Maroc: La Marine royale porte secours à 182 migrants irréguliers

Des Gardes-côtes de la Marine Royale, opérant en Méditerranée et en Atlantique, ont porté secours, ce début de semaine du 10 au 12 octobre, à 182 candidats à la migration irrégulière, majoritairement des Subsahariens, dont des femmes et des enfants, indique une source militaire, citée par l’agence de presse marocaine (MAP).Ces candidats, qui ont tenté ces traversées périlleuses à bord d’embarcations de fortune, de kayaks, de Jet-skis, de planches à surf et même à la nage, ont été repêchés avant de recevoir les premiers soins à bord des Unités de la Marine Royale, précise la même source.

Les candidats secourus ont été ramenés sains et saufs aux ports les plus proches du Royaume et puis remis à la Gendarmerie Royale pour les procédures administratives d’usage, ajoute-t-on.

Chaque semaine, voire chaque jour, de nombreux candidats à la migration clandestine sont secourus par les éléments de la Marine marocaine. La distance entre le Maroc et l’Espagne n’est que de 14 km.

De nombreux candidats qui veulent rejoindre l’Europe y voient une porte d’entrée privilégiée et rapide.

Abidjan prend la présidence de l’Initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural de Côte d’Ivoire, Kobenan Kouassi Adjoumani, succède à son collègue Ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, ministre de l’Alimentation et de l’agriculture.M. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo était le président de l’Initiative depuis deux ans. Et ce depuis la mise en place de cette structure. La Côte d’Ivoire et le Ghana, pourvoyeurs de plus de 60% du cacao mondial, se sont engagés dans une coopération bilatérale pour influer sur les cours dans le secteur.

La passation de flambeau a eu lieu ce 12 octobre 2022 sur les bords de la lagune Ebrié, à la faveur de la 3ème Réunion du Comité de pilotage de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana. L’organisation a accueilli à cette session deux autres pays producteurs de cacao, notamment le Nigeria et le Cameroun.

Pour ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural Adjoumani Kouassi « l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire Ghana est un exemple de réussite ». Son objectif est également d’adresser la question cruciale du revenu du producteur jugé trop précaire.

La Côte d’Ivoire et le Ghana, deux pays voisins de l’Afrique en l’Ouest, ont créé à travers l’Initiative Cacao le mécanisme de Différentiel de Revenu Décent (DRD) qui est une prime de 400 dollars US par tonne versée directement au producteur en vue de l’amélioration du prix au producteur.  

L’Initiative Cacao a pour ambition de veiller au payement effectif du Différentiel de Revenu Décent permettant ainsi de passer à environ 13%, plutôt que les 6% perçu jusque-là par les pays producteurs sur 106 milliards de dollars que génère le business du cacao dans le monde.

 

Côte d’Ivoire : « aucun étranger » parmi les soldats ivoiriens détenus au Mali (Gvt)

Pour le gouvernement, pour être membre de la Fonction publique en Côte d’Ivoire, il faut être d’abord Ivoirien, or les militaires sont des agents de l’Etat.Interrogé par un journaliste, à l’issue d’un Conseil des ministres mercredi, le porte-parole du gouvernement ivoirien M. Amadou Coulibaly, a déclaré que selon les textes en Côte d’Ivoire « nul ne peut appartenir à la Fonction publique s’il n’est national de ce pays ».

« Pour être membre de la Fonction publique ivoirienne, il faut d’abord être Ivoirien », a-t-il insisté, avant d’ajouter que « les militaires sont des agents de l’Etat, ils sont des fonctionnaires et leur corps étant encore plus particulier ».

Il a soutenu que « ces militaires Ivoiriens sont bel et bien Ivoiriens », tout en faisant observer qu’« en dehors des pays qui disposent de légions étrangères où la loi de leur pays leur permet d’avoir des gens d’autres nationalités, dans tous les Etats du monde pour appartenir à l’armée, il faut être national de ce pays ».

Le 10 juillet 2022, 49 militaires ivoiriens ont été arrêtés, en début d’après-midi, à l’Aéroport International de Bamako. Ces soldats ont été présentés par les autorités maliennes comme des mercenaires. Avec la médiation togolaise, trois soldates ont été libérées.

Le gouvernement ivoirien avait réagi le mardi 12 juillet 2022 à travers le Conseil national de sécurité (CNS) qui a produit un communiqué en indiquant qu’il s’agit de « militaires régulièrement inscrits dans l’effectif de l’armée ivoirienne qui se trouvent au Mali ». 

Selon l’Etat ivoirien ces soldats interviennent dans le cadre des opérations des Eléments nationaux de soutien (NSE) et que « la présence de ce détachement des éléments NSE est conforme aux mécanismes des missions de maintien de la paix et est bien connu des autorités maliennes ». 

Malgré les éclairages apportés par les autorités politiques et militaires ivoiriennes ainsi que les appels d’institutions internationales à la libération des prisonniers, les dirigeants maliens campent sur leur position, invoquant que la présence de ces soldats ivoiriens ne saurait se justifier.

Kenya : un enfant de 11 ans remercie le Roi du Maroc pour l’envoi de fertilisants dans son pays

L’information a été donnée par l’Ambassade du Maroc au Kenya où la jeune Jayden a déposé son message.Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années. Cette citation de Pierre Corneille collerait bien à la personnalité de Jayden Dixon Kaburu, une jeune fille kényane de 11 ans. Dans une lettre adressée à sa Majesté le Roi Mohammed VI, elle remercie ce dernier d’avoir envoyé près de 1,4 million de sacs d’engrais vers son pays à travers le Groupe OCP, premier fabricant mondial d’engrais phosphatés.

Dans sa lettre, la jeune fille a souligné l’impact significatif de l’envoi de ces engrais sur la vie quotidienne de sa communauté au moment où la guerre en Ukraine a privé plusieurs pays africains de ces intrants indispensables à la pratique de l’agriculture.

L’Ambassade du Royaume du Maroc au Kenya a salué le courage des parents de la jeune Jayden. « Leur persévérance, leur dévouement et leur sacrifice ont su insuffler à Jayden les nobles valeurs de reconnaissance, de partage et d’amour », note la représentation diplomatique marocaine.

Côte d’Ivoire : la période de révision de la liste électorale décrétée

La révision de la liste électorale se déroulera du 19 novembre au 10 décembre 2022 sur l’ensemble du territoire ivoirien et à l’étranger du 24 novembre au 10 décembre 2022.Cette période a été adoptée mercredi en Conseil des ministres sur proposition de la Commission électorale indépendante (CEI). Il s’agit de la 5e opération de révision de la liste électorale après celle des années 2015 ; 2016 ; 2018 et 2020.

L’enrôlement devrait permettre d’actualiser les données personnelles des électeurs, de favoriser l’inscription de nouveaux électeurs et la radiation des personnes décédées indûment inscrites et qui ont perdu la qualité d’électeur ou dont la radiation a été ordonnée par le pouvoir judiciaire.

Peut prendre part à l’opération tout Ivoirien âgé de 18 ans au moins et jouissant de ses droits civiques, notamment dans l’une des circonscriptions électorales dans laquelle il a son domicile, sa résidence ou celle de sa représentation diplomatique ou consulaire où il est immatriculé s’il se trouve à l’étranger.

La prise en compte dans le fichier électoral des nouveaux électeurs et de toute modification de données personnelles est faite sur présentation de la Carte nationale d’identité, de l’attestation d’identité ou le récépissé délivré par l’Office national de l’Etat civil et de l’identification (ONECI).

A défaut de ces documents d’identification officiels, le certificat de nationalité ivoirienne accompagné de toute autre pièce administrative intégrant une photo peut être utilisé pour l’enrôlement des citoyens désireux de se faire inscrire sur le listing électoral.

Qui est Saleh Kebzabo, le nouveau Premier ministre du Tchad ?

Nommé ce 12 octobre, cet homme politique originaire de Léré dans le Sud-Ouest du pays a la lourde tâche de former le gouvernement d’union nationale promis par le président de la transition, le général Mahamat Idriss Déby.Du farouche opposant au père, le nouveau Premier ministre de transition du Tchad, Saleh Kebzabo, devient le principal collaborateur du fils. Il vient d’être appelé par le Général Mahamat Idriss Déby pour former le nouveau gouvernement d’union nationale. gé de 75 ans, le natif de Léré (Sud-Ouest) a été nommé ce mercredi par décret présidentiel par le successeur d’Idriss Déby Itno, lui-même investi chef de l’État lundi 10 octobre, à l’issue d’un dialogue de réconciliation nationale boycotté par une grande partie de l’opposition.

Le président de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), député à l’Assemblée nationale du Tchad depuis 2002, dispose d’une riche carrière politique. Après avoir étudié le journalisme au Centre de formation des journalistes à Paris, il a travaillé à l’Agence tchadienne de presse et a collaboré avec la rédaction de Jeune Afrique et Demain l’Afrique.

Pour sa première participation à une élection présidentielle en 1996, il obtient 8,6 % des suffrages. Il est aussi candidat en 2001 où il obtient 7 % et en 2006. Depuis 2011, il était considéré comme le chef de file de l’opposition au président Idriss Déby, tué le 20 avril 2021 lors d’une contre-offensive qu’il a dirigée lui-même dans le Nord contre les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact).

Lors de l’élection présidentielle de 2016, il arrive second avec 12,80 % des voix, Idriss Déby ayant, quant à lui, obtenu 61,56 % des suffrages exprimés. Très influent, en 2018, il surprend le reste de l’opposition en acceptant de rencontrer le président Déby. Au Tchad, le chef de file de l’opposition a l’obligation de rencontrer le chef de l’État pour consultation et divers problèmes.

Pour l’élection présidentielle d’avril 2021, 15 partis de l’opposition se regroupent au sein de l’Alliance Victoire. En février 2021, celle-ci organise une primaire pour désigner son candidat. Kebzabo affronte Théophile Bebzoune Bongoro qui l’emporte. Le 12 février 2021, Saleh Kebzabo annonce que son parti, l’UNDR, se retire de l’Alliance Victoire et qu’il est désigné candidat de son propre parti au scrutin du 11 avril 2021. En mars 2021, il décide de retirer sa candidature et dénonce une « militarisation évidente du climat politique », après l’intrusion des forces de sécurité dans la résidence du candidat Yaya Dillo.

Après la mort de Déby père en avril 2021, son fils Mahamat Idriss Déby prend le pouvoir après que le président de l’Assemblée nationale a renoncé à assurer l’intérim. Kebzabo reconnaît la légitimité de l’autorité du Conseil militaire de transition (CMT) formé par les militaires. La junte met en place un Comité d’organisation du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS), chargé d’impliquer la société civile dans la mise en place d’un retour à la démocratie. En août 2021, Kebzabo est nommé vice-président du Comité d’organisation, poste qu’il a occupé jusqu’à sa nomination à la Primature.

Pour sa première sortie en tant que nouveau Premier ministre du Tchad, M. Kebzabo a indiqué que de « grandes œuvres » sont attendues durant les 24 mois de transition, précisant que la priorité est de parvenir à des élections libres et démocratiques à la fin de cette période d’exception.

Marié et père de quatre enfants, Saleh Kebzabo devra batailler dur pour mener à bien sa mission. Plusieurs anciens opposants ont fini par boycotter les assises nationales ouvertes en août après de multiples reports. Celles-ci n’ont en effet fait qu’élargir les prérogatives de l’actuel homme fort de Ndjamena habilité désormais à révoquer le Premier ministre.

L’Eglise catholique qui, semble-t-il, avait vu les choses venir, s’est très tôt retirée du processus, évoquant son « impression d’assister à une campagne électorale, avec d’un côté ceux qui soutiennent le changement et un renouvellement de la classe politique et de l’autre ceux qui bloquent tout et veulent continuer comme avant, en mettant en place une machine savamment orchestrée ».

Le budget 2023 de l’Etat ivoirien fixé à 11.494 milliards Fcfa

Ce projet de budget, structuré en 32 dotations et 137 programmes, répartis au sein des institutions et ministères, connaît une réduction du déficit projeté de 6% à fin 2022 à 4,8% du Produit intérieur brut en 2023.La loi des finances portant budget de l’Etat pour l’année 2023 a été a adoptée mercredi en Conseil des ministres. L’orientation de l’exercice budgétaire 2023, selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly s’inscrit dans « une perspective de consolidation budgétaire ».

Le projet de budget de l’année 2023 est structuré en 32 dotations et 137 programmes, répartis au sein des institutions et ministères. Il s’équilibre en ressources et en charges à 11 494,4 milliards Fcfa et enregistre une progression de 18,1% par rapport au budget initial de l’année 2022.

Ce projet de budget de l’Etat de Côte d’Ivoire est par ailleurs en hausse de 8,9% par rapport au budget révisé de 2022. Cet équilibre devrait évoluer pour atteindre 13 072,4 milliards de Fcfa en 2024 et 14 169,6 milliards de Fcfa en 2025.  

Il est accompagné d’une matrice de réalisation par ministère. Celle-ci servira de base au renforcement du suivi-évaluation de l’action gouvernementale. Le budget connaît notamment une réduction du déficit projeté de 6% à fin 2022 à 4,8% du Produit intérieur brut en 2023.

Ce projet de budget porte la volonté du gouvernement de soutenir davantage les secteurs en difficulté et de contenir la poussée inflationniste en vue de consolider la croissance actuellement autour de 6,8% pour la porter à 7% en 2023 de façon à préserver le pouvoir d’achat des populations.

Ce budget est adopté dans un contexte marqué par un ralentissement du rythme de progression de la croissance économique mondiale essentiellement dû à la crise sanitaire de Covid-19 et à la crise russo-ukrainienne. Cette loi des finances devrait être votée par le Parlement avant son entrée en vigueur.

Afrique : la recette de l’Onu pour endiguer les conflits

Les Nations unies proposent l’aide au développement durable pour s’attaquer aux causes profondes des conflits sur le continent africain.Le Secrétaire général de l’Onu, António Guterres, a décrit la collaboration entre l’organisation qu’il dirige et l’Union africaine (UA) comme une pierre angulaire du multilatéralisme, mais il s’est inquiété de la résurgence des conflits, des impacts du changement climatique et de la guerre en Ukraine sur ce continent pour lequel il a requis une aide au développement massive.

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité, hier mardi, consacrée à la coopération entre les deux organisations, le chef de l’Onu a rappelé qu’en 2002 les dirigeants africains s’étaient engagés à œuvrer ensemble afin de prévenir les conflits et de promouvoir la paix, le développement, les droits humains et l’Etat de droit.

Soulignant qu’ils avaient souhaité permettre à l’Afrique de jouer le rôle qui lui revient sur la scène internationale, et aboutir à un système de gouvernance mondiale plus juste et plus efficace, le Secrétaire général a cité nombre d’exemples de la détermination de cette organisation régionale, tels l’Agenda 2063, l’accord de libre-échange continental et l’initiative « Faire taire les armes en Afrique », et plus récemment l’initiative des Centres de contrôle et de prévention des maladies de l’Afrique (CDC Afrique), un outil précieux pendant la pandémie.

António Guterres n’a pas manqué de louer « le partenariat unique qu’entretiennent l’Onu et l’UA, ancré dans les principes de complémentarité, de respect et de prise en charge africaine, et aujourd’hui considéré comme une pierre angulaire du multilatéralisme ».

Il a ainsi évoqué plusieurs réalisations récentes dans son rapport. D’abord dans le domaine de la sécurité et du règlement des conflits, le lancement conjoint, avec la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le G5 Sahel, de l’Évaluation indépendante afin d’améliorer l’action globale menée en matière de sécurité, de gouvernance et de développement à travers le Sahel, ainsi que des initiatives communes avec la même Cédéao pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Burkina Faso, en Guinée et au Mali. Il a cité aussi un engagement soutenu en faveur d’un règlement négocié du conflit en Ethiopie, dans le cadre d’un processus avec l’Union Africaine, et des campagnes conjointes de collectes d’armes à Madagascar, au Niger et en Ouganda.

Bonne gouvernance

Cette collaboration œuvre aussi pour la bonne gouvernance et les transitions politiques dans les pays de la région. L’Onu et l’UA, en collaboration avec l’IGAD, l’Autorité intergouvernementale pour le développement des Etats d’Afrique de l’Est, ont travaillé à rétablir une gouvernance démocratique menée par des civils au Soudan, au processus de transition au Tchad et au bon déroulement du scrutin présidentiel en Somalie.

Malgré ces réalisations, le Secrétaire général a déploré la persistance de défis, le fait que le recours à la force soit trop souvent considéré comme « la seule méthode de résolution des différends », la multiplication des changements inconstitutionnels de gouvernements, la recrudescence des violences envers les femmes et notamment les défenseures des droits humains. Il a mis en garde contre les funestes attaques de Daech et Al-Qaïda au Sahel, comme la poursuite de conflits prolongés, source de situations humanitaires désastreuses dans la Corne de l’Afrique, en Ethiopie, dans l’est de la République démocratique du Congo, au Mali, au Soudan et en Libye.

António Guterres a aussi partagé son inquiétude face à l’augmentation de la désinformation et des discours de haine, promus en armes de guerre, et rappelé aux Etats la responsabilité internationale qui leur incombe de renforcer leurs capacités à détecter et éteindre les conflits des leurs premiers signes.

Pour sa part, Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine a appelé l’Onu à prendre mieux en compte les transformations profondes survenues à l’échelle des évolutions africaines et à remettre en cause le dogme qui gouverne les institutions internationales depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.

L’Afrique compte aujourd’hui 1,4 milliard d’habitants ; elle est le siège de 70% des missions de maintien de la paix et les sujets qui la concernent occupent la première place dans les débats onusiens.

Or, a regretté M. Mahamat, « elle est le seul vrai continent qui soit exclu de votre vénérable organe », le Conseil de sécurité.

« Comment cacher notre frustration de cette humiliante exclusion ? », a-t-il demandé, avant d’exhorter les membres du Conseil à lui apporter « plus que des déclarations incantatoires et de décider de la place de l’Afrique dans cette institution, et de lui offrir mieux que la portion congrue des financements et investissements dans le climat et de lui ouvrir l’univers illimité de la science et des nouvelles technologies ».

Mawlid 2022 : le Maroc a envoyé une délégation à Tivaouane

Le Royaume chérifien a envoyé une forte délégation dans la ville sainte de Tivaouane, au Sénégal, à l’occasion de la célébration de la naissance du prophète de l’islam.La spiritualité est l’un des piliers qui raffermissent les relations séculaires entre le Sénégal et le Maroc. Le week-end dernier, l’ambassadeur marocain au Sénégal, Hassan Naciri, a répondu à l’invitation de Serigne Babacar Mansour Sy, khalife général de la communauté soufie des Tidianes de Tivaouane, ville située à une centaine de kilomètres de Dakar et popularisée par El Hadji Malick Sy, l’un des précurseurs de la confrérie tidiane au Sénégal.

Accompagné « d’une haute délégation marocaine », le diplomate a assisté dans cette ville aux festivités organisées à l’occasion du Gamou ou Mawlid, événement lors duquel plusieurs musulmans soufis à travers le monde célèbrent la nuit de la naissance de leur prophète, Mohammed.

Dans son allocution, M. Naciri « a transmis les salutations fraternelles de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au khalife général, soulignant la sollicitude avec laquelle le Souverain entoure toujours les frères Tidianes et tous les soufis du Sénégal ».

« Son Eminence le Khalif, qui a bien voulu accorder une audience spéciale à la délégation marocaine, n’a pas manqué de saluer la profondeur des liens entre le Roi et la famille soufie malékite », a souligné Rabat.

Représentant le président Macky Sall à la cérémonie officielle du Gamou à Tivaouane, le ministre de l’Intérieur, Félix Antoine Diome, « a salué la qualité exceptionnelle des relations entre le Maroc et le Sénégal ».

L’OCP consacre 4 millions de tonnes d’engrais au renforcement de la sécurité alimentaire en Afrique

L’OCP s’engage à consacrer plus de 4 millions de tonnes d’engrais aux agriculteurs africains en 2023, soit le double de l’approvisionnement de 2021 et plus du quart de la production totale prévue par le groupe.Mardi, Mostafa Terrab, Président Directeur Général  de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), a annoncé, lors des Assemblées annuelles de la Banque mondiale, que le groupe, premier producteur mondial d’engrais phosphatés, s’engage à consacrer plus de 4 millions de tonnes d’engrais aux agriculteurs africains en 2023. Cette quantité représente le double de l’approvisionnement de 2021 et plus du quart de la production totale prévue par le groupe, indique un communiqué du Groupe, parvenu à APA.

 Ce programme d’approvisionnement en engrais comprendra un volet consacré à la formation et au renforcement des capacités en partenariat avec des acteurs locaux. «Cette allocation permettra de garantir que les bons engrais soient disponibles pour l’ensemble du continent, en vue de stimuler les rendements pour 44 millions d’agriculteurs dans 35 pays, y compris au Maroc, où le Groupe est basé», ajoute-t-on de même source.

Le groupe OCP a fortement investi dans le développement de sa capacité de production d’engrais écoresponsables, se fixant pour objectif d’atteindre 15 millions de tonnes de produits finis d’ici 2023, alors que sa capacité était de 3 millions de tonnes en 2008. «Cet investissement permettra ainsi au Groupe de répondre aux besoins urgents de l’Afrique tout en soutenant les agriculteurs du monde entier», explique le groupe.

Le groupe OCP promeut dans ce sens une approche holistique qui vise à rassembler différents acteurs tout au long de la chaîne de valeur, afin de fournir le soutien dont les agriculteurs ont besoin et de s’assurer que le vaste potentiel agricole du continent soit libéré au profit de l’Afrique et du monde.

«Cet effort actuel s’appuie sur l’engagement à long terme d’OCP en Afrique à travers sa filiale OCP Africa. Celle-ci a développé une approche globale centrée sur le fermier, qui a déjà atteint plus de 2 millions d’agriculteurs notamment à travers la customisation des engrais, la cartographie des sols, la formation, les essais sur le terrain et l’accès au marché», explique le communiqué.

Pour Mostafa Terrab, «la situation géopolitique actuelle révèle des fragilités systémiques profondes dans les systèmes agricoles mondiaux. Nous devons relever les défis auxquels sont confrontés les agriculteurs africains, qu’il s’agisse des infrastructures, de la formation ou de l’accès au marché et au financement. Nous sommes heureux de pouvoir apporter notre contribution».

Le groupe OCP se dit également reconnaissant pour «l’excellent» dialogue et la collaboration avec la Banque mondiale, l’IFC, l’USAID, ainsi que les autres agences multilatérales et de développement impliquées dans cet effort, «compte tenu de leur leadership et de leur engagement à long terme envers le développement de l’Afrique».

Le Groupe OCP contribue à nourrir une population mondiale grandissante en lui fournissant des éléments essentiels à la fertilité des sols et à la croissance des plantes. Avec un siècle d’expertise et un chiffre d’affaires de 9,4 milliards de dollars en 2021, le Groupe OCP est leader mondial sur le marché de la nutrition des plantes et des engrais phosphatés. 

Le Groupe offre une large gamme d’engrais phosphatés de spécialités, adaptés pour enrichir les sols, augmenter les rendements agricoles et nourrir les sols pour nourrir la planète de manière économique et durable. 

Basé au Maroc, et présent sur les cinq continents, OCP collabore étroitement avec plus de 350 clients à travers le monde. Engagé à servir au mieux le développement environnemental et social de l’Afrique, le Groupe OCP met l’innovation au cœur de sa stratégie, notamment pour la mise en place d’une agriculture durable et prospère sur le continent. Le Groupe est fermement convaincu que leadership et rentabilité sont nécessairement synonymes de responsabilité sociétale et de développement durable. Sa vision stratégique est à la jonction de ces deux dimensions.

Tchad : l’ex-opposant Saleh Kebzabo nommé Premier ministre

Le président de la transition tchadienne avait annoncé la formation d’un gouvernement d’Union nationale.Le décret a été lu, mercredi 12 octobre, à la télévision par le ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence, Gali Gatta Ngoté. Le gouvernement de transition du Tchad sera dirigé par Saleh Kebzabo. Le leader de l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR) est le choix du Général Mahamat Idriss Deby Itno, désigné samedi 8 octobre, président de la transition par le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS).

Dans son discours d’investiture prononcé lundi 10 octobre, le chef de l’Etat tchadien avait annoncé la constitution imminente d’un gouvernement d’Union nationale.

En portant Sahel Kebzabo à la tête du premier gouvernement de la deuxième phase de transition, Mahamat Idriss Deby Itno semble vouloir concrétiser cette volonté même si le DNIS a été boycotté par une partie de l’opposition et le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (Fact), responsable de la mort du maréchal Idriss Deby, dans le nord du pays. Le défunt président conduisait une contre-offensive contre ce mouvement rebelle.

Son fils, désigné chef d’un Comité militaire de transition par quinze généraux de l’armée, Deby fils avait promis une transition de 18 mois. Mais juin dernier, il a changé d’avis en confiant son destin présidentiel…à Dieu.

Au terme du DNIS ouvert à N’Djamena au mois d’aout dernier, le jeune général de 37 ans a obtenu le quitus pour prolonger de deux ans la transition, mais aussi de se présenter à la prochaine présidentielle, faisant craindre des sanctions contre le Tchad.

L’Union africaine (UA) a demandé à la junte de respecter « la période de dix-huit mois pour l’achèvement de la transition ». L’Union européenne a, elle aussi, fait part de sa « préoccupation » après la décision adoptée samedi par les délégués du DNIS de prolonger la transition et d’autoriser le général Mahamat Idriss Deby à briguer la présidence lors des élections prochaines.

Mais pour son premier ministre qui était l’un des opposants du maréchal Deby, « le Tchad ne peut être sanctionné » parce que les circonstances sont totalement différentes, faisant allusion aux changements anti-constitutionnels qui ont eu lieu au Mali en aout 2020 et mai 2021 et en Guinée en septembre 2021.

Afrique du Sud : une grève paralyse l’économie

Des employés de Transnet, la société publique sud-africaine en charge de la gestion des ports, chemins de fer et pipelines, ont entamé depuis cinq jours un mouvement d’humeur pour une revalorisation des salaires.Le chaos plane sur l’Afrique du Sud. La grève des salariés de Transnet n’augure rien de bon si elle perdure. Dans la société publique qui gère les ports, les chemins de fer et les pipelines, la colère gronde chez les travailleurs. Ces derniers revendiquent l’augmentation significative des salaires.

Résultat, les exportations et les importations sont bloquées au cinquième jour de la grève. Les deux syndicats défendant les intérêts des travailleurs ont récemment rejeté une proposition de revalorisation des salaires comprise entre 4 et 5 %. Ils réclament un pourcentage à deux chiffres.

Dans un souci de préservation de l’outil de travail, la direction de Transnet a demandé aux grévistes de ne pas endommager les infrastructures pendant leurs manifestations. La société publique a également fait part à ses clients de la suspension des opérations jusqu’au règlement du différend.

Pour décanter la situation, la Commission de Conciliation, de Médiation et d’Arbitrage (CCMA) en Afrique du Sud s’emploie à rapprocher les deux parties qui doivent retourner à la table des négociations ce mercredi. En tout cas, « Transnet reste déterminée à trouver une solution rapide à l’impasse actuelle afin de permettre à l’entreprise de se concentrer sur les opérations ». L’entreprise publique promet d’évaluer les propositions des syndicats en tenant compte « des besoins des employés, de ses capacités financières et de la durabilité de l’activité ».

Gambie : saisie de plus de 41.000 bouteilles de sirop contaminé

La police gambienne a déclaré avoir saisi 41.462 bouteilles de sirop contre la toux apparemment toxique, considéré comme étant à l’origine de la mort de 69 enfants en bas âge, provoquant la consternation générale.L’utilisation de quatre marques de sirop a été soupçonnée d’être à l’origine d’une épidémie d’insuffisance rénale aiguë (IRA) chez les enfants depuis juillet, incitant du coup l’unité de coordination de la gestion des crimes de la police gambienne à ouvrir une enquête criminelle.

L’OMS a déclaré que les sirops « contiennent des quantités inacceptables de diéthylène glycol et d’éthylène glycol en tant que contaminants » qui peuvent provoquer des vomissements, des douleurs abdominales, des diarrhées, une incapacité à uriner, des maux de tête, une insuffisance rénale aiguë et la mort.

Sur les 50.000 bouteilles de sirops pour bébés contaminés qui auraient été importées en Gambie, 8.538 n’ont toujours pas été retrouvées, selon la police qui a ouvert une ligne directe pour faciliter la prochaine étape de son enquête.

Le président Adama Barrow a ordonné la suspension de toutes les licences médicales des fournisseurs des dangereux sirops contre la toux en question.

La police a déclaré que l’une enquête préliminaire a établi que la société locale qui a obtenu une licence pour importer les sirops contaminés de la société indienne Maiden Pharmaceuticals a été identifiée comme étant « Atlantic Pharmaceuticals Company ».

« Les enquêtes menées jusqu’à présent ont révélé que Atlantic Pharmaceuticals Company Limited avait commandé une quantité de 15.000 bouteilles de sirops pour bébé makoff de 100 ml, 15.000 bouteilles de sirops magrip et cold de 100 ml, 10.000 bouteilles de sirops pour bébé promethazine de 100ml et 10.000 sirops pour bébé kofexmalin de 125 ml. Cela représente un total combiné de 50.000 bouteilles de sirop pour bébé contaminé », a détaillé la police dans un communiqué.

Entre-temps, le ministère indien de la Santé a déclaré qu’il avait suspendu les sirops en question et fermé les bureaux de la société Maiden Pharmaceuticals Company.

D’autres pays africains, comme le Nigeria et l’Afrique du Sud, ont mis leurs systèmes de surveillance sanitaire en état d’alerte concernant les produits contaminés, après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé que les sirops pourraient avoir atteint d’autres parties du monde.

Djibouti : la Francophonie condamne l’attaque contre l’armée

Louise Mushikiwabo, la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), déplore la mort de sept soldats djiboutiens dans la nuit du 6 au 7 octobre 2022 à Garabtisan, au Nord-Ouest de la capitale.Vendredi dernier, en pleine nuit, la branche armée du Front pour la restauration de l’unité et de la démocratie (Frud) a attaqué les troupes gouvernementales du régiment de Tadjourah basées à Garabtisan.

L’assaut a causé le décès de sept militaires, quatre blessures et la disparition de six soldats. Le Frud dit avoir agi en réponse à une attaque contre ses combattants par l’armée djiboutienne. Dans un communiqué, reçu mercredi à APA, Louise Mushikiwabo, la Secrétaire Générale l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), a « fermement » condamné ce regain de violence.

L’ancienne ministre rwandaise des Affaires étrangères a également adressé « les plus sincères condoléances et les pensées solidaires de la Francophonie au gouvernement, au peuple djiboutien ainsi qu’aux familles et aux proches des soldats tués ».

Concluant son propos, le successeur de Michaëlle Jean a réaffirmé « son attachement à la paix » et renouvelé « son soutien indéfectible à la stabilité de Djibouti ». Le Front pour la restauration de l’unité et de la démocratie (Frud) a été fondé en août 1991 pour faire entendre la voix du peuple Afar qui se dit marginalisé. Une aile minoritaire du mouvement, malgré la signature d’un accord de paix avec le gouvernement en avril 2001, poursuit la lutte armée.

Concertations sur la vie chère : le Sénégal rend son rapport

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par les propositions des commissions de concertation sur la vie chère et les réactions sur la proposition de loi d’Aminata Touré contre certains pouvoirs du chef de l’Etat.Après plusieurs jours de concertations, les commissions mises en place suite au Conseil présidentiel sur la vie chère, ont rendu leur rapport final qui « contient des recommandations dans divers secteurs », selon Le Soleil.

Sur la baisse du loyer qui fait également partie des sujets discutés lors desdites concertations, Walf Quotidien indique qu’on s’achemine « vers un passage en force ». En effet, le président Macky Sall « compte faire en trois mois ce qu’il n’a pas réussi en huit ans », note le journal avant de souligner qu’« usagers et bailleurs s’étripent ».

En politique, Le Quotidien se fait l’écho du soutien du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) à l’ex-Premier ministre Aminata Touré. Députée dissidente de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir), celle qui est surnommée Mimi Touré a proposé une loi visant « à limiter l’exercice de fonctions et responsabilités dans les institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le président de la République ».

Mais le président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar, Oumar Youm, a « mis en garde Mimi Touré » dans L’Observateur.
« Sa proposition est la manifestation pernicieuse d’une discrimination mettant en danger la cohésion sociale. Elle devrait rattraper cet acte de colère en retirant simplement cette proposition discriminatoire et funeste », a-t-il recommandé.

Si elle semble soutenue par le PDS de l’ex-président d’Abdoulaye Wade, la proposition de loi d’Aminata Touré sur les liens familiaux et la gestion des institutions est par contre « chahutée », d’après EnQuête, notant qu’elle « passe mal même si son objet est jugé pertinent ».

Certains acteurs de la société civile comme Elimane Kane estiment que « la démarche est plutôt politicienne, crypto-personnelle, découlant d’une frustration » : Mme Touré n’a pas été choisie pour diriger l’Assemblée nationale après avoir pourtant été tête de liste de la coalition présidentielle aux dernières élections législatives. Toutefois, « il faut privilégier les compétences sur des considérations subjectives », préconise Moundiaye Cissé de l’ONG 3D.

Mali : ce que l’avant-projet de Constitution veut changer

La Commission de Rédaction de la Nouvelle Constitution (CRNC) a remis l’avant-projet de la loi fondamentale au président de la transition.Le Mali s’achemine vers de grands changements institutionnels si l’avant-projet constitutionnel remis mardi 11 octobre au Colonel Assimi Goita, président de la transition malienne depuis mai 2021 suite à un coup d’Etat contre Bah N’Dao, est adopté à l’issue du referendum prévu en mars 2023. « L’avant-projet comporte 195 articles qui se situe dans la mesure des constitutions africaines », se félicite Fousseyni Samaké, président de la Commission de redaction de la nouvelle Constitution (CRNC).

A l’en croire, « cet accroissement s’explique par la complexité du monde, la multiplication des acteurs et les grandes problématiques ».

L’avant-projet dont la rédaction a nécessité deux mois de travail, à travers « des concertations avec les forces vives de la nation », connaitra aussi de grandes innovations sur la forme. « Il y a eu des reformulations d’articles », informe Fousseyni Samaké qui était l’invité du journal télévisé de l’Office de rediffusion télévision nationale du Mali (ORTM).

Mais selon l’ancien secrétaire général du gouvernement, « c’est surtout sur le fond que les améliorations les plus importantes » ont été apportées. « Il y a une affirmation claire du caractère unitaire de l’Etat. Ce qui suppose qu’il n’est pas question que nous ayons un Etat fédéral », assure le président de la CRNC. 

Dans cet avant-projet, il y a aussi « un développement sur le concept de la république laïque ». « La conception malienne de la laïcité se trouve définie dans la nouvelle constitution », explique-t-il, ajoutant que la Cour des comptes s’ajoutera aux institutions judiciaires, conformément aux exigences de l’Union monétaire et économique ouest-africaine (Uemoa).

S’agissant des institutions, le président de la CRNC indique que le Conseil économique, social et culturel prendra le nom de Conseil économique, social, culturel et environnemental alors que le pouvoir législatif sera incarné par le parlement qui comprendra deux chambres : l’Assemblée nationale et le Haut conseil de la Nation. Par contre, la Haute cour de justice et le Haut conseil des collectivités disparaitront de la carte des institutions.

Dans la première mouture présentée au chef de l’Etat malien, des changements majeurs dans la distribution des pouvoirs entre le président de la République et le Premier ministre ont été notés. « Dans la constitution actuelle, il est dit que c’est le gouvernement qui détermine la politique de la nation. Avec la nouvelle constitution, c’est le président qui détermine la politique de la nation dont le gouvernement se chargera de l’exécution », révèle Fousseyni Samakré, précisant que « ce changement intervient pour clarifier le fait que la détermination de la politique de la nation est du ressort du président de la République.

Aussi l’Assemblée nationale a été privée de la prérogative de pouvoir renverser le gouvernement. De même, le président de la République ne pourra plus dissoudre l’Assemblée nationale.

Cependant, l’avant-projet a « institué une procédure de destitution des hautes autorités de la République ». En clair, les présidents de la République, de l’Assemblée nationale et du Haut Conseil de la Nation peuvent être destitués lorsqu’ils ne sont plus en mesure de répondre aux exigences de leurs fonctions, assure Fousseyni Samaké.

Les autorités de la transition ont fait de ces réformes l’une de leurs priorités, à côté de la restauration de la sécurité sur des parties du territoire qui enregistrent des activités liées aux groupes jihadistes liées à Al Qaïda ou à l’Etat islamique.

Deux journalistes d’APA News s’illustrent en Afrique

Le journaliste guinéen Abdourahmane Diallo est le lauréat du premier prix du Concours national sur l’économie verte inclusive.Jeune reporter à l’Agence de presse africaine (APA), Abdourahmane Diallo a remporté mardi 11 octobre le premier prix du jury Presse en ligne du Concours national sur l’économie verte inclusive. Son reportage sur « le sourire retrouvé des paysans de Diofior », commune située à environ 150 kilomètres au sud-ouest de la capitale sénégalaise, a été récompensé par les organisateurs du concours.

Dans un style d’écriture vivant illustré par des images de femmes souriantes dans des rizières, le journaliste d’APA a montré que la désalinisation des terres de la vallée de Baboulaye a permis aux cultivateurs de cette localité du centre-ouest d’être autosuffisants en riz.

Cette compétition journalistique est organisée par le Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti), la célèbre école de journalisme de l’Université Cheikh Anta Diop qui a formé M. Diallo, en collaboration avec le Partenariat pour l’action en faveur de l’économie verte (Page). Le concours cherchait à « encourager des journalistes ayant réalisé des reportages, enquêtes ou dossiers sur l’économie verte » à valoriser leurs productions.

Abdou Khadir Cissé, finaliste du WAMECA

Pendant que M. Diallo remportait le premier prix du Concours national sur l’économie verte inclusive, Abdou Khadir Cissé, coordinateur de la rédaction d’APA, était nominé parmi les finalistes de l’édition 2022 des prestigieux Prix d’excellence des médias d’Afrique de l’ouest (WAMECA 2022). Ils sont au total 25 journalistes finalistes provenant de huit pays, selon Media Foundation for West Africa, organisateur du concours.

Spécialisé sur les questions djihadistes, M. Cissé a soumis deux articles publiés sur le site d’informations sénégalais Dakaractu, son ancien employeur. Il s’agit d’une « enquête sur l’armement des djihadistes au Sahel » et d’une autre sur la montée en puissance des sites de paris en ligne au Sénégal tels que 1xbet. Dans ce focus, le journaliste d’APA attirait l’attention sur « l’appât du gain facile qui hypothèque des avenirs et constitue une menace sécuritaire » pour le pays.

« Les finalistes ont été sélectionnés par un jury composé de cinq éminents experts du milieu des médias en Afrique. Ces experts ont sélectionné les meilleurs après un examen et une évaluation approfondie des travaux soumis par les journalistes. Cette année, pour les prix d’excellence 952 candidatures provenant des 16 pays d’Afrique de l’Ouest ont été reçues. Ces candidatures ont été soumises par des journalistes représentant un total de 450 organisations de média de la région ouest-africaine », explique Media Foundation for West Africa dans un communiqué.

Mais il reste encore une dernière marche à franchir pour Abdou Khadir Cissé. Selon les organisateurs, les gagnants seront annoncés lors de la cérémonie de remise des prix prévue le samedi 22 octobre 2022 à Accra, la capitale du Ghana. Des experts des médias, des personnalités et des représentants éminents de certaines des plus grandes organisations sous-régionales et de groupes de la société civile assisteront à l’évènement, assurent-ils.

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

L’Etat au secours des établissements publics, la consommation privée sauve la croissance du Maroc en 2022 ou encore la décarbonation, sont les titres développés par la presse marocaine parue ce mercredi.+L’Economiste+ relève que le gouvernement, en 4 mois, vient de consentir une nouvelle rallonge budgétaire. La première de 16 milliards de DH (1 euro = 10,7 DH) a été consacrée à la compensation et la nouvelle devrait pallier les effets du Covid et aussi la hausse du cours des matières premières. 

Au total, 12 milliards de DH supplémentaires seront accordés. Sur ce montant, 2 milliards de DH iront à la Caisse marocaine de retraite (CMR) et 3 milliards pour faire face aux dépenses urgentes qui pourraient survenir d’ici la fin de l’année ainsi qu’aux engagements pris vis-à-vis des enseignants (1 milliard de DH). Le gouvernement compte accorder 7 milliards de DH au soutien de certaines entreprises et établissements publics dont RAM et l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE), fait savoir la publication.

+Aujourd’hui Le Maroc+, s’intéresse à la santé mentale des Marocain, indique qu’ environ 48,9% de la population marocaine enquêtée, âgée de 15 ans et plus, présente ou a déjà présenté des signes de troubles mentaux, selon les résultats de l’enquête nationale relative aux troubles mentaux menée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE). 

Dans son étude, le Conseil pointe du doigt la pénurie des ressources humaines à laquelle fait face le secteur. Le Maroc ne dispose actuellement que de 454 psychiatres et de 2.431 lits réservés aux maladies mentales. Le CESE estime que ces données témoignent du sous-investissement de l’État. Il recommande d’élaborer des politiques et programmes publics concertés de promotion de la santé mentale et de prévention des troubles mentaux et des risques psychosociaux adossés à des indicateurs chiffrés et mesurables et à des études d’impacts sanitaires et sociaux.

+Le Matin+, qui se réfère à une nouvelle étude, Fitch Solutions, souligne que la consommation privée sera le principal moteur de la croissance du Maroc en 2022, estimée à 1,5%. Dopée par les transferts des MRE et les mesures du gouvernement contre la hausse des prix, la consommation privée contribuera à hauteur de 1,4 point de pourcentage (pp) à l’augmentation du PIB, devant la consommation publique (1,2 pp). En revanche, la contribution de l’investissement sera négative de -0,3 pp ainsi que celles des exportations nettes (-0,9 pp). 

Pour 2023, Fitch Solutions table sur un rebond de la croissance à 2,8%, portée également par la consommation privée suite notamment à la décélération de l’inflation. Néanmoins, le resserrement monétaire par la Banque centrale et le fort ralentissement de l’activité économique dans la zone euro pèseront sur la croissance du Royaume.

+L’Opinion+ indique que Marrakech vient d’accueillir la 4ème Conférence Internationale de la Mobilité Durable (CIMD) couplée à la réunion annuelle de la Fédération Routière Internationale (IRF), au moment où Dakar a servi de réceptacle à la Semaine de la Mobilité Durable et du Climat (SMDC). C’est dire que la semaine du 3 au 7 octobre a été très chargée pour les experts et acteurs nationaux et continentaux de la Mobilité durable. 

Ceux-ci s’accordent sur le fait que le secteur routier se doit d’amorcer un virage tangible vers la durabilité et les énergies propres, car son poids actuel en matière d’émissions en gaz à effets de serre (GES) est encore loin de participer aux objectifs définis par l’Accord de Paris pour réaliser les réductions envisagées.

Le Maroc élu membre du Conseil des droits de l’Homme pour un 3ème mandat

Le Maroc a été élu membre du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies pour la période 2023-2025, à partir du 1er janvier 2023, dès le premier tour et à une écrasante majorité de 178 voix, lors des élections tenues le 11 octobre 2022 à New York.Il s’agit du 3ème mandat du Maroc au sein du Conseil, basé à Genève. En effet, le Maroc avait siégé entre 2006-2008 en tant que membre fondateur occupant le poste de vice-Président et ensuite en tant que membre du Conseil entre 2014 et 2016, indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.

Cette élection constitue d’abord une marque de confiance de la communauté internationale envers le Royaume du Maroc. Elle atteste également de la crédibilité des réformes institutionnelles et législatives lancées par le Roi Mohammed VI pour la protection, le respect et la promotion des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, se félicite la même source.

Il s’agit enfin d’une reconnaissance du rôle que joue le Maroc, membre fondateur du Conseil des Droits de l’Homme, pour son action constante pour le renforcement du dialogue et de la coopération internationale pour la promotion des droits de l’Homme.

Les engagements du Royaume en faveur des droits de l’Homme ont toujours constitué un continuum, au niveau international, de la dynamique nationale en faveur de la démocratie, l’Etat de droit et les droits de l’Homme. Ils consacrent, ainsi, l’attachement indéfectible du Maroc aux valeurs universelles de l’égalité entre hommes et femmes, du pluralisme, de la modération, de la tolérance, et de la coexistence pacifique et le dialogue des civilisations et cultures et des religions.

L’élection du Maroc au Conseil des Droits de l’Homme, organe prestigieux de l’ONU, vient par ailleurs couronner l’action constructive du Royaume pour le renforcement du Conseil des Droits de l’Homme, en particulier son rôle de premier plan pour la mise en place de son mécanisme-phare, l’Examen Périodique Universel.

A travers ce troisième mandat au Conseil des Droits de l’Homme, le Royaume du Maroc s’attèlera au renforcement de la solidarité internationale dans la promotion des droits de l’Homme, la protection des libertés fondamentales, la sensibilisation aux questions liées aux changements climatiques et aux droits de l’Homme, et la promotion de l’égalité entre hommes et femmes et de la lutte contre la discrimination et toute forme d’inégalité, ainsi que la défense des droits des migrants.

Le Conseil des Droits de l’Homme, créé par la résolution 60/251 de l’Assemblée Générale de l’ONU, est l’organe onusien chargé de promouvoir le respect universel et la défense de tous les droits de l’Homme et de toutes les libertés fondamentales, pour tous, sans distinction aucune et de façon juste et équitable.

Ses quarante-sept membres sont élus individuellement par les 193 Etats membres de l’ONU, suivant une répartition géographique équitable.

Côte d’Ivoire : le Nonce apostolique affecté au Liban

En fin de mission, le Nonce apostolique Mgr Paolo Borgia, s’est entretenu mardi au palais présidentiel de la République avec le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.Le représentant du Saint-Siège, a à sa sortie d’audience, déclaré que partir d’un pays est toujours un peu difficile parce qu’on y laisse des amitiés et des situations qu’on a aimées. Mais qu’en dépit de tout, il reste un soldat au service de l’Église catholique.

Cette rencontre intervient après une visite officielle du chef de l’Etat ivoirien au Vatican les 15, 16 et 17 septembre 2022, au cours de laquelle il a participé à une messe pour la paix en Côte d’Ivoire à la Basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome, et échangé avec le Pape François.

Pour le Nonce apostolique, cette visite a mis en exergue l’excellence et la qualité des relations entre la Côte d’Ivoire et le Saint-Siège. Il a fait savoir que cet entretien s’inscrit dans le prolongement de cette relation.

Cet échange a permis également d’aborder la question de la collaboration entre l’Etat de Côte d’Ivoire et l’Église catholique, ainsi que dans divers domaines chers aux deux Etats, à savoir le développement humain intégral, le bien-être et la paix.  

Maroc : Le FMI prévoit une croissance économique de 0,8% en 2022 et de 3,1% en 2023

Le Maroc devrait enregistrer une croissance économique de 0,8% cette année et de 3,1% en 2023, selon les projections du Fonds Monétaire International (FMI) publiées mardi dans sa dernière mise à jour des perspectives de l’économie mondiale.Le PIB du Royaume devrait rebondir de 3,4% en 2024, anticipe le FMI dans ce rapport, publié en marge de ses assemblées annuelles à Washington avec la Banque mondiale.

L’inflation devrait, par ailleurs, grimper à 6,2% en 2022 avant de chuter à 4,1% l’année prochaine, d’après la même source.

S’agissant du taux de chômage, il devrait atteindre 11,1% cette année avant de baisser légèrement à 10,7% en 2023.

Le FMI anticipe que le solde du compte courant de la balance des paiements du Royaume va s’établir à -4,3% du PIB en 2022 puis à -4,1% du PIB l’année suivante.

Au niveau de la région du Moyen Orient et de l’Asie centrale, la croissance devrait atteindre 5% cette année, reflétant des perspectives favorables pour les pays exportateurs de pétrole dans la région et un impact modéré de la guerre en Ukraine sur le Caucase et l’Asie centrale, indique le rapport de l’institution de Bretton Woods.

En 2023, la croissance devrait reculer à 3,6 % en raison de la baisse des prix du pétrole et des conséquences du ralentissement de l’économie mondiale et de la guerre en Ukraine, ajoute le rapport.

Globalement, l’économie mondiale devrait continuer à subir de grands défis, indique l’institution financière internationale qui cite les effets combinés de la guerre en Ukraine, d’une crise du coût de la vie provoquée par des pressions persistantes de l’inflation, ainsi que du ralentissement de l’activité économique en Chine.

Selon les estimations du FMI, l’économie mondiale devrait croître de 3,2% en 2022 avant de ralentir à 2,7% l’année prochaine.

Plus d’un tiers des économies mondiales devrait subir une contraction l’an prochain, indique-t-on, au moment où les trois plus grandes puissances économiques mondiales – les Etats-Unis, l’Union européenne et la Chine- devraient continuer de ralentir.

Mali : la junte tient son avant-projet de Constitution

Cette nouvelle Constitution est un marqueur important du processus de refondation de l’État malien selon le président de la Commission de rédaction de la nouvelle Constitution (CRNC), Fousseyni Samaké.C’est une étape importante pour le retour à l’ordre constitutionnel qui vient d’être franchie au Mali. L’avant-projet de la loi fondamentale du pays et le rapport de fin de mission de la Commission de rédaction de la nouvelle Constitution (CRNC) ont été remis ce mardi au président de la transition, le colonel Assimi Goïta.

Selon le président de ladite commission, Fousseyni Samaké, l’élaboration de ce texte constitutionnel s’est faite en deux étapes. D’abord, il y a eu la consultation des forces vives de la Nation avec à la clé des visites de courtoisie, des correspondances adressées aux partis politiques et aux forces vives de la Nation, des séances d’écoute et d’échanges avec les forces vives et les partis politiques et la création d’un site Web.

La seconde étape a consisté à la rédaction de l’avant-projet de Constitution et du rapport de fin de mission.

Ce travail a permis à la commission d’obtenir un projet qui « répond aux aspirations profondes du peuple malien, exprimées lors des Assises nationales de la refondation », a affirmé M. Samaké.

« Notre espoir commun d’une démocratie rénovée, ainsi que d’un État mieux organisé et à la hauteur des défis nationaux et internationaux reposent sur cet avant-projet de Constitution », a déclaré le colonel Goïta qui présidait la cérémonie de remise du document.

Deux mois ont suffi à Fousseyni Samaké et à son équipe pour accomplir la mission qui leur a été confiée. La CRNC a été créée le 10 juin 2022 et ses membres ont été désignés le 30 du même mois par décret présidentiel.

Pêche : le Sénégal veut mettre aux normes la filière coquillage

L’un des objectifs visés est l’accès aux marchés régional et international.En 2018, la production halieutique du Sénégal était estimée à 479.194 tonnes, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des Sénégalais à concurrence de 29 kg/habitant/an, soit l’équivalent de 70% des besoins en protéines animales des populations.

Quatre grands groupes de produits de la pêche sont exploités commercialement au Sénégal. Il s’agit des poissons, des crustacés, des céphalopodes et des coquillages. Quoique perfectible, l’application des mesures sanitaires aux filières poissons, crustacés et céphalopodes au Sénégal est considérée acceptable, permettant au pays d’exporter ces produits sur le marché régional et international.

Il n’en est pas de même pour les coquillages, selon Eugène Rurangwa, Fonctionnaire principal chargé de sols et eaux au Bureau sous-régional de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour l’Afrique de l’Ouest.

Pour aider le pays d’Afrique occidentale à mettre aux normes la filière coquillage, le Groupe de travail du Fonds pour l’application des normes et le développement du commerce (STDF) a approuvé en 2018 un don pour l’élaboration de projet destiné à assister le Sénégal dans la préparation d’une proposition de projet pour renforcer la filière coquillage. C’est ainsi que le projet « Renforcement de la filière coquillage au Sénégal à travers la mise aux normes Sanitaires et Phytosanitaires (SPS) afin de promouvoir la sécurité sanitaire des coquillages et leur accès aux marchés régional et international » a été approuvé en avril 2021 pour une durée de trois ans.

S’exprimant ce mardi à Dakar à l’ouverture d’un atelier de formation sur l’assainissement des mollusques bivalves, M. Rurangwa a indiqué qu’à terme, ce projet permettra le développement d’un système national de contrôle sanitaire des coquillages conforme aux mesures SPS du Codex Alimentarius ; le renforcement des compétences et capacités des acteurs publics et privés de la filière des coquillages pour mettre en œuvre un système de contrôle sanitaire adéquat.

L’initiative permettra également l’accès des coquillages sénégalais aux marchés national (hôtels, restaurants, supermarchés, sites touristiques), régional et international ; et la préservation de la mangrove.

Pour ce faire, un programme national de surveillance sanitaire des zones de production et d’élevage, d’inspection, de contrôle et de certification des coquillages, conforme aux exigences sanitaires du Codex Alimentarius et des marchés régional et international sera élaboré.

L’élaboration de ce programme national de surveillance et de certification sanitaires des coquillages au Sénégal bénéficiera d’un appui pour le renforcement des institutions, des capacités et des compétences des acteurs publics et privés de la filière des coquillages, pour offrir aux consommateurs sénégalais et étrangers des produits conformes aux exigences sanitaires internationales prévues par le Codex Alimentarius et nécessaires pour accéder aux marchés régional et international.

Procès du 28 septembre en Guinée : place aux débats de fond après la suspension

Parmi les onze accusés du massacre du 28 septembre 2009 à Conakry, le colonel Moussa Tiégboro Camara a plaidé non coupable au procès éponyme qui a repris lundi 10 octobre.Le procès du massacre du 28-Septembre se poursuit ce mardi à Conakry, a constaté APA. Après une suspension de quelques jours, les débats de fond ont été entamés la veille avec l’audition de Moussa Tiégboro Camara. Ce dernier était secrétaire d’État chargé des services spéciaux, de la lutte contre la drogue et le grand banditisme au moment des évènements qui ont fait au moins 157 morts, des disparus et de nombreuses femmes violées.

A la barre, M. Camara a nié devant le juge Ibrahima Sory Tounkara les faits qui lui sont reprochés : assassinats, viols, actes de torture et de pillage commis lors de la répression d’un rassemblement de l’opposition le 28 septembre 2009 et les jours suivants. Sous le feu des questions du ministère public et des avocats de la partie civile, le militaire a gardé son calme, rejetant sans ambages toute responsabilité qui aurait conduit à la mort de civils et leur éventuel enterrement dans un charnier.

« Je ne sais pas où se trouve le charnier. D’ailleurs c’est vous qui me l’apprenez, et je ne suis au courant de l’existence d’aucun charnier », a-t-il répondu à l’un des avocats de la partie civile. Toutefois, il fait remarquer à l’audience avoir secouru des leaders politiques qui se « faisaient tabasser » par « des hommes de Toumba (Aboubacar Sidiki Diakité de son vrai nom) », surnom du lieutenant Aboubacar Diakité, l’ancien aide de camp de Moussa Dadis Camara, l’ex-chef de la junte qui est la figure principale des accusés du massacre du 28-Septembre.

Rejets tous azimuts

Dès la reprise du procès, la cour a rejeté la demande de placement en résidence surveillée de Moussa Dadis Camara. Vivant jusqu’alors en exil au Burkina Faso, il a été écroué quelques jours après son retour en Guinée pour participer au procès, convaincu de pouvoir laver son honneur. Il regrette toutefois que la cour n’ait pas respecté les « égards » dus à son statut d’ancien chef d’État.

Le tribunal a refusé également la demande de liberté provisoire de ses co-accusés dont celle du lieutenant Toumba Diakité. Ce dernier, placé sous mandat de dépôt depuis 2016 après son extradition par le Sénégal où il s’était enfui après avoir tiré sur Dadis Camara, et malade selon ses avocats, est apparu très diminué à l’ouverture du procès. La demande d’évacuation sanitaire de ses conseils n’a pas trouvé un avis favorable du juge.

En effet, Ibrahima Sory Tounkara, le président du tribunal chargé de juger les présumés responsables du massacre du 28-Septembre, a expliqué qu’Aboubacar Sidiki Diakité « n’a fourni aucune pièce médicale pour appuyer sa demande d’évacuation sanitaire ».

Le magistrat précise aussi que c’est en vertu du Code de procédure pénale que les onze accusés étaient tenus de se constituer prisonniers, la veille du procès et que la mesure de résidence surveillée n’était applicable qu’aux détenus étrangers.

A côté de Moussa Tiégboro Camara, Aboubacar Sidiki Diakité et Moussa Dadis Camara, moins d’une dizaine d’anciens officiels militaires et gouvernementaux sont également poursuivis dans le massacre du 28-Septembre. Ils sont tous présents au tribunal spécialement construit pour abriter le procès des évènements tragiques qui se sont déroulés, il y a treize ans, au stade du 28 septembre de Conakry.

Selon le rapport d’une commission d’enquête internationale mandatée par les Nations unies, pas moins de 157 personnes avaient été tuées, des centaines blessées et près de 109 femmes violées.

Un souvenir cauchemardesque

L’opposition voulait démontrer à l’époque sa force et dissuader le capitaine Moussa Dadis Camara, devenu chef de la junte militaire après la mort du général Lansana Conté, resté 24 ans au pouvoir, de se présenter à l’élection présidentielle de janvier 2010. Elle avait décidé de braver l’interdiction des autorités militaires en organisant un rassemblement « pacifique » au stade du 28 septembre de Conakry.

Cette date, qui rappelait jusque-là fièrement le « non » de Sékou Touré, père de l’indépendance du pays, au référendum instituant une « communauté » franco-africaine proposée par le général de Gaulle en 1958, devenait un demi-siècle après un cauchemar pour les Guinéens.

La foule rallie le stade et force les portes qui étaient fermées. Après une atmosphère festive jusqu’à midi, d’après les témoins, les soldats ont commencé à tirer, de l’extérieur, des lacrymogènes dans l’enceinte. Ils ont par la suite bloqué les accès du stade avant d’ouvrir le feu sur les protestataires. Les témoins rapportent que des personnes ont trouvé la mort en sautant des tribunes alors que d’autres ont été piétinées dans la bousculade.

Plusieurs familles qui ont perdu des proches et les victimes continuaient de réclamer depuis lors un procès alors que l’instruction des magistrats guinéens était close depuis fin 2017. Il manquait cependant une volonté politique du régime d’Alpha Condé (2010-2021) pour vider ce lourd dossier judiciaire.

Selon certains observateurs, l’ex-chef de l’Etat, renversé le 5 septembre 2021 par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) avec à tête le Colonel Mamadi Doumbouya, ne voulait pas se mettre à dos un certain nombre d’officiers qui s’étaient mis à son service après son élection. Son coup d’Etat a donc permis l’ouverture du procès qui constitue une opportunité politique pour l’actuel chef de la junte militaire en conflit avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur la durée de la transition. Ses rapports avec l’opposition se sont également dégradés.

Le Nigeria regrette le faible volume des échanges avec l’Egypte

Le diplomate nigérian, Mallam Nura Rimi a déploré le faible niveau des échanges commerciaux entre son pays et l’Egypte, pourtant considérés comme deux puissances économiques du continent africain.S’exprimant lors de la première édition de la conférence et de l’exposition commerciales Nigeria-Egypte (NETCE), lundi dernier au Caire, Mallam Nura Rimi, ambassadeur du Nigeria en Egypte, a décrit le niveau des activités économiques entre les deux pays comme étant « globalement médiocre ».

Pourtant, selon lui, avec l’abondance des ressources naturelles et une population jeune, entreprenante et innovante, il n’y a pas de limite à ce qui peut être réalisé grâce à un engagement solide des deux pays.

Pour inverser la tendance, le diplomate a appelé les investisseurs égyptiens à profiter de l’environnement commercial favorable du Nigeria pour investir dans la plus grande économie d’Afrique de l’Ouest.

« Pour tout investisseur, le meilleur endroit au monde pour investir, construire, prospérer, innover et réussir, c’est le Nigeria », a-t-il déclaré le diplomate, affirmant : « Il est réconfortant de constater que, dans le cadre d’un accord de partenariat public-privé, le Nigeria a récemment ouvert la première maison du commerce d’exportation en Egypte. Il s’agit d’un lieu central où les produits fabriqués au Nigeria peuvent être expédiés, exposés et distribués dans le reste du monde ».

Éthiopie : l’exportation de l’électricité rapporte gros

La vente du courant au Soudan et à Djibouti a généré, en deux mois seulement, 13 millions de dollars (6,9 milliards F CFA) pour l’Éthiopie.Avec le Nil, l’Éthiopie est une véritable puissance énergétique régionale. Elle peut même se permettre de fournir de l’électricité au Soudan et à Djibouti.

Selon un communiqué de la Société nationale d’électricité (EEP, sigle anglais), rendu public hier lundi, les recettes de ces ventes en deux mois s’élèvent à 13 millions de dollars.

Au total, plus de 232 millions de kilowattheures d’électricité ont été exportés vers les deux pays voisins de l’Éthiopie. Pour les deux ans en question, Addis-Abeba avait tablé sur 349 millions de kilowattheures exportés pour une valeur de 18,5 millions de dollars.

Dans le détail, le Soudan a acheté 112,36 millions de kilowattheures pour 5,61 millions de dollars tandis que Djibouti a reçu 120,39 millions de kilowattheures estimés à 7,42 millions de dollars.

Lesotho : un novice en politique remporte les législatives

Sur les 120 députés de l’Assemblée nationale du Lesotho, 80 sont élus au scrutin majoritaire à un tour.Les résultats définitifs publiés par la commission électorale du Lesotho, hier lundi, donnent vainqueur le parti de la Révolution pour la prospérité (RFP, sigle anglais). Cette formation politique dirigée par le novice en politique et millionnaire Sam Matekane, a remporté le plus grand nombre de voix aux élections législatives du 7 octobre dans ce pays d’Afrique australe.

Le RFP a obtenu 56 des 80 sièges en jeu, contre 29 pour le Congrès démocratique (DC) dirigé par le vice-Premier ministre sortant, Mathibeli Mokhothu, selon les résultats de la Commission électorale indépendante (IEC).

Le parti de la Révolution pour la prospérité (RFP) a été créé en mars par Matekane, un magnat du diamant, et n’avait aucune chance d’être élu, selon la plupart des instituts de sondage qui prévoyaient une compétition serrée entre le All Basotho Congress (ABC, au pouvoir) et son allié le DC.

Selon la loi électorale du Lesotho, le parti qui obtient le plus grand nombre de voix forme le prochain gouvernement.

L’Assemblée nationale du Lesotho comprend 120 sièges, dont 80 sont remportés par le biais du scrutin majoritaire à un tour.

Les 40 sièges restants sont attribués selon le système de représentation proportionnelle, en vertu duquel les partis politiques en lice obtiennent des sièges en fonction du total de leurs votes nationaux.

L’ABC dirige le Lesotho depuis les dernières élections de 2017 après avoir formé une coalition avec le DC.

Afrique du Sud : 20 personnes arrêtées dans une mine

La Nation arc-en-ciel poursuit l’assainissement de son secteur minier.La police sud-africaine a effectué un raid dans une mine de la province du Nord-Ouest et saisi 15 fusils AK 47 auprès des 20 suspects qu’elle a arrêtés pour exploitation minière illégale présumée lors d’une opération menée dans la ville de Stilfontein.

« L’opération est en cours et nous ne pouvons pas exclure la possibilité d’autres arrestations et d’autres saisies », a déclaré, ce mardi, le porte-parole de la police, Katlego Mogale.

Il a ajouté que « l’opération fait suite à des semaines de surveillance des activités minières illégales présumées des suspects au puits de mine ».

« L’unité d’intervention de la province du Nord-Ouest de la police, connue sous le nom de Hawks, a fait une descente dans le puits de mine de Stilfontein tôt lundi pour arrêter les 20 personnes et leur saisir les 15 fusils AK 47 de haut calibre », a expliqué Katlego Mogale.

En plus des AK 47, le raid a également permis de saisir six fusils de chasse, un fusil R5, des caisses de munitions, des explosifs et une somme d’argent dont le montant n’est pas précisé.

Mogale a déclaré que les suspects devraient comparaître devant le tribunal de Stilfontein mercredi pour répondre des accusations de conspiration en vue de commettre un vol, de possession d’armes à feu prohibées, de possession de munitions et d’infraction à la loi sur l’immigration.

Côte d’Ivoire : révision du listing électoral du 19 novembre au 10 décembre 2022

Au niveau de l’étranger, la révision de la liste électorale aura lieu du 26 novembre au 10 décembre 2022, selon la Commission électorale indépendante (CEI) qui annonce les prochaines élections locales pour « octobre-novembre 2023 ».Ces dates ont été dévoilées mardi par M. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), institution en charge de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire, lors d’une rencontre avec les représentants des partis et groupements politiques.

La révision du listing électoral, expliquera-t-il, vise à « mettre à jour (le registre des électeurs), à capter les nouveaux et surtout à tenir compte des mutations ». Il a précisé que ne pourront être inscrits que les Ivoiriens âgés de 18 ans et plus et qui jouissent de leurs droits civiques.  

Il a annoncé que l’enrôlement se fera également en ligne via une application dénommée « CEI 2022 » qui devra être téléchargée le citoyen. Cependant, l’opération en ligne ne concerne que les personnes déjà inscrites et qui souhaitent changer de lieu de vote.  

Concernant les Ivoiriens résidents à l’étranger, ceux qui désirent changer de lieu de vote doivent, selon le président de la CEI Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, adresser une demande à la Commission locale de la CEI qui procédera avec le siège de l’institution à l’intégration des données.

Le président de la CEI a souligné que l’inscription en ligne ne concerne pas les personnes qui viennent s’inscrire pour la première fois. Celles-ci devront se faire enrôler en présentiel, et ce pour vérifier de l’existence physique de l’électeur.   

Rassurant les partis et groupements politiques, il a insisté que les formations politiques n’ont pas d’intérêt à s’inquiéter, car « il n’y a pas à craindre des faux coups parce qu’il n’y en a pas (et) la CEI n’a pas intérêt à contrarier un parti ».

Pour avoir un listing fiable, la CEI compte travailler avec l’Office nationale de l’état civil et de l’identification (ONECI). Au sujet de la question de la transhumance électorale, le vice-président de l’institution, M. Sourou Koné, a appelé à la poursuite de la réflexion.

Air Sénégal va suspendre ses vols vers trois pays

À compter du 30 octobre prochain, les avions de la compagnie nationale sénégalaise ne vont plus s’envoler vers le Bénin, le Gabon et le Cameroun.Pour « manque de rentabilité », Air Sénégal s’apprête à suspendre les trois vols par semaine, au départ de sa base à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD), vers le Bénin, le Gabon et  le Cameroun.

Dans un communiqué, publié hier lundi, la compagnie nationale sénégalaise explique sa décision applicable dès le 30 octobre 2022 par les « faibles performances financières de cette ligne en triangulaire depuis son lancement en mars 2021 ».

Avec un Airbus A319 de 120 sièges, Air Sénégal ralliait les lundis, jeudis et samedis Cotonou, Libreville puis Douala. Mais la forte concurrence avec des compagnies comme KLM, South African Airways ou encore Air France a poussé la direction d’Air Sénégal, née des cendres de Sénégal Airlines, à jeter l’éponge.