Le Maroc soutient constamment la stabilité et l’intégrité territoriale du Soudan (Bourita)

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a affirmé que le Maroc sera, comme il l’a toujours été, d’un appui constant à la stabilité et à l’intégrité territoriale du Soudan,Le ministre, qui intervenait par visioconférence, à la 1.137ème session de la réunion ministérielle du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), consacrée à la situation au Soudan, a assuré que le Royaume sera aussi d’une solidarité totale avec ce pays et son peuple dans les choix qui seront les siens.

Il a également réaffirmé la solidarité du Royaume avec le Soudan et réitéré son appui irréfragable à sa sécurité et à sa stabilité, autant qu’à son unité nationale et à son intégrité territoriale.

Qualifiant cette rencontre de « manifestation de soutien au Soudan », le ministre a précisé que « nous ne sommes pas là pour juger, nous sommes là pour aider. C’est une évidence, peut-être, mais une évidence importante à rappeler ».

Il s’agit d’une nouvelle phase porteuse d’espoir, qui s’est ouverte avec la signature de « l’Accord-cadre politique » du 5 décembre 2022, et l’engagement des parties, depuis le 8 janvier dernier, dans des pourparlers en vue d’une transition ordonnée, a-t-il poursuivi, ajoutant que le processus politique s’en trouve relancé avec, cette fois, des perspectives réelles de stabilisation des institutions démocratiques.

Le ministre a également salué les efforts de l’ONU, de l’UA et de l’IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement), dont le rôle est essentiel dans la facilitation d’un processus politique crédible et inclusif, précisant que la poursuite de cet engagement trilatéral est cruciale pour préserver l’accord du 5 décembre et aider le Soudan à surmonter ses défis politiques et économiques.

Dans ce sens, M. Bourita a appelé toutes les parties à surmonter les divisions et à être prêtes à consentir les compromis politiques nécessaires, relevant que pour être durables, les entendements doivent être inclusifs dans leur contenu et leurs protagonistes.

Guinée : le FNDC annonce la reprise de ses manifestations

Dissous par les nouvelles autorités de Guinée, Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a annoncé la reprise de ses manifestations de rue.Se dirige-t-on vers des jours mouvementés en Guinée ? Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a décidé d’investir à nouveau la rue. L’annonce a été faite lundi 6 février. La Coordination Nationale du FNDC, a déclaré qu’elle « organisera une manifestation citoyenne et pacifique le Jeudi 16 février 2023 dans le Grand Conakry » conformément aux articles 20 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, 21 du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques, 11 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, 34 et 8, alinéa 2 de la Charte de la transition Guinéenne.

Le mouvement citoyen guinéen exige, à travers cette manifestation dont l’itinéraire n’a pas été précisé, la satisfaction de ses revendications, notamment « la libération sans condition » de son coordinateur national Oumar Sylla dit Foniké Mengué et de ses responsables des Opérations et des antennes, Ibrahima Diallo et Billo Bah ainsi que celle de « tous les leaders politiques, d’opinion et militants pro-démocratie injustement arrêtés et incarcérés à la maison centrale et à l’intérieur du pays ».

Le mouvement citoyen tient aussi à faire cesser ce qu’il considère comme des « harcèlement et poursuites fantaisistes contre les acteurs sociaux et politiques opposés à la conduite de la transition en cours ».

Les activistes guinéens demandent également « la levée immédiate de l’interdiction de manifestations dans les rues et sur les places publiques sur toute l’étendue du territoire national ». Dans leurs revendications, figure « la mise en place d’un cadre de dialogue fécond » sous la présidence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), regroupant le Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD), la junte au pouvoir, le gouvernement, le Conseil national de transition (CNT), les partis politiques et les représentants de la société civile en présence des ambassadeurs des grandes puissances mondiales.

Depuis mai dernier, les autorités de la transition guinéenne ont interdit les manifestations sur la voie publique en dehors des périodes électorales. En aout, elles ont dissous le FNDC, accusé de verser dans « dans la violence, la dégradation et la destruction des biens publics et privés, des actes d’incitation à la haine ou à la discrimination contre les personnes en raison de leur origine ou leur idéologie ».

Les manifestations organisées sous le régime du CNRD ont été réprimées dans le sang. Un bilan de huit morts par balles a été livré par les organisateurs.

Ethiopie: envoi de fonds gouvernementaux à Mekelle

Le gouvernement éthiopien a annoncé ce week-end avoir commencé à envoyer de l’argent dans le nord, dévasté par des années de guerre.C’est une mesure qui vise à faire revivre les services bancaires à Mekelle, capitale de la région du Tigré (nord), théâtre d’une guerre depuis novembre 2020 entre l’armée éthiopienne et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).

« La Banque nationale d’Éthiopie a commencé à envoyer 5 milliards de birrs (93 millions de dollars) à Mekelle, qui seront distribués à partir de lundi », a déclaré Redwan Hussein, conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre Abiy Ahmed.

Cette annonce intervient après une réunion historique entre les responsables du gouvernement fédéral et ceux de la région du Tigré. Addis-Abeba a déjà commencé à rétablir les services bancaires dans la région du Tigré, touchée par la guerre.

L’argent à envoyer a été revu à la hausse, alors qu’il était jusqu’à présent de 20 millions de birrs (un peu plus de 370 mille dollars), a ajouté M. Hussien.

Le conseiller à la sécurité nationale a également déclaré que la compagnie aérienne Ethiopian Airlines a augmenté le nombre de ses vols quotidiens à destination de Mekelle de 3 à 5 dès aujourd’hui (samedi).

Vendredi, M. Ahmed a eu son premier tête-à-tête avec les dirigeants du TPLF depuis qu’un accord de paix a été conclu en novembre dernier pour mettre fin à deux années de conflit dévastateur dans le nord de l’Éthiopie.

« Le Premier ministre Abiy a pris des décisions concernant l’augmentation des vols, les services bancaires et d’autres questions qui renforceront la confiance et faciliteront la vie des civils », a déclaré M. Hussein dans un tweet.

Foot : le Sénégal célèbre le succès de ses équipes nationales

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent principalement de la bonne santé du football sénégalais marquée par le sacre des équipes nationales sur le continent africain entre 2022 et 2023, le dernier en date étant le Championnat d’Afrique des nations (Chan) remporté samedi 4 février en Algérie.Le Soleil célèbre le « triplé historique des équipes nationales de football » du Sénégal qui ont remporté, en 2022 et 2023, la Coupe d’Afrique des nations (Can), la Can de beach soccer et le Championnat d’Afrique des nations (Chan). Sous le titre « le Sénégal de la gagne », le quotidien national magnifie le « résultat d’une politique étatique qui mise sur l’humain et les infrastructures ».

Reçus dimanche soir par le président Macky Sall peu après leur retour triomphal d’Alger, les Lions locaux, vainqueurs la veille du premier Chan de leur histoire face à l’Algérie, ont reçu chacun une récompense de dix millions de francs CFA et un terrain de 500 m². Le Chan, une compétition de la Confédération africaine de football (Caf) réservée aux joueurs évoluant dans les championnats de leur pays, a été organisé pour sa septième édition en Algérie, finaliste malheureuse face au Sénégal. Les protégés du sélectionneur Pape Thiaw sont venus à bout des Fennecs à l’issue des tirs au but (4-5) après un match fermé de 120 minutes.

Bés Bi glorifie les « Chanpions » du 4 février 2023 qui ont copié sur leurs aînés de l’équipe nationale A. La bande à Sadio Mané avait d’abord permis au Sénégal, un certain « 6 février 2022 », soit un an jour pour jour, de remporter sa première Can. Ce pays ouest-africain réalise donc « un triplé » historique dans les compétitions de la Caf, témoignant de la bonne santé de son football.

Le « foot sénégalais CHANte son âge d’or » grâce aux Lions pensionnaires du championnat local qui imitent les Lions A en remportant le Chan samedi devant l’Algérie et chez-elle, exulte Stades. Malgré les assauts des Fennecs en fin de prolongations, « nous n’avons jamais douté », a confié le sélectionneur sénégalais Pape Thiaw qui fait remarquer que « notre football a dépassé là où les gens le classent ».

En politique, Le Quotidien indique que le Premier ministre Amadou Ba « abat les cartes » pour la présidentielle de 2024. « Macky Sall est notre seul plan en 2024 et en 2029 », martèle le chef du gouvernement sénégalais lors d’un meeting de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) organisé dans la banlieue dakaroise en fin de week-end.

L’Observateur note que « Amadou Bâ hausse le ton et fixe le cap pour 2029 avec Macky Sall » qui n’a cependant pas encore annoncé s’il va se représenter pour une troisième candidature controversée en 2024. Mais « si on vous attaque, répliquez », a lancé dans Bés Bi le Premier ministre aux militants de BBY. L’objectif, selon le journal, est de répondre à « la sortie de (l’opposant Ousmane) Sonko » qui a présidé, il y a deux semaines, un grand meeting de son parti, Pastef, à Keur Massar, dans la banlieue dakaroise.

Selon Walf Quotidien, la rencontre politique de BBY tenue dimanche à Pikine, autre localité de cette banlieue, a coûté « 90 millions pour répliquer à Sonko ». « Le meeting de la mouvance présidentielle Benno, présidé par le Premier ministre Amadou Ba, a connu une forte mobilisation. Un pari réussi grâce aux importants moyens financiers mobilisés, près de 90 millions de francs CFA pour investir Macky Sall comme leur candidat en 2024 et charger Ousmane Sonko », explique le journal.

Toutefois, souligne Moussa Diaw, enseignant-chercheur en sciences politiques à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis (nord), « la méthode de Macky Sall est inefficace ».

L’actualité économique au menu des quotidiens marocains

La vente des actifs de la raffinerie Samir, le soutien de l’IFC au programme solaire du groupe OCP et la situation catastrophique du secteur du ciment, sont, entre autres, les principaux titres développés par la presse nationale parue ce lundi.+L’Économiste+, qui s’intéresse à la situation juridique de la raffinerie Samir, écrit qu’après la tentative de 2017, une seconde a été engagée au tribunal de commerce de Casablanca pour céder l’unique raffineur du Royaume du Maroc. 

Le syndic judiciaire, Abdelkebir Safadi, l’a annoncé fin janvier 2023. La vente des actifs de la société anonyme de l’industrie du raffinage (Samir) se fera sur la base d’un cahier des charges. «La mise en vente a été fixée pour un prix de départ de 21,46 milliards de DH», précise l’un des trois contrôleurs de la procédure, El Houssine El Yamani, cité par le quotidien. 

Les offres et les garanties doivent être déposées au tribunal de commerce de Casablanca. «Les investisseurs sont invités à présenter des offres accompagnées des garanties nécessaires tout en se conformant à l’article 636 du code de commerce», indique l’annonce de la cession judiciaire. Les offres doivent être présentées dans les 30 jours à compter de la date de publication de l’annonce. Les prétendants ont donc jusqu’au jeudi 2 mars pour se déclarer auprès du syndic judiciaire, précise le journal.

+Le Matin+ rappote que la Société financière internationale, filiale de la Banque mondiale, s’apprête à approuver un prêt «vert» de 100 millions d’euros en faveur du groupe OCP. Il est destiné à cofinancer la première phase d’un ambitieux programme solaire de l’OCP qui porte sur le développement de quatre centrales photovoltaïques, d’une capacité installée cumulée de 202 MW, dans les sites miniers de Khouribga et de Benguérir. 

Le besoin d’électricité du groupe a augmenté en raison de la montée de la demande d’engrais à l’échelle mondiale et la croissance correspondante de ses capacités industrielles. Son nouveau programme d’investissement de 130 milliards de dirhams pour la période 2023-2027 vise ainsi l’accroissement des capacités de production d’engrais tout en s’engageant à atteindre la neutralité carbone avant 2040.

+Les Inspirations Éco+, qui évoque la situation alarmante dans laquelle se trouve le secteur du ciment, relève que la baisse des ventes de ciment persiste. En effet, le marché du ciment démarre sous de mauvais auspices et accuse un recul de 6,02%. 

Cité par la publication, David Toledano, président de la Fédération des industries des matériaux de Construction (FMC), estime que l’inquiétude est à son comble. «Cette dégringolade n’augure rien de bon. Avec une tendance aussi baissière, le secteur est au bord de l’effondrement. Nous sommes revenus 20 ans en arrière. La situation est inquiétante surtout qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas encore de mesures concrètes qui ont été annoncées pour relancer le secteur. Nous nous sommes réunis plusieurs fois avec les deux ministères, l’Industrie et l’Habitat, pour mener des réflexions communes, mais l’heure est à l’action. Nous ne pouvons plus nous permettre de rester dans l’attentisme», assure Toledano.

Mali : Sergueï Lavrov attendu à Bamako ce lundi

Le Mali s’est rapproché de la Russie, sur fond de brouille diplomatique avec la France.Le Ministre des Affaires Etrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov sera en visite d’amitié et de travail, à Bamako, à partir de ce lundi 6 novembre. 

Pour son premier déplacement dans la capitale malienne, le chef de la diplomatie russe y passera quarante-huit heures. Il répond ainsi à une invitation qui lui a été adressée par son homologue malien, Abdoulaye Diop lors de son séjour à Moscou, en mai 2022. 

Durant son séjour au Mali, outre son homologue malien, Sergueï Lavrov rencontrera également le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga et le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta.

Pour les autorités maliennes «cette visite de haut niveau s’inscrit en droite ligne du choix politique opéré par le Gouvernement de la Transition d’élargir et de diversifier les partenariats stratégiques, conformément aux principes clés guidant désormais l’action publique au Mali. A cet égard, elle matérialise la volonté ferme des deux Chefs d’Etat malien et russe d’impulser une nouvelle dynamique aux relations d’amitié et de coopération bilatérale, avec un accent particulier sur le renforcement du partenariat dans les domaines prioritaires, notamment de la défense et de la sécurité ainsi que de la coopération économique, commerciale et culturelle ». 

De plus, elles estiment que cette visite permettra « de renforcer le dialogue politique de haut niveau entre les deux pays et de renouveler l’engagement mutuel de consolider le partenariat stratégique en faveur de la paix, de la sécurité et du développement ».

Le renforcement des liens russo-maliens intervient après que les relations avec l’ex-puissance coloniale, la France, s’est nettement détériorée depuis l’arrivée des nouvelles autorités à la faveur de deux coups d’Etat en août 2020 et mai 2021.

Cette brouille diplomatique avec Paris a été marquée par l’expulsion en janvier 2022 de l’ambassadeur de France au Mali et les forces françaises de Barkhane et Takuba. Une situation  qui fait suite aux nombreuses accusations formulées par les autorités françaises contre celles de Mali d’entretenir des relations avec « les mercenaires de la société privée de sécurité russe Wagner ». Des accusations reprises par d’autres pays occidentaux ainsi que des organisations internationales. Cependant, Bamako continue à nier ces accusations, affirmant entretenir avec la Russie une coopération d’Etat à Etat qui remonte aux années de l’indépendance en 1960. Une coopération axée selon les autorités maliennes sur l’instruction et l’équipement de l’armée malienne, justifiant notamment les récentes nombreuses acquisitions de matériels militaires par les autorités maliennes de la part de la Russie.

Après Bamako, Sergueï Lavrov se rendra à Nouakchott et à Khartoum.

Déclaré « persona non grata » Guillaume Nguefa sommé de quitter le Mali dans 48 heures

L’annonce a été faite dans l’édition du Journal télévisé de 20 heures sur la chaine nationale par un communiqué lu par le porte-parole du Gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maïga.Le Directeur de la division des droits de l’homme de la MINUSMA, Guillaume Nguefa-Atondoko ANDALI a été déclaré « persona non grata ». Par conséquent, il est sommé « de quitter le territoire national dans un délai de 48 heures ».

Le gouvernement l’accuse de s’adonner à des « agissements déstabilisateurs et subversifs (…) en violation flagrante des principes et obligation que doivent observer les fonctionnaires des Nations Unies et tout diplomate accrédité au Mali, conformément aux conventions internationales pertinentes ».  

Parmi les griefs retenus contre M. ANDALI figure la sélection « des usurpateurs s’arrogeant le titre de représentant de la société civile malienne en ignorant les autorités et institutions nationales (…) à l’occasion des différentes sessions du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le Mali ». Le gouvernement indique que M. ANDALI « n’a jamais réussi à prouver les critères qui lui ont permis d’identifier les représentants de la société civile qu’il a utilisés ».

Le communiqué fait notamment allusion au dernier examen du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Mali, le 27 janvier dernier, au cours Aminata Cheick Dicko, membre de l’Organisation Kissal, est intervenue pour attirer l’attention de la communauté internationale sur les exactions contre les civils peuls commises par les jihadistes et les forces armées régulières et leurs partenaires russes. 

A en croire le communiqué, ce rôle avait été confié à une première personne par M. ANDALI qui l’a refusé.

Selon les autorités « la conspiration est d’autant plus grande que l’organisation dont se réclame l’usurpatrice est une association étrangère non déclarée et ne disposant d’aucun droit d’exercer au Mali. A titre de rappel, ce forfait a été dénoncé respectivement par plusieurs acteurs dont le Conseil national de la société civile et la coordination des associations et ONG féminines du Mali (CAFO) ».

Tout en réitérant « sa disponibilité à maintenir le dialogue » le gouvernement entend « poursuivre la coopération avec l’ensemble de ses partenaires, conformément aux 3 principes de Goïta à savoir : le respect de la souveraineté ; le respect des choix stratégiques et des choix de partenaires opérés par le Mali ; la prise en compte des intérêts vitaux du Peuple malien dans les décisions prises » souligne le communiqué.

C’est le deuxième responsable de la MINUSMA à être expulsé par les autorités de la Transition au Mali. En juillet dernier suite à l’arrestation des 49 militaires ivoiriens finalement graciés par le colonel Assimi Goïta après avoir été condamnés à 24 ans de réclusion criminelle, le porte-parole de la mission, Olivier Salgado avait connu le même sort suite à des tweets qu’il avait fait soutenant que les autorités étaient informées de leur arrivée en tant que membres des Eléments Nationaux de Soutien (NSE).

Cette réaction  des autorités de Transition était attendue dans la mesure où elles ont tout le temps reproché à la mission onusienne d’«instrumentaliser » la question des droits de l’homme. D’ailleurs, lors du vote de la résolution renouvelant le mandat de la MINUSMA d’un an supplémentaire en juin  2022, le gouvernement avait clairement dit qu’il ne respecterait certaines dispositions notamment celles accordant la liberté de mouvement aux agents de la mission qui souhaiteraient mener des enquêtes sur les allégations de violations des droits humains.

Côte d’Ivoire : montée en puissance de l’opération de contrôle routier

L’opération de la « Semaine de sécurité routière », déployée sur l’ensemble du pays, enregistre à la deuxième journée 5.877 forces de l’ordre, 441 véhicules et 556 motos engagés pour 1.091 postes de contrôles.Lancée le vendredi 3 février 2023 à Abidjan avec un premier déploiement dans le District autonome d’Abidjan et la région de l’Agnéby-Tiassa, la Semaine de la sécurité routière est montée d’un cran pour investir l’ensemble du territoire national.  

Au deuxième jour de l’opération, ce samedi 4 février 2023, ce sont au total 5877 forces de l’ordre, 441 véhicules et 556 motos qui ont été engagés pour 1091 postes de contrôles, indique une note du ministère des Transports.

Pour quadriller progressivement tout le pays avec un dispositif accru sur les axes accidentogènes, le ministère des Transports, en collaboration avec ceux de la sécurité et de la défense ont accru à la deuxième journée de sensibilisation et de répression les postes de contrôles à travers le pays.

Dans le District autonome d’Abidjan, ce sont 4469 forces de l’ordre, 144 véhicules et 200 motos qui ont été mis à contribution avec 383 postes de contrôle. Cette deuxième journée a enregistré 2640 usagers sensibilisés, 464 engins verbalisés et 106 véhicules mis en fourrière.

A l’intérieur du pays, l’opération s’est déroulée principalement dans les régions administratives couvertes par les préfectures de police. Pour cette deuxième journée de sensibilisation et de répression, « aucun incident majeur n’a été signalé », selon le ministère.

Comme moyens engagés, on note 1408 agents des forces de l’ordre (police et gendarmerie), 153 véhicules et 156 motos engagés et déployés sur 325 postes de contrôles. Et, toujours à l’intérieur du pays, cette deuxième journée a permis de sensibiliser 5040 usagers et de verbaliser 1214 véhicules.

Les infractions récurrentes constatées au cours de cette deuxième journée sont le défaut de visite technique, le défaut de plaque, le défaut d’assurance, l’usage du téléphone au volant, le non port de casque et le non-respect du code de la route.

Côte d’Ivoire : l’USAID va appuyer un laboratoire de santé animale

Ce laboratoire, basé à Korhogo, dans le District des Savanes, zone de transit du bétail en provenance des pays limitrophes de la frontière nord du pays, contribue à une réduction considérable des délais d’obtention des résultats des analyses de bactériologies.La nouvelle représentante pays de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), Shawn Jones, a visité le jeudi 02 février 2023, le laboratoire régional de Korhogo (Nord), une des unités techniques du Laboratoire national d’appui au développement agricole (LANADA).

Laboratoire régional de Korhogo du Lanada a été équipé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à travers son Programme ECTAD, exécuté par le Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontalières.  

Ce Laboratoire de santé animale, une des unités techniques du Laboratoire national d’appui au développement agricole (LANADA) est désormais outillé pour répondre en partie aux besoins de diagnostic des maladies animales dans le District des savanes. Il a bénéficié d’un important lot d’équipements composés entre autres, d’un lecteur ELISA, d’un microscope à immunofluorescence, d’un autoclave et d’un congélateur à – 80°C.

D’un coût total de 75 millions de F CFA, ces équipements ont été acquis par la FAO à travers le Global Health Security Agenda (GHSA) mis en œuvre par le Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontalières (ECTAD) dont les interventions sur le terrain sont financées par l’USAID.

Deux années après la remise officielle des ces équipements, Shawn Jones, la toute nouvelle représentante pays de l’USAID en Côte d’Ivoire était ce jeudi 02 février 2023 au Laboratoire régional de Korhogo pour mesurer l’impact des équipements reçus sur le fonctionnement de cet institut et sur les populations.

Il ressort comme résultat immédiat, la réduction considérable des délais d’obtention des résultats en particulier pour les analyses de bactériologie qui exigeaient les expéditions au Laboratoire Central de Bingerville, au Nord d’Abidjan, à plus de 560 KM du District des Savanes en effet, zone de transit du bétail en provenance des pays limitrophes de la frontière nord de la Côte d’Ivoire, où des cas de maladies animales y sont souvent détectés.

Dr Charlotte Amatcha Yobouet Lepry, directrice du Lanada s’est félicitée de cet appui de la FAO et de son principal bailleur qu’est l’USAID. Elle a déclaré qu’aujourd’hui ce laboratoire est capable de diagnostiquer les maladies des animaux qui se présentent à eux.

« Nous parvenons aujourd’hui à faire sans difficultés les autopsies, la parasitologie et la sérologie » a fait observer la directrice du Laboratoire régional de Korhogo du Lanada, Dr Charlotte Amatcha Yobouet Lepry.

Selon la première responsable du Lanada, des défis demeurent, cependant, car « notre laboratoire de Korhogo malheureusement ne dispose pas encore d’équipements pour le diagnostic des maladies virales raison pour laquelle les échantillons prélevés à Korhogo sont acheminés à Bingerville. »

Elle a, à cette occasion, fait le plaidoyer à l’endroit des partenaires techniques et financiers pour plus de soutien. La nouvelle représentante de l’USAID, Shawn Jones, visiblement impressionnée par la qualité des équipements, a promis apporter une attention à la requête de la directrice régionale du Lanada.

Créé en 2005, le Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontières (ECTAD) de la FAO planifie et met en œuvre les programmes d’urgence et de développement de la FAO en matière de santé animale dans plus de 37 pays afin de prévenir et atténuer les effets des maladies animales dans le cadre de l’approche « Une seule santé ».

Guinée : le colonel Doumbouya à l’intérieur du pays pour la deuxième fois

Depuis qu’il a renversé Alpha Condé en septembre 2021, c’est la deuxième fois que le président de la Transition de la Guinée se déplace à l’intérieur du pays.Arrivé vendredi 03 février à Kindia, ville située à 135 kilomètres de Conakry, le colonel Mamadi Doumbouya y a procédé le lendemain  au lancement des travaux  d’assainissement, en compagnie de plusieurs membres du gouvernement de Transition.

A l’initiative des nouvelles autorités de Guinée, le premier samedi de chaque mois est dédié à l’assainissement. Et c’est le président de la Transition qui a voulu donner l’exemple en donnant lui-même le premier coup de pelle à Kindia. 

« Bain de foule »

Le colonel Mamadi Doumbouya a profité de l’occasion pour parader dans la ville, mobilisant un impressionnant dispositif de sécurité. Il s’est ainsi payé un bain de foule. 

Ce déplacement à l’intérieur du pays est le deuxième du genre effectué par le président de la Transition depuis qu’il a pris le pouvoir le 05 septembre 2021, en déposant Alpha Condé après que ce dernier a été réélu pour un troisième mandat controversé. Le premier remonte au jeudi 16 juin 2022. Le Colonel Mamadi Doumbouya était dans la même ville dans le cadre d’un conseil des ministres décentralisé.

Côte d’Ivoire : maintien des prix du pain (syndicats)

Les organisations patronales des boulangers et pâtissiers rassurent sur le maintien du prix de la baguette de pain dans un contexte marqué par une flambée des cours de la farine de blé.Au cours d’un point de presse conjointement animée par Marius Abey et Hyoussouf Barry, respectivement président de la Fédération Interprofessionnelle des Patrons Boulangers et Pâtissiers de Côte d’Ivoire (FIPBPCI) et de la Fédération des Coordinations Professionnelles des Boulangeries et Pâtisseries de Côte d’Ivoire (FECOBP-CI) ont rassuré les consommateurs quant au maintien du prix de la baguette pain.

« Le secteur de la boulangerie est depuis plus d’une quinzaine d’années, rythmé par la croissance des coûts des facteurs de production (farine, levure, améliorant, main d’œuvre, emballage) », a déclaré d’emblée M. Abey.

Selon lui, « il se retrouve une fois de plus sous le feu des projecteurs du fait de la décision des trois meuniers de la place, qui ont procédé à une augmentation du prix du sac de farine, passant de 21.000 FCFA à 25.000 Fcfa ».

Cependant, fera-t-il observer, que « le prix du pain étant administré par l’Etat, il convient de recourir aux mécanismes mis en place (comité de suivi) pour discuter de la question et trouver ensemble la solution convenable aux préoccupations qui résultent de l’augmentation de la farine ».

Pour les organisations patronales, l’augmentation du prix de la baguette de pain n’est pas à l’ordre du jour. En outre, elles rassurent les consommateurs quant à la disponibilité du pain dans les boulangeries au cours des prochains jours.

Ces syndicats préconisent l’assainissement du secteur de la boulangerie, tel qu’engagé par le ministère chargé du Commerce, en concertation avec l’ensemble des organisations patronales, avant de passer à une quelconque révision du prix de la baguette de pain.

Chan 2023 : le Sénégal sur le toit de l’Afrique

Le Sénégal a réalisé samedi soir l’exploit de remporter le Championnat d’Afrique des nations (Chan) de football au bout d’une finale époustouflante face à l’Algérie, battue aux tirs au but (4-5).Le Sénégal entre une nouvelle fois dans l’histoire du football africain. A deux jours du premier anniversaire du trophée de la Coupe d’Afrique des nations (Can) remporté en 2022 au Cameroun par leurs aînés, les Lions locaux sénégalais se sont imposés samedi 4 février en finale de la septième édition du Championnat d’Afrique des nations (Chan) face aux Fennecs d’Algérie, pays organisateur de cette compétition réservée aux joueurs évoluant dans les championnats de leur pays.

Le sort du match a été décidé à l’issue des tirs au but (4-5) après un match âprement disputé au stade Nelson Mandela d’Alger, plein à craquer. Les deux équipes n’ont pas marqué le moindre but après les 120 minutes disputées dans cette rencontre riches en duels.

Les protégés du sélectionneur Pape Thiaw ont livré un match solide sans parvenir à concrétiser leurs occasions. Inefficaces devant, les partenaires du milieu Lamine Camara, élu homme du match, ont géré physiquement, tactiquement et mentalement la partie même s’ils ont été inquiétés en fin de prolongations par les assauts algériens. Mais avec la présence de l’imposant Pape Mamadou Sy, nommé meilleur gardien de but du Chan, les Sénégalais sont parvenus à garder leurs cages inviolées jusqu’à l’étape fatidique des tirs au but.

Face au premier tireur algérien, Akram Djahnit, le gardien de Génération Foot, le club qui a formé Sadio Mané, Ismaila Sarr et bien d’autres Lions de l’équipe A, prend le dessus avant d’être sanctionné parce qu’il n’avait pas un de ses pieds sur sa ligne de but. Le joueur algérien se reprend et marque, relançant la partie après le premier but du Sénégal.

Les joueurs suivants l’imitent jusqu’au quatrième tireur sénégalais, le capitaine Cheikhou Oumar Ndiaye, qui envoie le ballon sur la barre transversale. Mais les Sénégalais gardent leur sang-froid. Ils reprennent même confiance après qu’Aimen Mahious, meilleur buteur du Chan avec cinq réalisations dont deux sur penalty, rate carrément sa tentative mollement tirée.

Le Sénégal assure son sixième tir avec le défenseur de Teungueth FC, Ousmane Diouf, avant de voir la frappe d’Ahmed Kendouci échouer sur la barre transversale, permettant aux Lions locaux de remporter leur premier trophée dans cette compétition à laquelle ils prennent part pour la troisième fois.

« Après la Can, le Sénégal remporte la coupe du Chan ! Chaleureuses félicitations aux vaillants Lions locaux et à leur encadrement pour cette victoire historique qui couronne un parcours héroïque. Chers lions, vous êtes entrés dans l’histoire ! La Nation entière est fière de vous », a réagi le président Macky Sall sur sa page Twitter.

En plus du Chan et de la Can, le Sénégal a remporté en 2022 la Coupe d’Afrique des nations de football de plage, le tournoi de l’Union des fédérations ouest-africaines (Ufoa-A) des joueurs de moins de 20 ans et le tournoi de l’Ufoa-A chez les dames (UFOA-A) en janvier dernier, témoignant de la bonne santé du football sénégalais.

Côte d’Ivoire : don d’une salle multimédia à un lycée

Ce don d’une fondation, d’une valeur d’environ 20 millions de F Cfa, vise à fournir aux élèves une éducation numérique, un levier capital pour bâtir des compétences face aux défis futurs de développement.La Fondation MTN Côte d’Ivoire a offert ce mardi 31 janvier 2023 une salle multimédia équipée d’outils informatiques au Lycée Moderne de Nambonkaha, une localité dans le nord ivoirien, située à environ 590 Km d’Abidjan. 

Cette salle multimédia a été équipée de 30 ordinateurs complets de bureau, 30 offices 2019 Professional plus, un vidéoprojecteur, 30 Kaspersky Internet Security, un écran de projection mobile et 30 Microsoft Windows 10 Pro.

A travers cette action, la Fondation de cette entreprise de téléphonie affiche sa volonté d’œuvrer davantage à rendre plus accessibles les nouvelles technologies informatiques à toutes et à tous, mais également à permettre aux communautés de profiter des avantages d’un monde numérique.

Cette cérémonie de remise s’est déroulée en présence de M. Djibril Ouattara, directeur général de MTN Côte d’Ivoire et de plusieurs autres personnalités et cadres de la localité de Nambonkaha. Il a indiqué que ce don vise à améliorer les compétences des jeunes dans le domaine du numérique.

Il a relevé que l’entreprise met à disposition cette salle multimédia pour « aider les jeunes de Nambonkaha à se frotter et à maîtriser l’outil numérique afin de contribuer significativement à leur autonomisation ».

Pour lui, « chacun mérite les avantages d’une vie connectée dans ce monde moderne ». Dans cette optique, depuis 2007, la société, en tant qu’entreprise citoyenne, a offert plus de 160 salles multimédia aux établissements scolaires en Côte d’Ivoire à travers les actions sociales de sa Fondation.

Cette structure, un géant du secteur de la téléphonie, est un opérateur innovant qui contribue significativement au développement de l’économie numérique, devenue un levier majeur de la croissance de la Côte d’Ivoire. C’est l’un des plus gros investisseurs privés du pays.

Depuis 2005, la société a créé des dizaines de milliers d’emplois directs et le dynamisme de son activité fournit au quotidien des revenus à plus de 200.000 familles à travers des emplois indirects. Avec sa stratégie « Ambition 2025 », elle veut fournir des solutions numériques de premier plan pour le progrès de l’Afrique.

Maroc: Près de 50.000 nouveaux cas de cancer par an

Au Maroc, le nombre estimé de nouveaux cas de cancer par année avoisine les 50.000. Ainsi, les tumeurs seraient à l’origine de 13,4% des décès après les maladies de l’appareil cardio-vasculaire.La lutte contre le cancer au Maroc a connu une restructuration profonde depuis 2010 avec le lancement du premier Plan National de Prévention et de Contrôle du Cancer. Ce plan était une opportunité majeure d’aborder la lutte contre le cancer avec une approche inclusive, intégrée, globale et centrée sur le patient, réalisant de nombreux acquis, notamment le changement de perception de la population face au cancer, l’institutionnalisation de programmes de prévention et de détection précoce, l’amélioration considérable de l’accès et de la qualité de la prise en charge, et la mise en place d’un programme de soins palliatifs.

Un deuxième Plan 2020-2029 a été mis en place en vue de consolider et de pérenniser les acquis du premier plan, de corriger les insuffisances identifiées, particulièrement celles relatives à la gouvernance du plan et à la qualité des soins, et de proposer des actions et mesures innovantes dans tous les domaines.

A cet égard, la maîtrise des facteurs de risque du cancer notamment ceux liés au tabac, aux agents pathogènes, à l’environnement et au milieu professionnel, fait partie intégrante de ce Plan.

Par ailleurs, le Plan National de Prévention et de Contrôle du Cancer 2020-2029 tiendra compte durant tout son déroulement des nouvelles connaissances scientifiques, des innovations technologiques et adoptera les approches et concepts les plus appropriés en cancérologie pour accompagner les professionnels de santé dans l’évolution de leurs pratiques de soins afin d’améliorer la prise en charge en cancérologie.

Étant donné que 30 à 50% des cancers sont évitables, il est possible d’échapper à la maladie avant son stade avancé, à travers une détection précoce et un traitement adéquat au profit des patients, dans le but d’atténuer les ravages du cancer et d’assurer des taux de survie plus élevés.

Au niveau mondial, près de 10 millions de décès par an dans le monde, dont 700.000 en Afrique, sont dus au cancer. Ces chiffres alarmants qui continuent de s’alourdir font de cette maladie l’une des principales causes de mortalité, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Les cancers les plus courants varient d’un pays à l’autre, tandis qu’en termes de mortalité, le cancer du poumon vient en première place (1,80 million de décès), suivi par le cancer colorectal (916.000 décès), le cancer du foie (830.000 décès), le cancer de l’estomac (769.000 décès) et le cancer du sein (685.000 décès).

La journée mondiale contre le cancer, célébrée le 04 février de chaque année, demeure une occasion pour sensibiliser au cancer en tant que problème de santé publique et de multiplier les actions visant à renforcer le dépistage et l’accès aux soins.

Le thème de 2023 représente la deuxième année de la campagne “Combler les lacunes en matière de soins” dont le point de mire est de trouver les moyens nécessaires afin de parer aux inégalités dans la prise en charge du cancer. En effet, il s’agit d’un appel pour élaborer des stratégies et plans plus efficients de lutte contre le cancer, assurer un financement durable et investir davantage dans l’amélioration de la situation des personnes atteintes de cette maladie.

Côte d’Ivoire : grève des boulangers les 6 et 7 février (syndicat)

Le Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire (HPBP-CI) veut « un nouveau prix de vente de la baguette du pain » pour garantir la rentabilité du secteur.Le président du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire (HPBP-CI), Amadou Coulibaly, a annoncé ce samedi 4 février 2023 un « arrêt de travail » des boulangers pour interpeller le gouvernement sur la hausse continue du prix du sac de farine.

Cette grève vise à amener l’Etat à avoir « une oreille attentive parce que la farine a augmenté, passant de 21.750 Fcfa le prix usine (du sac de 50 Kg) à 25.500 F CFA », soit une progression de 3.750 Fcfa, a dit à APA M. Amadou Coulibaly.

Selon le président du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire, le sac de farine de 50 Kg, dont le prix usine est passé de 21.750 à 25.500 Fcfa, est cédé par les revendeurs et les distributeurs à 26.500 à Abidjan et jusqu’à 27.000 Fcfa à l’intérieur du pays.

« On ne peut plus absorber (ce coût). Il doit y avoir une augmentation, sinon à ce prix on ne s’en sort pas », a insisté M. Amadou Coulibaly, qui relève que les membres de l’organisation vont se réunir pour décider des nouveaux prix.

Face aux velléités de la crise énergétique, les acteurs du secteur de la boulangerie avaient décidé le 5 juillet 2021 d’entrer en grève, estimant que la situation n’était plus tenable depuis plusieurs années. A la suite de concertations avec le gouvernement, de nouveaux grammages et prix du pain ont été fixés.

Le gouvernement ivoirien a fixé en mars 2022 la baguette standard de pain à 150 Fcfa pour 174g et autorisé une autre baguette qui tend vers la fourchette haute, évaluée à 232g et qui devrait coûter 200 Fcfa.

Pour une viabilité du secteur, le gouvernement a pris des mesures additionnelles, notamment l’exonération des droits de douane sur l’importation de blé en vue d’un appui au secteur de la farine-blé pour assurer un approvisionnement régulier du marché ivoirien.

A court terme, le gouvernement prévoyait de créer une ligne de garantie dédiée au secteur de la boulangerie-pâtisserie au sein du Fonds de soutien aux petites et moyennes entreprises et apporter une subvention à travers le Fonds d’appui au secteur informel en vue de l’émergence de champions nationaux.

Le gouvernement de Côte d’Ivoire avait également lancé une étude sur la mise en place d’une fiscalité adaptée au secteur de la boulangerie au regard de la spécificité de ce secteur, ainsi qu’un projet lié essentiellement au caractère social du pain.

Côte d’Ivoire : Blé Goudé salue la libération de Pulchérie Gbalet

Figure de la société civile ivoirienne, Pulchérie Gbalet, a été mise en liberté provisoire ce 3 février 2023, après six mois de détention.« Le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), le parti de Blé Goudé, « se réjouit de cette libération qui participe à n’en point douter, à la décrispation du climat sociopolitique en Côte d’Ivoire », indique un communiqué.

Pour le parti de l’ex-leader des « Jeunes patriotes » traduit sa gratitude à toutes les personnes physiques et morales dont les efforts conjugués ont conduit à cet aboutissement heureux, poursuit le communiqué.

Mme Pulchérie Gbalet, la présidente du Conseil d’administration de l’organisation Alternative citoyenne ivoirienne (ACI), s’est prononcée, de retour du Mali en août 2022, sur l’affaire des 49 militaires ivoiriens dans une vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux.

Il lui est reproché « des manœuvres de nature à jeter du discrédit sur les institutions et à occasionner des troubles graves à l’ordre public, et de diffuser des nouvelles fausses de nature à entraîner une atteinte au moral de la population ».

Selon le procureur, ces faits sont d’une « gravité qui tombe sous le coup des articles 155 ; 179 et 183 du Code pénal et sous les chefs d’entente avec les agents d’une puissance étrangère de nature à nuire à la situation militaire et diplomatique de la Côte d’Ivoire ».

L’activiste ivoirienne, Pulchérie Gbalet, prend souvent des positions tranchées dans des débats d’ordre socio-politique et économique. Elle est taxée d’être une militante des droits de l’Homme proche de l’opposition.

Avec la grâce présidentielle accordée aux 49 soldats ivoiriens par Assimi Goita, le président de la Transition et chef d’Etat du Mali, Pulchérie Gbalet pourrait bénéficier d’une clémence de la justice au regard du dénouement heureux de cette affaire qui avait créé une tension entre Abidjan et Bamako.

Côte d’Ivoire : les résultats de la 1ère journée du contrôle routier

Le ministère des Transports dévoile le bilan à la mi-journée du vendredi 3 février 2023, premier jour de l’opération « Semaine de la sécurité routière » qui s’étend du 03 au 10 février 2023 à travers le pays.Le bilan partiel du vendredi 3 février 2023, premier jour de l’opération « Semaine de la sécurité routière » a enregistré 106 véhicules mis en fourrière, 377 engins verbalisés et 2584 usagers sensibilisés, indique une note du ministère des Transports.

Selon les infractions récurrentes constatées au cours de cette journée, il y a « le défaut de visite technique, le défaut de plaque, le défaut d’assurance, l’usage du téléphone au volant, le non-port de casque et le non-respect du code de la route ».

Le ministre des Transports, Amadou Koné, se félicite du résultat partiel et salue l’important appui des forces de défense et de sécurité. Plus de 11.000 policiers ont été déjà mobilisés sur le terrain pour cette opération de sensibilisation et de répression.

L’opération « Semaine de la sécurité routière », un volet de la Stratégie nationale de sécurité routière, vise à réduire les accidents de la circulation et l’incivisme sur les routes. Elle se tiendra « tous les mois » jusqu’en février 2024.

Le Premier ministre burkinabé prône la création d’ « une fédération » avec le Mali

Le Premier ministre du Gouvernement burkinabè, Me Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla a clôturé, le jeudi 2 février dernier sa visite de travail de 48 heures au Mali.C’est la deuxième visite effectuée par un responsable de la transition burkinabé au Mali en trois mois. Le 2 novembre dernier, soit un peu plus d’un mois après son installation au pouvoir, le nouvel homme fort du Burkina Faso, Ibrahim Traoré a consacré au Mali son premier voyage à l’extérieur.

L’enjeu de ces visites est de renforcer l’axe Ouagadougou-Bamako sur plusieurs plans, mais principalement sur notamment la situation sécuritaire.

Toutefois, Me Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, lors de sa visite de travail de 48 heures entamée, le mardi 31 janvier, est allé beaucoup plus loin que son président.  Le chef du gouvernement de la transition burkinabè a proposé la création d’une « fédération » entre son pays et le Mali. Une entité, à ses yeux qui pourrait également regrouper la Guinée, voire le Togo où il a fait un détour avant son séjour au Mali.

Dans sa vision de la nouvelle dynamique de la coopération maliano-burkinabé, il a indiqué que « nous pouvons constituer une fédération souple, qui peut aller en se renforçant et en respectant les aspirations des uns et des autres chez eux ».

Cette démarche est loin d’être la première du genre à être expérimentée. Déjà, entre 1958 et 1960, durant les années des indépendances, de nombreux pays tels que le Mali, le Sénégal, le Burkina Faso, le Benin, la Guinée, le Ghana avaient tenté en fédération ou en union, mais ces tentatives se sont soldées par des échecs obligeant chacun de ces Etats à proclamer son indépendance.

Apparemment, la volonté des actuels dirigeants burkinabé et maliens est de ressusciter ces projets profitant d’une opinion africaine qu’ils espèrent acquise à leur cause et n’étant pas très édifiée sur les raisons ayant conduit à l’échec de ces initiatives expérimentées par les pères des indépendances.  

Pour les actuels dirigeants de ces deux pays, le fait de disposer d’importantes ressources naturelles (or, coton, bétail) est suffisant pour concrétiser ce projet même si celles-ci ne sont pas transformées sur place. Mais pour le premier ministre burkinabé, Me Apollinaire Kyélem de Tambela, « c’est un chantier que nous devons essayer de tracer pendant la période de transition, parce que si les politiciens reviennent au pouvoir, ce serait difficile ».

Le Mali et le Burkina ont en commun le fait d’être confronté au terrorisme qui sévit de plus en plus sur la bande frontalière entre les deux pays.

Issues de coups d’Etats respectivement en mai 2021 et en septembre 2022, les transition en cours au Mali et au Burkina ont également mis fin à la présence militaire française sur leurs territoires. Si le Mali a été le premier dans ce cas depuis le 15 août dernier, les autorités burkinabé n’ont pris cette décision que très récemment donnant aux militaires français un délai d’un mois pour quitter le pays.  De plus, depuis décembre 2021, les autorités de la Transition au Mali ont décidé de se tourner vers la Russie au détriment de la France. Un partenariat orienté vers le renforcement de l’équipement et l’instruction, même si des pays occidentaux soutiennent un déploiement des « mercenaires de la société de sécurité privée russe Wagner ». Le même reprochent est fait aux nouvelles autorités burkinabé.

Avant d’avoir demandé aux militaires français de partir, les autorités en avaient fait de même avec l’ambassadeur français, Luc Hallade rappelé depuis fin janvier dernier par les autorités de son pays pour « consultations ». Comme pour sonner le glas de cette coopération militaire avec  la France, dans une récente sortie médiatique, le chef du gouvernement de Transition au Burkina Faso avait déclaré que « nos partenaires traditionnels (NDRL : La France) ne voulaient pas que nous ayons des armes. Ils les bloquaient… ».

Politique, tourisme et habitat au menu de la presse marocaine

Les quotidiens marocains parus ce samedi se focalisent sur nombre de sujets notamment la résolution du Parlement européen contre le Maroc, le secteur touristique et la nouvelle stratégie de réhabilitation des habitats délabrés+Telquel+ se fait l’échoi d’une déclaration de l’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, qui a annoncé: « Je ne suis pas le directeur commercial de la France, je ne suis pas payé au chiffre d’affaires; ma réussite sera celle du partenariat entre nos deux pays, c’est le seul critère sur lequel je serai jugé.” 

+Le Canard Libéré+, s’intéresse au lobby du béton qui accentue sur emprise du Casablanca. Pour la publicaton, la déception commence à gagner les milieux casablancais face à l’absence de signaux forts émanant de la nouvelle équipe aux commandes qui s’est glissée dans les pantoufles des islamistes. 

Le changement de majorité en septembre 2021 et l’arrivée d’une femme, Nabila Rmili du RNI (Rassemblement National des Indépendants), à la tête de la mairie avaient pourtant soulevé bien des espoirs… qui risquent, en l’absence d’un changement de méthodes, de crever comme des bulles illusoires… Mais qui gère véritablement Casablanca ? La question se pose avec insistance car la métropole donne de plus en plus l’impression d’être administrée en sous-main par des lobbys puissants qui roulent pour leurs propres intérêts, écrit la publication.

+La Nouvelle Tribune+ rapporte que quelque 10,9 millions de touristes ont visité le Maroc durant l’année 2022. Ainsi, le Royaume a réussi à récupérer près de 84% de touristes au cours de l’année écoulée par rapport à 2019, a expliqué la ministre du Tourisme, Fatima Zahra Ammor, citée par le journal.

 Les recettes touristiques en devises se sont établies à 81,7 milliards de dirhams (MMDH) à fin novembre, soit un taux de recouvrement de 112%, a-t-elle ajouté. Ce résultat revient à l’approche sage adoptée par le Royaume dans la gestion de la crise sanitaire, laquelle ayant renforcé la crédibilité du Maroc au niveau international. Il est également le fruit de l’appui apporté par l’Etat dans le cadre du plan d’urgence de soutien au secteur touristique, en plus du processus de promotion et de commercialisation, de garantie des vols à destination du Maroc et de la pleine implication des professionnels et autres partenaires, a-t-elle expliqué.

+Maroc Hebdo+, qui met la lumière sur la nouvelle stratégie de réhabilitation des habitats délabrés, souligne que les bâtiments menaçant ruine ont toujours la vie dure au Maroc. Malgré les efforts du gouvernement, l’éradication de ce phénomène se heurte à plusieurs contraintes. 

L’État a du mal à cerner le caractère évolutif de l’habitat menaçant ruine, en plus d’une absence de données préliminaires claires sur ce phénomène et un manque d’expertise technique. Il n’empêche que le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, envisage de poursuivre ses efforts. Il a ainsi mis en place une nouvelle feuille de route pour la période 2022-2026, qui sera déployée par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine, explique le journal.

Premier volet de cette nouvelle stratégie : le recensement des habitats menaçant ruine dans certaines régions. Un recensement qui vise à établir un diagnostic précis de la situation, avant de procéder à un classement de ces bâtiments selon le niveau de dangerosité, et prioriser les interventions selon la gravité et la dégradation des constructions.

Le capitaine Traoré dément la présence de Wagner au Burkina

Le Président du Faso a affirmé que le Burkina ne fera pas appel aux mercenaires russes du groupe Wagner.Alors que plusieurs informations ont fait cas de la présence de Wagner au Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré a dit l’avoir appris à travers la presse, « comme tout le monde ». « Nous avons appris même qu’ils sont à Ouagadougou. Même logés dans un hôtel », s’est-il étonné. 

Il a indiqué c’est une histoire montée de toute pièce pour que tous les partenaires « fuient » le pays. 

« Quand vous êtes coincés, c’est là vous créez des situations endogènes. C’est ce que nous sommes en train de faire. Les Volontaires pour la défense de la patrie sont nos Wagner… », a déclaré le capitaine Ibrahim Traoré. 

Avant lui, la ministre des Affaires étrangères, Olivia Rouamba avait affirmé que « nos Forces de défense et de sécurité et nos Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) que nous avons recrutés sont le Wagner du Burkina Faso ». 

Début janvier, des sources ont fait part de la présence, à Ouagadougou, d’individus parlant le russe, qu’elles ont présenté comme des éléments de Wagner.

En décembre 2022, le président Ghanéen Nana Akufo-Addo a affirmé que les mercenaires de Wagner ont été déployés dans le sud du pays en échange d’une mine industrielle. Cette sortie avait crispé les relations entre les deux pays.

Jusque-là, il y a aucune information officielle concernant un accord entre le groupe et le Burkina Faso, même si le Premier ministre Apollinaire Kyelem a séjourné en Russie, début décembre. De même, le Burkina s’est rapproché du Mali où les mercenaires russes seraient déjà en activités aux côtés des forces armées nationales. 

Burkina : « il n’y a pas de rupture avec la France » (Capitaine Traoré)

Les relations entre Ouagadougou et Paris n’ont jamais été aussi tendues.Le Président de la Transition au Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré, s’est exprimé sur la brouille diplomatique entre son pays et l’Hexagone, vendredi 03 février 2023, dans un entretien diffusé sur la télévision nationale.

« Il n’y a pas de rupture de relation avec la France », a affirmé le capitaine Ibrahim Traoré précisant qu’il n’y a pas de haine contre un pays particulier.

« Nous voulons des partenariats gagnants-gagnants et non flous. La seule chose qui nous anime est le bonheur de notre peuple », a expliqué l’officier de 34 ans, arrivé au pouvoir en septembre 2022 par un coup d’État contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, lui-même tombeur de Roch Kaboré, huit mois plus tôt.

Il a estimé que le recours aux Volontaires pour la défense de la patrie pose problème à certains pays qui « refusent de nous fournir des armes ». C’est pourquoi le Burkina s’est tourné vers des partenaires qui pourront lui fournir des équipements de guerre.

« Nous n’allons pas nous asseoir et laisser le peuple mourir. Plusieurs chancelleries sont venues ici.. je leur ai dit cela. Si elles nous empêchent de payer des armes, nous allons aller voir ailleurs…», a insisté le président de la Transition.

Les relations entre Ouagadougou et Paris n’ont jamais été aussi tendues. En mi-janvier 2023, la Transition a demandé et obtenu le départ des forces spéciales françaises, basées à la périphérie de Ouagadougou.

Quelques semaines plutôt, c’est l’ambassadeur de France au Burkina, Luc Hallade, qui a payé les frais de la desescalade diplomatique. Le gouvernement a demandé son départ.

Début décembre 2022, le gouvernement de transition avait déjà expulsé deux citoyens français soupçonnés d’espionner l’armée, seulement quelques jours après avoir suspendu la Radio France Internationale dans le pays.

Depuis l’arrivée du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir, le Burkina s’est considérablement rapproché de la Russsie. Plusieurs manifestations ont été organisées pour demander le départ de Paris et plus de coopération avec la Moscou. 

« Nous n’allons jamais négocier avec les jihadistes » (Capitaine Traoré)

Contrairement à son prédécesseur, le capitaine Ibrahim Traoré a exclu, vendredi 03 février 2023, au cours d’une grande interview accordée à la télévision nationale, toute idée de « négociation » avec les groupes jhadistes.« Il n’y a pas de négociations. Le Burkina est un pays souverain, c’est un pays laïc et ces valeurs-là ne se négocient pas. Nous ne sommes pas là pour vendre certaines valeurs contre quoi que ce soit », a affirmé le président de la Transition.

Le capitaine s’est demandé « comment ont peut négocier » avec des gens qui « attaquent des civils désarmés qui sont sur un site,  tranquillement chez eux ou qui voyagent, on les attend, on les arrête, on les assassine ». « Nous n’avons pas décidé d’attaquer. On nous attaque », s’est indigné Ibrahim Traoré.

« Ceux qui font ces exactions doivent comprendre que nous n’allons jamais négocier (…). Ceux qui veulent déposer des armes, nous sommes ouverts. Nous allons trouver le canal pour le faire… », a soutenu le capitaine Traoré, appelant ainsi à faire la différence entre négocier et tendre la main.

L’ancien chef de la junte, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba avait entamé un processus de dialogue avec les groupes armés non étatiques. L’ancien ministre de la réconciliation nationale, Yéro Boly avait exprimé son optimisme quant à une issue favorable.

Pour le capitaine Traoré, les rares actions offensives de l’armée contre les groupes jihadistes les ont emmenés à s’en prendre aux populations civiles, alors que « le combat au sol en tant que tel n’a pas encore commencé ».

Les jours à venir, a-t-il promis, la lutte prendra un nouveau tournant. « Les opérations réelles vont commencer », a-t-il annoncé. Des moyens matériels ont été acquis et le seront toujours, dans l’optique d’équiper convenablement les forces engagées contre les exactions terroristes sur toute l’étendue du territoire national.

«  La victoire est certaine. Le Burkina Faso retrouvera son calme d’antan », a assuré le capitaine Ibrahim Traoré.

Afrique : recourir aux ressources domestiques pour financer les infrastructures

Les Etats africains doivent intensifier la mobilisation des ressources locales pour financer leurs projets de développement selon le ministre sénégalais des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba.Compter d’abord sur soi-même, ensuite faire appel aux autres. Dans un contexte mondial marqué par des chocs multiples, l’Afrique, trop dépendante de l’aide extérieure, doit apprendre à voler de ses propres ailes pour poursuivre son développement. Pour ce faire, le continent noir doit davantage miser sur ses ressources domestiques, a indiqué le ministre sénégalais des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba.

Il s’exprimait vendredi 3 février lors d’une table ronde ministérielle consacrée à la mobilisation des fonds de pension, fonds souverains, investisseurs locaux et autres fonds privés, … organisée dans le cadre de la seconde édition du Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique.

Mamadou Moustapha Ba a ainsi invité les dirigeants africains à améliorer la collecte des impôts et taxes en mettant l’accent sur la fiscalité intérieure et à élargir progressivement l’assiette d’imposition en réduisant les niches fiscales par notamment la taxation progressive du secteur informel.

Aussi, il a plaidé pour le renforcement des capacités des administrations fiscales à travers l’atteinte de la maturité digitale, et la rénovation de la gouvernance des administrations fiscales à travers le pilotage par la performance et la maîtrise des risques.

Pour accroître le consentement à l’impôt et améliorer la collecte, a dit le ministre, il est nécessaire de simplifier les règles et procédures fiscales ; d’établir un équilibre entre les droits et obligations des contribuables ;    de renforcer le contrat social autour de l’impôt et l’amélioration de son rendement à travers des investissements à fort impact socio-économique et de limiter le poids de la fiscalité sur le secteur (formel) productif.

La mobilisation de l’épargne nationale est l’autre levier sur lequel peuvent s’appuyer les gouvernants pour financer les infrastructures. Mamadou Moustapha Ba a ainsi souligné la nécessité de mettre en place un dispositif efficace de mobilisation de l’épargne non-détenue dans le système financier traditionnel, à travers des instruments plus adaptés tels que la microfinance, la finance islamique (émission de sukuk).

De même, il faudra améliorer les conditions d’accès au système bancaire/financier traditionnel pour accroître les capacités de mobilisation de l’épargne nationale, a-t-il poursuivi.

Le ministre des Finances et du Budget a également appelé à promouvoir davantage les partenariats public-privé pour permettre l’accroissement de la contribution du secteur privé au financement des projets d’infrastructures à fort potentiel de rentabilité.

Enfin, il a relevé l’enjeu de renforcer la collaboration entre Etats et la mutualisation des moyens dans le cadre de la taxation des firmes multinationales et l’évitement des transferts de profit (source d’érosion des bases taxables).

L’Académie Mohammed VI, clé du succès du foot marocain

Inauguré en 2009, l’Académie Mohammed VI est devenue un complexe incontournable dans un continent en manque criant d’infrastructures sportives.Au cœur du succès du Maroc en coupe du monde de football Qatar 2022, une structure d’excellence a joué un rôle majeur : l’Académie Mohammed VI. Ce « projet structurant », impulsé et financé par le roi Mohammed VI, a pour objectif de booster la formation au niveau local. Il traduit aussi l’intérêt royal accordé à un secteur devenu très prometteur.

L’Académie Mohammed VI est érigée en pleine forêt de la Maâmora, poumon vert de la région de Rabat, la capitale administrative, des communes de Salé et Kénitra. Un projet ambitieux de plusieurs bâtiments érigé sur 29,3 hectares dont le coût global est estimé à 63 millions d’euros.

Ce centre d’excellence est doté d’infrastructures et d’équipements de pointe conformes aux standards de la Fédération international de football association (Fifa), qui en font l’un des plus importants du monde. Il est destiné à accueillir les équipes nationales marocaines en stage de préparation, ainsi que les équipes nationales étrangères. L’érection de ce projet, entre dans la mise à niveau des infrastructures sportives entamée par le Maroc depuis plus d’une décennie.

Le complexe ultramoderne dispose d’hôtels avec ces commodités qui servent de résidence à l’équipe nationale du Maroc (66 chambres et 4 suites). Il accueille aussi les sélections U17 (45 chambres d’une capacité de 80 lits) et U23 (3 blocs d’hébergement d’une capacité de 150 lits) et les gardiens de but (54 chambres d’une capacité globale de 98 lits).

L’Académie comporte aussi quatre terrains de football en gazon naturel, trois terrains de football en gazon synthétique, un terrain de football couvert, un terrain de football en hybride, une salle de ré-athlétisation pouvant accueillir des matches de futsal, une piscine olympique en plein air, deux courts de tennis et un terrain de beach soccer.

Centre médical de pointe

Pour veiller à la santé des pensionnaires, un centre de médecine du sport et de la performance nouvelle génération qui répond aux normes Fifa y est érigé. En ce sens, qu’il propose des services de physiothérapie, d’épreuves d’effort, de dentisterie, d’ophtalmologie, de traumatologie, de psychologie, de podologie, de médecine nutritionnelle, de radiologie, d’échographie, d’électrothérapie, d’ostéodensitométrie, de cryothérapie et d’une unité médicale mobile d’urgence

« Cette structure se veut un édifice aux normes internationales, dans la mesure où elle dispose de toutes les caractéristiques et exigences relatives aux entraînements et formations bénéficiant à toutes les sélections nationales », a indiqué Hassan Kharbouch, le directeur du complexe Mohammed VI de football.

Ces performances sportives du royaume, sont le résultat d’une planification et d’une exécution méthodique sur plusieurs années. Elles ont permis aux Lions de l’Atlas d’atteindre les demi-finales de la dernière coupe du monde, de s’installer dans la foulée en tête du classement Fifa et surtout de devenir la première nation africaine la mieux classée au plan mondial (11e).

Au niveau des clubs, le Wydad Atheltic club (WAC) a remporté l’année dernière la Ligue des champions tandis que la Renaissance sportive Berkane s’est adjugé la coupe de la Confédération. Chez les dames, l’équipe nationale de football féminine est vice-championne d’Afrique alors qu’en club les FAR (Forces armées royales) ont remporté la Ligue africaine des champions.

Un levier du sport et du tourisme

 L’Académie s’est imposée comme l’une des plus grandes pépinières du royaume encourageant notamment les notions de vitesse, de saut et de duels dans la formation des jeunes. Grâce à ses performances, elle est classée parmi les meilleurs centres de formation à l’heure actuelle. Véritable mine d’or de talents, la structure a placé quatre joueurs dans la sélection marocaine, demi-finaliste de la coupe du monde au Qatar : Ahmed Reda Tagnaouti, Azzedine Ounahi, Youssef En-Nesiry et Nayef Aguerd. 

« Le Maroc a mis les gros moyens ces dernières années et les résultats suivent. La place de demi-finaliste lors de la dernière coupe n’est pas le fruit du hasard. Aujourd’hui, le même constat est visible au niveau des clubs qui triomphent dans les compétitions de club en Afrique », a magnifié, Simon Assari, journaliste à l’Agence ghanéenne de presse (GNA).

Ce projet d’excellence s’est implanté dans d’autres villes comme Tanger (nord), Oujda (est) et Agadir (centre) afin de dénicher les pépites les plus prometteuses du pays pour centraliser la formation dans la capitale

« Le Maroc a montré la voie à certains pays africains. Le pays a prouvé lors de la coupe de la dernière coupe du monde, que l’Afrique pouvait rivaliser avec les meilleures nations de football au monde en misant sur une bonne formation et des infrastructures de qualité. Ce que le Maroc a réalisé doit être cité en exemple », a indiqué Guy Elongo, journaliste à l’Agence congolaise de presse (ACP).

Depuis 2017, plus de quarante (40) conventions de partenariat ont été signées entre la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et ses homologues africaines visant l’échange d’expériences et d’expertises en matière de formation, d’encadrement et d’arbitrage, l’organisation de matches amicaux et de stages et rencontres officielles au Maroc.

Au moment où pays accueille pour le troisième fois le Mondial des clubs de football de la Fifa après 2013 et 2014, l’ouverture de cet édifice sportif aux sélections africaines et étrangères un levier de développement du tourisme national qui devrait permettre de promouvoir le rayonnement du royaume à international .

Côte d’Ivoire : mise en liberté provisoire de Pulchérie Gbalet

L’activiste des droits de l’Homme, Pulchérie Gbalet, détenue depuis quelques mois, a été libérée ce vendredi 3 février 2023.Cette figure de la société civile ivoirienne a « effectivement » été relaxée autour de 19h45 (GMT, heure locale), après les formalités administratives, avant d’être libérée provisoirement par la justice, a indiqué une source proche du dossier.

Mme Pulchérie Gbalet bénéficie de cette libération provisoire, à la suite d’une nouvelle demande de son Conseil, après que l’enquête judiciaire a été bouclée par le juge du 10e Cabinet d’instruction sis à la cellule d’enquête contre le terrorisme, rapporte cette même source.

Une première requête de mise en liberté introduite par les avocats de Mme Pulchérie Gbalet avait été rejetée. Sa mise sous contrôle judiciaire devrait permettre au tribunal d’apprécier le fond de l’affaire et de s’y prononcer définitivement.  

Mme Pulchérie Gbalet est la présidente du Conseil d’administration de l’organisation Alternative citoyenne ivoirienne (ACI). De retour du Mali en août 2022, elle s’est prononcée sur l’affaire des 49 militaires ivoiriens dans une vidéo, postée sur les réseaux sociaux.     

Le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Richard Adou, avait dans un communiqué déclaré qu’elle a « rencontré certaines personnalités et à son retour en Côte d’Ivoire, elle a été interrogée par les agents enquêteurs sur les motifs de son voyage ». 

Il lui est reproché « des manœuvres de nature à jeter du discrédit sur les institutions et à occasionner des troubles graves à l’ordre public, et de diffuser des nouvelles fausses de nature à entraîner une atteinte au moral de la population », mentionne le communiqué.    

Selon le procureur, ces faits sont d’une « gravité qui tombe sous le coup des articles 155 ; 179 et 183 du Code pénal et sous les chefs d’entente avec les agents d’une puissance étrangère de nature à nuire à la situation militaire et diplomatique de la Côte d’Ivoire ». 

Une figure de proue de la société civile ivoirienne, Pulchérie Gbalet, prend souvent des positions tranchées dans des débats d’ordre socio-politique et économique. Elle est taxée d’être une militante des droits de l’Homme proche de l’opposition.

Avec la grâce présidentielle accordée aux 49 soldats ivoiriens par Assimi Goita, le président de la Transition et chef d’Etat du Mali, l’activiste Pulchérie Gbalet pourrait bénéficier d’une clémence de la justice au regard du dénouement heureux de cette affaire qui avait crée une tension entre Abidjan et Bamako.  

Burkina : Sankara sera inhumé au Mémorial (gouvernement)

Un hommage national est prévu à l’occasion de l’anniversaire de son assassinat, le 15 octobre prochain.Les restes de Thomas Sankara et de ses douze compagnons assassinés en octobre 1987 seront réinhumés sur le site du Mémorial Thomas Sankara (ex-Conseil de l’Entente), à Ouagadougou, a annoncé le gouvernement de transition, ce vendredi 03 février 2023.

La cérémonie de réinhumation aura lieu courant février 2023, les rites funéraires coutumiers suivi de cérémonies religieuses et militaires, a ajouté l’exécutif.

« Par la suite, une cérémonie nationale et internationale d’hommage aux victimes sera organisée le 15 octobre 2023, pour honorer leurs mémoires », a souligné Jean-Emmanuel Ouédraogo, porte-parole du gouvernement.

Les autorités de la Transition ont assuré que cette décision est « le résultat de concertations » au sein des Forces Armées (notamment le Bureau de Garnison de Ouagadougou et la Justice militaire) élargies aux familles des victimes, à la Mairie de Ouagadougou, aux Autorités coutumières et religieuses ainsi qu’au Comité International du Mémorial Thomas Sankara.

Elle met fin aux brouilles entre le gouvernement et les familles des victimes. Début janvier 2023, elles avaient demandé que le site du Monument des martyrs, au quartier Ouaga 2000, soit choisi comme lieu d’inhumation de leurs proches.

En mars 2015, le gouvernement de transition avait autorisé l’exhumation et l’expertise des restes du président Thomas Sankara. Ce qui a été fait en mai de la même année. Cela avait permis de relancer la procédure judiciaire ayant abouti, en avril 2022, à la condamnation à perpétuité de l’ancien président Blaise Compaoré, exilé depuis octobre 2014 à Abidjan, du commandant de sa garde Hyacinthe Kafando, en fuite depuis 2016, et du général Gilbert Diendéré, un des chefs de l’armée lors du putsch de 1987 et ancien patron du puissant Régiment de sécurité présidentiel (RSP) sous Compaoré.

Financement des PME : le BMN et Coris Bank mutualisent leurs efforts

Le Bureau de Mise à Niveau des entreprises (BMN) du Sénégal et Coris Bank International ont signé, ce vendredi, une convention de partenariat en vue d’accompagner les PME-PMI à mieux structurer leurs projets.Au Sénégal, l’accès au financement est l’un des facteurs empêchant les Petites et Moyennes Entreprises de lever des fonds nécessaires pour leur développement. Pour les banques et autres institutions financières, il est souvent long et coûteux de traiter les demandes des PME qui, pour la plupart, n’ont ni états financiers, ni historique bancaire.

Pour pallier cela, le Bureau de Mise à Niveau des entreprises (BMN) et Coris Bank International (CBI Sénégal) ont paraphé aujourd’hui une convention de partenariat. Objectif, aider les PME à rendre leurs projets bancables.

Cette alliance vise deux objectifs principaux. Le premier consiste à permettre à des entreprises clientes de CBI Sénégal et éligibles au programme de mise à niveau du BMN de bénéficier d’appuis non financiers pour l’amélioration de leur organisation/gestion et le renforcement de leur compétitivité.

Le second s’attellera, selon les conditions de la banque, à faciliter aux entreprises ayant bénéficié dudit programme l’accès à des produits et services bancaires pour la création et/ou le développement de leurs activités économiques.  

« Ce partenariat s’inscrit parmi les axes de développement de Coris Bank International qui a pour vocation principale le financement des PME/PMI et dont l’objectif est de participer activement au développement socio-économique du pays et favoriser un accès au financement efficient et inclusif des acteurs économiques », a indiqué le Directeur Général de Coris Bank International, Ibrahima Mar Fall.

La Directrice du BMN, Fatou Dyana Bâ, a de son côté rappelé que la mise à niveau doit permettre aux entreprises de réaliser les gains de compétitivité et les choix stratégiques nécessaires pour affronter, dans les meilleures conditions, la concurrence étrangère sur le marché local et tirer profit des opportunités d’exportation qu’offrent les marchés internationaux. Et pour y arriver, a-t-elle relevé, elles ont besoin d’accéder aux financements.

Elle a ainsi souligné « l’importance » de la convention que le BMN a signée avec Coris Bank International qui devrait agir dans ce sens.

Burkina : Le président de la commission de l’UA à Ouagadougou

Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a entamé, ce vendredi à Ouagadougou, une visite de travail de 48 heures durant desquelles il va échanger avec les autorités de la Transition.Au président de la Transition, Ibrahim Traoré qu’il a rencontré ce matin, le Tchadien Moussa Faki Mahamat a dit être porteur d’un message de soutien et de solidarité de l’UA, selon la Présidence du Faso. 

« Le pays est dans une situation de défi sécuritaire, le pays est en transition, donc il est tout à fait normal que l’Union africaine puisse apporter son soutien aux peuples du Burkina, échanger avec ses autorités sur les voies et moyens pour soutenir la transition pour un retour à l’ordre constitutionnel », a indiqué le président de la commission de l’Union africaine. 

A l’issue de son entretien avec le capitaine Ibrahim Traoré, il a souligné qu’il dispose désormais de  » beaucoup d’informations, beaucoup de précisions qui nous permettent d’apprécier la situation [du Burkina] à sa juste valeur ». 

Toujours selon la Présidence du Faso, le Président de la Commission a également encouragé les autorités de la Transition à coopérer avec les Etats voisins qui font face au même phénomène du terrorisme. 

Le Président de la Commission de l’UA a déclaré que le Burkina Faso « mérite d’être soutenu » pour faire face à la crise humanitaire. « L’UA et le reste de la communauté internationale se mobilisent et doivent se mobiliser davantage pour soutenir ces populations en situation difficile », a plaidé Moussa Faki Mahamat.

Au sujet de la mise en œuvre de la Transition en cours, Moussa Faki Mahamat est « rassuré que le processus suive son cours ».  » Nous encourageons la concertation, le consensus au sein des forces politiques et sociales du pays pour un retour à l’ordre constitutionnel », a-t-il ajouté. 

C’est la première visite du président de la commission de l’UA à Ouagadougou depuis la chute du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba et l’arrivée au pouvoir du capitaine Traoré. 

Afrique : 69 projets d’infrastructures à mener à terme d’ici 2030

Pour un investissement de 160 milliards de dollars, les cinq régions du continent bénéficieront de projets s’inscrivant dans le cadre du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA).Ouvert hier jeudi, le Sommet africain sur le financement des infrastructures a pris fin ce vendredi au Sénégal. Autour de l’hôte de la rencontre, le président Macky Sall, des chefs d’État du continent, mais aussi les partenaires techniques et financiers ont réfléchi sur les mécanismes pour une exécution efficace de l’ensemble des projets.

Parmi ceux-ci, il y a « le projet de point de présence de Fibre optique sous-marine transfrontalière, ainsi que le projet de centre régional intelligent et de centre de données, qui fournira une connectivité TIC à 285 millions de personnes, en Éthiopie, au Kenya, en Somalie, au Soudan du Sud, en Tanzanie et en Ouganda », indique un communiqué de la Banque africaine de développement (Bad) reçu à APA.

L’institution financière cite également « le projet énergétique de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie (OMVG) impliquant la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau et le Sénégal. Il porte notamment sur la gestion rationnelle des ressources communes des fleuves Gambie, Kayanga-Géba et Koliba-Corubal, dont les bassins ont un potentiel de production d’électricité ».

Enfin, la Bad évoque « le projet hydroélectrique de Baynes qui profitera à l’Angola, au Botswana, à la République démocratique du Congo, à l’Eswatini, au Lesotho, au Malawi, au Mozambique, à la Namibie, à l’Afrique du Sud, à la Tanzanie, à la Zambie et au Zimbabwe ».

Globalement, 160 milliards de dollars seront nécessaires pour mettre en œuvre 69 projets d’infrastructures d’ici 2030 à travers le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA), une initiative conjointe de la Commission de l’Union Africaine (UA), de l’Agence de planification et de coordination du développement du Nouveau partenariat pour l’Afrique et de la Bad.

Le Plan d’actions prioritaires 2 du PIDA, visant à accroître la compétitivité et l’intégration économique de l’Afrique, avait été adopté par l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’UA en 2021.

Côte d’Ivoire : lancement de la semaine de sécurité routière

Cette opération de sensibilisation et de répression, visant à réduire les accidents de la circulation et l’incivisme sur les routes, se tiendra « tous les mois » jusqu’en février 2024.Le directeur de Cabinet du ministère des Transports, M. Coné Dioman, a procédé ce vendredi 3 février 2023, à Abidjan, au lancement de la Semaine de sécurité routière, indiquant qu’elle aura lieu « tous les mois » jusqu’à février 2024, soit durant un an. Pour ce mois, l’opération se déroulera du 03 au 10 février 2023.

« Cette semaine consiste à sensibiliser les automobilistes, les usagers de la route sur leur responsabilité en matière de sécurité routière ; elle va donc s’étaler sur sept jours et va monter progressivement en puissance », car en plus de la sensibilisation, il y aura des sanctions, a-t-il dit.

Pour la réussite de l’opération, les forces de l’ordre sont mobilisées aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays, a-t-il rassuré, faisant savoir qu’ « on nous signale qu’il y a plus de 11.000 policiers déjà » sur le terrain.  

Il a ajouté que la police nationale, la police spéciale chargée de la sécurité routière et la gendarmerie sont sur le terrain dans le cadre de la semaine de la sécurité routière. A l’issue de cette période, sont attendus des changements de comportements des usagers et plus de civisme sur la route.

Durant cette semaine, les contrôles routiers sont accentués afin que les véhicules qui ne sont pas en règle ne roulent pas. Il a ensuite appelé les usagers de la route à être prudents, se mettre en règle et à respecter les règles du code de la route.

Le Conseil de sécurité, présidé par le chef de l’Etat Alassane Ouattara, a demandé ce 2 février 2023 « la poursuite de l’accélération de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de sécurité routière et le renforcement des autres mesures de lutte contre l’incivisme sur les routes, en vue de faire face au nombre élevé d’accidents de la circulation ».  

Le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) a enregistré en 2022 en Côte d’Ivoire, 32.937 interventions avec 31.010 victimes, dont 820 décès. Au cours de l’année 2022, les Soldats du feu ont transporté 23.956 victimes.