Mali : que faisait Mahamadou Issoufou à Bamako ?

Le président malien de la transition a eu un entretien jeudi 27 octobre avec Mahamadou Issoufou, l’ancien président du Niger.Après avoir été chef de l’Etat du Niger pendant une décennie, Mahamadou Issoufou vit une seconde vie. Depuis qu’il a remis pacifiquement le pouvoir à son successeur Mohamed Bazoum, il est sollicité un peu partout pour régler des différends qui se posent sur la scène politique internationale, particulièrement au Sahel, une région en proie aux conflits politiques et sécuritaires.

Désigné médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour le Burkina Faso où il a d’ailleurs obtenu la réduction de la durée de la transition à 24 mois au lieu des 36 initialement prévus par la junte au pouvoir, Mahamadou Issoufou est aussi à la tête d’un Panel Indépendant de Haut Niveau sur la Sécurité et le Développement au Sahel.

C’est à ce titre qu’il s’est rendu, jeudi 27 octobre, au Mali. Reçu par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, le président Issoufou explique que leur « entretien a porté sur les défis sécuritaire, institutionnel, climatique, démographique et du Développement économique et social que connaît notre région ».

« J’ai aussi abordé avec le président (Goïta) la mission d’évaluation sécurité-développement au Sahel que m’a confiée le Secrétaire général des Nations-Unis en rapport avec l’UA (Union africaine), la Cédéao et le G5 Sahel », a ajouté Mahamadou Issoufou.

En effet, cette mission consiste à « évaluer les différentes stratégies mises en œuvre » dans l’espace saharo-sahélien et dans les pays du Golfe de Guinée « afin d’agréger les efforts de tous les acteurs pour apporter des réponses plus pertinentes aux défis de notre région », a-t-il précisé.

De son côté, le président de la transition malienne a indiqué avoir eu « des échanges » avec son « aîné », le président du Panel Indépendant de Haut niveau sur la sécurité et le Développement au Sahel. « Nous avons une convergence de vue sur le Sahel et partageons la nécessité de mutualiser les efforts sans ingérences et dans la sincérité », a déclaré le chef de l’Etat sur Twitter. 

Cette visite intervient dans un climat tendu entre le Niger où Mahamadou Issoufou fût président de 2011 à 2021 et le Mali. 

Les missions de « Côte d’Ivoire export » envers les PME

Le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a évoqué jeudi le rôle de cette agence dans l’accompagnement des entreprises locales sur les marchés extérieurs.« Côte d’Ivoire export va labelliser les produits des PME (…), labelliser les produits et renforcer les capacités des PME exportatrices », a dit M. Souleymane Diarrassouba, à un panel à l’occasion de l’édition 2022 de Cgeci Academy, le forum économique du Patronat ivoirien.

« Nous allons continuer de supporter les gros exportateurs », a assuré M. Souleymane Diarrassouba. Côte d’Ivoire export a été créé pour aider les entreprises à répondre efficacement aux nouvelles exigences du commerce international et surmonter les contraintes du marché international.

Elle va intervenir dans la mise en œuvre de la politique de transformation industrielle du pays, soutenir les entreprises dans le processus d’exportation, en termes de développement des compétences, de culture d’exportation, de recherche d’opportunités d’affaires et de promotion des produits ivoiriens.  

L’Etat de Côte d’Ivoire qui vise la transformation de son économie, a dans le Programme national de développement (PND, 2021-2025), d’un montant global de 59.000 milliards de FCFA d’investissements, consacré 74 % au secteur privé, soit plus de 43.000 milliards de FCFA.

Cet objectif assigné au secteur privé devrait faire passer le taux d’investissement privé d’un niveau de 17% du Produit intérieur brut (PIB) en 2020 à 25% du PIB en 2025. Pour l’atteinte de cette projection, des politiques de promotion du secteur privé ont été érigées en priorités.

Le 3ème pilier du PND 2021-2025 qui en compte six au total, est orienté vers des politiques destinées à renforcer le secteur privé et l’investissement privé. Le renforcement des infrastructures devrait permettre de réduire le coût des facteurs de production et d’améliorer la compétitivité globale de l’économie.

L’Etat ivoirien envisage par ailleurs de mettre en place une fiscalité plus équitable et plus incitative, afin de favoriser notamment les investissements, d’élargir l’assiette fiscale et d’accroitre les ressources budgétaires de l’Etat.

Le président du Patronat ivoirien, Jean-Marie Ackah a fait observer qu’au plan régional, les dernières prévisions indiquent un ralentissement de la croissance de l’Afrique subsaharienne en 2022 dans un environnement mondial marqué par des chocs multiples, une forte volatilité et des incertitudes.

L’activité économique, dira-t-il, devrait ainsi « progresser de 3,6 % seulement en 2022 (contre 4,1 % en 2021). ». Dans ce contexte, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), ouvre de nouveaux horizons pour les entreprises opérant en Côte d’Ivoire. 

Mali : près de 1000 civils tués dans des attaques jihadistes depuis mars (rapport)

Au Mali, les civils ne sont pas assez protégés contre les exactions des groupes jihadistes.La situation sécuritaire s’est-elle améliorée au Mali depuis l’arrivée des militaires au pouvoir ? Non, si on se réfère au rapport de Human Right Watch (HRW) publié jeudi 27 octobre.

Selon l’organisation de défense des Droits humains, des groupes armés islamistes ont tué des centaines de personnes et forcé des dizaines d’autres à quitter leurs villages, lors d’attaques systématiques depuis mars 2022.

Ces groupes armés seraient affiliés à l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) promu depuis mars province à part entière de l’organisation jihadiste.

Les entretiens de Human Rigth Watch avec des témoins ont révélé que ces islamistes radicaux ont « attaqué des dizaines de villages et massacré un grand nombre de civils dans des vastes régions du nord-est du Mali, Ménaka et Gao », notant que « ces attaques terrifiantes et coordonnées ont en grande partie ciblé l’ethnie daoussahak, une tribu touareg ».

A titre d’exemples, entre mai et juin 2022, des attaques menées dans trois villages des régions de Ménaka et de Gao ont fait au moins 73 morts parmi les civils alors que des dirigeants communautaires font état de près de 1000 civils tués dans la région depuis le mois de mars.

Ces massacres font suite à un affrontement entre le groupe Etat islamique et le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) tendance daoussahak.

Le ciblage des civils ne se fait pas uniquement dans le nord du Mali et n’est pas l’apanage d’un groupe jihadiste. HRW indique que le centre du pays enregistre également des évènements similaires. Le 18 juin, la Katiba Macina appartenant au Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) a tué 132 civils dans des villages du cercle de Bankass, dans le centre du Mali.

Face à cette situation, les forces armées malienne et les casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation au Mali (Minusma) sont invités à renforcer leur présence dans les régions touchées. Human Rigth Watch attend de ces deux forces qu’elles intensifient leurs patrouilles de protection des civils.

Bras de fer entre Paris et Bamako

Délogés des villes qu’ils occupaient en 2012 dans le septentrion dans le nord du Mali par l’intervention française Serval en 2013, les groupes jihadistes restent actifs dans ce pays du Sahel, faisant intervenir sur le terrain, sous l’égide des nouvelles autorités issues du coup d’Etat de mai 2021, après un premier intervenu neuf mois plus tôt contre Ibrahim Boubacar Keita (IBK), des mercenaires de la compagnie militaire privée controversée, Wagner, selon plusieurs médias et diplomates occidentaux.

En tournée dans quatre du pays sahéliens dont le Mali, du 16 au 20 octobre, la sous-secrétaire d’Etat aux affaires politiques des Etats, Victoria Nuland a indiqué que la situation sécuritaire ne s’est guère améliorée, l’imputant en partie aux forces russes dont l’arrivée a presque éjecté les forces françaises du Mali comme l’a reconnu lundi 24 octobre, à l’ouverture du Forum international de Dakar sur la sécurité et la paix en Afrique , Chrysoula Zacharopoulou, la secrétaire d’État française, chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux. 

«Face à des autorités maliennes qui ont décidé de privilégier leur survie politique au détriment de la lutte contre le terrorisme, les conditions politiques n’étaient plus réunies pour que la France continue de travailler aux cotés des forces armées maliennes», a-t-elle déclaré. Le lendemain, Bamako a répondu par le biais de son ministre des Affaires étrangères. Abdoulaye Diop qui prenait part à une lainière consacrée aux crises globales et souverainetés en Afrique a qualifié la sortie de la secrétaire d’Etat française de « grande opération de relation publique mais qui manque de sincérité ».

Mardi 18 octobre, le chef de la diplomatie malienne avait réitéré devant le Conseil de sécurité des Nations-Unies, la demande d’une plénière spéciale pour permettre au Mali de présenter les preuves de son pays contre la France, accusée de collusion avec les groupes jihadistes. Affirmations qualifiées de « mensongères et diffamatoires » par le diplomate Nicolas de Rivière, représentant permanent de la France à l’ONU.

Des dons du Rotary Club à un groupe scolaire à Abidjan

Le Rotary Club offre d’importants kits scolaires et des tables-bancs au Groupe scolaire Koumassi-Bietry, dans le Sud de la capitale économique ivoirienne.Le président de ce club service de la Zone de Bietry, Xavier Effoué a offert des kits scolaires et des tables-bancs au Groupe Scolaire Koumassi-Bietry. Cette cérémonie de don a eu lieu ce jeudi 27 octobre 2022 dans l’enceinte de l’école.  

La remise des dons s’est faite en présence de Mme Diomandé Maférima, représentante de la directrice régionale de l’Education nationale et de l’alphabétisation de la zone d’Abidjan 2. Celle-ci s’est dit comblée au nom de la Drena pour le don fait à l’endroit de la communauté éducative.  

Elle a par ailleurs exhorté les encadreurs et les parents à un meilleur suivi des élèves afin d’honorer les donateurs par d’excellents résultats scolaires. Pour Xavier Effoué, ce don, en plus de participer à la vision générale du Rotary Club vient renforcer l’action du gouvernement dans l’aide apportée aux parents dans le cadre de la scolarisation de leurs enfants et également en vue de garantir une école de qualité.

« L’éducation et l’alphabétisation constituent des actes prioritaires de notre organisation de service créée en 1905 par Paul Harris. A travers cette action de ce jour ce sont 5.000 kits scolaires et 400 tables-bancs qui vont être remis à plusieurs établissements sur l’ensemble du territoire », a-t-il dit.  

Pour l’Inspection de l’enseignement primaire (IEP) de Bietry, ce sont 1.000 kits scolaires qui sont remis ce jour et repartis entre tous les établissements de cette inspection. Concernant les tables-bancs, 80 iront à l’endroit de l’IEP dont 50 pour le Groupe scolaire Koumassi Bietry, selon la clé de répartition.  

Il n’a pas manqué d’inviter les membres de la communauté éducative à faire bon usage de ces dons et à travailler dans le sens de l’obtention de résultats probants en fin d’année scolaire. La porte-parole des élèves, Zeinabou, a au nom de ses camarades remercié les donateurs, déclarant « grâce à vos dons vous soulager non seulement nos parents, mais aussi et surtout vous nous permettez de travailler dans de meilleures conditions ».    

« Nous vous disons une fois de plus merci pour votre geste à grande valeur sociale », a-t-il ajouté, portant une doléance au club service notamment en ce qui concerne la réfection de la peinture de leur établissement et l’obtention d’un espace de jeux particulièrement pour les élèves de la maternelle.

An 70 Institut Unesco : Mariatou Koné porte la voix de l’Afrique

L’alphabétisation et l’éducation restent des défis majeurs pour l’Afrique afin d’assurer son développement dans un monde globalisé et face à des crises multiformes.La ministre ivoirienne de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, s’est prononcée ce 26 octobre 2022 par visioconférence, au nom du continent, lors d’une célébration hybride du 70ème anniversaire de l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie.

Cette célébration qui s’est tenue à Hambourg, en Allemagne, a enregistré la participation de plusieurs personnalités de l’écosystème mondial de l’éducation et de l’alphabétisation pour repenser et projeter l’Institut de l’Unesco pour l’apprentissage tout au long de la vie.

Au nombre de ces personnalités, figurent la directrice générale adjointe de l’UNESCO chargée de l’Éducation, Steffania Giannini, et David Atchorena, directeur de l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie. Les participants ont discuté de l’avenir de l’apprentissage tout au long de la vie scolaire.  

L’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie qui existe depuis sept décennies, a pour objectif est de faire progresser l’alphabétisme dans le monde, garantir une éducation des adultes de qualité et renforcer l’apprentissage tout au long de la vie dans plus de 200 villes de toutes les régions du monde.

Lors de son intervention, la ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation de la Côte d’Ivoire, a salué la noblesse de cette institution et l’excellente collaboration de l’Afrique avec elle depuis un demi-siècle environ.

La ministre ivoirienne s’est félicité de la mobilisation des États dans le cadre de l’alliance mondiale pour l’éducation ; présidée par la Côte d’Ivoire depuis 2016 ainsi que l’admission de la ville de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, dans le réseau des villes apprenantes de l’UNESCO.

Le professeur Mariatou Koné s’est réjouie de la participation de la Côte d’Ivoire aux conférences internationales, de la Conférence internationale sur l’éducation des adultes (COFINTEA 1972 et 2022), le renforcement des capacités des ressources humaines, des structures et la synergie d’actions.

L’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie (UIL) est seul institut du système des Nations Unies entièrement consacré à l’apprentissage tout au long de la vie. Il soutient les États membres dans l’élaboration de politiques et de pratiques visant à donner à chacun la possibilité d’apprendre.

Sahara : Le Conseil de sécurité renouvelle pour une année le mandat de la MINURSO

Le Conseil de sécurité des Nations-Unies a décidé, jeudi, de proroger pour une année le mandat de la MINURSO, tout en consacrant, encore une fois, la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie pour résoudre ce différend régional.Le Conseil de sécurité « décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2023 », lit-on dans le texte de la résolution 2554, dont les Etats-Unis sont le porte-plume. La résolution a été adoptée par 13 voix pour et deux absentions. 

Dans cette nouvelle résolution, l’instance exécutive des Nations-Unies a réaffirmé son soutien à l’initiative marocaine d’autonomie, présentée par le Maroc en 2007, en tant que base sérieuse et crédible à même de mettre fin au différend régional sur le Sahara, tel que consacré dans les résolutions du Conseil de sécurité.

Les membres du Conseil ont en outre réitéré leur soutien aux efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU visant à relancer le processus politique en vue d’une solution réaliste, pragmatique et durable, basée sur le compromis.

Deuxième jour de grève des agents d’Eco Eburnie à Abidjan

Le directeur général de la société de ramassage des ordures ménagères a échangé jeudi avec les employés grévistes.Selon une source interne, le directeur général « n’a pas pu convaincre les travailleurs ». Le porte-parole des employés a déclaré « tout ce que nous demandons monsieur le DG, c’est qu’à compter d’aujourd’hui, (les agents bénéficient) de vaccinations et de l’assurance maladie ».

Le porte-parole des travailleurs a également exprimé comme doléance au directeur général que les balayeuses aient deux jours de repos par semaine contre un jour actuellement pour permettre une meilleure récupération physique.  

Des dizaine d’employés ont observé mercredi un arrêt de travail spontané sur le site de l’entreprise à Marcory, dans le Sud d’Abidjan. Et ce, au lendemain de la remise, selon eux, de lettres de licenciement à trois porte-voix d’un mouvement de mécontentement tenu le 13 octobre 2022.

Les agents visés par le licenciement sont notamment un superviseur d’équipes, une déléguée du personnel et un délégué du personnel. Lors de l’arrêt de travail du 13 octobre, les employés ont souhaité la réintégration d’un chauffeur poids lourd qui avait été licencié.

 Dans un communiqué, l’Agence nationale de gestion des déchets (ANAGED) signale depuis le 26 octobre 2022 un arrêt des activités de collecte des déchets notamment dans les communes de Port-Bouët, Koumassi, Marcory et Treichville, représentant le secteur 3 Sud Abidjan).   

« Cet état de fait crée un engorgement des points de collecte d’ordures dans les communes de Treichville, Marcory, Koumassi et Port-Bouët », mentionne l’Anaged, qui explique que des employés de Eco Eburnie observent « un mouvement de grève suite au licenciement d’un des travailleurs ».

L’Agence nationale de gestion des déchets « tient à s’excuser auprès des populations pour les désagréments causés et les rassure que des dispositions sont prises pour palier dans les plus délais cette situation », conclut le communiqué. 

Deuxième rencontre des entrepreneurs Francophones à Abidjan

Cette rencontre s’est ouverte officiellement jeudi à l’occasion de l’édition 2022 de Cgeci Academy, le forum économique annuel du Patronat ivoirien qui se déroule du 27 au 28 octobre 2022.La seconde édition de la Rencontre des entrepreneurs Francophones (REF) est un évènement inédit organisé par l’Alliance des Patronats Francophones et la Confédération générale de Côte d’Ivoire (CGECI, Patronat ivoirien).

Ce moment qui a regroupé des chefs et représentants d’entreprises, des chambres consulaires, des organisations patronales et des acteurs du monde des affaires, a enregistré la présence de la secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo.  

Elue en 2018 avec comme « mandat de repenser l’Organisation internationale de la Francophonie » après 50 ans, Louise Mushikiwabo s’est dit « convaincue que cette Francophonie de l’avenir (…) ne peut pas exister sans la Francophonie économique ».

La Francophonie économique, dira-t-elle est un aspect extrêmement important dans la création de l’emploi. L’espace Francophone qui comprend 88 Etats et gouvernements, représente 16% du PIB mondial et détient 14% des ressources minières et énergétiques.

Le Français est la 3e langue dans les milieux économiques et commerciaux. M. Geoffroy Roux De Bezieux, président de l’Alliance des Patronats Francophones, a soutenu que face au contexte géopolitique « nous devons tracer notre propre chemin », car c’est ensemble que l’organisation sera forte.  

Près d’une trentaine de Patronats Francophones sont présents à ce forum économique de la Cgeci. La veille, s’est tenue sur les bords de la lagune Ebrié une Assemblée générale des Patronats Francophones qui a réuni tous les membres de l’Alliance des Patronats Francophones.

M. Geoffroy Roux De Bezieux a fait savoir que l’espace Francophone comprend 10 millions d’entreprises, ce qui est une « puissance et une force ». Une opportunité également que les entreprises peuvent capitaliser pour leur croissance.

Ouvrant l’édition 2022 de Cgeci Academy, marquant les 10 ans de ce forum, le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Meyliet Koné a félicité le Patronat ivoirien pour cette initiative. La Cgeci comprend plus de 3.500 membres et contribue pour plus de 80% aux recettes fiscales du pays avec 40% des emplois formels.

Le président du Patronat ivoirien, Jean-Marie Ackah, a fait observer qu’avec l’évolution défavorable de l’environnement géopolitique mondial et la persistance de l’inflation fait planer de lourdes menaces sur les économies mondiales notamment les économies en développement.

Lancée en 2012, la Cgeci Academy, le forum économique du Patronat ivoirien, s’est imposé comme une stratégie du secteur privé ivoirien pour appréhender les enjeux économiques au plan national et international. Il se veut également un espace de rencontre d’affaires et de promotion de l’entrepreneuriat.

Au Mali, les USA note des avancées vers des élections

Le pouvoir de transition va expirer en mars 2024 si les autorités militaires tiennent leurs promesses d’organiser des élections générales avant cette date.Les Etats-Unis suivent de très près la situation au Sahel, une région minée depuis des années par une instabilité sécuritaire et politique. Au retour d’une visite effectuée entre le 16 et le 20 octobre 2022 entre la Mauritanie, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, la sous-secrétaire d’Etat américaine aux affaires politiques, Victoria Nuland, a livré ses observations sur le déroulement de la transition au Mali.

Depuis août 2020, ce pays est dirigé par une junte militaire qui promet, après six mois d’embargo de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) en 2021, suite à un deuxieme coup d’Etat contre le président de la transition Bah N’dao, un retour à l’ordre constitutionnel dans moins de vingt mois. « Nous avons rencontré des responsables électoraux au Mali.  Nous avons également rencontré des militants de la société civile sur ce front, et nous avons eu des conversations très intenses avec le Premier ministre et le gouvernement.  Je vais répéter ce que j’ai dit au Mali, à savoir que jusqu’à présent, d’après ce que nous avons pu vérifier, le gouvernement intérimaire malien tient son engagement de respecter le calendrier convenu pour les élections en 2024 », a dit la diplomate américaine, interrogée virtuellement par des journalistes de médias africains et étrangers.

La Cédéao a levé les sanctions asphyxiantes sur le Mali en juillet dernier après avoir obtenu du colonel Assimi Goïta, le chef de la junte militaire, l’engagement d’organiser la présidentielle et les législatives en février 2024. Ces élections sont censées mettre un terme à la période de transition d’ici mars 2024. Mais des doutes persistent sur leur caractère inclusif, sachant qu’une grande partie du territoire malien est occupée par des groupes jihadistes avec un nombre important de déplacés fuyant les violences terroristes. D’après Victoria Nuland, elles « ont augmenté de 30 % au cours des six derniers mois ».

Le rôle des USA dans les coups d’Etat ?

« Nous avons également exprimé notre inquiétude quant à la nécessité de veiller à ce que les élections soient pleinement inclusives.  Cela est également lié à la sécurité dans tout le pays, mais aussi au fait qu’il y a maintenant beaucoup de personnes déplacées.  Il va falloir les enregistrer, etc.  Il y a donc beaucoup de défis à relever, mais au moins les civils responsables de l’élection semblent maintenir les préparatifs sur la bonne voie », a-t-elle précisé.

La sous-secrétaire d’Etat américaine a été interrogée également sur une opinion qui commence à se répandre sur le continent concernant certains officiers militaires ouest-africains qui, après avoir été formés par les Etats-Unis, commettent des coups d’Etat dans leurs pays respectifs.

En effet, le Malien Assimi Goïta, le Guinéen Mamady Doumbouya ou encore le Burkinabè Paul-Henri Sadaogo Damiba ont pris part au moins une fois au programme Flintlock, instauré depuis 2005 par le commandement militaire américain et qui est le plus grand exercice annuel des opérations spéciales de la première puissance mondiale en Afrique. Quelques temps après cette formation, ces officiers ont renversé des chefs d’Etat dans leurs pays avant de s’installer à la tête de juntes militaires qui tardent le plus souvent à présenter un calendrier raisonnable pour le retour des civils au pouvoir.

Mme Nuland estime que ce rapprochement est « assez tendancieux », précisant que « certaines personnes impliquées dans ces coups d’État ont reçu une formation américaine, mais pas toutes, loin de là ». Dès lors, elle invite les auteurs de telles questions à demander à ces putschistes les « raisons pour lesquelles ils renversent leur gouvernement ».

« Notre message, dans tous les cas, était que les citoyens de ces pays méritent de voir la démocratie restaurée et que, en particulier au Mali et au Burkina Faso, nous attendons de ces deux gouvernements intérimaires qu’ils respectent leurs engagements à assurer des élections avec une pleine participation d’ici 2024, comme ils se sont engagés à le faire, et nous fournissons un soutien fort à cet égard », a affirmé la sous-secrétaire aux affaires politiques des Etats-Unis, qui a visité trois fois l’Afrique dix-huit mois après sa nomination.

Le Rwanda cherche des fonds pour sauver ses forêts

Kigali veut lever 1,37 milliard de dollars sur les marchés du carbone, selon un rapport officiel de l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement (Rema, sigle en anglais) consulté jeudi par APA.C’est pour le moins un objectif ambitieux. D’ici à 2030, le Rwanda entend diminuer l’utilisation du charbon de bois et du bois de chauffage de 85 à 42 %. Une stratégie qui s’inscrit dans le cadre des efforts nationaux visant à protéger la couverture forestière du pays et à éviter les effets désastreux du changement climatique.

Ainsi, le gouvernement rwandais sollicite 1,37 milliard de dollars sur les marchés du carbone pour restaurer les superficies touchées par la déforestation. Dans les zones rurales de ce pays de l’Afrique de l’Est, de nombreux ménages considèrent les forêts comme une source de revenus, coupant les arbres pour approvisionner les marchés croissants du charbon de bois et du bois d’œuvre.

Face à ce désastre écologique, les autorités rwandaises encouragent les villageois à adopter une production durable de charbon de bois afin de protéger le couvert forestier du pays.

Avec ce plan de restauration des forêts, le Rwanda peut être un bon du Défi de Bonn ou Bonn Challenge, un effort mondial de reforestation, lancé en septembre 2011 en Allemagne, visant à restaurer 350 millions d’hectares de terres déboisées et dégradées d’ici 2030.

On estime que plus de 1,6 milliard de personnes dans le monde dépendent des forêts. Malheureusement, entre 2000 et 2010, 13 millions d’hectares de forêts ont été perdus en moyenne chaque année en raison de l’activité de l’Homme.

Au Rwanda, le gouvernement promeut le biogaz pour cuisiner et les fourneaux économes en énergie afin de réduire la consommation de bois. En 2019, le pays de Paul Kagamé a augmenté sa couverture forestière à 30% de la superficie totale des terres.

L’Afrique du Sud dans le viseur des terroristes ?

Craignant une attaque ce week-end à Johannesburg, l’ambassade des États-Unis en Afrique du Sud a formellement demandé à ses ressortissants d’éviter les lieux de rassemblement.L’alerte rouge est déclenchée en Afrique du Sud. Dans un avis publié hier mercredi, l’ambassade des États-Unis a déclaré avoir « reçu des informations selon lesquelles des terroristes pourraient planifier, le 29 octobre prochain, une attaque visant de grands rassemblements de personnes dans un lieu non spécifié à Sandton, un quartier de Johannesburg ».  

Poursuivant, la mission diplomatique du pays de l’oncle Sam auprès de la nation arc-en-ciel a souligné qu’« il n’y a pas d’autres informations concernant le moment, la méthode ou la cible de l’attaque potentielle ».

C’est pourquoi l’ambassade des États-Unis en Afrique du Sud a conseillé à son personnel et à ses ressortissants dans le pays de Nelson Mandela « d’éviter les foules et autres grands rassemblements publics dans le quartier de Sandton, à Johannesburg du 29 au 30 octobre ».

En réponse, le gouvernement sud-africain a déclaré « avoir pris note de l’alerte terroriste émise par l’ambassade des États-Unis » et précisé que la démarche fait partie de la « communication normale du gouvernement américain à ses citoyens ».

Le porte-parole de la Présidence sud-africaine, Vincent Magwenya, a assuré que « les menaces sont évaluées en permanence et des mesures prises pour assurer la sécurité de tous. En cas de besoin, le gouvernement sud-africain sera le premier à informer le public de toute menace imminente ».

D’après lui, les forces de l’ordre sud-africaines continuaient à surveiller « toute menace contre les citoyens, la nation et la souveraineté du pays ».

Féminicides au Sénégal, une inflation qui indispose

Les quotidiens sénégalais, parvenus jeudi à APA, titrent principalement sur la stratégie du président Macky Sall pour développer le secteur privé national au moment où l’augmentation des féminicides est devenue criante dans le pays.Pour une souveraineté économique et monétaire de l’Afrique, EnQuête crie « haro sur la dette », indiquant que les pays africains sont « invités à refuser de payer leurs dettes ». « Cette dette est illégitime, contractée contre les intérêts des populations, au vu et au su des créanciers », fulmine l’historien belge Eric Toussaint à la deuxième édition de la conférence internationale sur la souveraineté économique et monétaire, organisée par la fondation Rosa Luxembourg à Dakar.

Le Soleil révèle « ce que Macky Sall attend de son gouvernement » sur la stratégie de développement du secteur privé. En conseil des ministres mercredi, le chef de l’Etat sénégalais a donné des « directives fermes » pour que ce secteur soit accompagné « afin qu’il joue sa partition dans la relance de l’économie nationale », rapporte le quotidien national.

L’AS note que « Macky charme les hommes d’affaires sénégalais » même si le dirigeant ne s’est pas empêché de répondre aux « critiques » sur les parts du Sénégal dans les contrats pour l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz, appelant dans Sud Quotidien à « un débat serein et responsable » autour du sujet.

Pendant qu’il s’active à vouloir développer le secteur privé national, « Macky cherche à freiner l’opposition », débusque WalfQuotidien, notant que le chef de l’Etat veut remplacer les véhicules des députés par des « primes ». « Les députés dits +simples+ de cette 14e législature seront privés de véhicules de fonction. Situation qui va renforcer les relations conflictuelles entre parlementaires du pouvoir et ceux de l’opposition », craint le journal.

Toutefois, Bés Bi indique que Macky Sall trouvera sur son chemin la société civile, qui « se mobilisera » comme en 2011 et 2012 contre son prédécesseur Abdoulaye Wade, s’il décide de concrétiser sa supposée ambition de se présenter pour une troisième candidature à l’élection présidentielle de 2024. Le journal flaire ainsi un « vent de remake » puisqu’une conférence de presse est prévue aujourd’hui pour le lancement d’une initiative citoyenne « contre le 3e mandat » de Macky Sall, avec des promoteurs comme Alioune Tine.

L’attention du Quotidien est attirée ce jeudi par l’ampleur des « féminicides au Sénégal : Silence, on tue ». Selon ONU Femmes, « en Afrique, le Sénégal est le pays le plus dangereux pour les femmes ». Comme pour renforcer ce constat malheureux, l’écrivaine Ken Bugul indique que « c’est une société violente, répressive ».

En effet, « entre janvier 2019 et mars 2020, pas moins de 21 meurtres de femmes ont été enregistrés. Au premier trimestre de l’année en cours, cinq femmes ont été tuées », précise Vox Populi qui titre également sur « les ravages de la barbarie masculine » au Sénégal.

Si 68 % des victimes de violences conjugales ne font ni recours à la justice ni dénoncer ces actes, les féministes « +regrettent le silence de nos autorités+ et étrillent aussi la presse dans la manière dont elle traite les informations sur les violences faites aux femmes ».

Mais à côté des femmes, certains hommes subissent aussi la violence de « l’infertilité », d’après L’Observateur qui « enquête sur un mâle funeste ». Entre « déni, amertume, colère », le journal plonge « dans le quotidien des hommes qui vivent leur infertilité comme un désastre » avec des « témoignages bouleversants d’hommes mariés qui ne peuvent pas connaître le bonheur d’être papa ».

Autonomisation des femmes : le rôle des garderies d’enfants mis en exergue

Les services de garde d’enfants permettent aux femmes de consacrer davantage de temps au travail rémunéré, révèle une étude du Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES).Le travail non rémunéré est une charge pour les femmes et réduit leur chance d’exercer une activité économique. Pour inverser cette tendance, les garderies d’enfants peuvent constituer un atout, selon une étude sur le « Travail de soins non rémunérés des femmes au Sénégal : Tendances nationales et comparaisons internationales » du Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES).

« Les services de garde d’enfants permettent aux femmes de se libérer, facilitent leur accès au marché du travail, favorisent la création d’emplois pour les femmes, et développent les capacités psychomotrices des enfants », explique l’étude présentée ce jeudi à Dakar au second jour du premier Colloque international sur l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest organisé par le CRES.

Présentant le document, Dr Fatou Cissé a souligné que les mères/tutrices exercent 10 activités/jour contre 7 activités pour les hommes. Dans les zones rurales, les femmes travaillent 12 heures/jour contre 10 heures/jour dans les zones urbaines. 

« D’où l’importance des garderies d’enfants qui réduisent le temps consacré par les femmes au travail domestique. Les femmes qui envoient leurs enfants dans ces services de garde d’enfants gagnent 4 heures par jour », a poursuivi Dr Cissé.

A propos des opportunités d’emplois offertes par les garderies d’enfants, l’étude révèle que 64 à 97% des postes sont occupés par les femmes, même si elles sont moins payées que les hommes du fait de leur non qualification professionnelle.

« Au regard de l’importance des garderies d’enfants, il faut en créer dans les quartiers et lieux de travail », recommande l’étude du CRES financée par le Centre de recherches pour le développement international  (CRDI) du Canada et menée en partenariat avec les ministères sénégalais de la Femme et de l’Éducation nationale.

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

Privatisation, taxation des superprofits, tolérance zéro de la douane… Voici les principaux titres développés par la presse nationale de ce jeudi 27 octobre:+L’Economiste+ rapporte que la somme devant provenir de la privatisation est de 10 milliards de DH. Sur ce montant, 5 milliards de DH iront dans le budget de l’Etat et un montant similaire au Fonds Hassan II pour le développement économique et social. Sur la liste des établissements qui seront cédés au secteur privé, la ministre des Finances reste discrète. Selon la ministre des Finances, le portefeuille des privatisables s’effectuera soit par introduction en Bourse soit par cessions à des institutionnels privés marocains ou internationaux connus.

La même publication fait savoir que désormais il y a des changements aux aéroports internationaux du Maroc. En effet, l’Administration des Douanes vient de mettre en place de nouvelles règles à observer tant à l’entrée qu’à la sortie du territoire marocain. 

Désormais, les voyageurs de toutes catégories doivent s’acquitter des droits et taxes pour les cadeaux qu’ils ramènent avec eux. «En tant que voyageur en visite au Maroc, vous êtes autorisé à ramener de l’étranger, sans formalités douanières ni paiement de droits et tares à l’importation, des cadeaux en quantité limitée et sans caractère commercial dans la limite d’une valeur globale de 2.000 dirhams » précise la Douane.

+L’Opinion+ indique que quelques jours après la soumission du PLF 2023 au Parlement, la ministre des Finances Nadia Fettah et le ministre délégué chargé du Budget Fouzi Lekjaâ ont tenu mardi une conférence de presse pour répondre aux questions relatives au texte, dont certaines ont été sources de polémiques. Il s’agissait de défendre le choix de l’Exécutif de ne pas retenir les propositions concernant la réforme de l’IR et la taxe sur les superprofits. 

Fouzi Lekjaâ a affirmé que l’option de baisser le taux de l’IR pour augmenter les salaires n’a jamais fait partie de la philosophie du gouvernement.

+Al Bayane+ rapporte que le Bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) estime que le projet de loi de finances (PLF) pour 2023, reste dominé par une « logique arithmétique et technique étroite ». Selon le parti, le PLF 2023 ne répond pas aux attentes des différentes couches sociales et aux aspirations de l’entreprise nationale, tous secteurs confondus. Il s’agit aussi d’un projet qui manque de la vision politique requise et de l’ambition réformiste attendue, a-t-il souligné.

+Assabah+ informe que les éléments de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) ont, en coordination avec la police des frontières, ont procédé mardi dernier à l’arrestation de 21 faux étudiants à l’aéroport Mohammed V. Les mis en cause s’apprêtaient à quitter le territoire national pour, soi-disant, rejoindre des universités en Europe.

Les étudiants fictifs, qui étaient supposés poursuivre leurs études universitaires, sont originaires de plusieurs villes et avaient pour destination l’Espagne, la Belgique et la France.

Ce qui est intriguant c’est qu’ils disposaient de visas valides qui leur ont été délivrés par les consulats des pays précités. Mais c’était sans compter sur le flair des éléments de la DGST qui ont eu des doutes sur la véracité des diplômes et de plusieurs documents présentés aux consulats. Ils ont eu des soupçons sur l’existence d’un réseau spécialisé dans la falsification des documents qui offre ses services aux personnes désireuses d’immigrer en contrepartie d’une somme d’argent.

Burkina : Le capitaine Ibrahim Traoré ne veut pas de Wagner

L’armée a appelé à la mobilisation populaire et lancé le recrutement de 3 000 militaires de rang et de 50 000 supplétifs pour lutter contre le terrorisme.Le président de la transition Ibrahim Traoré compte d’abord sur les compatriotes pour vaincre les jihadistes. Appelant de moins en moins les troupes françaises à l’aide face aux groupes armés terroristes, le pays tourne le dos cette fois, aux mercenaires russes de la compagnie Wagner.

Le Capitaine Traoré n’a « aucune intention d’inviter Wagner», selon Victoria Nuland, diplomate américaine qui l’a rencontré la semaine dernière, rapporte l’agence Reuters. «Il a été sans équivoque en disant que seuls les Burkinabè défendront leur pays», a-t-elle confié lors d’un point de presse. Victoria Nuland est sous-secrétaire d’Etat chargée des affaires politiques aux Etats-Unis. Elle a effectué une tournée en Afrique de l’ouest, qui l’a conduite au Burkina jeudi 20 octobre.

Les partenaires occidentaux craignent, en effet, que le Burkina Faso ne suive l’exemple du Mali voisin qui, à la fin de l’année dernière, a recruté des combattants mercenaires du groupe russe Wagner, selon plusieurs medias et diplomates occidentaux, pour aider son armée à combattre les insurgés islamistes.

Parmis les soutiens du putsch du 30 septembre, figurent des pro-russes. Pour manifester leur soutien au coup d’Etat du capitaine Traoré, des centaines de personnes ont paradé dans les villes avec des drapeaux russes appelant à un renforcement de la coopération militaire avec le Kremlin. Le patron du groupe Wagner avait félicité les tombeurs du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, en appelant au respect de la « légitimité » du pouvoir. Dans la foulée, les États-Unis avaient mis en garde contre toutes velléités des nouveaux hommes forts du pays de s’attacher les services des mercenaires russes.

La sécurité s’est détériorée depuis l’entrée de Wagner au Mali, des violations des droits ont été signalées et des soldats de maintien de la paix des Nations Unies ont été expulsés, a déclaré Nuland, qui vient de rentrer aux États-Unis après une tournée en Afrique de l’Ouest. L’arrivée des mercenaires russes a davantage isolé le pays Assimi Goïta sur la scène internationale.

La diplomate américaine a averti que l’insécurité mettrait à l’épreuve le processus de transition, mais a déclaré qu’« au moins les civils responsables de l’élection semblent maintenir les préparatifs sur la bonne voie ».

 Au cours des assises nationales tenues le 14 octobre dernier, les forces vives ont désigné le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition pour une durée de 21 mois. 

La BID évalue son portefeuille de projets en Côte d’Ivoire

Le président du Groupe de la Banque islamique de développement (BID), Dr Muhammad Sulaiman, a réitéré l’engagement de son institution à financer le Plan national de développement (PND, 2021-2025)Dr Muhammad Sulaiman qui effectue une visite de 72 heures en Côte d’Ivoire a débuté, dans la matinée du mercredi 26 octobre 2022, son séjour par une séance de travail avec la ministre du Plan et du développement, Kaba Nialé.

Elle a indiqué que le niveau d’engagement de la banque aux cotés de la Côte d’Ivoire, avec un portefeuille de projets qui est passé de 250 millions de dollars US de 2002 à 2010, à 1 milliard 600 millions de dollars US en 2020, pour atteindre à ce jour 2 milliards 100 millions dollars US.

La BID est l’un des partenaires financiers qui accompagnent la Côte d’Ivoire dans son développement. Elle s’est déjà engagée, en juin 2022, lors du Groupe consultatif, organisé par le gouvernement ivoirien, à financer le Programme national de développement (PND 2021-2025).

« Nous avons 56 opérations financées qui sont en cours de réalisation, c’est un indicateur positif de notre coopération qui se veut fructueuse. La Côte d’Ivoire est membre de toutes les entités du groupe auprès desquelles elle a un large portefeuille. Nous sommes présents pour élargir cette coopération. », a dit Dr Muhammad Al Jasser, au cours d’une conférence de presse co-animé avec Mme Nialé Kaba.

La ministre du Plan et du développement, Mme Kaba Nialé, en sa qualité de gouverneure de la BID pour le compte de la Côte d’Ivoire, s’est réjouie de la présence de Dr Muhammad Al Jasser qui est en visite pour la première fois en terre ivoirienne.

La BID est un groupe rassemblant d’autres institutions qui opèrent avec le secteur privé. Pendant ces 72 heures, tous les membres du gouvernement, les hautes autorités et moi allons lui dire toutes l’intention que nous avons à l’attention du groupe et lui présenter les opportunités d’investissement pour la Côte d’Ivoire », a-t-elle dit.  

UA: le Maroc, vice-président du comité africain pour l’information géospatiale

Le Maroc a été élu, mercredi à Addis-Abeba, vice-président du groupe d’experts africains des Nations unies sur la gestion de l’information géospatiale.L’élection du Maroc a eu lieu lors de la réunion du Comité régional Afrique de l’Initiative des Nations unies sur la gestion de l’information géospatiale à l’échelle mondiale, qui se tient dans la capitale éthiopienne, avec la participation de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC).

L’ANCFCC représente le Maroc aux travaux de la 8ème réunion du Comité régional Afrique de l’Initiative des Nations unies sur la gestion de l’information géospatiale. 

Le Maroc est également membre actif du Comité arabe et est rapporteur du Comité international. Il préside, en outre, plusieurs groupes de travail au sein de ces Comités, a mis en avant le responsable à l’ANCFCC.

L’économie de l’Afrique de l’Est se redresse (Bad)

Cette reprise économique pourrait être ralentie par la guerre entre la Russie et l’Ukraine qui a entraîné une hausse des cours mondiaux.L’Afrique de l’Est a enregistré une reprise économique robuste en 2021, mais la plupart des pays n’ont pas encore atteint leurs niveaux de croissance d’avant la Covid-19, selon les premières conclusions d’un rapport de la Banque africaine de développement (Bad).

Alors que le rapport complet sera publié vendredi prochain, les premières projections montrent que la croissance du PIB de la région se modérera à 4 % en 2022, avant de se redresser à 4,7 % en 2023, soutenue par la réouverture des économies.

La forte croissance prévue n’est pas, selon la Bad, homogène dans la région, les meilleurs élèves étant l’Éthiopie, le Kenya, le Rwanda, les Seychelles, la Tanzanie et l’Ouganda.

Toutefois, la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui a entraîné une hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires et de l’énergie, pourrait ralentir davantage la reprise économique.

Les risques de surendettement, de creusement des déficits budgétaire et courant, et de diversification économique limitée persistent.

Le document examine plusieurs interventions politiques nécessaires pour stimuler la reprise économique de l’Afrique de l’Est après la crise sanitaire de la Covid-19 et pour renforcer la résistance aux vulnérabilités émergentes.

Il fournit des options politiques à court, moyen et long terme pour soutenir la résilience climatique et une transition énergétique juste.

Les perspectives économiques régionales de l’Afrique de l’Est 2022 de la Banque africaine de développement examinent les performances économiques de 13 pays de la région au cours de l’année écoulée, avec des projections à court et moyen terme.

Les pays en question sont le Burundi, les Comores, Djibouti, l’Érythrée, l’Éthiopie, le Kenya, le Rwanda, les Seychelles, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan, la Tanzanie et l’Ouganda.

Economie bleue : convention entre la Côte d’Ivoire et la FAO

Cette convention vise la transition vers une économie bleue à travers des réformes et des investissements mettant en valeur le potentiel en ressources océaniques, côtières et des eaux intérieures.Le Projet de préparation pour le financement des activités de développement de l’économie bleue en Côte d’Ivoire (Ppf) a fait l’objet de cette signature de convention entre la FAO et le ministère ivoirien des Ressources animales et halieutiques.  

La cérémonie s’est tenue le mercredi 26 octobre 2022 dans les locaux de la Fao à Abidjan, en présence du représentant de l’organisation, M. Samy Gaiji et du coordonnateur de l’économie bleue et la pêche à la Banque africaine de développement, M. Assane Kane.

L’évènement a enregistré également la présence du ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré. Il s’est réjoui de la signature de ce projet qui viendra réduire le déficit d’emplois et renforcer les capacités économiques de la Côte d’Ivoire notamment au niveau de son écosystème maritime.

M. Sidi Touré s’est dit d’autant « plus ravi que la requête d’assistance financière introduite auprès de la Banque africaine de développement (BAD) à travers le ministère du Plan et du développement pour bénéficier d’un mécanisme de financement de la préparation des projets (PPF) en faveur du Projet de développement de l’économie bleue en Côte d’Ivoire, ait reçu un avis favorable ».

Ce projet, lancé le 12 mai 2022, a abouti à la signature de la lettre d’accord le 18 janvier 2022, s’est satisfait Sidi Touré, qui a fait savoir que cet appui technique a pour objectif de contribuer à la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales. Ce projet reçoit le soutien financier de la BAD.

« La promotion d’une économie bleue appuyée sur la préparation d’un cadre de réformes et d’investissements fera participer davantage le potentiel en ressources océaniques, côtières et des eaux intérieures de la Côte d’Ivoire à la transformation de l’économie nationale », a-t-il ajouté.

Le projet devrait en outre permettre de favoriser la création de richesses et l’émergence d’emplois dans des conditions de réduction des dégradations et des risques environnementaux. Financé par le Fonds de Préparation de Projet (Project Preparation Facility : PPF), il s’inscrit dans la promotion d’une économie bleue et de l’entrepreneuriat, permettant d’apporter des réponses à la vulnérabilité des communautés côtières et à la transformation de l’économie nationale.  

Par ailleurs, ce projet s’adosse à la vision de l’émergence et au Plan national de développement (PND, 2021-2025) qui demeure la boussole pour la construction de la Côte d’Ivoire de demain, a fait remarquer M. Sidi Touré.

Il a fait observer qu’il s’inscrit dans le Plan national d’investissement agricole (PNIA) deuxième génération et la Politique nationale de développement de l’Élevage, de la Pêche et de l’aquaculture (PONADEPA, 2022-2026) qui sont des leviers essentiels pour réduire la dépendance vis-à-vis des produits alimentaires carnés et halieutiques d’importation et la vulnérabilité aux chocs exogènes.  

La mise en œuvre de cette initiative se fera par le maître d’œuvre du projet, la FAO, qui assurera la coordination technique des actions prévues dans le cadre de la composante A du projet portant sur les « études », tout en contribuant à certaines activités d’appui pour la composante B portant sur le « renforcement du cadre institutionnel » ainsi que la composante C portant sur la « coordination du Ppf ».

Le représentant de la Fao, Samy Gaiji a noté que cette assistance se fera aux côtés du ministère des Ressources animales et halieutiques de Côte d’Ivoire et en étroite coordination avec les autres institutions nationales désignées dans le Ppf.

M. Samy Gaiji a expliqué que ce projet qui est à sa phase préparatoire aboutira à terme à la préparation d’un Programme de Développement de l’Économie Bleue (PRODEB) en Côte d’Ivoire. Lequel aura pour effet de capter des investissements massifs autour des activités liées à cette économie.

AP/APA

Côte d’Ivoire : du pain composé avec des farines locales

Le pays envisage de passer à l’échelle avec des matières premières locales entrant dans le pain composé, en réduisant au fil du temps les importations de blé.Le Conseil des ministres a adopté, mercredi, une communication relative aux mesures pour le développement local des matières premières agricoles entrant notamment dans la fabrication du pain composé.

En février 2022, le gouvernement ivoirien a entériné une nouvelle norme prenant en compte le pain composé, à savoir la norme NI 380 (pain de boulangerie spécification). Cette nouvelle norme définit les exigences relatives au pain de boulangerie et identifie désormais trois types de pain.

Le porte-parole du gouvernement de Côte d’Ivoire, M. Amadou Coulibaly, par ailleurs ministre de la Communication, de l’Economie numérique, a indiqué que ces pains sont « les pains courants ; les pains spéciaux et les pains composés », à l’issue d’un Conseil des ministres.

A la différence des pains courants et des pains spéciaux qui sont fabriqués à partir de la farine de blé, le pain composé est fabriqué à partir de mélange de farines avec du blé dans une proportion d’environ 85% et de farine de maïs ou de manioc à hauteur de 15%, a-t-il précisé.  

Cette disposition constitue l’« amorce d’une impulsion de la politique de production, de transformation et de consommation des produits locaux » et s’inscrit dans la continuité des mesures prises par le gouvernement pour la production de riz, de manioc, de maïs, de banane plantain et de sorgho, a-t-il dit. 

Le Conseil national de lutte contre la vie chère (CNLVC) a organisé le 22 octobre 2022 une séance de dégustation gratuite de pains, de viennoiseries et pâtisseries faits à base de farines de matières premières locales : manioc, maïs et banane plantain. Et ce, afin de promouvoir la farine locale. 

A cette dégustation, étaient mis en exergue des pains marbrés à base de farine de maïs avec une teneur en maïs de 30%, des pains ordinaires à base de farine de manioc avec une teneur en manioc de 30%, des pains au chocolat à base avec 20% de farine de manioc et des croissants avec 20% de farine de manioc.

Cette mesure devrait permettre de réduire les importations de blé et de développer la filière boulangère en termes de sécurité alimentaire, d’accroissement des revenus des producteurs et de création de nombreux emplois. Elle est une réponse à la flambée des cours du blé due à la crise russo-ukrainienne. 

La Russie et l’Ukraine, deux gros producteurs mondiaux de blé au monde étant en guerre, cela a entraîné une baisse de l’offre de cette denrée sur le marché international et impacté fortement le prix des denrées alimentaires de base, créant une inflation. Le gouvernement ivoirien veut développer les matières premières locales entrant dans la fabrication du pain et leur transformation en farine.

 

Nigeria : nouvelle victoire judiciaire du séparatiste Nnamdi Kanu

Un tribunal nigérian a une nouvelle fois donné raison au leader du mouvement séparatiste Nnamdi Kanu, en demandant au gouvernement fédéral de le renvoyer au Kenya d’où il a été extradé, a appris APA mercredi.Tout en confirmant une décision rendue au début du mois par une Cour d’appel, la Haute Cour nigériane a ordonné au gouvernement de verser 500 millions de nairas à titre de dommages et intérêts à M. Kanu pour ce qu’elle a qualifié d’enlèvement illégal et d’extradition du Kenya en juin 2021.

Kanu, fondateur du mouvement du Peuple indigène du Biafra (IPOB, sigle anglais) pour un Etat sécessionniste, a été acquitté et libéré au début du mois d’octobre.

Trois juges de la Cour d’appel ont estimé que son arrestation à l’étranger et son extradition pour un procès concernant sa campagne en faveur de la séparation des régions du sud-est du reste du Nigeria étaient illégales et ont décidé d’abandonner les charges et de le libérer.

Il avait été initialement inculpé de 15 chefs d’accusation de haute trahison et de terrorisme, dont huit ont été abandonnés avant le jugement. Il avait nié en bloc ces chefs d’accusation.

Le tribunal a fait droit à son appel, qui a été déposé et daté du 29 avril et marqué CA/ABJ/CR/625/2022 pour sa libération.

Nnamdi Kanu a été mis en examen pour la première fois le 23 décembre 2015, avant d’être libéré sous caution le 25 avril 2017.

La Cour d’appel a déclaré illégale et illicite l’extradition de M. Kanu du Kenya vers le Nigeria et a annulé l’ensemble des accusations de terrorisme portées contre lui par le gouvernement fédéral.

Après sa libération sous caution en 2017, M. Kanu avait fui le Nigeria pour se rendre au Kenya, d’où il avait été extradé en 2021.

Le tribunal a estimé que le gouvernement fédéral avait enfreint toutes les lois locales et internationales lors de l’extradition forcée de Kanu, rendant ainsi les accusations de terrorisme portées contre lui illégales.

Af’Sud/Botswana : des chercheurs sur la Covid-19 primés

Deux scientifiques botswanais et sud-africain ont remporté le prix German Africa 2022 pour leur rôle dans l’identification d’Omicron, l’une des variantes de la Covid-19.Le virologue Sikhulile Moyo, Directeur de laboratoire au Botswana Harvard AIDS Institute Partnership, et le responsable du Network for Genomics Surveillance in South Africa (NGS-SA), Tulio de Oliveira, seront récompensés par la Fondation allemande pour l’Afrique (DAS) le 25 novembre à Berlin, en Allemagne, pour leur « excellent travail » sur la Covid-19.

M. Moyo et son équipe ont été les premiers à remarquer un pic d’échantillons Covid-19 présentant un schéma nouveau et inhabituel de mutations multiples au Botswana en novembre 2021. Ils ont immédiatement partagé leurs conclusions sur une base de données en libre accès.

Presque au même moment, le NGS-SA a fait une découverte similaire suite à une hausse des infections dans la province sud-africaine de Gauteng.

C’est ainsi que M. de Oliveira a alerté les autorités sud-africaines et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au sujet de la variante soudainement apparue, qui a ensuite été baptisée Omicron et a déclenché une interdiction mondiale des voyages dans les pays d’Afrique australe.

Ce faisant, la DAS a décrit de Oliveira et Moyo comme « un exemple brillant d’expertise, d’intégrité et de courage ».

« Ils prouvent (…) que la recherche médicale de haut niveau est aussi chez elle en Afrique et que le continent a réussi à gérer la crise de la pandémie mondiale, ce dont l’Europe peut et doit s’inspirer », écrit la structure.

Les scientifiques ont déclaré qu’ils auraient reçu des menaces de mort, certaines personnes estimant qu’ils étaient personnellement responsables des restrictions de voyage et des difficultés économiques qui en résultent dans le monde.

M. De Oliveira a déclaré aux journalistes au début de l’année qu’ils avaient « dû mettre en place une sécurité armée devant l’université pour que nous puissions poursuivre notre travail » à la suite de ces menaces de mort.

RDC : arrestation d’un troisième colonel déserteur

L’un commandants de l’armée congolaise, le colonel Serge Mavinga est accusé de désertion.Cette arrestation intervient après que de violents combats ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi dans l’Est de la République démocratique du Congo, entre les combattants du Mouvement du 23 mars (M%23) et l’armée congolaise.

Avant M. Mavinga, l’armée de la RDC a traduit deux colonels en cour martiale pour ne pas avoir empêché la chute de la ville de Bunagana, dans le territoire de Rutshuru, qui est toujours aux mains des rebelles du M23 depuis juillet.

Il s’agit de Désiré Lobo et Jean-Marie Diadia wa Diadia, respectivement commandants des 3.412 et 3.307emes régiments.

Quatre chefs d’accusation sont portés contre ces deux colonels : fuite devant l’ennemi, abandon d’armes et de munitions, violation de consignes et détournement de fonds publics.

Le procureur du tribunal militaire les accuse d’avoir provoqué la chute de Bunagana, en abandonnant des armes, des munitions mais aussi en laissant certains véhicules de l’armée aux mains du mouvement rebelle.

Sénégal: 90% des prélèvements en eau vont à l’agriculture (officiel)

L’agriculture consomme l’essentiel des volumes d’eau douce extraits définitivement ou temporairement des sources souterraine ou de surface, a affirmé mercredi à Dakar un officiel sénégalais.Dans le monde, plus de 733 millions de personnes vivent actuellement dans des zones de stress hydrique élevé ou critique et environ 1,2 milliard d’individus vivent dans des zones gravement touchées par des pénuries d’eau. Au même moment, il est prévu une augmentation de 30 % de la demande mondiale du liquide précieux d’ici 2050.

« L’agriculture est de loin le secteur le plus consommateur d’eau, représentant 72 % des prélèvements d’eau dans le monde. Au Sénégal, ces prélèvements pourraient avoisiner 90 % selon les estimations », a indiqué Khaly Fall, Directeur de la gestion et de la planification des ressources en eau (DGPRE) du ministère de l’Eau et de l’Assainissement.

Il s’exprimait à l’ouverture de l’atelier national final du projet « Mieux connaître l’eau : Vers un accès plus équitable et plus durable aux ressources naturelles pour une plus grande sécurité alimentaire
(KnoWat) » mis en œuvre depuis 2019 au Sénégal.

Dans son discours dont APA a obtenu copie, M. Fall a souligné que l’accès à l’eau pour les autres systèmes alimentaires comme la pêche artisanale, l’élevage extensif, les cultures de décrue ou encore les besoins des écosystèmes naturels représentent entre 25 et 46 % à l’échelle mondiale.

A son avis, le changement climatique devrait rendre les précipitations plus irrégulières dans certaines régions et la concurrence accrue entre les différents secteurs. En termes d’accès à l’eau, les populations rurales sont particulièrement vulnérables aux changements dans l’accès à l’eau et sa disponibilité.

« Davantage d’investissements seront nécessaires dans les infrastructures d’irrigation puisque certains petits exploitants qui pratiquent l’agriculture pluviale pourraient avoir besoin d’accéder à l’irrigation pour améliorer les moyens de subsistance et surmonter la pauvreté », a ajouté Khaly Fall.

Toutes choses qui font dire à Makhfousse Sarr, chargé de programme à FAO-Sénégal, que partout dans le monde, les pays luttent pour adapter leurs systèmes agricoles et alimentaires aux conditions de pénurie d’eau, de changement climatique et de concurrence accrue entre les utilisateurs de ressources naturelles.

« Selon les tendances et les projections actuelles, la pénurie d’eau devrait augmenter ; ce qui pourrait entraîner malheureusement des tensions et des conflits entre les différents acteurs », a-t-il dit. A l’en croire, les petits exploitants, les pasteurs transhumants, les femmes et les jeunes sont particulièrement vulnérables aux changements dans l’accès à l’eau et la disponibilité de l’eau et ont moins de moyens de faire valoir leurs droits à cette ressource.

Le projet « Mieux connaître l’eau : Vers un accès plus équitable et plus durable aux ressources naturelles pour une plus grande sécurité alimentaire (KnoWat) » vise à renforcer les processus de gouvernance de l’eau dans trois pays (Rwanda, Sénégal et Sri Lanka), afin que ceux-ci soient mieux préparés à assurer la sécurité alimentaire et à s’adapter au changement climatique, à la pénurie d’eau et à la concurrence croissante pour les ressources en eau de manière équitable et durable.

Nouvelle pénurie de carburant au Nigeria

Les marchands informels profitent de la pénurie pour augmenter le prix du litre d’essence.Les automobilistes nigérians passent de longues heures dans les stations-service pour faire le plein de carburant qui s’est à nouveau raréfié.

A cause de cette pénurie d’essence, le litre est vendu entre 300 et 400 nairas dans de nombreuses régions du pays. Malgré la hausse des prix, de nombreux automobilistes ont été obligés de les fréquenter car l’alternative peu appétissante est d’attendre pendant des heures autour des stations-service.

Au milieu de longues files d’attente et d’heures d’attente à Lagos, certaines stations-service ont vendu un litre de Premium Motor Spirit à 200 nairas/litre, alors que le prix homologué est de 180 nairas/litre.

Les pénuries de carburant sont monnaie courante au Nigeria, l’un des plus grands pays producteurs de pétrole au monde.

Afrique de l’Ouest : plaidoyer pour l’autonomisation des femmes

La discrimination des femmes est « économiquement inefficace », selon le directeur exécutif du Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) du Sénégal.Dans les sociétés ouest-africaines, les tâches ménagères sont traditionnellement dévolues à la femme. Elle accomplit des « travaux domestiques non rémunérés » alors que son autonomisation est pourtant un moyen « efficace » pour lutter contre la pauvreté qui sévit dans cette région. Conscient de ces « enjeux », le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) a convié, mercredi 26 octobre à Dakar, plusieurs experts à un colloque international sur l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest.

Démographiquement parlant dans cette région, les femmes « constituent la majorité », explique le directeur exécutif du Cres, Pr Abdoulaye Diagne. Malgré cette ascendance statistique, elles « sont confrontées à beaucoup de contraintes » liées à la « discrimination sexiste », à la « répartition disproportionnée des ressources dans les ménages » et à l’insertion professionnelle. En plus de tout cela, elles assument chez elles des responsabilités inhérentes à la « collecte de l’eau », un labeur souvent à l’origine de conséquences négatives sur leur santé.

Si ces habitudes sont ancrées dans les sociétés africaines, il n’en demeure pas moins que « la discrimination des femmes est économiquement inefficace », souligne le professeur Diagne, citant des « preuves solides ». « Travailler avec les femmes relève du bon sens des affaires. C’est une voie efficace à l’économie durable », insiste le directeur exécutif du Cres, estimant que les femmes s’occupent en retour de leurs familles et ménages lorsqu’elles sont « économiquement autonomes ».

« Réduire le fardeau domestique »

Partenaire principal du Cres dans l’organisation de ce colloque, le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) du Canada s’investit beaucoup dans l’autonomisation des femmes sur le continent. En Afrique de l’Ouest, il a porté son « attention sur six projets qui favorisent » l’indépendance économique des femmes, selon son président Jean Lebel. L’objectif de ces différentes actions est de « réduire le fardeau domestique non rémunéré » de cette couche vulnérable.

Toutefois, les inégalités citées précédemment représentent « la face visible de l’iceberg », signale Ngoné Diop, directrice du bureau ouest-africain de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), faisant ainsi référence aux « inégalités de genre » qui sont souvent peu évoquées. « Omniprésentes » dans plusieurs secteurs d’activités, les femmes souffrent d’un manque de valorisation et d’une absence de rémunération « à leur juste valeur ». Par conséquent, « 435 millions de pauvres » actuellement dans le monde sont des femmes et une bonne partie se trouve en Afrique de l’ouest, a-t-elle déploré.

Dans ces circonstances, « l’impératif » de leur autonomisation économique « relève » des « droits humains » parce que celle-ci « contribuerait » même « à la croissance économique de deux à trois pour cent », a expliqué Mme Diop. Elle invite dès lors les gouvernements des pays ouest-africains à « mettre en œuvre des politiques efficaces » pour que les femmes puissent saisir les « opportunités » économiques, comme dans le cadre du projet de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

En dehors des inégalités économiques, la pandémie de Covid-19 a « montré que les femmes subissent le plus l’impact des crises que les hommes » mais aussi « le besoin de soins qui fait tant défaut sur le continent », a relevé pour sa part Florence Raes, directrice intérimaire du bureau régional de ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Au cours de cette crise sanitaire, elles étaient nombreuses à « faire des choix difficiles » entre leur emploi et leurs responsabilités ménagères.

Pour une participation des femmes à la Zlecaf

Après avoir suivi un film documentaire sur l’autonomisation des femmes dans une localité du nord du Sénégal, Mme Raes note que « l’économie verte » peut permettre aujourd’hui aux femmes de « s’épanouir et créer des richesses » même si elle plaide pour leur non cantonnement dans des mécanismes « microéconomiques ».

Lui emboîtant le pas, la commissaire en charge du développement humain et des affaires sociales de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), Pr Fatou Sow Sarr, estime que « l’autonomie économique permet d’aller vers l’autonomie politique ». Pour cela, « les politiques publiques doivent changer de paradigmes et de perspectives ».

Comme pour répondre à cette militante sénégalaise de la cause féminine, le secrétaire général du ministère sénégalais de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants, Mame Ngor Diouf, note que son pays « reste attaché » aux droits humains et à la lutte contre les « injustices sociales » pouvant impacter les femmes. Le Sénégal « dispose aujourd’hui d’un cadre protecteur des femmes au plan juridique et politique ». Elles sont prises en compte dans « tous les axes stratégiques » des politiques publiques exprimées à travers le Plan Sénégal Emergent (PSE) du président Macky Sall, a-t-il fait savoir.

Inondation à Agboville: le Gvt ivoirien décaisse un fonds spécial

Ce fonds, destiné aux victimes, vise à leur apporter une assistance en vivres et non vivres.Le Premier ministre, Patrick Achi, a assuré qu’« un fonds spécial avait été décaissé » à hauteur de 221,430 millions de Fcfa pour soutenir les victimes, a rapporté mercredi le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

Ce fonds, dira-t-il, a été mis à la disposition du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle ; et du ministère de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté afin de « témoigner à ces populations toute la solidarité et l’accompagnement du gouvernement ».

Il devrait permettre notamment d’assurer leur sécurité et leur protection dans la fourniture de vivres et de non vivres, a-t-il poursuivi. Le porte-parole du gouvernement a fait savoir que ce niveau de pluie exceptionnel dans la Région d’Agboville est une première depuis 1970.

Cette inondation imputée aux impacts du changement climatique, a touché plusieurs quartiers de la commune d’Agboville (Sud), à la suite de la montée des eaux du fleuve Agbo, faisant plus de 400 personnes déplacées.

Afrique : les SPI doivent être plus inclusifs (rapport)

Seuls cinq Systèmes de Payement Instantanés (SPI) du continent ont démontré un potentiel d’inclusivité, indique un nouveau rapport.Le constat est unanime. Les moyens de paiement électronique ont connu un développement fulgurant ces dernières années sur le continent noir. Selon le rapport State of the Instant and Inclusive Payment Systems (SIIPS) 2022 publié mardi à Kigali (Rwanda), sur la dernière décennie, pas moins de 29 Systèmes de Paiement Instantané (SPI) ont été mis en service en Afrique, soit une moyenne de deux nouveaux systèmes par an. Vingt-et-un autres sont en cours de développement, poursuit le document.

Rien qu’en 2021, cette trentaine de SPI a traité respectivement près de 1 000 milliards et 16 milliards de dollars en valeurs et volumes de transactions, informe la recherche.

Ces chiffres, bien que reluisant, ne représentent qu’une infime partie du potentiel du marché africain. En effet, soulignent les experts, de nombreux SPI ne répondent pas aux besoins et aux préférences des particuliers et des Micro-, Petites et Moyennes Entreprises (MPME), qui, par conséquent, ne les utilisent pas toujours de manière constante et fréquente.

Pourtant, notent-t-ils, il existe encore une marge de manœuvre pour que les SPI en Afrique puissent atteindre efficacement les individus mal desservis et financièrement exclus. Cela en concevant et en mettant en œuvre des outils qui répondent aux préférences et aux besoins des utilisateurs finaux.

« Bien que les SPI puissent jouer un rôle central dans la création d’un accès universel aux services financiers pour tous les Africains, il reste beaucoup à faire pour comprendre comment ces systèmes peuvent mieux atteindre et bénéficier aux populations mal desservies », a déclaré Robert Ochola, PDG d’AfricaNenda, auteur du rapport.

Il suggère ainsi un soutien continu et coordonné pour aider les nécessiteux à achever leurs parcours d’inclusion financière en s’appuyant sur une approche multipartite. « Nous croyons fermement que les échanges d’idées et d’informations contribueront à améliorer l’inclusion financière. Nous sommes convaincus que collectivement nous pouvons favoriser le développement pour nos citoyens », a ajouté M. Ochola.

Les fruits de ces collaborations devront intégrer des conceptions visant à fournir une proposition de valeur convaincante pour tous les cas d’utilisation pertinents. « Le choix de la capacité du SPI, le déploiement complet du cas d’utilisation et les normes technologiques doivent tous être adaptés afin de parvenir à un modèle économique durable et à une expérience transparente pour l’utilisateur final », conseillent les chercheurs.

Pour Sabine Mensah, Directrice générale adjointe d’AfricaNenda, « les SPI inclusifs font plus que fournir les mécanismes pour traiter les paiements push numériques en temps quasi réel. Ils sont conçus pour servir la population à faible revenu, les personnes financièrement exclues, les personnes mal desservies. Cela signifie que le système permet aux consommateurs d’effectuer des paiements numériques de faible valeur, à faible coût, sur un large éventail de canaux ».

Au lieu de se limiter à envoyer de l’argent à leur famille et à leurs amis, poursuit Mme Mensah, les utilisateurs peuvent tirer parti des SPI pour répondre à tous leurs besoins de paiement depuis et vers les commerçants, les fournisseurs et le gouvernement.

« Les SPI inclusifs offrent un accès équitable à tous les fournisseurs de services financiers agréés des banques, des opérateurs d’argent mobile et des technologies financières, en plus de fournir les mêmes opportunités de contribution au système et aux décisions IPS », explique-t-elle.

A l’en croire, au-delà de ces fonctionnalités, l’inclusivité s’étend à la gouvernance du système. La capacité d’atteindre tous les Africains nécessite, d’après elle, une participation intentionnelle et une conception de la supervision.

De son côté, Dr Mactar Seck, chef de la section Innovation, Science et Technologie de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (UNECA, sigle anglais), a fait savoir que l’un des défis encore présents est l’interopérabilité des moyens de paiement. « Nous avons différents systèmes transfrontaliers. Nous avons besoin que ces systèmes puissent communiquer entre eux et fonctionner ensemble », a-t-il dit.

Il a aussi souligné la nécessité de faire évoluer les SPI pour répondre à cette demande croissante des populations africaines qui se tournent de plus en plus vers les paiements numériques. « Le besoin de systèmes de paiement instantanés et inclusifs (SPII) devient plus urgent », a-t-il conclu.

Burkina : le Premier ministre dégage les priorités du gouvernement

Le gouvernement de Me Apollinaire Kyelem de Tambéla fait de la lutte contre le terrorisme sa principale priorité, à l’image du capitaine Ibrahim Traoré.La Transition Burkinabè va au pas de course. A peine nommés hier mardi, les membres de l’exécutif ont échangé avec le Président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré et pris langue avec ses priorités, mercredi 26 octobre 2022, à la Primature.

La première mise en garde vient du chef du gouvernement, chantre du « Sankarisme », lui-même. « C’est un gouvernement de combat qui a été formé. Ce n’est pas un gouvernement de diner gala», prévient Me Apollinaire Kyelem de Tambéla.        

Il indique que l’action de son gouvernement va concourir à l’atteinte de trois principaux objectifs. « Le premier objectif, le principal et le prioritaire, c’est la sécurisation du territoire », affirme le Premier ministre. Chaque burkinabè peut y contribuer, soutient-il. 

L’armée a lancé de recrutement de 3 000 militaires de rang et de 50 000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) pour faire face aux exactions des groupes djihadistes qui occupent environ 40% du territoire.

Le second volet touche à « l’amélioration de la qualité de vie des Burkinabè », pour que chacun « puisse vivre de façon agréable dans son environnement », souligne le chef du gouvernement. Il insiste sur le « pouvoir d’achat ». En mai et en août 2022, le prix du carburant avait connu des hausses successives, entrainant une augmentation générale des produits de première nécessité, du coût des transports en commun. Le taux d’inflation est passé de 7,2% en janvier 2022 à 17,8% en juin 2022, soit une hausse de 10% en six mois, de loin le plus fort taux d’inflation de la zone UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), selon l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD).

Enfin, l’équipe de Me Kyelem de Tambéla compte « améliorer le système de gouvernance » en questionnant les causes de « l’instabilité politique » au Burkina Faso. 

Le pays a connu deux coups d’Etat en moins de 08 mois. En fin janvier 2022, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a renversé Roch Kaboré, premier président démocratiquement élu du pays. En fin septembre, il est déposé par le capitaine Traoré.

Le pays fait face à une insurrection djihadiste depuis 07 ans, rendant les pouvoirs politiques vulnérables.

Russie-Ukraine : au nom de l’Afrique de l’Ouest, Embalo pousse à la paix

Malgré l’enlisement, le président de la Cédéao estime que les belligérants peuvent toujours parvenir à un accord de paix.Début juin 2022, le Sénégalais Macky Sall, président en exercice de l’Union Africaine (UA), s’était rendu en Russie pour s’entretenir avec Vladimir Poutine sur les conséquences de la guerre en Ukraine. Le plaidoyer du président sénégalais, entendu par le Kremlin, avait notamment permis de lever le gel des exportations de céréales et de l’engrais.

Quatre mois plus tard, le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo marche sur les pas de Macky Sall. Dans les faits, l’Afrique a reçu peu de cargaisons quand l’étau s’est desserré autour de la mer Noire où transitent notamment les navires ukrainiens de transport de marchandises.

Face à cette situation, le président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a réitéré l’appel de l’Afrique à la paix. « La guerre entre la Russie et l’Ukraine, deux nations sœurs, ainsi que le blocage des exportations en découlant, freinent les progrès dans le monde entier », a fait noter Umaro Sissoco Embalo lors de son entretien de 2 heures avec Vladimir Poutine.

Malgré l’enlisement du conflit, le président bissau-guinéen a estimé que les belligérants peuvent toujours nouer le dialogue en vue de parvenir à un accord de paix. « C’est très important », a-t-il ajouté.

Au Mali, confronté à la menace jihadiste, les services de Wagner, la société militaire privée russe, ont été sollicités. À cet égard, le président en exercice de la Cédéao a discuté « des problèmes de sécurité en Afrique de l’Ouest » avec le chef du Kremlin.

De son côté, Vladimir Poutine s’est dit « très ravi de voir » Umaro Sissoco Embalo dont le pays, la Guinée-Bissau, fêtera l’année prochaine le 50ème anniversaire de ses relations diplomatiques avec la Russie. « Tout au long de l’histoire de la Guinée-Bissau, de sa lutte pour l’indépendance et lors de la formation de l’État, la Russie a toujours entretenu de très bonnes et chaleureuses relations avec elle. Et aujourd’hui, nous continuons à les développer », s’est félicité le président russe.

Sachant que son hôte est « maintenant à la tête de la Cédéao avec 400 millions de personnes vivant dans ses pays membres et un PIB global de 550 milliards de dollars », Vladimir Poutine a souhaité qu’il contribue au développement des échanges entre son pays et ces États ouest-africains, mais aussi avec l’ensemble du continent africain.

Dans ce sens, après le Sommet Russie-Afrique tenu en 2019 à Sotchi, « nous prévoyons d’organiser un sommet similaire en juillet prochain dans notre capitale du Nord, Saint-Pétersbourg », a affirmé le dirigeant russe.

Au Kremlin, Umaro Sissoco Embalo a aussi plaidé en faveur du développement voire de l’adaptation des relations « historiques » entre la Guinée-Bissau et la Russie. Pour lutter contre la piraterie maritime, il a demandé l’aide de Poutine.

« Nous aimerions avoir de gros navires pour notre marine. Peut-être que la Russie serait en mesure de nous fournir de tels navires ? Et puis, nous verrons comment nous pouvons payer ces frégates. Peut-être que nous pourrons même commander un hélicoptère », a évoqué le président bissau-guinéen. Son homologue russe, pour qui la marine est « un domaine de coopération essentiel », a promis d’en étudier les modalités.