inefficaces. Cependant, la plupart des banques restent rentables… Dans le même temps, les prêts non productifs sont en augmentation dans la région », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il existe toujours un débat mondial houleux sur les implications d’un pouvoir de marché accru.

Naomi Koske de l’Université Moi au Kenya a présenté les résultats de ses recherches sur la détresse financière parmi les sociétés cotées du Kenya. Elle a examiné en particulier l’impact de la nouveauté des installations et équipements et la négociabilité des actions.

Elle a déclaré que les entreprises cotées continuent de connaître des difficultés financières, entraînant une augmentation des radiations et certaines entreprises étant placées sous gestion statutaire. Sa définition de « détresse financière » fait référence à une situation où les flux de trésorerie sont inférieurs aux paiements requis par contrat.

Koske a conclu que la nouveauté des usines et des équipements augmentait considérablement la probabilité que les entreprises cotées à la Bourse de Nairobi connaissent des difficultés financières. De plus, la négociabilité des actions modère considérablement la relation entre la nouveauté des installations et des équipements.

Selon le World Investment Report, les investissements étrangers directs mondiaux ont chuté de 35 % en 2020. Cette baisse s’est concentrée dans les pays développés, où les flux d’IDE ont chuté de 58 %. La répartition était inégale d’une région à l’autre, l’Afrique enregistrant une réduction de 16 %.

Un effet important du développement et de l’expansion du secteur financier est l’augmentation de la concurrence et de la contestabilité dans toutes les économies, ont déclaré les panélistes. Les institutions doivent concentrer leurs efforts sur l’instauration d’un climat de confiance à tous les niveaux afin de mobiliser des financements. Ne pas le faire se traduira par une mauvaise absorption des financements dans de nombreux pays africains.

« La politique fiscale est également essentielle pour mobiliser les IDE », a déclaré le modérateur de la session, le Dr Eric Ogunleye, conseiller de l’économiste en chef de la Banque africaine de développement.

Les experts ont recommandé de fixer un seuil d’imposition. « Les décideurs politiques doivent fixer une limite claire pour la fiscalité », a déclaré le Dr Ndungu Adamon Mukasa, consultant au Département des politiques, des prévisions et de la recherche macroéconomiques de la Banque africaine de développement.

Les droits de propriété et les procédures doivent également être pris en compte en termes d’accords d’investissement. Alors que les experts ont apprécié le rôle des politiques d’incitation, ils ont recommandé la prudence dans la détermination de la manière dont un investisseur peut bénéficier de telles mesures.

La Conférence économique africaine de 2021 s’est tenue du 02 au 04 décembre 2021 dans un format hybride, avec des délégués clés qui se sont réunis sur l’île de Sal au Cap-Vert, ainsi que virtuellement.

L’événement attire un large éventail de parties prenantes, notamment des décideurs politiques, des institutions de développement, le secteur privé et des chercheurs, pour discuter des moyens de développer durablement les sources de financement du développement du continent.

La conférence qui était à sa 16è édition a été organisée par la Banque africaine de développement, le Programme des Nations Unies pour le développement et la Commission économique pour l’Afrique.

Gambie: Première présidentielle après Jammeh

Les Gambiens se sont rendus samedi aux urnes pour élire leur prochain président parmi six candidats, dont notamment le président sortant Adama Barrow et le farouche opposant, Ousainou Darboe.Incontestablement, les Gambiens accordent une attention particulière à cette élection présidentielle de samedi 4 décembre, la première depuis la fin du règne de Yahya Jammeh, qui a gouverné la Gambie d’une main de fer pendant plus de vingt ans.

Ce scrutin qui se déroule sous les yeux d’observateurs de l’Union européenne, du Commonwealth, de l’Union africaine et de la CEDEAO, est un véritable test démocratique pour ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest anciennement colonisé par la Grande-Bretagne et lové dans le ventre du Sénégal. 

Pour la première fois dans l’histoire de ce pays, les six candidats retenus par la Commission électorale de Gambie pour participer à cette élection présidentielle ont signé un code de conduite pour un scrutin pacifique.

Par cet accord, les six candidats s’engagent à préserver l’élection de toute forme de menaces, d’abus et violences, à coopérer avec la commission électorale indépendante, les forces de l’ordre et les institutions.

Cependant, ces élections ont fait l’objet de vives critiques de la part de certains candidats, car elles se déroulent en un seul tour, et il est prévu que les résultats préliminaires soient publiés à partir de dimanche.

Économie ou démocratie ?

Interrogés par l’agence de presse en ligne mauritanienne Sahara Media, nombre de Gambiens s’accordent sur le climat de liberté et de paix qui prévaut dans le pays, mais dénoncent les conditions de vie difficiles, aggravées par les répercussions de la pandémie sur l’économie gambienne qui dépend fortement du secteur du tourisme.

Malik, un employé d’hôtel, se plaint de la détérioration des conditions de vie, considérant que la liberté est précieuse, mais que la dégradation des conditions de vie peut saper la « paix et la stabilité » vécue par la Gambie, mettant en garde contre l’impact de cette situation sur la population.

L’opposant historique, Ousainou Darboe, accuse son rival d’incompétence. Lui qui a travaillé sous son règne en tant que ministre des Affaires étrangères.

Juste avant la fin de la campagne électorale, le Comité national chargé d’enquêter sur les « crimes du régime de Yahya Jammeh » a remis son rapport au président Barrow, qui a cherché à conclure une alliance avec le parti de « l’Alliance Patriotique pour la Réorientation et la Reconstruction », l’ancienne formation politique de l’ex- président, Yahya Jammeh.

De nombreux Gambiens, bien qu’ils considèrent que la justice rendue aux victimes du régime de Yahya Jammeh est essentielle, aspirent, toutefois, à ce que cette élection soit le prélude pour une amélioration de leur condition de vie en vue de sortir le pays de la pauvreté. Selon les les chiffres de la Banque mondiale, le taux de croissance en Gambie en 2020 est de 0%, soit l’un des plus faibles en Afrique de l’Ouest.

Le Patronat ivoirien pour des joint-ventures avec les entreprises sud-africaines

La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien), appelle à des joint-ventures avec les entreprises sud-africaines afin de conquérir « ensemble » la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (Zlecaf).

Cet appel a été lancé par le président du Patronat ivoirien, Jean-Marie Ackah, à l’occasion d’un Forum économique ivoiro sud-africain, à Abidjan les 2 et 3 décembre 2021, en marge d’une visite d’Etat de Cyril Ramaphosa en Côte d’Ivoire du 1er au 3 décembre 2021. 

« L’Afrique du Sud, l’une des principales locomotives de notre continent, et la Côte d’Ivoire, pays leader de l’Uemoa et de la Cedeao (avec le Nigeria et le Ghana), peuvent transformer ces opportunités en affaires réelles, et faire du Made in Africa si cher à nos chefs d’Etat respectifs, une réalité », a déclaré M. Jean-Marie Ackah. 

Pour le président du Patronat ivoirien, ce forum économique ivoiro sud-africain doit « marquer un tournant dans les relations entre chefs d’entreprises (des deux pays), et donner lieu à des partenariats solides et impactants dans différents secteurs d’activités ». 

Au premier jour de la visite d’Etat de M. Ramaphosa à Abidjan, la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud ont signé neuf accords bilatéraux visant à raffermir les liens de coopération et à booster les échanges commerciaux.

Ces accords portent, entre autres, sur l’agro-industrie, la transformation industrielle, les technologies de l’information et de la communication, le domaine des hydrocarbures, des mines et de l’énergie.

M. Jean-Marie Ackah a indiqué que les opérateurs économiques d’Afrique du Sud et de Côte d’Ivoire peuvent « faire d’autant plus de chemin ensemble que des dispositifs adéquats existent déjà ».

Ces nouveaux accords devraient permettre d’accroître substantiellement la valeur globale des échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud, estimée actuellement à 371 milliards de FCFA.

« Nous avons le devoir d’insuffler un dynamisme nouveau à la coopération et au business entre nos deux pays, et d’en faire un modèle de développement partagé dont l’Afrique a besoin pour tirer amplement profit de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine entrée en vigueur en début d’année », a-t-il poursuivi. 

Cette zone, renchérira-t-il, « ne sera bénéfique à l’Afrique que si nous nous mettons ensemble, en développant des synergies stratégiques, des complémentarités nouvelles, et des investissements intra-africains pour accélérer notre industrialisation et favoriser l’essor du Made in Africa ».

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, a souligné qu’en 2020, l’Afrique du Sud s’est positionnée comme un partenaire de choix de la Côte d’Ivoire, invitant les entreprises des deux pays à « créer des joint-ventures pour conquérir le continent africain ». 

De son côté, le ministre sud-africain du Commerce, de l’industrie et de la concurrence, Ebrahim Patel, a souligné que le volume des échanges de 371 milliards Fcfa entre les deux pays (avec un solde positif de 288 milliards Fcfa en faveur de la Côte d’Ivoire) paraît important, mais est en dessous des possibilités des potentialités des deux Etats.  

Ce forum qui s’est tenu sur les bords de la lagune Ebrié visait notamment à promouvoir le développement du secteur privé en Côte d’Ivoire en vue de capter des investissements massifs capables d’assurer la transformation structurelle de l’économie ivoirienne. 

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a encouragé lors d’un point de presse conjoint avec son homologue sud-africain, le secteur privé de Côte d’Ivoire à percer le marché sud-africain, un marché de plus de 60 millions de consommateurs avec un PIB d’environ 300 millions de dollars. 

Economie, social et santé au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

La reprise de l’économie nationale, le chantier de la protection sociale, le récent rapport de l’Institut Royal des études stratégiques, la gestion de la pandémie de coronavirus et les relations Maroc-Suisse sont les principaux sujets traités par les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi.+Finances New Hebdo+, qui revient sur la reprise de l’économie nationale, écrit que la reprise « s’amorce petit à petit », sur fond de levée progressive des mesures restrictives en interne, précisant que certaines activités sont ainsi dans une « bonne dynamique ».

Outre la performance positive des exportations agricoles, il y a une reprise « soutenue » au niveau du secteur secondaire, en plus d’un redressement « progressif » des indicateurs du secteur touristique et du transport, au moment où l’investissement et la consommation des ménages « se raffermissent », constate l’hebdomadaire.

Cependant, la reprise épidémique dans certains pays, particulièrement en Europe, principal partenaire du Maroc, « est en train de tout compromettre », car entre la suspension des vols directs à destination du Maroc et l’apparition du variant Omicron, jugé « préoccupant » par l’OMS, « on semble reparti pour un nouveau cycle de baisse d’activité » dans certains secteurs, relève-t-il.

+La Vie éco+, qui s’attarde sur le chantier de la protection sociale, écrit que contrairement au « scepticisme » manifesté parfois, le chantier de la généralisation de la protection sociale « semble se mettre en marche à un rythme soutenu », qui ne laisse aucun doute quant à « la volonté des pouvoirs publics d’y aller franco cette fois-ci ».

La publication évoque une « détermination » de ce nouveau gouvernement, qui « contraste avec un passé encore proche », notant que certains y verront probablement un « aventurisme » de la part du gouvernement, profitant du « fameux délai de grâce des 100 jours » pour s’attaquer aux dossiers les plus délicats.

Mais, « l’essentiel dans des dossiers lourds et longs, mais vitaux pour l’avenir du Maroc, c’est de ne pas se laisser distraire » par les tentatives de détournement du débat vers les questions et aspects subsidiaires et oublier le principal, met-il en garde.

+Challenge+ revient sur le récent rapport de l’Institut royal des études stratégiques, qui s’est intéressé au positionnement du Maroc à l’international du point de vue des organisations internationales, estimant que ce rapport est « objectif », étant donné qu’il utilise les 90 critères retenus par toutes les institutions.

Selon ce rapport, le Maroc est « bon » sur 23 critères et « moyen plus » sur 29 autres, soulignant que ce genre d’évaluation est nécessaire car s’inscrivant dans la durée et permettant de « pointer les faiblesses » et de « constater les progrès », relève l’éditorialiste.

Mais, afin que ce développement intégré ne reste pas un « vœu pieux”, le Maroc devrait relever des « défis exceptionnels », notamment en matière de santé, d’éducation et d’inégalités sociales et territoriales, suggère-t-il.

+La Nouvelle Tribune+, qui s’intéresse à la gestion de la pandémie de coronavirus, préconise de « regarder derrière soi pour aller de l’avant », en matière de gestion de cette épidémie, dont les restrictions qu’elle implique suscitent souvent de l’indignation.

La publication estime que la nouvelle équipe gouvernementale, aux commandes publiques depuis septembre, « ne semble pas avoir tiré les leçons des expériences passées », car « aujourd’hui, c’est le même scénario qui est appliqué, malgré toutes les assurances antérieures données par ces partis politiques ».

Selon lui, la « précipitation » et l' »improvisation » continuent d’entacher la mise en place des mesures nécessaires pour contenir l’expansion de la pandémie.

+Le Matin+ rapporte que la Suisse a réitéré vendredi son soutien aux « efforts sérieux et crédibles du Maroc visant une solution politique basée sur le compromis » à la question du Sahara marocain, tout en affirmant avoir pris note, dans ce sens, de l’initiative d’autonomie présentée par le Royaume.

« La Suisse soutient les efforts des Nations Unies et le rôle central qu’elles jouent dans le processus concernant la question du Sahara », indique la déclaration conjointe rendue publique à l’issue de la visite effectuée à Berne par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

La Suisse qui « soutient une solution politique en accord avec le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité », dit « rester convaincue que seule la négociation permettra d’aboutir à une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable ».

+Al Ittihad Al Ichtiraki+ fait savoir que le Festival des « Andalousies Atlantiques » 2021, prévu fin décembre à Essaouira, a été reporté jusqu’au printemps 2022, a annoncé mercredi l’Association Essaouira-Mogador, organisatrice de l’événement.

« La situation marquée par l’incertitude où l’ombre de la pandémie continue de planer, nous impose à opter pour le report du festival jusqu’à mars 2022, dans l’espoir que les choses s’arrangent d’ici le printemps », indique, dans un communiqué, le comité d’organisation de ce rendez-vous artistique annuel.

Les dirigeants africains invités à mettre fin aux sorties de fonds illicites

L’Afrique peut se reconstruire après la pandémie de Covid-19 en poussant des réformes urgentes qui s’attaquent aux sorties de fonds illicites, améliorent la gestion des ressources indigènes et investissent dans le capital humain, ont déclaré jeudi les décideurs économiques.

Ces décideurs s’exprimaient  lors de la 16è Conférence économique africaine (AEC)  qui se tient du 02 au 04 décembre à Sal, au Cap Vert. « Il appartient aux dirigeants africains de mettre en place des institutions solides qui arrêteront les sorties de fonds illicites et le blanchiment d’argent. L’argent de l’Afrique doit servir principalement le continent africain. C’est la meilleure façon de contribuer au financement du continent africain à la suite de la pandémie », a déclaré le vice-Premier ministre et ministre des Finances du Cap-Vert, Olavo Correia lors d’un dialogue ministériel sur le leadership.

La Banque africaine de développement estime que les gouvernements africains ont besoin d’un financement supplémentaire d’environ 484,6 milliards de dollars au cours des trois prochaines années pour combler le déficit de financement et sortir plus résilients de la crise de Covid-19.

Olavo Correia a soutenu les appels à la renégociation de la dette pour atténuer l’impact dévastateur de la pandémie sur les pays en développement. Il a cité la dépendance de l’économie capverdienne à l’égard des envois de fonds des migrants et des services tels que le tourisme, notant que 60% des recettes fiscales du pays vont au service de la dette.

« Nous ne pouvons pas avoir une économie qui ne fonctionne que pour payer ses dettes », a-t-il déclaré. Les solutions devraient aller au-delà des remises de dettes. « Les gouvernements doivent également être rationnels dans leurs dépenses publiques et rendre compte au peuple pour chaque dollar dépensé », a ajouté M. Correia.

Nicolas Kazadi, ministre des Finances de la République démocratique du Congo, a appelé à investir davantage dans le capital humain pour créer de la richesse durable.

Pour lui, l’Afrique doit utiliser l’expérience de la crise de Covid-19 pour relancer la croissance économique, en travaillant avec le secteur privé et les partenaires au développement. « Nous devons permettre au secteur privé d’agir et de réduire la pauvreté. Le secteur public devrait jouer le rôle de catalyseur », a-t-il conclu.

La 16e édition de la Conférence économique africaine se déroule dans un format hybride, avec des délégués clés se réunissant sur l’île de Sal au Cap-Vert ainsi que virtuellement.

 Il rassemble un large éventail de parties prenantes, notamment des décideurs politiques, des institutions de développement, le secteur privé et des chercheurs, pour discuter des moyens de développer durablement les sources de financement du développement du continent.

Réforme hospitalière ivoirienne: les attentes majeures prises en compte (faîtière)

La Coordination des syndicats du secteur de la santé (Coordisante/Sycamci) de Côte d’Ivoire se réjouit, dans une note, de ce que les attentes majeures sont prises en compte dans les récents décrets sur la réforme hospitalière.

Le directoire, après des informations recueillies auprès des hautes autorités du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, « rassure tout le personnel de santé que nos attentes majeures en matière de motivation spécifique du secteur santé sont effectivement prises en compte dans les premiers décrets d’application de la loi portant réforme hospitalière », déclare la faîtière syndicale.

« Par conséquent, le directoire (de Coordinante/Sycamci) invite tout le personnel de santé à exprimer sa joie pour le succès de la lutte syndicale commune et pour les perspectives heureuses certaines », souligne la note.

La faîtière annonce que « dès la publication officielle desdits décrets, le directoire convoquera une Assemblée générale d’information sur leur contenu définitif, de célébration de la victoire et de décision du mode d’expression de la gratitude de notre faîtière envers les autorités étatiques ».

Le gouvernement ivoirien a approuvé mercredi, en Conseil des ministres, neuf projets de décrets portant réforme des établissements publics hospitaliers, aux fins d’assainir le secteur et améliorer le plateau technique.    

« Ces textes permettent de clarifier la situation qui a fait pendant longtemps débat, notamment celle des agents des services de santé qui exercent aussi bien dans le privé que dans le public », avait indiqué à la presse le porte-parole du gouvernement, M. Amadou Coulibaly.

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly,  a déclaré que cette réforme « permet d’établir une différence claire », avant d’ajouter que désormais « ou vous êtes dans le public ou vous êtes dans le privé ».

Seize syndicats du secteur de la santé publique, en Côte d’Ivoire, regroupés au sein de la faîtière syndicale Coordisante/Sycamci, ont suspendu le 20 novembre 2021 leur mot d’ordre de grève avec « un accord formel » avec le gouvernement.

La revendication majeure de la faîtière syndicale était notamment « la mise en application de la loi portant réforme hospitalière, par la signature diligente de tous les projets de décrets transmis au secrétariat général du gouvernement par le ministre de la Santé ».

Les Patronats ivoirien et sud-africain instituent un forum économique

Les Patronats ivoirien et sud-africain ont décidé vendredi à Abidjan d’instituer un « Forum économique Côte d’Ivoire-Afrique du Sud, sous la co-responsabilité Etat-secteur privé, tous les deux ans », à l’issue d’un forum ivoiro sud-africain.

Les deux Patronats, qui ont échangé lors d’un forum économique Côte d’Ivoire- Afrique du Sud, tenu les 2 et 3 décembre 2021 dans le cadre d’une visite d’Etat de Cyril Ramaphosa à Abidjan, ont formulé 11 recommandations dont l’institution de ce forum. 

Ils sont décidé qu’il soit « institutionnalisé l’organisation du Forum économique Côte d’Ivoire-Afrique du Sud sous la co-responsabilité Etat-Secteur privé (Patronat ivoirien-Patronat sud-africain), tous les deux ans et de façon alternative dans chacun des deux pays ».   

Les résolutions mentionnent une harmonisation du cadre juridique de coopération des deux pays pour susciter davantage les relations d’affaires et de partenariats, le soutien du secteur privé pour la diversification et la consolidation de champions nationaux et régionaux. 

Les participants ont convenu d’une impulsion des partenariats nouveaux pour le relèvement du niveau des échanges commerciaux et des investissements, de la facilitation dans la co-création d’entreprises ivoiro-sud-africaines tant en Côte d’Ivoire qu’en Afrique du Sud.   

Les entreprises sud-africaines ont été invitées à contribuer à la réalisation du Programme national de développement (PND 2021-2025) de la Côte d’Ivoire et à partager leurs expériences en matière de politique d’industrialisation. 

Un autre point invite les deux pays à créer un cadre incitatif pour permettre aux entreprises de l’Afrique du Sud de contribuer à la transformation des produits agricoles ivoiriens, selon le texte qui encourage les courants d’Affaires à travers des missions de prospection économique.

Ils ont en outre décidé de mutualiser les efforts des deux pays pour impulser la création de pôles régionaux en faveur d’une augmentation du volume des échanges intra-régionaux pour une meilleure dynamisation de la Zone de Libre-Echange Africaine (ZLECAf). 

Les recommandations invitent par ailleurs les deux parties à mobiliser la communauté d’Hommes d’Affaires des deux pays pour la réussite de l’organisation de la Foire Intra-africaine (IATF) en 2023 à Abidjan. 

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a réagi sur les recommandations, assurant que ces points trouvent leur ancrage dans les neuf accords bilatéraux signés, lundi, entre les deux pays dans l’optique de raffermir les relations économiques et les liens de coopération. 

M. Ramaphosa a encouragé les opérateurs économiques ivoiriens et sud-africains à conquérir leur marché respectif, à s’organiser à élargir leurs opportunités dans l’espace de la Zlecaf, entré en vigueur début 2021. 

Le président sud-africain, favorable à ce que « l’Afrique devienne un marché intégré », a invité les dirigeants à « penser à retirer les barrières réglementaires qui impactent négativement la circulation des biens et des services ».

Il a fait observer que la pandémie de Covid-19 a « miné » le continent et le monde entier, impactant de manière néfaste les économies et les efforts, tout en espérant que l’Afrique qui est un continent résilient, saura surmonter ces désagréments. 

Averti dans le domaine des affaires, M. Cyril Ramaphosa a exhorté les parties à diversifier leurs productions pour éviter que les économies de leurs pays soient plombées par la fluctuation des cours sur le marché international. 

Le président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien), Jean-Marie Ackah, a indiqué que ce forum économique a enregistré environ 633 participants dont plus d’une centaine venue de l’Afrique du Sud. 

Huit sessions ont meublé les travaux du Forum avec vingt-deux intervenants dont six originaires d’Afrique du Sud. Parmi ces intervenants, 12 sont issus du secteur privé et dix de l’Administration. 

Afin de permettre aux opérateurs sud-africains de mieux appréhender l’environnement des affaires et les grands projets d’investissements en Côte d’Ivoire, le Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), et le ministère du Plan et du développement ont présenté les opportunités en matière d’investissement en Côte d’Ivoire et le PND 2021-2025.

Le président de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa a effectué une visite d’Etat de trois jours, du 1er au 3 décembre 2021. Il a quitté Abidjan en début de soirée après avoir procédé avec le Premier ministre ivoirien à la pose de première pierre du futur siège social de MTN Côte d’Ivoire. 

MTN Côte d’Ivoire lance la construction de son siège en présence de Cyril Ramaphosa

MTN Côte d’Ivoire a procédé vendredi à Abidjan à la pose de son futur siège social, en présence du président sud-africain Cyril Ramaphosa, et le Premier ministre ivoirien Patrick Achi, au terme d’une visite d’Etat de 72h.

La présence de M. Ramaphosa à cette cérémonie de pose de première pierre, marque un soutien au groupe sud-africain MTN, dont de hauts dirigeants ont effectué le déplacement pour prendre part à cet événement.

Le directeur général de MTN Côte d’Ivoire, M. Djibril Ouattara, a indiqué que ce siège futuriste sera bâti sur une superficie de 1,5 hectare pour un coût d’investissement de 20 milliards de Fcfa.

Situé dans la zone « Akwaba Business park », dans le commune de Port-Bouët, cité balnéaire, dans le Sud d’Abidjan, ce siège s’inscrit parmi les priorités de la filiale, implantée en Côte d’Ivoire depuis 15 ans. 

L’édifice qui sera réalisé non loin de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, a été conçu pour répondre aux normes les plus rigoureuses au monde en matière de construction durable, de conception fonctionnelle intégrative. 

Le directeur général de l’entreprise de téléphonie et de Télécoms, Djibril Ouattara, a fait savoir que la livraison du siège est prévue pour le 1er trimestre 2023, soit dans un peu plus de un an. 

À la veille de cette cérémonie de pose de première pierre du futur siège de l’entreprise, MTN Côte d’Ivoire a lancé les tests de la 5G, qui ont été concluants au cours du Forum économique Côte d’Ivoire-Afrique du Sud, les 2 et 3 décembre 2021, à Abidjan.

Le Maroc et la Suisse reconnaissent le caractère transnational des questions migratoires

Le Maroc et la Suisse affirment, vendredi, reconnaitre le caractère transnational des questions migratoires et l’intérêt de les appréhender dans un esprit de partenariat sur le plan bilatéral, régional et multilatéral.Dans une déclaration conjointe, rendue publique à l’issue de la visite effectuée à Berne par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, les deux pays se félicitent dans la déclaration conjointe du renforcement de la coopération bilatérale en matière de migration, notamment via la tenue de consultations migratoires bilatérales.

Ils souhaitent approfondir davantage cette coopération bilatérale en matière de gestion des migrations et de protection des migrants, par la mise en place d’un dialogue migratoire régulier, notamment par le biais de la création d’un groupe permanent migratoire mixte et de la conclusion d’un accord de coopération en matière de migration.

Les deux parties souhaitent entre autres échanger afin d’explorer les opportunités communes pour renforcer leur coopération dans les domaines de la protection et l’intégration des migrants, la gouvernance de la migration, les voies de promotion des mécanismes de stimulation de la migration régulière et circulaire, le renforcement des capacités techniques et opérationnelles, notamment dans les domaines de la fraude documentaire et d’identification AFIS (AutomatedFingerprint identification System), le retour des nationaux en situation de séjour irrégulier formellement identifiés, y compris le retour volontaire et l’identification et la protection des victimes de la traite des êtres humains.

Au plan bilatéral, les deux pays expriment leur volonté d’œuvrer à développer les échanges sur toutes les questions d’intérêt commun, en vue de contribuer au renforcement de la paix, de la sécurité et de la prospérité.

Ils disent « reconnaitre l’importance d’un dialogue exhaustif et régulier pour fortifier la compréhension mutuelle », rappelant, de même, leurs engagements respectifs pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, réaffirmés lors de la COP-22 au Maroc.

La Déclaration réaffirme, par ailleurs, que les deux pays sont liés par les principes et les buts inscrits dans la Charte des Nations Unies et qu’ils adhèrent à la prééminence du droit international.

Ils souhaitent tenir des consultations politiques régulières, sur une base en principe annuelle en alternance entre Rabat et Berne, en poursuivant les objectifs concernant le renforcement et l’approfondissement du dialogue politique de haut niveau, afin de promouvoir une coopération concrète sur les questions bilatérales, régionales et internationales, et de se concerter sur les questions stratégiques d’importance majeure pour les deux pays, sur les questions globales, l’exploration de nouveaux domaines de coopération sectorielle et faire des bilans périodiques des avancées réalisées.

Le Maroc et la Suisse souhaitent également renforcer le dialogue politique entre les deux pays, à travers la tenue de rencontres régulières entre les ministres des Affaires étrangères et des contacts entre les directeurs centraux des deux départements respectifs.

Dans le volet économique et commercial, les deux pays saluent l’accord de libre-échange conclu entre le Royaume du Maroc et les États membres de l’Association européenne de libre-échange (AELE), ainsi que l’accord de protection des investissements et la Convention contre la double imposition entre la Suisse et le Maroc, qui offrent un socle propice aux relations économiques bilatérales.

Ils rappellent que leur accord de libre-échange est un instrument important de leur relation bilatérale et que le comité mixte de cet accord de libre-échange entre l’AELE et le Maroc est l’instance compétente pour discuter de tout sujet y afférent.

Sur le Multilatéralisme, les deux pays souhaitent maintenir et renforcer leur bonne coopération dans les enceintes multilatérales, promouvoir leur initiative conjointe et mettre en œuvre des projets d’intérêt commun.

Pour favoriser la concertation s’agissant des questions internationales et multilatérales, les deux pays encouragent leurs Représentants Permanents à New York, Genève et Vienne à continuer à tenir des échanges informels au niveau de leurs Missions Permanentes et au sein des Organisations Internationales.

Ils soulignent la nécessité d’intensifier la coopération internationale pour renforcer la prévention et combattre le terrorisme international et l’extrémisme violent dans toutes leurs manifestations. Ils appellent à renforcer le rôle central des Nations Unies dans la lutte contre le terrorisme international, la criminalité transnationale, la corruption et d’autres défis.

Le Maroc et la Suisse soutiennent par ailleurs le dialogue inter-libyen. Ils estiment que seule une solution politique et la formation de structures gouvernementales légitimes peuvent aboutir à la réconciliation nationale, et à mettre fin au conflit armé interne et au danger du terrorisme dans ce pays. La Confédération Suisse apprécie hautement les efforts du Maroc pour favoriser l’entente inter-libyenne sur la base des Accords de Skhirat.

Le Maroc met en garde contre la montée de la menace terroriste en Afrique

La Coalition internationale contre Daech a lancé, jeudi, son Groupe de réflexion sur l’Afrique.

S’exprimant à cette occasion, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a mis en garde contre l’expansion de l’organisation terroriste sur le continent. «La défaite de Daech en Syrie et en Irak a entraîné un changement au niveau de sa stratégie, basée sur la consolidation de branches régionales et marquée par un flux de combattants terroristes étrangers délocalisés», a-t-il expliqué.Selon lui, 27 entités terroristes basées en Afrique sont aujourd’hui inscrites sur la liste des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU en tant que groupes terroristes, responsables de la mort de 12.500 personnes en 2020.

Le responsable marocain a mis en garde contre « la montée en puissance de l’utilisation des drones à des fins de reconnaissance et d’offensive, ainsi que des technologies émergentes pour mener les opérations et assurer le financement par le biais de crypto-monnaies », précisant que l’Afrique de l’Ouest et le Sahel sont les régions les plus impactées en Afrique, avec un total de 7.108 attaques terroristes enregistrées en 2020, avec plus de 1,4 million de déplacés en raison des affrontements en cours.

Bourita a, par ailleurs, mis en avant les efforts déployés par le Maroc pour lutter contre le terrorisme. Sur la base de cette expérience et de cet engagement, le Maroc s’est porté volontaire pour co-présider ce Groupe de réflexion sur l’Afrique avec l’Italie, le Niger et les États-Unis, a-t-il fait savoir.

Le ministre marocain, qui a annoncé la tenue de réunion ministérielle de la Coalition contre Daesh au Maroc le printemps prochain, considère que les objectifs de ce Groupe cadrent parfaitement avec les exigences d’une implication efficace de lutte contre le terrorisme en Afrique, à savoir la reconnaissance et le soutien des efforts africains dans la lutte contre ce phénomène au niveau sous-régional, l’appui à l’appropriation par l’Afrique des politiques de lutte contre le terrorisme et à la rationalisation des efforts de renforcement des capacités sur le continent, et l’élaboration d’une approche holistique favorisant la sécurité et le développement.

Le Maroc coprésidera l’Africa focus Group relevant de la coalition internationale contre Daesh

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’est adressé en visioconférence aux participants de la réunion de la Coalition Internationale contre Daesh, tenue jeudi décembre à Bruxelles, et ce, à l’occasion du lancement d’un Groupe de Travail consacré à l’Afrique, l’Africa Focus Group.Cette session inaugurale a été marquée par les interventions des quatre coprésidents de ce Groupe, dont celles également en ligne du Secrétaire d’État américain, Antony Blinken, et du ministre italien des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, Luigi Di Maio, ainsi que de l’ambassadeur du Niger à Bruxelles, Alhassane Ide. Ont également participé à cette réunion les représentants des pays africains membres de la Coalition.

Le choix du Maroc en tant que co-président de ce nouveau groupe confirme le rôle de premier plan du Maroc au niveau régional et international dans la lutte contre le terrorisme et le soutien à la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique. Il consacre une nouvelle fois la confiance et l’estime dont jouit l’approche singulière développée par le Maroc, dans la lutte contre le terrorisme.

C’est également un fort témoignage de la Coalition pour le Maroc, en tant que partenaire crédible et pourvoyeur de la paix et la sécurité régionale, qui a notamment co-présidé le Forum Global de Lutte contre le Terrorisme pour trois mandats consécutifs, qui abrite le Bureau des Nations Unies pour la Lutte contre le terrorisme et la Formation en Afrique et qui a été le pays du continent à avoir organisé, en juin 2018, la réunion des Directeurs Politiques de la Coalition Internationale contre Daesh consacrée à la menace terroriste en Afrique.

Devant la montée de la menace terroriste sur le continent africain, ce nouveau groupe de travail aura pour objectif d’examiner les enjeux liés à cette menace en Afrique, de favoriser l’échange d’information et d’analyse sur cette menace et de contribuer à la coordination et à l’efficacité des efforts dans la lutte contre ces groupes terroristes, notamment dans le domaine du renforcement des capacités des États africains.

La Coalition Globale contre Daesh a été créée en septembre 2014 afin de lutter contre le groupe terroriste de Daesh selon une approche multidisciplinaire, inclusive et holistique. Les 83 membres de la Coalition appartenant à différentes régions du monde se sont engagés à lutter contre Daech sur tous les fronts, à démanteler ses réseaux et à contrer ses aspirations mondiales.

Port d’Abidjan: 1100 milliards Fcfa d’investissements prévus de 2011 à 2022

Le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, a indiqué vendredi que les investissements au Port autonome d’Abidjan (PAA) devraient s’établir à environ 1 100 milliards Fcfa de 2011 à 2022, lors d’une visite du président sud-africain, Cyril Ramaphosa.

« Concernant le port d’Abidjan, c’est environ 1 100 milliards de F CFA d’investissement, entre 2011 et 2022, dans des projets d’envergure devant fondamentalement moderniser le premier port ivoirien », a dit M. Amadou Koné.

Il a fait savoir que le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, à son arrivée à la tête du pays, a, dès 2011 décidé, dans la perspective d’une croissance forte de l’économie, de mettre un accent sur la modernisation du secteur portuaire pour en faire un véritable catalyseur de la chaîne logistique.

Pour permettre aux ports ivoiriens d’être à la hauteur des enjeux du développement du pays, des investissements massifs ont été décidés pour rattraper des décennies de non-investissement ayant conduit, en particulier, le port d’Abidjan à perdre la place de 1er de la côte ouest-africaine. 

Cette volonté de repositionnement durable des Ports ivoiriens se traduit par l’inscription de plusieurs projets dans les Programmes nationaux de développement, dont les terminaux à conteneurs et polyvalents du port de San-Pedro. 

Les projets terminés et ceux en cours, prévus pour être terminés en 2022, devraient permettre au Port d’Abidjan d’être prêts pour l’accueil de grands navires et le traitement des marchandises en termes de chargement et de déchargement de même que le stockage.

Toutefois, l’amélioration de la connectivité au regard de la gestion de l’interface ville/port demeure. Dans ce contexte, plusieurs projets sont initiés pour faciliter le trafic dans marchandises. 

Le directeur général du Port autonome d’Abidjan, M. Hien Yacouba Sié, a relevé que pour accroître les capacités de stockage sous douane, il a été créé 9,5 ha de terrains supplémentaires du terminal céréalier. 

Les travaux d’infrastructures exécutés à hauteur de 65% devraient permettre d’accueillir de grands navires vraquiers de 14 mètres de tirant d’eau (TE) contre 9,5 m TE actuellement, pour un coût d’investissement de 59 milliards de FCFA, soit 102 millions US dollars, financé par l’Etat.

Un deuxième terminal à conteneurs, d’un coût de 506 milliards Fcfa, devrait permettre d’accueillir des navires avec 16m de TE transportant 12 000 EVP (contre 11,5 m et 3 500 EVP précédemment).

Les travaux d’infrastructures sont terminés, la pose de la première pierre a eu lieu le lundi 05 octobre 2020. Cependant, les travaux de superstructures (256 milliards Fcfa) sont en cours, l’inauguration étant prévue en novembre 2022. 

Tous ces investissements devraient permettre d’accroitre le trafic de transbordement, de porter la capacité de traitement de conteneur du port d »Abidjan à 2,5millions d’EVP/an (contre 1 million d’EVP/an précédemment).

La Côte d’Ivoire est membre de la CEDEAO, une organisation sous régionale de libre échange de 358 millions d’habitants. Elle est également membre de l’UEMOA, une zone de monnaie unique avec 116,7 millions d’habitants. 

Le pays contribue pour près de 35 % au PIB de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). L’Afrique du Sud se classe au 10e rang/17 pays dans le classement des échanges entre le port d’Abidjan et les ports africains en 2020.

Côte d’Ivoire: Zipline va distribuer les fournitures médicales par drone

Zipline, le leader mondial de la logistique instantanée, distribuera en Côte d’Ivoire les fournitures médicales, par drone, dans le cadre d’un partenariat.

Dans une note, le ministère ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, annonce ce partenariat avec Zipline, le plus grand service automatisé de livraison à la demande au monde.  

Ce partenariat devrait permettre notamment la livraison de fournitures médicales, dont de milliers de vaccins, des médicaments et des produits sanguins aux établissements de santé du pays.

Zipline construira et exploitera quatre centres de distribution à partir desquels les produits sanguins, les vaccins et les produits médicaux seront stockés et distribués à plus de 1 000 établissements de santé dans le pays. 

Le premier centre de distribution devrait être achevé et opérationnel avant la fin de l’année 2022. Et ce, pour parvenir à une couverture sanitaire universelle, en garantissant un accès équitable aux produits médicaux dans les zones rurales.

« La mise en place d’une couverture sanitaire universelle est l’une des priorités du ministère et nous pensons que cette décision audacieuse de s’associer à Zipline est un moyen sûr d’y parvenir », a dit M. Pierre Dimba, le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture Maladie universelle.  

M. Pierre Dimba a indiqué que son département a « évalué la capacité de Zipline, leurs opérations dans d’autres pays africains ayant des besoins similaires » à la Côte d’Ivoire, estimant que ce partenariat  aidera à supprimer les obstacles à l’accès aux soins de santé et à la création d’un système de santé plus équitable. 

Le directeur de la division Africa Go-To-Market de Zipline, M. Israël Bimpe, a assuré que la technologie de l’entreprise va « largement améliorer l’accès et même la distribution de produits médicaux dans les zones reculées et difficiles d’accès ». 

Zipline soutiendra par ailleurs tous les établissements de santé avec des capacités d’intervention d’urgence, ainsi que des livraisons de routine et de réserves de médicaments, de vaccins et de sang. 

Elle sera l' »unique » fournisseur de certains établissements de santé dans les régions reculées du pays, ce qui permettra d’offrir un service de livraison plus efficace.

Ce partenariat devrait également déboucher sur la création de nombreux emplois pour les autochtones, car Zipline devrait trouver des talents locaux pour gérer les centres de distribution. 

Chaque semaine, un seul centre de Zipline, une combinaison d’entrepôts de traitement médical et d’aéroport pour drones est capable de livrer à la demande plus de deux tonnes de médicaments à température contrôlée en tout point d’une zone de service. 

Chaque appareil peut voler sur une distance de 160 km aller-retour, par vent fort et sous la pluie, de jour comme de nuit, pour effectuer des livraisons à la demande en 30 minutes en moyenne.

La Côte d’Ivoire élue à la présidence du Conseil exécutif de l’OMT

La Côte d’Ivoire a été élue, vendredi, à la présidence du Conseil exécutif de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) au terme de la 24e Assemblée générale de l’Organisation tenue à Madrid (Espagne) où elle a son siège.

Avec 22 voix contre 13 pour le Bahreïn, la Côte d’Ivoire à travers son ministre du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, a été élue par les 35 membres statutaires de l’organe décisionnel de cette institution spécialisée des Nations unies pour présider le Conseil sur les 12 prochains mois.

A l’occasion de cette Assemblée générale, M.  Zurab Pololikashvili a été réélu en qualité de Secrétaire général de l’Organisation. En prélude à cette élection, le ministre Fofana  a porté la voix de l’Afrique pour soutenir sa candidature au regard des actions fortes qu’il a menées  en faveur du continent.

L’Ouzbékistan a obtenu l’organisation de la 25e Assemblée générale  de l’Organisation, en 2023, avec   61 voix contre 52 pour le Portugal.

 Pour succéder à la Côte d’Ivoire qui a abrité la Journée mondiale du tourisme  (JMT), en  2021, l’île de Bali en Indonésie  a été  désignée  par l’Assemblée générale pour organiser l’édition 2021 autour du thème, « Repenser le tourisme ».

Dans le même élan, le pays-hôte de la  JMT 2023 a été désigné. Il s’agit de  l’Arabie-Saoudite qui l’organisera  autour du thème, « Les investissements verts ».

Covid-19: Bolloré poursuit la vaccination de ses collaborateurs

Bolloré Ports veut barrer la route au nouveau variant du coronavirus, Omicron.L’entreprise de concessions de terminaux portuaires, Bolloré Ports, a initié une campagne de vaccination de grande ampleur contre la Covid-19. Au total, ce sont 4.529 de ses collaborateurs qui sont complètement vaccinés et protégés contre la maladie du nouveau coronavirus sur les quelques 6.497 personnes que compte l’entreprise, soit plus de 70 % des effectifs. 

Menée en concertation avec les autorités sanitaires des différents pays concernés, cette offre vaccinale concerne les collaborateurs de toutes les entités de Bolloré Ports sur la base du volontariat. Elle est également proposée aux sous-traitants. « Avec cette démarche, l’entreprise souhaite ainsi favoriser l’accès à la vaccination, qui est primordiale pour se prévenir contre les formes graves de la maladie », rapporte un communiqué reçu ce vendredi à APA.

Le texte souligne que Bolloré Ports entend par ailleurs poursuivre son travail de pédagogie auprès de ses collaborateurs en 

leur rappelant régulièrement les recommandations sanitaires à suivre parmi lesquelles le respect des gestes barrières tels que le port du masque, la distanciation sociale ou encore le lavage des mains régulier, en raison notamment de l’apparition de nouveaux variants. 

« La santé de nos collaborateurs reste toujours l’une de nos principales priorités et il nous paraît essentiel de faciliter leurs démarches pour qu’ils puissent se faire vacciner et ainsi se protéger contre la Covid-19. Nous poursuivrons ces actions de prévention et de vaccination au sein de toutes nos entités pour atteindre une couverture vaccinale optimale et lutter efficacement contre la propagation du virus », a souligné Christian Devaux, Directeur QHSE de Bolloré Ports.

Le 11 juin 2021, la coalition internationale des autorités de réglementation des médicaments et l’Organisation mondiale de la Santé avaient recommandé conjointement une vaccination généralisée pour éviter l’hospitalisation de personnes et contribuer à réduire le nombre de malades ainsi que la pression sur les réseaux de santé, causée par la Covid-19. Cette immunité collective permettra ainsi un retour à la normale de la société et la réouverture des économies.

Mali : Soumeylou Boubèye Maïga entendu par un juge

Incarcéré dans une affaire de fraude présumée, l’ancien Premier ministre malien a été entendu pour la première fois par un juge.Selon Jeune Afrique, le « Tigre » a été entendu dans ce dossier par un juge de la chambre d’accusation de la Cour suprême. Une audition surprise pour ses avocats qui demandaient depuis plusieurs semaines son jugement à cause de sa santé fragile. L’ancien Premier ministre est resté fidèle à sa ligne de défense rejetant fermement les « accusations » formulées contre lui. Ses avocats comptent introduire une nouvelle demande de liberté provisoire.

Chef de gouvernement entre 2017 et 2019 sous le magistère de l’ex président Ibrahim Boubacar Keita, Soumeylou Boubèye Maïga est emprisonné depuis le 26 août 2021. Il est poursuivi pour « faux en écriture, usage de faux et falsification de documents », ainsi que pour « atteinte aux biens publics par détournements » dans le cadre de l’achat d’un avion présidentiel d’un montant de 30 millions de dollars (20 milliards F CFA) et des contrats de plusieurs dizaines de milliards de FCFA pour l’achat d’équipements militaires.

L’ancien PM malien potentiel candidat à la prochaine présidentielle dont la nouvelle date n’est pas encore connue, est aussi accusé d’avoir « cédé à des sollicitations qui tendent à la corruption », « d’abus d’influence réelle ou supposée en vue d’obtenir des avantages » et d’avoir fait des « montages pour percevoir des avantages indus » dans l’exercice de ses fonctions par le procureur général près la Cour suprême

Le Bureau, vérificateur général, qui a mené une enquête sur ce qui est communément appelé au Mali l’affaire « Air IBK », accuse SBM à l’époque ministre de la Défense, d’avoir surfacturé le prix de l’avion acheté en 2014.

Cedeao : deux nouveaux ambassadeurs accrédités

Le président de la Commission de la Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Jean-Claude Kassi Brou, a reçu les lettres de créance des deux ambassadeurs nouvellement accrédités lors d’une cérémonie au siège de la Cedeao à Abuja.Il s’agit de Rashid Bawa, Haut-Commissaire du Ghana au Nigeria et Emmanuelle Blatmann, Ambassadeur de la République de France auprès de la République fédérale du Nigeria.

En recevant les lettres de créances, M. Brou a apprécié le rôle essentiel joué par les deux pays dans les domaines de la paix et de la stabilité dans la région. Il les a assurés de la volonté de la Cedeao de continuer à rechercher des liens forts avec leurs pays, en particulier le Ghana qui assure la présidence en exercice de la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement de la Cedeao.

Côte d’Ivoire : la Bad prête 35 millions de dollars à EBI SA

Cette ligne de crédit, accordée par la Banque africaine de développement (Bad) à la filiale d’Ecobank International, est censée booster ses activités de financement du commerce en Afrique.L’opération financière a été approuvée, le 19 novembre à Abidjan, par le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (Bad). Concrètement, la ligne de crédit de 35 millions de dollars, soit 20 milliards F CFA, doit permettre à EBI SA d’accompagner « plus de 50 banques émettrices opérant dans 35 pays africains » et de « stimuler des transactions commerciales d’une valeur de près de 300 millions de dollars (173 milliards F CFA) sur une période de trois ans ». 

À en croire Stefan Nalletamby, Directeur du développement du secteur financier à la Bad, « les institutions se heurtent à de sérieuses difficultés pour obtenir des banques internationales des crédits suffisants pour soutenir les petites entreprises africaines et les sociétés locales qui font du commerce à l’international ».

Le renouvellement du partenariat entre l’institution financière et Ecobank International, qui sous-tend la ligne de crédit, répond à la forte demande de financement dans l’agriculture, les transports, la construction, la santé et l’industrie manufacturière d’après un communiqué reçu vendredi à APA.

Ce mécanisme, poursuit la source, est en phase avec trois des cinq grandes priorités stratégiques de la Banque africaine de développement à savoir : industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique et nourrir l’Afrique.

« Il s’inscrit également dans les priorités opérationnelles de la stratégie de développement du secteur financier de la Bad qui vise à promouvoir un meilleur accès au financement pour les petites entreprises et à élargir et approfondir les marchés financiers africains », indique le document.

De son côté, Joseph Ribeiro, Directeur Général adjoint de la Bad pour l’Afrique de l’Ouest, a déclaré que « cette nouvelle facilité » offre « une utilisation flexible de la forte capacité de prise de risque du Groupe de la Bad ».

Sénégal : Lamine Diack tire sa révérence

L’ancien président de l’Association Internationale des Fédérations d’Athlétisme (IAAF, sigle en anglais) devenue World Athletics est décédé la nuit dernière, à Dakar, à l’âge de 88 ans.Vendredi noir. L’annonce, ce matin, de la disparition de Lamine Diack a créé une onde de choc au Sénégal. Le défunt est rentré au bercail le 10 mai dernier après plus de cinq ans d’absence à cause d’une interdiction de sortie du territoire français.

Lamine Diack a été condamné, le 16 septembre 2020, à quatre ans de prison dont deux ferme par le Tribunal correctionnel de Paris. Il était reconnu « coupable de corruption active et passive (mais aussi) d’abus de confiance » dans un vaste réseau de corruption ayant dissimulé des cas de dopage d’athlètes russes.

L’enfant de Rebeuss, populeux quartier du centre-ville de Dakar, qui a fait appel de cette condamnation en première instance, restait sous le coup d’une seconde procédure. Lamine Diack devait répondre aux soupçons d’achat de votes dans l’attribution des Jeux Olympiques de Rio 2016 (Brésil) et de Tokyo 2020 (Japon), mais aussi des Mondiaux d’athlétisme de Pékin 2015 (Chine), Londres 2017 (Angleterre) et Doha 2019 (Qatar).

Le Jaraaf a salué la mémoire de son membre fondateur qui « laissera un grand vide dans (les cœurs) et demeurera à jamais dans la légende » du club. Si le champion de France de saut en longueur en 1958 a pu s’éteindre auprès de sa famille biologique, c’est principalement grâce au sacrifice du club omnisport de Dakar présidé par Cheikh Seck, gardien de but de l’équipe nationale de foot du Sénégal dans les années 80.

En effet, le Jaraaf a vendu une partie de son patrimoine foncier pour payer la caution libératoire de 500.000 euros (environ 328 millions F CFA) fixée par la justice française. Sur Twitter, Macky Sall affirme que « le Sénégal perd un de ses plus illustres fils ». Car pour le chef de l’Etat, le disparu était « un homme d’une grande dimension ». Au-delà du sport, Lamine Diack a mené une carrière politique qui lui a permis d’être maire de la capitale, député et ministre des Sports.

Sénégal : la grève des transporteurs alimente la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA se penchent toujours sur la grève nationale des transporteurs routiers.Grève des transporteurs, « on fonce vers l’impasse » indique Walf Quotidien. Le journal révèle que des « chauffeurs (commencent) à tirer le diable par la queue ».

Malgré le manque à gagner, les transporteurs donnent le « coup d’accélérateur » en prorogeant sine die le mot d’ordre de 48 heures souligne Le Quotidien. Le journal signale que le gouvernement déplore « la volonté délibérée du cadre unitaire des transporteurs de ne pas entamer les négociations ».

Pendant ce temps, le ministre des Transports, Mansour Faye prévient dans L’Observateur les syndicalistes qu’en « respectant le préavis, la grève devrait pouvoir s’arrêter » après deux jours.

« Le supplice des usagers prolongé » titre L’AS qui évoque désormais une « grève illimitée ». Mansour Faye « charge les grévistes » qui se radicalisent indique le journal qui note que plusieurs absences sont notées dans les entreprises, écoles et universités.

Sud Quotidien parle d’échec dans les négociations entre gouvernement et transporteurs. Ces derniers refusent une tête à tête avec Mansour Faye sans la présence des ministres de l’Intérieur et des Forces armées concernés par les autres points de revendications.

A l’intérieur du pays, la grève est bien suivie. A Diourbel, elle a failli dégénérer avec le caillassage des bus de la société de transport public Dakar Dem Dikk (DDD). Sept manifestants ont été arrêtés informe L’AS qui informe qu’un important dispositif de sécurité est déployé pour éviter des troubles.

Walf Quotidien parle de cette plainte qui vise Macky Sall, son frère Aliou Sall et Karim Wade sur des « transactions suspectes » sur des contrats pétroliers. Le journal indique que Transparency international déclenche un « tsunami judiciaire ».

+Corruption d’agents pétroliers dans les contrats lucratifs du Sénégal+, « Transparency international demande une enquête » informe Sud Quotidien.

L’actualité brûlante, c’est aussi la crise qui couve à la Poste. Le limogeage du Directeur général de Postefinances crée un malaise. Ce dernier qui voulait faire la lumière sur un déficit de 1,5 milliards Fcfa a été démis de ses fonctions, martèle EnQuête.

Pour Libération, le limogeage brutal du DG de Postefinances peut être assimilé à des « représailles contre la transparence ». Saliou Fedior, félicité par le conseil d’administration le 25 novembre, ajoute le journal, a été « viré » le 1er décembre par Abdoulaye Bibi Baldé (DG Poste), après avoir débusqué « le scandale financier ».

En politique, L’AS annonce que la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (Liberez le peuple) annonce une plainte contre leur ex mandataire à Matam Djibril Ngom récemment reçu par Macky Sall. Djibril Ngom avait fui avec les listes de YAW avant de transhumer vers l’Alliance pour la République (APR, parti présidentiel).

Pour sa part, Le Soleil est revenu sur l’inauguration de l’Institut de défense au Sénégal. « Un nouveau jalon (posé) dans la formation militaire » souligne le journal. A cet occasion, Macky Sall a soutenu qu’on doit arriver à « assurer l’essentiel de la formation de notre élite militaire » au Sénégal.

Economie, agriculture et santé au menu des quotidiens marocains

L’état de l’économie nationale, le registre national agricole et la campagne de vaccination sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+L’Opinion+, qui s’intéresse à l’évolution de l’économie nationale, écrit que le Royaume, à la faveur de sa politique d’ouverture économique qu’il a adoptée, est devenu, certes, un « véritable corridor industriel » reliant l’Afrique, l’Europe et l’Amérique et permettant aux industriels d’accéder à plus d’une centaine de marchés, tout en bénéficiant de droits de douane préférentiels.

Mais, en dépit de ces avancées louables, l’industrie marocaine a encore de grands défis à relever pour dépasser le palier de la « haute » valeur ajoutée dans des secteurs qui tournent déjà à plein régime, tel que le secteur de l’automobile, où il faudrait « se réinventer » afin de « monter en gamme ».

Une étape qui passe par la mise en place d’une industrie lourde compétitive, condition sine qua non pour la production de pièces à forte valeur ajoutée, suggère l’éditorialiste.

Cette réinvention doit aller au-delà de l’automobile et être généralisée à d’autres secteurs pivots de l’économie nationale, tels l’aéronautique, le textile, l’agroalimentaire, entre autres, ajoute-t-il.

Sur un autre sujet, +Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que l’agriculture au Maroc est, depuis des décennies, une valeur sûre de l’économie nationale, notant que l’adoption par le conseil de gouvernement d’un projet de loi relatif au Registre national agricole constitue un « nouveau pas » dans la stratégie nationale volontariste en faveur du monde rural et bien évidemment de l’agriculture.

Le Plan Maroc Vert, lui, est venu donner une nouvelle dimension au secteur en mettant l’élément humain et le développement durable au centre des préoccupations, constate le journal, soulignant que la stratégie Al Jayl Al Akhdar ouvre de nouvelles perspectives pour l’agriculture, devenue un champion national et continental en matière de production et d’exportations.

Au-delà des performances réalisées et des défis relevés, l’agriculture marocaine s’érige de plus en plus comme un modèle de développement économique, mais également et surtout de développement humain, ajoute-t-il.

+Le Matin+ rapporte que le Conseil de gouvernement, réuni jeudi, a adopté le projet de loi portant création du registre national agricole. Ce texte a pour but d’établir une base de données des exploitations agricoles et d’encourager l’investissement dans le secteur tout en assurant l’accompagnement des agriculteurs.

Dotant chaque exploitation agricole d’un identifiant numérique unique, ce registre permettra également de faciliter l’accès des agriculteurs aux programmes de protection sociale ainsi qu’aux différents programmes de développement agricole.

Au registre sanitaire +Al Bayane+ se fait l’écho d’une déclaration du Directeur du laboratoire de biotechnologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat et membre du Comité national scientifique et technique du Covid-19, Pr. Azeddine Ibrahimi, qui a indiqué que la vaccination et les mesures préventives sont, malgré leur simplicité, scientifiquement efficaces pour lutter contre toutes les souches du virus.

« Ce qu’il est possible d’affirmer pour tous les Marocains est que les mesures préventives, telles que le port du masque et la distanciation physique, sont scientifiquement efficaces pour contrer l’ensemble des souches du virus en dépit de leur simplicité », a-t-il précisé, ajoutant que la vaccination a indubitablement une grande utilité dans la lutte contre les variants du virus.

MTN, le premier réseau à tester le 5G en Côte d’Ivoire

La société de téléphonie MTN Côte d’Ivoire, qui effectue actuellement une phase pilote de la 5G, est le premier opérateur de Télécoms à opérer sur cette technologie dans le pays.

Le vice-pésident du Groupe MTN, en charge de la Région Afrique de l’Ouest et du Centre, Ebenezer Thum Asante, a exposé jeudi à Abidjan sur la 5G lors d’un forum d’investissement entre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud, au deuxième jour d’une visite d’Etat de 72h du président Cyril Ramaphosa.

Ce forum ivoiro-sudafricain, qui se tient sur deux jours, a lieu au Sofitel Hôtel Ivoire, un site pilote de la 5G. Pour cet événement, le réseau de ce réceptif a été connecté à la 5G, faisant vivre une expérience extraordinaire. 

Selon une source interne, cette phase pilote a débuté depuis deux semaines. Elle sera distribuée à la suite d’un protocole avec le ministère de l’Economie numérique, des Télécommunications et de l’innovation à travers l’Autorité de régulation des TIC/Télécoms en Côte d’Ivoire (ARTCI).

La technologie 5G offre 1500 Mégabits contre 150 Mégabits pour la 4G, soit 10 fois plus de débit. Elle permettra une meilleure expérience pour le streaming, les jeux et vidéos en ligne, l’intelligence artificielle.

Cette phase pilote, « c’est pour prouver que technologiquement tout est réuni, parce que MTN déploie la 5G en Côte d’Ivoire », a indiqué cette source interne, ajoutant que les pourparlers sont en cours avec les autorités pour définir le spectre alloué. 

Aux vues des exigences technologiques, le groupe s’est donné pour ambition de migrer en mode 5G afin de connecter et de satisfaire davantage ses clients, tout en connectant les entreprises et les économies. 

En Afrique, plusieurs pays l’ont déjà expérimenté avec succès notamment l’Afrique du Sud qui fut le premier pays africain où la 5G est une réalité. Ainsi, plusieurs opérateurs ont lancé leur réseau en 2020 en occurrence MTN. 

Cette technologie est la 5e génération des standards de téléphonie mobile après la technologie 4G, c’est une amélioration du réseau internet nécessaire en termes de capacité, de nombre de connexions et de temps de latence, afin de répondre aux besoins des utilisateurs. 

Elle offre aussi plus d’opportunités pour l’utilisation des objets connectés dans plusieurs domaines d’activité (Industrie, Santé, Agriculture, Elevage, Aéronautique, Automobile, Distributions etc). 

La 5G permet de connecter 1000 fois plus d’objets au km² que la 4G, et offre des débits au moins 10 fois plus rapides que la 4G.  Elle divise par 10 le temps de latence (Ecart entre l’envoi et la réception d’une information sur Internet), et consomme dix fois moins d’énergie à usage égale.

« Avec cette vitesse de croisière, sécurisée, le groupe veut aider à propulser l’Afrique », a déclaré le vice-président Ebenezer Thum Asante,  laissant entendre qu’en 2025, MTN veut être l' »opérateur champion » sur le continent. 

 Le spectre de la 4G, lui, permet d’atteindre des débits jusqu’à 150 Mbps et la 5G permet désormais des débits jusqu’à 1.5 Gbit/s. Comme exemple d’usage la 4G permet de télécharger un fichier de 1 Go en 2 minutes, la 5G quant à elle ne mettra que 16 secondes. 

L’abonné doit avoir une SIM 4G (valable pour la 5G), un équipement compatible (comme des smartphones, MIFI ou HomeBox) et être dans une zone couverte par le réseau 5G. En termes davantage pour les clients, la 5G devrait permettre de gérer le nombre toujours plus grand d’appareils connectés. 

M. Asante a annoncé pour vendredi, à Abidjan, la coupure du ruban pour la construction du Campus MTN pour un coût de 34 millions de dollars US. Il devrait s’achever dans les 18 prochains mois. 

L’Afrique appelle à un accès universel aux vaccins face à Omicron

Le président du Cap Vert, José Maria Neves, s’est joint jeudi à la communauté du développement pour appeler à un accès universel urgent aux vaccins comme moyen d’atténuer l’impact d’Omicron et d’autres variantes de la Covid-19.

L’Organisation mondiale de la santé a classé vendredi Omicron comme une « variante préoccupante» de la Covid-19, ce qui signifie qu’il pourrait être plus contagieux que d’autres mutations connues.

Neves a déclaré aux participants à la Conférence économique africaine de 2021 que, bien que le monde doit vivre avec Covid-19 pendant quelques années, « nous devons agir pour fabriquer notre propre vaccin et médicaments pour faire face à cette pandémie et à d’autres à venir ».

« Nous devons trouver des mécanismes innovants de financement et de gestion du développement durable, sinon nous décevrons les jeunes Africains », a-t-il insisté.

« La lutte contre la pandémie de Covid-19, en plus d’être interne à chaque pays, est en même temps une lutte mondiale, qui nécessite des solutions collaboratives mondiales. Tout le monde y gagne si les pays les moins développés disposent des conditions nécessaires pour surmonter cette grave crise sanitaire, économique et sociale et pour tirer parti de leur développement durable », a déclaré Neves.

La 16e édition de la Conférence économique africaine se tient dans un format hybride à Sal, au Cap Vert et en ligne. Il rassemble un large éventail de parties prenantes, notamment des décideurs politiques, des institutions de développement, le secteur privé et des chercheurs, pour discuter des moyens de développer durablement les sources de financement du développement du continent.

Rui Figueiredo Soares, ministre des Affaires étrangères du Cap-Vert, a observé avec inquiétude la situation actuelle de la pandémie. « Elle frappe tous les pays sans exception, c’est pourquoi cette conférence organisée avec le soutien de la Banque africaine de développement, du Programme des Nations Unies pour le développement et de la Commission économique pour l’Afrique, ne pouvait pas mieux tomber ».

Dans un message vidéo, Amina Mohammed, secrétaire générale adjointe de l’ONU, a déclaré que l’inégalité des vaccins pourrait coûter des milliards de dollars aux pays africains. « L’Afrique ne peut pas se remettre seule de la pandémie, nous avons besoin d’une solidarité mondiale », a-t-elle déclaré.

Antonio Pedro, secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique pour l’Afrique, a de son côté averti que «l’échec à lutter contre la pandémie grâce à l’accès universel aux vaccins engendrera des variantes plus résistantes et plus puissantes, menaçant l’effort mondial de lutte contre le virus.

 « L’émergence récente de la variante Omicron du virus Covid-19 illustre mon propos. »,a-t-il poursuivi, ajoutant que l’émergence de la variante Omicron est « une réponse mondiale non coordonnée à la pandémie ».

« La possibilité de variantes nouvelles et plus virulentes, couplée à des chocs climatiques imminents, appelle à une réponse mondiale plus coordonnée à la pandémie, soutenue par des mécanismes de financement audacieux et innovants », a ajouté Pedro.

Le sous-secrétaire général des Nations Unies et administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement, Achim Steiner, a déclaré aux participants que «garantir l’équité en matière de vaccins est le moyen le plus rapide de mettre fin à cette pandémie ».

« Nous avons besoin d’une coopération urgente de la part des fabricants de vaccins et des pays producteurs de vaccins et des pays ayant des taux de vaccination élevés pour faire face à cette pénurie aiguë d’approvisionnement en vaccins », a-t-il souligné.

Pour lui, « cela contribuera à ouvrir des opportunités économiques et sociales à travers le continent, à stimuler le PIB et à faire avancer la reprise économique».  « Nous voyons des signes inquiétants d’une reprise économique mondiale inégale… », a-t-il estimé.

 Dans le même élan, Achim Steiner a relevé que les pays d’Afrique ont besoin d’un nouvel accès au financement et de mesures d’allégement de la dette, de solutions de financement innovantes ainsi que d’un soutien plus adapté à la transition vers une économie verte ainsi que le potentiel de tirer parti de la technologie numérique pour relever des défis de développement aigus.