Sport, finances et politique au menu des quotidiens marocains

La Coupe du monde de la Fifa, Qatar 2022, les finances publiques et la question du Sahara, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+L’Opinion+, qui revient sur la Coupe du monde de la Fifa, Qatar 2022, estime que ce Mondial, le premier dans l’Histoire de la compétition à se dérouler en terre arabo-musulmane, fut le théâtre d’un jeu de miroirs identitaires d’une ampleur sans commune mesure avec ceux qui l’ont précédé.

Avant même le début de la compétition, des voix principalement occidentales ont tenté de focaliser l’attention non pas sur les valeurs du sport, mais sur le débat hors contexte des droits des LGBT, un débat pourtant quasi absent lors du Mondial organisé quatre années auparavant en Russie, déplore le journal.

Durant ce Mondial, les membres de l’équipe marocaine ont, toutefois, fait montre de valeurs chevaleresques du sport, de l’attachement à la famille, à la bonne éducation et aux bonnes mœurs, sous le mot d’ordre fédérateur de « Niya » scandé avant, pendant et après la compétition par l’entraîneur Oualid Regragui, relève-t-il.

“Niya”, un concept large qui cristallise à lui seul tout un système de valeurs humaines, a été joliment illustrée par les interactions des joueurs marocains avec leurs familles et leurs parents dans une mise en avant spontanée du principe très arabe et très marocain de “Rdate Lwalidine”, qui relève également de la “Niya”.

Sur un autre registre, +L’Économiste+ écrit qu’alors que depuis la pandémie, les finances publiques ont été mises à rude épreuve, cette année, “c’est la grande question du changement de paradigme pour transformer un modèle qui s’essouffle”.

Il faudrait “se réinventer” pour se préparer à ce fameux “monde d’après”, recommande le quotidien, qui estime le défi “colossal”, étant donné qu’il implique à la fois le politique, l’économique, le social.

En effet, le “réinventé» concerne tous les pans de la société qui ont besoin de nouveaux pare-feux pour contrer les chocs qui viennent de partout, mais aussi de réinitialiser nos méthodes de travail, les planifications et en finir avec les stratégies à courte vue, le manque d’anticipation et la lenteur qui font très mal, soutient-il.

“L’heure n’est plus au replâtrage, mais à la création de systèmes solides et appropriés à ce monde interconnecté et qui bouge à grande vitesse. De même, des systèmes plus inclusifs, qui associent tous les acteurs dans le processus de décision”, ajoute-t-il.

+Bayane Al Yaoum+ rapporte que l’Assemblée générale des Nations Unies vient d’adopter une résolution réitérant son soutien au processus politique mené sous l’égide exclusive des Nations Unies pour le règlement du différend régional autour du Sahara , dans cadre des résolutions du Conseil de Sécurité depuis 2007. 

Il s’agit de la même résolution adoptée par la 4éme Commission, le mois dernier. Cette résolution de l’Assemblée générale appelle l’ensemble des parties à coopérer pleinement avec le Secrétaire général de l’ONU et son envoyé personnel pour parvenir à une solution politique à ce différend régional sur la base des résolutions adoptées par le Conseil de Sécurité depuis 2007. Elle appuie ainsi le processus politique basé sur les 19 résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007, en vue de parvenir à une solution « politique juste, durable et mutuellement acceptable » à la question du Sahara.

Sénégal : passive sur certains «scandales», la «justice sur la sellette»

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par les scandales sur la gestion de la Covid-19 et le trafic de passeports de service alors que le silence de la justice est dénoncé sur certains dossiers.Tribune continue de déchiffrer le dernier rapport de la Cour des comptes et s’intéresse cette fois au rôle de l’ex-ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, et de celui de son ex-numéro deux et successeur, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, dans la gestion de la pandémie de Covid-19. Le journal explique ainsi « comment Diouf Sarr et Khémesse Ngom gonflaient les chiffres des cas de Covid pour faire peur aux Sénégalais ».

Selon Tribune, la Cour des comptes note que « 107.639 tests (ont été) effectués » en 2020 là où le ministère en comptait « 164.236 » à l’époque, soit une différence de plus de 50.000 tests. Par conséquent, le journal considère que le président Macky Sall est « obligé de sortir le bâton ».

De son côté, Libération insiste sur le trafic de passeports de service ébruité récemment par le ministère des Affaires étrangères et révèle « tout sur (ce) scandale ». « Mise en cause principale » dans cette affaire, Khardiatou Tandia, cheffe du service juridique de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex), avoue devant les enquêteurs que « c’était (sa) première tentative et cela a été un échec ». Le journal souligne par ailleurs que « la signature de la directrice du Protocole du ministère des Affaires étrangères (a été) imitée sur 12 notes verbales ».

En revanche, Bés Bi note que la « justice (est) sur la sellette », analysant sa passivité sur le rapport de la Cour des comptes alors que les deux députés de l’opposition qui ont agressé une collègue du pouvoir, jugés en ce moment au tribunal, « risquent deux ans de prison ferme ».

Sur cette affaire, Sud Quotidien indique que Mamadou Niang et Massata Samb de la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, opposition) « risquent la révocation suite à l’agression dont ils seraient coupables contre leur collègue Amy Ndiaye de l’Alliance pour la République (APR, pouvoir). Pour cause, si le tribunal des flagrants délits qui a mis en délibéré sa décision au 26 décembre prochain statue dans le sens de la peine requise par le parquet (deux ans ferme), les deux parlementaires vont tout simplement perdre leur poste à l’Assemblée nationale », affirme le journal.

Pendant ce temps, estime Bés Bi, le journaliste Pape Alé Niang est une nouvelle fois arrêté par la police, exécutant « un mandat d’amener » du juge, une semaine après avoir pourtant bénéficié d’une liberté provisoire. Les Echos précisent que « c’est le juge Mamadou Seck qui a demandé à la DIC (Division des investigations criminelles de la police) de l’arrêter », révoquant ainsi le contrôle judiciaire de Pape Alé Niang, qui est « en passe de retourner en prison ».

En football, Record revient sur la prestation de l’équipe nationale du Sénégal à la Coupe du monde de football au Qatar, remportée dimanche dernier par l’Argentine devant la France. Le journal pense que les Lions auraient pu réaliser un meilleur parcours n’eût été « l’option hasardeuse » du sélectionneur Aliou Cissé de miser sur « 12 Lions de moins de 25 ans ». En effet, le Sénégal s’est « présenté au Qatar avec un groupe inexpérimenté mais riche de ses talents. Malheureusement, la classe biberon de la Tanière n’a pas répondu aux attentes escomptées », constate le quotidien sportif.

De son côté, Stades semble vouloir dire que le mal de la sélection sénégalaise se trouve en attaque au regard du nombre important d’occasions de buts vendangées dans une compétition de haut niveau telle que la Coupe du monde. Considéré comme la meilleure arme offensive du Sénégal en l’absence de Sadio Mané, « Boulaye Dia est-il l’avant-centre idéal des Lions », s’interroge le journal sportif, qui rappelle que l’attaquant de Salernitana, en Italie, a inscrit « seulement trois buts en 23 matchs » avec l’équipe nationale.

Elections locales ivoiriennes : le Rhdp fixe ses candidatures en janvier

Le Rhdp, le parti de Alassane Ouattara, met en place un mécanisme strict de désignation des candidats en interne pour les élections municipales et régionales de 2023.Le parti a organisé ce lundi 19 décembre 2022 une réunion d’information à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, à l’initiative du directoire du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), afin d’orienter les militants sur la démarche à tenir pour les élections à venir.

Le président du directoire du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), Gilbert Koné Kafana, a au cours de cette réunion évoqué les raisons du processus de désignation et d’arbitrage des candidatures pour les élections municipales et régionales de 2023.   

Le processus de désignation des candidats du Rhdp et l’arbitrage ont été expliqués plus en détail par le porte-parole principal du Rhdp, Kobenan Kouassi Adjoumani, qui a fait savoir qu’une Commission centrale d’arbitrage et des commissions régionales sont instituées pour encadrer le processus.

La désignation des candidatures en interne est prévue s’étendre au plus tard le 23 janvier 2023, date de publication de la liste définitive des candidats Rhdp, selon le porte-parole principal du Rhdp, M. Kobenan Kouassi Adjoumani.

« Les élections locales à venir doivent confirmer l’ancrage territorial de notre grand parti. Elles doivent consolider le bilan remarquable du président de la République à la tête de notre beau pays », a déclaré le président du directoire.

Pour lui, l’importance de ces échéances commande au parti de se mettre en ordre de bataille en vue de les remporter. « Nous devons gagner pour que le Rhdp demeure un parti fort, solide pour la stabilité politique nécessaire à la poursuite du développement et la consolidation du progrès social et au maintien de la paix civile en Côte d’Ivoire », ajoutera Koné Kafana.

Il a soutenu par ailleurs que pour parvenir à cet objectif, le Rhdp doit être organisé, uni et discipliné. Il précisera que ces notions sont des valeurs clés du président Alassane Ouattara, le chef du Rhdp, pour la reconstruction du parti.

Cette attitude devra conduire, poursuivra-il, à éviter des candidatures indépendantes pour ces futures élections. Il conclura en disant que le processus de désignation et d’arbitrage des candidatures a pour but de préparer les municipales et les régionales de 2023 dans la sérénité, mais aussi la présidentielle de 2025.

Une exception dans le mode de désignation est faite pour les présidents de Conseils régionaux, les communes de Bouaké, Korhogo, Yamoussoukro et celles du District d’Abidjan. Ces derniers sont à la discrétion de la présidence du parti. A ce jour, le Rhdp revendique 23 conseils régionaux sur un total de 31 et 147 communes sur 201 que compte le pays.

Métro d’Abidjan : le financement « couvert et bouclé » (ministre)

La signature des conventions de financement a eu lieu ce lundi 19 décembre 2022 à Abidjan, d’une part entre le trésor français et la République de Côte d’Ivoire, et d’autre part entre un pool bancaire et l’Etat ivoirien.« Avec cette contribution financière, le financement du projet de construction de la ligne 1 du Métro d’Abidjan est désormais couvert et totalement bouclé », a déclaré le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, M. Adama Coulibaly.

La séance a enregistré également la signature de l’avenant 2 de la convention de concession qui marque l’entrée en vigueur de la convention et des démarrages effectifs des travaux après les phases préparatoires portant essentiellement sur la libération des emprises du projet.

M. Adama Coulibaly a salué le ministre français de l’Economie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, pour son « implication personnelle dans l’aboutissement de ce processus ».

« J’ai noté très récemment vos efforts supplémentaires pour augmenter la contribution de la France afin de couvrir la hausse du coût du projet lié à la révision des prix », a ajouté le ministre ivoirien de l’Economie et des finances.

Ce projet va doter la ville d’Abidjan d’un système de transport collectif ambitieux. La ligne 1 reliera les communes du Nord de la capitale économique ivoirienne aux quartiers économiques et à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny. 

Il devrait contribuer à améliorer la mobilité et la fluidité du trafic urbain dans le District d’Abidjan en assurant le déplacement quotidien de plus de 50.000 passagers avec le passage d’un train toutes les deux minutes, transportant plus de 21.000 passagers par heure entre Anyama et Port-Bouët, dans les deux sens.

Cette signature de prêt consolide par ailleurs la place de la France comme premier bailleur bilatéral de la Côte d’Ivoire. Le projet met l’accent sur les technologies, l’éducation, la formation et l’emploi, ainsi que la sécurité.

 La sécurité, dira-t-il, est financée non seulement dans le cadre du contrat de désendettement et de développement d’un montant global de 2,9 milliards d’euros, mais aussi par le biais d’autres instruments dont les prêts souverains à hauteur de 1,5 milliard d’euros.  

Le volume des financements actifs comprenant ceux du Métro d’Abidjan et la subvention du Contrat de désendettement (C2D) s’élèvent à 4,2 milliards d’euros, soit 2.596 milliards de Fcfa, a relevé le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly. 

M. Bruno Le Maire a salué cette « étape décisive pour la réalisation du Métro d’Abidjan », avouant entendre « des critiques », mais il sait que « sont critiqués ceux qui font quelque chose ». Pour lui, « l’immense succès » de cette infrastructure devra montrer que le gouvernement est au service de la population.

Il a soutenu l’intérêt de ce métro par le fait que les grandes agglomérations dans le monde à l’instar d’Abidjan sont « invivables parce que trop de personnes circulent et il y a trop de congestions » notamment sur les principales artères pour se rendre d’un point à un autre. 

Le projet de la ligne 1 du Métro d’Abidjan a fait l’objet d’une convention de concession entre l’Etat de Côte d’Ivoire et la Société des Transports Abidjanais sur Rail (STAR). Il vise à Améliorer la mobilité, la fluidité du trafic urbain et la qualité de vie par le développement des transports en commun.

Aéroport d’Abidjan : démarrage des travaux d’extension

L’aéroport international d’Abidjan, l’un des plus performants de la région ouest-africaine, se positionne comme un hub du transport aérien et une référence internationale attractive à la pointe de la technologie.Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a lancé ce lundi 19 décembre 2022 les travaux d’extension et de réhabilitation de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, en présence du ministre français de l’Economie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, Bruno Lemaire.

L’aéroport d’Abidjan connaît une croissance continue du trafic. Avec près de 2,3 millions de passagers en 2019, dernière année de référence avant 2022, le pays veut atteindre 5 millions de passagers à travers cette phase d’extension et vise 8 millions après un autre programme.  

M. Bruno Lemaire s’est dit « heureux et fier de poser la première pierre des travaux qui vont donner à la réhabilitation et à l’extension de l’aéroport international d’Abidjan », déclarant que « c’est un projet stratégique qui va permettre à terme de doubler » le volume de voyageurs par an.

« C’est un grand projet en termes d’infrastructure, c’est aussi un projet économique et politique, car ce projet va placer la Côte d’Ivoire comme le hub principal international en Afrique de l’Ouest pour faire de la Côte d’Ivoire la plaque aérienne tournante », a-t-il ajouté.  

« Ce nouveau programme que nous lançons aujourd’hui, d’un coût prévisionnel de 330 milliards F CFA, permettra d’accroître la capacité d’accueil de l’aéroport d’Abidjan », a indiqué le ministre ivoirien des Transports Amadou Touré.  

Selon M. Amadou Koné ; il devrait permettre de faire passer le volume du trafic de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan de « deux millions de passagers par an à ce jour, à plus de cinq millions de passagers par an, au terme des travaux en 2026 ».

Par ce projet d’extension de l’aéroport d’Abidjan, le gouvernement ivoirien ambitionne de maintenir les acquis relatifs à la préservation de l’environnement et au renforcement de la sécurité et de la sûreté aériennes avec à la clé une maîtrise de la consommation d’électricité.

Il comprend la construction urgente de deux aérogares lagunaires, une sorte de terminaux avancés, l’un à Cocody dans l’Est d’Abidjan et le second à Port-Bouët pour décongestionner le Boulevard VGE et l’aérogare principale de l’Aéroport, donnant la possibilité aux voyageurs d’Abidjan Nord de remplir les formalités de voyages à Cocody et de traverser la lagune en bateaux pour embarquement, a-t-il dit.

« Nous continuerons à faire grandir la Compagnie nationale Air Côte d’Ivoire qui vient de conclure avec AIRBUS un contrat d’acquisition de gros porteurs en vue du lancement de vols longs courriers sur l’Europe et l’Amérique », a fait savoir M. Amadou Koné.

La Côte d’Ivoire inaugurera dans les prochains mois les aéroports de San-Pedro (Sud-ouest) et de Korhogo (Nord) dont les travaux sont achevés à plus de 80%, et lancera la réhabilitation de l’aéroport de Yamoussoukro ainsi que les travaux de mise en conformité OACI de l’aéroport de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, qui sera le deuxième aéroport international du pays.

L’Aéroport d’Abidjan a été certifié ACA 3+ en juin 2017 par le Conseil International des Aéroports pour quatre ans. Cette certification qui vise la neutralité carbone de l’aéroport a été reconduite jusqu’au 15 octobre 2024. L’aéroport d’Abidjan reste le seul aéroport africain à avoir cette certification ACA 3+.

Le gouvernement a engagé les gestionnaires successifs de l’aéroport d’Abidjan, depuis sa construction par le groupe Bouygues et son inauguration en 1951. Pour ce projet, il a porté son choix sur le groupe Bouygues, dont le patron Martin Bouygues était présent au lancement des travaux.

Mondial-2022 : accueil royal mardi pour la sélection marocaine de football

Un accueil royal era réservé mardi à la sélection marocaine de football qui a réalisé un exploit historique inédit lors des phases finales de la Cope du monde Qatar-2022 en se hissant au carré d’or. Une première pour l’Afrique et le monde arabe.Le ministère de la Maison Royale, du Protocole et de la Chancellerie annonce que sur hautes instructions royales, l’équipe nationale de football se verra réserver, mardi 20 décembre 2022, un accueil digne de son brillant parcours durant la Coupe du monde Qatar 2022.

Dans un communiqué, le ministère de la Maison royale, du Protocole et de la Chancellerie précise que l’équipe ira ainsi à la rencontre du public, dès son arrivée vers 17h00 à l’aéroport de Rabat-Salé, en passant par les grandes artères de capitale.

Pour rappel, la sélection marocaine de football a créé la la surprise durant la coupe du monde. Elle est la première équipe africaine et arabe à accéder en demi-finale de cette compétition planétaire.

Rwanda : hausse du Pib au troisième trimestre 2022

Le Produit Intérieur Brut (Pib) du Rwanda a augmenté de 10% au troisième trimestre 2022 grâce à un rebond de l’activité industrielle, selon l’Institut national des statistiques.Dans son dernier rapport publié, ce lundi 19 décembre 2022, l’Institut national des statistiques explique que l’économie rwandaise continue de se redresser malgré les chocs économiques mondiaux persistants.

Au troisième trimestre de 2022, le Pib aux prix courants du marché a été estimé à 3.583 milliards de francs rwandais (Frw), contre 2.758 milliards de Frw au même trimestre de 2021.

Les données montrent qu’au cours de ce trimestre, les services ont contribué à 47% du Pib, l’agriculture à 24%, l’industrie à 21% et 8% ont été attribués à l’ajustement des taxes et des subventions sur les produits.

Pour l’agriculture, la production de cultures vivrières a diminué de 1% et la production de cultures d’exportation de 1%.

S’agissant de l’industrie, la production globale a diminué de 1% et a contribué à hauteur de 0,2 point de pourcentage à la croissance globale du Pib. La diminution des activités industrielles est principalement due à une baisse de 17% des activités de construction.

Somalie : des combattants d’Al-Shabaab tués par l’armée américaine

Des opérations d’autodéfense collective ont été menées contre des combattants d’Al-Shabaab dans l’Etat d’Hirshabelle en Somalie.« Les deux frappes aériennes ont été menées la semaine dernière près de la ville côtière de Cadale, également connue sous le nom d’Adale », explique un communiqué publié, ce lundi 19 décembre 2022, par le Commandement américain pour l’Afrique (Afrikom, sigle anglais).

Le texte souligne que les actions cinétiques américaines contre Al-Shabaab en Somalie sont menées en soutien à la campagne en cours du gouvernement fédéral pour perturber les opérations terroristes dans ce pays de la Corne de l’Afrique.

La première frappe a eu lieu à 176 kilomètres au nord-est de Mogadiscio, dans les environs de Cadale, le mercredi 14 décembre 2022.

« L’évaluation actuelle est que sept terroristes d’al-Shabab ont été tués », indique l’Afrikom, précisant que la deuxième frappe aérienne est effectuée à environ 220 km au nord-est de Mogadiscio, près de Cadale, trois jours plus tard, le 17 décembre, et a tué huit autres combattants d’Al-Shabaab.

« Aucun civil n’a été blessé ou tué dans ces deux frappes », a déclaré le commandement américain, qui a ajouté qu’il continuera à évaluer les résultats de ces opérations.

L’armée américaine s’est toutefois abstenue de fournir des détails sur les unités impliquées et les moyens utilisés « afin d’assurer la sécurité des opérations ».

Uemoa : dynamique activité économique au troisième trimestre

Le Produit Intérieur Brut de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine a connu une progression de 5,7 % de juillet à août 2022.Malgré une conjoncture internationale marquée par un ralentissement de l’activité économique mondiale, l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uemoa) garde le cap. « Au sein de l’Uemoa, l’activité économique restée dynamique au troisième trimestre de l’année 2022, avec une progression de 5,7 % du PIB (Produit Intérieur Brut) sur un an, soit le même taux de croissance enregistré le trimestre précédent », a déclaré lundi à Dakar, le président du Conseil des ministres de l’organisation sous-régionale, Sani Yaya, également ministre de l’Économie et des Finances du Togo.

S’exprimant à l’occasion de la 4e session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union au titre de l’année 2022, M. Yaya a indiqué que cette évolution a été portée par la hausse de la valeur ajoutée dans l’ensemble des secteurs de production. De même, a-t-il ajouté, la demande, la consommation finale et les investissements sont demeurés soutenus.

Partant de là, il a fait savoir qu’en dépit des impacts négatifs de l’environnement international, les résultats économiques enregistrés par les pays de l’Uemoa au cours du troisième trimestre 2022 […] sont encourageants.

Côte d’Ivoire : lancement d’un guichet unique des PME

Ce guichet se veut une holding comprenant deux entités, l’une chargée de l’encadrement technique en termes de formation des PME et l’autre qui se chargera de faciliter l’accès au financement des PME et des Très petites entreprises (TPE).Le Guichet unique de développement des PME (GUDE-PME) est l’opérateur unique au service des PME et des Très petites entreprises   qui contribuera à leur accompagnement et à l’optimisation de leur financement afin de créer une nouvelle dynamique économique en Côte d’Ivoire.

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, procédant au lancement du GUDE-PME, a déclaré que cette « structure sera l’allié de nos entrepreneurs pour apporter des réponses concrètes et innovantes à leurs enjeux de création, de financement et de croissance ».

L’ambition est de « faire d’eux les fers de lance d’une Côte d’Ivoire prospère et solidaire, où les emplois seront nombreux et les revenus croissants », a affirmé M. Patrick Achi, indiquant que le PME « assurent déjà plus de 50% de l’investissement total du pays ».

La mise en place du GUDE-PME est le fruit d’une réforme structurante en matière de formalisation des PME et de création d’emplois durables. Véritable porte d’entrée des entreprises, le GUDE-PME facilitera leur accompagnement et l’accès au financement.

Selon le directeur général du GUDE-PME, Yaya Ouattara, « plusieurs études ont démontré que l’accompagnement seul ne suffit pas à rendre une PME compétitive. Pour ce faire, le GUDE-PME va travailler avec les différents acteurs du secteur financier pour mettre en place des solutions et produits adaptés au financement des PME ».

M. Stéphane Aka-Anghui, directeur exécutif du Patronat ivoirien s’est réjoui de la mise en place de cet outil qui allie l’accompagnement et le financement. Un outil qui vient dans un écosystème où des acteurs publics ou d’acteurs privés interviennent sur l’accompagnement des PME ou sur leur financement.

« Les attentes fortes, c’est de voir comment est-ce que le GUDE-PME va interagir avec cet écosystème ; il est parfois question de coordination, de synergie et de complémentarité », a-t-il dit, ajoutant que parmi ces acteurs il y a la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien) qui compte en son sein près de 2.000 PME, soit 2/3 des membres de l’organisation.

Pour Mme Patricia Zoundi, présidente du Mouvement des Petites et moyennes entreprises (MPME) l’élément nouveau, « c’est qu’on nous met en place une holding qui va comprendre deux entités, l’une chargée de l’encadrement technique en terme de formation des PME et l’autre qui sera chargée du financement des PME ».  

La présidente du Mouvement des Petites et moyennes entreprises (MPME) a en outre salué ce dispositif, appelant toutefois à la pérennité des ressources qui vont être mises à la disposition de cette entité en vue d’un accompagnement et un financement durables.   

Les facteurs de blocage dans le financement des PME en Côte d’Ivoire sont notamment le manque de structuration et de capacité de garantie. Le GUDE-PME devrait permettre de résoudre ces questions avec l’accompagnement des PME dans leur structuration et la mise en place d’un fonds de garantie.  Cela devrait permettre aux banques de financer les dossiers des PME soumis par le GUDE-PME.

Le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a soutenu que « le secteur privé représente le moteur des changements des modes de production dans notre pays ».

Les statistiques indiquent que de 2016 à 2021, le secteur privé a contribué en moyenne à 4,7 points à la croissance dont le taux moyen global est de 6,2 points sur cette période. La part des marchés attribués aux PME est passée de 37,7% à fin décembre 2020 à 50,5% à décembre 2021, enregistrant une hausse de 12,8 points, montrant une nette progression du nombre de PME accédant aux marchés publics.

Il y a quelques années, le pays a créé Côte d’Ivoire PME et un fonds de garantie, mais le gouvernement et ses partenaires se sont rendus compte que ces structures ne travaillaient pas ensemble. Aujourd’hui, l’objectif est de créer une sorte de continuum pour les PME et les Très petites entreprises.

Le Plan national de développement (PND) 2021-2025 de la Côte d’Ivoire d’un montant de 59 000 milliards de FCFA, avec une contribution attendue du secteur privé de 75% ainsi que la Stratégie Côte d’Ivoire 2030.

Af’Sud : Cyril Ramaphosa reconduit à la tête de l’ANC

Le Congrès national africain (ANC), parti historique au pouvoir en Afrique du Sud, a reconduit le président sortant Cyril Ramaphosa.Les 4.000 délégués du parti ont reconduit l’actuel président à la tête de l’ANC, lui ouvrant la voie à un second mandat à la tête du pays en 2024. Ramaphosa (70 ans) est sorti victorieux de l’élection qui l’opposait à son rival Zweli Mhkize, son ministre de la Santé.

Le président sortant remporte le vote de la majorité des délégués du parti réunis en congrès à Johannesburg. Le président sud-africain obtient 2.476 voix contre 1.897 pour son concurrent. Cyril Ramaphosa, devient ainsi le grand favori aux prochaines élections générales de 2024, qui va désigner le prochain président de la République sud-africaine.

Adoubé par Nelson Mandela qui l’avait désigné comme le plus doué de sa génération, le successeur de Jacob Zuma sort requinqué après cette victoire à la tête de l’ANC. Le président sud-africain était pourtant mal embarqué. Il était est embourbé dans une affaire de vol dans sa ferme de Lupopo en février 2020.

Arrivé au pouvoir en 2018, Ramaphosa est accusé d’avoir dissimulé le vol de plus de 4 millions de dollars dans l’une de ses propriétés et d’avoir acheté le silence des cambrioleurs. L’opposition réclame sa démission, mettant en doute son engagement à lutter contre la corruption

Le Sénégal célèbre Lionel Messi avec la 3e étoile de l’Argentine

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA évoquent principalement la troisième étoile de l’Argentine, sacrée championne du monde de football dimanche face à la France, et la remobilisation du parti présidentiel au Sénégal sans compter les réactions sur les scandales financiers révélés par le dernier rapport de la Cour des comptes.Le Soleil dit « enfin Messi », le meilleur joueur du monde qui remporte finalement la Coupe du monde de football avec l’Argentine, le seul trophée qui manquait à son immense palmarès. Opposée à la France en finale du Mondial dimanche soir, l’Albiceleste a été « sacrée championne 36 ans après », « un sacre mérité pour l’Argentine et Messi », selon l’entraineur sénégalais Aly Male, interrogé par le quotidien national.

Lionel « Messi touche enfin au graal avec l’Argentine » en détrônant la France, championne du monde en titre, « après une finale de légende » dont l’issue a été scellée par les tirs au but (4-2) après une égalité parfaite (3-3) des deux équipes au bout des prolongations, souligne Stades. « Tout cela est fou », réagit le joueur argentin du Paris Saint-Germain (PSG, France), surnommé « La Pulga » ou la puce en espagnol, se réjouissant de « la chance d’avoir enfin tout gagné en carrière ».

A son sujet, Walf Quotidien note que « Messi s’invite au Panthéon » après le sacre de l’Argentine devant la France. La Pulga est en même temps élue « meilleur joueur » du tournoi là où son coéquipier français du PSG, Kylian Mbappé, est consolé avec un Soulier d’or pour avoir terminé meilleur buteur avec huit buts inscrits dont un triplé en finale face à l’Argentine.

Sur l’éventuelle et controversée candidature de Macky Sall à la présidentielle de 2024, ce journal note qu’elle « prend forme », estimant que des militants du parti présidentiel situés au sud et au centre du pays « portent le combat ». Toutefois, souligne Walf Quotidien, les « scandales » financiers ébruités par la Cour des comptes dans son dernier rapport avec des malversations supposées mettant en cause des responsables du pouvoir « risquent de tout gâcher ».

Malgré tout, Bés Bi constate que l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel, « bat campagne » en procédant à la vente des cartes et à la remobilisation des militants à Dakar et ailleurs. Venu présider ces cérémonies, le Premier ministre Amadou Ba a rappelé à ses camarades, sur un ton amer, que « c’est à cause de (leurs) divergences que l’opposition a gagné » lors des élections municipales de janvier et législatives de juillet 2022.

Face aux malversations relevées par la Cour des comptes dans la gestion des fonds destinés à la lutte contre la Covid-19, Tribune estime que « la justice va sévir contre les coronadealers : le remboursement ou la prison ». Le journal souligne en même temps que « les personnes épinglées (par cette Cour seront) remplacées et livrées à la justice ».

Vox Populi note pour sa part que « la scandalisation ne faiblit pas » après les scandales révélés par le rapport de la Cour des comptes dans la « gestion des milliards du Fonds Covid » en 2020 et 2021. Alors que l’ancien maire de Saint-Louis (nord), Cheikh Bamba Dièye, dénonce un « carnage financier » devenu « une tradition au Sénégal », le président du groupe parlementaire de Wallu Sénégal (sauver le Sénégal, opposition), Mamadou Lamine Thiam, dit qu’il ne voit « pas un DAGE (directeur de l’administration générale et de l’équipement) oser faire cela, ce sont les ministres qui doivent répondre ».

La performance des Lions de l’Atlas au Mondial au menu des quotidiens marocains

La performance de l’équipe nationale à la Coupe du monde de football, Qatar 2022, est le principal sujet traité par les quotidiens marocains parus ce lundi.Sous te titre « Les Leçons du Mondial », +Le Matin+ écrit que le Onze national a réussi une campagne exceptionnelle qui a forcé l’admiration et l’estime de tout le monde. Mais au-delà de cette prouesse qui restera dans les annales, il est des leçons à tirer pour être toujours au rendez-vous des plus grandes compétitions. Dupliquer l’expérience réussie de l’Académie Mohammed VI de football au niveau des régions, professionnaliser davantage le championnat national, accorder plus d’importance à la préparation physique des joueurs… autant de propositions à examiner sérieusement à l’avenir pour pouvoir rééditer l’exploit des Lions de l’Atlas au Mondial 2022 et aller même plus loin.

Selon le quotidien, L’assistance vidéo à l’arbitrage, une technique à réformer. Loin de régler les injustices, cet outil les a aggravées pour ce qui est de notre équipe nationale. Une réforme du fonctionnement du VAR est nécessaire. La proposition est que pour les rencontres internationales, un représentant de chaque équipe accède à la salle du VAR en qualité d’observateur avec la possibilité d’attirer l’attention des arbitres du VAR qui restent toujours souverains, pour revoir/analyser une séquence et, le cas échéant, interpeller l’arbitre du terrain séance tenante qui a la dernière décision. L’idée est de pouvoir corriger avant qu’il ne soit trop tard.

Piur sa part, +L’Opinion+ écrit que l’équipe nationale a réalisé dans les stades du Qatar un parcours « plus que parfait », en donnant du fil à retordre aux grandes nations du football mondial, attribuant “cette belle performance” notamment au “projet Royal où la priorité a été donnée aux infrastructures sportives de base”, ainsi qu’à la logistique mise en place par la Fédération Royale Marocaine de Football.

Au-delà de cette performance, les prouesses de l’équipe nationale ont laissé émerger le degré de symbiose qui existe entre toutes les composantes du peuple marocain, relève l’éditorialiste.

Les images du Roi Mohammed VI, qui a partagé la liesse de son peuple, “ont démontré la communion qui existe entre le Roi et son peuple”, ajoute-t-il.

La performance de l’équipe nationale du Maroc a eu des échos dans toute l’Afrique et au sein de tous les pays arabo-musulmans de la Palestine au Sénégal, en passant par l’Egypte, le Liban, le Cameroun, la Côte d’Ivoire…, tous ont soutenu les Lions de l’Atlas comme s’ils soutenaient leur propre équipe nationale, relève-t-il.

Dans la même veine, +l’Économiste+ écrit que la Coupe du monde 2022 fait partie de ces moments de l’histoire où un état de grâce se dégage, où tout un chacun se mobilise pour une cause commune, soulignant que cette compétition “a su galvaniser tout un pays, toute une région et tout un continent” et “a surtout permis de croire en nous”.

Les leçons de ce mondial dépassent évidemment le seul domaine du foot. “Sortir de ses croyances limitantes, croire en ses capacités, oser rêver grand, travailler dur pour réaliser son rêve, apprendre de ses erreurs, se battre jusqu’au bout…, le tout avec nya (la foi)”, note la publication.

“Nya”, brandie par le sélectionneur Walid Regragui, ne peut être traduite par un seul mot, puisqu’il s’agit d“un mélange entre foi et bonne intention”, la foi en la réalisation d’un objectif ardemment désiré, par la puissance de l’intention, explique-t-il.

Il faut profiter de ce moment de grâce, comme il y en a très peu dans ce monde, de cette “extraordinaire ferveur” et de cette prise de confiance pour attaquer nos grands chantiers, avec la conviction qu’on peut y arriver, soutient-il.

L’école marocaine, un de nos chantiers les plus stratégiques, ne peut sortir de son abysse si personne n’y croit!, estime-t-il.

Mondial 2022 : exploits et regrets pour l’Afrique

La Coupe du monde 2022 a vu le Maroc améliorer la meilleure performance du continent noir dont trois des cinq représentants au Qatar sont néanmoins passés à la trappe dès le premier tour.Le gratin du football s’est quitté ce dimanche sur le sacre au bout du suspense de l’Argentine de Lionel Messi aux dépens de la France de Kylian Mbappé (3-3, TAB 4-2). Dans la première Coupe du monde accueillie par un pays arabe, l’Afrique a totalisé sept succès en phase de groupes. Du jamais vu depuis qu’elle a découvert la compétition en 1934 par le biais de l’Égypte. Mieux encore, toutes ses cinq sélections ont au moins remporté un match. Cela aussi ne s’était pas produit dans le passé.

Le Maroc, à jamais les premiers

Les Lions de l’Atlas ont terminé, hier samedi, au pied du podium d’un Mondial qu’ils auront marqué de leur empreinte. Pour la petite finale, le Maroc harassé a courbé l’échine devant la Croatie (2-1). Auparavant, il a livré une bataille farouche en demi-finale contre la France, alors championne du monde en titre (défaite 2-0).

Avant l’avènement du sélectionneur Walid Regragui et de ses soldats dévoués, l’Afrique restait sur trois échecs en quarts de finale de la Coupe du monde : le Cameroun en 1990, le Sénégal en 2002 et le Ghana en 2010. Maintenant, la date du 10 décembre 2022 est gravée dans les mémoires collectives. Ce jour-là, face au Portugal de Cristiano Ronaldo, Youssef En-Nesyri est monté haut dans le ciel de Doha pour briser le plafond de verre du continent noir. Un but, un seul, qui vaut de l’or.

En huitièmes de finale, le Maroc a écœuré durant 120 minutes l’Espagne (0-0) et gagné la séance des tirs au but (3-0) grâce notamment à son gardien infranchissable, Yassine Bounou. Le début de second tour féérique des Lions de l’Atlas n’a été que le prolongement du premier au terme duquel ils se sont classés premiers de la poule F en muselant (0-0) les Vatreni (flamboyants) croates et en dominant la Belgique (0-2) et le Canada (1-2). Deux triomphes et un nul, synonymes de 7 points au compteur. Soit le meilleur total d’une équipe africaine depuis l’ère de la victoire à trois points au Mondial (1994).

Le Sénégal renvoyé à ses chères études

Les champions d’Afrique en titre rêvaient grand pour le troisième Mondial de l’histoire du Sénégal. Mais le forfait de Sadio Mané, à quelques jours de l’amorce du tournoi, a refroidi les ardeurs de tout un pays. Sans leur guide, les Lions ont gêné les Pays-Bas pendant longtemps avant de s’écrouler en fin de partie (0-2).

Mal embarqué, le Sénégal s’est relancé lors de la 2ème journée en prenant le dessus sur le pays hôte (1-3) avec des réalisations de Boulaye Dia, Famara Diédhiou et Bamba Dieng. Opposées à l’Équateur pour la « finale » du groupe A, les troupes du sélectionneur Aliou Cissé ont sorti le match qu’il fallait pour l’emporter sur le score de deux buts à un.

Terminant deuxièmes de la poule derrière les Oranje, les Lions ont hérité de l’Angleterre en huitièmes de finale. Sans Idrissa Gana Guèye, suspendu pour cumul de cartons jaunes, ils ont tactiquement été surclassés par des Three Lions d’une efficacité redoutable (3-0). Au-delà de l’élimination, la prestation d’ensemble jugée lamentable de Kalidou Koulibaly et de ses coéquipiers a exaspéré plus d’un. Pourtant, le Sénégal, éliminé au premier tour en 2018, s’est bonifié quatre ans plus tard avec un bilan de 2 victoires, 2 défaites, 5 buts marqués et 7 encaissés.

Cameroun : une victoire de prestige et puis s’en va

Le vendredi 2 décembre dernier, les Lions indomptables se sont offerts une proie de choix dans la plus grande des compétitions. Obligé de battre le Brésil pour entretenir son espoir de qualification, à l’ultime journée du groupe G, le Cameroun l’a fait. Face à la Seleção B, Vincent Aboubakar a planté l’unique banderille à la 92ème minute. Dans la foulée, l’avant-centre a été expulsé pour avoir enlevé son maillot dans la célébration de son somptueux but de la tête sur un centre déposé par Jérôme Ngom Mbekeli.

Un succès historique, le premier d’une nation africaine contre le pays de la samba en Coupe du monde, qui n’a hélas permis de poursuivre l’aventure. Car auparavant, Collins Fai, André-Frank Zambo Anguissa, Eric Maxim Choupo-Moting et consorts se sont sabordés face à la Suisse (revers 1-0) et ont miraculeusement arraché le nul contre la Serbie (3-3). Conséquence, avec quatre points, les Lions indomptables ont fini à la 3ème position avec 1 victoire, 1 nul, 1 défaite, 4 buts inscrits et autant pris.

En outre, le Cameroun a une fois encore fait parler de lui en dehors des terrains. Peu avant le coup d’envoi du deuxième match, le gardien titulaire, André Onana, a été écarté de la Tanière pour raison disciplinaire. On saura plus tard que le portier de l’Inter Milan a eu un différend sur son jeu au pied avec le sélectionneur Rigobert Song qui n’acceptait pas certaines prises de risque. Ainsi, Onana a claqué la porte et livré sur les réseaux sociaux sa version des faits.

« Je n’ai pas été autorisé à être sur le terrain pour aider le Cameroun, comme je le fais toujours, à atteindre les objectifs de l’équipe. Je me suis toujours comporté de manière appropriée pour mener l’équipe vers le succès. J’ai mis tous mes efforts et mon énergie afin de dénouer les liens d’une situation ambiguë, mais je n’ai pas rencontré la réceptivité espérée », a expliqué l’ancien sociétaire de l’Ajax Amsterdam. C’est donc Devis Epassy qui a gardé les cages des Lions indomptables contre les Aigles blancs et les Auriverde.

Resté au Qatar pour suivre le reste de la compétition, Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), est sorti de ses gonds après le huitième de finale ayant opposé le Brésil à la Corée du Sud. Il s’en est violemment pris à un youtubeur algérien qui l’importunait. Par la suite, l’ex-attaquant « a regretté profondément d’avoir perdu (son) sang-froid et d’avoir réagi d’une manière qui ne correspond pas à (sa) personnalité ».

La Tunisie, si près et si loin

Accéder enfin au second tour, c’était l’ambition des Aigles de Carthage dans ce Mondial. La Tunisie, pour son entrée en lice dans le tournoi, a tenu en échec le Danemark. Malheureusement, les hommes de l’entraîneur Jalel Kadri se sont pris les pieds dans le tapis face à l’Australie. Une défaite un à zéro qui a mis à nu les difficultés offensives de Youssef Msakni et de ses coéquipiers.

La qualification restait tout de même possible en cas de victoire contre la France combinée à un résultat favorable dans l’autre rencontre entre le Danemark et l’Australie. Grâce à un pion de Wahbi Khazri contre une formation très remaniée des Bleus, les Aigles de Carthage ont effectué une partie du travail. Cependant, les Socceroos ont fait s’écrouler le rêve comme un château de cartes en battant la Danish Dynamite. 

En nombre de points, la Tunisie a réalisé sa meilleure campagne avec 1 succès, 1 nul, 1 défaite, 1 but inscrit et 1 concédé. Mais comme en 1978, 1998, 2002, 2006 et 2018, les Aigles de Carthage n’ont pas déployé bien loin leurs ailes.

Le Ghana plombé par sa défense gruyère

Lawrence Ati-Zigi, le dernier rempart des Black Stars, est allé chercher le ballon au fond de ses filets à sept reprises. Aucun autre représentant de l’Afrique n’a été aussi perméable après trois matchs au Qatar. Naïveté, erreurs de placement, attentisme…, les défenseurs ghanéens ont été tout sauf luisants face au Portugal (défaite 3-2), contre la Corée du Sud (victoire 2-3) et face à l’Uruguay (revers 0-2).

Par contre, en attaque, Mohamed Kudus (22 ans) a été la révélation. Le gaucher a signé deux buts, délivré une passe décisive et provoqué un penalty raté avec désinvolture par André Ayew contre la Celeste. Le Ghana a fini bon dernier de la poule H et laissé un goût d’inachevé. Le sélectionneur Otto Addo, ayant quitté ses fonctions, n’a jamais trouvé la formule pour équilibrer une sélection dans laquelle les nouveaux arrivants Iñaki Williams, Mohammed Salisu ou encore Tariq Lamptey n’ont pas totalement répondu aux attentes.

Côte d’Ivoire : inauguration de l’Hôtel de ville de Boundiali

L’édifice, d’un coût d’investissement de plus de 780 millions de Fcfa, a été inauguré en présence de plusieurs autorités, dont le Premier ministre Patrick Achi.L’infrastructure, inaugurée ce samedi 17 décembre 2022, a coûté 784 millions de Fcfa et comprend un bâtiment administratif, deux salles de collecte, deux salles de cérémonie dont la salle de mariage baptisée Dominique Ouattara, ainsi que deux parkings.

La coupure du ruban de ce joyau architectural a mobilisé plusieurs hautes personnalités de la République, dont le président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo. Cet hôtel communal fait la fierté de la ville de Boundiali (nord), la capitale de la Bagoué.  

La ministre Mariatou Koné, députée-maire de Boundiali a lors de son intervention à la faveur de la cérémonie d’inauguration de l’hôtel communal de la capitale de la Bagoué, salué les efforts du gouvernement de doter cette cité d’un hôtel de ville d’envergure.  

Pour la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation Mariatou Koné, si pour certains, le développement de Boundiali est de son fait, pour elle au contraire, « Boundiali ne bénéficie que des fruits de la croissance acquise sous la vision du président Alassane Ouattara ».  

Le chef du gouvernement de Côte d’Ivoire, Patrick Achi, lui, n’a pas manqué de la féliciter pour « ses efforts considérables tant sur le plan national que sur le plan local en vue du bien-être des populations ivoiriennes ».

Le président de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI) Paulin Claude Danho, le ministre des Sports, a salué le travail remarquable de sa collègue maire, Mariatou Koné, se félicitant de cet édifice multifonctionnel qui est « une belle flamme d’espérance qui vient illuminer la Bagoué ».

Le ministre d’Etat, ministre de la défense Téné Birahima Ouattara, et des chefs de mission diplomatique accrédités en Côte d’Ivoire étaient également présents. La cérémonie a enregistré par ailleurs la présence de 170 chefs de village, de canton et un public d’environ dix mille personnes.

Mali : que cache l’interdiction d’activités des ONG ?

Bamako chercherait à renforcer son contrôle sur tous les financements internationaux destinés au pays selon Julien Antouly, doctorant en droit international au Centre de droit international de Nanterre (France).Le 21 novembre dernier, Bamako a suspendu les activités, sur le territoire malien, de toutes les organisations non gouvernementales qui bénéficient d’un soutien de Paris. Cette décision qui concerne à ce jour « 294 associations et ONG », faisait suite à la suspension de l’aide française au développement destinée à ce pays de l’Afrique de l’ouest. Dans cette même lancée, les autorités maliennes ont interdit, jeudi 15 décembre, l’ONG suisse, Appel de Genève, d’intervenir sur le territoire national à cause de « l’exercice d’activités illicites ».

Même si ces multiples interdictions s’inscrivent dans un contexte tendu entre les autorités de la transition du Mali et plusieurs pays occidentaux, Julien Antouly, doctorant en droit international au Centre de droit international de Nanterre, en France, y voit une volonté de Bamako de mieux contrôler les ressources financières des ONG.

« Au-delà de l’interdiction des financements français, le gouvernement souhaite en réalité renforcer le contrôle sur tous les financements internationaux. Ces dernières semaines, il a demandé à plusieurs États européens de fournir des listes des ONG financées au Mali », écrit-il sur Twitter.

Il rappelle que le 15 décembre dernier, le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) a également annoncé de nouvelles « conditionnalités » pour les associations étrangères, qui doivent faire valider toutes leurs sources de financements, ainsi que les financements qu’elles donnent aux associations nationales.

De même, poursuit-il, une commission de « coordination, d’évaluation, de suivi et de contrôle des associations et ONG » a été créée pour renforcer le contrôle des activités. De nouvelles obligations de reporting (rapports activités et financier mensuel) sont également exigés des organisations non gouvernementales.

Julien Antouly relève que l’interdiction annoncée de Geneva Call (Appel de Genève) démontre que toutes les associations étrangères sont concernées, et que le gouvernement n’hésitera pas à prononcer des expulsions à l’encontre de certaines ONG.

« En bref, l’interdiction des financements français n’est pas seulement une réaction directe à la suspension de l’aide publique au développement par la France, elle s’inscrit dans une tendance plus large et plus profonde de renforcement du contrôle sur les ONG et les financements étrangers », analyse-t-il..

Le 29 novembre 2022, le ministère malien des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes avait demandé aux responsables de la grande mosquée de Bamako de clarifier la provenance des fonds destinés à la construction d’un bâtiment évalué à plus de deux cent millions de FCFA dans l’enceinte de ladite mosquée.

Burkina : des formations à la culture hors-sol pour les veuves des soldats au front

Le projet va également toucher les veuves des chauffeurs de convoi de ravitaillement des zones sous contrôle jihadiste.Le Conseil des ministres a décidé, vendredi 16 décembre, de la mise en œuvre d’un projet de formation agricole en faveur des veuves des victimes du terrorisme. 

Il s’agit d’un projet de formation à la culture hors-sol et en irrigation, a déclaré le ministre de l’Agriculture et des Ressources animales et halieutiques, Dénis Ouédraogo. 

Les bénéficiaires prioritaires sont les veuves des éléments des forces de défense et de sécurité et des chauffeurs de convoi de ravitaillement tombés sur le champ de bataille. 

« Il s’agira d’organiser au profit de ces femmes, des formations en culture hors-sol, en irrigation, l’essentiel étant qu’elles parviennent, à partir de ces activités, à se prendre en charge », a expliqué le ministre Dénis Ouédraogo.

Des médias ont, à plusieurs reprises, fait cas des conditions difficiles des veuves et orphelins des soldats tombés au front.

Mondial-2022/Classement: Le Maroc battu par la Croatie (2-1)

La sélection marocaine a perdu la petite finale du Mondial-2022 de football au Qatar, face à son homologue croate, par 2 buts à 1, samedi au stade Khalifa.Dès la 7e minute, la Croatie débloquait le compteur sur coup-franc, suite à une belle déviation de la tête de Perisiç, qui permettait à Gvardiol de conclure sur une tête plongeante. La réplique des Lions se faisait immédiate et pratiquement de la même manière, avec un centre sur coup-franc de Ziyech. Dévié par un défenseur adverse, le ballon atterrissait devant Achraf Dari, qui réussissait une autre tête plongeante pour rétablir la parité (1-1, 9e minute). 

La Croatie s’emparait ensuite du ballon pour tenter de percer la défense marocaine, forçant le Maroc à reculer vers sa surface. La récupération marocaine s’est encore distinguée en remportant plusieurs duels, mais les difficultés persistaient au niveau de la relance. 

A la 24e minute, après deux dégagements ratés par El Yamiq et Attiat Allah, Yassine Bounou sortait un incroyable sauvetage en deux temps pour priver Modriç d’un second but. La défense marocaine montrait des signes de fébrilité, sans toutefois craquer. Seul le couloir droit marocain, boosté par la paire Hakimi-Ziyech, pouvait créer la différence et faire parvenir le danger vers la surface croate, contrairement au flanc gauche et à l’axe du terrain. Ce n’est qu’à partir de la demi-heure de jeu que le couloir gauche commençait à peser sur la défense adverse, grâce aux excellentes chevauchées de Yahya Attiat Allah. A la 43e minute, El Khanouss interceptait un ballon en entrée de surface mais ratait sa relance, permettant à Mislav Orsiç de battre Bounou d’un tir brossé vers le 2e poteau (2-1). Ce 2e but marquait la fin d’une première mi-temps jonchées d’erreurs individuelles de la part des défenseurs et des médians marocain.

Durant la deuxième période, le coach Regragui renforçait davantage son secteur offensif en alignant Anas Zarroury (1re apparition) et Selim Amallah, alors que Banoune remplaçait Dari en défense. L’occasion la plus nette du Maroc s’est dessinée à la 75e minute, avec un centre de Attiat Allah qui trouvait En-Nesyri dans la surface. Le fer de lance ne trouvait cependant pas le temps d’ajuster sa frappe, suite à la sortie réussie du gardien Livakoviç. 

Le Maroc poursuivait son pressing offensif lors du dernier quart d’heure, tout en gérant des contres dangereux de la part des “Vatreni”. La rencontre se terminait sur le score de 2 à 1 en faveur des Croates qui se sont emparés de la 3ème place au Mondial.

Pour leur part, les Lions de l’Atlas sont  la première équipe africaine et arabe à s’être hissée à ce stade de la compétition dans une Coupe du Monde.

La finale du Mondial-2022 opposera, dimanche, la France à l’Argentine.

Mali : une ONG suisse interdite d’activités

Le ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation du Mali évoque un « exercice d’activités illicites » d’Appel de Genève.Après avoir suspendu les activités de toutes les ONG en lien avec la France, Bamako vient de sévir contre une ONG suisse. « Est interdite d’exercer sur le territoire national de la République du Mali, l’association étrangère +Appel de Genève+ pour exercice d’activités illicites », lit-on dans un arrêté du ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation publié jeudi 15 décembre.

Dans une déclaration diffusée ce samedi 17 décembre, l’ONG dit avoir pris acte avec regret de l’arrêté du 15 décembre du ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation du Mali et suspend ses activités au Mali à compter de la même date.

« En tant qu’organisation humanitaire, neutre et impartiale, l’Appel de Genève agit toujours en toute transparence et en stricte conformité avec les obligations internationales des Etats », affirme-t-elle. .

Appel de Genève se dit déterminée à travailler sans relâche pour la protection des civils impactés par les conflits et en étroit dialogue avec toutes les parties prenantes.

Sénégal : appui aux Petites et Moyennes Entreprises

Le Bureau de Mise à Niveau (BMN) des entreprises du Sénégal va allouer plus d’un milliard de FCFA à des PME pour soutenir leur développement.Les économies très extraverties des pays en voie de développement subissent de plein fouet les impacts des crises exogènes. Plusieurs denrées de grande consommation ont vu leurs prix s’envoler à cause de la hausse vertigineuse des coûts de l’énergie consécutive à la guerre russo-ukrainienne. Cette situation a amené plusieurs pays à repenser leurs modèles de développement en incitant les populations à davantage consommer les produits locaux, mais aussi en donnant plus de force aux entreprises nationales.

C’est dans ce dernier segment qu’agit le Bureau de Mise à Niveau en apportant plus de ressources aux PME sénégalaises. Trente-et-une entreprises ont signé, vendredi à Dakar, leur convention avec le BMN qui les accompagnera dans leur plan de Mise à Niveau.

« Globalement pour 5,8 milliards qui vont être investis par ces entreprises, le Bureau de Mise à Niveau va leur octroyer 1,7 milliards francs CFA de prime. Ces entreprises s’engagent à créer de la valeur, de la richesse, et aussi de l’emploi. C’est également quelque 1029 emplois qui vont être consolidés et nous escomptons la création de 429 autres », a expliqué la directrice du BMN, Fatou Dyena Ba.

Cette initiative entre dans le cadre d’un programme spécial dénommé : « Initiative spéciale, formation et emploi » que le BMN développe avec la coopération allemande et le projet « Ville durable » du Programme des Nations Unies pour le développement industriel qui est financé par le Fonds mondial pour l’environnement.

Les résultats attendus grâce à l’appui de la mise à niveau sont : l’augmentation du chiffre d’affaires, l’amélioration de compétitivité, la création d’emplois, l’amélioration de la qualité des produits et services, le développement du potentiel à l’export, a indiqué le Président du Comité de Pilotage du Bureau de Mise à Niveau, Antoine Ngom.

Présidant la rencontre, le Ministre du Commerce, de la Consommation et des PME, Abdou Karim Fofana, a fait savoir que « la mise à niveau constitue pour l’entreprise une exigence continue et rigoureuse pour sa survie et son développement. Elle se traduit par une double transition portée d’une part par l’acquisition d’une compétitivité durable en termes de qualité, d’innovation, de prix et d’autre part par une capacité de surveillance et de maitrise d’éducation technologique et d’étude des marchés ». 

Des entreprises qui se sont distinguées dans leur domaine d’activité grâce à l’accompagnement du BMN ont été décorées à l’occasion de cette rencontre.

Mali : deux Casques bleus tués à Tombouctou

Des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu sur une patrouille de la Police des Nations unies (UNPOL) à Tombouctou, tuant deux Casques bleus dont une femme.La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) continue de payer un lourd tribut dans sa lutte contre les groupes jihadistes. Vendredi 16 décembre, des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu sur une patrouille de la Police des Nations unies (UNPOL) à Tombouctou (Nord). L’attaque a fait deux morts parmi les Casques bleus dont une femme. Quatre autres Casques bleus ont été blessés, dont un grièvement. Ils ont été évacués à l’hôpital militaire de la Minusma à Tombouctou.

Selon la mission onusienne, un assaillant a été neutralisé et du matériel récupéré. De même, indique la Minusma, une Force de réaction rapide de a été immédiatement dépêchée sur les lieux pour sécuriser la zone.

Sur Twitter, le Chef de la Minusma, El-Ghassim Wane, s’est dit « profondément choqué » par cet acte odieux qu’il a fermement condamné. Il a présenté ses condoléances les plus attristées au Gouvernement des défunts Casques bleus, ainsi qu’à leurs familles et frères d’armes, et a souhaité un prompt rétablissement aux quatre autres casques bleus blessés.

« Malgré un environnement opérationnel difficile, la Minusma ne ménagera aucun effort pour mener à bien son mandat », a-t-il assuré, soulignant la nécessité de tout faire pour identifier les auteurs de cet acte et les traduire en justice. 

Il a rappelé que les attaques contre les Casques bleus peuvent constituer des crimes de guerre au regard du Droit international.

Hévéa ivoirien : Charles Emmanuel Yacé nouveau président de l’APROMAC

Désigné par le collège des producteurs d’hévéa, il a été élu à l’issue d’une Assemblée générale ordinaire et extraordinaire de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC).Bien qu’étant usinier, Charles Emmanuel Yacé, a été soutenu par le collège des producteurs. L’APROMAC regroupe en son sein deux collèges à savoir le collège des transformateurs (AUPCN) et le collège des producteurs (composé de la FPH-CI et des planteurs individuels).

M. Charles Emmanuel Yacé, seul candidat à la présidence du Conseil d’administration de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC), à l’Assemblée générale élective organisée ce vendredi 16 décembre 2022 à Abidjan, succède à Eugène Kremien, également usinier.

Pour les producteurs, M. Yacé constitue « le candidat faisant le consensus et l’unanimité pour une filière en paix et engagée vers le développement ». La Fédération des producteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire (FPHCI) a assuré accompagner le nouveau président de l’APROMAC dans sa gestion pour l’amélioration des conditions d’exercice de la profession de producteur de caoutchouc naturel.

Cette Assemblée générale élective intervient après de remous dans la filière. Avant sa tenue, le gouvernement ivoirien a réagi à la suite des demandes d’adhésion de l’ANAPHA-CI et l’APROCANCI au sein de l’APROMAC, l’Organisation interprofessionnelle agricole (OIA) de la filière hévéa.

Selon la note du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable « la demande d’adhésion de l’ANAPHA-CI doit faire l’objet d’un examen diligent et d’une décision finale dans un délai maximum de trois mois ».

La note mentionne que « les Assemblées générales électives et extraordinaires fixées ce vendredi 16 décembre 2022 sont maintenues ». Toutefois, la clause d’ancienneté préalable à toute nouvelle adhésion devrait être « retirée le temps pour l’administration de réglementer la question par des textes appropriés ».

« Le Collège des producteurs devra convoquer dans les meilleurs délais une Assemblée générale pour acter la réintégration de l’APROCANCI conformément au protocole d’accord établi entre les parties concernées lors de la mise en place dudit Collège », poursuit le texte.

A la demande expresse du directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural de Côte d’Ivoire, une réunion s’est tenue ce mardi 13 décembre 2022 avec les différentes parties de la filière hévéa.

Dans sa requête, l’ANAPHA-CI se dit « fondée à revendiquer son adhésion à l’APROMAC au regard des dispositions de l’ordonnance relative aux Organisations interprofessionnelles agricoles (OIA), soutenant que les textes n’enferment pas la procédure d’adhésion dans un délai.

De son côté, l’APROCANCI a déclaré avoir été exclue de la gouvernance du Collège des planteurs dont elle était membre, mais aussi n’avoir reçu aucun financement pour ses activités. Les deux organisations s’étaient élevées contre la tenue le 16 décembre 2022 de l’Assemblée générale élective devant renouveler les instances de l’APROMAC.

Elles dénoncent notamment la clause modificative instaurant une ancienneté d’existence de trois ans à toute association sollicitant son adhésion au sein du Collège des producteurs. Au cours d’une conférence de presse ce mercredi 14 décembre 2022, Issouf Camara, le secrétaire général de la Fédération des producteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire (FPHCI) avait soutenu l’ancienneté de trois ans.

La FPHCI récuse notamment l’entrée dans le processus électoral en cours de l’Association nationale des planteurs d’hévéa et affiliés de Côte d’Ivoire (ANAPHA-CI), créée selon elle par les dirigeants sortants de l’APROMAC pour ces joutes électorales.

L’ANAPHA-CI, créée le 6 mai 2022 et le 23 juin 2022, a déjà déposé son dossier de reconnaissance à l’APROMAC ». L’organisation qui revendique 31.000 producteurs en son sein, soit 18% des producteurs, la rendant éligible à l’OIA APROMAC, n’est pas encore membre de l’APROMAC.

Sahel : Washington pour une approche globale de la lutte contre le terrorisme

Le contre-terrorisme ne peut réussir par la seule force et les mesures de sécurité dures selon la sous-secrétaire d’État américaine, Victoria Nuland.Dans le combat contre le jihadisme au Sahel, le recours exclusif à la force a montré ses limites. Les importants moyens militaires déployés sur le terrain n’ont pas permis de freiner l’expansion des groupes armés et l’amplification de leurs attaques. Partant de ce constat, la sous-secrétaire d’État américaine, Victoria Nuland, a plaidé, jeudi à Washington, pour un changement d’approche.

« Nous avons vu à maintes reprises que le contre-terrorisme ne peut réussir par la seule force et les mesures de sécurité dures. Comme on me l’a rappelé lors de mes récents voyages au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie et au Niger, pour être vraiment efficace, comme beaucoup l’ont dit, la lutte contre le terrorisme doit s’inscrire dans un effort de l’ensemble du gouvernement et de la société », a-t-elle déclaré.

Les limites du tout sécuritaire

S’exprimant lors d’un briefing de haut niveau du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la lutte contre le terrorisme mondial, Mme Nuland a indiqué que les partenaires internationaux doivent favoriser la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme, l’accès à l’éducation, aux soins de santé et aux opportunités économiques s’ils veulent arriver à bout de ce fléau.

« Nous devons soutenir les gouvernements et leur capacité à répondre aux besoins de leurs citoyens. C’est la clé pour briser le cycle de l’extrémisme violent », a-t-elle insisté.

Citant l’exemple du Niger, Victoria Nuland a fait remarquer que le soutien aux forces de sécurité bien qu’important et primordial pour ralentir les activités groupes jihadistes, n’est pas suffisant dans un pays où la moitié des enfants ne sont pas scolarisés.

A l’en croire, le manque d’éducation est un moteur de la prochaine génération d’insécurité et de terrorisme. Elle a ainsi souligné la nécessité de faire en sorte que les femmes et les filles aient un accès sûr à l’éducation, aux soins de santé et aux opportunités économiques, et que leurs communautés et leurs pays soient plus stables et plus prospères.

« C’est pourquoi nous nous concentrons sur la mise en œuvre du cadre mondial actuel et solide de lutte contre le terrorisme, axé sur une approche globale de la société », a-t-elle dit.

Respect des droits humains 

Par ailleurs, la diplomate américaine a déploré les tentatives visant à saper les avancées en matière de genre, de société civile et de droits de l’homme réalisées dans les résolutions du Conseil de sécurité et dans la Stratégie antiterroriste mondiale, menées par certains Etats membres de l’Onu.

« Il est essentiel que les campagnes antiterroristes ne servent pas de prétexte aux États membres pour violer eux-mêmes les libertés fondamentales », a-t-elle soutenu.

La diplomate américaine a enfin annoncé que l’Assemblée générale de l’Onu examinera, l’année prochaine, la stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme.

Burkina : Acquisition de 15 cliniques mobiles pour les personnes éloignées

Elles offriront des soins de santé spécifiques administrés uniquement à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso.Le gouvernement a approuvé, ce vendredi 16 décembre, en Conseil des ministres, l’acquisition de 15 cliniques mobiles, au titre du ministère de la Santé.

Ces cliniques mobiles vont améliorer l’accessibilité géographique et financière des populations notamment les couches les plus vulnérables à un certain nombre de services de santé spécifiques qu’on ne pouvait avoir qu’à Ouagadougou ou Bobo-Dioulasso, a expliqué le ministre Robert Lucien Kargougou.

« Une femme qui se trouve dans la commune de Solenzo, par exemple, peut bénéficier d’une mammographie à l’effet de dépister des modules qui pourraient faire l’objet de cancer du sein avec une prise en charge », a indiqué le ministre Dr Kargougou.

Pour le gouvernement, les cliniques mobiles vont rapprocher les services de santé des patients et faciliter leur prise en charge.

En raison de l’insécurité, près 200 centres de santé sont fermés et plus de 400 fonctionnent à minima, affectant plus de 2 millions de burkinabè.

Côte d’Ivoire : un projet de loi sur les start-ups en préparation

Le contenu de ce texte de loi a été évoqué par un conseiller technique du ministère de tutelle à l’occasion de la première édition du Salon des téléphones et applications mobiles dénommé « STAM ».« Nous avons un projet de texte de loi sur les start-ups qui va sortir bientôt », a annoncé Mme Florence Fadika, conseiller technique en charge de la conduite du changement et de l’innovation, représentant le ministre de la Communication et de l’économie numérique.

« Ce projet de loi, c’est pour confirmer les choix forts que le gouvernement a fait en termes d’accompagnement de cet écosystème. Il s’agit de définir ce qu’est une start-up, de décliner des mesures d’accompagnement qui vont aller avec les start-ups et tous les acteurs de cet écosystème », a-t-elle dit.

Selon le conseiller technique Florence Fadika, ce projet de loi vise notamment à promouvoir l’écosystème et faire en sorte que la Côte d’Ivoire utilise l’innovation au niveau de l’économie numérique pour devenir un « pays fort » dans la sous-région et en Afrique.

L’écosystème de la téléphonie mobile en Côte d’Ivoire, dira-t-elle, « est très actif et c’est un écosystème que nous suivons parce que nous comptons appuyer » les acteurs et « aider toutes les différentes couches de cet écosystème ».

Pour elle, « il ne faut laisser personne sur le banc de la route », c’est pourquoi le ministère de la Communication et de l’économie numérique suit cet environnement « parce qu’il est important que nous prenions les réalités du terrain, leur maturité » en vue d’un accompagnement efficient.

« Ce texte doit rester collé à la réalité et à la maturité de notre écosystème », a-t-elle insisté en marge de l’ouverture officielle du Salon des téléphones et des applications mobiles qui se tient les 16 et 17 décembre 2022 à Abidjan.

Le salon se veut « une tribune de promotion des outils, des technologies et des applications » dans l’industrie du mobile, a déclaré le commissaire exécutif de l’évènement, Arthur Assi, insinuant que cet espace met également en lumière les talents locaux qui se spécialisent dans ce secteur.

Le téléphone mobile permet d’effectuer une infinité d’opérations d’ordre scientifique, ludique, culturel, lucratif et de faire des recherches. Les smartphones et les tablettes numériques, accessibles à la majeure partie des populations, ont bouleversé les modes de vie.

Cet événement offre, par ailleurs, une perspective de réflexion sur l’avenir de l’industrie de la téléphonie mobile et de penser à une véritable transformation digitale africaine en tablant sur toutes les chaînes de valeur et la production des équipements.

L’ex-ministre de l’Economie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Félix Adom, a relevé que la monnaie numérique qui existe en Côte d’Ivoire depuis 2008 a, avec le mobile money, entraîné une augmentation de 20% des titulaires des comptes bancaires.

Lorsque les opérateurs de téléphonie ont lancé en 2007, en Côte d’Ivoire le mobile money, le taux de bancarisation dans le pays était de moins de 5%, mais aujourd’hui il a atteint les 34%, a fait observer M. Roger Félix Adom, un expert du secteur de la téléphonie.

La Côte d’Ivoire compte actuellement près de 46 millions de personnes abonnées à la téléphonie mobile, environ 24 millions de personnes connectées à Internet en mobilité et près de 26 millions de personnes qui utilisent le mobile money.

Le pays, en matière de télécommunication, occupe la 9e place en Afrique et la deuxième place en Afrique de l’Ouest. Le thème de cette première édition du STAM est « Impact social et économique des applications et des téléphones mobiles ».

Visas Schengen: fin de la crise Maroc-France

Des mesures avec nos partenaires marocains pour la reprise normale et complète des activités consulaires entre les deux pays, a souligné la ministre française des Affaires étrangères.La crise autour des visas octroyés au Maroc pour entrer en France semble toucher à sa fin. C’est ce qui ressort des déclarations de la ministre française des Affaires étrangères en déplacement à Rabat pour préparer la visite d’Etat du président français, Emmanuel Macron, prévue début 2023.

« Nous avons pris des mesures avec nos partenaires marocains pour la reprise normale et complète des activités consulaires entre les deux pays. Notre objectif est de relancer les échanges humains entre le Maroc et la France et de favoriser encore davantage cette imbrication profonde de nos sociétés qui fait que nous avons toujours eu des relations solidaires »,  Catherine Colonna, en marge du point de presse tenu avec son homologue marocain, Nasser Bourita.

Pour rappel, Paris a diminué de moitié les visas octroyés au Maroc. « Le Maroc s’est interdit officiellement de commenter, par respect, une décision unilatérale et souveraine (de la France) », a souligné de son côté Bourita.

Burkina: Akufo-Addo parlait de Wagner «au conditionnel» (diplomate)

Ouagadougou a rappelé son ambassadeur à Accra pour « consultation ».Le gouvernement burkinabè a désapprouvé, ce vendredi 16 décembre, les propos du président ghanéen, Nana Akufo-Addo sur les supposés liens du Burkina Faso avec la société paramilitaire russe, Wagner, a rapporté le ministère des Affaires étrangères.

Lors du sommet Etat-Unis-Afrique tenu récemment à Washington, le chef de l’Etat du Ghana a accusé le Burkina Faso d’avoir fait appel à Wagner dans la lutte contre les groupes terroristes, en lui offrant en contrepartie une mine d’or.

L’ambassadeur du Ghana à Ouagadougou, Boniface Gambila Adagbila a été convoqué à « une audience urgente ». Il a été reçu par le ministre délégué à la Coopération régionale, Jean Marie Traoré.

Le diplomate ghanéen a indiqué que cette sortie de son président ne visait pas à condamner le Burkina Faso, ni à semer le doute dans les esprits, mais l’intention était surtout d’attirer l’attention des partenaires afin de susciter un grand intérêt à l’endroit de ce pays d’Afrique de l’Ouest en proie à des attaques jihadistes.

« Les propos du président ghanéen étaient au conditionnel », a insisté M. Adagbila.

Quant à lui, le ministre délégué à la Coopération régionale a rappelé les liens historiques et de fraternité entre les deux pays, affirmant que le Ghana aurait pu entreprendre des échanges avec les autorités burkinabè sur la question sécuritaire afin d’avoir les « bonnes informations ».

« Il aurait été plus intéressant d’initier un dialogue entre les pays africains participants et non participants en prélude à ce sommet des États-Unis Afrique », a indiqué M. Traoré.

Lui et son hôte ont reconnu la nécessité pour les pays africains, en particulier ceux de la sous-région, de renforcer davantage leurs liens de solidarité et confraternité.

Af’Sud : une conférence élective de l’ANC sur fond de conflits internes

La réunion se déroule du 16 au 20 décembre 2022.Plus de 4.000 délégués prennent part à la 55ème conférence nationale élective du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud, qui s’est ouverte vendredi à Johannesburg sur fond d’âpres divisions dans ses rangs.

L’ouverture de la conférence a été retardée de plusieurs heures en raison de retards dans l’enregistrement des délégués des neuf provinces du pays. Cela a retardé le discours d’ouverture du président du parti, Cyril Ramaphosa, qui a été reporté de 9 heures (7 heures GMT) à la fin de l’après-midi.

La conférence, qui se tient tous les cinq ans, constitue la plus haute instance décisionnelle de l’ANC lui permettant d’élire la direction du parti et adopter les politiques clés pour gouverner le pays.

Le président Ramaphosa cherche à être réélu à la tête de l’ANC pour pouvoir être candidat à la prochaine élection présidentielle. Mais il devra d’abord affronter l’ancien ministre de la Santé, Zweli Mkhize, et l’ancienne cheffe de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, tous deux candidats à la présidence du parti qui dirige la nation arc-en-ciel depuis 1994.

Les débats de la conférence devraient être éclipsés par les luttes internes de l’ANC, dont des factions rivales au chef de l’Etat sortant, Cyril Ramaphosa, remettent en cause son aptitude à exercer ses fonctions.

Ses adversaires veulent qu’il démissionne à la suite d’un scandale de corruption dans lequel il est accusé d’avoir couvert un vol survenu dans sa ferme il y a plus de deux ans. Il est accusé de ne pas avoir signalé le vol à la police, et des questions ont également été soulevées quant à l’origine des fonds.

Report des législatives en Guinée-Bissau

La décision fait suite à une concertation entre les partis politiques et la Commission électorale.Les élections législatives bissau-guinéennes, initialement prévues dimanche 18 décembre 2022 sont reportées au 4 juin 2023, annonce un décret présidentiel. Le document signé par le chef de l’Etat, Umaro Sissoco Embaló a été rendu public ce vendredi 16 décembre, rapporte Radio France Internationale (RFI).

La date du 18 décembre 2022 a été retenue pour organiser ces joutes électorales anticipées, après la dissolution en mai dernier du Parlement par le président Embaló.

Ce dernier expliquait avoir dissous le Parlement à cause de ses divergences persistantes avec l’institution qui, à son avis, était devenue « un espace de guérilla politique et de complot ».

Centrafrique : un agent de Wagner visé par un attentat

Le chef de la Maison russe à Bangui, Dmitri Syty, a été hospitalisé après l’explosion, entre ses mains, d’un colis qui lui était parvenu par la poste.Les Russes seraient-ils devenus indésirables en terre centrafricaine ? Après plusieurs menaces anonymes les sommant à quitter le pays, le chef de la Maison russe à Bangui, Dmitri Syty, a reçu ce vendredi un colis piégé qui a failli lui ôter la vie.

« L’incident s’est produit au moment où Dmitri Syty ouvrait un colis qu’il avait reçu et qui s’est avéré être bourré d’explosifs. La victime a été transportée immédiatement à l’hôpital, où des soins médicaux lui ont été prodigués en urgence », a déclaré, dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères.

A en croire le fondateur de l’entreprise de sécurité privée russe Wagner, Evguéni Prigojine, « le 11 novembre, Dmitri Syty a reçu un colis en provenance du Togo, contenant une photo de son fils qui vit en France. Il contenait une note disant qu’il recevrait la prochaine fois la tête de son fils si +les Russes ne se cassent pas du continent africain et n’ouvrent pas les portes aux Français. Aujourd’hui, il a reçu un nouveau colis. Malgré toutes les instructions de sécurité qu’il avait reçues, Dmitri Syty, bouleversé et croyant que la tête de son fils était dans le colis, l’a ouvert. Une explosion a eu lieu ».

Selon la mission diplomatique russe en Centrafrique, l’état de Dmitri Syty est grave, mais sa vie n’est pas en danger.

Pour le ministère des Affaires étrangères, « cet attentat vise clairement à empêcher les activités de la +Maison russe+ à Bangui, et, plus largement, à nuire au bon développement des relations amicales entre nos deux pays ».

Malgré ces menaces récurrentes, « la Fédération de Russie ne se laissera pas intimider par des terroristes et ne fermera pas la Maison russe en RCA », a assuré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, cité par l’agence Tass.