Côte d’Ivoire : près de 17.000 accidents de circulation en 2022 (pompiers)

Le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) a réalisé 32.937 interventions, soit une hausse de +7,2% par rapport à l’année 2021.Dans un bilan des activités opérationnelles pour l’année 2022, le GSPM indique que sur ces 32.937 interventions, l’on dénombre 23 956 victimes transportées (-0,76 %), 6 234 refus d’évacuation, un total de 31.010 victimes (+1,85%) et 820 décès (+3,93%).  

Les accidents de la circulation sont estimés à 16.790 soit 50,98 %, précise le rapport du GSPM qui mentionne 3 833 transports de malades (11,64 %), 3 072 interventions d’extinction de feu (9,33%) et les autres opérations représentant un taux de 28,05%.

La Côte d’Ivoire a adopté en juillet 2021 une stratégie en matière de sécurité routière sur la période 2021-2025 en vue de réduire le nombre de morts et de blessés dans les accidents de la circulation, à travers le pays.  

Le pays enregistre chaque année un taux moyen de 24 décès pour 100 000 habitants selon l’OMS, un ratio en dessous de la moyenne africaine. Au cours de ces dernières années, la Côte d’Ivoire a enregistré en moyenne par an plus de 12 000 accidents corporels, plus de 1200 tués et plus de 21 000 blessés.  

Covid-19/Afrique du Sud: pas de restrictions pour les voyageurs venant de la Chine

L’Afrique du Sud a exclu d’imposer des restrictions aux voyageurs en provenance de Chine, suite aux inquiétudes mondiales concernant la recrudescence des infections à la Covid-19 dans ce pays asiatique.La Chine a connu un pic d’infections à coronavirus depuis l’abandon, en décembre 2022, de sa politique stricte de « zéro Covid » qui imposait des tests obligatoires ainsi qu’une application stricte des mesures de confinement dans certaines régions.

Le ministère sud-africain de la Santé a déclaré qu’il ne réagirait pas de manière excessive en bloquant les voyageurs en provenance de Chine, comme l’ont fait d’autres pays.

Le directeur général adjoint du ministère, Nicholas Crisp, a expliqué que son pays a déjà été exposé aux variantes que connaît actuellement la Chine.

« Il faut prendre et être très prudent, se rappeler ce que d’autres pays nous ont fait en verrouillant prématurément les frontières alors qu’ils avaient déjà le virus », a déclaré M. Crisp à la South African Broadcasting Corporation.

Il a ajouté : « Nous devons être très prudents et ne pas réagir de manière excessive. Nous ne sommes pas le seul pays ».

Un certain nombre de pays ont mis en place des exigences pour que tous les voyageurs en provenance de Chine produisent des résultats négatifs au test Covid ou un test obligatoire à l’arrivée du pays asiatique. Il s’agit notamment de l’Australie, du Canada, de la France, de l’Italie, de l’Espagne, du Royaume-Uni et des États-Unis.

Ethiopie : une commission pour rehabiliter les rebelles désarmés

Le gouvernement éthiopien a annoncé la création d’une commission nationale de réhabilitation destinée aux combattants désarmés du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).Cette commission vise à aider les combattants du TPLF désarmés, conformément à l’Accord de Pretoria, à effectuer une transition vers la vie civile et à s’intégrer dans la société, a déclaré Benalf Andualem, ministre de la Paix, lors d’une réunion le 31 décembre 2021.

Le nombre de combattants du TPLF qui sont désarmés n’a pas été précisé. On ne sait pas si le gouvernement prévoit d’apporter un soutien financier ou des programmes de formation professionnelle.

Lorsque le TPLF a lancé une attaque contre le commandement nord de la force de défense éthiopienne en novembre, on pensait qu’il disposait de plus de 500.000 combattants sous la forme de forces spéciales et de milices.

Outre le nouveau programme de réhabilitation, le gouvernement du premier ministre Abiy Ahmed a rétabli les services sociaux dans la région du Tigré, en Éthiopie.

Olusegun Obasanjo, envoyé spécial de l’Union africaine dans la Corne de l’Afrique et figure clé de la négociation de la paix, et l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta se sont rendus à Mekelle la semaine dernière pour évaluer l’état de la mise en œuvre de l’accord de Pretoria.

M. Obassanjo a déclaré qu’il avait confirmé la distribution de l’aide humanitaire dans la région.

Choléra : le Malawi reporte l’ouverture des classes dans la capitale

L’épidémie a fait 576 morts depuis mars 2022.Pour lutter contre le choléra, le Malawi a ordonné aux écoles de la capitale Lilongwe et de la deuxième ville du pays, Blantyre de rester fermées pour le premier trimestre de l’année scolaire 2023.

Dans un communiqué publié ce lundi 2 janvier, le groupe de travail présidentiel sur la Covid-19 et le choléra a déclaré que les écoles primaires et secondaires des deux villes devraient rester fermées, alors que les autres écoles du pays ouvriront le 3 janvier.

Le report de l’ouverture des écoles à Lilongwe et Blantyre est de deux semaines, mais il pourrait être prolongé si l’épidémie n’est pas contenue, indique le communiqué.

« Pour tous les autres apprenants dans tous les districts sanitaires, les autorités respectives devraient renforcer le respect des mesures recommandées de contrôle du choléra, y compris la vaccination »,  précise le document.

À ce jour, l’épidémie de choléra a fait au moins 576 morts depuis son début en mars dernier.

Le gouvernement a attribué l’augmentation du nombre de cas à une mauvaise hygiène alimentaire, au manque d’eau potable et à un assainissement insuffisant. Il a acivé un système de réponse d’urgence, avec plusieurs équipes de professionnels de la santé déployées dans tout le pays.

Burkina : Les autorités demandent le départ de l’ambassadeur de France

L’escalade diplomatique entre la France et le Burkina franchit un nouveau cap.A Ouagadougou, les autorités de la transition ont demandé à la France de rappeler son ambassadeur accrédité au pays, Luc Hallade, selon plusieurs sources concordantes jointes par APA.

Les autorités militaires ont estimé qu’il n’est plus un « interlocuteur fiable » et ne souhaitent plus travailler avec le diplomate français.

Il s’agit d’une nouvelle étape dans la brouille diplomatique entre le Burkina Faso et la France. En mi-décembre, deux citoyens français, accusés d’espionner l’armée, ont été expulsés du pays.

 Début juillet, Luc Hallade avait indiqué dans une correspondance aux députés français que la crise sécuritaire au Burkina est « en réalité, une guerre civile; une partie de la population se rebelle contre l’État et cherche à le renverser »

Quelques jours après, lors de la commémoration de la fête nationale française à Ouagadougou, le diplomate s’en est encore pris à certains internautes qu’il a qualifiés d’ « idiots utiles » qui accusent sans preuves son pays engagé dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.

Qualifiant ces propos de « discourtois » et « inamicaux », le Gouvernement burkinabè dit « protester vigoureusement ». Certains citoyens avaient demandé son expulsion.

Depuis l’accession du capitaine Ibrahim Traoré, plusieurs manifestations ont été organisées contre la présence des soldats français dans le pays, sur fond de rapprochement avec la Russie.

Burkina : Formation des nouveaux VDP

Le gouvernement a lancé, en octobre 2022, le recrutement de 50 000 supplétifs civils de l’armée et a reçu plus de 90 000 candidatures.Dans son discours du nouvel an 2023, depuis Solenzo, le capitaine Ibrahim Traoré a rendu hommage aux « vaillants » volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

Il a affirmé que le processus de formation est en cours pour les VDP nationaux et prendra fin d’ici à quelques semaines.

Pour ce qui est des VDP communaux, le capitaine Ibrahim Traoré a assuré qu’ils ont déjà été installés et une bonne partie équipée.

« Nous les (VDP) assurons que nous les équiperons, nous les formerons tous et nous les accompagnerons dans leur tâche », a rassuré le président de la transition.

Le gouvernement a lancé, en octobre 2022, le recrutement de 50 000 supplétifs civils de l’armée dont 35 000 à vocation communale et 15 000 nationaux. Il a reçu la candidature de plus de 90 000 personnes, a rapporté en novembre dernier, la Brigade de veille pour la défense de la patrie (BVDP).

Le capitaine Ibrahim Traoré a loué cet « élan patriotique ». « Nous ne saurons les saluer et je puis vous assurer que nous mettrons tout en œuvre pour qu’ils puissent pleinement jouer leur rôle dans cette guerre », a ajouté le chef de l’Etat.

En décembre, le Parlement de la Transition a adopté l’unanimité, une nouvelle loi sur les supplétifs civils. Celle-ci prend en compte les VDP nationaux en élargissant sur champ d’actions et donne un cadre juridique à la BVDP, en tant qu’organe central d’administration de ces supplétifs de l’armée.

Le bilan de l’année et le secteur de l’automobile au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la réforme des marchés publics, le bilan de l’année 2022 et le secteur de l’automobile sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Economiste+ qui évoque les enjeux du décret sur les marchés publics, adopté par le gouvernement, écrit que ce texte, qui crée une coupure avec la réglementation en vigueur depuis 2013, a été élaboré sur la base d’une démarche participative, avec de larges concertations, notamment des départements concernés, de la Cour des comptes, des parlementaires et de la société civile.

Ce décret vise plusieurs objectifs: il s’agit d’abord d’élargir et d’unifier les domaines d’application des conditions et modalités de passation des marchés de travaux, de fournitures et de services, le but étant de mettre en place un référentiel unique des marchés de services de l’Etat, des collectivités territoriales et des établissements publics.

Ensuite, le renforcement de la préférence nationale se concrétise davantage par l’introduction d’appels d’offres destinés exclusivement aux entreprises locales, en vue d’encourager le produit marocain pour dynamiser l’économie nationale, stimuler la croissance et créer de l’emploi.

Puis, grâce à ce nouveau dispositif, les critères d’évaluation des offres vont changer pour glisser de la culture du moins-disant au mieux-disant.

Enfin, outre les mesures destinées à élargir le champ de la transparence et la chasse aux délits d’initiés, le nouveau décret a prévu un arsenal consacré à la lutte contre la fraude, la corruption et le conflit d’intérêts, surtout que chacun sait que les marchés publics sont un terreau où prospèrent, en toute impunité, la corruption et l’enrichissement illicite, explique le journal.

+Assahra Almaghribia+, qui aborde le bilan de l’année 2022, écrit que malgré les difficultés qui l’ont marquée, l’année 2022 aura été terminée avec un goût de fierté, grâce aux remarquables réalisations accomplies ces dernières semaines, aux pluies survenues après une année dominée par la sécheresse et la rareté de l’eau, ainsi que grâce à l’exploit historique et sans précédent de l’équipe nationale de football lors de la Coupe du monde Qatar 2022, qui, pour la première fois dans l’histoire de la participation arabe et africaine, a atteint les quarts de finales.

La publication souligne, toutefois, la nécessité de garder à l’esprit que les exigences ne peuvent être satisfaites par les espérances, mais par la planification, le travail, la confiance en soi et la sincérité.

La planification pour l’avenir ne doit pas rester lettre morte, fait-il remarquer, estimant que par les bonnes intentions, la fédération des efforts et la force morale, nous pouvons concrétiser sur le terrain tous les plans établis.

+Les Inspirations Éco+ relève que le secteur automobile au Maroc boucle l’année avec brio. En effet, les ventes se sont élevées à 100,37 milliards de dirhams au titre des 11 premiers mois de l’année 2022, en hausse de 35% par rapport à l’année précédente, rapporte l’Office des changes. 

Pour la première fois, ces exportations franchissent la barre des 100 milliards DH, indique l’Office qui vient de publier ses récents indicateurs mensuels des échanges extérieurs. Cette hausse concerne les ventes du segment de la construction (+46,2%), celles du segment du câblage (+27,6%) et dans une moindre mesure celles du segment de l’intérieur véhicules et sièges (3,4%).

Sénégal : l’opposition perturbe le message à la nation de Macky Sall

Les annonces fortes du président Macky Sall lors de son adresse à la nation perturbée par les bruits des casseroles des partisans de l’opposition constituent les grands titres des journaux sénégalais reçus lundi à APA.Dans son message de fin d’année, le président Macky Sall a « maintenu » le « curseur sur le contenu social », note Le Soleil qui souligne l’augmentation du montant de la Bourse de sécurité familiale de 25.000 à 35.000 FCFA. Le chef de l’Etat prévoit également un montant de 450 milliards de FCFA « pour subventionner les produits alimentaires et énergétiques ».

Comme une pique lancée à certains leaders de l’opposition, Macky Sall a dit à la fin de son message que « nul ne doit s’imaginer plus grand ou plus fort que cette nation ». Par cette déclaration, Les Échos voient que « Macky Sall avertit et menace ». « Je continuerai à veiller de toutes mes forces pour un Sénégal toujours uni, paisible, stable et prospère », a-t-il insisté.

L’Observateur recueille pour sa part des « analyses sans complaisance du +je+ d’adresse à la nation » du chef de l’Etat sénégalais qui a délivré malgré tout un « message audible ». « Nous sommes passés d’un état d’indigence à un état d’émergence », souligne dans Walf Quotidien Macky Sall qui « oublie » toutefois la question controversée de son éventuelle troisième candidature à l’élection présidentielle de 2024.

Tribune est par contre catégorique à ce sujet : « Depuis Tamba (est), Macky Sall +annonce+ sa candidature ». En effet, lors de son séjour la semaine dernière dans cette région de l’est du pays, il a demandé à ses camarades de la coalition « Benno (Bokk Yakaar, unis pour un même espoir) de s’unir pour la victoire en 2024 », indique le journal.

C’est donc « entre leurres et lueurs » et surtout dans le « show et (le) froid » que le chef de l’Etat s’est adressé au soir du 31 décembre 2022 aux Sénégalais, un discours perturbé, d’après Bés Bi, par « le message bruyant de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) », la première coalition de l’opposition qui avait demandé à ses militants et sympathisants de faire un concert de casseroles plutôt que d’écouter l’adresse à la nation de Macky Sall.

Ainsi, « ça a tonné de partout », constate Walf Quotidien alors qu’EnQuête note que « les analystes (sont) divisés ». « Une partie importante de la population a répondu à l’appel de la coalition Yewwi Askan Wi à donner un concert de casseroles pendant l’adresse du président de la République à la nation (même si) l’initiative est diversement appréciée par les analystes politiques ». Certains parlent notamment de « blasphème » là où d’autres notent une « simple défiance », souligne le journal.

Média ivoirien : trois responsables de la RTI suspendus

Ces hauts responsables ont été sanctionnés à la suite d’un incident sur une rediffusion du discours du chef de l’Etat, au journal télévisé de 13h ce 1er janvier 2023.« Faisant suite à l’incident au journal télévisé de 13h ce jour 01 janvier 2023 relativement à la rediffusion du discours du chef de l’Etat à l’occasion du nouvel an et en attendant les enquêtes pour situer les responsabilités, la direction générale décide de la suspension de leur poste », indique une note.

Ces responsables hiérarchiques sont Mme Habiba Dembélé Sahouet, directrice des journaux d’information ; M. Dalla Diabagaté, directeur technique et M. Cissé Inssa, directeur de la production TV de la RTI.

Leurs intérims sont assurés par M. Lanciné Koné, directeur des magazines d’information pour la direction des journaux de l’information, M. Koné Siriki, directeur de RTI 1, pour les directions techniques et celle de la production TV.

La RTI, la télévision nationale, a diffusé sur sa première chaîne, durant « trois minutes » le discours à la Nation du chef de l’État du 6 août 2022, message à la veille du 62e anniversaire de l’indépendance du pays, au lieu du discours à l’occasion du nouvel an 2023.     

Société civile ivoirienne: Mahamadou Kouma réélu à la tête de la CSCI

Les réformes structurelles de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) ont été consacrées à l’issue de l’Assemblée générale élective, tenue à la suite d’une ordonnance judiciaire.« Je m’engage à tendre la main à tous nos frères qui ne sont pas présents avec nous et j’apprécie leur attitude, (car) ce qui fait le charme de la démocratie, c’est le débat contradictoire, mais il doit être sain », a déclaré Mahamadou Kouma, élu président du Conseil d’administration de la CSCI.

Pour lui, « c’est la victoire de toute la société civile ivoirienne, en général, et de toute la Convention de la société civile ivoirienne en particulier ». Il a en outre pris solennellement l’engagement devant tous, de « ne pas être le président d’un camp contre un autre camp, mais de toute la CSCI ».

« Il s’agira pour nous de bâtir cette convention de la société civile ivoirienne qui se veut légitimement la faîtière des faitières et il va falloir traduire cela en ouvrant la Convention à l’ensemble des forces vives et des forces sociales de notre pays », a-t-il ajouté.

M. Kouma, précédemment coordonnateur de la CSCI, a été réélu ce 31 décembre 2022 président du Conseil d’administration de l’organisation. Avec la nouvelle réforme, la faîtière comprend désormais un Conseil d’administration composé de 13 membres et un Comité de contrôle du commissariat au compte.

Seul candidat en lice, M. Mahamadou Kouma a été réélu à l’unanimité des 71 votants issus des 85 organisations que compte la CSCI. Le dossier de son rival, Arsène Ardi, n’a pas été retenu parce que ne remplissant pas les critères d’une candidature de liste.

Pour le Comité de contrôle du commissariat au compte, trois membres ont été élus également à l’unanimité des votants présents, à la suite d’un « consensus » acté par le Comité électoral, dirigé à cette Assemblée générale élective par Mme Antoinette N’Guessan.

En marge de l’Assemblée générale élective, le premier Président du Conseil d’administration (PCA). M. Mahamadou Kouma, élu pour un mandat de trois ans, s’est dit « heureux que des gens viennent apporter la contradiction, ce qui fait le charme de notre démocratie ».

« Nous leur tendons la main, qu’ils reviennent » pour « ensemble » construire une société civile forte, a-t-il lancé, faisant savoir que c’est une décision de justice du tribunal de première instance d’Abidjan, qui, après l’Assemblée générale du 16 juillet dernier, a imposé cette Assemblée générale élective ce 31 décembre 2023.   

« Nous avons trouvé opportun de saisir le tribunal de première instance », ce qui a permis d’obtenir « cette ordonnance et de maintenir toutes les instances de l’organisation », a indiqué M. Mahamadou Kouma. Et ce, pour éviter toute velléité et discorde au sein de la CSCI.

Burkina : Au moins 25 presumés jihadistes tués dans le Sahel

La région est le théâtre d’exactions des groupes jihadistes.Des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont mené, ce dimanche 1er janvier 2023, une opération contre des bases de groupes jihadistes dans la région du Sahel, ont rapporté plusieurs sources concordantes à APA.

Cette offensive a visé les sanctuaires jihadistes installées dans les localités de Tambondi, Wantarangou et Nabaningou dans la province du Yagha.

Les supplétifs civils de l’armée ont détruit lesdites bases avant de neutraliser au moins 25 présumés jihadistes, affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), ont affirmé nos sources.

Les assaillants ont enregistré d’énormes dégâts matériels. Des motos, des armes et des munitions ont été récupérées et/ou détruites. Le butin a été présenté dans la ville de Sebba, chef-lieu du Yagha.

La région du Sahel est le théâtre d’exactions des groupes armés jihadistes depuis 2015.

Burkina : Le capitaine Traoré annonce un « cadre de concertation pour la refondation de la Nation »

Le Président de la Transition a promis de lutter contre la corruption.A l’occasion du nouvel an, le capitaine Ibrahim Traoré a annoncé, samedi, la tenue d’un « cadre de concertation » pour définir les modalités d’une gouvernance vertueuse.

« Il y aura un cadre de concertation que le Premier Ministre [Me Apollinaire Kyelem de Tambèla] va bientôt lancer, pour la refondation de la Nation. Il faut réformer totalement notre système de gouvernance », a affirmé le chef de l’Etat.

Ibrahim Traoré a dit être engagé dans un  « processus intense contre la corruption et de biens mal acquis ». C’est pourquoi il a donné « carte blanche » à la justice et aux contrôleurs  pour mener la lutte contre la corruption, parce que « la gouvernance a longtemps piétiné » au Burkina. Il s’est réjoui de voir que cela peut se sentir déjà sur le terrain. « Je les encourage à continuer le travail et à pouvoir nous aider à changer notre système de gouvernance », a insisté le président Traoré.

Depuis avril 2022, les autorités militaires ont instruit les audits de vingt-trois institutions dont la Présidence du Faso, le parlement, l’armée etc. Ceux de la présidence et de l’Assemblée nationale ont pris fin et les rapports transmis aux autorités.

Message de condoléances au Pape François suite au décès du Pape émérite Benoît XVI

Le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances à Sa Sainteté le Pape François suite au décès, samedi, du Pape émérite Benoît XVI, à l’âge de 95 ans.Dans ce message, le Souverain affirme avoir appris avec une profonde affliction la nouvelle du décès du Pape émérite Benoît XVI, que Dieu l’ait en Sa sainte miséricorde.

En cette douloureuse circonstance, le Roi exprime à sa sainteté le Pape François et, à travers lui, au monde chrétien et à l’église catholique en particulier, ses vives condoléances et ses sincères sentiments de compassion, implorant le Très-Haut de leur accorder patience et réconfort et d’entourer le défunt de son infinie miséricorde.

Le pape émérite Benoît XVI est mort, samedi matin, à l’âge de 95 ans, a annoncé le Vatican.

« J’ai la douleur de vous annoncer que le pape émérite, Benoît XVI, est décédé aujourd’hui à 09H34, au Monastère Mater Ecclesiae, au Vatican. D’autres informations vous seront communiquées dès que possible », a annoncé le directeur du service de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, dans un communiqué.

Burkina : le capitaine Traoré invite les soldats à incarner l’espoir des populations

Le Président de la Transition, Ibrahim Traoré s’est adressé à la Nation, à l’occasion du nouvel an.C’est depuis Solenzo, située dans la region de la Boucle du Mouhoun, reprise il y a quelques semaines des mains des jihadistes que le Président de la transition a prononcé son discours de nouvel an. « Le lieu précis, parmi ces combattants, est solennel parce qu’ailleurs pendant que les esprits sont à la fête, dans la tête de ces combattants, l’esprit est à la guerre », a affirmé le capitaine Ibrahim Traoré qui a salué la « bravoure » des soldats et rendu hommage à tous les combattants engagés dans la lutte contre les groupes jihadistes.

« Ne jamais baisser les bras ; il faut protéger ces populations, il faut les défendre… Lorsque dans la journée, ils [les civils] se battent pour chercher leur pain quotidien, que nous, nous soyons dans les brousses pour leur permettre de le chercher en toute sécurité. Et la nuit, lorsqu’ils seront endormis, que nous soyons encore dans la brousse pour leur permettre de dormir tranquillement ; c’est notre mission, la mission du combattant, mission noble. Et c’est ça la gloire, c’est ça l’honneur… Je demande donc aux braves combattants partout au Burkina Faso de redoubler d’efforts, de voir l’espoir de vie que cela suscite chez les populations en les voyant », a insisté le capitaine Ibrahim Traoré.

Pour lui, la réorganisation de l’armée, entamée depuis son arrivée au pouvoir, se mesure par le changement de tactique sur le terrain de lutte contre le terrorisme. « Nous parlerons de changement stratégique dans les jours à venir », a déclaré le chef suprême des armées qui a fait cas d’acquisition massive d’équipements de guerre.

« Cette réorganisation logistique est en cours et va s’amplifier dans les jours à venir. Parce que le souhait pour nous, c’est que lorsque les populations demandent les forces, qu’elles soient présentes. Et cela demande de la logistique. C’est en cours de résolution et nous n’avons aucun doute que cela puisse se faire et que nous puissions dans des brefs délais, pouvoir subvenir rapidement aux besoins sécuritaires de nos populations », a assuré le président de la transition.

Le pays est confronté depuis 2015 à une situation sécuritaire marquée par des exactions des groupes jihadistes. Le manque de matériels de guerre de l’armée a été relevé à plusieurs reprises comme l’une ses faiblesses.

Ouganda: Au moins 9 morts dans une bousculade

Au moins 9 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lors d’une bousculade dans un centre commercial de la capitale ougandaise Kampala lors de la célébration du Nouvel An, a annoncé dimanche la police locale. »L’incident s’est produit à minuit lorsque le Centre Commercial Freedom City a encouragé les participants à sortir pour regarder les tirs de feu d’artifice. Une bousculade s’en est suivie, entraînant la mort instantanée de cinq personnes », a déclaré le porte-parole adjoint de la police métropolitaine de Kampala, Luke Owoyesigyire.

Plusieurs mineurs ont été tués lors de la bousculade, ajoute-t-on.  « La police territoriale de Katwe enquête sur un incident de précipitation et de négligence qui s’est produit lors de cet incident », a fait svaoir Owoyesigyire.

« Les secouristes sont arrivés sur les lieux et ont transporté les blessés à l’hôpital, où neuf personnes au total ont été confirmée mortes », a-t-il poursuivi.

Côte d’Ivoire : une croissance d’environ 7% par an projetée de 2023 à 2025

Le gouvernement entend poursuivre la dynamisation du potentiel de croissance du pays avec une hausse de la transformation locale des matières premières dont le cacao, l’anacarde et le coton.« Les perspectives économiques de notre pays demeurent bonnes avec un taux de croissance économique projeté en moyenne à environ 7% par an sur la période 2023- 2025 », a dit le président Alassane Ouattara, dans son message de vœux du nouvel an à la Nation.

Il a indiqué que des projets structurants, en cours dans le Grand Abidjan, seront, pour la plupart, achevés en 2023, entre autres, le Pont de la Baie de Cocody, et celui reliant Yopougon au Plateau ; de même que les travaux de construction des huit échangeurs.

Les travaux d’extension de l’Aéroport Félix Houphouët-Boigny qui viennent d’être lancés, devraient à terme permettront à terme d’accueillir 5 millions de passagers ; soit deux fois plus qu’aujourd’hui, consolidant ainsi la position de hub aéroportuaire.

Le métro d’Abidjan, quant à lui, viendra accompagner le développement d’Abidjan et fluidifier les déplacements, a-t-il ajouté. Le gouvernement vise la transformation des villes secondaires, telles que Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo et San Pedro, pour en faire de grands pôles de développement

« Pour l’intérieur du pays, je me réjouis de l’inauguration récente de l’autoroute Yamoussoukro – Tiébissou (centre). La partie Tiébissou – Bouaké sera achevée dans le courant du deuxième semestre 2023 ainsi que la réhabilitation de la côtière Abidjan – San Pedro », a-t-il déclaré.

Selon M. Ouattara, ces travaux s’inscrivent dans la vision de transformation des villes secondaires, telles que Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo et San Pedro, pour en faire de grands pôles de développement économique.

« Il en sera de même bientôt pour d’autres villes telles que Man, Daloa, Bondoukou, Abengourou et Odienné. Au niveau de l’enseignement technique et professionnel, notre dispositif national de formation se modernise et s’enrichit afin d’améliorer l’employabilité de notre jeunesse », a-t-il laissé entendre.

Cela devrait s’opérer à travers la réhabilitation et la construction de lycées techniques et professionnels ; et la mise en œuvre de l’École de la seconde chance. En outre, les programmes pour l’amélioration de l’accès des services sociaux de base devraient s’accélérer avec la deuxième phase du Programme social du gouvernement.

M. Ouattara a fait savoir qu’« avec le rythme actuel d’électrification, c’est-à-dire plus de 600 localités par an, nous parviendrons, en 2025, à faire de l’accès universel à l’électricité, une réalité pour tous les habitants de la Côte d’Ivoire ».

Il a assuré que l’accès à l’eau potable se poursuivra avec un accent particulier sur les zones de fragilité dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Grâce à ces travaux, aujourd’hui, c’est plus de 75% des concitoyens qui bénéficient d’un centre de santé à moins de 5 kilomètres de leur lieu de résidence.

  

« Nous ne sommes candidats à rien » (Mamadi Doumbouya)

Dans son discours à la nation, le chef de l’État guinéen a réitéré ce samedi, sa promesse de ne pas être candidat aux élections qui se tiendront à l’issue de la transition.C’est son deuxième message de nouvel an depuis qu’il a déposé Alpha Condé, en septembre 2021. Cette année, le Colonel Mamadi Doumbouya s’est attardé sur le consensus trouvé avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) pour la transmission du pouvoir aux civils dans des délais raisonnables. Selon le chef de l’Etat guinéen, c’est dans un esprit d’ouverture et de coopération que les autorités de la transition sont parvenus avec l’organisation sous régionale à s’accorder, dans un compromis dynamique, sur un chronogramme qui va permettre la mise en œuvre des dix (10) points pour aboutir au retour à l’ordre constitutionnel.

« Je tiens à rassurer l’opinion nationale et internationale que mon engagement est et reste le même. Il n’a pas changé d’un point. Conformément aux articles 46, 55 et 65 de la charte de la transition, ni moi, ni les membres du Comité National du Rassemblement pour le Développement, ni les membres du conseil national de la transition et encore moins les membres du gouvernement ne seront candidats aux futures élections », a insisté le Chef d’Etat de la Guinée.

De façon très claire ajoute-t-il, « cela veut dire que nous ne sommes candidats à rien ».

Pour Mamadi Doumbouya, cette période de transition sera mise à profit pour mettre en place des institutions fortes qui résisteront à la tentation des hommes dont l’aboutissement sera l’organisation d’élections libres, crédibles, transparentes, inclusives et acceptées par toutes les parties prenantes.

Depuis le 05 septembre 2021, la République de Guinée est dirigée par une junte militaire après un coup d’Etat contre Alpha Condé.

Exilé en Turquie, l’ancien chef de l’Etat continue de se réclamer comme le président démocratiquement élu de la Guinée.

« Je suis et reste un président élu et très attaché à la démocratie, à l’Etat de droit, au respect de nos valeurs de liberté et de dignité », a déclaré Alpha Condé dans son « message d’adresse de nouvel ».

Côte d’Ivoire : Ouattara gracie près de 8.000 détenus

Cette grâce présidentielle accordée conformément à la Constitution, a lieu à l’occasion du nouvel an 2023, mais prend en compte certaines catégories prisonniers.« J’ai signé un décret accordant une grâce collective à environ 2.000 personnes condamnées pour des infractions mineures », a indiqué le président de la République Alassane Ouattara, dans un message de vœux du nouvel an.

Il a souligné, en outre, avoir signé un décret accordant « une remise gracieuse de peine à environ 6.000 condamnés, dont le reliquat de la peine à purger est inférieur ou égal à trois ans, à l’exclusion des infractions graves et des crimes de sang ». 

La mise en œuvre de ces deux mesures devrait conduire à la mise en liberté de près de 8.000 personnes.

Les 46 soldats ivoiriens au Mali « bientôt » en Côte d’Ivoire (Ouattara)

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara assure du retour sur le sol ivoirien des militaires ivoiriens détenus à Bamako et condamnés à 20 ans de prison, dans son message de vœux du nouvel an à la Nation.« Mes pensées vont particulièrement à l’endroit de nos soldats détenus au Mali depuis le 10 juillet 2022 », a dit M. Ouattara, qui s’est félicité de la libération des trois soldates en septembre tout en espérant que « les 46 autres soldats regagneront bientôt le sol ivoirien ».

Grâce aux actions diplomatiques entreprises avec l’appui de dirigeants de plusieurs pays amis, notamment le président de la République togolaise, M. Faure Gnassingbé, ces trois femmes soldats ont été libérées, a-t-il rappelé.

Toujours, dans l’élan de la diplomatie, M. Ouattara a laissé entendre que les temps à venir augurent de bonnes nouvelles. Il a soutenu qu’au cours de l’année 2022, la voix et les valeurs défendues par la Côte d’Ivoire ont été portées à maintes occasions sur la scène internationale, avec en prime le dialogue.

« C’est ainsi que dès le début de la guerre en Ukraine, la Côte d’Ivoire a été l’un des premiers pays à appeler, au sein des instances des Nations Unies, à une résolution pacifique de ce différend dans le respect du droit international et par le dialogue », a-t-il ajouté.

« De même, dans notre sous-région, la Côte d’Ivoire continue de jouer, dans le cadre de la CEDEAO, un rôle de premier plan dans la résolution des crises politiques auxquelles sont confrontés plusieurs pays », a-t-il poursuivi.

Les 46 soldats ivoiriens, détenus à Bamako, accusés d’être des mercenaires, ont été condamnés ce vendredi 30 décembre à 20 ans de prison. Les trois soldates libérées en septembre 2022 ont, elles, écopé de la peine de mort par contumace.

Côte d’Ivoire : des mesures exceptionnelles au profit des PME

L’Etat ivoirien veut accélérer son dispositif d’accompagnement des Petites et moyennes entreprises (PME) en vue de créer des champions nationaux, transformer l’économie et créer de la plus-value.« Nous comptons renforcer notre dispositif de soutien et de financement des PME avec la mise en place d’une dotation spéciale pour garantir les prêts aux PME », a déclaré le chef de l’Etat Alassane Ouattara, dans un message de vœux à la Nation, à la veille du nouvel an.

Il a indiqué, en outre, avoir « instruit le gouvernement à l’effet de poursuivre les efforts pour ramener les délais de paiement des factures des PME à moins de 30 jours ». Des efforts qui devront s’étendre aux sociétés d’Etat et aux établissements publics nationaux.

« J’ai décidé de faire de 2023, l’année de la Jeunesse », a lancé le président ivoirien, assurant que le gouvernement renforcera et accélérera son dispositif d’accompagnement des jeunes à travers de nombreuses actions.  

Le chef de l’Etat a énuméré le « renforcement et l’expansion des écoles de la seconde chance pour ceux qui sont sortis trop tôt du système éducatif ou qui souhaitent se réorienter » ainsi que l’amélioration de l’employabilité du système de formation professionnelle et universitaire.

Il a, par ailleurs, annoncé l’accélération de la construction d’infrastructures sportives et récréatives ; le renforcement de l’encadrement et du financement direct des projets jeunes et une participation plus accrue des jeunes aux marchés publics de l’Etat.

Pour soutenir l’entrepreneuriat jeune, le président ivoirien a décidé de « la mise en place d’un incubateur pour l’innovation et l’entrepreneuriat pour catalyser le génie créateur de nos jeunes, et accélérer le développement des startups ».

« Je vous invite donc, chers jeunes, à saisir ces opportunités pour que nous construisions, ensemble, la Côte d’Ivoire de demain ; la vôtre, pour notre bonheur à tous ! », a lancé le président de la République qui ouvre des fenêtres aux jeunes pour exprimer leurs talents et s’affirmer dans la société.

 

Covid19: Le Maroc interdit l’accès aux voyageurs en provenance de Chine

Les autorités marocaines ont décidé d’interdire l’accès au territoire du Royaume à tous les voyageurs, quelle que soit leur nationalité, en provenance de Chine afin de d’éviter une nouvelle vague de contaminations au Maroc.A la lumière de l’évolution de la situation sanitaire liée à la Covid-19 en Chine, et des contacts réguliers et directs avec la partie chinoise, et afin d’éviter une nouvelle vague de contaminations au Maroc et toutes ses conséquences, les autorités marocaines ont décidé d’interdire l’accès au territoire du Royaume du Maroc de tous les voyageurs, quelle que soit leur nationalité, en provenance de la République Populaire de Chine, a annoncé samedi le ministère marocain des Affaires étrangères.

Cette mesure sera appliquée à partir du 3 janvier 2023 et jusqu’à nouvel ordre, précise le ministère dans un communiqué, notant que « le Royaume du Maroc a suivi de près, ces dernières semaines, le développement de la pandémie de la Covid en République Populaire de Chine ».

« Cette mesure exceptionnelle n’entache nullement l’amitié sincère entre les deux peuples et le partenariat stratégique entre les deux pays et auquel le Royaume demeure fortement attaché », souligne la même source.

Rétro 2022 : une année économiquement éprouvante pour l’Afrique de l’Ouest

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a très vite éteint la lueur d’espoir entrevue après la pandémie de la Covid-19, obligeant même certains États à recourir au Fonds Monétaire International (FMI) pour soutenir leurs économies.Les émeutes de la faim tant redoutées n’ont finalement pas eu lieu. Mais les pays de l’Afrique de l’Ouest ont continuellement été sur la corde raide en 2022. Comme partout ailleurs en Afrique subsaharienne, la reprise économique a connu un coup d’arrêt brutal à cause de la guerre russo-ukrainienne.

L’envolée des prix des hydrocarbures, consécutive à ce conflit, a provoqué une inflation inédite un peu partout à travers le monde. Très extraverties et fortement dépendantes des importations, notamment de denrées de premières nécessités, les économies de la région n’ont pas échappé à cette flambée généralisée des prix.

Au Nigeria, première puissance économique de la région et du continent, le taux d’inflation global, calculé sur une base annuelle, était de 21,47 % en novembre 2022. Cela représente 6,07 % de plus par rapport au taux enregistré un an plus tôt (15,40 %). Sur une base mensuelle, le taux d’inflation global en novembre 2022 était de 1,39 %, soit 0,15 % de plus que le taux enregistré en octobre 2022 (24 %). 

Le niveau général des prix à la consommation a ainsi continué de progresser durant cette année puisqu’à la fin du mois d’août, l’inflation était de 20,77 %, ce qui représentait son niveau le plus élevé depuis septembre 2005.

Le Ghana en « risque élevé de surendettement »

Au Ghana, deuxième puissance économique de la région, l’inflation connaît un niveau inédit. Jamais depuis au moins 20 ans, le pays n’avait vécu une telle situation. L’inflation a dépassé 40 % en octobre et le cedi, la monnaie locale, a perdu la moitié de sa valeur face au dollar. Cela lui a valu d’être classé parmi les monnaies les moins performantes du continent. Les prix du logement, de l’eau, de l’électricité et du gaz ont augmenté de près de 70 %, ceux des transports et du carburant de 46 %.

Par ailleurs, la dette publique dépasse désormais 100 % du Produit Intérieur Brut (PIB) et le service de la dette absorbe l’essentiel des recettes de l’État.  De même, les réserves de change ont fondu de 9,7 milliards de dollars en 2021 à 6,6 milliards en septembre dernier. Le Ghana est donc en « risque élevé de surendettement », a avoué son ministre des Finances, Ken Ofori-Atta.

Face à l’urgence, le « Ghana Beyond Aid » (le Ghana au-delà de l’aide), concept cher au président Nana Akufo-Addo, a été rangé aux oubliettes et Accra a sollicité, en juillet, l’aide du Fonds Monétaire International (FMI) pour un prêt de 3 milliards de dollars.

Très pessimiste sur l’avenir à court terme du pays, l’agence de notation de Moody’s a abaissé de deux niveaux la note de crédit du Ghana. Avec la note « Ca », l’avant dernière de l’agence, Accra est dans la même catégorie que le Sri Lanka, en défaut de paiement.

L’Uemoa pas épargnée

L’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) n’a pas échappé à la situation économique difficile que traverse le monde. Le prix des aliments de base a explosé, atteignant 21 % d’augmentation sur les prix des céréales par rapport à 2021, 18 % sur l’huile, 13 % pour le sucre. En 2022, l’inflation devrait atteindre la barre historique de 8 % sur l’ensemble du continent. Du jamais vu depuis une décennie. Quant à la croissance, elle devrait fortement ralentir pour s’établir à 3,6 % contre 4,7 % en 2021.

Des mesures fortes pour tenir

D’Abuja à Dakar en passant par Accra et Abidjan, les gouvernants ont lancé plusieurs initiatives pour freiner la hausse généralisée des prix. Au Ghana, l’État a consenti à augmenter le salaire minimum de 10 % et à introduire une indemnité de coût de la vie équivalant à 15 % de ce même salaire minimum, dont le montant passera à 14,88 cedis par jour (1,08 euro) dès le 1er janvier 2023.

Au Nigeria, le Comité de politique monétaire de la Banque centrale a relevé, une troisième fois en moins de cinq mois, le principal taux directeur (+150 points de base) à 15,5 %. Avec ce relèvement, les banques commerciales doivent maintenant conserver 32,5 % de leurs dépôts auprès de la Banque centrale, contre 27,5 % auparavant. 

Dans cette même lancée, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao), regroupant les huit États de l’Uemoa a, elle aussi, relevé à trois reprises son taux directeur. Celui-ci est passé de 2,50  à 2,75 % au mois de décembre.

Le FMI, dans un rapport publié en octobre, a estimé que les perspectives à court terme pour l’Afrique subsaharienne sont extrêmement incertaines. Car celles-ci sont liées à l’évolution de l’économie mondiale et que, sur le plan intérieur, plusieurs pays sont confrontés à une situation sociopolitique et sécuritaire délicate.

Dans ce contexte, a suggéré l’institution monétaire, les dirigeants doivent surmonter des crises socio-économiques urgentes dès qu’elles surviennent, tout en s’efforçant de réduire les facteurs de vulnérabilité face aux futurs chocs.

À terme cependant, a-t-elle souligné, une croissance de qualité s’avérera indispensable pour la stabilité et la prospérité de la région, et les mesures prises devront créer les conditions d’une reprise durable. Ce qui aidera les pays à se mettre hors de danger.

Fêtes de fin d’année : sécurisation des plages ivoiriennes

Dans le but de permettre aux populations de célébrer sereinement les fêtes de fin d’année, le ministère des Transports initie une série d’opérations de sécurisation, dont Espadon 1 focalisée sur les alentours des plans d’eau.Quelque 250 agents de la police maritime ont été déployés à travers le pays pour la sécurisation et l’assainissement des plages. L’opération Espadon 1, elle, est placée sous le pilotage de la Direction générale des affaires maritimes et portuaires (DGAMP).   

Le directeur intérimaire de la DGAMP, le colonel Julien Kouassi Yao, a effectué une visite de contrôle et de mobilisation des troupes ce vendredi 30 décembre 2022 sur les plages d’Assinie et de Grand-Bassam, au Sud-Est d’Abidjan.  

Son message à ses hommes, a consisté à leur recommander de garder la vigilance afin que cette opération soit une réussite. 

L’opération entre, par ailleurs, dans un plan global de sécurisation des fêtes de fin d’année, de régulation des transports, de protection des biens et des personnes. « Vous devez faire consciencieusement votre travail. Faire en sorte de veiller à ce que tout ce qui est bagarre, délits, circulation d’armes ou de consommation de stupéfiants soit proscrit », a déclaré le colonel à ses subalternes.   

L’opération qui s’étend jusqu’au 03 janvier 2023 a permis d’enregistrer certains résultats, dont la sauvegarde d’une victime de noyade à San Pedro (Sud-ouest), la saisie d’armes blanches et l’interpellation d’individus s’adonnant à la consommation de stupéfiants aux abords des plages.

Pour le colonel Julien Kouassi Yao, le bilan à mi-parcours est « positif ». Cette opération couvre notamment 5 arrondissements de la direction générale des affaires maritimes et portuaires : Grand-Bassam, Jacqueville, Adiaké, San-Pedro et Abidjan.

Burkina : Fin des audits de la Présidence et du Parlement

L’audit de 23 institutions publiques avait été ordonné par le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.Les audits de la Présidence du Faso et de l’Assemblée nationale ont été finalisés, a rapporté le Contrôleur général d’État, Philippe Nion, dans un long entretien accordé au quotidien d’Etat, Sidwaya et publié, hier vendredi.

Il a ajouté que les rapports ont été également transmis aux autorités.

Les contrôles de gestion financière concernent, pour ce qui est de la Présidence, le mandat de Roch Kaboré, soit de 2015 à 2021. L’audit sur l’Assemblée nationale porte sur la gestion 2018-2021, correspondant à une partie du mandat de l’ex président Bala Alassane Sakandé. 

Si rien a filtré sur la gestion des ressources publiques de l’ancien président, Roch Kaboré, celle du Parlement sous Bala Sakandé est qualifiée de « situation inédite ».

« Si je dois classer de 1 à 5 ; 1 étant la mauvaise note, la gestion de l’Assemblée nationale est à 0,5. En matière de gestion, nous avons été confrontés à une situation inédite. C’est tout sauf de la gestion des finances publiques », a affirmé, Philippe Nion.

Bala Sakandé avait attaqué la procédure de l’ASCE-LC arguant qu’un chef d’Etat n’avait pas compétence à instruire le contrôleur général d’État à auditer le Parlement, au regard de la séparation des pouvoirs.

« Si on me dit aujourd’hui que c’est un acharnement que d’auditer l’Assemblée nationale, je dirai que c’est un bon acharnement. Vous aurez des échos de cet audit dans les jours à venir », a répondu le Contrôleur général d’Etat, Philippe Nion.

Ce sont au total 23 institutions publiques qui doivent être auditées dont l’armée, les sociétés d’Etat… 

Depuis septembre dernier, le Burkina est gouverné par une junte militaire dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré, tombeur du lieutenant-colonel Paul Henri Damien, lui aussi auteur d’un coup d’Etat en janvier contre Roch Kaboré. 

Afrique de l’Ouest : 2022, une année de turbulences politiques

L’année 2022 en Afrique de l’Ouest a été politiquement mouvementée avec surtout la question des 46 soldats ivoiriens détenus depuis juillet au Mali, suscitant la colère de la Cédéao qui, après avoir mis ce pays sous embargo, tente de trouver une solution définitive aux coups d’Etat intempestifs à l’image du double putsch survenu au Burkina Faso.Quel destin pour les 46 militaires ivoiriens encore détenus au Mali ? Cinq mois après leur arrestation et des allers-retours diplomatiques pour leur libération, leur procès s’est enfin ouvert jeudi 29 décembre à huis clos à la Cour d’appel de Bamako sous un impressionnant dispositif sécuritaire. La Cour d’Assises de Bamako les a condamnés ce vendredi à 20 ans de réclusion criminelle.

Le 10 juillet 2022, en effet, un avion transportant 49 soldats ivoiriens, avec « armements, munitions et équipements », mais sans ordres de mission clairs d’après le pouvoir malien, atterrit à l’aéroport de Bamako. La Côte d’Ivoire et le Mali semblent ne s’être pas parlé ou compris dès le départ, mettant ces militaires devant le fait accompli. Accusés d’être des « mercenaires », ils ont été « immédiatement interpellés ». Ce qui ouvre une querelle diplomatique entre les deux pays voisins.

Exigeant la libération de ses soldats, Abidjan a expliqué à l’opinion internationale que ces derniers étaient venus au Mali pour appuyer le contingent ivoirien de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Plusieurs organisations et pays occidentaux ont tenté de se mêler de cette affaire « purement judiciaire et bilatérale », estime Bamako. Mais le Mali, qui a accepté de libérer en septembre trois femmes parmi les 49 soldats ivoiriens grâce à la médiation togolaise, n’a pas réussi à faire déchanter particulièrement la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).

De l’embargo à « la souveraineté retrouvée »

En effet, la junte militaire malienne mettait « en garde contre toute instrumentalisation de la Cedeao par les autorités ivoiriennes » après la demande d’un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement, finalement tenu début décembre à Abuja, au Nigeria. A l’issue de cette réunion, l’organisation régionale a menacé de prendre de nouvelles sanctions contre le Mali « si les militaires ivoiriens n’étaient pas libérés avant le 1er janvier 2023 ».

Les autorités maliennes n’oublient pas l’embargo prononcé contre leur pays en janvier 2022 par les dirigeants de la Cedeao pour sanctionner la décision de la junte militaire de se maintenir au pouvoir pour cinq nouvelles années au maximum sans élection. Jusqu’en juillet de l’année 2022, les frontières des quinze pays de la Cedeao, à l’exception de la Guinée, également dirigée par une junte militaire, étaient fermées au Mali. Seuls les produits de première nécessité continuaient de circuler.

Pour magnifier la résilience du peuple malien, le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a institué « le 14 janvier, Journée de la souveraineté retrouvée », en souvenir de la mobilisation inédite des Maliens contre les sanctions de la Cedeao au sortir de la très éprouvante pandémie de Covid-19 dans la région.

L’année 2022 a été également celle où l’opération française « Barkhane » a acté son départ du Mali sans réussir à y vaincre totalement le terrorisme qu’elle était venue combattre neuf ans durant. Effective depuis août, cette décision de retrait pour un redéploiement dans les autres pays du Sahel dont le Niger a été prise depuis février par le président Emmanuel Macron.

Barkhane, Burkina et force anti-putsch

Les relations diplomatiques entre Paris et Bamako se sont détériorées après le renversement du président Ibrahim Boubacar Keita en août 2020 et la destitution en mai 2021 du président de transition Bah Ndaw par le même groupe d’officiers dirigés par le colonel Assimi Goïta. Depuis lors, les escalades verbales entre la France et le Mali s’effectuent régulièrement à travers des communiqués, des déclarations télévisées ou lors de certaines rencontres internationales.

Au Burkina Faso voisin, miné par le terrorisme et où le « sentiment anti-français » prend de plus en plus de l’ampleur comme dans plusieurs pays du continent, les militaires y ont perpétré en 2020 deux coups d’Etat. Tout a commencé en janvier lorsque le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), dirigé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a affirmé avoir renversé le régime démocratiquement élu du président Roch Marc Christian Kaboré. « Une décision prise dans le seul but de permettre à notre pays de se remettre sur le bon chemin et de rassembler toutes ses forces afin de lutter pour son intégrité territoriale, son redressement et sa souveraineté », expliquait alors le groupe d’officiers.

Cependant, le lieutenant-colonel Damiba et ses hommes n’ont pas réussi, malgré leurs promesses, à vaincre l’hydre jihadiste. C’est ainsi qu’un second coup d’Etat, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, est intervenu huit mois plus tard, le 30 septembre précisément, exaspérant davantage la Cedeao qui veut trouver une solution définitive à la récurrence des coups d’Etat dans la région.

Le procès du 28-Septembre enfin ouvert

Président en exercice de cette organisation régionale souvent qualifiée par certains détracteurs de « syndicat de chefs d’Etat », le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, qui a lui-même failli être renversé en février dernier dans une tentative de putsch, a évoqué cinq mois plus tard à Paris, en France, l’idée de la création d’une « force anti-putsch ». Même si toutes ses modalités ne sont pas encore dévoilées, cette force viendra en appoint à la lutte contre le terrorisme, ont précisé les dirigeants ouest-africains lors de leur réunion de décembre.

La Guinée également n’est pas indemne du reproche de la Cedeao par rapport aux coups d’Etat intempestifs. Le dernier qui s’est produit en septembre 2021 a installé le capitaine Mamady Doumbouya à la tête du pouvoir. Mais après un an d’exercice, la junte guinéenne a réussi là où le régime d’Alpha Condé a échoué pendant plus d’une décennie : l’organisation du procès du massacre du stade 28 septembre de Conakry.

Dans un tribunal spécialement construit pour ce moment symbolique, les audiences ont été ouvertes le 28 septembre 2022, une date historique qui fait renaître plusieurs souvenirs dans la tête des Guinéens, des plus beaux aux plus tragiques. C’est à cette date notamment, en 1958, que le premier président du pays, Sékou Touré, avait voté « Non » au référendum sur le projet de Constitution proposé par le général Charles de Gaulle pour l’établissement d’une Communauté franco-africaine. Mais c’est à cette date aussi, un demi-siècle plus tard, qu’au moins 156 personnes avaient été tuées, 109 femmes violées et de nombreuses personnes blessées lors d’un rassemblement de l’opposition organisé dans le stade éponyme, selon un bilan établi par une enquête des Nations unies.

De retour en Guinée à la veille de l’ouverture du procès après plusieurs années d’exil au Burkina Faso, l’ancien chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, a été accusé, en compagnie d’une dizaine d’ex-collaborateurs dont son ancien aide de camp, Aboubacar Sidiki Diakité dit « Toumba », de ces violations des droits humains. Ils sont tous placés en détention et comparaissent dans des audiences retransmises en direct et qui ne devraient pas s’achever avant plusieurs mois.

Deux élections au Sénégal

L’actualité politique au Sénégal a été surtout marquée cette année par la perte de plusieurs grandes villes par la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir), lors des élections municipales et législatives organisées respectivement en janvier et juillet, fragilisant auprès de l’électorat le président Macky Sall que ses adversaires prêtent l’ambition de vouloir se représenter à une controversée troisième candidature à l’élection présidentielle de 2024.

Toutefois, après avoir analysé ces résultats électoraux, le chef de l’Etat a tenté de regagner le cœur des Sénégalais en nommant un Premier ministre en septembre, un poste pourtant resté vacant depuis près d’un an. Quatre mois après sa réélection en 2019, le président Macky Sall avait décidé de le supprimer en vue de mieux gouverner sur le mode « fast-track ».

Mais au bout de deux ans, le président Sall, qui a pris les rênes de la présidence de l’Union africaine (UA), a décidé de restaurer le poste de Premier ministre dans l’objectif de prendre avec son gouvernement de « nouvelles mesures » sur le plan social. Le chef de l’Etat a porté son choix sur Amadou Ba, 61 ans, un inspecteur des finances formé à l’Ecole nationale d’administration (Ena) et ancien ministre dont il est réputé proche.

Le 15 décembre dernier, le gouvernement de M. Ba a survécu à une motion de censure présentée par la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple), la première formation de l’opposition parlementaire qui compte parmi ses leaders Ousmane Sonko, considéré par plusieurs observateurs comme le nouveau chef de file de l’opposition. Votée par 55 députés, cette motion n’a pas recueilli la majorité absolue de 83 des 165 sièges de l’Assemblée nationale sénégalaise qui se caractérise, dans sa quatorzième législature, par l’équilibre des forces entre l’opposition et le pouvoir.

Port d’Abidjan : le 2e terminal à conteneurs, un accélérateur de croissance

Ce nouveau terminal devrait permettre de doubler la capacité annuelle du port d’Abidjan qui en 2021 a assuré 76% de ses échanges commerciaux avec l’extérieur, réalisant un trafic brut de 30 millions de tonnes.D’une superficie de 37,5 hectares, ce nouveau terminal à conteneurs sera capable de traiter plus de 1,5 million de conteneurs EVP par an et d’accueillir des navires de 16 mètres de tirant d’eau, le long de ses 1 100 mètres de quais.

Pour Philippe Labonne, CEO de Bolloré Africa Logistics, ce deuxième terminal « est d’abord une grande fierté parce que c’est le fruit d’un partenariat réussi entre la Côte d’Ivoire, le port d’Abidjan » et le consortium constitué de Bolloré Ports et APM Terminals.

La gestion de ce second terminal a été confiée à Côte d’Ivoire Terminal, entreprise créée par les deux actionnaires, à savoir Bolloré Ports et APM Terminals. Les différentes parties prenantes à ce projet d’envergure se sont réparties les investissements.

Le port autonome d’Abidjan a réalisé le remblaiement des 37,5 hectares (ha) avec un tirant d’eau de 16 m pouvant accueillir les plus gros navires au monde, tandis que le consortium a construit le terre-plein, les superstructures et installé les équipements sur la plateforme portuaire.

D’un coût d’investissement de plus de 262 milliards FCFA, le deuxième terminal à conteneurs comprend 13 portiques de parc, six portiques de quai et 36 tracteurs. La première escale test a eu lieu du 12 au 14 octobre 2022 et la première escale commerciale le 02 novembre 2022.

Un terminal de transbordement 

« Ce terminal va devenir un terminal de transbordement, c’est-à-dire que les navires vont venir du monde entier pour décharger leurs marchandises à Abidjan et les transporter vers d’autres endroits du monde », explique M. Philippe Labonne.

Il se félicite de ce que le reste du monde sera accessible beaucoup plus rapidement. Désormais, étayera-t-il, « pour aller en Chine, on va économiser 15 jours de mer », ce qui permettra au commerçant ou à l’industriel qui vend sa marchandise en Chine de toucher son pécule 15 jours plutôt.

De plus, les navires pouvant accoster étant plus gros, « le prix du transport va aussi diminuer. Donc, c’est un véritable accélérateur de croissance qui a été réalisé par nos collaborateurs ivoiriens avec le support de nos partenaires », a-t-il poursuivi.

« Au-delà de la fierté de cette réalisation, ce que représente pour moi ce terminal, est un formidable espoir pour le futur de la Côte d’Ivoire. Ce terminal, grâce à ses performances, à ses capacités qu’il crée, va permettre d’accélérer la croissance de l’économie ivoirienne », a déclaré M. Labonne.

Le second terminal à conteneurs est basé sur plusieurs innovations technologiques. Il est équipé d’une flotte 100% électrique de portiques de quais, de portiques de parcs et de tracteurs portuaires, sans émission de gaz à effet de serre et de nuisance sonore. En outre, une connexion au réseau wifi couvre entièrement le terminal.

Montée en puissance des activités en 2023

Le projet, depuis la phase des travaux jusqu’à l’inauguration, a généré des milliers d’emplois directs en associant tous les sous-traitants, rapporte Mme Bintou Konaré, directrice des Ressources humaines de Côte d’Ivoire Terminal, dans un entretien à APA.

« Sur l’année 2022, on était à 242 recrutements secs et on totalisera un effectif de 300 collaborateurs d’ici la fin de l’année et en 2023 Côte d’Ivoire Terminal atteindra 450 employés », a fait savoir Mme Bintou Konaré.

L’objectif courant 2023 est l’atteinte de 450 employés. Les profils recherchés devraient officier à la direction des ressources humaines, à la direction financière et surtout les directions opérationnelles qui sont la direction technique et la direction d’exploitation qui représentent plus de 80% des effectifs.

Plus de 17.000 candidatures ont été enregistrées lors des premiers tests. Selon Mme Bintou Konaré, il reste « encore quelques postes à pouvoir, exclusivement dans les directions opérationnelles (grue à quai ou grue à parc), ainsi que les fonctions au sein de la direction technique et au niveau des électriciens.

Ces effectifs seront déployés sur la plateforme portuaire qui accueille désormais des navires de 15.000 conteneurs contre 3.500 auparavant. Ce nouveau terminal permettra aux opérateurs économiques de bénéficier de meilleures conditions d’accès au marché mondial.

Ce nouveau terminal à conteneurs est une infrastructure qui, par ailleurs, vient renforcer l’offre de services logistiques du port autonome d’Abidjan. Il est respectueux de l’environnement par la réduction de l’empreinte de ses activités, un gage de performance énergétique.

Mali : les soldats ivoiriens condamnés à 20 ans de prison

La Cour d’Assises spéciale de Bamako a eu la main lourde contre les militaires ivoiriens.Interrompu dans l’après-midi d’hier jeudi 29 décembre 2022, le procès des 46 soldats ivoiriens arrêtés à Bamako depuis juillet 2022 pour « mercenariat » a repris ce vendredi 30 décembre, à la Cour d’Appel de Bamako.

L’audience s’est tenue à huis clos sous haute sécurité. Seuls les juges, les avocats, l’huissier de séance et les accusés. Les mis en cause ont tous plaidé non coupables pour les charges retenues contre eux, à savoir « association de malfaiteurs, attentat et complot contre le gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler gravement ».

Finalement, c’est en début d’après-midi que le verdict est tombé. Créée spécialement pour juger les militaires ivoiriens, la Cour d’Assises les a condamnés à 20 ans de réclusion criminelle et deux millions d’amendes.

Les trois dames qui faisaient partie de ce groupe, libérées depuis septembre dernier « pour des raisons humanitaires » ont été condamnées par contumace à la peine de mort.

Après ce verdict, beaucoup s’attendent maintenant à une grâce présidentielle devant leur permettre de rentrer de regagner leur pays, si l’on s’en tient aux dispositions du mémorandum d’accord signé la semaine dernière entre les autorités ivoiriennes et maliennes pour la libération de ces militaires.

L’arrêt de renvoi de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako précise que les 49 éléments sont tous des militaires de l’armée ivoirienne, contrairement à une rumeur selon laquelle il y avait des « étrangers parmi eux qui sont entrés en territoire malien en dissimulant leur vraie identité ».

Bénin : l’opposition retrouve les législatives

Contrairement à 2019, l’opposition béninoise va participer aux prochaines élections législatives.Depuis vendredi 23 décembre 2022, la campagne électorale pour les législatives du 8 janvier bat son plein au Bénin.

Sept listes sont en lice pour ces joutes électorales plus inclusives que celles de 2019 auxquelles aucun parti d’opposition n’avait pris part. Seuls deux partis politiques de la majorité présidentielle, l’Union progressiste et le Bloc républicain s’étaient partagés les 83 sièges de députés aux élections du 28 avril 2019.

Pour le scrutin du 8 janvier prochain, la liste des Démocrates, formation politique de l’ex-président, Thomas Boni Yayi a été validée par la Commission électorale nationale autonome (Céna).

Plus de six millions d’électeurs sont appelés à renouveler 109 sièges (le nombre de députés ayant augmenté à l’issue du Dialogue politique de 2019) de la neuvième législature.

Depuis 2016, le Bénin est dirigé par Patrice Talon, réélu en 2021 avec 86% des voix pour un deuxième mandat de cinq ans.

Orange Côte d’Ivoire effectue son entrée en bourse

La période de souscription des actions prévue pour deux semaines, du 5 au 19 décembre 2022, a été clôturée par anticipation le 7 décembre 2022, en moins de 72 heures après l’ouverture de l’opération, en raison d’un engouement exceptionnel pour le titre de l’entreprise.Le Groupe Orange Côte d’Ivoire a effectué, ce vendredi 30 décembre 2022, son entrée au premier compartiment de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), sous le symbole ORAC, lors de la cérémonie de première cotation placée sous la présidence du ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly.

L’introduction s’est faite à un prix de référence de 9.500 FCFA. Elle intervient seulement trois semaines après la clôture de l’offre publique de vente des actions d’un montant global de 140 981 966 500 FCFA effectuée en début de mois de décembre et sursouscrite, avant terme, à hauteur de 132%.

Il s’agit incontestablement de la plus importante introduction jamais réalisée sur le marché financier régional. Le prix de cession de l’action était de 9.500 Fcfa pour les catégories 2,3,4 et 5 à l’exception de la catégorie 1 qui a bénéficié d’un prix préférentiel de 7.600 Fcfa.

La date de jouissance a été fixée au premier janvier 2022. De ce fait, les souscripteurs bénéficieront des dividendes de l’exercice 2022. Les Sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) ont enregistré des souscriptions d’un montant total de plus de 187 milliards de FCFA, soit un taux de souscription de 132%.

Les statistiques des souscriptions ressortent que les investisseurs institutionnels ont participé à hauteur de 60% du montant total levé, soit près de 84 milliards Fcfa tirés principalement par les organismes de retraite et de prévoyance qui à elles seules représentent un taux de 49% de ces investisseurs.

Les personnes physiques ont souscrit à plus de 51 milliards de Fcfa, soit 36% du montant levé. Les premiers contributeurs étant les salariés du secteur privé avec 52% de la participation de ces personnes physiques.

Les autres investisseurs ont souscrit pour environ 3,4 milliards de FCFA, soit 2% du montant levé. Les Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) ont participé à un peu plus de 1,7 milliard FCFA, soit 1% du montant, tandis que les souscriptions des SGI agissant pour elles-mêmes représentent 0,04%.

Concernant la zone de souscription, 132.385.321.500 milliards de FCFA, soit 94% du montant levé a été souscrit en Côte d’Ivoire contre 6% pour le reste de l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

« Cette entrée en bourse renforce notre ancrage régional, notre transparence et notre volonté de partager notre histoire ainsi que notre succès avec tous les Ivoiriens et notre région », a déclaré le directeur général de l’entreprise, M. Mamadou Bamba, dans un discours au siège du groupe à Abidjan. 

Peu après la cotation, il a fait savoir les tendances en fixing d’ouverture. Le volume échangé ressortait à 9h45 quelques 13.470 titres, pour un coût de 10.210 Fcfa, un montant échangé de 137.528.700 Fcfa et une capitalisation boursière de 1538,19 milliards de Fcfa.

Le directeur général de la Brvm, Edoh Kossi Amenounve, a fait observer qu’en 2021 seulement huit introductions en bourse ont été réalisées en Afrique. Pour cette année 2022, on note cinq sociétés cotées sur le continent, dont Orange Côte d’Ivoire qui ferme la boucle.

Le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, a salué « cette performance toute particulière » qui traduit en son sens la confiance des investisseurs nationaux et internationaux dans la politique économique de la Côte d’Ivoire, dont la privatisation est l’un des leviers.

Cela, dira-t-il, « témoigne également de la liquidité de notre marché financier avec la souscription à 132% aux titres en seulement moins de 72 heures ». Il s’est félicité de l’impact positif de cette opération sur la Brvm qui se consolide avec l’arrivée d’un acteur majeur qui renforce la capitalisation boursière.

Selon le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, 80% des titres sont détenus par des nationaux, dont 50% pour les personnes morales et 30% pour les personnes physiques. Cette offre publique de vente d’actions est la 26e opération de privatisation par la bourse.

L’Etat de Côte d’Ivoire qui détenait une participation de 14,95% du capital de Orange Côte d’Ivoire, a décidé de céder une partie de cette participation, équivalant à 9,95% du capital de la société, à travers le marché financier régional.

Le groupe est présent dans trois pays en Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Burkina Faso et le Libéria où il est implanté depuis 2016). Il enregistre plus de 32 millions de clients et présente un chiffre d’affaires de 965 milliards Fcfa réalisé en 2021 sur ses segments d’activités (mobile ; fixe ; Orange Money, wholesale).

La Brvm compte aujourd’hui 46 sociétés cotées, dont 15 provenant du secteur de la finance, 11 de l’industrie, sept du secteur de la distribution, cinq du secteur de l’agriculture, cinq du service public, deux du secteur des transports et une dans les autres secteurs. Trente-cinq (35) d’entre elles proviennent de Côte d’Ivoire.

Mali : deux employés de B2Gold tués dans un braquage

Les groupes jihadistes sont mis hors de cause.Au Mali, B2Gold a déploré la mort de deux de ses employés dans un incident sécuritaire survenu jeudi 29 décembre.

Selon le communiqué de la société canadienne émis le même jour, un bus local, escorté par des gendarmes, transportant ses employés de la mine d’or de Fekola à Bamako, a fait l’objet d’un braquage à environ 75 kilomètres de la capitale.

« Les forces de sécurité qui escortaient le bus ont assuré la sécurité du personnel de B2Gold, toutefois l’incident a entraîné la mort de deux employés », déplore le producteur d’or, précisant au passage que « cet événement tragique n’est nullement lié à une quelconque attaque terroriste ».

Fondé en 2007, B2Gold prévoit une production comprise entre 570 et 600 000 onces d’or en 2022 au Mali.