Ethiopie : Haile Gebreselassie prêt pour le combat au Tigré

Le légendaire athlète éthiopien, Haile Gebreselassie, a annoncé qu’il était prêt à monter au front contre les forces rebelles du Tigré.Double médaillé d’or aux Jeux olympiques d’Atlanta et de Sydney sur 10 000 mètres, Haile Gebreselassie (47 ans) s’est engagé dans une sortie médiatique à combattre les forces rebelles dans son pays. « Vous vous attendez à ce que je dise que je vais me battre jusqu’à la mort ? Oui, car c’est le prix ultime d’une guerre » « Que feriez-vous lorsque l’existence d’un pays est en jeu ? ». Une sortie médiatique qui intervient après la déclaration du Premier ministre Abiy Ahmed qui a décidé de se rendre lui-même au front pour diriger les troupes.

L’Ethiopie est en guerre depuis un an. Le gouvernement fédéral doit faire face à la révolte des forces du Front de libération du peuple du Tigré au nord-est du pays. Selon Gebreselassie, « il s’agit d’une guerre par procuration et que les grandes puissances occidentales soutiennent les rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) ». Le conflit a tué des milliers de personnes, forcé plus de 2 millions de personnes à quitter leurs maisons, et a laissé 400 000 personnes dans le Tigré, région où la guerre a commencé, confrontées à la famine.

« L’Ethiope symbole du peuple noir »

L’athlète est convaincu que « les Etats-Unis et certains pays d’Europe font un effort coordonné pour effacer l’histoire de l’Ethiopie en tant que symbole du peuple noir », a-t-il ajouté. Après Gebreselassie, son compatriote Feyisa Lelisa, coureur de fond et médaillé de bronze en 2016, a également annoncé sa décision de rejoindre la guerre que le gouvernement qualifie de « guerre existentielle ». « Le Premier ministre Abiy Ahmed a pris la bonne décision. Et, je suis prêt à m’inspirer de la bravoure de mes ancêtres et à répéter ce qu’ils ont fait lors de la bataille d’Adwa sur la ligne de front pour sauver mon pays », a déclaré Lelisa.

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont demandé à leurs citoyens de quitter immédiatement l’Ethiopie au moment où les combats se rapprochent de la capitale Addis-Abeba. En début de semaine, les rebelles ont déclaré avoir pris le contrôle de Shewa Robit, une ville située à environ 220 km au nord-est d’Addis-Abeba. Cependant, depuis que le Premier ministre et lieutenant-colonel Abiy Ahmed a rejoint la ligne de front, les forces rebelles ont été chassées de plusieurs villes, dont Shewa Robit.

Le conflit au Tigré commence en novembre 2020 après que le TPLF, qui avait dominé la vie politique éthiopienne avant l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Abiy Ahmed en avril 2018, perd le contrôle dans la gestion des affaires étatiques. Le TPLF a refusé ainsi son intégration politique au sein du « Parti de la prospérité » du Premier ministre fédéral, avant de conduire des élections séparées et entrer en rébellion ouverte en novembre 2020.

Sénégal : le débat sur la restauration du poste de PM à la Une

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA alimentent le débat sur la restauration du poste de Premier ministre.Primature, « le casting est lancé » titre Walf Quotidien à sa Une. Le journal donne les profils et les noms qui se dégagent avec les photos d’Amadou Bâ, Aminata Touré, Mouhamadou Makhtar Cissé à l’intérieur du journal.

Pour EnQuête, Macky Sall s’est lancé dans des « calculs » en restaurant le poste de Premier ministre. Ismaïla Madior Fall dans le même journal, estime que « tout ne doit pas tomber sur le président, il doit y avoir une sorte de fusible ». Abdoulaye Cissé, journaliste chroniqueur soutient de son coté, qu’en décidant de supprimer le poste en 2019, « Macky Sall visait à brimer les appétits autour de sa succession ».

Seydou Guèye dans Vox Populi donne les vraies raisons de la résurrection du poste de Premier ministre avec comme argument l’agenda « surbooké » du président. Un argument battu en brèche par Moussa Taye, conseiller politique et porte-parole de l’opposant de Khalifa Sall qui parle « d’errance politique » en évoquant ce rétropédalage

L’Alliance pour la République et le Gouvernement assurent le service après-vente (SAV) après la restauration du poste de Premier ministre indique L’AS. Pendant que l’APR bénit la mesure, Oumar Guèye, porte-parole du gouvernement, soutient qu’il n’y pas point de tâtonnement.

L’Observateur pour sa part consacre un dossier sur le « futur PM ». Un aperçu du profil est décliné dans les colonnes du journal qui peint le futur Premier ministre comme un « homme consensuel, transversal et politique ». Macky Sall a désormais le choix entre nommer le futur PM avant les élections locales du 23 janvier ou après ces joutes.

Pour Le Quotidien, la « pression (est) maximale » sur les potentiels successeurs. Le journal estime que Macky Sall met une pression sur son candidat à la ville de Dakar pour les Locales, Abdoulaye Diouf Sarr. Une défaite rebattra les cartes et Macky Sall cherchera d’autres profils pour l’emploi.

Sud Quotidien donne la parole aux « droits-de-l’hommiste en mode procès » sur les dernières décisions du conseil supérieur de la magistrature. Seydi Gassama, directeur exécutif international Sénégal estime que la « justice n’est pas une réalité au Sénégal aujourd’hui ». Son collègue, Alassane Seck, secrétaire exécutif de la Ligue sénégalais des droits de l’homme (LSDH) embouche la même trompette : « la justice n’est pas indépendante ».

Dans Le Soleil, il est question de justice mais pour les femmes. « Que cesse la loi du silence » lance le président Mack Sall sur les violences faites aux filles et femmes. Selon le président de la République présent à Kinshasa sur la première conférence des chefs d’Etat sur la « masculinité positive », « il n’est pas acceptable que la moitié de l’humanité continue de subir de tels traitements au 21ème siècle »

Stades fait un focus sur le portier des Lions du Sénégal. Entre racisme, manque de respect, injustice, le journal met en lumière Edouard Mendy de Chelsea, des « gants qui dérangent en Europe ».

Ouest-ivoirien: la ferme piscicole de Dompleu produit 15 000 alevins

La ferme piscicole de Dompleu, dans l’extrême ouest-ivoirien est à nouveau opérationnelle avec une production mensuelle de 15 000 alevins, soit 20% de sa capacité de production.

Pillée durant la crise de 2002, cette ferme piscicole de Dompleu, spécialisée en alevinage a été éhabilitée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans le cadre du projet d’appui à l’autonomisation des personnes vulnérables dans les régions du Cavally, de Guemon et du Tonkpi.

« La ferme de Dompleu est aujourd’hui opérationnelle à 20% de sa capacité de production en produisant plus 15 mille alevins par mois », rapporte une note d’information de la FAO transmise à APA.

Selon les prévisions, la réhabilitation de l’ensemble des étangs permettra la production de 50 mille alevins par mois à travers la technique de l’inversion hormonale. Cette technique selon Kesse Gbeta, expert en production halieutique à la FAO, consiste en la reproduction de poissons entièrement mâles. Ce qui permet aux poissons d’atteindre la taille commerciale optimale en moins de temps.

Cette forte production d’alevins pourra ensuite alimenter l’ensemble des fermes piscicole de la région avec pour objectif de satisfaire à moyen terme, la demande nationale en produit halieutique particulièrement pour le tilapia.

En vue d’assurer la pérennité de ce projet et relancer la filière piscicole depuis la station de Dompleu, le ministre ivoirien des ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, répondant à l’invitation de Samy Gaiji, Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire s’est rendu sur le site, mardi, en vue d’apprécier les acquis du projet.

« Je suis impressionné et satisfait du travail remarquable de la FAO qui nous apporte son expertise technique en vue d’accroitre notre production nationale en produits halieutiques particulièrement pour le poisson », a déclaré le ministre.

« Soyez rassurés de l’engagement de mon département ministériel à assurer le suivi de ce projet car nous avons pour défi, d’assurer la souveraineté alimentaire de notre pays sur des produits de grande consommation dont le poisson » a-t-il promis.

Au regard des résultats satisfaisants produits par ce projet, M. Samy Gaiji, Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire promet accroitre l’intervention de son institution en appui aux efforts du gouvernement sur le chantier de la souveraineté alimentaire.

Dans la même dynamique, la station de Dompleu ainsi que deux groupements agricoles de la région du Tonkpi ont été équipés en tricycle pour faciliter le transport des aliments, des alevins et des poissions. Ces engins ont été remis, mercredi, par le Représentant de la FAO.

Sur le terrain, les bénéficiaires du projet ne manquent pas d’exprimer leur reconnaissance à la FAO.

« Après la crise de 2002, l’activité piscicole était à l’arrêt dans notre région. En 2020, la Fao, dans le cadre d’un projet aux personnes vulnérables nous a aidé à la relance de notre activité. Aujourd’hui nous pouvons vendre des poissons de 500 grammes en 5 ou 6 mois. Notre activité nous permet aujourd’hui d’avoir une autonomie financière » a témoigné Mahan Jean, Président régional des pisciculteurs de Man.

 Pour Oulai Blah Pierre, l’un des bénéficiaires, ce projet est à saluer. « Nous avions d’énormes difficultés à l’époque. Je ne parvenais pas à joindre les deux bouts. Avec l’avènement de ce projet mis en œuvre par la FAO et qui permet de relancer notre secteur d’activité, j’ai retrouvé ma dignité car j’arrive maintenant à me prendre en charge » a-t-il expliqué.

Des certificats en nutrition pédiatrique décernés à 35 médecins ivoiriens

Des certificats en nutrition pédiatrique ont été décernés, jeudi à Abidjan, à 35 médecins à la suite d’une formation en partenariat avec l’Université de Boston, aux États-Unis.

Ces parchemins ont été remis par l’Institut Nestlé nutrition à ces médecins à l’occasion d’un symposium scientifique du Programme Post-Universitaire de Nutrition de la prestigieuse université de Boston, communément appelé « PGPN ».

Selon le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, Thomas Caso, ce programme a débuté en Côte d’Ivoire en 2017. A ce jour, 185 professionnels de la santé, issus du secteur public et privé ont pu bénéficier des bourses offertes par l’Institut Nestlé Nutrition.

Cette formation vise à renforcer les connaissances des professionnels en matière de nutrition pédiatrique et faire progresser la science de la nutrition, à bâtir sa compréhension aujourd’hui pour façonner l’innovation demain, à travers l’information.

Les chiffres officiels révèlent qu’en Côte d’Ivoire, un enfant en âge préscolaire sur trois souffre de malnutrition, et sept enfants sur dix souffrent d’anémie. Le taux de mortalité des enfants en dessous de 5 ans est de : 108%.

« A travers cette initiative, nous espérons ainsi pouvoir contribuer à doter les professionnels de santé en compétences supplémentaires pour une meilleure prise en charge nutritionnelle des jeunes patients et une amélioration des indicateurs de santé et de nutrition », a dit M. Thomas Caso. 

Il a remercié « chaleureusement le Professeur Dick Amon Tanoh et à travers elle la Société Ivoirienne de Pédiatrie, ainsi que la Société Ivoirienne de Nutrition pour leur support » dans cette formation opérée en ligne.

« Notre vœu le plus cher est que dans vos structures de santé respectives, vous puissiez partager avec vos confrères, les connaissances et compétences acquises pour améliorer la nutrition, la santé et le bien-être des enfants en Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré. 

Au terme de ce symposium, ces 35 récipiendaires qui ont suivi avec succès 7 mois de formation, ont été célébrés. Le porte-parole des récipiendaires, Lavodrama Coffi a traduit la gratitude des bénéficiaires de ce programme pour ces certificats post-universitaires en nutrition pédiatrique.

Au-delà du renforcement des capacités, Mme Lavodrama Coffi a fait savoir qu’ils ont appris de façon approfondie des connaissances sur les différents produits en matière de nutrition, ce qui les permettrait d’aider les parents dont les enfants ont des problèmes liés à la nutrition.

Ces deux actions viennent renforcer l’engagement de l’Institut de ce géant agroalimentaire dans le renforcement des compétences des professionnels de la santé à travers des formations continues et la recherche en nutrition infantile.

L’Institut, en tant qu’organisation éducative à but non lucratif, a pour principale mission de contribuer à donner vie à la science de la nutrition à travers l’information, la formation continue des professionnels de la santé et le soutien de la recherche dans le domaine de la Nutrition infantile.

Il a initié en collaboration avec l’Université de Boston, un programme post-universitaire en nutrition pédiatrique, appelé PGPN (Post Graduate Program in Nutrition), et adressé aux professionnels de la santé.

Plus de 1000 médecins à travers une quinzaine de pays africains francophones ont pu  bénéficier du PGPN, de 2016 à 2021. En Côte d’Ivoire, le programme est à sa quatrième  promotion depuis 2017.

Côte d’Ivoire: seulement 12,3% d’établissements scolaires inspectés

Seulement 12,3% d’établissements scolaires en Côte d’Ivoire ont pu être inspectés au cours de l’année scolaire écoulée.

Ce faible taux d’inspection des établissements scolaires a été déploré par la ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, le Professeur Mariatou Koné lors d’un échange  avec les inspecteurs de l’enseignement primaire et préscolaire (IEP).

Cette tribune d’échanges qui s’inscrit dans la dynamique des rencontres qu’elle a initiées avec tous les acteurs du système éducatif, dès sa prise de fonction, a permis de faire un tour d’horizons des différentes préoccupations et doléances de la corporation des inspecteurs, rapporte le service de communication du ministère dans une note d’information.

Le professeur Mariatou Koné a touché du doigt, « les manquements qui minent la qualité du rendement de la corporation ».

A titre d’illustration, souligne cette note d’information, « elle a indiqué que seulement 35% des établissements scolaires ont pu être visités au cours de l’année scolaire écoulée et 12,3% d’établissements ont pu être inspectés ».

« Elle a dénoncé également de nombreux manquements, à savoir, la présence à titre commercial des documents dans les établissements, les levées intempestives de cotisations imposées aux écoles, l’abus d’autorité de certains inspecteurs, le redéploiement irrationnel des enseignants-maîtres, ce qui crée de graves disparités et impacte sérieusement la qualité du système éducatif », ajoute la note.

La ministre a  invité les éventuels auteurs à rompre avec les pratiques qui portent atteinte à la qualité du système et l’honorabilité de la corporation.

Elle s’est engagée à améliorer progressivement leurs conditions de travail en tenant compte des ressources budgétaires allouées et disponibles, afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle d’encadrement et d’inspection sur le terrain.

 Parmi les promesses faites, figurent notamment l’examen d’un projet de création de nouvelles inspections et la dotation d’inspecteurs en matériel de mobilités.

Auparavant, le porte-parole des IEP, l’Inspecteur Gorges Dogbo a remercié la ministre pour le respect de la parole donnée et la sollicitude dont elle fait montre dans le traitement des diligences des acteurs directs du monde éducatif.

Dans son adresse, plusieurs doléances ont été présentées à la ministre. Il s’agit notamment de la revalorisation de l’indemnité de leur fonction, la création de nouvelles circonscriptions d’inspection, la mise à disposition à temps des fonds de l’État affectés pour la prise en compte des frais COGES (Comité de gestion des établissements scolaires).

Coopération ivoiro-turque: 2 patients opérés de la scoliose à Tiassalé

Deux patients, respectivement âgés de 13 ans et 16 ans, ont été opérées depuis 48h de la scoliose, une maladie déformant la colonne vertébrale, dans un hôpital à Tiassalé (Sud), dans le cadre de la coopération ivoiro-turque.

Cette intervention a eu lieu dans le cadre d’une mission de chirurgie de la scoliose organisée par le groupe hospitalier turque Memorial à travers Vitalis Santé, une société de gestion de santé opérant en Côte d’Ivoire, et la Société ivoirienne de neurochirurgie.

L’hôpital Saint-Jean Baptiste de Bodo de Tiassalé a servi de cadre pour cette mission de chirurgie de la scoliose. Les opérations faites, mardi et mercredi, ont été effectuées par un pool d’experts ivoiriens et turques.

Le professeur ivoirien Adérehime Haidara, président de l’Association de chirurgie d’Afrique Francophone (ACAF), et son homologue Prof. Dominique N’Dri-Oka (spécialiste en anatomie et biomécanique) ont pris part aux opérations avec le Prof turque Onur Yaman.

A l’occasion d’une présentation des résultats, jeudi à Abidjan, il ressort que l’une des deux patientes n’a pas parfaitement réagi, ce qui commande une autre intervention dans quelques semaines. 

Les deux sujets seront suivis et d’autres s’ajouteront pour des opérations chirurgicales. Selon le professeur Haidara, la scoliose est une maladie qui touche beaucoup les enfants notamment les filles, allant jusqu’à la paralysie.

Le groupe hospitalier turque Memorial qui reçoit, à en croire sa responsable marketing, Ouissal Samlali, deux millions de patients étrangers par an, veut avec des compétences locales offrir des soins pointus aux malades.

Cependant, pour les interventions chirurgicales de la scoliose, la Côte d’Ivoire ne dispose pas l’appareil de monitoring médulaire pour les opérations. Seule un hôpital en dispose dans le pays. Cet équipement permet la surveillance des signaux dans la moelle épinière lors de l’opération.

« Aucun service public n’a cet appareil », affirme le professeur Haidara, qui plaide pour que l’Etat ivoirien en acquiert. Le groupe hospitalier turque a fait venir cet outil qui pourrait être cédé à la Société ivoirienne de neurologie. 

La représentante de l’ambassadeur de la Turquie en Côte d’Ivoire, Ecem Cicek, s’est réjouie de ce que Vitalis, représentant du groupe hospitalier turque offre la possibilité aux populations locales de bénéficier de soins de qualité répondant aux standards internationaux. 

Cette première mission de chirurgie de la scoliose a permis à ces deux adolescentes, sur une vingtaine en attente, de bénéficier de cette opération grâce à l’appui de l’ambassade de la Turquie qui veut accompagner l’Etat ivoirien en matière de santé. 

Côte d’Ivoire: des assises nationales pour « prévenir » les conflits sur le foncier rural

Des assises nationales sur le foncier rural en Côte d’Ivoire ont été ouvertes jeudi autour du thème de « L’exploitation minière et le domaine foncier rural », en vue de « prévenir » les conflits liés à l’exploitation des terres en campagne.

Ces assises qui se déroulent sur deux jours sont une initiative conjointe de l’ONG Inades-Formation, du Laboratoire Juridique du Foncier de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké (LAJFO UAO) et de la Plateforme Alerte-Foncier.

M. Mathias Koffi, représentant le directeur général de l’Agence foncière rurale (AFOR), Bamba Cheick Daniel, a procédé à l’ouverture des travaux, devant un parterre de personnalités comprenant des acteurs du monde rural.

L’histoire de notre pays, dira-t-il, révèle que les crises sociopolitiques successives vécues au cours des deux dernières décennies ont toutes tourné autour de la question foncière et ce malgré l’existence de la loi de 1998 relative au domaine foncier rural.

Cette loi, votée à l’unanimité par les députés, toutes tendances confondues, visait principalement à prévenir les conflits fonciers qui ont tant contribué à fragiliser le tissu social avec pour conséquences de graves conflits intercommunautaires.

Pour prévenir et régler durablement ces conflits fonciers, le président Alassane Ouattara a créé en août 2016 une agence spécialement dédiée à cette question: l’Agence foncière rurale, en abrégé « AFOR ».

Des experts, venus de divers horizons vont faire des réflexions qui contribueront au  débat citoyen sur les problématiques et les dynamiques foncières rurales en  lien avec l’exploitation minière.

Les échanges visent à décloisonner le foncier rural et l’exploitation des mines afin  de les associer aux enjeux nationaux de cohésion sociale en vue d’aider les  autorités politiques à mieux réguler la question.

Ces travaux s’inscrivent dans une perspective pluridisciplinaire (juridique, sociologique, économique, géographique, historique, anthropologique, etc. )  et une démarche à la fois théorique et empirique.

Le secrétaire général de Inades-Formation, Sena Adessou, a soutenu qu’en « adoptant une approche globale des questions financières, on crée une opportunité de promouvoir la réforme systémique de la gouvernance et le respect des droits fonciers et des ressources ».

La multifonctionnalité reconnue à la terre en a fait de tous temps, l’objet de nombreuses convoitises. Dans les pays agricoles, elle constitue la  source principale de richesse aussi bien pour l’État que pour les personnes privées.

Dès lors, naît une compétition pour l’acquisition ou le contrôle de cette source de richesses et les conséquences qui en découlent. En Côte d’Ivoire, l’État ivoirien s’est doté de la loi n°98-750 du 23 décembre 1998 relative  au Domaine foncier rural qui prend en compte les droits coutumiers, dans la procédure d’appropriation foncière.

L’objectif de cette loi est de sécuriser les droits et les transactions se réalisant dans le domaine foncier rural. En dépit de ces efforts, des activités particulièrement importantes pour  l’économie ivoirienne comme l’agriculture et l’exploitation minière peinent  pourtant à s’exercer dans un environnement serein.

En compétition, chaque secteur impacte d’une manière particulière le domaine foncier rural. Toutefois, c’est l’activité minière qui, assurément, se révèle la plus inquiétante, s’inquiète l’ONG Inades-Formation.

Remplaçant, l’agriculture partout où celle-ci se révèle quelque peu défaillante, l’exploitation minière licite ou clandestine entraîne des bouleversements environnementaux et sociétaux sans commune mesure avec l’agriculture qu’elle tend pourtant à concurrencer.

Impactant durablement la qualité du sol, de l’eau et même de l’air, l’exploitation minière s’impose de plus en plus dans le domaine foncier rural comme une activité majeure, augmentant conséquemment la pression foncière et les conflits qui en découlent.

Côte d’Ivoire: le recensement de la population prorogé

Le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé a annoncé jeudi une prorogation de l’opération de Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2021) qui se poursuivra au-delà du 28 pour s’achever le 7 décembre 2021.

« Pour permettre à toute la population de se faire recenser, le président de la République Alassane Ouattara a autorisé une période de ratissage de 9 jours. Ainsi, l’opération de dénombrement va se poursuivre au-delà du 28 novembre pour s’achever le 7 décembre 2021 », a dit Mme Kaba Nialé dans une déclaration. 

Elle appelé à la mobilisation citoyenne de tous, notamment les populations ivoiriennes et étrangères à se disposer pour la prise en compte de toutes les personnes vivant dans le pays. Pour ce faire, une flexibilité a été demandée aux agents dans leurs horaires de travail.

L’opération de recensement devrait se tenir du 8 au 28 novembre 2021, soit durant trois semaines. Cette prorogation vient pousser la période de dénombrement des populations et des habitats à un moins. 

Le bilan à quelques jours de la fin de l’opération ressort que « des ménages n’ont pas encore été visités par les agents recenseurs; et des populations entières ne sont toujours pas recensées », a souligné Mme Kaba Nialé.

Le taux moyen d’achèvement du dénombrement qui représente la proportion de la population effectivement recensées par rapport à la population attendue est estimée à 47% sur la base des informations enregistrées sur le serveur central à la date du 25 novembre à 11h30.

Selon elle, cette statistique « n’inclut pas les données collectées par les agents recenseurs dans les villages et campements où il n’y a pas de réseau téléphonique ». Le système informatique signale que les recensements opérés dans environ 10% des zones de dénombrement n’ont pas été déversés au moins une fois dans la base. 

Par ailleurs, des données de certaines zones de dénombrement ont pu être déversées dans la base au moins une fois, sans être actualisés. De ce fait, « le taux d’achèvement de l’opération est raisonnablement au delà de 50% ».

« Cette opération est bien partie. Elle est bien partie, parce que les problèmes ont été clairement identifiés et nous nous attelons à les résoudre » », a assuré Mme Kaba Nialé, ajoutant que certaines régions sont autour de 65% de taux d’achèvement, citant la Bagoué, le Bélier, le Bounkani, le Gbèkê, le Poro et le Tchologo. 

L’opération a démarré le 8 novembre par la numérotation des bâtiments et logements pour une durée de trois jours. Les agents recenseurs ont démarré l’administration du questionnaire à partir du 11 novembre 2021.

Cette étape, la plus importante du processus, s’est déroulée dans un contexte marqué par certaines difficultés, entre autres la réticence de certains ménages à se faire recenser notamment dans les quartiers huppés d’Abidjan et des villages du District.

L’on note également la réticence de certaines communautés étrangères à se faire recenser, des difficultés d’accès à certaines localités en raison de la pluviométrie et des opérations de déguerpissement, a indiqué le ministre ivoirien du Plan et du développement. 

Covid-19 : Le Maroc suspend jusqu’à nouvel ordre ses vols réguliers de et vers la France

Les autorités marocaines ont décidé de suspendre les vols réguliers de passagers à destination et en provenance de la France à partir du vendredi 26 novembre à 23h59, indique, jeudi, le Comité interministériel de coordination et de suivi du dispositif régissant les voyages internationaux pendant la pandémie.Cette décision intervient afin de préserver les acquis du Maroc en matière de gestion de la pandémie de la Covid-19 et pour faire face à la dégradation de la situation sanitaire dans certains pays du voisinage européen, précise le Comité interministériel dans un communiqué.

La suspension entrera en vigueur à partir du 26 novembre 2021 à 23h59, et ce, jusqu’à nouvel ordre, souligne la même source.

Depuis le début du d’octobre, la France face à une 5ème vague de l’épidémie associée au variant Delta. La hausse considérable des contaminations a d’ailleurs poussé le gouvernement d’Emmanuel Macron à mettre en place, ce jeudi, de nouvelles mesures restrictives pour contenir la pandémie.

Le Maroc soutient la candidature de la Sierra Leone pour un siège de membre non permanent au CS de l’ONU en 2023

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a eu des entretiens, jeudi à Rabat, avec son homologue sierra-léonais, David Francis, axés sur nombre de questions bilatérales et régionales.Lors d’un point de presse conjoint, M. Bourita a qualifié de « très positive » cette entrevue qui vient consacrer la dynamique remarquable que connaissent les relations entre les deux pays.

Selon lui, les relations bilatérales ont connu une évolution notable, rappelant la dernière visite au Maroc de son homologue sierra-léonais, au cours de laquelle ils avaient convenu de la tenue de la Haute commission mixte lors du premier trimestre 2022 à Freetown, parallèlement à un Forum des hommes d’affaires, dans le but de booster la coopération entre les deux pays.

Lors de cette visite, les deux parties ont signé une feuille de route de coopération bilatérale qui s’étend sur les deux prochaines années et entamé la mise en œuvre des éléments la composant dans les domaines de la formation, de la collaboration sectorielle et de la coordination des positions concernant nombre de questions, a fait savoir le ministre marocain.

Les deux parties, poursuit M. Bourita, ont également évoqué plusieurs autres questions, notamment la région du fleuve Mano, à laquelle le Souverain marocain attache un intérêt particulier depuis bien d’années au vu des relations particulières que le Maroc entretient avec les pays formant l’Union du fleuve et eu égard au rôle que le Maroc avait joué pour apaiser les tensions entre ses Etats lors d’une période antérieure.

Le rôle de la Sierra Leone lors de la période à venir a été également abordé, Freetown briguant un siège de membre non permanent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU à partir de l’année 2023.

Pour sa part, M. Francis s’est réjoui d’une discussion « très élargie » qui a permis de scruter les voies de renforcer les relations « particulières et spéciales » unissant le Maroc et la Sierra Léone et d’en étendre l’éventail.

Évoquant le rôle du Maroc en rapport avec l’Union du Fleuve Mano, le ministre sierra-léonais a affirmé que le Royaume ne cesse d’appuyer ce groupement et y apporte une « garantie morale », soulignant que les faits sont « clairs » et que le Maroc et le Roi personnellement jouent un rôle « très important » dans le cadre du fonctionnement de ce bloc.

Il a, par ailleurs, salué l’appui du Maroc à la Sierra Leone en matière de renforcement des capacités à travers, entre autres actions, l’octroi de bourses aux étudiants sierra-léonais.

Sur un autre registre, M. Francis a dit aspirer avec « grand intérêt » à l’opérationnalisation de la commission mixte, un mécanisme important pour identifier les éléments clés du renforcement de la coopération entre Rabat et Freetown.

Le chef de la diplomatie sierra-léonaise s’est félicité aussi du soutien du Maroc, à la candidature de son pays pour intégrer l’organe exécutif de l’ONU.

Covid-19 : La décision de suspendre les vols directs en provenance de la France décalée jusqu’au dimanche prochain

La décision des autorités marocaines de suspendre les vols directs en provenance de la France a été décalée jusqu’au dimanche 28 novembre jusqu’à 23h59 au lieu du vendredi 26 novembre 2021, indique, jeudi soir, le Comité interministériel de coordination et de suivi du dispositif régissant les voyages internationaux pendant la pandémie.La décision de décaler à dimanche la suspension des vols directs en provenance de la France vise à faciliter l’opération de retour des citoyens marocains et des étrangers résidant au Maroc, précise le Comité interministériel.

La décision de suspendre les vols entre le Maroc et la France intervient afin de préserver les acquis du Royaume en matière de gestion de la pandémie de Covid-19 et pour faire face à la dégradation de la situation sanitaire dans certains pays du voisinage européen.

La décision, prise ce jeudi, des autorités marocaines de suspendre les vols réguliers de passagers à destination et en provenance de la France restera effective jusqu’à nouvel ordre. Elle intervient alors que la France, qui fait face à la cinquième vague a annoncé, ce jeudi 25 novembre 2021, un durcissement des contraintes et s’apprête à ouvrir le rappel de la vaccination contre le Covid-19, le plus souvent la troisième dose, à tous les adultes dès 5 mois après leur dernière injection, a annoncé le ministre de la Santé, Olivier Véran.

Le nombre de nouvelles contaminations en France a presque quintuplé en l’espace d’un mois, passant de 6.603 cas le 26 octobre 2021 à 32.591 le 24 novembre 2021. Environ 8.000 classes en écoles primaires sont actuellement fermées en France où le Covid-19 a déjà tué plus de 118.000 personnes.

Sénégal : 14,74 milliards F CFA dans les caisses de la BNDE

La Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE) et la Banque africaine de développement (Bad) ont signé, jeudi à Dakar, deux contrats de prêts.Les sources de financement pour les entrepreneurs sénégalais se multiplient. Après celui annoncé hier, mercredi, par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID, sigle en anglais), c’est au tour de la Banque africaine de développement (Bad) d’apporter son soutien aux jeunes créateurs du pays.

L’institution financière panafricaine vient de mettre en place une ligne de financement s’élevant à 14,74 milliards F CFA, dont 9,82 milliards F CFA sur fonds propres et 4,9 milliards F CFA d’Africa Growing Together Fund (AGETF), un Fonds de cofinancement de la Bad et de la Banque Populaire de Chine.

Le financement octroyé « sans garantie de l’Etat » est d’une durée de 6 ans dont 2 ans de différé. Il s’accompagne d’une subvention de 200.000 euros, soit 131 millions F CFA destinée à la prise en charge de l’alignement de la gestion des risques de la banque et à la mise en place d’un système de gestion environnementale et sociale.

Selon le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, ces prêts permettront à la BNDE de financer un portefeuille de crédits déjà identifiés et d’atténuer ses charges financières sur le marché interbancaire et monétaire.

Ces fonds visent une cible très importante dans les politiques du gouvernement à savoir les Petites et Moyennes Industries du secteur de l’agro-industrie à fort potentiel de création d’emplois de femmes et jeunes, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, M. Hott a informé que les conditions du financement vont également permettre à la BNDE d’appliquer des taux de sortie acceptables, conformément aux orientations du président Macky Sall relatives à l’assouplissement des taux d’intérêt.

Pour la BNDE, cette convention va constituer un accélérateur dans le financement des PME, a fait savoir son Directeur Général, Thierno Seydou Nourou Sy.  « Cette ligne de financement constitue pour nous un signe de reconnaissance du travail qu’est en train de faire la BNDE. Elle nous donne plus de capacité d’envergure et de notoriété », s’est félicité M. Sy.

L’octroi de ces financements entre dans le cadre de la stratégie 2013-2023 de la Bad, déclinée en cinq priorités, dont les trois concernent les activités prioritaires dans l’utilisation de ces capitaux destinés d’abord à favoriser le développement du secteur agricole, avec le financement des projets à fort impact social et économique.

La finalité est de favoriser la rétention des populations dans leurs terroirs, notamment les jeunes et les femmes, mais surtout, favoriser et accélérer l’autosuffisance alimentaire. La 2e priorité de la Bad, impactée par cette ligne de crédit, est la transformation industrielle avec une priorité très forte donnée à la transformation des produits locaux en biens de consommation finaux. Ceux-ci sont destinés aux besoins nationaux mais aussi à l’exportation.

Tout cela combiné, devrait permettre d’atteindre une autre priorité de la Bad, qui est d’améliorer la qualité de vie des Sénégalais en particulier et des Africains en général. « Cette vision stratégique que le président de la Bad, Akinwumi Adesina, a lancée, va être pour nous, la feuille de route pour une utilisation optimale des fonds qui nous ont été alloués », a assuré le DG de la BNDE.

Gambie : exhumer le passé pour penser le futur

Le Rapport de la Commission Vérité, Réconciliation et Réparations, remis ce jeudi au président Adama Barrow, est censé panser les plaies de la dictature de Yaya Jammeh.La Gambie n’a pas définitivement tourné la page des 22 années de pouvoir de Yaya Jammeh. La Commission Vérité, Réconciliation et Réparations (TRRC, sigle en anglais) a noté durant cette période des violations flagrantes des droits humains.

En deux ans d’enquête, la TRRC a passé à la loupe nombre de faits commis entre le 22 juillet 1994, date de la prise du pouvoir de Jammeh à la suite d’un coup d’Etat, et son départ de la présidence en janvier 2017.

Au cours des audiences publiques de la Commission Vérité, Réconciliation et Réparations, près de 400 personnes ont comparu : victimes, auteurs présumés d’actes répréhensibles mais aussi des témoins dont certains se trouvent maintenant en dehors du pays.

À la barre, les témoignages ont mis en évidence la froideur du régime de Yaya Jammeh avec des tortures, des viols, des meurtres et des disparitions forcées. La sale besogne porterait la signature des Junglers composés notamment de tueurs à gages. Ces agents rompus à la tâche auraient entre autres massacré en Gambie 44 migrants ouest-africains.

Depuis sa chute, Yaya Jammeh vit en exil en Guinée équatoriale. La Commission Vérité, Réconciliation et Réparations, née d’une loi votée par l’Assemblée nationale, a été chargée d’enquêter et d’établir « un dossier historique impartial sur les violations des droits de l’Homme, mais aussi d’envisager des réparations pour les victimes, de promouvoir la réconciliation et la non-récurrence ».

Les familles des victimes réclament justice mais le rapport de la TRRC atterrit entre les mains d’Adama Barrow à un peu plus d’une semaine de l’élection présidentielle. Le président sortant, qui brigue un second mandat, s’est allié avec le parti de Yaya Jammeh. Quid alors des recommandations de la Commission Vérité, Réconciliation et Réparations ?

Covid-19 : peu de professionnels de la santé vaccinés en Afrique (OMS)

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que ces travailleurs de la santé s’exposent dangereusement aux formes graves de la Covid-19.En Afrique, 73 % des professionnels de la santé ne sont toujours pas entièrement vaccinés contre le coronavirus. Dans un communiqué, reçu jeudi à APA, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en déduit que l’essentiel du personnel de santé sur le continent noir, en première ligne contre la pandémie, est sans protection.

Les données analysées de 25 pays montrent, en effet, que 1,3 million de professionnels de la santé ont été entièrement vaccinés depuis mars 2021. En outre, seuls six pays ont atteint une couverture vaccinale supérieure à plus de 90 % chez cette catégorie, alors que neuf pays ont entièrement vacciné moins de 40 % de leur personnel de santé.

Cette situation contraste avec les résultats d’une récente étude mondiale réalisée par l’OMS et portant sur 22 pays principalement à revenu élevé. Cette recherche montre que plus de 80 % du personnel soignant de ces Etats sont entièrement vaccinés.

Pourtant, rappelle l’OMS, tous les pays africains ont donné la priorité aux travailleurs de la santé dans leurs plans de vaccination. Mais, explique-t-elle, la faible couverture résulte probablement de la disponibilité limitée des services de vaccination, en particulier dans les zones rurales, associée à une réticence à se faire vacciner.

Par ailleurs, poursuit l’OMS, des études récentes ont révélé que seulement environ 40 % des professionnels de la santé avaient l’intention de se faire vacciner contre la Covid-19 au Ghana. Pour l’Éthiopie, ce taux est inférieur à 50 %.

A en croire l’Organisation Mondiale de la Santé, les préoccupations au sujet de l’innocuité des vaccins et des effets secondaires indésirables figurent parmi les raisons principales de ce retard vaccinal.

« Le vaccin contre la Covid-19 figure parmi les prouesses scientifiques exceptionnelles de l’humanité. En Afrique, nous surmontons progressivement les problèmes d’approvisionnement en doses de vaccin. Ce n’est pas le moment de laisser la méfiance à l’égard des vaccins nous mettre des bâtons dans les roues », a déclaré la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, citée dans le document.

En outre, l’organisme onusien révèle qu’il ressort des données qu’il a reçues des pays africains que, depuis mars 2020, plus de 150.400 professionnels de la santé (2,6 % de tout le personnel en Afrique) ont contracté la Covid-19, soit 2,5 % de tous les cas confirmés sur le continent. Cinq pays concentrent près de 70 % de toutes ces infections : l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Ghana, le Kenya et le Zimbabwe.

Cela fait dire à Matshidiso Moeti que « tant que nos médecins, notre personnel infirmier et les autres intervenants en première ligne ne seront pas pleinement protégés, nous risquons d’essuyer des revers dans nos efforts visant à enrayer cette maladie. Nous devons veiller à ce que nos établissements de santé soient des environnements de travail sans danger ».

Il est donc primordial, selon l’OMS, que les travailleurs de la santé bénéficient d’une forte couverture vaccinale, non seulement pour leur propre protection, mais aussi pour la protection de leurs patients, et pour que les systèmes de santé continuent de fonctionner en période d’extrême nécessité. Ceux-ci sont des sources d’information essentielles pour la population et leurs attitudes peuvent influer sur le recours à la vaccination, a-t-elle fait savoir.

La pénurie de personnel de santé en Afrique est aiguë et profonde, et seul un pays de la Région dispose de l’effectif sanitaire requis (soit 10,9 professionnels de la santé pour 1000 habitants) afin d’assurer les services de santé essentiels, soutient l’Organisation Mondiale de la Santé.

Elle ajoute que seize pays du continent comptent moins d’un professionnel de la santé pour 1000 habitants. Toute perte de ces travailleurs essentiels à cause d’une infection par la Covid-19 ou des suites d’un décès lié à la pandémie a donc des conséquences lourdes sur la capacité de prestation des services, avertit l’OMS.

Après presque quatre mois d’une baisse soutenue, le nombre de cas de Covid-19 dans la population générale s’est stabilisé en Afrique. Pour la première fois depuis le pic de la troisième vague en août dernier, le nombre de contaminations a augmenté en Afrique australe, bondissant de 48 % au cours de la semaine qui s’est achevée le 21 novembre par rapport à la précédente.

Le risque d’infection du personnel de santé augmente chaque fois que le nombre de cas est en hausse. Ce schéma a été observé au cours des trois précédentes vagues de la pandémie. Avec une quatrième vague qui devrait survenir après la période des voyages de fin d’année, le personnel soignant sera encore confronté à des risques de contamination dans un contexte marqué par une faible couverture vaccinale.

À ce jour, plus de 227 millions de doses de vaccin ont été administrées en Afrique. Dans les 39 pays ayant fourni des données, le personnel de santé a reçu 3,9 millions de doses.

« Compte tenu de la recrudescence des cas en Afrique à laquelle on peut s’attendre après les fêtes de fin d’année, les pays doivent de toute urgence accélérer le déploiement des vaccins auprès du personnel de santé », conseille Dr Moeti.

En soutenant les efforts nationaux visant à accroître la vaccination du personnel de santé, l’OMS dit coordonner des formations et un dialogue sur l’innocuité et l’efficacité des vaccins afin de dissiper les doutes ou d’en finir avec les idées reçues sur les vaccins anti-Covid, et préconise une communication ouverte et honnête sur les avantages et les effets secondaires de la vaccination.

Afrique du Sud : la police en croisade contre les violences faites aux femmes

Cassel Mathale, vice-ministre sud-africaine de la Police, a promis de lutter sans répit contre les violences basées sur le genre.Ce 25 novembre, date de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, marque également le début de la campagne des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre.

Dans le cadre de cet événement international annuel, la Police sud-africaine entend combattre les violences sexistes et sexuelles durant les 365 jours de l’année. Cassel Mathale, la vice-ministre de la Police, a invité « toutes les provinces à élaborer des plans » de riposte permanente contre ces types de violence.

Afrique du Sud : Mxolisi Kaunda réélu maire de Durban

Le membre du Congrès national africain (ANC, sigle en anglais) a récolté 113 voix contre 104 pour son adversaire Nicole Graham lors du vote du Conseil municipal.Durban, la ville portuaire de l’océan Indien, reste dans l’escarcelle du Congrès national africain (ANC, sigle en anglais). Mxolisi Kaunda, le candidat du parti au pouvoir, s’est imposé, hier mercredi, devant Nicole Graham de l’Alliance démocratique (DA, sigle en anglais).

La victoire de Durban est une bouffée d’oxygène pour l’ANC qui a notamment perdu le contrôle de Pretoria et Johannesburg. Selon le président Cyril Ramaphosa, ces revers électoraux sont « une grande leçon », non sans inviter son parti à tirer les enseignements du « message clair » envoyé par le peuple.

Pour gagner à Durban, l’ANC a bénéficié du soutien de Philani « PG » Mavundla de l’Abantu Batho Congress (ABC). En contrepartie, ce dernier siège au Comité exécutif de la municipalité de Durban.

Présidentielle en Libye : Saïf al-Islam recalé, Haftar sur la sellette

La Haute commission électorale (HNEC) libyenne, a informé Saïf al-Islam Kadhafi, qu’il ne pouvait pas se présenter à la présidentielle du 24 décembre 2021.La commission électorale a déclaré la candidature du fils de Mouammar Kadhafi irrecevable en raison des implications juridiques liées à son dossier. Le procureur militaire de Tripoli avait demandé à la Haute commission électorale (HNEC) libyenne de ne pas traiter sa candidature, arguant qu’il fait l’objet d’accusations de « crimes de guerre ». Saïf est recherché par la Cour pénale internationale pour les « meurtres commis pendant le soulèvement » en 2011 qui avait fini par renverser son père. Pour justifier l’exclusion de Seif al-Islam Kadhafi, la HNEC a notamment invoqué des articles de la loi électorale stipulant que tout candidat « ne doit pas avoir été condamné pour un crime déshonorant », et doit présenter « un extrait de casier judiciaire vierge ».

Kadhafi fils a la possibilité de faire un recours devant la justice libyenne qui l’avait condamné à mort par contumace en 2015 pour « crimes de guerre » lors d’un procès auquel il a pris part à distance. Cette semaine, il a ouvert un compte Twitter qui a été aussitôt suspendu pour des raisons qui n’ont pas encore été expliquées par le réseau social. Outre Seif al-Islam, d’autres personnalités du régime de Kadhafi figurent sur la liste des candidats exclus, notamment l’ex-secrétaire et argentier du défunt dirigeant, Bachir Saleh, et l’un de ses anciens porte-parole, Khaled Kaïm.

Parmi les autres candidats à ce scrutin qui doit marquer la fin d’une transition politique chaotique en Libye, figurent l’influent ex-ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha, le chef du gouvernement intérimaire, Abdelhamid Dbeibah et le maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle l’est et une partie du sud libyen. Ce dernier aurait la nationalité américaine, ce qui pourrait également compromettre sa candidature. Haftar est aussi accusé « de crimes de guerre commis lors de son assaut 2019-2020 sur Tripoli ». Le maréchal nie fermement ces accusations et dément détenir la nationalité américaine.

On note parmi les candidats à cette présidentielle, la présence de Leila Khalifa, une femme de 46 ans, militante des droits des femmes. Soixante candidats avaient déposé leurs dossiers à la Commission électorale pour participer à l’élection présidentielle prévue le 24 décembre 2021. La liste définitive des candidats devrait être publiée début décembre, une fois les vérifications et les appels terminés.

Somalie : attentat suicide à Mogadiscio

Au moins huit personnes ont été tuées et 17 autres blessées jeudi dans l’explosion d’une voiture piégée à Mogadiscio, la capitale somalienne.Selon la police somalienne, des étudiants figurent parmi les victimes de l’explosion survenue près d’une école lorsqu’un kamikaze a foncé avec son véhicule sur un convoi de sécurité protégeant des travailleurs des Nations unies.

Selon des témoins interrogés par l’AFP, un convoi militaire de Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) la force de l’Union africaine (UA) en Somalie, passait dans cette zone au moment de l’explosion.

Dix-sept personnes ont été blessées, dont des écoliers. Le groupe jihadistes des shebab, lié à Al-Qaïda, a rapidement revendiqué l’attaque qui visait, selon eux, des « instructeurs militaires ».

Terrorisme : la Communauté d’Afrique de l’Est en alerte

Le Conseil des ministres de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) a pris cette mesure après les attaques terroristes survenues la semaine dernière à Kampala, la capitale ougandaise.Le Conseil des ministres a exprimé cette préoccupation lors de la réunion du Conseil des ministres extraordinaire qui s’est tenue à Arusha en Tanzanie. Ezekiel Niyibigira, le ministre burundais des Affaires étrangères au sein de la CAE, a déclaré qu’il existait de nombreuses possibilités d’attaques similaires dans la région.

« Hier, cela s’est produit en Ouganda, mais demain, cela peut se produire dans un autre pays comme cela s’est produit dans des pays de notre communauté comme le Kenya », a-t-il déclaré. Niyibigira a appelé à l’amélioration des relations entre les pays membres pour favoriser la paix et la sécurité dans la région.

« Le Burundi a fait un effort pour aider le Rwanda lorsque des terroristes qui se préparaient à attaquer le Rwanda ont été arrêtés et remis à Kigali à deux reprises. Le Rwanda a également livré des terroristes qui ont attaqué le Burundi. C’est un très bon progrès que nous faisons », a-t-il déclaré. Au début du mois, le Rwanda a remis 19 hommes armés au Burundi. Ils étaient soupçonnés d’avoir lancé des raids au Burundi avant de s’enfuir au Rwanda voisin.

Selon le législateur ougandais George Odongo, l’échange d’insurgés capturés entre les pays de la région est un pas positif vers l’amélioration des relations, et ceci doit se poursuivre. Il a déclaré que l’établissement de relations n’est pas un luxe mais une partie importante du processus d’intégration des pays membres d’Afrique de l’Est.

« Nous devrions nous orienter vers la normalisation de nos relations entre les pays de la CAE, car nous ne pouvons pas rester assis ici et garder le silence. Ce n’est pas normal », a-t-il averti. Le mois dernier, des arrestations ont été effectuées dans le cadre d’un prétendu complot visant à « punir le Rwanda pour son intervention militaire à Cabo Delgado, au Mozambique ».

Le Rwanda a déployé des troupes dans cette province mozambicaine troublée en mars pour aider les troupes gouvernementales à débusquer les insurgés islamistes accusés d’une série d’attaques meurtrières dans la région.

Sénégal : le retour du poste de Premier ministre à la Une

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA, sont largement revenus sur la restauration annoncée du poste de Premier ministre lors du conseil des ministres mercredi.« Macky Sall rétablit le poste de Premier ministre en fast track (en procédure accélérée) » titre L’AS. Le journal parle d’un « rétropédalage institutionnel après la suppression du poste de 2019».

Pour Le Quotidien, « Macky Sall retourne en arrière » en restaurant le poste de Premier ministre. Un projet de loi a été adopté hier (mercredi) en conseil des ministres et sera soumis à l’Assemblée nationale.

Face à l’échec du fast track, Macky Sall annonce le retour du poste de PM titre le Témoin. Le journal raille le « un pas en avant, deux pas en arrière » de Macky Sall. Une décision qui fait dire à EnQuête que les « pressions de la realpolitik » ont eu raison de Maky Sall. La suppression du poste du Premier ministre, ajoute le journal, était une « mauvaise décision et le Président s’en est rendu compte ».

Alors « pourquoi Macky déterre le poste de Premier ministre » s’interroge Vox Populi. Avec ce projet de révision de la Constitution, le chef de l’Etat veut se « décharger de ses pouvoirs pour ne plus avoir à incarner à lui tout seul l’exécutif », renseigne le journal.

Ainsi Sud Quotidien explique qu’en réintroduisant le poste de PM, « Macky (Sall) remet son fusible ». A deux ans de la présidentielle de 2024, « les supputations vont encore aller bon train sur la succession de Macky Sall qui se refugie dans son « ni oui, ni non ».

Walf Quotidien constate un virage à 180 degrés de « Macky Sall (qui) fait preuve d’un aveu d’échec ». Ce revirement renseigne le canard « sur la précipitation dans la prise de décisions à fortes implications politico-institutionnelles ».

Supprimé en 2019, « vers un retour du poste de Premier ministre » annonce Le Soleil avec une révision en vue de la Constitution. Pour L’Observateur, « Macky Sall casse son je » en restaurant le poste de PM. Le journal revient sur les raisons invoquées pour la restauration du poste avec un agenda surtout diplomatique chargé du président à cumuler avec le quotidien du gouvernement.

Cette décision devrait entraîner dans un proche avenir la dissolution du gouvernement selon le Professeur de droit constitutionnel Ismaïla Madior Fall, ancien ministre de la Justice. Ce dernier, dans les colonnes de L’Observateur soutient qu’il « faudra nommer un nouveau gouvernement si le poste de Premier ministre réintégre le dispositif constitutionnel».

La presse est aussi revenue sur la conférence de presse d’Ousmane Sonko, leader du parti Pastef. Dans Vox Populi, le leader de l’opposition assène ses vérités, « Macky Sall devra s’abstenir de poser des actes irréparables dont les conséquences seront incalculables lui mêmes ».

Sud Quotidien informe qu’Ousmane Sonko refuse de signer la « charte de la non-violence ». Le leader du Pastef estime que les « Imams initiateurs de la charte n’ont aucun pouvoir sur Macky Sall qui n’écoute même pas les khalifes généraux ».

En sport, Stades revient sur la grave blessure de l’international sénégalais Krépin Diatta, sociétaire de l’AS Monaco. Le journal touché aux ligaments du genou est « forfait pour les barrages du Mondial 2022 et la CAN 2022 au Cameroun ».

Economie et santé au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi se focalisent sur nombre de sujets notamment le projet de loi de finances 2022, les médicaments anti-Covid et le coup d’envoi de la 2ème édition de la Semaine internationale du dépistage du VIH.+L’Economiste+ rapporte que la commission fiscale de la CGEM a tenu mercredi une nouvelle rencontre. Une dernière réunion est prévue ce vendredi avec la commission fiscale de la CGEM pour finaliser une trentaine de propositions qui devront être déposées dans la même journée à la Chambre des conseillers.

Le groupe parlementaire CGEM déposera une panoplie de propositions d’amendements. Le patronat insistera sur cinq mesures prioritaires, notamment la baisse du taux marginal de l’IS de 31% à 30%, la sur-taxation des importations de produits finis, une fiscalité dédiée aux TPME, la prorogation de l’exonération de l’IR pour le premier contrat et la baisse de la cotisation minimale.

+L’Opinion+ fait savoir que les laboratoires annoncent, les uns après les autres, de nouveaux médicaments anti Covid-19 qui ont fait leur preuve lors des premiers essais cliniques.

Pour sa part, le Maroc a commencé la quête du remède salvateur en entrant en négociations avec l’américain Merck pour acquérir le Molnupiravir, un antiviral sous forme de pilule.

Le Comité scientifique suit de près ce dossier, tout en s’apprêtant à approuver le nouveau médicament dans les semaines qui viennent. Saïd Moutouakil, membre du Comité scientifique affirme, au journal, que le nouveau médicament du laboratoire américain sera approuvé au Maroc prochainement.

+Al Bayane+ indique que le Comité scientifique élargi a appelé à une adhésion massive à la campagne nationale de vaccination afin d’éviter toute recrudescence des cas de Covid-19 en hiver.

Lors d’une rencontre de communication, le comité a souligné la nécessité de faire preuve de vigilance pour prévenir une éventuelle détérioration de la situation épidémiologique, mais aussi à l’égard des rumeurs qui circulent au sujet des vaccins. La vaccination demeure la solution idoine pour progresser vers l’immunité collective et le retour à la vie normale, a-t-il assuré.

+Al Ittihad Al Ichtiraki+ souligne que l’Association de lutte contre le sida (ALCS) a donné, lundi soir à Casablanca, le coup d’envoi au Maroc de la 2ème édition de la Semaine internationale du dépistage du VIH, à l’initiative de Coalition PLUS, réseau international de lutte contre le VIH et les hépatites virales.

Durant toute la semaine, l’association proposera des actions d’information, de sensibilisation et de dépistage du VIH, des hépatites virales B et C, ainsi que des IST, à titre gracieux, en toute confidentialité et sécurité.

Cette campagne de dépistage, qui se tient du 22 au 28 novembre dans plus de 100 sites répartis dans près de 50 villes du Royaume, en partenariat avec le ministère de la Santé et de la Protection sociale et ONUSIDA, constitue la première étape pour endiguer l’épidémie du VIH et enrayer les décès liés à ce virus, en permettant aux personnes de connaître leur statut sérologique et de commencer un traitement le plus tôt possible, a indiqué dans une déclaration à la presse le professeur Mehdi Karkouri, président de l’ALCS, citée par la publication.

Côte d’Ivoire: un observatoire pour lever les entraves au traitement du VIH

Des acteurs d’ONG, réunis sous les auspices de Alliance Côte d’Ivoire, ont planché mercredi à Abidjan sur les actions de l’Observatoire des droits humains visant à réduire les barrières sociojuridiques qui entravent l’accès au traitement du VIH et de la tuberculose.

Pour M. Alain Kra, chef du Département droits humains de Enda Santé, membre du réseau Enda tiers monde, ONG spécialisée dans les questions de santé et de développement, le défi de l’Observatoire des droits humains est la prévention, la sensibilisation et la prise en charge. 

Les différentes organisations intervenant en matière de VIH et la tuberculose veulent aller notamment vers un « observatoire unique communautaire » qui prendra en compte toutes les problématiques visant à traiter les incidences et les personnes vulnérables.  

L’observatoire des droits humains, dont les missions ont été présentées à l’occasion de cette session, se veut une réponse aux obstacles, notamment les stigmates et les discriminations qui empêchent les malades du VIH et de la tuberculose de se rendre dans les centres de santé. 

Des études ont montré qu’en Côte d’Ivoire les questions de stigmatisation des droits humains  limitent l’accès à la prévention, au traitement, à l’information du VIH et de la tuberculose, ce qui freine entre autres les travailleuses du sexe et les transgenres à l’accès aux soins. 

Alliance Côte d’Ivoire et les autres organisations veulent faire des droits humains, un levier pour lever ces barrières en vue de réduire la contamination chez les sujets à risque et favoriser un accès aux traitements. 

Dr Offia Coulibaly Madiarra, directrice exécutive de l’ONG Alliance Côte d’Ivoire, a appelé les population à « arrêter de stigmatiser et de rejeter les personnes vivant avec le VIH mais plutôt de les encourager à prendre correctement leurs traitements qui sont aujourd’hui gratuite et efficaces ». 

« Un malade victime de discrimination et de rejet, la conséquence c’est qu’il ne prendra plus son traitement, il va continuer à être contagieux et à transmettre la maladie autour de lui », a-t-elle fait observer. 

L’objectif de l’organisation est de faire en sorte que les malades soient mis en confiance et puissent prendre correctement leurs traitements. Pour elle, ces barrières socio-juridiques font référence aux questions des droits humains. 

« Avec l’appui de nos partenaires tels que le Fonds mondial, l’Union européenne, nous avons des programmes qui visent à travailler sur ces barrières et à permettre à ces populations vulnérables d’accéder à ces services », a-t-elle poursuivi. 

Dans ce cadre, un Observatoire des droits humains a été créé pour permet de relever les cas de violation et de les traiter de sorte à faciliter l’accès et l’utilisation efficace des services mis à disposition. 

« Pour le VIH sida, quand le malade est mis en confiance, qu’il prend correctement son traitement, cela conduit à une charge virale indétectable et le malade ne transmet plus la maladie », a relevé Dr Affia Coulibaly. 

Elle s’est félicité des « avancées au niveau de la Côte d’Ivoire » avec la prévalence au VIH qui a une tendance à la baisse, soit un taux de 2,7% de prévalence alors que le pays était à plus de 10% de prévalence en début du millénaire.  

Le programme droits Humains tire sa source des constats et des recommandations d’études qui ont mis en exergue la grande vulnérabilité des populations clés et des populations vulnérables au VIH et à la Tuberculose. 

Les études indiquent bien qu’il y a une relation de cause à effet entre les violations des droits de L’homme, et l’épidémie à VIH chez les populations enregistrant les taux de prévalence les plus élevées de l’infection à VIH. 

A côté des facteurs de risques liés aux comportements (multi partenariat sexuel, non usage systématique du préservatif), l’accès aux soins ( est freiné par les discriminations et la stigmatisation dont ces groupes dit hautement vulnérables font l’objet.

Avec l’avènement de la Covid-19, cette situation est devenue encore plus préoccupante. Le respect des droits humains constitue aujourd’hui l’un des enjeux stratégiques de la réponse au VIH et à la tuberculose, notamment par la réduction de la stigmatisation et de la discrimination.

Digital et Fintech: les entreprises ivoiriennes invitées au salon Osiane

M. Luc Missidimbazi, promoteur du Salon international des technologies de l’information et de l’innovation (Osiane), prévu en avril 2022 à Brazzaville, au Congo, a invité mardi à Abidjan les entreprises ivoiriennes à participer à cet événement.

L’édition 2022 du Salon international des technologies de l’information et de l’innovation (Osiane), se déroulera autour du thème « Engageons-nous pour les transformations durables ». Ce rendez-vous ouvre les portes de l’Afrique Centrale aux entreprises ivoiriennes. 

Le promoteur de Osiane, Luc Missidimbazi, par ailleurs Conseiller du Premier ministre du Congo a adressé cette invitation aux acteurs de l’écosystème du digital ivoirien, en marge d’un Fintech forum auquel il a pris part à Abidjan. 

Cette invitation s’inscrit dans le cadre d’une opération de sensibilisation qu’il a entreprise à l’endroit des communautés numériques de l’Afrique francophone, dans le cadre de la promotion de ce projet. 

Lors du tour promotionnaire qu’il entreprendra en janvier 2022, le promoteur prévoit une rencontre à Abidjan avec les entreprises innovantes ivoiriennes, après Kinshasa (RDC), Libreville (Gabon) et Douala (Cameroun). 

« Les problématiques de l’Afrique centrale sont en général les problématiques de l’Afrique francophone. Nous voulons créer une synergie  pour comprendre les problématiques du mobile money par exemple, la transformation des start-up et jeter les bases d’une coopération sud-sud », a-t-il expliqué. 

Ce salon qui se tiendra du 27 au 30 avril 2022, au palais des congrès de Brazzaville, avec des activités dans plusieurs départements du pays, permettra d’aborder « l’innovation qui apporte un appui à toutes les transformations numérique, écologique, environnementale, énergétique ». 

Conseiller postes, télécommunications et numérique du Premier ministre du Congo, Luc Missidimbazi a indiqué que la participation est gratuite pour toutes les start-up étrangères porteuses de projets et innovateurs intéressées.

Le salon se veut un creuset pour favoriser les interactions entre différents acteurs aptes à mener la réflexion sur les défis, les opportunités et les bonnes pratiques engendrés par la révolution numérique et la transformation digitale.  

Pendant quatre jours, les intervenants vont plancher sur l’impact du digital sur les entreprises, l’accélération des sociétés basées en Afrique dans le processus de transformation numérique, tout en projetant l’avenir du numérique. 

Ils évoqueront également les enjeux économiques en matière de transactions, de monnaie électronique, de financement de projets innovants, de sécurité physique et virtuelle des systèmes d’information et leur contenu qui influent sur le développement. 

Ce salon sera meublé par des forums, des tables sur des thématiques précises, des expositions, des formations, des ateliers pour la présentation des solutions et des rencontres B to B. La 5e édition qui s’est tenue en 2021 a mobilisé 7000 personnes, dans un format hybride, avec la participation d’une soixantaine d’entreprises et 70 panélistes du monde entier. 

Le salon Osiane est une plateforme qui tire sa renommée sur sa capacité à réunir tant les institutions et gouvernements d’une part, que les entreprises privées et porteurs de projet d’autres part. 

Côte d’Ivoire: un programme pour la participation des femmes à la vie politique

La coordonnatrice du Programme Women’s political participation (WPP) pour les pays Francophones, Professeur Fatou Sow Sarr, a annoncé mercredi à Abidjan un programme visant la participation des femmes et des jeunes à la vie politique en Côte d’Ivoire.

Prof. Fatou Sow Sarr s’exprimait en marge d’un atelier d’échanges intergénérationnel sur la participation des femmes et des jeunes à la vie politique locale, organisé par le WPP en partenariat avec la Chaire Unesco « Eau, Femmes et pouvoir de décisions » Côte d’Ivoire.

Cet atelier qui vise à enrichir les réflexions sur la pleine participation des femmes et des jeunes à la vie politique et aux sphères de décision, veut au-delà des questions de leadership, des quotas et de la parité, changer les mentalités et briser les stéréotypes.

Selon Prof Fatou Sarr, « il y a nécessité d’intervenir au sein des partis politiques et de s’adresser à toutes les cibles, les femmes, les jeunes et les hommes », dans l’optique de mettre en synergie les actions pour une parfaite compréhension et adhésion de la démarche.

A l’issue de cet atelier, où une étude provisoire sur la participation des femmes et des jeunes à la vie politique a été présentée, Mme Fatou Sarr a assuré que  « des axes vont être dégagés pour des programmes, l’année prochaine, en 2022».

Ce programme international, déployé dans huit pays dont la Côte d’Ivoire, « demeure une véritable aubaine pour notre pays », a déclaré Mme Euphrasie Yao, Titulaire de la Chaire Unesco « Eau, Femmes et pouvoir de décisions » Côte d’Ivoire.

Cette initiative, exécutée en partenariat avec la Chaire Unesco « Eau, Femmes et pouvoir de décisions »,  vise à « corriger la faible participation des femmes dans les instances de prise de décisions », a relevé Mme Euphrasie Yao, conseiller spécial du président de la République, chargée du Genre.  

« On  a encore des défis à relever malgré des actions positives, des défis structurels liés à la domination du pouvoir patriarcal, aux stéréotypes et aux normes sociales qui persistent », a fait savoir Mme Euphrasie Yao, ex-ministre de la Femme et de la famille.  

Femme leader et engagée dans le combat du Genre et de la paix, Mme Euphrasie Yao est la conceptrice du Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire, qui regroupe plus de 15.000 femmes cadres, du monde rural et de la diaspora.

Le Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire a été fait « meilleur programme africain par le Pnud» et détecté par la Francophonie comme un outil de bonnes pratiques, visant à renforcer la visibilité, la participation et le leadership des femmes à la gestion des affaires publiques.

« L’heure est venue de se serrer les coudes, de resserrer davantage nos rangs, c’est le vrai sens de cet atelier», a-t-elle lancé, se félicitant de la «volonté affichée de tous de faire bouger les lignes sur la participation des jeunes et des femmes à la vie politique ».

Dr Jean Messingué a exposé 300 réponses analysées via un logiciel d’analyse quantitative des opinions de femmes, de jeunes et d’hommes sur la faible participation des femmes et des jeunes dans le processus politique en Côte d’Ivoire.  

Le résultat provisoire fait état de la principale cause de la faible participation des femmes aux postes électifs : 17,9% disent que les électeurs préfèrent les hommes aux femmes, 59,3% estiment que peu de femmes sont candidates.

L’étude ressort que 20,5% pensent que « les femmes candidates sont défavorables par rapport aux hommes, 2% disent que les femmes candidates sont moins compétentes que les hommes ».

Concernant les obstacles  majeurs à la candidature des femmes aux postes électifs, « 136 disent qu’il il y un manque d’intérêt et d’audace de la part des femmes, 56 participants disent que c’est dû au découragement à case des crises et de la  violence autour des électeurs ».   

En outre, 13 évoquent des compétences des femmes en la matière et 95 participantes disent que c’est dû aux barrières culturelles et institutionnelles ; 41,7 disent que c’est dû aux contraintes à l’intérieur des partis politiques,  pendant que 30,5% des participants pensent que les femmes leaders ne sont pas suffisamment préparées aux débats politiques.

Au niveau des jeunes, l’étude mentionne ce qui justifie la faible participation des jeunes aux débats politiques : 16,9% disent que les jeunes manquent d’intérêt à cause des crises et violences autour de toutes les élections.

Par ailleurs, 20,5% des personnes interrogées disent qu’ils sont découragés à cause des crises et violence autour des élections, tandis que 18,5% pensent qu’il y a une perte de confiance à l’alternance démocratique chez les jeunes.    

Les réponses révèlent que 19% des personnes interrogées pensent que les hommes votent sur la base des compétences des candidats, ensuite 57,1% des hommes ont des candidats des partis préférés. 

Les statistiques de la Côte d’Ivoire montrent une faible participation des femmes aux débats politiques et à la vie politique dans son ensemble. Seulement 12,59% de femmes sont représentées à l’Assemblée Nationale, 19,2 %, au Sénat et 11,37% dans les conseils municipaux.

Cette situation est quasiment la même à l’échelle du continent africain. La situation de la femme et des jeunes sur l’échiquier politique africain, à quelques exceptions près, n’est guère reluisante.

Le Programme WPP, l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), le Caucus des femmes leaders du Sénégal et l’Institut international pour la démocratie et l’Assistance électorale  (IDEA) ont de ce fait initié dans huit pays africains une mission d’analyse des contextes nationaux relatifs à cette faible présence des femmes et des jeunes dans les débats politiques.

Il s’agit du Botswana, de la RDC, de l’Eswatini, de la Côte d’Ivoire, du Kenya, du Sénégal, de la Tanzanie et du Zimbabwe. Ce programme devrait permettre de créer un cadre juridique et institutionnel favorable à l’autonomisation des femmes, ainsi qu’à leur participation à la vie politique.

La participation démocratique inclusive, un outil de lutte et de prévention contre l’extrémisme violent (Bourita)

La participation démocratique inclusive représente un outil de lutte et de prévention contre l’extrémisme violent, a assuré, mercredi à Rabat, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Dans une allocution à l’ouverture d’une conférence mondiale sur « la participation démocratique inclusive pour prévenir et contrer l’extrémisme violent », le ministre marocain a mis en avant la nécessité de fédérer les efforts en vue de renforcer la cohésion et aider les acteurs locaux à consolider leur résilience face aux conflits et aux divisions, estimant qu’il ne suffit pas de lutter contre l’extrémisme violent mais qu’il faut aussi le prévenir.

Selon lui, cette prévention nécessite la mise en place de plusieurs outils, notamment l’autonomisation des jeunes et la promotion de l’éducation, l’intégration des femmes dans les initiatives de lutte contre l’extrémisme violent et la mise à contribution des médias et des réseaux sociaux pour qu’ils jouent un rôle clé dans la prévention de l’extrémisme violent.

Après avoir mis en exergue la menace que représente l’extrémisme violent pour les jeunes, « cibles privilégiées des stratégies de recrutement », M. Bourita a averti que les réponses sécuritaires étaient insuffisantes, ne permettaient pas de s’attaquer aux nombreux facteurs sous-jacents qui alimentent l’extrémisme violent et conduisent cette catégorie à rallier des groupes extrémistes violents.

Face à de telles menaces, M. Bourita a souligné l’importance du « soft power » qu’est une éducation de qualité, pertinente, inclusive et équitable, ainsi que l’impératif d’intégrer une perspective du genre dans les initiatives de prévention de l’extrémisme violent.

Il a mis l’accent sur l’importance de la pleine participation des femmes au processus de prise de décisions en matière de sécurité ainsi que sur le rôle essentiel des médias et des réseaux sociaux dans la prévention de l’extrémisme violent, en particulier pour les jeunes.

S’agissant des efforts consentis par le Royaume pour lutter contre l’extrémisme violent, M. Bourita a relevé que le Maroc a mis en place une politique ambitieuse de lutte et de prévention contre ce fléau, ayant contribué à moyen et long termes à une participation démocratique inclusive.

Le Maroc a fait de la consolidation de la démocratie, et plus particulièrement de la participation démocratique inclusive, la pierre angulaire de l’édification d’une société moderne et démocratique. La conviction profonde du Royaume étant qu’il ne pourrait y avoir de développement sans stabilité et de stabilité sans démocratie, a-t-il dit.

Aussi, les multiples réformes engagées sur les plans constitutionnel, législatif et réglementaire convergent toutes vers la réalisation d’une participation démocratique inclusive, plus particulièrement des femmes et des jeunes et ce, sur la base du socle commun des instruments internationaux des droits de l’Homme.

Plus qu’une simple case à cocher dans la liste des obligations découlant de cette résolution, ce plan d’action se veut un véritable outil de transformation visant à canaliser les efforts pour le renforcement de la résilience des femmes face aux menaces émergentes dans un environnement régional et international de plus en plus complexe, a-t-il expliqué.

Ce plan d’action servira, selon M. Bourita, de cadre de convergence des politiques dans les domaines de la diplomatie préventive, de la médiation, du maintien de la paix, de la promotion d’une culture de paix et d’égalité et de la participation économique des femmes.

Les travaux de la Conférence mondiale sur la participation démocratique inclusive pour prévenir et contrer l’extrémisme violent, qui se tient en mode hybride, se sont ouverts mercredi à Rabat.

Organisée par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, en partenariat avec la Communauté des Démocraties (CdD), le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et la Rabita Mohammadia des Oulémas, cette rencontre se veut une plateforme d’échange autour des défis et des bonnes pratiques en matière de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent, à travers une participation démocratique inclusive.

A Abidjan, chaque ménage produit plus de 280 Kg d’ordures par an (District)

Chaque ménage, à Abidjan, produit plus de 280 Kg d’ordures par an, a dit jeudi M. Modeste Guy Dogbo, conseiller du ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan, à l’ouverture d’une Conférence sur la gestion durable des déchets en Afrique « Afriwaste 2021 ».Afriwaste est à sa deuxième édition. L’événement se tient les 24 et 25 novembre 2021 à l’Université Nangui Abrogoua, un établissement public situé à Abobo, dans le nord d’Abidjan, notamment spécialisé dans les sciences expérimentales, naturelles et écologiques.

Le thème de cette conférence internationale est « Science et technologie dans la transition vers l’économie circulaire ». A l’ouverture de la session, le président de l’université Prof. Tanoh Yao a souligné que la science et la technologie sont les clés de l’économie circulaire.

Prof. Tanoh Yao a fait observer que la demande des technologies respectueuses de l’environnement « est encore faible » en Côte d’Ivoire et les capacités techniques des ressources financières peu suffisantes, se félicitant de la tenue de ce rendez-vous qui permet un partage d’expériences.   

« Chaque abidjanais produit plus de 280 Kg d’ordures ménagères par an, ramené à toute la population, la quantité de déchets avoisine 1,4 million de tonnes de déchets dont 16% de déchets sec (plastique, papier, textile, verre, métaux) et 68% de déchets organiques et 16% de matière inertes », a précisé M. Dogbo, représentant le ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan, Robert Mambé.  

Il a relevé que la valorisation de ces déchets secs et organiques pourrait, en application des concepts de l’économie circulaire, générer un gain de plusieurs centaines de milliards de francs par an de chiffres d’affaires.

 Face aux enjeux de la gestion durable des déchets, le District autonome d’Abidjan propose la circularité. Dans ce contexte, le Conseil a entériné par arrêté le 14 février 2020 la création de l’Institut de l’économie circulaire d’Abidjan (IECA).

Selon le conseiller du ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan, ce programme qui est très important dans la dynamique engagée par le District autonome d’Abidjan, vise à créer une synergie d’acteurs et expériences scientifiques.

En conférence inaugurale, Alexandre Lemille, cofondateur du Réseau africain de l’économie circulaire, créée en 2016, a noté que la conception d’un projet dans le domaine de la gestion des déchets doit être « circulaire, régénérative et en priorité inclusive ».   

 » Si vous n’arrivez pas à embarquer la population de Côte d’Ivoire dans cette révolution économique, on aura pas les effets escomptés malheureusement. C’est vrai pour l’Afrique et c’est vrai pour l’Europe et pour n’importe quel pays du monde et sur tous les continents », a indiqué le conférencier, M. Lemille.

Selon le conférencier, l’économie circulaire est le fait de réutiliser des matières ou des matériaux, en volume, et les remettre dans le cycle économique. Plus on accélère le cycle de réutilisation, plus on crée des produits, des emplois et des opportunités économiques.

De ce fait, le déchet est une ressource et il faut aller vers sa réutilisation. Cette ressource peut avoir des composantes liquides ou sous forme de déchets solides, leur transformation étant d’avoir un monde sans déchet.   

 Dr. Didier Gbocho, représentant du ministre de l’Environnement et du développement durable, s’est félicité de cette initiative, faisant remarquer qu’aujourd’hui le monde est confronté à un problème très crucial, celui du changement climatique.

Cette urgence, dira-t-il, a amené le département ministériel à mettre en place une structure qui se charge de l’économie circulaire, s’attéle à mettre tout en œuvre afin que les populations vivent dans une société prospère.

 La première édition de la Conférence sur la gestion durable des déchets en Afrique « Afriwaste » a eu lieu en 2018 à Marrakech, au Maroc. L’Université Nangui Abrogoua accueille cette deuxième édition orientée vers la thématique de l’économie circulaire.      

Le Maroc et Israël signent un mémorandum d’entente dans le domaine de la défense

Le Maroc et l’Etat d’Israël ont signé, mercredi à Rabat, un mémorandum d’entente (MoU) dans le domaine de la défense couvrant les échanges d’expériences et d’expertise, le transfert technologique, les formations ainsi que la coopération dans le domaine de l’industrie de défense.La signature de ce MoU a eu lieu à l’issue d’une rencontre entre le vice-Premier ministre israélien, ministre de la Défense, Benjamin Gantz et le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement marocain, chargé de l’Administration de la défense nationale, Abdeltif Loudyi, indique un communiqué de l’Etat-Major général des Forces armées royales (FAR).

A cette occasion, les deux ministres se sont félicités des progrès réalisés dans le domaine de la défense avec la conclusion d’un accord relatif à la protection des informations dans le domaine de la défense et d’un mémorandum d’entente de coopération en matière de cybersécurité.

Les deux ministres ont, par la suite, discuté des voies et moyens de renforcement de la coopération militaire bilatérale dans les domaines d’intérêts communs et renouvelé leur volonté commune de consolider ces relations. Ils ont eu également des échanges sur des questions d’ordre bilatéral et régional.

Après sa rencontre avec son homologue marocain, le ministre s’est entretenu avec le Général de corps d’armée, Inspecteur Général des FAR et Commandant de la Zone Sud.

Lors de cette réunion de travail, les deux responsables se sont félicités de la dynamique de coopération entre les deux pays, porteuse d’intérêts mutuels et augurant une collaboration prometteuse en termes d’échange d’expertise en particulier dans les domaines de la formation, du renforcement des capacités de défense et du transfert de technologie, conclut le communiqué.

La visite officielle du responsable israélien (23-24 novembre) s’inscrit dans le cadre des relations de coopération entre le Maroc et Israël, qui ont enregistré des avancées notables depuis la signature sous la Présidence du Roi Mohammed VI, de la déclaration tripartite (Maroc-Israël-USA) en décembre 2020, consacrant la reprise de leurs relations diplomatiques.

Maroc : La BAD mobilise 120 millions d’euros pour soutenir les entrepreneurs, les TPME et stimuler la relance

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé, mercredi à Abidjan, un prêt de 120 millions d’euros en faveur du Maroc pour mettre en œuvre le Programme d’appui à l’inclusion financière, à l’entreprenariat et aux très petites et moyennes entreprises.L’appui de la Banque aidera les entreprises en difficulté à relancer leur activité et à préserver les emplois dans le but de réussir la sortie de crise liée à la pandémie de Covid-19, indique un communiqué de la BAD parvenu à APA.

« Relancer et inclure. C’est la poursuite de cette double priorité qui permettra de redynamiser l’activité, de protéger les emplois et de retrouver la croissance, a affirmé Achraf Hassan Tarsim, responsable-pays de la Banque africaine de développement pour le Maroc. « Nous le faisons aux côtés des jeunes et des femmes entrepreneurs et des TPME qui jouent un rôle incontournable dans la dynamique de relance avec plus de 70% des emplois créés. », a-t-il ajouté.

Le programme appuiera les réformes en matière d’inclusion financière afin de faciliter l’accès au financement pour les ménages et les très petites et moyennes entreprises (TPME). Il contribuera aussi à diversifier les sources de financement qui leur sont offertes en renforçant le caractère inclusif du marché des capitaux.

Pour sa part, Stefan Nalletamby, directeur du Département du développement du secteur financier à la BAD a souligné que la Banque va poursuivre deux grandes priorités : diversifier l’offre de financement à destination des TPME et approfondir les marchés financiers grâce à des instruments comme la titrisation et le crowdfunding.

Le programme permettra de renforcer le dispositif de soutien aux entrepreneurs, aux start-up et aux TPME. Il soutiendra également l’écosystème d’appui à l’entrepreneuriat et contribuera à améliorer le climat des affaires à travers la simplification des procédures administratives.

Le projet est en adéquation avec deux des cinq grandes priorités, les « High 5 », de la Banque africaine de développement : « améliorer la qualité de vie des populations en Afrique » et « industrialiser l’Afrique ». Il s’inscrit aussi dans le cadre de la Stratégie décennale 2013-2022 de la Banque, dont l’objectif est d’asseoir les conditions d’une croissance durable et inclusive sur le continent.

Depuis plus d’un demi-siècle, l’engagement du Groupe de la Banque africaine de développement au Maroc s’élève à plus de 12 milliards de dollars. Ses interventions couvrent les secteurs de la santé, de l’énergie, de l’eau, des transports, du développement humain, de l’agriculture et du secteur financier.

Ethiopie : l’armée libère une ville historique

Les forces pro-gouvernementales ont libéré la ville de Lalibela, dans la région d’Amhara, classée patrimoine mondial de l’Unesco, a appris APA mercredi.Lalibela, qui abrite des églises du XIIIème siècles taillés dans la roche, est un lieu saint pour des millions de chrétiens orthodoxes. Depuis le début du mois d’août, le lieu saint était tombé sous le contrôle des rebelles de la région du Tigré, dans le nord du pays.

Les combattants Amhara des groupes d’autodéfense villageois, également connus sous le nom de « Fano », ont réussi à libérer plusieurs villes de Wollo et Shewa cette semaine, notamment Wore Ilu, Majete et Gashena, sans aucune aide du gouvernement fédéral.

La libération de ses villes sous l’emprise des forces rebelles est intervenue après que le Premier ministre Abiy Ahmed a annoncé sa décision de rejoindre le front de bataille pour contrer les forces du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) et du Front de libération de l’Oromo (OLF) qui progressent vers la capitale.

Le Premier ministre Abiy Ahmed s’est rendu sur le théâtre des opérations pour diriger personnellement l’armée éthiopienne contre le TPLF. A cet effet, il a appelé les Ethiopiens à le rejoindre sur le front de bataille. Sa décision semble avoir été entendu dans la mesure où des personnalités du pays se résolvent à monter au front si nécessaire.

C’est le cas du légendaire athlète éthiopien de fond, Hailé Gebreselassie, plusieurs fois champion du monde et olympique, qui a déclaré mardi qu’il continuerait à tout à faire pour aider le gouvernement, quitte même à aller au front.

Sénégal : plaidoyer pour une éducation aux médias des enfants

Face à la surcharge informationnelle consécutive à l’utilisation intense des moyens de communication digitaux, des programmes de formation et d’éducation aux médias pour les jeunes s’imposent, selon l’expert en droit des médias, Bouna Manel Fall.Les enfants sont devenus une cible privilégiée des cybercriminels. Par naïveté ou ignorance, ils sont nombreux à tomber dans les pièges tendus par les pirates informatiques. Face à ce fléau qui conduit parfois au drame, l’expert en droit des médias, Bouna Manel Fall, plaide pour une éducation aux médias.

« Si les enfants reçoivent de l’information, car ils en ont le droit, et s’ils ont le droit de la produire, alors il faut leur expliquer quels sont les mécanismes de production, de collecte, de traitement et de diffusion de l’information », a-t-il déclaré.

S’exprimant mercredi à l’occasion d’un forum dédié à ce sujet, M. Fall a indiqué que cette éducation aux médias ne peut passer que par un programme qui devra aller vers l’école au niveau le plus bas pour accompagner l’enfant dans son parcours académique.

Cela est d’autant plus important « que les enfants viennent à l’école avec des outils médiatiques extrêmement puissants et dont même leurs parents ignorent l’usage. »

Partant de ce constat, il a invité les professionnels de l’éducation en relation avec les professionnels de l’information à mettre en place des programmes de formation et d’éducation aux médias. « C’est devenu une exigence dans ce pays », a-t-il martelé.

Les modules à enseigner devront permettre aux enfants de jouer un rôle central dans la production de l’information pour qu’in fine ils puissent se protéger contre toute tentative d’abus ou de chantage, a-t-il précisé.