Tchad : l’ancien chef des renseignements généraux arrêté

L’ancien chef rebelle Baba Laddé attend d’être édifié sur les raisons de son arrestation.Que reproche-t-on à Abdelkader Mahamat dit Baba Laddé ? Depuis lundi 26 décembre, l’ancien chef rebelle peul tchadien, appréhendé à son domicile de Paris-Congo, dans le VIe arrondissement de N’Djamena, serait dans les locaux des services de renseignements, rapportent plusieurs sources locales. Il revenait d’un séjour à Dourbaly, à 95 kilomètres de la capitale où il a célébré la fête de la Nativité avec des chrétiens peuls.

Pour l’heure, les autorités tchadiennes n’ont fourni aucune explication sur son interpellation. Mais elle pourrait être liée à la note signée par l’ancien chef rebelle mettant en garde la France et les Etats-Unis contre d’éventuelles attaques de leurs ambassades à Bangui par des partisans du président centrafricain, Faustin Archange Touadéra.

Selon la note envoyée aux ambassades française et américaine le 21 décembre, des jeunes sont instrumentalisés par la compagnie militaire privée russe Wagner et la plateforme Galaxie en vue d’une grande manifestation contre leur présence en RCA.

Par le biais de sa ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baipo, la Centrafrique a vivement protesté contre ces accusations qu’elle met dans le registre d’une « grande campagne de désinformation et d’intoxication sur la RCA ». Bangui rappelle aux chancelleries occidentales que Baba Laddé a « consacré toute sa vie à la destruction de la RCA, en étant à la tête de plusieurs groupes armés rebelles qui ont plongé ce pays dans le chaos ».

Ancien chef rebelle, Abdelkader Mahamat avait été nommé chef des renseignements généraux par Mahamat Idriss Déby Itno, devenu président de la transition tchadienne depuis avril 2021, après la mort de son père Idriss Deby Itno dans le nord du pays à la suite d’une contre-offensive de l’armée contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT). Il a été démis de ses fonctions en février 2022.

Médias, développement et sécurité au menu des quotidiens marocains

Le problème de la diffamation sur la Toile, le développement du continent africain et le bilan annuel de la DGSN, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Opinion+, qui aborde le problème de la diffamation sur la Toile, écrit que les propos publiés par un journal électronique contre le joueur de l’équipe nationale de football Zakaria Aboukhlal ont créé une « onde de choc » au sein de l’opinion publique nationale.

Les réactions émanent notamment de la Fédération royale marocaine de football, qui a condamné “vigoureusement le traitement réservé par ce site électronique à la personne et au comportement du joueur”, mais aussi du Conseil national de la presse, qui a notamment rappelé que “la focalisation de la presse sur toute personne en raison de son appartenance ethnique ou religieuse est une stigmatisation inacceptable”, relève le quotidien.

Ces réactions légitimes ne doivent pas nous faire oublier le fond du problème : le métier de journaliste est régi par un cadre légal et des règles déontologiques, note-t-il, expliquant que l’un des devoirs du journaliste est de s’obliger à respecter la vie privée des personnes.

Cette règle essentielle est souvent oubliée par certains confrères, tant la course aux clics a relégué au second plan toute considération éthique inhérente à ce métier, déplore-t-il.

Si le métier est régi par le Code de la presse, force est de constater que bon nombre de sites Internet qui ont pullulé ces dernières années sur la Toile n’ont de “média d’information” que le nom, puisqu’ils n’ont jamais entrepris les démarches visant à se conformer à la loi, ajoute-t-il.

Abordant la problématique du développement du continent africain, +L’Économiste+ écrit qu’à l’heure où les superpuissances parlent de réindustrialisation et de relocalisation de chaînes de valeur pour réduire leur dépendance de l’étranger, le continent africain ne peut plus se contenter d’être un spectateur passif.

Il ne peut plus rester prisonnier d’un ordre économique qui le maintient dans sa posture d’exportateur net de matières brutes sans valeur ajoutée, estime le quotidien, soulignant la nécessité pour l’Afrique d’unir ses forces.

2023 marquera l’accélération de ce qui pourrait être la porte de salut pour le continent, la Zlecaf (Zone de libre-échange continental africaine, 54 pays signataires, dont le Maroc, effective depuis janvier 2021), fait-il remarquer, précisant que huit pays pilotes testeront l’environnement commercial, juridique et opérationnel de cet accord.

Le Maroc ne fait pas partie de ce premier groupe, mais grâce à son positionnement sur le continent, il pourrait à l’avenir être l’une des principales locomotives de la Zlecaf, juge-t-il.

Quoique les défis soient grands: déficit d’infrastructures, 90% de PME œuvrant dans l’informel et clivages politiques, entre autres, l’Afrique n’a d’autre choix que de réussir ce pari de l’intégration économique, ajoute-t-il.

+Assabah+ rapporte que la Direction générale de la sûreté nationale clôture l’année sur une forte baisse de la criminalité. Le taux de répression du crime avoisine, quant à lui, les 95%. 

Selon le journal, le taux de répression et le taux de résolution des crimes enregistrent des niveaux record pour la sixième année consécutive, se situant actuellement à 94,43%. D’après le quotidien, les opérations sécuritaires intenses menées au cours de l’année 2022 ont progressé de 8% pour les affaires liées aux drogues et aux psychotropes, grâce à l’intensification et à la coordination des interventions de terrain menées conjointement par la police judiciaire et les services de la DGST.

En effet, ces opérations ont permis le traitement de 92.713 affaires, l’interpellation de 120.725 individus, dont 241 étrangers, précise le quotidien. De plus, il a été procédé à la saisie de 98.543 tonnes de résine de cannabis, soit une régression de près de 49%, et de plus de 190 kg de cocaïne (- 87%) et de près de 3 kg d’héroïne (- 5%). De même, les quantités de psychotropes saisies (ecstasy, captagon et comprimés psychotropes) ont enregistré une hausse de 85% avec un total de 2.668.473 comprimés.

Dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme et l’apologie des actes terroristes, la BNPJ a déféré 20 individus devant le Parquet. Ce qui représente, relève la publication, un recul de 23% par rapport à l’année précédente, sans compter les cellules terroristes démantelées par le BCIJ relevant de la DGST.

Sénégal : alerte aux pluies hors saison

L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) prévoit « des pluies faibles à modérées » sur tout le pays.En cette fin d’année, le froid s’installe progressivement au Sénégal. Dans cette dynamique, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) annonce qu’ « une descente d’air froid provenant du bassin atlantique Nord, près des côtes marocaines, intéressera la quasi-totalité du territoire sénégalais du 28 au 30 décembre 2022 ».

Un phénomène, souligne le bulletin météo spécial de l’Anacim publié mardi, qui entraînera des coups de fraîcheur ainsi que des pluies faibles à modérées sur toute l’étendue du territoire national. « Les pluies accompagnées d’orages dans certaines localités seront particulièrement notées en Casamance (Sud), sur les régions Centre et Nord-Est à partir de la matinée du mercredi 28 décembre jusqu’en fin de soirée du vendredi 30 décembre 2022 », ajoute la source.

Par contre, dans le reste du pays, notamment Dakar (Ouest), Saint-Louis (Nord), Louga (Nord-Ouest) et Kédougou (Sud-Est), les probabilités de pluies seront très faibles. « Ces conditions météorologiques pourraient présenter un risque de pertes pour le bétail et les récoltes exposées à l’air libre », conclut la note de l’Anacim qui exhume un mauvais souvenir.

Les 8, 9 et 10 janvier 2002, des pluies hors saison, combinées à la chute importante de la température dans les régions de Saint-Louis et Louga, avaient causé la mort de 500 à 600.000 têtes de bétail.

Burkina : ruée vers les stations-services à Ouagadougou

Les Ouagalais ont pris d’assaut les stations-services, craignant une pénurie de carburant.La Société nationale Burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY) a annoncé, lundi 26 décembre 2022, que la distribution du Super 91 connaitra de « fortes perturbations », à raison des opérations de maintenance dans certains dépôts côtiers abritant ses stocks. Elle a ajouté qu’en attendant la reprise normale des chargements dans les pays côtiers qui n’interviendront qu’en début janvier 2023, la SONABHY va procéder au plafonnement des quantités servies à 60%.

A la suite de la diffusion dudit communiqué, les populations ont pris d’assaut les stations-services de la capitale Burkinabè, a constaté un journaliste de APA, ce mardi, dans plusieurs quartiers de Ouagadougou.

Commerçant au marché de Sankaryaré, Lacina Simporé a dû parcourir plus de 15km pour trouver une station fonctionnelle au quartier Tampouy. « Ma moto est à sec. J’ai même dû souffler dans le réservoir pour pouvoir arriver ici. Les stations sont vides », s’est-il plaint.

Au quartier Tanghin, de longues files d’attentes se sont dressées sur plusieurs kilomètres devant les stations, perturbant ainsi la circulation. Les zigzags des motocyclistes pour se frayer un chemin entraînent une symphonie des klaxons incessants des automobilistes.

« Je suis venu à 6h et il y avait déjà des gens qui étaient là. Je ne sais même pas si je serai approvisionné. Heureusement que ce sont les congés et qu’on ne va pas à l’école sinon ce serait la catastrophe », s’est consolé Faris Ouédraogo, étudiant rencontré autour de 14h à Wemtenga.

Pendant ce temps, le prix du litre d’essence a connu une hausse dans les « stations par terre » et se vend à 2 000 FCFA, au lieu de 700 FCFA. Dans certaines petites stations, le litre se marchande entre 1000 à 1500 FCFA.

Le gouvernement a dénoncé l’attitude « malsaine » de certains commerçants. « Il n’y a pas de rupture. Nous avons des stocks qui sont dans les pays côtiers et qui sont en cours de chemin et vont arriver cette nuit ou demain. (…) Les différents camions citernes sont en route », a rassuré le ministre du Commerce, Serge Poda, au moment où de nombreuses stations ont épuisé leur stock et fermé boutique.

CHAN Algérie-2023: La participation du Maroc à une seule condition!

Le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, a indiqué lors de la réunion du Comité directeur de l’instance, tenue ce mardi, que le Maroc prendra part au Championnat d’Afrique des Nations Algérie-2023, à condition que le vol soit direct entre Rabat et Constantine, ville hôte des matchs du Maroc.Le prochain Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) se tiendra en Algérie du 13 janvier au 4 février 2023. Le Maroc sera représenté par l’équipe nationale des moins de 23 ans.

Une décision confirmée par le patron du football marocain, ce mardi 27 décembre, lors de la réunion du Comité directeur de l’instance dirigeante du foot vert et rouge.

Cependant, Lekjaa a expliqué que la FRMF a envoyé une correspondance à la Confédération africaine de football (CAF) pour que cette dernière fasse respecter le cahier des charges de la compétition, notamment l’aspect concernant l’accueil des équipes participantes.

Le Comité directeur de la FRMF a exigé que l’équipe nationale des moins de 23 ans se rende à Constantine, ville hôte des matchs du Maroc via un vol direct de Rabat à bord d’un avion de Royal Air Maroc (RAM), transporteur officiel des équipes nationales. Dans le cas contraire, l’équipe nationale ne prendra pas part à la compétition.

Pour rappel, la présidence algérienne avait décrété en septembre 2021 la fermeture « immédiate » de l’espace aérien algérien « à tous les avions civils et militaires marocains ainsi qu’aux aéronefs qui portent un numéro d’immatriculation marocain ». Cette décision est intervenue après l’annonce le 24 août 2021 par l’Algérie de la rupture de façon unilatérale de ses relations diplomatiques avec le Maroc.

Décès de l’artiste ivoirien surnommé « Américain »

« Américain », de son vrai nom Raoul Djomassé, président de l’Association des personnes de petite taille de Côte d’Ivoire, a tiré sa révérence au CHU de Cocody, dans l’Est d’Abidjan.Son départ, survenu ce 27 décembre 2022, plonge le monde du showbiz ivoirien dans le deuil en cette fin d’année. L’artiste chanteur, victime d’un Accident vasculaire cérébral (AVC) à Yamoussoukro où il était pour un évènement, avait été évacué à Abidjan.

L’état de santé de l’artiste, entré dans le coma, a affolé la toile qui a appelé à de l’aide afin de le soutenir. Les fans ont également invité les populations à demeurer en prière afin que le pire ne survienne pas, mais hélas le chanteur a succombé.

Doué dans les sciences physiques, Américain était enseignant de cette matière. Il était souvent sollicité comme présentateur et a animé l’émission de télé réalité Tonnerre produite par le réalisateur John Chahin Sombo.

L’artiste « Américain » était marié et père d’un enfant. Il a signé son retour sur scène, il y a quelques mois, avec son nouveau concept « la fondamentale » au travers duquel il dépeint les maux qui minent la société.

Burkina : nouvelle arrestation du lieutenant-colonel Zoungrana

Ses soutiens se sont opposés, dans un premier temps, à son interpellation ce mardi matin.Deux pickups de la gendarmerie, avec à leur bord six gendarmes, se sont rendus, très tôt mardi matin, au domicile du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, à Pabré, à la sortie nord de Ouagadougou. Depuis le 15 décembre 2022, il bénéficie d’une liberté provisoire après plus de 10 mois de détention pour des faits « susceptibles de recevoir des qualifications de complot, détournement de biens publics, faux et usage de faux, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux ».

« J’ai vu des gendarmes qui sont arrivés et je leur ai demandé qu’est-ce qu’il y a. Ils m’ont dit qu’ils ont besoin de moi à la Brigade de Recherches. Je leur ai dit de s’installer dans le salon et je suis allé dans ma suite pour aviser mon avocat et c’est depuis lors qu’il y a des tractations », a expliqué l’officier supérieur de l’armée Burkinabè.

La présence des forces de l’ordre a alerté les admirateurs du Lieutenant-colonel Zoungrana. Ils se sont mobilisés pour s’opposer à une éventuelle nouvelle arrestation de leur « héros ». « C’est un acharnement politique. On lui en veut parce que c’est un bon soldat », a déploré Alain Sawadogo, un de ses soutiens

Dans une vidéo amateure de 2mn50, authentifiée auprès de son avocat Me Paul Kéré, l’accusé a une nouvelle fois, clamé son innocence et a dit être victime de complot ourdi par les « autorités politiques ». Le lieutenant-colonel a allégué avoir échappé deux tentatives d’empoisonnement lorsqu’il était détenu à la Maison d’arrêt et de correction des armées de Ouagadougou. Il a dénoncé « une tentative d’élimination physique » contre sa personne.

« C’est une tentative d’assassinat ratée contre moi et qui se transforme en accusation dilatoire contre moi », a insisté l’officier burkinabè.

Au terme des « tractations », Emmanuel Zoungrana est sorti au volant de son véhicule, escorté par les gendarmes. « Je ne sais pas où ils sont allés exactement mais ce serait probablement à la gendarmerie. Pour le moment, je ne connais pas les raisons qui font que les gendarmes veulent arrêter mon client », a affirmé son avocat, Me Paul Kéré.

Le lieutenant-colonel avait été arrêté le 10 janvier 2022 pour tentative de coup d’Etat. Par la suite, il a été accusé de déstabilisation des institutions et de blanchiment de capitaux sous le régime de Roch Marc Christian Kaboré, renversé quelques jours plus tard par des militaires ménés par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, déposé à son tour le 30 septembre par le capitaine Ibrahim Traoré. Après plusieurs demandes de mise en liberté provisoire de son avocat, l’officier a été libéré le 15 décembre dernier.

Ouganda : Kinshasa invité à négocier avec le M23

Le gouvernement de la République Démocratique du Congo devrait s’asseoir à la table des négociations avec le mouvement rebelle M23 pour mettre fin aux hostilités dans l’est du pays, a déclaré le président ougandais, Yoweri Museveni.Négocier pour sauver des vies. Dans l’Est de la République Démocratique du Congo en proie à des violences de tout genre, se retrouver autour d’une table de discussion semble inéluctable pour faire taire les armes. Yoweri Museveni, le président ougandais en est convaincu.

S’exprimant lors d’une conférence de presse mardi à Kampala, il a invité son homologue congolais à inclure toutes les milices, y compris le M23, dans le processus de négociations devant conduire à un retour de la paix dans l’Est de la RDC.

Selon M. Museveni, plus de 120 groupes locaux, nés d’un vide de pouvoir dans cette vaste région, opèrent dans l’Est de la RDC. « Le M23 a indiqué qu’il fait partie des autres groupes congolais, notamment les Maï-Maï, le Codeco…Et tous ces groupes locaux devraient entrer dans les négociations », a-t-il déclaré.

Les groupes armés congolais ne sont pas les seuls à opérer dans l’Est du pays. Ils partagent le territoire avec d’autres milices étrangères venues notamment du Burundi, de l’Ouganda et du Rwanda. A en croire Yoweri Museveni, ces rebelles ne rentreront pas chez eux de leur propre gré. Mais une fois, les rebelles locaux maîtrisés, « nous forcerons les autres à rejoindre leurs pays respectifs », a-t-il dit.

En application des résolutions du sommet des dirigeants régionaux de novembre à Luanda (Angola), le M23 a commencé à se retirer de certaines positions clés dans la province du Nord-Kivu, « au nom de la paix ».

Le sommet de Luanda avait également ordonné aux groupes armés étrangers, comme les Forces Démocratiques Alliées (ADF, sigle anglais), actuelle province de l’Etat islamique en Afrique centrale, qui ont lancé des attaques sur le territoire ougandais ce mois-ci, de désarmer et de retourner sans condition dans leur pays d’origine.

Pour le président Museveni, dont l’armée combat les ADF dans la province d’Ituri, les groupes armés ne respecteront pas ces appels. « Ils ne quitteront pas la RDC d’eux-mêmes, mais nous allons les obliger à rentrer chez eux », a-t-il assuré.

Côte d’Ivoire : des « incidents et impairs » sur la liste électorale

La Commission électorale indépendante (CEI) assure que ces données seront traitées avant l’affichage de la liste électorale provisoire ouvrant la phase du contentieux.Dans un point sur la fin du recensement électoral, la CEI note qu’il y a eu « dès l’entame de cette phase de recensement, quelques incidents et impairs ». Elle annonce des « mesures nécessaires pour y mettre fin ou, à tout le moins, pour rendre marginal leur impact sur la sincérité du fichier électoral ».

La Commission électorale insiste « qu’elle usera de tous les moyens légaux et techniques pour déceler, lors du traitement en cours et du contentieux à venir, toute personne ou entité qui aura tenté de s’inscrire ou de faire inscrire indûment tout individu sur la liste électorale ».

L’article 9 du code électoral ivoirien prescrit que quiconque s’inscrit sur la liste électorale d’une circonscription électorale où il n’a ni son domicile ni sa résidence ou dans laquelle il n’est pas inscrit au rôle des contributions ou n’est pas immatriculé est puni d’un emprisonnement.

La peine encourue va de six mois à un an avec une amende de cinq cent mille à un million de francs. La CEI invite, par ailleurs, toutes les personnes intéressées à introduire une requête en contentieux à se munir des pièces justificatives pour participer « sans violence » à cette phase prévue dans quelques semaines.   

La CEI a conduit l’opération de recensement de la révision de la liste électorale du 19 novembre au 10 décembre 2022. A la demande des parties prenantes au processus électoral notamment les partis politiques, l’enrôlement électoral a été prorogé jusqu’au 20 décembre 2022.

« A l’issue de cette phase, la Commission électorale indépendante se réjouit de l’intérêt que celle-ci a suscité auprès des populations ivoiriennes et des parties prenantes au processus électoral », a déclaré le porte-parole de l’institution, Emile Ebrottié.

 

Gambie : nouvelles arrestations liées au putsch raté

De nouvelles arrestations ont été effectuées dans le cadre d’un présumé complot de coup d’État par des unités des forces armées gambiennes, selon un communiqué du gouvernement.Parmi les personnes arrêtées ce week-end figurent le capitaine Ebrima Baldeh, de l’unité de sécurité et de renseignement militaire des GAF basée au quartier général de la Défense à Banjul, et le sous-lieutenant Omar Colley du premier bataillon d’infanterie de la caserne de Yundum.

Tous deux étaient liés à un plan avorté visant à renverser le gouvernement actuel dirigé par le président Adama Barrow. Parmi les autres suspects arrêtés la semaine dernière figure le caporal Baboucarr Njie, du bataillon de la garde nationale, qui a été identifié comme faisant partie du complot avorté.

Cette arrestation porte à sept le nombre de suspects détenus dans le cadre de l’insurrection ratée, après l’arrestation, mercredi dernier, du caporal Sanna Fadera, de la marine gambienne, qui serait le meneur. Les autres suspects sont le couple Mbarra Touray du 1er bataillon d’infanterie, le couple Ebrahima Sanno de la police militaire, actuellement en congé d’études, et le sergent Gibril Darboe de la marine.

Le caporal Baboucarr Njie était l’un des trois suspects supposés être en fuite depuis que la tentative de coup d’Etat a été déjouée par le haut commandement des forces armées gambiennes.

La hiérarchie militaire a déclaré qu’une chasse à l’homme est toujours en cours pour appréhender deux autres suspects toujours en fuite, identifiés comme étant l’adjudant de classe deux Lamin Jadama et un autre nommé simplement Badjie. La nature complète du complot présumé fait toujours l’objet d’une enquête, a déclaré le porte-parole Sakareh.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine ont condamné cette tentative de prise de pouvoir par la force, la qualifiant « d’affront inacceptable à la démocratie ». Bien qu’il se soit adressé à la nation pendant la période des fêtes de fin d’année, le président Barrow, qui a remporté un second mandat en décembre 2021, n’a rien dit au sujet du prétendu coup d’Etat.

M. Barrow a battu son prédécesseur Yahya Jammeh (1994-2016) pour son premier mandat en décembre 2016. Son règne de six ans a fait l’objet de vives critiques de la part des citoyens en raison de son apparente inaction face à l’augmentation du coût de la vie et à l’insécurité dans le pays. Pendant ce temps, la vie dans le plus petit Etat d’Afrique continentale semble se poursuivre normalement, les gens vaquant à leurs occupations au lendemain du coup d’Etat déjoué.

Les informations faisant état d’un coup d’Etat déjoué surviennent quelques jours seulement après que Jammeh,  exilé en Guinée équatoriale après sa chute, a juré qu’il reviendrait diriger la Gambie à l’avenir et qu’il purgerait le gouvernement de ceux qui ont apparemment trahi son héritage. Il s’est adressé à ses partisans en téléphonant à un récent rassemblement d’une faction de l’ancien parti au pouvoir qui le reconnaît toujours comme son chef.

Jammeh, 57 ans, est accusé de violations flagrantes des droits de l’homme, notamment de viols, de tortures et de disparitions forcées, au cours de ses 22 ans de règne. Il a fait un revirement spectaculaire en reconnaissant sa défaite face à Barrow et en contestant les résultats, ce qui a plongé le pays dans une crise politique d’un mois.

L’Onu critique l’expulsion de sa Représentante à Ouagadougou

Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu), Antonio Guterres, a condamné la décision des dirigeants militaires du Burkina Faso d’expulser la représentante de l’organisation dans le pays.M. Guterres a exprimé sa confiance en Barbara Manzi, la plus haute responsable de l’Onu au Burkina Faso, à qui le gouvernement a ordonné de quitter le pays vendredi dernier.

Dans une déclaration, M. Guterres a annoncé qu’il avait pleinement confiance dans le système des Nations Unies au Burkina Faso, ainsi que dans l’engagement et le professionnalisme de Mme Manzi.

Depuis des années, le Burkina Faso souffre d’instabilité politique et a connu deux coups d’Etat militaires au cours de la seule année 2022. Cette année a également été marquée par la poursuite des attaques terroristes meurtrières qui frappent depuis longtemps le pays.

Au moins 79 personnes sont mortes dans une attaque contre une ville du nord du pays en juin et, lundi, un minibus aurait heurté une mine terrestre, tuant une dizaine de personnes.

Au milieu de ce manque de sécurité, le Burkina Faso est confronté à une énorme crise humanitaire, avec plus d’un million de personnes déplacées de leurs foyers ou victimes des conflits en cours et de la pauvreté.

En novembre, dans un blogue de « United Nations News », Mme Manzi a décrit la vulnérabilité des services d’éducation et de santé face aux groupes terroristes, dont beaucoup ont été contraints de fermer, exacerbant ainsi la crise.

Selon les médias, le ministère des Affaires étrangères du Burkina Faso a invoqué la décision de Mme Manzi de retirer le personnel non essentiel de la capitale, Ouagadougou, pour justifier sa déclaration de persona non grata.

Cependant, comme l’a souligné M. Guterres dans sa déclaration, la doctrine de la persona non grata ne s’applique pas aux fonctionnaires des Nations Unies.

« En vertu des articles 100 et 101 de la Charte des Nations Unies, les fonctionnaires des Nations Unies sont nommés par le Secrétaire général, ne sont responsables que devant l’Organisation, et les Etats membres des Nations Unies s’engagent à respecter leur caractère exclusivement international », a déclaré le chef de l’Onu.

La déclaration explique ensuite que les membres du personnel de l’Onu ont le droit de rester au Burkina Faso afin d’exercer leurs fonctions au nom de l’organisation, et que seul le Secrétaire général de l’Onu, en tant que chef de l’administration de l’organisation, à l’autorité de retirer un fonctionnaire de l’Onu.

M. Guterres a réitéré l’engagement des Nations Unies à continuer à s’engager auprès des autorités de transition du Burkina Faso et à soutenir le pays et son peuple.

Ethiopie : l’accord de paix avec le TPLF tient toujours

L’accord de paix entre le gouvernement éthiopien et les rebelles du Tigré tient bon, malgré des difficultés dans sa mise en œuvre.Alors qu’une délégation du gouvernement fédéral éthiopien se rend dans la ville de Mekele, tenue par les rebelles, des signes encourageants montrent que l’accord de paix, bien qu’encore fragile, semble tenir bon, malgré des difficultés dans sa mise en œuvre.

Conduite par le président de la Chambre des représentants, Tagesse Chafocapital, la délégation se trouve dans la capitale du Tigré depuis lundi pour superviser la mise en œuvre de l’accord de paix, dont une partie cruciale consiste à désarmer les combattants du Front de libération du peuple du Tigré qui mènent un conflit contre Addis-Abeba depuis deux ans.

Lors de l’accord de paix conclu en novembre en Afrique du Sud, l’Éthiopie et le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) ont accepté de cesser les combats, de laisser partir les combattants étrangers, de désarmer les rebelles et de rétablir l’aide bloquée et les autres services de secours.

Jusqu’à présent, toutes ces conditions semblent remplies étant donné que les forces érythréennes qui ont joué un rôle actif dans le conflit aux côtés des forces fédérales ont quitté leurs bases dans la région pour leur propre territoire. C’était l’une des principales demandes du TPLF lors des pourparlers de cessez-le-feu et de l’accord de paix qui a suivi et qui a mis fin aux hostilités des deux côtés.

Sous l’impulsion de l’Ethiopie, l’Erythrée, ancien ennemi, a montré sa volonté de respecter les termes de l’accord de paix en retirant ses troupes des zones qu’elles occupaient dans le Tigré. Le TPLF a également montré des signes tangibles de respect de sa part du marché en acceptant un calendrier pour le désarmement de ses troupes.

La communauté internationale voit dans la visite des fonctionnaires fédéraux à Mekele, lundi, un signe encourageant de l’enracinement de la confiance mutuelle et de la pérennité de l’accord de paix. « On pense que ce geste est une attestation que l’accord de paix est sur la bonne voie et progresse », a déclaré le gouvernement fédéral éthiopien dans un communiqué. Des membres de la Commission nationale du dialogue, soutenue par le gouvernement, faisaient partie de la délégation à Mekele.

Cependant, malgré cette image positive, certains fédéralistes affirment que le TPLF n’est toujours pas irréprochable. Selon les détracteurs du TPLF à Addis-Abeba, le mouvement rebelle se prépare à l’éventualité d’un quatrième round de conflit en construisant des tranchées secrètes et en déployant en coulisse des combattants dans différentes parties de la région.

Cependant, les propos rassurants du Premier ministre Abiy Ahmad tendent à démontrer le contraire. Dans un message publié sur les médias sociaux ce week-end, le Premier ministre Ahmad a fait référence au sentiment d’optimisme et de confiance qui accompagne la mise en œuvre de l’accord de paix de Nairobi II signé entre son gouvernement et le TPLF.

Bien qu’il n’ait été donné aucun détail sur les progrès réalisés à ce jour, il a laissé entendre que la confiance dans l’accord de paix actuel, que les deux parties semblent respecter jusqu’à présent, est toujours de rigueur.

Les forces fédérales éthiopiennes sont engagées dans un conflit acharné avec les forces rebelles du TPLF depuis novembre 2020, ce qui a déclenché une crise humanitaire dans le Tigré, avec plus de dizaines de milliers de morts, dont des civils, et quelque deux millions de personnes déplacées. 

Sénégal: Macky Sall reprend ses «tournées économiques» avant 2024

Le séjour du président Macky Sall dans la région de Tambacounda (est), dans le cadre de ses « tournées économiques » qualifiées de « politiques » par ses adversaires, est le principal sujet qui préoccupe les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA.Le Quotidien indique que « Macky lance sa campagne à l’est » du pays, dans la région de Tambacounda précisément. « Accueilli comme un roi à son arrivée » lundi dans la capitale du Sénégal oriental, le président Sall s’est offert « un bain de foule » en « mobilisant » la ville, constatent Sud Quotidien et Le Témoin.

La venue du chef de l’Etat à Tamba est motivée surtout par la tenue du « premier Conseil des ministres décentralisé » de mercredi et d’un « Conseil présidentiel territorialisé » alors que l’opposition taxe cette initiative de Macky Sall de « précampagne déguisée » pour tenter de légitimer son éventuelle et controversée troisième candidature à l’élection présidentielle de 2024, note Sud Quotidien.

Mais dans cette tournée de « quatre jours » au Sénégal oriental, L’Observateur souligne que le président de la République a eu droit à un « beau mackyllage ». Il abordera ainsi plusieurs thématiques dont la santé, l’éducation, le tourisme, l’artisanat et l’emploi, sans oublier « les 248 milliards FCFA d’investissements face à la déception des acteurs ».

A quatorze mois de la présidentielle de 2024 au Sénégal, Walf Quotidien note que la ministre des Affaires étrangères, Aissata Tall Sall, « n’ose pas l’avenir sans Macky » Sall. Pour cette avocate et présidente du mouvement politique « Osez l’avenir », la troisième candidature de son allié « n’est ni juridique ni politique, elle est mathématique ».

L’ancienne mairesse de Podor (nord) poursuit dans L’AS en estimant que « le décompte du mandat commence avec la nouvelle Constitution » adoptée après le référendum de 2016 qui a ramené la durée du mandat présidentiel de sept à cinq ans.

Ce genre d’argument met dans tous ses états l’opposition, particulièrement la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) d’Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie. L’AS note que « Yewwi veut perturber Macky Sall » en décidant de coupler son nouveau concert de casseroles à l’heure du discours à la nation de fin d’année du chef de l’État, le 31 décembre prochain à vingt heures.

Dans Le Témoin, Ousmane Sonko appelle les Sénégalais à protester de cette façon pour s’indigner notamment de la gestion des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de Covid-19, chiffrés à mille milliards de FCFA. La Cour des comptes a épinglé dans son dernier rapport une série de malversations dans ces fonds publics et appelé le ministère de la Justice à ouvrir douze informations judiciaires contre les présumés auteurs.

Mais d’après le principal opposant du pouvoir de Macky Sall arrivé troisième avec plus de 15% des suffrages à la dernière présidentielle, « Macky Sall est le parrain du carnage financier du Sénégal ». L’actuel maire de Ziguinchor (sud) appelle dès lors, avant le concert de casseroles de samedi, « à un grand soutien populaire à la manifestation de la société civile (prévue) le 30 décembre » en attendant le « grand rassemblement (du) 6 janvier » de l’opposition, qui ne compte pas donner de répit au régime de Macky Sall.

Politique et tourisme au menu des quotidiens marocains

Les relations entre le Maroc et les Etats-Unis, le secteur touristique et la scène politique nationale sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.Abordant les relations entre le Maroc et les Etats-Unis, +L’Opinion+ écrit que le président américain, Joe Biden, a apposé sa signature sur la Loi relative à l’autorisation de la défense américaine, qui ne comprend aucune restriction sur la coopération militaire avec le Maroc, notant qu’il s’agit d' »un message fort » qui démontre l’attachement de l’establishment américain aux relations avec le Maroc.

Ce maintien du statu quo affirme également le soutien de la classe politique américaine à la marocanité du Sahara malgré le lobbyisme pro-polisarien aux Etats-Unis, soutenu et financé principalement par Alger, relève la publication.

Maintenant que la loi est passée, l’aide et l’assistance militaires américaines au Maroc restent intactes, donnant libre cours aux nombreux exercices conjoints, tels qu’African Lion, dont le Royaume restera l’hôte principal en 2023, relève-t-il.

Au-delà des considérations militaires, l’Administration démocrate a tout intérêt à maintenir ses relations au beau fixe avec Rabat, du fait du bousculement des équilibres géopolitiques en Afrique, théâtre d’une nouvelle rivalité entre les grandes puissances, estime-t-il.

Abordant le secteur du tourisme, +L’Économiste+ écrit que grâce au “coup de pub planétaire du Mondial du Qatar 2022”, tous les regards sont braqués sur la destination Maroc, notant que les aéroports du pays retrouvent, voire dépassent leurs niveaux de 2019, et que les hôtels affichent un taux de remplissage de plus de 80% en cette fin d’année.

La publication souligne la nécessité d’améliorer “notre expérience client”, étant donné que “nous disposons des moyens financiers et humains pour le faire”.

“L’expérience d’un touriste démarre dès son embarquement dans l’avion (…) Ce touriste doit sortir de l’aéroport avec le sourire, payer le prix normal d’une course en taxi, marcher sur un trottoir sans trous, trouver des toilettes publiques lors de ses promenades, se faire servir correctement dans un restaurant, ne pas se faire arnaquer dans un magasin et surtout avoir envie de revenir”, ajoute-t-il.

S’attardant sur la scène politique nationale, +Albayane+ évoque un “mutisme effroyable” au sein de la classe politique et de l’élite intellectuelle, du moins celle aux mouvances progressistes qui se la coulent douce, alors que “la nation est en proie à une dérive politique asphyxiante”.

Presque toute cette panoplie de l’avant-garde nationale semble avaler sa langue, alors que le pays vit une “vacation politique inouïe”, face aux “tares régnantes et aux insanités funestes qui assassinent notre démocratie vulnérable”, souligne le journal.

Depuis l’Alternance, le train des réformes était remis sur les rails, mais “une décennie passée, on s’est vite pressé de le dérailler de nouveau”, estime-t-il, estimant que le Maroc a besoin aujourd’hui de “replacer le train sur son lit, par la mise en œuvre d’un nouveau souffle démocratique”.

Sénégal : inauguration d’un camp militaire près de la frontière du Mali

L’armée sénégalaise renforce sa présence dans l’Est près de la frontière malienne.Face à la menace jihadiste, le Sénégal prend les devants, en renforçant la présence de ses forces de défense et de sécurité à l’est à travers la construction de camps militaires à Koungheul (région de Kaffrine) et à Goudiry (Tambacounda). Après deux ans de travaux, celui de Goudiry, à 618 kilomètres à l’est de Dakar, sera livré ce mardi 27 décembre en présence du président du Sénégal, Macky Sall.

Lors de la pose de la première pierre, en juillet 2020, le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba avait indiqué que « ce nouveau cantonnement entre dans le cadre des hautes autorités de densifier le maillage territorial des unités afin de s’adapter à l’évolution du contexte stratégique régional et répondre davantage aux besoins des populations en matière de sécurité ».

Implanté près de la frontière avec le Mali, ce nouveau camp militaire où sera redéployé le 4e Bataillon d’infanterie permettra aussi « de lutter avec plus d’efficacité contre l’insécurité et les menaces transfrontalières, tout en facilitant la coopération sécuritaires avec les forces des pays voisines ». L’avancée jihadiste depuis l’ouest malien constitue l’une des menaces transfrontalières les plus importantes. 

L’année dernière, un rapport de l’Onu alertait sur la présence « d’éléments  du GSIM (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans) soutenus par des influenceurs islamistes radicaux, le long de la route de Kayes à Kaffrine, à Bakel, dans la réserve de Ferlo et dans la zone d’extraction aurifère de Saraya ». Quelques temps après, la gendarmerie sénégalaise a arrêté à Kidira, à la frontière avec le Mali, des individus qui seraient liés à la Katiba du Macina.

Contenir l’avancée jihadiste

Depuis quelques années, les jihadistes de la Katiba du Macina, branche la plus dynamique du GSIM, affilié à Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) progressent vers l’ouest malien à partir de leur fief du centre. Cette expansion se manifeste par des prêches dans plusieurs villages de la région de Kayes, mais aussi à travers des attaques contre des cibles militaires. Dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre, une double attaque jihadiste a visé le poste de Douane et le camp militaire de la ville de Yélimané, dans la région de Kayes. Ces assauts revendiqués par le GSIM ont fait deux morts, un civil et un militaire.

Rétro sports : le Maroc boucle merveilleusement la belle année de l’Afrique

Du sacre historique du Sénégal à la Coupe d’Afrique des nations de football à la qualification inédite du Maroc en demies du Mondial au Qatar en passant par les deux finales en tournois du Grand Chelem de tennis de la Tunisienne Ons Jabeur, revisitez les faits saillants du sport africain en 2022.Souvent cité parmi les favoris de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de foot, le Sénégal lorgnait le titre continental depuis 1965. Au soir du 6 février, la cour assidue des Lions, opposés aux Pharaons en finale de l’épreuve, a enfin été couronnée de succès.

Mais que ce fut tendu ! Sadio Mané a manqué un penalty, tiré en force et à mi-hauteur, dès la 7ème minute. L’Égypte, n’ayant clairement pas la meilleure équipe de son glorieux passé, a cru arracher une 8ème étoile au moment d’entamer les tirs au but. Une séance fatidique qui lui a souri contre la Côte d’Ivoire en huitièmes et face au Cameroun en demi-finales.

Le raté de Bouna Sarr devant l’impressionnant gardien Mohamed Abou Gabal dit « Gabaski » a été effacé par l’arrêt d’Édouard Mendy sur la tentative de Mohanad Mostafa Lasheen. Quand le portier sénégalais a auparavant été battu sur la frappe de Mohamed Abdelmonem, son poteau l’a miraculeusement sauvé. Mané, en position de 5ème tireur du Sénégal, a converti la balle de match pour installer son pays sur le toit de l’Afrique.

Dans cette Can, disputée en milieu de saison, huit personnes dont un enfant et deux femmes, sont mortes le 24 janvier lors d’une bousculade à l’entrée du stade Olembé de Yaoundé, en marge du huitième de finale entre le Cameroun et les Comores. Une cinquantaine de blessés ont également été dénombrés.

Chez les dames, l’Afrique du Sud brise aussi la malédiction

Après cinq finales perdues (1995, 2000, 2008, 2012, 2018), les Banyana Banyana ont remporté pour la première fois de leur histoire la Coupe d’Afrique féminine des nations de football en venant à bout du pays hôte, le Maroc, sur le score de 2 à 1.

Un doublé de l’attaquante Hildah Magaia (63′ et 71′) a suffi au bonheur de l’Afrique du Sud dans le stade du Prince Moulay Abdellah de Rabat rempli comme un œuf (45.000 spectateurs). Côté marocain, Rosella Ayane a réduit l’écart à la 80ème minute.

Outre les finalistes, la Zambie et le Nigeria défendront les chances du continent au Mondial qui se tiendra en Australie et en Nouvelle-Zélande du 20 juillet au 20 août 2023. De plus, le Sénégal a disposé de la Tunisie (0-0, TAB 4-2) et composté son ticket pour les barrages programmés en Océanie du 17 au 23 février 2023. Les Lionnespeuvent donc s’adjuger l’une des trois dernières places en jeu.

Sadio Mané, un peu plus dans la légende

Le 17 octobre, l’international sénégalais s’est classé 2ème au Ballon d’Or France Football, derrière Karim Benzema. Seul George Weah, vainqueur du célèbre trophée individuel en 1995, fait mieux en Afrique.

Pour obtenir ce rang de choix, Sadio Mané a également remporté avec Liverpool la Coupe d’Angleterre et la Coupe de la Ligue, terminé 2ème de la Premier League et finaliste de la Ligue européenne des champions. Dans ces compétitions, il a inscrit 23 buts en faveur desReds.

Au Théâtre du Châtelet, à Paris (France), où s’est tenue cette cérémonie du Ballon d’Or, le joueur formé à l’Académie Génération Foot, à la périphérie de Dakar, est monté sur l’estrade afin de recevoir le tout premier Prix Socrates pour son engagement dans «des projets sociétaux et caritatifs ».

Dans son village natal de Bambaly, situé dans le Sud du Sénégal, l’actuel sociétaire du Bayern Munich a construit sur fonds propres un hôpital, un lycée et une mosquée. Avec ses partenaires, Mané a aussi doté la localité, qu’il a placée sur la carte du monde, d’une station-service et d’une antenne 4G.

La Can 2025 retirée à la Guinée

En 2014, la Confédération africaine de football (Caf) avait attribué l’organisation de la Can 2025 à la Guinée. Huit ans plus tard, l’instance présidée par le Sud-Africain Patrice Motsepe s’est rendue à l’évidence : « en l’état actuel, les infrastructures et les équipements ne sont pas adaptés ou prêts », a déclaré, fin septembre, le successeur du Malgache Ahmad Ahmad. Pas une surprise aux yeux des observateurs dans la mesure où presque rien n’a bougé dans un pays dirigé par une junte après le coup d’État contre Alpha Condé en septembre 2021.

Un appel à candidatures a été lancé par la Caf pour trouver un nouveau pays hôte. L’Algérie est officiellement candidate, tandis que l’Afrique du Sud, le Maroc, la Zambie ou encore le Nigeria et le Bénin, dans le cadre d’une co-organisation, sont aussi intéressés selon la presse spécialisée. En tout cas, l’annonce du remplaçant de la Guinée est prévue le 10 février 2023.

Mondial 2022 : le Maroc écrit l’histoire

C’est la sensation de cette fin d’année civile. Les Lions de l’Atlas, pas censés jouer les premiers rôles au Qatar, ont dominé leur groupe au premier tour avec un nul contre la Croatie (0-0) et deux victoires contre la Belgique (0-2)  puis le Canada (1-2). En phase à élimination directe, le Maroc s’est défait de l’Espagne (0-0, TAB 3-0), du Portugal (1-0), avant de courber l’échine devant la France (2-0) et la Croatie (2-1) en match de classement.

Vous l’aurez compris, les soldats du sélectionneur Walid Regragui sont tombés les armes à la main en demi-finales. Jamais une formation du continent noir n’avait atteint ce niveau de la compétition. Le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010) avaient échoué au palier d’en dessous respectivement contre l’Angleterre, la Turquie et l’Uruguay. 

Conséquence : les Lions de l’Atlas bondissent dans le classement de la Fédération internationale de football association (Fifa), publié jeudi dernier, en passant de la 22ème à la 11ème place. Au plan africain, ils doublent le Sénégal, qui était en tête du peloton africain depuis novembre 2018. 

À Doha, les champions d’Afrique en titre se sont aussi hissés au second tour. Cependant, sans Sadio Mané, forfait en raison d’une blessure au péroné en club, le capitaine Kalidou Koulibaly et ses partenaires ont coulé face aux Three Lions anglais en huitièmes de finale (3-0).

Les Camerounais, Tunisiens et Ghanéens ont fait leurs valises au terme du premier tour. Toutefois, ils ont vaincu le Brésil, la France (1-0) et la Corée du Sud (2-3). C’est la seule et unique fois dans l’histoire que les cinq représentants de l’Afrique à un Mondial remportent tous au moins un match dans le tournoi.

Ons Jabeur, à jamais la première

Dans le circuit professionnel de tennis depuis 2010, la joueuse tunisienne a disputé cette année deux finales de Grand Chelem. Du jamais vu pour une Africaine ! Le 9 juillet, Ons Jabeur a perdu à Wimbledon face à la Kazakhe Elena Rybakina en trois sets (3-6, 6-2, 6-2).

Deux mois plus tard, la native de Ksar Hellal, à l’Est de la Tunisie, a récidivé à l’US Open. Cette fois-ci, c’est la Polonaise Iga Swiatek qui a fait mordre la poussière en deux manches (6-2, 7-6) à l’athlète de 28 ans très tôt initiée au tennis par sa mère.

Malgré ces deux revers, Ons Jabeur occupe actuellement la 2èmeplace du classement WTA (Association des joueuses de tennis) avec 5055 points cumulés. Elle compte remettre l’ouvrage sur le métier si l’on s’en tient à l’une de ses déclarations : « J’ai mis du temps à gagner mon premier titre WTA, alors je pense qu’il m’en faudra aussi pour gagner un Majeur. Le plus important est de tirer les enseignements des finales perdues. Je ne vais pas abandonner. Je suis persuadée que je jouerai d’autres finales et je sais que je ferai mieux ».

Athlétisme : les Kényans, rois du marathon

Ils ont trusté les titres à l’occasion des six dates phares du calendrier mondial. Une performance exceptionnelle ! Le 6 mars, à Tokyo (Japon), Eliud Kipchoge a franchi la ligne d’arrivée en 2h02’40 ». À Boston, aux États-Unis, le 18 avril, Evans Chebet l’a fait en 2h06’51 ». Eliud Kipchoge, encore lui, avec un chrono de 2h01’09 », a gagné le marathon tenu le 25 septembre à Berlin, en Allemagne.

Amos Kipruto a dominé celui de Londres (Angleterre), 2 octobre, en parcourant le trajet en 2h04’39 ». Sept jours après, un autre Kipruto, nommé Benson, s’est imposé à Chicago avec un temps de 2h04’24 ». Evans Chebet s’est offert un doublé le 6 novembre, à New York, en 2h08’41 ».

Lors des 18èmes Mondiaux d’athlétisme, ayant eu lieu du 15 au 24 juillet à Eugene, aux États-Unis, l’Afrique a décroché 28 médailles (9 en or, 12 en argent et 7 en bronze). Avec un total de dix breloques, l’Éthiopie a talonné le pays de l’oncle Sam au classement final des nations. Le Kenya, le Nigeria, l’Ouganda, le Maroc, l’Algérie et le Burkina Faso ont aussi rapporté des médailles au continent noir.

Dans ces championnats, Tobi Amusan a frappé fort en établissant un nouveau record du monde du 100 mètres haies. En demi-finales, la Nigériane a signé un chrono de 12’12 ». Elle a amélioré sa marque en finale (12’06 »), mais il n’y a pas eu d’homologation à cause d’un vent dans le dos trop favorable (2,5 mètres par seconde). Le précédent record du monde était détenu par l’Américaine Kendra Harrison, qui avait couru en 2016 un 100 mètres haies en 12’20 ».

Au cours des marathons féminin et masculin, les Éthiopiens Goytom Gebrelase (2h18’11 ») et Tarmirat Tola (2h05’36 ») ont dicté leur loi et réalisé de nouveaux records des championnats du monde d’athlétisme.

Cyclisme : le Tour du Faso annulé

La 34ème édition de la course n’a pu se tenir du 11 au 20 novembre. Depuis la création du Tour du Faso en 1987, c’est la troisième fois que cela arrive. Si en 2014 et 2020, Ebola et le coronavirus ont été invoqués par les organisateurs, l’explication est tout autre cette année.

En effet, c’est en raison de la situation sécuritaire précaire dans le pays avec les activités de mouvements jihadistes que la Fédération burkinabè de Cyclisme a annulé l’évènement. Le coureur allemand Daniel Bichlmann a été le plus rapide en 2021 devant le Marocain Oussama Khafi et le Burkinabè Souleymane Koné.

Handball  féminin : l’Angola confirme sa suprématie

Les Perles ont une nouvelle fois brillé sur la scène continentale. Elles ont mis la main sur la Coupe d’Afrique féminine des nations de handball pour la 15ème fois depuis 1989. Le 12ème triomphe sur les 13 dernières éditions de l’Angola, confronté au Cameroun en finale (29-19), a eu comme cadre la Dakar Arena de Diamniadio, au Sénégal.

À domicile, les Lionnes sont passées tout près de l’exploit en demi-finales face aux futures championnes d’Afrique (21-24, après prolongations). Sonnées, les coéquipières de l’étincelante demi-centre Soukeina Sagna n’ont pas su se remobiliser contre le Congo (défaite 20-19) lors du match pour la 3ème place. Peu importe, toutes les sélections du dernier carré seront au Mondial 2023 que vont abriter le Danemark, la Norvège et la Suède.

Maroc : Saisie de plus de 98 tonnes de résine de cannabis en 2022

Les services sécuritaires marocains ont procédé à la saisie d’une quantité de 98,543 tonnes de résine de cannabis au cours de l’année 2022, soit une régression de près de 49% par rapport à l’année précédente, selon le bilan annuel de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN).Les opérations sécuritaires intenses au cours de l’année 2022 ont également permis la saisie de 190,178 kg de cocaïne, en baisse de 87%, et de 2,821 kg d’héroïne, soit une diminution de 5%.

De même, les quantités de psychotropes saisies (ecstasy, captagon, et comprimés psychotropes) ont enregistré une hausse de 85% avec un total de 2.668.473 comprimés psychotropes, révèle le bilan de la DGSN.

D’après la DGSN, les opérations sécuritaires liées à la drogue et aux psychotropes ont permis le traitement de 92.713 affaires, l’interpellation de 120.725 individus, dont 241 étrangers.

Une tendance haussière a été enregistrée au niveau des crimes de cyber-extorsion, avec une hausse de 5 %, et un nombre d’affaires de 5.623, contre 5.366 affaires signalées l’année précédente. Le nombre des contenus utilisés dans les affaires enregistrées a atteint 3.935 contenues criminels, avec 752 mandats pour l’identification des mis en cause, alors que 1.617 personnes ont été interpellées et déférées devant la justice pour ces affaires.

Pour ce qui est des affaires de sextorsion, les services de la sûreté nationale ont enregistré au cours de cette année 417 affaires, avec une baisse de 17 % par rapport à l’année précédente, ayant conduit à l’interpellation de 237 personnes impliquées dans ce genre de crimes à l’encontre de 428 victimes, dont 77 étrangers.

Les tendances de la criminalité durant l’année 2022 ont montré un recul notable du nombre des affaires répressives enregistrées avec moins de 30,22%, pour un total de 820.274 affaires, permettant de repérer et de déférer 875.879 individus aux différents parquets, alors que les statistiques de la criminalité violente n’ont pas dépassé le seuil de 6,59%.

Le taux de résolution des crimes commis a continué à enregistrer des niveaux record pour la sixième année consécutive, se situant à 94,43% du total des affaires enregistrées et à 85,34% des crimes violents.

Ce sont autant d’indicateurs qualitatifs résultant principalement du développement des mécanismes d’enquête pénale, de la consécration du rôle primordial de la police scientifique et technique dans les enquêtes réalisées, à la coordination fructueuse entre les services de la DGSN et de la DGST, outre la dénonciation immédiate des crimes par les victimes et les témoins, ce qui a grandement contribué à la baisse des indicateurs des « crimes de l’ombre » et à la répression des personnes impliquées.

Ecole ivoirienne : des tentatives de congé anticipé jugulées

Le calendrier scolaire, respecté au premier trimestre de cette année académique 2022-2023, n’a pas enregistré de congé précipité depuis 15 ans.Le premier trimestre qui s’est achevé ce vendredi 23 décembre 2022, date de départ en congés de Noël et du nouvel an, n’a enregistré aucun heurt. Auparavant, l’on assistait à des départs anticipés en congés avant la date indiquée pour les fêtes de fin d’année.

Ces départs précipités étaient suivis de violences. A l’orée des congés de Noël et du nouvel an, la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation Mariatou Koné, et le ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique Mamadou Touré ont visité des établissements.

Il s’agit entre autres du Lycée moderne de Cocody et du Lycée De Garçons de Bingerville, à l’Est d’Abidjan. L’objectif de ces visites était de féliciter les élèves et la communauté éducative pour le respect du calendrier scolaire.

« Le premier trimestre de cette année scolaire 2022-2023 n’a pas enregistré de congé anticipé en dépit de quelques tentatives très vite jugulées par les juridictions compétentes », a déclaré la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation.

L’environnement scolaire était apaisé ce premier trimestre grâce à la « stratégie » mise en place par la ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation en collaboration avec le ministère de la Promotion de la Jeunesse en liaison avec les forces de défense et de sécurité.

Les ministres Mariatou Koné et Mamadou Touré ont sillonné des établissements avec des artistes de renom dont Kerozene , Didi B, Abou Nidal et bien d’autres pour souhaiter aux élèves un bon départ en congés, toujours avec les cahiers et livres ouverts.

Cette initiative conjointe s’inscrit dans le cadre d’une campagne de sensibilisation dénommée « Zéro congé anticipé ». Débutée en novembre 2022, cette campagne a touché plus de 551.848 élèves issus de 253 établissements dont 208 à l’intérieur du pays et 45 à Abidjan.

L’an dernier, 70 élèves ont passé un séjour au Centre de resocialisation de Bimbresso pour cause de congé anticipé. La rigueur affichée par le gouvernement à travers ces ministères a interpellé plus d’un sur la nécessité de mutualiser les efforts afin d’apaiser l’environnement scolaire.

Gambie : l’opposant Ousainou Darboe dénonce l’arrestation de Momodou Sabally

Le directeur de campagne d’une formation politique de l’opposition a été arrêté dans le cadre de l’enquête sur le coup d’Etat avorté en Gambie.Le Parti Démocrate Uni (UDP, sigle anglais), principal parti d’opposition en Gambie monte au créneau suite à l’arrestation d’un de ses cadres. Momodou Sabally a été arrêté mercredi dans le cadre de l’enquête en lien avec le coup d’État avorté mardi soir. Cette mise aux arrêts serait liée à une vidéo publiée sur le réseau social TikTok où Sabally s’adressait aux « UDP TikTokers ».

« Ce qui se passe, c’est que le pouvoir judiciaire et la police sont de connivence avec Adama Barrow, car ils savent que les élections locales approchent ; ils perdent du terrain, c’est donc une façon d’intimider les gens. Nous ne serons jamais intimidés ! Nous allons certainement prendre ce pays, et nous sommes prêts à prendre le pays. Si vous voulez dire que prendre le pays signifie prendre le gouvernement, eh bien, c’est votre interprétation », a déclaré le président de l’UDP, Ousainou AN Darboe.

M. Darboe s’exprimait samedi 24 décembre lors d’un point de presse tenu au bureau du parti à Manjai, alors que le pays se dirige vers des élections locales.

Selon l’ancien vice-président de la Gambie, l’arrestation de Sabally était prévue depuis plusieurs mois. Il ajoute qu’un message audio avait été reçu d’un membre du NPP, le parti au pouvoir, appelant au silence Momodou Sabally et Ebrima Dibba, tous deux membres de l’UDP.

« C’est un schéma qui avait été conçu il y a plusieurs mois. Malheureusement, le pouvoir judiciaire a été utilisé dans cet acte impie », a-t-il soutenu.

Pour le leader de l’opposition gambienne, la détention continue de Sabally n’est rien d’autre qu’« un abus de la procédure judiciaire ».

Mercredi 21 décembre, le gouvernement gambien a affirmé qu’un coup d’Etat avait été déjoué et que quatre membres des forces armées nationales ont été arrêtés. Le lendemain, une personne en lien avec cette tentative de putsch a été appréhendée et détenue dans un camp de l’armée tenu secret. 

Élu démocratiquement en 2016, Adama Barrow a mis un terme aux 22 ans de règne de Yaya Jammeh, arrivé au pouvoir en 1994 par un coup d’Etat contre le président Dawda Jawara. 

Niger : trois morts dans le crash d’un hélicoptère de l’armée

Les autorités nigériennes n’ont pas encore réagi après l’accident d’un hélicoptère à l’aéroport de Niamey.Lundi 26 décembre, un hélicoptère de transport de type Mi 17 appartenant à l’armée de l’air nigérienne s’est crashé, entrainant, selon un bilan non-officiel, la mort des trois membres de l’équipage.

Selon plusieurs médias locaux, l’incident s’est produit en milieu de matinée alors que l’appareil tentait d’atterrir à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey.

Dans le cadre du renforcement de ses moyens aériens contre les jihadistes actifs dans sa partie sud, le Niger a acquis en février 2020 deux hélicoptères de type Mi 17 de fabrication russe.

Burkina : Au moins 21 civils tués dans l’explosion d’un bus

La fête de la Nativité a été endeuillée dans l’Est du pays.Un bus de transport en commun a sauté ce dimanche 25 décembre 2022, sur un engin explosif improvisé près du village de Bougui, à la sortie de la ville de Fada N’Gourma, dans l’Est du pays.

L’incident a fait plusieurs victimes, ont rapporté des sources concordantes. « Au moins 21 personnes ont péri. Il s’agit essentiellement de femmes et d’enfants. Il y a eu plusieurs blessés également qui ont été transportés au Centre hospitalier régional de Fada N’Gourma », a confié à APA une source médicale.

A lire aussi: Comment le jihadisme s’est enraciné au Burkina ?

Les victimes avaient quitté la commune de Matiakoali et se rendaient dans le chef-lieu de la région de l’Est, en proie aux exactions des groupes jihadistes. La région enregistre environ 200 000 personnes déplacées internes, à la date du 30 novembre 2022, selon le gouvernement.

En mi-février 2022, une école catholique à Bougui avait été la cible d’une attaque terroriste, causant d’énormes dégâts matériels. Il n’y a pas eu de pertes en vies humaines.

Depuis avril 2015, le Burkina fait face à une insurrection jihadiste ayant fait des milliers de victimes et près de 2 millions de déplacés.

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

L’incendie de Mohammedia, les implications de l’urbanisation et l’actualité sportive sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur l’incendie qui s’est déclaré jeudi dans un dépôt de gaz à Mohammedia, écrit qu’en quelques quinzaines de minutes, les flammes et la fumée ont envahi le ciel et qu’une partie de la ville a sombré dans le noir, rappelant le péril d’avoir une unité industrielle à haut risque à proximité des quartiers résidentiels.

Car même si les autorités locales ont pu maîtriser les feux, sans dégâts humains, la situation aurait pu s’aggraver vu la proximité du feu avec le port pétrolier et les résultats auraient été beaucoup plus conséquents qu’ils ne le sont aujourd’hui, explique la publication.

Comme à l’accoutumée, dans les prochains jours, l’enquête déterminera les causes de cet événement effroyable et les responsables devraient en payer le prix, de sorte à rendre justice à une population qui, désormais, sera hantée par la crainte, mais, si le problème n’est pas réglé à la source, d’autres épisodes semblables risquent de se reproduire, relève-t-il.

+L’Economiste+, qui aborde les implications de l’urbanisation, écrit que l’urbanisation galopante impose une révision en urgence des modalités de conception des rôles des territoires et de leurs spécialisations, car il en va de la cohérence du développement territorial de nos villes et régions, surtout que cette évolution commence déjà à poser des problèmes au niveau de la répartition des ressources et de l’occupation des espaces.

En l’absence de stratégies d’aménagement urbain bien pensées, la croissance démographique conduit souvent à un étalement des villes, avec une évolution en “tâches d’huile”, constate l’éditorialiste, notant que le développement urbain improvisé, souvent sans coordination entre les différents niveaux d’un territoire concerné, fait perdre de nombreuses opportunités économiques et sociales.

Il est urgent de procéder à la très attendue refonte des documents d’urbanisme afin que les territoires puissent assurer aux citoyens un cadre de vie décent, intégré et cohérent, avec une mixité sociale et fonctionnelle, soutient-il.

Les conseils élus à l’échelon régional, qui sont très attendus sur ce dossier, doivent être le vecteur de programmes articulés et l’orientation de la déclinaison régionale des politiques publiques, estime-t-il, soulignant que la prise en compte en amont des réalités territoriales évitera, par exemple, que les programmes de développement régional ne restent de simples catalogues de projets sans cohérence.

+Le Matin+ rapporte que le coach marocain Walid Regragui, devenu le premier cadre technique africain et arabe à mener son équipe aux demi-finales du Mondial de football, figure dans une liste de candidats dévoilée, dimanche, par l’IFFHS sur son site web. Cette liste compte, entre autres, le sélectionneur de l’équipe de l’Argentine Lionel Scaloni, vainqueur du Mondial-2022, le Français Didier Deschamps, finaliste au Qatar et lauréat du trophée en 2020, et Zlatko Dali, qui a décroché la troisième place du dernier Mondial avec la Croatie.

Selon l’IFFHS, le candidat qui succédera au sélectionneur de l’Italie, Roberto Mancini, sera connu début janvier 2023.

Burkina: l’Archevêque de Ouagadougou appelle « à taire les armes »

Le Cardinal Philippe Ouédraogo a invité les Burkinabè à faire la paix avec eux-mêmes.Dans son homélie à l’occasion de la fête de la Nativité, l’Archevêque métropolitain de Ouagadougou a exhorté ses compatriotes à « démolir les murs de la haine et de l’égoïsme » pour faire face, « ensemble », à la situation « dramatique » du pays. 

Pour le dignitaire religieux catholique, les conflits communautaires, la stigmatisation, la marginalisation, l’exclusion, l’injustice et la mauvaise gouvernance constituent des terreaux fertiles pour le terrorisme au Burkina. 

Le Cardinal Philippe Ouédraogo a expliqué que tous les citoyens doivent comprendre que l’ennemi commun est la menace terroriste, et non les personnes, les religions ou les ethnies. 

« Le sens de responsabilité doit guider tout Burkinabé, en particulier les leaders de la société civile. N’ajoutons pas aux problèmes qui existent déjà d’autres problèmes, mais œuvrons tous pour renforcer la sécurité et la stabilité », a-t-il conseillé, insistant: « Que les armes se taisent donc au profit du dialogue pour un vivre- ensemble fraternel ». 

Le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré a souhaité une joyeuse fête de Noël aux chrétiens, souhaitant que la naissance du Christ renforce « notre vivre ensemble et notre élan commun pour la reconquête, la refondation de notre Nation et la paix ». 

Le Premier ministre Me Apollinaire Kyelem de Tembela a, quant à lui, souhaité que cette célébration soit porteuse d’espérance pour l’ensemble des Burkinabè. « En ce jour, j’ai une pensée particulière pour nos forces de défense et de sécurité et les volontaires pour

la défense de la patrie, engagés sur le théâtre de la lutte contre le terrorisme », a ajouté le chef du gouvernement. 

En attendant les résultats de la part des autorités de la transition qui ont promis de « mieux faire », le gouvernement Cardinalde Ouagadougou a invité les fidèles chrétiens à célébrer Noël dans la sobriété, la solidarité et dans le partage en n’oubliant pas les populations en détresse.

Mali : le Centre relié au reste du pays et à la sous-région

Les ponts de Songho et Yawakanda, sabotés en août 2021 par des groupes jihadistes, ont été reconstruits par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).Pour les habitants de Mopti et Bandiagara, le 22 décembre dernier était un jour spécial. Coupées du reste du Mali et de la sous-région, ces deux localités ont vu la circulation des personnes, biens et services reprendre à la faveur de la reconstruction des ponts de Songho et Yawakanda.

« Les travaux ont été menés à bien grâce à une contribution au Fonds fiduciaire pour la paix et la sécurité au Mali de la Suède et du Danemark d’un montant de près de 339 millions F CFA », indique un communiqué de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

Dans le détail, la Suède a décaissé près de 142 millions F CFA pour la réfection du pont de Songho, tandis que le Danemark a déboursé près de 198 millions F CFA pour celle du pont de Yawakanda. « Ces infrastructures, d’une importance capitale sur la Route nationale 15 », souligne le document, avaient été rendues impraticables par des mouvements jihadistes actifs dans cette partie du Mali.

« Connue de tous comme la route du poisson, la RN15 dessert Mopti, Bandiagara et Douentza. Elle est le seul corridor de la région qui permet l’interconnexion du Mali avec le Burkina Faso. Ainsi, les commerçants, transporteurs et autres usagers ont entre autres
accès aux ports du Togo et du Bénin », poursuit la source.

Avant la destruction desdits ponts, les 24 et 31 août 2021, le taux moyen de trafic journalier était de 822 véhicules. Gouverneur de Bandiagara, Sidi Mohamed El Béchir, a déclaré lors de la cérémonie de leur remise en service qu’ils permettront « d’augmenter la résilience des populations qui sont les premières victimes de cette crise » et aux communautés concernées « de jouir pleinement de leur liberté d’aller et de venir, de contribuer à la revitalisation de l’économie locale ».

En outre, 300 arbres ont été plantés autour des ponts, 33 lampadaires solaires installés et un forage creusé. Depuis 2014, a affirmé M. El Béchir, la Minusma a réalisé au moins 60 projets à Bandiagara (…) à hauteur de plus de 3 milliards F CFA.

Pour sa part, El-Ghassim Wane, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Mali et Chef de la Minusma, a salué les « efforts inlassables des autorités régionales en vue d’assurer la sécurité et le bien-être des populations de Bandiagara ».

Côte d’Ivoire : 100 élèves intègrent l’école militaire préparatoire

Cette 83e promotion des enfants de troupe a été présentée au drapeau à l’occasion d’une cérémonie, en présence du chef d’Etat-major général des armées, le général de corps d’armée, Lassina Doumbia.A travers une cérémonie solennelle tenue à l’Ecole militaire préparatoire technique (EMPT) de Bingerville, ce vendredi 23 décembre, les nouveaux enfants de troupe ont été présentés. Ce sont au total 100 élèves qui intègrent l’effectif des enfants de troupe de l’EMPT.

Parmi eux, l’on dénombre 87 Ivoiriens et 13 élèves venant du Burkina Faso, du Cameroun, du Niger, du Sénégal et du Togo, avec 67 garçons et 33 filles. Le commandant école, Arthur Bes tout en les présentant leur a fait connaître les règles qui gouvernent la vie de cet établissement militaire.

« Enfants de troupe de la 83e promotion, Union-discipline-travail, est la devise de la Côte d’Ivoire. Et pour nous, plus qu’une devise, c’est un créneau. Elle résume notre idéal commun et notre volonté d’œuvrer ensemble à la construction de la Côte d’Ivoire », a déclaré le commandant d’école.

« L’union est la force des peuples, creuset de leur réussite. La discipline (renferme le) respect des lois et des ordres établis par la République afin de garantir le succès de nos entreprises communes. Le travail, lui, libère de la dépendance des autres et apporte le réconfort moral et matériel », a-t-il étayé.

Il n’a pas manqué par ailleurs de relever l’importance du drapeau sous lequel sont appelés à servir les enfants de troupe et tout citoyen ivoirien : « Ce drapeau est votre raison de vivre. Vous devez le défendre avec honneur et bravoure, soyez en fiers ».

Le drapeau, « lors des cérémonies, vous précèdera toujours et chaque fois que vous le verrez soit sur un mât fixe ou porté par un officier ou un élève, vous devez avoir toujours à l’esprit de tout ce qui vous est dit ce jour », a dit le colonel Bes Arthur.

La cérémonie s’est achevée par la remise d’insignes aux nouveaux enfants de troupes de l’Ecole militaire préparatoire technique (EMPT) et un défilé des tous les élèves de l’établissement, en présence de parents et amis.

Côte d’Ivoire : plaidoyer pour l’ouverture des frontières terrestres

Les transporteurs routiers estiment que la fermeture des frontières terrestres a occasionné la mise en chômage de plus de 20.000 personnes après l’arrêt des activités de plus de 200 compagnies.Les frontières terrestres en Côte d’Ivoire sont fermées depuis le 20 mars 2020 en raison de la pandémie de Covid-19. Après plus de deux ans, elles restent toujours fermées en dépit des appels des acteurs du monde du transport routier et du secteur privé. 

Dans une déclaration, le président de la Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire (CNGR-CI), Adama Touré, a relevé ce samedi 24 décembre 2022 la « sombre note » de cette mesure qui met à mal le secteur des transports routiers.

Il a fait observer que les déplacements entre les pays limitrophes sont quasiment inexistants et donnent parfois lieu à d’autres formes de transport illégales et clandestines à travers des pistes frayées par des contrebandiers.    

« Nous plaidons auprès du président de la République, Alassane Ouattara, afin que ces frontières soient rouvertes. On veut vraiment que la réalisation de ce vœu soit notre beau cadeau de fin d’année 2022 », a lancé M. Adama Touré.

« C’est vraiment notre vœu le plus cher aujourd’hui », a-t-il insisté, faisant remarquer à contrario que « les frontières aériennes et maritimes n’ont pas duré dans cette situation, elles ont été très tôt ouvertes » par les autorités ivoiriennes. 

M. Adama Touré qui a organisé un arbre de Noël ce samedi, à la veille de la fête de la nativité, au profit des enfants des conducteurs, a appelé les chauffeurs à rouler de façon responsable, en évitant l’excès de vitesse, la consommation d’alcool avant de prendre le volant, ainsi que la prise de stupéfiants.   

Le député-maire de la commune d’Adjamé (Nord d’Abidjan), Farikou Soumahoro, a également prodigué des conseils aux chauffeurs en cette période de fête de fin d’année, à faire en sorte qu’il n’y ait pas d’accident sur les routes en conduisant avec prudence et circonspection.

Expulsion de Barbara Manzi : L’Onu recadre le Burkina

Le gouvernement burkinabè accuse la diplomate d’avoir décidé « unilatéralement » du retrait du personnel non essentiel du Système des Nations unies dans le pays.L’Organisation des Nations unies a réagi à la décision du gouvernement de transition d’expulser la coordonnatrice de ses agences au Burkina Faso. « Le Secrétaire général (de l’Onu) a appris avec regret que, le 23 décembre, le gouvernement de transition du Burkina Faso a déclaré persona non grata la Coordonnatrice résidente/Coordonnatrice humanitaire des Nations unies et responsable désignée dans le pays, Madame Barbara Manzi », a rapporté Stéphane Dujarric, porte-parole de António Guterres.

M. Dujarric a expliqué que la doctrine de persona non grata ne s’applique pas aux fonctionnaires onusiens, ajoutant que ces derniers ne sont responsables que devant l’Onu et que seul le Secrétaire général est habilité à décider du retrait de tout agent, « après une enquête minutieuse ».

« Les États membres des Nations unies s’engagent à respecter leur caractère exclusivement international. Conformément à l’article 105 de la Charte, l’Organisation bénéficie de privilèges et immunités, y compris le droit pour ses fonctionnaires de rester au Burkina Faso afin d’exercer leurs fonctions au nom de l’Organisation », a insisté le porte-parole de M. Guterres.

Le gouvernement du Faso a déclaré la Coordonnatrice du système des Nations unies « persona non grata » et demandé son départ du pays, vendredi 23 décembre 2022. Il lui a reproché sa « décision unilatérale » de retirer les familles des diplomates du système des Nations unies à Ouagadougou et ses liens supposés avec des « chefs terroristes » dans le pays.

Selon Stéphane Dujarric, le Secrétaire général de l’Onu qui a salué « l’engagement et le professionnalisme de Madame Manzi », a « pleinement confiance » dans le Système des Nations unies au Burkina. A l’en croire, Mme Manzi, en poste depuis août 2021, s’est efforcée de travailler avec les autorités de la transition afin d’appuyer les efforts de développement et de fournir une assistance humanitaire « indispensable ».

Le Secrétaire général, Antonio Guterres et le gouvernement burkinabè ont réitéré leur engagement à continuer à travailler ensemble.

L’expulsion de Mme Manzi intervient moins de 48 heures après celle de deux citoyens français soupçonnés d’espionner l’armée.

Burkina : La Coordonnatrice de l’Onu a quitté le pays

Les Nations unies ont regretté la décision du gouvernement burkinabè d’expulser Barbara Manzi.La Coordonnatrice du Système des Nations unies a quitté le territoire burkinabè dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24 décembre 2022, a appris APA de sources concordantes.

Un fonctionnaire onusien a expliqué que Barbara Manzi s’est rendue à l’aéroport en compagnie de représentants d’agences de l’Onu et d’officiels burkinabè.

« L’avion à bord duquel Mme Manzi devait voyager est arrivé dans la nuit. Je pense qu’il a été affrété par l’Onu. Il a redécollé plus tard au petit matin », a précisé à APA une source basée à l’aéroport international de Ouagadougou.

Barbara Manzi a été déclarée, vendredi 23 décembre 2022, persona non grata au Burkina Faso. Le gouvernement lui a reproché sa « décision unilatérale » de faire évacuer le personnel non essentiel du Système des Nations unies et ses liens supposés avec des « chefs terroristes » dans le pays.

Ce samedi matin, l’Onu a regretté la décision du gouvernement burkinabè qui, selon elle, n’est pas habilité à prendre une telle sanction.

Barbara Manzi a été nommée en août 2021 par le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres. Elle assurait aussi le poste de Coordonnatrice de l’action humanitaire au Burkina Faso.

Le Fonds Covid-19 se maintient à la Une des quotidiens sénégalais

La presse sénégalaise de ce samedi met en exergue la sortie du gouvernement sénégalais sur le rapport de la Cour des comptes qui décèle des irrégularités dans la gestion du Fonds de riposte et de solidarité Covid-19 (Force-Covid-19).« Rapport Cour des comptes : Les réponses de l’Etat », titre EnQuête. Dans ce quotidien, le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ estime qu’«il est prématuré de condamner », mais annonce la saisine de la Chambre de discipline financière et du ministère de la Justice pour l’ouverture d’informations judiciaires.

« Sur les 1000 milliards F Cfa du Forde-Covid-19, les manquements portent sur 6.686.784.410 F Cfa du montant total décaissé », précise le ministre des Finances.

Son collègue du Commerce, par ailleurs porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana affirme que « les Directeurs de l’administration générale et de l’équipement (DAGE des ministères, mise en cause dans ce rapport) sont nos amis ».

Traitant de ce rapport de la Cour des comptes, le quotidien national Le Soleil affiche « les précisions du gouvernement », qui promet qu’une suite sera donnée aux fautes de gestion.

« Rapport de la Cour des comptes : L’Etat y voit des broutilles », rapporte Walf Quotidien, soulignant que les manquements portent sur 6,6 des 1000 milliards F Cfa. Selon le journal, la Chambre de discipline financière et la justice seront bientôt saisies.

Pour des « sanctions disciplinaires et administratives et la saisine de la justice dans l’affaire Fonds Covid-19 », nos confrères de Sud Quotidien notent que « l’Etat s’engage ».

« En point de presse, le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ, accompagné de son homologue du Commerce, Abdou Karim Fofana, a fait savoir que l’Etat appliquera la procédure consistant, pour les fautes de gestion commises par les gestionnaires, en leur traduisant devant la Chambre de discipline financière, et pour les décrets requérant une instruction judiciaire, la saisine du ministère de la Justice », explique Sud Quotidien.

Ce qui pousse à Bés-Bi à titrer sur « Les comptes de l’Etat », là où Le Quotidien écrit que « le gouvernement se déconfine » et renvoie la balle à la Cour pour saisir la justice.

Pour Vox Populi, « le gouvernement taille en pièces les incriminations des auditeurs » avec le ministre des Finances qui « ramène le problème à 0,7% de l’argent qui a été décaissé », poussant L’As à dire que « le gouvernement dédramatise ».

« Malversations présumées sur le Fonds Covid : Le vaccin à cas graves isolés », indique L’Observateur.

En politique, L’As informe que la coalition +Yewwi Askan Wi (libérer le peuple en langue wolof) déterre la hache de guerre et annonce un concert de casseroles, des manifestations à Dakar et dans les régions.

« Contre les scandales à répétition : Yewwi ressort les casseroles », renchérit Walf Quotidien.

Pendant ce temps, Bés-Bi revient sur le séminaire de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY), tenu vendredi 23 décembre à Dakar, en présence du Chef de l’Etat Macky Sall. « BBY investit la défense de la République », note ce journal.

A propos du candidat de la majorité présidentielle en 2024, EnQuête constate que « BBY (est) suspendue aux lèvres de Macky Sall ».

Le bilan de l’année 2022 et l’exploit de l’équipe nationale de football au menu des hebdomadaires marocains

Le bilan de l’année 2022 et le remarquable exploit de l’équipe nationale de football à la Coupe du monde Qatar 2022 sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire parus ce samedi.Abordant l’année 2022, qui nous fait ses adieux, +Maroc hebdo+ écrit qu’aujourd’hui, c’est moins la mort que l’on redoute que « la désorganisation de la vie sociale et économique, » notant qu’il s’agit d' »un nouveau fléau qui appelle une autre forme de résilience ».

A cause de la guerre en Ukraine, déclenchée fin février, le gouvernement, qui étalait déjà ses grandes promesses, a été contraint de revoir sa copie et surtout de revoir ses ambitions à la baisse, se contentant plus de gérer l’imprévisible face à des cours de matières premières et d’énergies fossiles en constante fluctuation, constate l’éditorialiste.

Malgré cela, à quelques jours de son départ, cette année malheureuse a daigné nous quitter sur une note joyeuse: pendant trois semaines, les exploits successifs, inédits et historiques, de l’équipe nationale à la Coupe du Monde Qatar 2022 ont fait oublier la cherté de la vie et la hausse des prix, relève-t-il.

Quoi qu’il en soit, les tensions sociales attribuées à une inflation galopante sont les plus à craindre en 2023, mais heureusement que le cabinet Akhannouch en est conscient, bien qu’il ne dispose que d’une petite marge de manœuvre, estime-t-il.

Mais c’est l’heure de faire les choix et de prendre les décisions difficiles. “Il va falloir concilier préservation du pouvoir d’achat des citoyens et équilibre des finances publiques sans pour autant étouffer particuliers et entreprises avec de nouvelles taxes et impôts”, recommande-t-il.

+Le Reporter+, qui revient sur le remarquable exploit de l’équipe nationale de football à la Coupe du monde Qatar 2022, écrit que “pour nous, il y a un avant et un après Mondial 2022”.

Avec ce Mondial et l’exceptionnel parcours que les Lions de l’Atlas y ont réalisé, il s’est produit quelque chose de phénoménal: un électrochoc à triple détente, dont on ne peut en aucun cas tourner la page et reprendre le cours de la vie comme si rien ne s’était passé, constate l’hebdomadaire.

Ce Mondial a d’abord été un électrochoc au niveau du football national. Car, depuis 36 ans, le Maroc n’avait plus pu franchir l’étape des groupes, et puis, le miracle s’est produit et, avec lui, le 1er électrochoc, relève-t-il, notant que la valeureuse équipe des Lions et son coach ont, progressivement, réinstallé le football national sur un piédestal, captant l’attention de tout un peuple.

Le 2ème effet électrochoc des exploits des Lions de l’Atlas à ce Mondial est cette “extraordinaire empathie” envers le Maroc, partie du Qatar où les supporters marocains porteurs des couleurs du pays ne se comptaient plus, pour s’étendre aux quatre coins du monde, ajoute-t-il.

Enfin, le 3ème effet électrochoc des exploits des Lions de l’Atlas et de leur coach est aussi fabuleux qu’inattendu: avec un “mélange d’ingrédients jamais réunis auparavant dans une même recette”, cette aventure du Maroc au Mondial 2022 a créé “quelque chose de nouveau, d’indéfinissable”, conclut-il.