Côte d’Ivoire : un logiciel pour évaluer la performance des pêches

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) forme les acteurs de la chaîne de valeur afin de s’approprier cet outil qui met en évidence les indices de performance.Ces acteurs de l’écosystème de la pêche sont en formation depuis le début de semaine à Jacqueville, cité balnéaire dans le Sud ivoirien La session a été ouverte officiellement mardi par les autorités locales et Mme Fatou Sock, conseillère technique principale du Programme Initiative Pêches Côtières (IPC).

Mme Fatou Sock, coordinatrice régionale du projet IPC-Afrique de l’Ouest à la FAO Rome, a expliqué que cet outil appelé « FPAT » vise à permettre au pays de disposer de toutes les données nécessaires et issues de sources fiables pour analyser les flux dans le secteur de la pêche.

Cela, dira-t-elle, devrait permettre d’« aider à la prise de décisions ». Le FPAT est par ailleurs adapté à l’évaluation des performances de toutes les pêcheries qu’elles soient riches ou pauvres, en termes de données statistiques.

La coordinatrice régionale du projet IPC-Afrique de l’Ouest a fait savoir qu’il a l’avantage de « couvrir les dimensions sociales, économiques, écologiques et de gouvernance » et se présente comme « un outil adapté à nos pays pour mesurer les progrès réalisés dans la gouvernance des pêches ».

Pour relever ces défis, la FAO, l’Université de Washington et Blue Matter Science Ltd se sont associés, dans le cadre du projet « Partenariat mondial » de l’Initiative Pêches Côtières pour développer et mettre en œuvre un outil d’évaluation de la performance des pêches (FPAT).

Cette formation, la troisième après celles tenues au Sénégal et au Cabo Verde, est une opportunité pour la Côte d’Ivoire de s’approprier cet outil en développement qui va renforcer les méthodes de collecte et la disponibilité de données et servir aux gestionnaires des pêches d’outil d’aide à la prise de décisions.

A l’issue de cette formation, les participants devraient être à mesure d’utiliser les données, les informations et les connaissances spécifiques sur la pêcherie pilote (sur le thon et la sardinelle) pour déterminer le niveau précis des scores associés aux mesures, a indiqué Mme Fatou Sock

Cet outil devrait en outre permettre aux acteurs de la pêche de se familiariser avec le processus de notation des indicateurs, d’apprendre à interpréter les résultats et à identifier des informations utiles pour la gestion.

Il va en plus donner à ces acteurs d’apprendre à identifier les effets causals entre les entrées et les sorties sur les différentes dimensions évaluées et d’apprendre à remplir les feuilles de calcul destinées à être téléchargées sur cette interface utilisateur Web appelé application FPAT.

Dr Constance Diaha N’Guessan, chercheur au Centre océanologique, a fait observer que les indices de performance vont servir de point de référence pour prouver si par exemple le stock en ressource halieutiques est surexploité ou pas, ou s’il est en deçà.  

Pour sa part Roberto Biahou, un pêcheur à Sansadra, dans le sud-ouest du pays, se félicite de cet outil qui va favoriser une pêche intelligente et permettre aux face au changement climatique qui a perturbé le cycle et les saisons de la pêche.  

La pêche artisanale en Côte d’Ivoire est caractérisée par des phénomènes de migration des acteurs, une diversité des communautés de pêche, une multitude de points de débarquement, d’engins de pêche, de navires, d’espèces de poisson mais aussi, par une complexité des caractéristiques géophysiques, écologiques des zones de pêche.

L’état de surexploitation de la plupart des stocks halieutiques expose les communautés de pêches côtières à l’insécurité alimentaire, à des pertes de revenus, à des conflits d’usage, et à des conditions de vie difficile.

C’est dans ce contexte que le projet Initiative Pêches Côtières (IPC) est mis en œuvre. Il vise à préserver les ressources marines et à garantir que la pêche côtière puisse continuer à jouer son rôle crucial dans la société, en contribuant à la sécurité alimentaire, ainsi qu’au développement économique et social.

Financée par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), l’Initiative Pêches Côtières rassemble des agences des Nations Unies et des organisations internationales de conservation (FAO, UNDP, UNEP à travers la Convention d’Abidjan, Conservation International, Banque Mondiale et WWF).

Le projet vise à promouvoir l’utilisation et la gestion durables de la pêche côtière, à travers des approches innovantes pour améliorer la gouvernance et renforcer la chaîne de valeur des produits de la mer. Il est mis en œuvre dans six pays : Cabo Verde, Côte d’Ivoire, Indonésie, Pérou et Sénégal.

Burkina : démission du ministre du Commerce

Deux semaines après sa formation, le premier gouvernement du capitaine Ibrahim Traoré n’a pas résisté aux vagues de contestation de la rue.Le ministre du Commerce, Donatien Nagalo a annoncé, mardi après-midi, son départ du gouvernement afin de lui « donner toutes les chances de travailler dans un climat serein et apaisé ».

Aux lendemains de sa nomination au poste de ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes entreprises, M. Nagalo a fait l’objet de vives contestations de plusieurs organisations de commerçants. L’accusant de fait « d’escroquerie aggravée » sans jamais présenter de preuves, elles ont empêché son installation dans ses fonctions à plusieurs reprises, en prenant d’assaut la porte principale du Ministère du Commerce. Face à la pression de la rue, le gouvernement avait dû reporter son installation à une date ultérieure.

Le démissionnaire qui s’est décrit comme « un citoyen Burkinabè honnête, intègre, dévoué et engagé » a ajouté être victime d’« accusations non fondées » de la part d’un groupe de « commerçants instrumentalisés ». En fin octobre, le Premier ministre, Apollinaire Kyelem de Tambéla lui avait apporté son soutien en indiquant que des « investigations approfondies » avaient blanchi le ministre contesté. Un syndicat de commerçants dont Donatien Nagalo est le responsable lui avait aussi apporté son soutien.  

« Au vu du contexte social, économique et sécuritaire, je me sens interpelé… C’est pourquoi j’ai jugé utile de renoncer à ma fonction » de ministre du Commerce, a ajouté l’opérateur économique qui n’est pas le seul indésirable dans l’equipe du sankariste, Kyelem de Tambéla. 

La nomination du ministre de l’Urbanisme, Yacouba Dié est également contestée. Il lui est reproché sa « mauvaise réalisation des cités du 11-Décembre (jour de célébration de la fête de l’Indépendance du pays) à Manga en 2018 », lorsqu’il était Secrétaire permanent de la politique nationale du logement (SP/PNL).

Nommé le 22 octobre, le Premier ministre Me Kyelem avait formé un gouvernement de 23 membres, respectant le quota de 25 ministres fixés au cours des assises nationales, du 14 octobre, qui ont désigné le capitaine Ibrahim Traoré, Président de la transition pour 21 mois. Ce dernier avait, deux semaines plutôt, renversé le lieutenant-colonel, Paul-Henri Damiba, lui reprochant ses « choix hasardeux » dans la stratégie de lutte contre les groupes jihadistes. Depuis sept ans, des groupes armés non étatiques écument le pays, causant des milliers de victimes et près de 2 millions de personnes déplacées. 

Sahel : clap de fin pour l’opération française Barkhane

En 2014, cette opération militaire menée au Sahel et au Sahara par l’Armée française, avec une aide secondaire d’armées alliées, avait remplacé l’intervention Serval pour combattre les jihadistes.Après le retrait du dernier soldat français du Mali en août dernier, il était attendu que le président Emmanuel Macron déclare la fin de l’opération Barkhane. Le chef de l’État français va donc passer à l’acte ce mercredi 9 novembre à l’occasion d’un discours qu’il prononcera à Toulon, dans le Sud de la France.

Il s’agira pour le numéro 1 de l’Elysée de « marquer officiellement la fin de Barkhane et d’annoncer une adaptation significative de nos bases en Afrique ». De 5000, le dispositif français dans la région est passé à 3000 soldats déployés au Niger, au Burkina Faso et au Tchad.

L’objectif est de « réduire l’exposition et la visibilité » de leurs forces militaires en Afrique, privilégiant la coopération et l’appui en termes d’équipement, de formation, de renseignement et de partenariat opérationnel avec les pays qui le souhaitent.

Les soldats français se sont retirés du Mali sur fond de crise diplomatique entre Paris et Bamako. Les nouvelles autorités de la transition, issues du coup d’État de mai 2021 accusent la France « d’abandon en plein vol ». Ce, en réponse à l’annonce en juin 2021 par Emmanuel Macron de la « réarticulation » de l’opération Barkhane.

Pour combler le vide laissé par ce dispositif qui a pris le relai de l’intervention Serval depuis 2014 pour combattre les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda ou à l’Etat islamique, Bamako a renforcé sa coopération avec la Russie, faisant appel à des « instructeurs » russes considérés comme des mercenaires de la compagnie militaire privée Wagner par plusieurs diplomates et médias occidentaux.

Depuis, les relations diplomatiques entre les deux pays se sont dégradées. Le Mali a dénoncé les accords militaires le liant à la France depuis 2013. En août dernier, Bamako a accusé Paris de collusion avec des groupes jihadistes et a dans la foulée réclamé une plénière aux Nations unies pour exposer ses « preuves ».

Une demande renouvelée lors du passage du ministre des Affaires étrangères malien au Conseil de sécurité, en marge de la réponse au rapport du Secrétaire général de l’Onu sur la situation politique et sécuritaire au Mali. Par la voix de son représentant permanent à l’Onu, la France a qualifié ces accusations de « diffamatoires et mensongères ».

Côte d’Ivoire : AstraZeneca engagée dans la lutte contre l’hypertension

Le programme Healthy Heart Africa (HHA) d’AstraZeneca, qui célèbre plus d’un an d’actions, a diagnostiqué plus de 15.000 cas confirmés d’hypertension dans le pays.Selon une note transmise à APA, depuis son lancement en 2021, le programme a permis d’identifier « plus de 73 000 mesures de tension artérielle élevée et plus de 15 000 diagnostics confirmés d’hypertension ».

Le programme Healthy Heart Africa a permis d’effectuer « plus de 680 000 mesures de la pression artérielle ». Dans les pays où HHA est implanté, il collabore avec des partenaires locaux pour rapprocher des populations, les soins liés à l’hypertension en intégrant la prise de la pression artérielle.   

Le programme travaille en partenariat avec le ministère ivoirien de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie Universelle (MSHP CMU) en vue d’améliorer l’accès aux soins liés à l’hypertension par la prise gratuite de la pression artérielle.

Il vise également à améliorer le renforcement de la prise en charge et des soins à travers la formation des prestataires de soins, ainsi que par la fourniture de matériels d’éducation et de sensibilisation à l’hypertension, à ses symptômes et à ses facteurs de risque.

En Côte d’Ivoire, il est mis en œuvre par la Plateforme africaine des associations chrétiennes de la santé (ACHAP) et son partenaire dans le pays, Initiatives Chrétiennes pour la Promotion Humaine (ICPH). Le programme est présent dans les régions du Haut-Sassandra, de la Marahoué, du Bélier, du Poro et du Tchologo.

En Côte d’Ivoire, les données par pays de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour 2019 indiquent que les maladie non transmissible (MNT) sont responsables de 36 % des décès. L’hypertension est considérée comme un tueur silencieux, car il n’y a aucun symptôme.

Elle peut être, toutefois, évitée en faisant régulièrement de l’exercice, en mangeant plus de fruits et légumes, en évitant le tabac et la consommation excessive d’alcool, et en limitant les aliments riches en graisses saturées, entre autres facteurs de risque.

Reconnaissant la nécessité de construire des systèmes de santé résilients dans le pays, le gouvernement, à travers le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, a mis en place le Plan National de Développement (PND) pour 2021-2025.

Ce plan souligne la nécessité de rapprocher l’accessibilité des soins de santé de la population et d’améliorer les normes techniques des établissements de santé. 3 Le programme HHA contribue à cet objectif en rendant les soins liés à l’hypertension plus accessibles au niveau des soins de santé primaires.

Selon le Dr Allan Mackenzie, directeur des Affaires gouvernementales, développement durable mondial accès aux soins de santé, AstraZeneca, « au cours de la première année de mise en œuvre du programme Healthy Heart Africa et à fin août 2022, le programme a réalisé plus de 680 000 mesures gratuites de pression artérielle.

Il a confirmé plus de 15 000 diagnostics d’hypertension qui ont ensuite été orientés pour recevoir le traitement approprié, a-t-il dit, saluant le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle qui mis en place des politiques pour améliorer le bien-être général des populations.

La coordinatrice de la Plateforme africaine des associations chrétiennes de la santé (ACHAP) en Côte d’Ivoire, Nkatha Njeru a déclaré que le programme Healthy Heart Africa leur a permis de se « concentrer sur le niveau le plus bas des soins de santé au sein de la communauté ».

Cela, ajoutera-t-elle, est une base importante pour les soins de santé. Et grâce à ces activités, le programme facilite l’accès à des soins de santé équitables pour les maladies non transmissibles et contribuons aux efforts de prévention.

Le programme Healthy Heart Africa a permis par ailleurs de sensibiliser les communautés aux risques de l’hypertension, en fournissant un dépistage proactif au sein des communautés et en reliant les communautés au traitement.

« Nous renforçons également la capacité des établissements de santé et des fournisseurs de soins de santé à proposer des soins durables aux collectivités. Nous attendons avec impatience une nouvelle année de mise en œuvre du programme aux côtés d’Initiatives Chrétiennes pour la Promotion Humaine et de poursuite de son impact. », a-t-elle fait savoir.  

HHA est mis en œuvre dans neuf pays d’Afrique, dont la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Nigeria, l’Ouganda, le Rwanda, le Sénégal, la Tanzanie, y compris Zanzibar.

Communément appelée tension artérielle élevée, l’hypertension est une maladie non transmissible (MNT) grave qui peut entraîner une crise cardiaque, un accident vasculaire cérébral ou une insuffisance cardiaque, ainsi que d’autres problèmes de santé. C’est une cause majeure de décès prématuré dans le monde.

Crash d’un avion en Tanzanie : un pêcheur récompensé pour le secours des victimes

Des pêcheurs tanzaniens sont intervenus pour sauver des passagers d’un avion qui a fait un crash dans le Lac Victoria.Un crash d’avion survenu dimanche dernier dans l’Est de la Tanzanie, a fait 19 morts. En provenance de l’aéroport Julius Nyerere de Dar es Salaam, l’avion de 48 places, appartenant à la compagnie aérienne privée Precision Air, s’est écrasé vers 8 heures dans le Lac Victoria, alors qu’il s’approchait de l’aéroport du district de Bukoba, dans la région de Kagera.

Mais le bilan aurait pu être plus lourd si des pêcheurs n’étaient pas intervenus à temps pour secourir les survivants. Cet effort a permis de sauver 24 personnes dont 2 membres de l’équipage.

Majaliwa Jackson qui s’est illustré le plus dans cet exercice a été récompensé pour service rendu à la nation. Dans son lit d’hôpital, le pêcheur de 24 ans a déclaré dans un entretien avec BBC avoir « brisé la porte arrière de l’avion avec une rame pour aider les passagers assis à l’arrière de se libérer ».

Kassim Majaliwa, Premier ministre de ce pays d’Afrique de l’Est a indiqué dans un communiqué publié lundi 7 novembre que la présidente, Samia Suluhu Hassan a ordonné que le jeune pêcheur intègre la Tanzania Fire and Rescue Force (TFRF), la brigade nationale des sapeurs-pompiers.

Selon le chef du gouvernement, le jeune pêcheur doit être formé à la mission de sauvetage.

Considéré comme un héros, il aurait également reçu près de 500 dollars, soit 1 million de shilling tanzaniens, selon plusieurs médias locaux.

Un hommage a été rendu aux 19 victimes hier lundi dans un stade de football à Bukoba. Le Premier ministre a promis que l’Etat prendra en charge les frais liés aux funérailles, alors qu’une enquête devrait élucider ce drame.

Manifestations du 20 octobre au Tchad : vers une enquête internationale

Des enquêteurs internationaux arriveront bientôt au Tchad pour faire la lumière sur la répression meurtrière des manifestations du 20 octobre dernier.Les autorités de N’Djamena ont donné leur aval. Une mission d’enquête internationale sera déployée dans les prochains jours au Tchad pour tenter d’établir la vérité sur la violente répression de manifestants opposés au maintien au pouvoir de Mahamat Idriss Déby Itno, président de la transition et fils du défunt président Idriss Déby. Ces événements qui se sont passés, il y a trois semaines, ont occasionné la mort d’une cinquantaine de personnes et 300 blessés.

Sous le feu des critiques depuis lors, le gouvernement tchadien était pressé par la communauté internationale et des organisations de défense des droits humains à ouvrir une enquête internationale. Ces dernières estiment que rien ne peut justifier le recours abusif à la force sur des citoyens qui expriment leur opinion sur le fonctionnement démocratique de leur pays.

Déjà, une mission de facilitation de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) est en cours depuis le 25 octobre. Elle sera renforcée dans les prochains jours par des enquêteurs de l’Union africaine (UA) et de l’Organisation des Nations unies (ONU). Le projet consiste ainsi en une mission d’enquête conjointe CEEAC-UA-ONU. Si N’Djamena l’a acceptée sur le principe, les détails ne sont pas encore précisés, faisant surgir des doutes sur l’indépendance des enquêteurs.

En réaction aux manifestations violemment réprimées, le général Mahamat Idriss Déby, président de la transition du Tchad, a pris la parole le 25 octobre pour les qualifier d’« insurrection minutieusement préparée » par l’opposition dirigée par le leader du parti Les Transformateurs, Succès Masra, avec le « soutien de puissances étrangères » qu’il n’a pas nommées. Selon des sources médiatiques, l’opposant a fui le territoire tchadien pour se réfugier au Cameroun voisin après le bain de sang du 20 octobre.

Ce jour en effet, l’opposition avait appelé à manifester contre le régime du fils du défunt Idriss Déby. Il venait de prolonger de deux ans la transition, sur proposition d’un dialogue national boycotté par une grande partie de l’opposition, de la société civile et de la rébellion armée. Proclamé président après la mort de son père tué au front par des rebelles, le jeune général venait de boucler 18 mois au pouvoir.

Les engins explosifs improvisés : l’autre arme des jihadistes au Sahel

Dans la guerre non conventionnelle que mènent les mouvements jihadistes au Sahel, leurs munitions explosives hantent les forces qui les combattent sans relâche.Il ne se passe pas un mois sans que les engins explosifs improvisés (EEI) ne fassent tristement parler d’eux au Sahel central couvrant le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Les convois des différentes forces qui y combattent les groupes jihadistes risquent à tout moment de rouler sur ces minutions dissimulées sur les routes ou encore les pistes.

Prohibées à l’échelle internationale, après l’entrée en vigueur de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel, le 1er  mars 1999, ces armes sont à classifier en trois grandes catégories : les EEI déclenchés par la victime selon le mécanisme d’une mine terrestre, les engins à temporisation programmés pour exploser à un moment précis et les engins télécommandés dont la charge explosive est déclenchée par la pression délibérée ou non du commutateur.

« L’usage d’un type ou un autre dépend de la cible. Quand c’est par exemple pour frapper la force Barkhane, dont les patrouilles sont plus protégées contre cette menace avec le blindage des véhicules ou le brouillage électronique, les jihadistes ont recours à des techniques différentes de celles utilisées contre les Forces armées maliennes », explique Wassim Nasr, spécialiste des mouvements jihadistes.

Depuis le début de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) en 2013, les engins explosifs improvisés ont tué au moins 93 Casques bleus (chiffre de juin 2022).

Un rapport de la Minusma, arrêté au 31 août dernier, a recensé 245 attaques aux EEI en 2021 et 134 en 2022 pour 103 morts en 2021 contre 72 en 2022. « Presque les trois quarts des victimes se trouvent dans les rangs de l’armée malienne et des forces internationales, plus du quart parmi les civils », souligne le document.

« Le recours aux engins explosifs improvisés n’est pas un phénomène nouveau dans le Sahel. Cette pratique remonte à longtemps. Il y a de plus en plus d’EEI car ils sont désormais faciles à fabriquer », indique M. Nasr, journaliste à France 24.

En fait, le savoir-faire pour ce type d’armes s’est propagé comme une traînée de poudre. « Il y a une dizaine d’années, les groupes terroristes actifs dans le Sahel ne disposaient que de manière marginale de l’expertise technique nécessaire à la mise au point d’EEI. C’est avec l’émergence du conflit libyen et la chute de l’État islamique en Syrie et au Levant (qui a provoqué un exil de combattants vers le continent africain) que cette compétence s’est diffusée au Sahel », avance Solène Jomier, chargée de recherche au Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (Grip).

« Il faudra un jour aussi pointer les responsabilités de certains grands commerçants de toutes ethnies et de députés ou élus locaux dans la constitution des filières d’importation d’engrais et de matériels explosifs miniers dont une grande partie a été volée et vendue en connaissance de cause
aux groupes armés terroristes. Il est inconcevable de voir que les pays sahéliens sont négligents dans le suivi de ces matières alors que les gens meurent dans leurs usages », fustige une source à Amanar-Advisor, cabinet de conseil en intelligence stratégique installé à Strasbourg, en France.

« L’arme du pauvre »

Les groupes jihadistes opérant au Sahel s’adaptent à leurs moyens logistiques pour poursuivre leurs desseins. Dans cette partie de l’Afrique aride, couvrant une superficie de  5,4 millions km2, il y a « une relative facilité d’accès aux matières premières pour la confection d’engins explosifs improvisés, un transfert de compétences via d’abord des forums et messageries cryptées puis grâce à l’avènement des messageries comme WhatsApp », note notre interlocuteur à Amanar-Advisor.

Ce dernier assure que « le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (Gsim ou Jnim en arabe) a démocratisé la pratique en l’adaptant aux réalités sahéliennes, montrant une forme d’ingénierie sur le sujet grâce à des artificiers de talent. Le Gsim a importé au Sahel les savoir-faire des talibans (Afghanistan) ».

Le moindre coût des éléments qui entrent dans la préparation des engins explosifs improvisés en fait « l’arme du pauvre », soutient Wassim Nasr, avant d’ajouter que les jihadistes utilisent aussi « les explosifs de militaires capturés » au combat.

Toutes choses qui font que « les EEI sont une façon simple et abordable pour les groupes terroristes de causer des pertes à leurs ennemis sans pour autant risquer la vie de leurs propres hommes. On est clairement dans un schéma de conflit asymétrique. Ces engins, par leur discrétion et leur relative imprédictibilité, participent à nourrir la stratégie de peur de ces groupes, qui cherchent à instiller un sentiment profond d’insécurité parmi les populations civiles et les forces de sécurité de l’État », remarque la chercheure du Grip.

Les engins explosifs improvisés produisent donc un effet psychologique en ce sens qu’ils installent une crainte permanente chez les cibles potentielles en les maintenant sous pression. « Il suffit d’avoir un EEI sur une route pour la bloquer pendant un moment. Le soupçon seulement ralentit la progression de l’ennemi. S’il y a une attaque jihadiste dans un endroit, l’évolution du convoi des militaires sera beaucoup plus lente
avec la prise en compte du risque de rouler sur des EEI », analyse Wassim Nasr.

Quels moyens de lutte ?

Par la force des choses, « les engins explosifs improvisés sont devenus le mode opératoire privilégié des groupes jihadistes au Sahel. Moins coûteux en hommes et en matériels que des attaques armées coordonnées, les EEI permettent à ces groupes de poursuivre leur stratégie de terreur à moindre frais », constate Solène Jomier.

Face à la récurrence des incidents liés aux EEI, précise-t-elle, la Minusma met en œuvre « une série d’actions afin de minimiser les risques et de limiter le nombre de victimes. Elle s’est notamment dotée d’équipes spécialisées dans la détection d’EEI. On citera notamment les contingents cambodgiens, au sein de la mission, qui ont une renommée internationale en la matière ».

Pour cette chargée de recherche au Grip, « l’introduction d’équipes formées a amélioré la détection et la neutralisation de ce type d’engins. En 2014, à l’orée de l’émergence de l’utilisation des EEI, la mission ne trouvait en moyenne que 11 % d’engins avant leur explosion. Ce chiffre est monté à 50 % en 2020, alors même que les attaques de ce genre étaient beaucoup plus fréquentes ».

Toutefois, soutient-elle, « ce travail de fourmi, très fastidieux et difficile, complique la tâche de la mission au quotidien, en particulier ses patrouilles, dont la fréquence régulière aide à prévenir les attaques contre les civils ».

À l’évidence, les pays sahéliens en proie au jihadisme ont tous des capacités limitées pour atténuer la menace des engins explosifs improvisés. Pour autant, on ne peut pas encore qualifier cet espace de champ de mines. « Pour le dire, il faut avoir un territoire complètement inaccessible. Ce n’est pas actuellement le cas au Sahel. Il faudrait aussi avoir des engins qui résistent au temps », estime M. Nasr, auteur du livre État islamique, le fait accompli.

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi se focalisent sur nombre de sujets notamment les financements innovants, le stress hydrique et la généralisation de la couverture sociale.Maroc-Presse

+L’Economiste+ rapporte que le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaâ, multiplie les initiatives pour mobiliser les fonds en vue de financer les besoins de l’Etat.

La dernière opération en date porte sur les financements innovants. Au titre du Projet de Loi de Finances 2023, Lekjaâ table sur la collecte de près de 25 milliards de DH (1 euro = 10,7 DH). Depuis le lancement de ces mécanismes, à la fin d’octobre 2019, cette fenêtre a permis de générer 44,8 milliards de DH. La première opération qui avait bénéficié de ce mécanisme a permis la réalisation du nouveau port de Safi la même année, à hauteur de 2,4 milliards de DH.

+Aujourd’hui Le Maroc+ se fait l’écho du rapport sur le climat et le développement de la Banque mondiale qui tire la sonnette d’alarme sur la pénurie d’eau au Maroc.

La BM souligne que le Maroc est l’un des pays les plus pauvres en eau au monde et se rapproche rapidement du seuil de pénurie absolue en eau fixé à 500 m 3 par personne et par an. Ce seuil pourrait être atteint avant même la fin de la décennie.

Entre 1960 et 2020, la disponibilité par habitant des ressources en eau renouvelables est passée de 2.560 m 3 à environ 620 m 3 par personne et par an, plaçant le Maroc en situation de stress hydrique structurel (moins de 1.000 m 3 ). La Banque mondiale estime que la pression sur les eaux souterraines a considérablement augmenté, jusqu’à atteindre un niveau de surexploitation estimé à près de 30%, surtout pendant les années sèches.

+Les Inspirations Eco+ s’intéresse à la généralisation de la couverture sociale, soulignant que BAD apporte son soutien à ce projet gigantesque.

A cet effet, deux accords de prêts pour le financement de deux programmes portant sur le développement de la céréaliculture et la généralisation de la couverture sociale, ont été signés. Il s’agit du Programme d’Appui au Développement Compétitif et Résilient de la Céréaliculture (PADCRC), d’un montant de 199 millions d’euros (soit environ 2,16 milliards de dirhams) et du Programme d’Appui à la Généralisation de la Couverture Sociale (PAGCS), d’un montant de 87 millions d’euros (soit environ 944 millions de dirhams).

+L’Economiste+ indique que les groupes de la majorité au parlement viennent de déposer leurs propositions d’amendement du projet de loi de finances qui sera soumis demain au vote de la commission des Finances à la première Chambre.

Parmi les propositions figurent l’exclusion des batteries pour véhicules produites à partir du recyclage de la TIC, la baisse du droit d’importation de 40 à 2,5% sur les tenues de surf et la mise en place d’un décret qui fixera les modalités de mise en consommation sur le territoire des marchandises sortant des zones d’accélération industrielle qui ne peuvent être exportées ou réexportées pour des raisons commerciales justifiées, informe la publication.

 

Macky Sall défend l’Afrique, la presse en bouclier d’un journaliste

L’appel de Macky Sall au Sommet mondial sur le climat en Égypte, l’application des mesures présidentielles pour la baisse de la cherté de la vie et le bouclier de la presse autour de Pape Alé Niang sont les principaux sujets traités par les quotidiens sénégalais reçus mardi à APA.Présent à Sharm el Sheikh, en Égypte, pour la 27e Conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (Cop 27), le président Macky Sall a évoqué « les cinq priorités de l’Afrique », invitant « les pays qui polluent le plus à respecter leurs engagements », rapporte Le Soleil.

« Faire l’histoire, en tenant nos engagements, tous nos engagements, dont celui convenu de 100 millions de dollars par an pour soutenir les efforts d’adaptation des pays en développement, et qui peine à être réalisé », a déploré le non moins président en exercice de l’Union Africaine (UA) devant une centaine de chefs d’État et de gouvernement.

« Il faut agir pour sauver la planète », a poursuivi Macky Sall dans L’AS, prononçant un discours au nom de l’Afrique à la Cop 27 qui se tient du 6 au 18 novembre dans la ville côtière égyptienne de Sharm el Sheikh, en vue de renouveler la solidarité entre les pays et à matérialiser les engagements historiques pour les personnes et pour la planète pris dans le cadre de l’Accord de Paris.

Cette manifestation s’appuiera surtout sur les résultats de la Cop 26 pour agir sur un éventail de questions essentielles pour faire face à l’urgence climatique. Celle-ci comprend la réduction urgente des émissions de gaz à effet de serre, le renforcement de la résilience, l’adaptation aux conséquences inévitables des changements climatiques et le respect des engagements à financer l’action climatique dans les pays en développement.

En plus de l’urgence climatique, L’Observateur note que « le Sénégal (se trouve) dans la zone rouge » en matière de dette publique. En effet, le pays a dépassé le seuil de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) avec un stock global de 12.696 milliards F CFA, soit 75 % du Produit Intérieur Brut (PIB), explique ce journal dans lequel un économiste conseille au gouvernement de Macky Sall de « privilégier la hausse du déficit et la rationalisation des dépenses courantes » pour sortir de cette situation.

Au même moment, WalfQuotidien semble craindre des « obstacles » dans l’application des nouvelles mesures présidentielles pour baisser les prix des denrées de première nécessité et du loyer. Pour ce journal, la décision prise par Macky Sall le week-end dernier pour réduire le coût de la vie « risque de se heurter à des problèmes de contrôle ».

Sud Quotidien abonde dans le même sens, se faisant l’écho du « oui… mais des locataires ». « Quoiqu’ils saluent à sa juste valeur la mesure » prise samedi dernier par le chef de l’État pour baisser le loyer de 5 à 20%, ces derniers « restent sur le qui-vive », redoutant une difficile application de la mesure pouvant engendrer une nouvelle augmentation comme ce fut le cas après la promulgation de la loi sur le loyer en 2014.

Sur l’arrestation de Pape Alé Niang, Le Quotidien souligne que « le parquet enfonce » le journaliste. Selon ce journal, le procureur de la République « parle d’attaques non fondées et inacceptables qui sapent le moral des troupes » alors que la Coordination des associations de presse (Cap) « demande la libération » du confrère.

« La presse fait bloc » sur l’affaire Pape Alé Niang, remarque EnQuête, soulignant que des organisations réunies autour de la Cap « rappellent à l’État le respect de la Constitution, notamment en ses articles 8 et 10 qui garantissant le droit à une information plurielle et la liberté d’expression ». Par conséquent, la Cap appelle les défenseurs des libertés à « se mobiliser et à faire face aux tentatives d’intimidation et de musellement de la presse ».

Journaliste critique du pouvoir et promoteur du site Dakarmatin, Pape Alé Niang a été arrêté dimanche dernier par la police, deux jours après avoir donné sur sa page YouTube les détails d’un présumé rapport d’enquête de la gendarmerie étayant la thèse du « complot » dans l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr.

Principal opposant de Macky Sall, le candidat arrivé troisième avec plus de 15 % des suffrages à la dernière élection présidentielle est poursuivi depuis 2021 pour viols et menaces de mort sur la jeune plaignante, ancienne employée du salon de massage Sweet beauty.

L’arrestation du maire de Ziguinchor (Sud) en mars 2021 avait secoué le pays avec des violences ayant coûté la vie à quatorze personnes. Sa récente audition du 3 novembre par le nouveau doyen des juges, Oumar Maham Diallo, a poussé l’État à déployer un impressionnant dispositif de policiers et de gendarmes dans toutes les grandes artères de la ville dakaroise.

Côte d’Ivoire : plaidoyer de la société civile sur la migration

La société civile a diligenté une étude sur les enjeux de la migration dévoilée lors d’un Forum des organisations de solidarités internationales issues des migrations (Forim), à Abidjan.Les résultats de cette étude ont été présentés lundi par Mme Mariam Doukouré, consultante et représentante de la Convention de la société civile de la Côte d’Ivoire (Csci). L’organisation, au regard des enjeux, veut collaborer avec l’Etat dans l’élaboration de sa politique sur l’immigration.  

La Convention de la société civile ivoirienne (Csci), dans l’optique de constituer une référence dans la politique d’élaboration du cadre migratoire en Côte d’Ivoire, a initié avec ses partenaires une cartographie des Organisations de la société civile ivoirienne (Osc) exerçant sur le territoire.

Il ressort de cette étude que 29 OSC ont été identifiés avec leurs différents besoins et difficultés qui se matérialisent par le manque de financement, l’accompagnement dans la rédaction et la gestion de projets ainsi qu’à leur mode restreint de gouvernance.

« En Côte d’Ivoire, malgré l’importance de l’enjeu migratoire, il n’existe pas de politique nationale de migration », a déclaré Mme Mariam Doukouré comme un enjeu de l’étude, saluant l’initiative de l’Etat ivoirien qui a lancé depuis quelques temps l’élaboration d’une politique dans ce sens.

Cette démarche est « accompagnée par l’Organisation internationale des migrations (OIM) et l’idée c’est de voir dans quelle mesure les OSC peuvent graviter dans cet écosystème des acteurs et puissent aussi jouer leur part en matière de migration », a-t-elle ajouté.

Pour Mme Doukouré, il est impérieux pour une meilleure politique intégrée de la migration en Côte d’Ivoire, de promouvoir un dialogue soutenu entre l’Etat et les OSC, mais également un suivi dans l’élaboration des différents programmes et un appui qualitatif des bailleurs de fonds.

Le coordonnateur de la Csci, M Mahamadou Kouma, a indiqué que cette cartographie des Osc devrait permettre d’outiller les acteurs en termes de données, afin d’être plus efficaces dans les actions à mener et conformément à la politique de suivi de l’action gouvernementale et des politiques publiques.

« Pour nous, c’est important les questions de gouvernance qu’elles soient d’ordre politique, économique et singulièrement celles relatives à la migration demeurent centrales », a dit le coordonnateur du Csci.

Pour lui, à travers cette restitution de l’étude sur la cartographie des OSC intervenant sur les questions migratoires la société civile elle-même est interpellée afin d’exercer ses fonctions clés liées à la représentation et à la défense des intérêts des migrants.

L’OSC recommande davantage d’intégration sociale, en augmentant les capacités et la volonté des pouvoirs publics à prendre en compte leurs intérêts dans le cadre de la fourniture du service public, et en mettant à leur disposition des informations utiles.

Le partenariat entre la Csci et le Forim porte notamment sur le projet de Coopération régionale des politiques migratoires mis en œuvre dans 7 pays africains et dont la composante 2 est consacrée aux organisations de la société civile.

Côte d’Ivoire : la FAO va appuyer la mécanisation de la filière riz

L’organisation onusienne formera en décembre des experts du secteur qui renforceront les capacités des acteurs locaux en vue de la mise en place d’une stratégie nationale de mécanisation de la filière riz.Cette session qui se tiendra du 5 au 9 décembre 2022, devrait permettre au pays de préparer des formations nationales courant 2023. Et ce, afin d’impliquer la chaîne de valeur de la filière dans l’élaboration des enjeux pour une transformation industrielle de la production rizicole.    

Un atelier international de consultation sur les programmes de formation, axé sur la chaîne de valeur du riz pour les pays bénéficiaires, notamment la Tanzanie, les Philippines et la Côte d’Ivoire, organisé lundi par la FAO, a permis d’identifier le contenu de la formation des formateurs.   

La Côte d’Ivoire qui dispose d’une stratégie nationale de mécanisation de la filière riz, a sollicité la FAO afin d’appuyer le pays. La stratégie, en cours d’adoption, va prendre en compte les solutions qui seront apportées par l’organisation onusienne.

« Nous voulons aller à l’autosuffisance à l’horizon 2025 » et à travers cet atelier « nous voulons peaufiner » les efforts pour atteindre l’autosuffisance, a dit M. Kassoum Karamoko, le directeur de la Promotion de la riziculture au ministère d’Etat, ministère de l’agriculture et du développement rural.

M. Yacouba Dembélé, chargé de la mécanisation à l’Agence pour le développement de la filière riz en Côte d’Ivoire (ADERIZ), a relevé que le pays a « une mécanisation insuffisante et l’une des problématiques réside dans les opérations post récoltes, le maillon faible du dispositif de mécanisation ».      

Cette formation de la FAO qui sera assurée en décembre prochain sera proposée aux trois pays, notamment la Tanzanie, la Côte d’Ivoire et les Philippines. Ces Etats font face à un défi de mécanisation de leur filière rizicole.

Formateur à cet atelier, Karim Houmy a fait observer que pour formuler une stratégie nationale de mécanisation, il faut adopter une approche holistique prenant en compte les données sur le plan international et les informations du terrain au plan local.

Il a insisté qu’« il faut d’abord bien prendre la situation du pays, recueillir des informations sur les agriculteurs, le système de production, les experts économiques, le soutien institutionnel et la situation du secteur privé ».

Ensuite, Mme Makiko Taguchi, a indiqué que la FAO s’attèlera à mobiliser les fonds pour accompagner ces différentes stratégies nationales sur la mécanisation de la filière riz dans ces pays bénéficiaires, appelant à l’implication du secteur privé pour qu’un business fort se crée autour de la filière.

A la suite de la formation des formateurs des différents pays par la FAO, Mme Makiko Taguchi, mentionnera que chaque Etat préparera son programme de formation adapté au contexte national et aux ambitions du gouvernement.

Le besoin de consommation nationale en Côte d’Ivoire est de 2 millions de tonnes de riz blanchi (84 Kg/habitant). Le pays produit en moyenne, par an, 1 200 000 tonnes de riz blanchi, soit 60% de couverture fournie à 80% par le riz pluvial.

La Côte d’Ivoire revendique plus de 2 millions d’hectares de terres cultivables en riz et produit des variétés à haut rendement (6 à 8 tonnes par hectare) appréciées des consommateurs, des efforts qui devront être accus pour atteindre l’autosuffisance en riz.

Burkina : Le Capitaine Ibrahim Traoré à Djibo

Pour sa première sortie officielle à l’intérieur du pays, le président Ibrahim Traoré a choisi Djibo, ville sous blocus des groupes jihadistes.

En tenue de guerre, le capitaine Ibrahim Traoré s’est rendu, samedi 05 novembre 2022, sur la ligne de front pour « porter du réconfort » aux soldats basés à Djibo (nord), qui ont subi une attaque jihadiste le 24 octobre dernier, rapporte la Présidence du Faso, ce lundi en début de soirée. L’attaque revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) avait coûté la vie à 10 soldats, selon l’armée qui avait affirmé avoir tué au moins 18 terroristes.

« Félicitations pour le travail abattu, beaucoup de courage pour la suite », a dit le capitaine Traoré au personnel du 14e Régiment interarmes de Djibo avec qui il a échangé sur les conditions de travail avant de leur demander de garder le cap. « Partout où le devoir va nous appeler, partout où les populations auront besoin de nous, nous irons. Nous allons reconquérir tout le territoire », a soutenu le Capitaine Ibrahim Traoré, kalachnikov en bandoulière.

Le président Traoré a promis que les soldats déployés depuis « plus de 2 ans » dans cette ville, constamment victime d’exactions des jihadistes, seront relevés afin de leurs « permettre d’aller se ressourcer pour être plus efficaces ».

Première destination officielle du président de la transition à l’intérieur du pays, Djibo est assiégé par des insurgés islamistes. Les populations ont été ravitaillées en vivres les 2 et 3 novembre dernier. Le 26 septembre, un convoi humanitaire en route pour cette ville de la région du Sahel avait été la cible d’une attaque à Gaskindé, revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al Qaida. Elle avait officiellement fait 37 victimes dont 27 militaires, 70 conducteurs de camions restent disparus, selon leur syndicat.

L’attaque de Gaskindé avait précipité chute du lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, renversé par le capitaine Ibrahim Traoré alors qu’il venait de boucler huit de transition après avoir lui-meme déposé Roch Marc Christian Kaboré en janvier dernier.

Maroc/ECOSOCC : La gouvernance de la migration s’invite à Rabat

Un séminaire sur la « Gouvernance de la migration et les dividendes de la paix » a ouvert ses travaux, lundi à Rabat, à l’initiative du Conseil Economique, Social et Culturel de l’Union Africaine (ECOSOCC-UA).Initié en partenariat avec la l’Agence de Coopération Internationale Allemande (GIZ) et le Conseil Economique, Social et Environnemental au Maroc, ce séminaire se penche, cinq jours durant, sur la question de la migration et ses répercussions économiques et sociales sur les pays d’accueil et la nécessité de la mise en place d’une politique économique et sociale volontariste, basée sur une approche globale pour gérer la migration et corriger les stéréotypes liés à ce phénomène.

Ce conclave est marqué par la participation de responsables gouvernementaux, de diplomates, d’experts et de chercheurs dans les domaines de la paix et la sécurité et de la migration, ainsi que des représentants de la Commission de l’Union Africaine (CUA) et des Organisations des Nations Unies, outre des représentants d’Organisations de la Société Civile Africaine.

Ouvrant ce séminaire, le Chef du secrétariat de l’ECOSOCC, Wiliam Carew a indiqué que cette rencontre vise sensibiliser et donner de la visibilité à l’une des principales initiatives de développement de l’Union africaine, à savoir le protocole sur la libre circulation des personnes sur le continent, ajoutant que l’ECOSOCC, en tant qu’organe de l’union, a un rôle essentiel à jouer dans la vulgarisation du plan continental de l’UA, l’Agenda 2063.

« Il est impératif d’établir le fait que l’espace accordé à la société civile et aux acteurs non étatiques dans le programme de développement de l’UA n’est pas symbolique mais fait partie intégrante d’un processus plus large visant à contribuer de manière significative à la mise en œuvre de l’Agence 2063, qui constitue un cadre stratégique pour la transformation socio-économique du continent africain au cours des 50 prochaines années.

Selon lui, la question des déplacements transfrontaliers est très importante pour l’Union africaine à tel point qu’elle est ancrée dans les projets phares de son Agenda 2063 en vue d’accélérer la croissance économique et le développement de l’Afrique. « Dans ses efforts pour réaliser cette priorité de projet phare, l’UA est allée plus loin et a établi plusieurs cadres politiques pour orienter et promouvoir la migration et la mobilité sur le continent. Le Cadre de politique migratoire pour l’Afrique (MPFA) et le Plan d’action (2018-2030), ainsi que le Protocole de l’UA sur la libre circulation (FMP), en sont des exemples éloquents, a-t-il rappelé.

De son côté, le vice président de l’ECOSOCC-UA pour la région de l’Afrique du Nord, Khalid Boudali a fait savoir que ce Forum africain vise également à faire entendre les voix Africaines au niveau mondial au sujet de la politique migratoire, afin que certains pays ne se transforment pas en plateformes de rassemblement de migrants ou de garde des frontières pour des pays d’autres Continents, soulignant la nécessité de construire des passerelles de dialogue entre les cultures en tant que source de richesse sur le continent et œuvrer pour renforcer la confiance des peuples africains en leurs capacités

Et d’ajouter que cette rencontre s’inscrit dans le sillage du Cadre de politique migratoire pour l’Afrique (2018 – 2030) de l’UA, de l’opérationnalisation de l’architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) et de la politique africaine de gouvernance (AGA), et ce en harmonie avec les principes de l’Agenda 2063 de l’UA en la matière.

Selon Boudali, ce conclave évoquera également l’expérience marocaine pionnière dans le domaine de la migration, ainsi que les acquis juridiques, administratifs, sociaux, sanitaires et éducatifs réalisés par les migrants et leurs familles au Maroc, devenu un pays d’accueil et de stabilité pour de nombreux migrants.

Plusieurs thématiques meubleront les travaux de ce séminaire Au programme de ce séminaire figurent notamment, la « sensibilisation des organisations de la société civile au protocole sur la libre circulation des personnes», la « conscientisation des médias au protocole sur la libre circulation des personnes » ou encore « les ponts pour un dialogue interculturel ».

Créé en 2004, le Conseil économique, social et culturel (ECOSOCC) est un organe consultatif de l’UA composé d’organisations de la société civile (OSC).

Il s’assigne pour objectifs de contribuer, par des conseils, à la traduction efficace des objectifs, des principes et des politiques de l’UA en programmes concrets, ainsi qu’à l’évaluation de ces programmes, d’entreprendre des études et faire des recommandations, de contribuer à la promotion et à la réalisation de la vision et des objectifs de l’UA, et de contribuer à la promotion des droits de l’Homme, de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance, des principes démocratiques, de l’égalité des sexes et des droits de l’enfant en Afrique.

Réflexions à Abidjan sur la technologie et la sécurité

Abidjan abrite du 7 au 11 novembre 2022 la 6e édition de la Session internationale de la réflexion stratégique (SIRS) avec 45 participants venus d’Afrique et d’Europe, dont 35 Ivoiriens.Cette conférence internationale qui réunit depuis 2015 des experts internationaux et nationaux sur la question de sécurité se déroulera durant cinq jours autour du thème « Technologie et sécurité-défense : quels enjeux pour l’Afrique ? ».

Les participants examineront le rapport entre technologie et sécurité lors de ces assises qui ont pour but le partage d’expériences afin de mettre en place des réflexions stratégiques, dont chaque pays pourra utiliser pour prévenir les menaces.

Dans un monde en pleine mutation, les États éprouvent le besoin d’innover sans cesse, pour être à la hauteur des enjeux sécuritaires du moment. Ce qui justifie cette rencontre qui des forces de sécurité et de défense de ces différents pays.

L’innovation, aujourd’hui, est un atout pour avoir une posture avant-gardiste face aux menaces sécuritaires multiformes. Elle permet également de développer des capacités d’anticipation de façon stratégique pour trouver des réponses aux enjeux de demain.

Conscientes de ces enjeux dans un développement d’une politique de défense et de sécurité en adéquation avec les menaces actuelles, les armées des pays africains accordent de plus en plus une attention particulière à cette question.

Plusieurs initiatives sont prises par les pays africains sur le plan politique, institutionnel, législatif et structurel. Cette session vise à permettre aux Etats de disposer de moyens technologiques innovants et des appareils sécuritaires performants et efficaces dans l’accomplissement de leurs missions régaliennes.

Cette 6e édition se veut, par ailleurs, un cadre d’analyse et de renforcement des capacités des hauts responsables de l’administration, du secteur privé et des forces armées africaines sur l’usage des technologies en matière de sécurité et de défense.  

Des experts mettront à la disposition des auditeurs, des outils de décryptage et des clés d’analyse relatifs au rôle joué par la technologie dans la construction d’un système de sécurité et de défense suffisamment solide pour assurer la stabilité d’un État.  

A l’ouverture des travaux, ; le directeur de Cabinet Jean-Paul Manlan, représentant le ministre d’Etat, ministre de la Défense, a souligné que ces assises sont d’une grande importance pour l’Afrique surtout pour la lutte contre le terrorisme.

La Côte d’Ivoire, dans ce contexte, a choisi de renforcer d’avantage l’une des fonctions stratégiques axées sur l’anticipation afin de permettre au pays dans certaines mesures de se mettre à l’abri des dangers potentiels.

Structure locale en charge de l’organisation de cet évènement, l’Institut d’études stratégiques et de défense (IESD), qui, depuis 2015 organise cette cession internationale, contribuera à éclairer les participants dans la prise des décisions stratégiques.

Cet institut qui ambitionne d’être une école nationale à vocation régionale, se positionne comme une structure de formation de haut niveau pour les cadres civils et militaires. Cette session est soutenue par partenaires notamment français depuis la première édition en 2015.

 

Ouverture à Abidjan du 21e concours d’agrégation du CAMES

Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a présidé lundi la cérémonie d’ouverture de ce concours qui regroupe 396 candidats issus de 13 pays africains.M. Patrick Achi s’est dit « ému » de l’organisation du 21e concours d’agrégation du Conseil africain et Malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES), sur les bords de la lagune Ebrié. Il a été distingué dans l’Ordre international des Palmes académiques du CAMES.

Les disciplines visées dans ce 21ème Concours d’agrégation sont notamment la médecine humaine, la pharmacie, l’odontostomatologie, la médecine vétérinaire et productions animales. Les évaluations des candidats qui se dérouleront du 7 au 16 novembre 2022 seront soumises à un jury du CAMES.

Le chef du gouvernement ivoirien s’est félicité de ce que le CAMES s’impose comme une « organisation panafricaine de coopération scientifique, unique par son ampleur, et qui a la charge de la coordination des systèmes d’enseignement supérieur et de recherche de 19 pays ». 

Pour lui, le CAMES est une « organisation qui fait vivre et progresser l’unité de notre continent, accélère l’éducation de ses meilleurs talents, fait grandir la culture scientifique et universitaire, approfondit l’intensité des échanges intellectuels et incarne ce combat primordial pour le savoir ».

Depuis plus d’un demi-siècle, le CAMES n’a cessé de jouer ce rôle de vigie du savoir et de juge des excellences au profit des États membres de l’organisation, en mettant à la disposition des pays des ressources humaines et une recherche scientifique de qualité au service du développement.  

Le professeur Souleymane Konaté, élu en mai 2022 secrétaire général du CAMES, est le tout premier Ivoirien à occuper ce poste depuis la création du CAMES en 1968. La Côte d’Ivoire organise depuis 26 ans le tout premier concours d’agrégation en sciences de la santé, après ceux de 1988 et de 1996.

Burkina : Des proches de l’ex-président Damiba arrêtés

Des procédures judiciaires ont été enclenchées contre trois officiers de l’armée Burkinabè, proches de l’ancien président déchu, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.

Les capitaines Sidsoré Ouédraogo Hassan Diallo et Charles Ouédraogo, qui avaient accompagné le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba à Lomé depuis le putsch du 30 septembre, ont été mis aux arrêts par les autorités togolaises et remis à celles du Burkina. Ces officiers sont des pilotes qui avaient évacué Damiba vers le Togo à bord d’un aéronef de l’armée et n’étaient plus revenus au pays.  

Des procédures judiciaires sont en cours à leur encontre, affirme une source au sein de la justice militaire, jointe par APA. L’Agence d’information du Burkina (AIB) précise qu’ils sont « accusés de vol d’aéronef, de désertion et de préparer un complot contre les nouvelles autorités Burkinabè depuis leur terre d’exil ».

« Des messages interceptés par les hommes du Président Ibrahim Traoré auraient trahi les trois capitaines sur leurs intentions d’en découdre avec les nouvelles autorités. Ce qui a poussé Lomé à les renvoyer dans leur pays », a pour sa part, écrit la radio privée, Oméga Fm.

Le capitaine Sidsoré Ouédragodo est celui qui avait lu la déclaration du coup d’Etat du lieutenant-colonel Damiba, le 24 janvier 2022, marquant la fin du pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré, premier président démocratiquement élu du pays.

Des sources concordantes voient la main du président déchu, Paul-Henri Damiba derrière les agissements des capitaines, alors que l’une des conditions de son exil à Lomé est justement qu’il ne tente « rien qui puisse déstabiliser les nouvelles autorités ».

Au lendemain de sa chute, le lieutenant-colonel Damiba s’en était pris au nouvel homme fort du pays, le capitaine Ibrahim Traoré et à ses camarades, les accusant d’avoir pris le pouvoir pour « des motivations individualistes et subjectives ». De leur côté, ces derniers avaient expliqué la destitution de Damiba par ses « choix hasardeux qui ont progressivement affaibli le système sécuritaire » du pays, en proie aux exactions des groupes jigadistes depuis 07 ans.

Le capitaine Traoré, 34 ans, conduit une transition de 21 mois, à compter du 02 octobre 2022, selon une Charte adoptée en mi-octobre par les forces vives de la Nation. 

COP27: Macky Sall pour une prise de conscience collective de l’urgence climatique

Le président sénégalais a plaidé pour une solidarité internationale devant permettre de faire face aux effets du changement climatique.« Soit, nous sauvons la planète, soit, elle disparaît avec nous (parce que) tout a été dit sur l’état d’urgence climatique qui nous réunit ici », a lancé, lundi, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall depuis Charm el-Cheikh (Egypte) où s’est ouverte, la veille, la 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27).

« Plus que jamais, il faut agir pour sauver la planète par la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat », a-t-il insisté, tout en invitant ceux qui polluent le plus à payer plus « pour aider à sortir la planète de son état d’urgence climatique ». Pour Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine, le temps ne doit plus être aux promesses, mais à l’action pour sauver la planète.

Pour ce faire, « les pays qui sont, depuis plus d’un siècle, les responsables de ce réchauffement doivent prendre conscience qu’ils doivent aussi apporter leur contribution pour que toute la planète ne suive pas le même chemin. Ce qui nous précipiterait vers une destruction certaine de la planète », a indiqué Macky Sall.

Il a prévenu que « si l’argent n’est pas là, nous allons recourir aux mêmes sources énergétiques pour les aspirations du développement de l’Afrique. Nous avons plus de 600 millions d’Africains qui n’ont pas encore accès à l’électricité. Allez dire à ces populations : +attendez que la transition énergétique soit faite+ ».

Dénonçant le non-respect des engagements pris par les pays développés envers ceux sous-développés, le dirigeant sénégalais a estimé que « le moment est venu de mettre sur la table la responsabilité de chacun. Soit, nous sauvons la planète, soit elle disparaît avec nous ».

« Nous sommes disposés à travailler avec tous les partenaires pour que la COP de Charm el-Cheikh ne soit pas un constat de plus sur le péril climatique, mais une action de plus en faveur du climat dans l’intérêt des générations actuelles et futures », a-t-il dit.

Lors d’un point de presse tenu le 3 novembre dernier au siège de l’Onu, à New York, le Secrétaire général António Guterres a appelé les pays à reconstruire la confiance entre le Nord et le Sud à la COP27 pour éviter une catastrophe climatique.

Cela devrait notamment passer par la tenue de l’engagement pris par les pays développés à la COP15 en 2009 (au Danemark) de verser 100 milliards de dollars par an aux pays dits en développement à l’horizon 2020. Dénommé « Fonds vert climat », il doit financer des projets de lutte contre le réchauffement climatique et d’adaptation.

Mais selon Macky Sall, les premiers 100 milliards n’ont toujours pas été atteints.

RwandAir effectue son premier vol vers Londres

Pour booster cette ligne, RwandAir a proposé aux exportateurs de réduire les frais de transport à 0,95 dollar par kilogramme.Le vol inaugural direct Kigali-Londres Heathrow a décollé, dimanche soir, ouvrant un autre chapitre dans la campagne d’expansion de la compagnie aérienne rwandaise.

Le nouveau service remplacera le programme actuel vers la capitale britannique, qui a été assuré via Bruxelles au cours des cinq dernières années.

RwandAir desservait 29 destinations dans 24 pays d’Afrique, d’Europe, du Moyen-Orient et d’Asie avant de suspendre ses vols passagers en mars 2021.

En avril dernier, la compagnie aérienne a reconnu avoir été « fortement touchée » par la pandémie de Covid-19 et a dû mettre en œuvre plusieurs mesures temporaires de réduction des dépenses, notamment la réduction des salaires des employés afin de « protéger le bien-être futur de la compagnie et d’éviter de licencier du personnel ».

Sirops toxiques en Gambie : pas d’indemnisation pour les victimes

Les parents et les familles des enfants victimes des quatre sirops contaminés importés d’Inde ont refusé l’indemnisation de 20.000 dollars proposée par le ministère gambien du Genre.Le mois dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a attiré l’attention sur le décès de 70 enfants gambiens à la suite de ce que l’on appelle l’insuffisance rénale aiguë (IRA), contractée après avoir pris les sirops qui se sont avérés être contaminés par des substances toxiques.

Le gouvernement a déclaré qu’il enquêtait sur ces décès et a promis de punir les responsables du processus ayant conduit à l’importation de ces sirops, qui ont depuis été retirés par les autorités sanitaires nationales.

Les familles de ceux dont les enfants seraient morts d’insuffisance rénale aiguë ont formé un groupe pour faire pression sur le gouvernement afin qu’il enquête sur les décès et rende justice à ceux qui ont joué un rôle dans l’importation des sirops sans respecter les règles de santé et d’hygiène.

Leur président, Ebrima Sanyang, a déclaré qu’accepter les 20.000 dollars qui devaient être partagés entre les familles concernées serait une insulte à leur cause, à savoir obtenir justice pour les jeunes victimes.

Par ailleurs, le groupe s’insurge contre les affirmations de l’Agence gouvernementale de contrôle des médicaments (MCA, sigle anglais) selon lesquelles certains des décès seraient dus aux inondations qui ont caractérisé la saison des pluies en juillet et août derniers, et non à l’IRA.

Ils ont déclaré que cette déclaration du MCA avait minimisé la gravité de la question et ont demandé à l’agence de retirer cette déclaration qui a provoqué des tensions parmi les personnes directement touchées par cette tragédie.

Depuis que l’OMS a lancé une alerte mondiale sur les dangers de l’utilisation des sirops, leur fabricant, Maiden Pharmaceuticals, a été suspendu en Inde, qui a déclaré qu’elle enquêtait également sur les médicaments contaminés.

Bien qu’elle ait exprimé des regrets au sujet de la tragédie survenue en Gambie, l’OMS continue d’insister sur le fait que ses produits respectent des normes sanitaires internationales strictes.

L’Inde affirme que les produits de la société n’ont pas satisfait aux normes nationales de sécurité et sont donc interdits dans le pays.

Le Zimbabwe met en orbite son premier satellite

Le satellite est construit par des ingénieurs zimbabwéens travaillant avec l’Institut de technologie de Kyushu au Japon.La Zimbabwe Broadcasting Corporation informe que le satellite ZimSat-1 devait être initialement déployé dans l’espace international dimanche par le biais d’un vaisseau spatial, NG 18 Cygnus, qui devait décoller du Mid Atlantic Regional Spaceport de la National Aeronautics and Space Administration (NASA) en Virginie, aux États-Unis.

Le déploiement a toutefois été reporté en raison d’une alarme incendie dans certaines parties du bâtiment de contrôle.

Le satellite sera utilisé pour recueillir des données provenant de capteurs au sol à des fins de surveillance des conditions météorologiques et des catastrophes.

Il devrait, entre autres, fournir des analyses de données et des prévisions concernant la météo, la qualité de l’eau, la fertilité des sols, les glissements de terrain et la sécheresse.

En 218, le Zimbabwe avait lancé un programme spatial piloté par l’Agence nationale géospatiale et spatiale.

Ethiopie : Les belligérants vont discuter désarmement à Nairobi

Les parties belligérantes en Éthiopie vont se rencontrer dans la capitale kényane, Nairobi, lundi afin de tracer la voie à suivre pour le processus de désarmement qui faisait partie d’un récent accord de paix conclu en Afrique du Sud.Le gouvernement éthiopien et les rebelles du Le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) s’acheminent vers un nouveau palier après leur accord pour une trêve dans le conflit qui les oppose depuis deux ans dans le nord.

Le chef d’état-major des forces de défense éthiopiennes, le maréchal Berhanu Jula, et le chef du TPLF, Tadesse Worede, négocieront sur la manière de désarmer les rebelles qui mènent depuis deux ans un conflit avec les troupes du gouvernement fédéral.

Redwan Hussien, conseiller en sécurité auprès du Premier ministre, qui dirigeait la délégation éthiopienne lors des pourparlers de paix en Afrique du Sud, a déclaré que les deux chefs militaires avaient déjà eu une conversation téléphonique sur la manière de procéder après l’annonce de l’accord.

Les modalités de la prochaine étape devraient être discutées autour d’une table à Kenya sans qu’on sache les raisons du choix de ce pays alors que les deux dirigeants auraient pu se rencontrer en Éthiopie.

Le 2 novembre dernier, le gouvernement éthiopien et le TPLF ont conclu un accord qui a mis fin à deux années d’un conflit sanglant qui a fait des dizaines de milliers de morts et chassé plus de deux millions de personnes de leurs foyers.

Les groupes rebelles ont renoncé à leur revendication d’un pouvoir gouvernemental indépendant. En vertu de l’accord, la région du Tigré sera placée sous administration transitoire jusqu’à la tenue d’élections régionales organisées par le Conseil électoral national d’Éthiopie.

En principe, les rebelles ont également accepté la création d’une force de défense nationale unique dans le pays et ont reconnu les droits constitutionnels de la force de défense nationale éthiopienne à être déployée partout dans la région du Tigré.

Mekelle, qui abrite le siège du gouvernement régional, doit passer sous le contrôle des forces fédérales avec effet immédiat.

Les militants de l’ethnie Tigré basés dans la diaspora rejettent l’accord et font pression sur le TPLF pour qu’il y renonce.

D’autre part, les Éthiopiens, y compris ceux qui vivent dans la région du Tigré, ont exprimé leur soulagement de voir le conflit prendre fin.

Sénégal : l’arrestation d’un journaliste et la baisse du loyer font débat

Les quotidiens sénégalais, parvenus lundi à APA, titrent principalement sur les mesures présidentielles de baisse du coût de la vie et l’arrestation d’un journaliste critique du pouvoir.Le Soleil indique que le président Macky Sall a pris « onze mesures pour soulager les ménages ». Sans compter le loyer et les frais de scolarité, les prix des denrées de première nécessité, à savoir le riz brisé, l’huile de palme, le sucre, vont connaître une baisse.

Les Echos expliquent que les loyers seront diminués jusqu’à 20 % pour les locataires payant moins de 300.000 FCFA le mois et « les cautions fortement allégées ». Les inscriptions dans les établissements d’enseignement supérieur chutent également « de 5 à 10 % » en attendant la baisse des frais des usagers dans « le secteur de la santé ».

L’Observateur souligne que ces mesures contre la vie chère ont été prises le week-end dernier par le chef de l’État, ajoutant que « les acteurs économiques (sont) prêts à jouer le jeu dès ce mercredi ». Pour WalfQuotidien, la baisse annoncée des prix est une « recette salée » pour le gouvernement de Macky Sall, qui doit aussi faire face aux polémiques sur les plans politique et judiciaire.

En effet, le journaliste Pape Alé Niang a été arrêté hier après la divulgation de documents confidentiels de la gendarmerie, qui a mené l’enquête sur l’affaire « Sweet beauty » dans laquelle la masseuse Adji Sarr accuse l’opposant Ousmane Sonko de viols et menaces de mort. Le journaliste critique du pouvoir est accusé entre autres de « diffusion de fausses nouvelles, de violation du secret-défense ».

Libération explique que Pape Alé Niang a été arrêté de manière « rocambolesque » en centre-ville dakarois au moment où « il faisait changer un pneu de sa voiture ». Placé en garde à vue à la Sûreté urbaine de Dakar, il a confié à ses avocats avoir « été enlevé ».

« La démocratie sénégalaise est quotidiennement agressée par le régime actuel », déplore dans ce journal Déthié Fall, un des leaders de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, en langue wolof), la première coalition de l’opposition qui compte dans ses rangs Ousmane Sonko, arrivé troisième avec 15% des suffrages à la dernière élection présidentielle et considéré comme l’opposant le plus radical de Macky Sall.

Bénin : Bolloré Transport & Logistics en croisade contre le cancer du sein

Tout au long du mois d’octobre 2022, Bolloré Transport & Logistics au Bénin a pris part à l’initiative mondiale « Octobre Rose » pour soutenir la lutte contre le cancer du sein.Le lundi 31 octobre 2022 à son siège social à Cotonou, toutes les filiales du Groupe Bolloré au Bénin, se sont mobilisées pour organiser des séances de dépistages et des ateliers de sensibilisation afin d’insister sur l’importance primordiale du dépistage et du suivi médical régulier.

Le personnel de Bolloré Transport & Logistics Bénin, Bénin Terminal, SMTC, SOCOPAO, Bluezone, Canal Olympia Wologuédé et Canal+, ont participé avec un grand intérêt, à la séance d’information et de sensibilisation qui a conjointement été animée par le Docteur Zayd Olatoundji, spécialiste en gynécologie-obstétrique de la clinique Louis Pasteur et le docteur Athanase Sodjiedo, médecin d’entreprise de Bolloré Transport & Logistics au Bénin. 

« À travers ces actions de mobilisation contre le cancer du sein, Bolloré Transport & Logistics Bénin réaffirme son attachement en faveur de la santé de ses collaborateurs qui constitue une priorité essentielle. Cette journée de sensibilisation traduit notre volonté en tant qu’entreprise citoyenne d’informer et d’engager nos collaborateurs pour lutter efficacement contre le cancer du sein. », souligne Pierre NGON, Directeur Général Cluster Bénin-Niger de Bolloré Transport & Logistics. 

Octobre Rose est un événement international annuel de sensibilisation à l’importance du dépistage du cancer du sein et qui vise à recueillir des fonds pour la recherche contre cette maladie, durant tout le mois d’octobre. Le cancer du sein, qui touche en moyenne une femme sur huit, est aujourd’hui le cancer le plus fréquent dans le monde. 

À propos de Bolloré Transport & Logistics au Bénin

Bolloré Transport & Logistics au Bénin est un partenaire portuaire et logistique de référence au Bénin. Opérateur du premier réseau de logistique intégré en Afrique, Bolloré Transport & Logistics multiplie les efforts et les investissements pour accélérer l’intégration de l’Afrique dans le marché mondial. Au Bénin, l’entreprise emploie près de 1 300 personnes à travers 5 filiales qui déploient leurs activités dans les secteurs ferroviaire, logistique et maritime (consignation, manutention, transit). Confiant dans le potentiel de développement du pays, Bolloré Transport & Logistics investit sur le long terme au Bénin. 

Contact presse :

Francis Vikou, Responsable Communication – Bolloré Transport & Logistics au Bénin T +229 96 39 53 52 / +229 21 36 83 03 – francis.vikou@bollore.com

Développement et économie au menu des quotidiens marocains

Le développement des Provinces du Sud et les enjeux de la hausse du taux directeur sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que l’évolution fulgurante qu’ont connue les provinces du sud, abandonnées par le colonisateur, il y a 50 ans, dans un état de délabrement et d’indigence patent, est une démonstration de la force de l’attachement du Maroc à son histoire, ses racines légitimes et son héritage sociétal, culturel, humain.

Car contrairement aux ennemis et imposteurs, pour le Maroc le Sahara n’est pas une question de domination et de possession ou non d’un bout de territoire mais une question bel et bien existentielle et identitaire, explique le journal.

C’est là que réside véritablement la force qui a permis à la nation, toutes catégories confondues, de maintenir intacte la foi en sa cause et de la transmettre avec la même intensité à travers les générations, ajoute-t-il.

Plus que pour célébrer une date anniversaire historique et importante, fêter le 6 Novembre de chaque année l’événement fondateur de la Marche Verte est le symbole du renouvellement perpétuel de la foi du Maroc en ses origines et son identité comme l’avaient fait, en 1975, les 350.000 Marocaines et Marocains venus des quatre coins du pays, souligne-t-il.

Même son de cloche chez +L’Économiste+, qui souligne que quiconque foule cette région constate de lui-même les grandes avancées en matière de développement des infrastructures de base, soulignant que les visiteurs nationaux comme étrangers peuvent prendre conscience des profondes métamorphoses des villes du Sahara marocain au point que Dakhla est désormais sur les tablettes du tourisme mondial.

Cet essor a visiblement eu un effet positif sur ces populations, qui l’ont montré à l’occasion des différentes élections dont la participation a enregistré des taux très élevés dépassant parfois les 70%, relève le journal.

Cela montre qu’elles adhèrent massivement au processus démocratique enclenché par le Maroc, un processus politique qui a fait émerger des élites locales, qui prennent en charge les destinées de ces provinces, note le quotidien.

Conscients que le futur du Sahara marocain est entre leurs mains, ces mêmes responsables politiques jouent leur rôle en tant que représentants légitimes de ces populations, ajoute-t-il.

+L’Opinion+, qui s’attarde sur les enjeux de la hausse du taux directeur, écrit que cette mesure pourrait aggraver les risques d’un repli de l’activité à un moment de grande incertitude, du moment que la hausse du taux directeur déterminera le coût de l’emprunt (à la hausse), ce qui aura un impact négatif sur la demande de crédit et, par ricochet, sur la croissance.

Une telle mesure entraînerait certainement une décrue de l’activité, surtout de certains secteurs tels que l’immobilier, dont les marges de manœuvre rétrécissent avec les nouvelles mesures du PLF-2023, relève la publication.

Pour les experts du FMI et du Conseil économique, social et environnemental, ce scénario est inévitable et n’incite nullement au désancrage des anticipations des agents économiques par rapport à l’évolution des prix.

Ainsi, les banques devront fixer de nouvelles conditions d’emprunt aux entreprises et aux particuliers, mais ceci reste peu probable du fait des nouvelles pressions financières imposées par le PLF 2023.

Mais, pour l’instant, les concertations entre la Banque centrale et les banquiers vont dans le sens du compromis, car après tout, l’enjeu aujourd’hui est d’éviter la surchauffe, contenir l’inflation et accompagner la relance, estime-t-il.

Burkina: le capitaine Traoré échappera-t-il à la tentation Wagner ?

Les pays de l’Ouest sont décidés à barrer la route à la compagnie militaire privée russe, Wagner suspecté de se rapprocher des nouvelles autorités burkinabè.Ouagadougou fera-t-elle appel à la compagnie privée russe Wagner pour vaincre les jihadistes ? Ce n’est pas envisageable, selon la sous-secrétaire d’Etat américaine, chargée des Affaires politiques.

Au terme d’une visite effectuée au Burkina Faso le 20 octobre dernier dans le cadre d’une tournée qui l’a également menée en Mauritanie et au Niger, Victoria Nuland affirme en avoir discuté avec le capitaine Ibrahim Traoré, investi président de la transition après son coup d’Etat du 30 septembre dernier contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, lui-même à l’origine du renversement du président Roch Marc Christian Kaboré, huit mois plus tôt. « Le capitaine Traoré n’a aucune intention de faire appel à Wagner », a rapporté la diplomate américaine, lors d’une conférence de presse en ligne.

A la veille de cette rencontre entre le chef de l’Etat burkinabé et l’émissaire américaine, le parlement européen avait conseillé « aux autorités burkinabè de ne pas recourir au groupe Wagner pour former leur armée ou parvenir à la stabilité », affichant leur préoccupation quant aux « activités du groupe russe dans la région du Sahel ».

Selon la résolution du parlement européen adoptée le 14 octobre et consultée par APA, « un groupe d’entreprises russes a écrit aux chefs du coup d’Etat au Burkina Faso pour proposer de former l’armée dans la lutte contre le terrorisme », rappelant que « le recours à des entreprises militaires privées telles que le groupe Wagner va à l’encontre de l’objectif d’apporter la paix, la sécurité et la stabilité au Burkina Faso et au Sahel ». Cette pression exercée par les pays de l’Ouest sur les nouvelles autorités de Ouagadougou semble bien motivée par une volonté d’éviter la reproduction du schéma malien chez son voisin du sud.

Dans un contexte de retrait de la force française Barkhane de leur pays après près d’une décennie de guerre contre les jihadistes, les militaires qui gouvernent le Mali depuis mai 2021, neuf mois après un premier coup d’Etat contre Ibrahim Boubacar Keita, ont fait recours à des « instructeurs »  ou « mercenaires » russes pour inverser la tendance dans la lutte contre les insurgés islamistes affiliés à Al Qaïda ou à l’Etat islamique.

Cependant, pour la sous-secrétaire d’Etat américaine, les activités de Wagner au Mali ont contribué à détériorer la situation sécuritaire dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Ces mises en garde des partenaires occidentaux du Burkina Faso n’ont pas empêché le capitaine Traoré d’effectuer son premier voyage au Mali. À la fin de son séjour de quelques heures, l’officier subalterne a déclaré avoir échangé avec le Colonel Assimi Goita « sur comment renforcer la coopération militaire et comment protéger les populations » de leurs pays, notant « le plus important, c’est le défi sécuritaire » auquel font face les deux Etats qui partagent plus de 1000 kilomètres de frontières.

En revanche, pas un seul n’a été consacré à l’option Wagner qui ne manque pourtant pas de soutiens dans son pays.

Précisant que le Burkina Faso est déjà en partenariat avec la Russie depuis les années 60, le premier ministre de la transition, Me Apollinaire Jean Kyelem de Tambela a rappelé lors de sa première prise de parole, qu’il ne n’est pas question pour son pays de « se laisser dominer par un partenaire quelconque ». « Nous négocierons avec tous les partenaires en ayant en vue l’intérêt d’abord du Burkina Faso. Si nous estimons qu’un partenaire n’est pas loyal avec nous, nous attirerons son attention. S’il persiste dans son comportement, nous reverrons nos relations avec ce partenaire. Ça doit être clair pour tout le monde », avait-il clairement dit. Le 20 octobre, son patron a assuré à Victoria Nuland que « seuls les burkinabè défendront leur pays ».

Cette stratégie est matérialisée par une vaste campagne de recrutement de plus de 3000 militaires et de 50 000 Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP). Mais jusqu’à quand, d’autant plus que les attaques jihadistes qui sont à l’origine de deux coups d’Etat au Burkina Faso en moins d’un an, continuent de plus belle dans le Nord et dans l’Est du pays.

Aéroport d’Abidjan : NAS Ivoire devient Menzies aviation

Les pôles du géant koweïtien des services aéroportuaires NAS opéreront sous la bannière Menzies, plateforme britannique que Agility, la société mère de l’entreprise koweïtienne a rachetée.Agility, société de services de chaîne d’approvisionnement et d’infrastructure, a finalisé le 4 août 2022 l’acquisition de la société John Menzies PLC (basée au Royaume-Uni) qui fusionnera avec sa société National Aviation Services (NAS) pour créer un leader mondial des services d’aviation dans 58 pays.

Une fois intégrée, l’entreprise fusionnée (NAS) opérera sous le nom de Menzies Aviation et sera la plus grande entreprise de services d’aviation au monde par le nombre de pays et la deuxième par le nombre d’aéroports desservis.

Avec un bénéfice d’exploitation de 76 millions de dollars en 2021, la société John Menzies PLC est leader sur les marchés d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Océanie. Elle opère dans le domaine de l’exploitation de fret aérien, de carburant et de services au sol dans 212 aéroports dans 38 pays.

L’entreprise revendique 614 000 avions servis en 2021 dans le monde entier pour 1,7 million de tonnes de fret manutentionnées, au cours de cette même période. Selon un document, la société enregistre un effectif de 27 000 employés et « plus de 500 clients ».

Quant à NAS, elle est le leader sur les marchés à croissance rapide du Moyen-Orient, d’Asie et d’Afrique avec plus de 6 000 employés. La société fournit des services à plus de la moitié des dix premières compagnies aériennes au monde.

Avec la naissance de Menzies Aviation, l’industrie de l’aviation prend son envol aujourd’hui. En janvier 2015, NAS Côte d’Ivoire a signé un contrat de concession d’assistance technique en escale de dix ans avec l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.   

Ce contrat couvre le service aux passagers, l’assistance en piste, la gestion et l’entreposage du fret et d’autres services aéroportuaires connexes. A partir d’Abidjan, NAS fournit des services de fret à 28 compagnies aériennes, avec 25 000 tonnes de marchandises par an.

Les revenus combinés de Menzies et NAS ont dépassé 1,5 milliard de dollars en 2021. La nouvelle société compte aujourd’hui environ 35 000 employés. Présente dans 254 aéroports répartis dans 58 pays, elle traite 600 000 rotations d’avions, 2 millions de tonnes de fret aérien et 2,5 millions de rotations de ravitaillement par an.

Côte d’Ivoire : un « palais de la culture » bientôt à Boundiali

Cet ouvrage, dont la construction a été entérinée lors de la 4è session ordinaire du Conseil municipal de la ville, devrait débuter « dans les prochaines semaines ».Cette information a été rendue publique par la députée-maire de la commune de Boundiali, professeur Mariatou Koné, au cours de la 4è session ordinaire du Conseil municipal tenue le samedi 5 novembre 2022.

« Nous avons le Djéguélé Festival qui fait la promotion de notre culture à travers le monde.  Maintenant, nous aurons notre Palais de la culture pour que notre culture s’exprime mieux et s’exporte davantage », a déclaré Mme Mariatou Koné.  

Elle a félicité la principale artisane de la renaissance de la ville de Boundiali sous les ovations des populations venues nombreuses prendre part à cette dernière session publique de l’année 2022 qui a eu lieu au Foyer des jeunes du quartier Lôwôrô.

A Boundiali, la capitale de la région de la Bagoué (Nord ivoirien), sortira bientôt de terre ce futur établissement moderne. Plusieurs autres infrastructures également annoncées par la première magistrate de la cité de l’hippopotame sont à construire, en finition ou à inaugurer.

« Il s’agit de la construction de trois marchés de proximité, dont le lancement des travaux du premier sera au quartier Tiogona-Sud Extension », a-t-elle précisé avant annonçant une bibliothèque municipale ultra-moderne, une salle multimédia en finition au sein de l’école primaire publique Moussa Sangaré 2.

Outre ces actions citées, 11.500 compteurs d’électricité sont disponibles à Boundiali afin de permettre à des quartiers de sortir définitivement de l’obscurité, a-t-elle poursuivi, exhortant les populations des quartiers concernées à s’abonner au réseau électrique.

Concernant la billetterie, la ministre Mariatou Koné a annoncé l’inauguration dans les prochaines semaines. Elle a également fait état de l’inauguration dans les prochaines semaines de l’hôtel communal de la commune ; un joyau architectural qui fait la fierté de la région de la Bagoué et du District des Savanes.

Cet imposant bâtiment vient allonger le chapelet d’infrastructures scolaires, sanitaires, routières ; qui ont vu le jour en l’espace de quelques années, depuis l’accession en 2018 à la mairie de Boundiali, de la socio anthropologue, Mariatou Koné, la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation.  

Cependant, la première magistrate n’entend pourtant pas dormir sur ses lauriers. S’adressant aux conseillers municipaux, elle les a appelé à plus d’engagement pour « maintenir la flamme de (leur) engagement commun à relever les défis immenses de développement ».

Les populations, par les voix du chef de canton et du porte-parole des populations du quartier hôte (Loworo) de cette session du Conseil municipal, ont exprimé leur reconnaissance à leur « digne » fille pour ses actions de développement et son amour pour la région de la Bagoué.

Cette dernière session du Conseil municipal de l’année 2022 qui a enregistré la présence de plusieurs maires notamment ceux de Kouto, de Gbon, de Kasséré et de Tengrela, a été aussi marquée par une remise de dons en table-bancs, casques de moto et d’ordinateurs au profit des populations.   

Roi Mohammed VI : Le Gazoduc Nigéria-Maroc, un projet structurant promettant d’arrimer l’Afrique et l’Europe

Le Roi Mohammed VI a affirmé que que le Gazoduc Nigéria-Maroc est « un projet structurant promettant d’arrimer l’Afrique et l’Europe ».« Eu égard à la dimension continentale du Gazoduc Nigéria-Maroc, Nous y voyons aussi un projet structurant promettant d’arrimer l’Afrique et l’Europe », a souligné le Souverain dans son discours prononcé dimanche à l’occasion du 47ème anniversaire de la marche verte.

A cet égard, le mémorandum d’entente, signé récemment à Rabat, avec la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et, à Nouakchott avec la Mauritanie et le Sénégal, marque un jalon essentiel dans le processus de réalisation du projet, a fait observer le Souverain marocain.

Selon lui, la signature de ce mémorandum « traduit l’engagement des pays concernés à contribuer à la concrétisation de ce projet stratégique et elle illustre leur volonté politique d’assurer son succès ».

« Compte tenu de l’intérêt particulier que nous portons au partenariat avec les États de l’ouest du continent, le Gazoduc Nigéria-Maroc représente pour nous plus qu’un projet bilatéral entre deux pays frères », a-t-il ajouté.

Le Roi a émis le souhait que ce projet « soit plus largement un projet stratégique profitable à l’ensemble de la région de l’Afrique de l’ouest, dont la population dépasse 440 millions d’habitants ».

En effet, outre le Maroc et la Mauritanie, ce Gazoduc offre aux quinze pays de la CEDEAO, des opportunités et des garanties en matière de sécurité énergétique et de développement socio-économique et industriel, a-t-il estimé.

« Destiné aux générations présentes et futures, le projet œuvre en faveur de la paix, de l’intégration économique du continent africain et de son développement commun », a affirmé le Souverain, qui s’est félicité, à cet égard, de l’appui des institutions financières régionales et internationales qui ont exprimé le souhait d’apporter leur concours effectif à sa mise en œuvre.

Et d’affirmer que le souci du Maroc d’agir toujours, de concert avec le Nigeria et l’ensemble des partenaires, en toute transparence et responsabilité, pour que ce « projet soit concrétisé dans les meilleurs délais ».

Le Souverain a, par ailleurs, souligné que le Maroc est réceptif à toute forme de partenariat « fructueux » visant « à mener à bien ce projet africain d’envergure ».

Un Festival des mobiles annoncé à Abidjan

Cette plateforme vise à fédérer les acteurs de l’économie numérique en vue de développer le secteur.La première édition du Festival des mobiles (Festimob) a été lancée samedi à Cocody, une commune huppée dans l’Est d’Abidjan, lors d’une conférence de presse animée par le promoteur de l’évènement, M. Thierry Mensah.  

Cet évènement qui se tiendra du 02 au 04 décembre 2022 a pour but de valoriser le secteur du mobile, mais également de vulgariser et récompenser les acteurs afin de favoriser le développement de l’économie numérique en Côte d’Ivoire.

Selon M. Thierry Mensah, au-delà de ces objectifs déclinés, il s’agira de faire la promotion d’applications Made in Côte d’Ivoire ainsi que leurs concepteurs ; et par ailleurs révéler les opportunités que renferme ce domaine pour la jeunesse.

« Au Festimob, nous comptons présenter des solutions innovantes à la jeunesse, à travers l’initiation d’une journée spéciale en vue de les former au bon usage de la technologie et les aider à créer de la richesse », déclare M. Thierry Mensah.

Pour lui, ce festival est une opportunité pour la Côte d’Ivoire car elle lui permettra de booster son développement grâce aux nouvelles technologies, à l’instar des pays avancés en matière de TIC dans le monde et même en Afrique.

Dans cette optique, dira-t-il, des thématiques seront développées au cours de ce festival à travers des panels animés par des experts. En outre, plusieurs activités sont prévues, dont des expositions-ventes, des séances de réparation d’appareils mobiles, un espace de jeux destinés aux tout-petits.

L’évènement sera également marqué par une cérémonie d’Awards aux fins de récompenser les meilleures enseignes mobiles, les opérateurs du secteur, les solutions et applications. Ce sont au total 15.000 participants qui sont attendus à ce festival et 300 exposants professionnels.

Tanzanie: Au moins 19 morts dans l’accident d’avion

Au moins 19 personnes ont été tuées dans l’accident de l’avion qui a plongé, dimanche, dans le lac Victoria, en Tanzanie, après un atterrissage raté à l’aéroport de Bokuba, a annoncé le Premier ministre tanzanien Kassim Majaliwa.S’adressant à la foule lors de sa visite du lieu du sinistre, le Premier ministre a déclaré que « tous les Tanzaniens sont avec vous en deuil après la mort de 19 personnes dans l’accident ».

Dans un précédent bilan, la Compagnie aérienne Precision Air avait indiqué qu’un total de 26 personnes ont été secourues dans des opérations de sauvetage qui se poursuivaient toujours, précisant que l’avion transportait 39 passagers, dont un enfant, ainsi que 4 membres d’équipage.

Tôt le matin, l’avion, qui s’apprêtait à atterrir à l’aéroport de Bukoba en provenance de Dar es Salaam, a rencontré des difficultés en raison des intempéries et a fini sa course dans le lac.