La Cedeao « doit s’impliquer dans la sécurisation » du Burkina (analyste)

Dans un entretien avec APA, Ibrahima Kane, chargé de programmes à l’ONG Osiwa et spécialiste des questions régionales, décrypte les perspectives politiques et sécuritaires pour la nouvelle junte au Burkina Faso face à la Cédéao qui l’appelle à respecter la durée de la transition.Après avoir renversé le lieutenant-colonel Damiba, le capitaine Ibrahim Traoré a accordé plusieurs entretiens aux médias. Comment analysez-vous cette stratégie de communication ?

En écoutant ses interviews et ses interventions, on se rend compte que c’est quelqu’un qui n’était pas préparé à organiser un coup d’Etat. Je pense que le putsch est venu du mécontentement d’une partie de la troupe face aux atermoiements du régime militaire, au manque de coordination sur le terrain entre les unités militaires et au fait que l’armée impute tous les problèmes qu’elle rencontre à l’incompétence de l’équipe dirigeante. Cela montre à quel point l’armée burkinabè est divisée et à quel point l’Etat est fragile. Le capitaine Traoré est le chef d’une unité postée dans la ville de Kaya, à environ 150 km de Ouagadougou. Il est parti de là-bas pour prendre le pouvoir. Cela montre à quel point l’Etat burkinabè est complètement déliquescent.

Pourquoi l’armée burkinabè a pris du temps pour se ranger derrière le nouveau chef de la junte ?

Depuis la chute de Blaise Compaoré (1987 – 2014), l’armée burkinabè est divisée pour deux ou trois raisons principales. Le président Compaoré avait créé un régiment spécial qui était le plus équipé du pays pour le protéger et protéger ses intérêts. Et il y avait le reste de la troupe. Quand il a perdu le pouvoir, ses successeurs ont pratiquement dissous cette unité. Sa dissolution n’a pas permis à l’armée de se réorganiser et se consolider pour pouvoir bien protéger l’Etat.

Quand Blaise Compaoré a perdu le pouvoir, tout le système de renseignement a été complètement démantelé par les nouveaux arrivants au pouvoir. Et donc l’armée se trouvait handicapée en termes d’information pour préparer les réactions des services de sécurité dans la protection des personnes et des biens sur le territoire burkinabè. Cette désorganisation de l’armée est en train de montrer ses effets jusqu’à présent dans ce pays. Cela va être un travail de titan, surtout dans le contexte actuel, de réorganiser l’armée et mettre en place une meilleure coordination en vue de la reprise en main du terrain face aux djihadistes. D’après les informations à notre disposition, onze des treize régions du Burkina Faso sont pratiquement entre les mains ou font l’objet d’attaques des groupes djihadistes. Cela veut dire que la quasi-totalité du pays est insécure.

Le capitaine Traoré affirme qu’il va expédier les affaires courantes avant la désignation d’un président de transition. Comment doit-il s’y prendre ?

Ce message était beaucoup plus destiné à l’extérieur, aux partenaires, pour montrer qu’il ne tient particulièrement pas au pouvoir. Mais je suis persuadé que si les choses se passent comme elles se doivent, il va rester au pouvoir. L’autre jour, on l’a présenté comme celui que les militaires ont désigné pour être leur chef. A moins que quelque chose d’extraordinaire ne se produise, je ne vois pas comment les militaires vont laisser le pouvoir à des civils et continuer à vaquer à leurs occupations. L’une des raisons de la prise de pouvoir, selon la nouvelle junte militaire, est le manque d’appui de l’Etat central aux troupes sur le terrain afin qu’elles puissent s’acquitter de leurs missions. Les militaires sont mieux placés que quiconque pour organiser cette coordination et pour s’assurer que l’essentiel des troupes sur le terrain est soutenu.

Cela dit, le capitaine Traoré s’est aussi engagé à respecter les 24 mois (de transition). Il n’y a que huit mois qui ont été écoulés depuis le coup d’Etat de Damiba. Il reste à peu près seize mois qu’Ibrahim Traoré va devoir gérer pour reprendre le contrôle sur le terrain et ensuite organiser les élections. Toutefois, je vois difficilement le maintien de ces seize mois vu l’état actuel de l’insécurité dans le pays.

Quel comportement doit-il avoir d’ici les assises qui doivent désigner le prochain président de la transition ?

La priorité pour lui, c’est de réorganiser l’armée et les services de sécurité de manière à ce qu’ils puissent, au moins, répondre de manière plus efficace aux attaques dont l’armée est l’objet sur la totalité du territoire.

L’armée a besoin aussi, si elle ne veut pas que les insurgés s’installent durablement sur le terrain, de les déloger dans certains endroits stratégiques. Parce qu’il y a beaucoup de mines d’or occupées par les djihadistes. Elles servent à financer leurs efforts de guerre. Il urge de les y déloger pour éviter une guerre de longue durée. Dans un tel contexte, la lutte contre le terrorisme sera complexifiée et l’organisation des élections pratiquement impossible. (…) Mais comme une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) est aujourd’hui (mardi 4 octobre) à Ouagadougou, les discussions avec la nouvelle junte permettront de se faire une petite idée du respect ou non des seize mois restants pour l’organisation des élections.

En cas de non-respect de la durée de la transition, la Cedeao doit-elle prononcer contre le Burkina les mêmes sanctions que face au Mali ?

Le capitaine Traoré a lui-même accepté les conditions posées par Damiba. Il y a de fortes chances de le voir respecter le délai de seize mois. C’était la condition posée par la Cedeao. (…) Maintenant, cette dernière doit être réaliste dans le sens où depuis qu’ils ont signé ces accords, il y a eu une dégradation de la situation sécuritaire sur le terrain. Si on n’organise pas les élections sur la totalité du territoire, on crée de fait une division du pays. La Cedeao doit être consciente de cette situation et, éventuellement, se donner une marge pour vérifier dans une dizaine de mois si la situation sécuritaire s’est améliorée de manière à pouvoir permettre l’organisation des élections dans des conditions sûres et transparentes. Si cela n’est pas possible, je pense que la Cedeao doit pouvoir tirer les conséquences et, éventuellement, prolonger la transition.

Mais fondamentalement, il me semble que la Cedeao ne doit pas simplement s’intéresser aux aspects politiques. Elle doit aussi s’impliquer dans la sécurisation du territoire. Sur ce point, il n’y a pas jusqu’à présent d’indications claires de la part des organes de la Cedeao pour montrer qu’en tant qu’organisation régionale, comme elle l’avait fait pour le Liberia et la Sierra Leone, elle s’implique vraiment militairement dans la recherche de la paix et la sécurité au Burkina Faso. Si cela ne se fait pas, il va être maintenant difficile d’exiger à ces militaires d’organiser des élections dans seize mois.

Le jeune âge et le grade du capitaine Traoré sont-ils un handicap pour lui dans la conduite des affaires de l’Etat burkinabè ?

Ce n’est pas la première fois au Burkina que des capitaines prennent le pouvoir. Mais le contexte est aussi différent. Parce que, ici, on est dans un contexte où ces militaires vont devoir rentrer dans les rangs dans seize mois. Alors qu’à l’époque des capitaines Blaise Compaoré et Thomas Sankara, on était dans le contexte où quand vous prenez le pouvoir vous le conservez. C’est vraiment une grande différence entre ces deux générations.

Comme le capitaine Traoré dit n’être intéressé que par la chose militaire, j’imagine que sa préoccupation fondamentale à l’heure actuelle est de tout faire pour s’assurer de la protection de l’intégrité territoriale du Burkina et de sa population. Après les seize mois, il va toujours continuer à servir l’armée et son pays. Mais je ne vois pas pour lui un avenir (présidentiel) au-delà de la période de transition, quelle que soit sa durée par ailleurs.

Burkina : Un nouvel « acte fondamental »

Le Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) a adopté un nouvel « acte fondamental », qui rétablit la Constitution et assure la continuité de l’État « en attendant la mise en place d’une Charte de Transition ».Suspendue vendredi dernier suite au coup d’Etat du capitaine Ibrahim Traoré contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, la Constitution du Burkina Faso est rétablie. Mercredi 5 octobre, le capitaine Azaria Sorgho a fait lecture à la télévision nationale de l’adoption d’un nouvel acte fondamental.

En attendant l’adoption d’une charte de la transition, l’«acte fondamental» fonde le pouvoir du MPSR et justifie ses faits et gestes.

Selon le capitaine Sorgho, le MPSR est composé « d’un président, un premier vice-président, un deuxième vice-président, un Coordonnateur et deux commissions ».

Le « président du MPSR assure les fonctions de chef de l’État, chef suprême des armées », selon le document officiel, lu par le capitaine Sorgho.

Le capitaine Ibrahim Traoré assume ce rôle, après avoir renversé le lieutenant-colonel Damiba; vendredi 30 septembre.

« Le président du MPSR nomme aux emplois de la haute administration civile et militaire ainsi que des entreprises publiques à caractère stratégique… Le Président du MPSR accrédite les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires auprès des États étrangers…», a déclaré le capitaine Azaria Sorgho.

Côte d’Ivoire : un guichet unique CIE-SODECI dédié à l’immobilier

Ce guichet unique a pour objectif principal la prise en charge des préoccupations des promoteurs immobiliers, propriétaires d’immeubles, aménageurs fonciers et des collectivités locales.Il a été présenté par la CIE et la SODECI à l’occasion de la 2e édition du Salon des collectivités territoriales tenue du 29 septembre au 1er octobre 2022, à Abidjan. Cette plateforme d’échanges sur le développement local, a réuni des entreprises et l’ensemble des acteurs de la décentralisation.

Entreprises citoyennes engagées dans le développement local, la CIE et la SODECI, entités ayant respectivement en charge la distribution de l’électricité et de l’eau en Côte d’Ivoire, étaient présentes aux cotés de l’Union des villes et Communes (UVICOCI).   

La participation de ces deux entreprises s’est faite remarquée à travers un stand d’exposition qui a mis en avant ce guichet unique dédié aux promoteurs immobiliers. Il est animé par une équipe commerciale mixte.  

Mis en place depuis juillet 2019, ce guichet a également pour objectif de simplifier les procédures de branchement et de raccordement engagées par les promoteurs immobiliers. Cette unique porte d’entrée pour les entreprises immobilières leur offre une simplification du parcours client.  

Elle permet une réduction de pièces à fournir, un gain de temps ainsi qu’une meilleure prise en charge. Ce salon a été aussi le lieu pour l’entreprise d’électricité d’exhiber des produits sur l’efficacité énergétique afin d’accompagner les clients dans la réduction de leur consommation d’énergie.

La CIE a récemment obtenu la certification ISO 50001 liée à la performance énergétique. C’est la première entreprise de l’Afrique de l’Ouest à l’obtenir. Le stand commercial de l’entreprise a reçu la visite de plusieurs autorités présentes.

Au Mali, les autorités veulent militariser la police et la protection civile

Les autorités de la transition malienne ont adopté un projet de loi portant militarisation de la Police nationale et de la Protection civile.Mercredi 5 octobre, le gouvernement de la transition malienne a pris une décision majeure.

A l’occasion du Conseil des ministres présidé par le Colonel Assimi Goïta, un projet de loi portant militarisation de la Police nationale et de la Protection civile a été adopté.

Selon le communiqué de cette réunion hebdomadaire reçu à APAnews, « cette militarisation » résulte des « recommandations des Assises nationales de la Refondation et « permettra de déployer la Police nationale dans les zones reconquises par l’Armée afin d’y assurer la sécurité des populations et de leurs biens et empêcher le retour des forces du mal ».

« Elle étendue à la Protection civile qui constitue le deuxième segment du ministère de la Sécurité et de la Protection civile avec la Police nationale pour permettre de couvrir l’arrière des forces engagées au combat en vue de préserver les acquis et sécuriser l’Administration et les populations », peut-on aussi lire dans le communiqué.

Le traitement des policiers et des fonctionnaires de la Protection civile qui seront engagés en opération a été évoqué. A en croire le communiqué du Conseil des ministres, ils « bénéficieront des mêmes avantages que les militaires ».  

Burkina : Fermeture de l’ambassade de France

Le coup d’Etat du capitaine Ibrahim Traoré a été le théâtre de manifestations et de l’expression du ressenti anti-français.

Depuis les événements des 30 septembre, 1er et 2 octobre 2022, au cours desquels l’ambassade de France à Ouagadougou a subi le courroux des manifestants, elle n’a plus ouvert ses portes au public.

« Les services de l’Ambassade, du consulat général, des instituts et des opérateurs français qui reçoivent habituellement demeurent fermés jusqu’à nouvel ordre », informe la représentation diplomatique française au Burkina.

Cette mesure concerne les établissements français de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso.

L’ambassade justifie cette fermeture par les actes de vandalisme et de saccage subis lors du coup d’Etat du capitaine Ibrahim Traoré.

Le week-end dernier, en effet, les manifestants, brandissant des drapeaux russes, ont mis le feu à la guérite et vandalisé les fenêtres et portes de l’ambassade à Ouagadougou.

Au même moment, des centaines de jeunes s’en sont pris à l’institut français de Bobo Dioulasso.

Le capitaine Ibrahim Traoré a condamné, lundi, ces « actes de vandalisme » et appelé « à la retenue ».

Le nouvel homme fort du pays, tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, a néanmoins souligné la nécessité de réviser certains points de la collaboration entre le Burkina et la France.

Le chef de la diplomatie ukrainienne échange avec le vice-président ivoirien

Le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, M. Dmytro Kuleba, était porteur d’un message du président Volodymyr Zelensky au chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.Le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, M. Tiémoko Meyliet Koné, s’est entretenu mercredi au palais de la présidence de la République avec le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, M. Dmytro Kuleba.  

Les échanges avec le chef de la diplomatie ukrainienne, M. Dmytro Kuleba, ont permis d’évoquer le renforcement de la coopération entre la Côte d’Ivoire et l’Ukraine, notamment dans les secteurs de l’éducation et de la sécurité.

Un projet de visite mutuelle au niveau des autorités des deux pays a été évoqué lors de cet entretien auquel a pris part la ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la diaspora de Côte d’Ivoire, Mme Kandia Camara.

Le Festival International de la Mode en Afrique met le cap sur Rabat

Le Festival International de la Mode en Afrique revient pour une 14à édition à la capitale Rabat. Cet événement permet aux créateurs africains de s’imposer sur le marché international et de favoriser la création et le développement des entreprises. Le programme de cette édition a été dévoilé ce mercredi lors d’une conférence de pesse tenue à Rabat.Placé sous le thème « La synergie des cultures pour le développement de l’Afrique », cet évènement, prévue du 7 au 10 décembre 2022 au site historique Chellah, vise à valoriser montrer le potentiel du continent africain dans les domaines de la mode et de la création et d’en faire un hub international en la matière.

Le FIMA a été fondé par Seidnaly Sidi Ahmed alias Alphadi, désigné en 2015 « artiste de la paix pour l’Unesco », ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco pour l’innovation et la création africaine et membre des Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique).Dans une allocution, le président-fondateur du festival, Seidnaly Sidi Ahmed, a indiqué que cette édition « sera une occasion de mettre en exergue l’identité culturelle du continent, ainsi que ses potentialités économiques qui seront au centre des débats des différentes rencontres prévues au programme ». »Un évènement de la taille de ‘Rabat, Capitale Africaine de la Culture’ mérite l’adhésion de nous tous, artistes, hommes de lettres, acteurs culturels, décideurs politiques et médias, afin de nous inscrire dans la dynamique du thème que nous avons choisi pour cette édition à savoir ‘La synergie des cultures pour le développement de l’Afrique' », a insisté M. Sidi Ahmed.Selon lui, « la pertinence de ce thème nous interpelle à tout point de vue, car nous sommes détenteurs d’un héritage dont la richesse est inestimable, il nous appartient de léguer aux générations futures ce précieux trésor dans toute sa plénitude, car il est incontestablement un outil incontournable et fondamental pour un développement durable et une paix permanente ». 

De son côté, Jean Pierre Elong Mbassi, secrétaire général de CGLU Afriqu, a indiqué que le choix de la ville de Rabat pour être la toute première capitale africaine de la culture comporte un message fort faisant de la ville « le porte-flambeau de tout ce que l’Afrique a d’excellent dans les domaines des arts, du patrimoine, de la culture et des industries créatives ». 

« Rabat a tout pour devenir une place culturelle d’aura mondiale, notamment par son infrastructure culturelle et par l’engagement de ses acteurs culturels », a affirmé M. Elong Mbassi, ajoutant que CGLU Afrique œuvrera pour qu' »au terme de sa célébration comme capitale africaine de la culture, Rabat fasse désormais partie de l’écosystème culturel mondial et soit une place du marché mondial de la culture ».Pour sa part, l’ambassadeur du Niger au Maroc, Ada Salissou, a affirmé que le FIMA, qui vient renforcer le processus de « Rabat, capitale africaine de la culture », constitue une source de fierté pour le continent africain puisqu’il contribue au rayonnement mondial de la culture africaine. 

Rappelant que la première édition du festival a vu le jour en 1998 dans le désert du Niger pour célébrer le retour de la paix entre les Nigériens après des années d’un conflit fratricide, M. Salissou a fait remarquer que « le FIMA c’est d’abord l’expression de la paix entre les peuples et un espace de rencontres qui réunit des créateurs des cinq continents pour se connaître, échanger et vivifier la culture qui est le meilleur moyen de cimenter la paix entre les peuples ». 

Depuis sa création, le festival « donne l’occasion aux jeunes créateurs africains qui ont de belles idées de les exprimer et de les exposer aux yeux du monde », a souligné le diplomate nigérien, ajoutant que « cette 14ème édition ne fera pas l’exception ».Lancé en 1998, le festival international de la mode en Afrique est un événement artistique et culturel unique d’envergure internationale qui se tient tous les deux ans. 

L’édition de cette année prévoit un programme éclectique et varié notamment les défilés et les spectacles, des compétitions pour valoriser les meilleurs stylistes d’Afrique et de sa diaspora dans les catégories de la maroquinerie, des bijoux et accessoires de mode et des Tops Models,  Au menu aussi, des tables rondes axées, entre autres, sur les thèmes du financement de la mode et de la création, la protection de la propriété intellectuelle et des appellations d’origine des créations africaines et l’utilisation des nouvelles technologies dans la production et le marketing.

Le FIMA est organisé avec le soutien du marocain ministère de la Jeunesse, de la  Culture et de la Communication en célébration de « Rabat, capitale de la  culture africaine ».

Assileck, voix et visage des ex-rebelles qui, désormais, dialoguent avec le pouvoir au Tchad

Il y a peu, il rêvait de déloger le pouvoir par les armes. Aujourd’hui, il participe au dialogue national lancé par la junte qui a succédé au président Idriss Déby mort l’année dernière.Depuis qu’il a posé pied, le 18 août dernier, à N’Djamena, Mahamat Assileck Halata peine à trouver du temps pour lui-même, rendre visite à ses proches, amis d’enfance ou simplement faire un tour dans cette ville où il est né voici un peu plus d’un demi-siècle et qu’il ne rêvait même plus de revoir de son vivant à mesure que durait son exil à l’étranger. « Trente ans, ce n’est pas rien. Plus le temps passait, plus je me disais que je ne reverrai plus jamais mon pays, le Tchad », avoue celui qui était une des principales figures médiatiques à l’étranger de l’opposition radicale au président Idriss Deby Itno, mort au printemps 2021, juste après une nouvelle réélection à la tête de ce vaste pays sahélien, véritable magma tribal et ethnique, alors qu’il dirigeait une contre-attaque de son armée contre une colonne de rebelles venus de Libye et qui se dirigeait vers la capitale. C’était la énième fois que cet ancien militaire formé en France qui avait initialement pris le pouvoir par la force en 1990 prenait le risque physique de prendre lui-même la direction des opérations pour contrer des rebelles venus pour le déloger du pouvoir. La dernière fois avant sa disparition, celui qui était le maître absolu du Tchad durant plus de trente ans s’était distingué fin mars 2020 en conduisant personnellement une vaste offensive victorieuse de son armée autour du Lac Tchad pour en chasser les très redoutés jihadistes de Boko Haram qui depuis 2009 traumatisent le Nigeria et les pays voisins. Un exploit qui lui a valu d’ailleurs d’être élevé par l’Assemblé nationale dominée par ses partisans à la dignité de « Maréchal du Tchad ».

Une fois sa mort rendue publique, un Conseil militaire de la transition (CMT), composé de quinze généraux, installe au pouvoir son fils, le général Mahamat Idriss Deby Itno, 37 ans aujourd’hui, jusqu’alors discret patron de la garde présidentielle. L’unité d’élite la mieux équipée et entraînée de l’armée tchadienne et dont le monde entier avait d’ailleurs découvert l’efficacité, ainsi que le visage de son chef, en 2013 lorsqu’elle avait été envoyée dans le Nord du Mali pour prêter main forte à l’opération française Serval engagée pour chasser les jihadistes liés à Al Qaida qui occupaient alors cette région grande comme deux fois la France.

A peine installé dans le fauteuil de son défunt père, le jeune général abroge immédiatement la Constitution, dissout le Parlement et limoge le gouvernement. Mais il fait la promesse de rendre le pouvoir aux civils par des élections « libres et démocratiques » après une « transition » de dix-huit mois renouvelable une fois. Il s’engage aussi à ne pas se présenter à la future élection présidentielle. Mais en juin dernier, MIDI, comme le surnomment ses compatriotes en référence à l’anagramme de son nom complet, change d’avis, déclarant que « si les Tchadiens ne parviennent pas à s’entendre » qu’il remettrait son « destin » à « Dieu » sur une éventuelle candidature.

«Il n’y a pas de promesse immuable»

« En politique, il n’y a pas de promesse immuable. Tout est question de contexte », philosophe Assileck dont la formation, l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) aidée par d’autres groupes rebelles, avait pourtant tenté plusieurs fois de chasser du pouvoir le chef de l’Etat disparu, comme en février 2008. Partis du lointain Soudan où ils étaient basés, les combattants de l’UFDD appuyés par des centaines d’éléments dont une grande partie issue de l’UFR (Union des forces de la résistance), avaient alors lancé une audacieuse attaque contre la capitale tchadienne avant d’être miraculeusement défaits par l’armée loyale après plusieurs jours de rudes combats autour du palais présidentiel.

« C’était une autre époque », justifie l’opposant dont le chef de mouvement, un ministre de la défense d’Idriss Deby, Mahamat Nouri et celui de l’UFR, Timam Erdilmi, neveu et ancien directeur de cabinet du président disparu, sont les principaux leaders de la quarantaine de groupes « politico-militaires »  qui ont décidé de prendre part au « Dialogue national inclusif et souverain » (DNIS) que le jeune général a solennellement ouvert le 20 août dernier à N’Djamena. L’événement, négocié durant plus de cinq mois à Doha, au Qatar, est censé mettre fin à des décennies de troubles et d’instabilité dans ce pays de 16 millions d’habitants, même s’il est boycotté par l’important groupe rebelle du Front pour l’alternance et le concorde au Tchad (Fact) qui est à l’origine de la mort d’Idriss Deby mais aussi l’opposition dite radicale.

« La présence de tous aurait largement facilité les choses. Je comprends qu’il puisse y avoir des opinions divergentes. Mais il y a une nouvelle génération qui est au pouvoir. Durant les longs mois de pré-dialogue que nous avons vécus à Doha avec les délégués du gouvernement, nous avons pu parler sans tabou des principaux problèmes du pays et sommes tombés d’accord sur l’idée d’une refondation du Tchad sur des bases consensuelles. En dépit de divergences souvent vives lors des débats durant le dialogue de N’Djamena, personne n’a imposé son point de vue à l’autre. Toutes les décisions ont été approuvées après de franches et libres discussions. Cette recherche permanente du consensus explique d’ailleurs en grande partie le fait que le dialogue se soit prolongé bien au-delà des délais initialement fixés », explique l’ancien rebelle.

Le principe fixé par les participants au dialogue pour décider des mesures à adopter ou rejeter étant la règle du consensus et non celle du vote, Assileck a vu passer devant ses yeux une série de décisions qui n’arrangent pas du tout son camp, ni l’opposition de manière générale. Lui qui a longtemps rêvé d’un Tchad débarrassé de l’influence des militaires, n’a rien pu faire pour empêcher la validation par les délégués de mesures largement favorables à la junte actuelle.

Samedi 1er octobre, alors qu’elle était censée ne durer que 18 mois renouvelable une seule fois comme cela avait initialement promis par la junte, la période de transition a été prolongée de vingt-quatre mois. Mieux, le Président du Comité militaire de transition (PCMT) qui s’était engagé à ne pas se présenter à la future présidentielle est désormais autorisé à le faire, tout comme les autres membres du CMT.

« Nous ne sommes pas venus à ce dialogue pour que finalement, nous nous retrouvions à poursuivre la guerre à l’intérieur de la capitale. Nous sommes venus pour trouver des solutions qui permettent à notre pays de sortir de l’impasse politique dans laquelle il est plongé depuis plusieurs décennies. Dans un dialogue politique, il faut savoir réclamer, exiger, convaincre. Mais il faut aussi savoir faire des concessions. Dans le cas du droit du président du CMT ou des autres militaires à être candidats aux futures élections, la majorité des délégués a estimé qu’ils ont le droit de se présenter, évoquant le fait qu’aucune loi tchadienne ne les empêche. Ce qui est une vérité. En plus, nous discutons avec un pouvoir dominé par les militaires qui sont la principale force organisée dans ce pays. La lucidité dicte donc d’accepter cette possibilité. Cela ne signifie pas que si l’actuel chef de l’Etat se présente devant les électeurs, il est assuré d’être élu. Si l’opposition s’organise et profite des opportunités qu’offrent les nouvelles règles et institutions qui vont encadrer la période transitoire, comme le gouvernement d’union nationale qui va être installé et l’élargissement des pouvoirs du Conseil national de transition qui fait office de parlement, elle a des chances de sortir victorieuse des futures élections, sinon contraindre le futur président à ne pas abuser de son pouvoir », assure l’opposant.

« Éviter un nouveau Mali »

Ignore-t-il que son point de vue n’est pas partagé par les partenaires extérieurs de son pays entièrement enclavé et dépendant en grande partie de l’aide internationale ?

Dans un communiqué daté du 19 septembre, l’Union africaine (UA) a demandé à la junte de respecter « la période de dix-huit mois pour l’achèvement de la transition ». Elle a aussi rappelé « sans équivoque qu’aucun membre du Conseil militaire de transition ne pourra être candidat aux élections à la fin de la transition ». L’Union européenne a, elle aussi, fait part de sa « préoccupation » après l’adoption samedi par les délégués du DNIS de prolonger la transition et de permettre au chef de la junte militaire de briguer la présidence.

« Nous avons déjà vu ce que les sanctions, comme la fermeture des frontières ou l’embargo économique et financier ont produit au Mali quand l’armée a fait son deuxième coup d’état en mai de l’année dernière. C’est la population qui a le plus souffert et la junte malienne s’est davantage crispée, au point de rompre ses relations avec des pays traditionnellement très liés au Mali, comme la France. Cette dernière a d’ailleurs été contrainte de retirer ses soldats du pays laissant le Mali à la soldes des groupes jihadistes qui, aujourd’hui, y prennent le contrôle de larges portions du territoire et multiplient les actions de violences. Mettre le Tchad sous sanctions, c’est créer un nouveau Mali multiplié par mille en raison de la tradition des guerres dans le pays et de sa proximité avec des pays fragiles et sensibles, sans parler des risques de jeter le pays dans les bras d’acteurs extérieurs dangereux », avertit l’opposant, en allusion à la situation aux pays voisins comme la Libye, la Centrafrique où le Soudan ou les mercenaires russes de la compagnie privée Wagner sont installés depuis plusieurs années.

RDC : l’État Islamique revendique l’attentat à la bombe artisanale visant une salle de cinéma

Plus de dix personnes, essentiellement des enfants, ont été blessées lors de cette attaque survenue dans la soirée du lundi 3 octobre.Les Forces Démocratiques Alliées (ADF), groupe armé d’origine ougandaise présenté par Daech depuis 2019 comme sa branche « Afrique Centrale », ISCAP en anglais, multiplie les attaques en République Démocratique du Congo (RDC).

Après avoir tué deux policiers et fait évader plus de 800 prisonniers de la plus importante prison de la ville de Butembo le 10 août dernier, ils viennent de revendiquer l’explosion d’une bombe artisanale dans une salle de cinéma de fortune de la même ville.

Dans son communiqué diffusé ce mercredi, l’ISCAP informe que son attentat « a causé la blessure d’environ 10 personnes ».

Depuis deux ans, les attaques à la bombe se multiplient dans cette région d’environ un million d’habitants. Un attentat suicide dans un restaurant avait fait 7 morts et une vingtaine de blessés à l’occasion de la célébration des fêtes de fin d’année.

L’Etat ivoirien lance un programme pour créer des fleurons économiques

L’objectif global de ce programme d’accompagnement basé sur un processus de sélection vise à enrôler en moyenne 150 entreprises par an, soit 1.500 entreprises sur dix ans afin que celles qui sont meilleures deviennent « bien meilleures et les grandes des géants ».Devant un parterre d’acteurs du monde des affaires, le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a lancé mercredi à l’auditorium de la Primature l’appel à candidature du Programme économique pour l’innovation et la transformation des entreprises dénommé « Programme PEPITE Côte d’Ivoire ».

« Les entreprises identifiées par ce programme bénéficieront d’une large palette de mesures de soutien de l’Etat et de ses partenaires pour accélérer leur développement et leur croissance », a expliqué M. Patrick Achi, soulignant qu’il se veut « un programme gagnant-gagnant ».

« Il s’agit par essence d’un programme d’accompagnement sur mesure, établissant pour chacune des entreprises sélectionnées, en fonction de ses besoins spécifiques, un panel d’actions allant d’une assistance au renforcement des capacités, à des mesures financières, fiscales et règlementaires, en passant par un accès privilégié à la commande publique ou une exposition nationale et internationale privilégiée », a-t-il précisé.  

Ce « programme d’excellence (…) notre Programme PEPITE-Côte d’Ivoire est destiné aux entreprises de plus petites tailles, mais à fort potentiel », a-t-il fait remarquer, ajoutant qu’il « vise à construire les locomotives économiques Ivoiriennes de demain » en vue de créer des champions nationaux.  

Le président de la Fédération ivoirienne des Petites et moyennes entreprises (FIPME), Dr Kanigui Ouattara a salué cette initiative du gouvernement aux côtés d’autres programmes déjà lancés pour la réalisation du plan stratégique Vision Côte d’Ivoire 2030.

Il a en outre fait observer que le Guichet unique des entreprises annoncé par le gouvernement devrait également permettre d’alimenter le dialogue entre les entreprises et l’Etat. De ce fait, les entreprises pourront travailler conjointement avec le gouvernement et faire remonter leurs besoins et ceux de leurs filières.

Le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a soutenu que ce programme montre l’engagement de l’Etat à promouvoir l’entrepreneuriat national et le secteur privé ivoirien. L’ambition du gouvernement est de faire du secteur privé le moteur de la croissance économique du pays.   

M. Souleymane Diarrassouba a fait savoir que les PME constituent 98% du tissu des entreprises en Côte d’Ivoire et représentent une part importante de l’économie avec 20% du Produit intérieur brut (PIB), 12% de l’investissement national et 23% des emplois formels.

Le gouvernement de Côte d’Ivoire qui s’engage à garantir la transparence du processus de sélection, effectuera une première présélection sur la base des critères d’éligibilité. Pour être éligible au programme, l’entreprise devra satisfaire à des critères.

Elle doit avoir son siège social en Côte d’Ivoire, où les décisions stratégiques de l’entreprise prises avec des nationaux détenant une part significative des parts sociales. L’entreprise doit produire une part significative de sa valeur ajoutée en Côte d’Ivoire et réaliser au moins 60% de son chiffre d’Affaires sur l’un des 15 pôles sectoriels du programme.

Cette présélection sera affinée à partir de critères d’évaluation. Ces critères d’évaluation incluent à la fois des éléments quantitatifs et qualitatifs afin d’atteindre les objectifs du Programme PEPITE Côte d’Ivoire. L’évaluation des entreprises et la sélection finale sont intra-sectoriels.

Ce programme s’inscrit notamment dans la vision 2030 du gouvernement qui met l’accent sur plusieurs grappes sectorielles, à forts potentiels de croissance. Un site internet dédié a été créé afin que les entreprises accèdent à toutes les informations : www.PEPITE2030.gouv.ci.

Lancé ce jour, la clôture de l’appel à candidature de ce programme est prévue le 30 décembre 2022. Les travaux du jury de sélection débutent en janvier 2023, la publication du rapport de sélection, des résultats et le lancement officiel du programme sonnt prévus au premier trimestre 2023.

Burkina : le bilan de l’attaque de Gaskindé s’alourdit à 37 morts

Les jihadistes ont tué 37 personnes lors de l’attaque d’un convoi de ravitaillement dans le nord du Burkina Faso.L’État-major général des armées burkinabè a livré un nouveau bilan de l’attaque jihadiste contre un convoi de ravitaillement survenu le 26 septembre à Gaskindé, dans la province du Soum, à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou.

L’armée burkinabè affirme dans un communiqué daté du 5 octobre que cette embuscade a fait 37 morts dont 10 civils et 27 militaires, 29 blessés dont 21 militaires, 7 civils et 1 VDP (Volontaire pour la défense de la patrie). Trois personnes sont portées disparues alors que des dégâts matériels importants sont enregistrés.

Un premier bilan officiel fourni par l’armée évoquait 11 morts parmi les militaires et une cinquantaine de civils portés disparus.

Mercredi 5 octobre, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué cette offensive et prétend avoir tué 65 militaires et 11 VDP.

Les jihadistes disent avoir incendié 90 sur les 119 véhicules que comptait le convoi d’approvisionnement à destination de Djibo, coupée du reste du pays. Le GSIM rappelle aux habitants de cette ville qu’ils n’ont d’autre choix que d’appliquer la charia pour sortir de cette situation.

Dans sa communication, le groupe jihadiste s’attribue le « mérite » du coup d’État du Capitaine Ibrahima Traoré contre le lieutenant-colonel Damiba et invite les nouvelles autorités au dialogue.

Après le coup d’Etat mené par des officiers subalternes contre le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, lui-même auteur d’un putsch en janvier dernier contre le président élu Roch Marc Christian Kaboré, le Burkina Faso sombre dans une nouvelle crise politico-sécuritaire sur fond d’insurrection jihadiste.

L’Éthiopie inaugure son Musée des sciences et des arts

Situé au cœur de la capitale Addis-Abeba, le Musée des sciences et des arts a été financé à hauteur de 60 millions de dollars par la Chine.Hier mardi, l’Éthiopie a procédé à l’inauguration du Musée des sciences et des arts. Présidant la cérémonie, le Premier ministre Abiy Ahmed a déclaré que l’infrastructure en forme de dôme est une étape importante vers la construction d’une économie numérique dans son pays.

« Le musée jette les bases pour les enfants et les jeunes d’une Éthiopie meilleure. Il va leur permettre de développer la pensée créative », a souligné le lauréat du Prix Nobel de la paix en 2019.

C’est la Chine qui a financé la construction du Musée des sciences et des arts. L’empire du Milieu a casqué 60 millions de dollars. « Sa forme circulaire symbolise le développement perpétuel et la sagesse humaine », a expliqué Abiy Ahmed.

Le Musée des sciences et des arts, surnommé « anneau de sagesse », dénote la capacité infinie de l’humanité et son aptitude à la créativité continue. D’après le bureau du Premier ministre, l’infrastructure « témoigne de l’attachement de l’Éthiopie à l’avenir de la technologie ». Le nouveau musée, autonome en électricité grâce à un système solaire, est bâti sur une superficie de 6,78 hectares. Il comprend des salles dédiées aux expositions scientifiques et artistiques. Celles-ci peuvent être  permanentes ou éphémères.

S’adressant aux chercheurs en intelligence artificielle, informaticiens, ingénieurs et entrepreneurs, le Premier ministre éthiopien a fait savoir que « cet espace est conçu pour libérer l’imagination ».

Mort d’un touriste allemand : l’Afrique du Sud sous le choc

Lundi dernier, un touriste allemand est décédé dans une embuscade tendue par des hommes armés près du parc Kruger, dans la province de Mpumalanga.Selon toute vraisemblance, c’est une tentative de vol qui a mal tourné. Sur la route du Mdluli Safari lodge, un établissement de luxe situé à une quinzaine de kilomètres du parc Kruger (Nord-Est), quatre touristes allemands en voiture ont croisé, lundi après-midi, trois hommes armés. Ces derniers leur ont demandé d’ouvrir les portes du véhicule pour peut-être les dépouiller.

Face au refus d’obtempérer des occupants de la voiture, l’un des assaillants a ouvert le feu. Selon les premiers éléments de l’enquête de la Police, « le conducteur aurait verrouillé les portes et l’un des suspects lui a alors tiré une balle sur le haut du corps à travers la fenêtre.
Il est mort sur place ».

Lindiwe Sisulu, la ministre sud-africaine du Tourisme, « a condamné ce meurtre et demandé que les responsables soient sévèrement punis ». Craignant les contrecoups de ce fâcheux évènement, elle a tenu à rappeler que  « le tourisme est l’un des moteurs économiques et un fournisseur d’emplois pour les jeunes en Afrique du Sud. Notre pays reçoit un grand nombre de touristes du monde entier, notamment d’Allemagne.
Le nombre élevé de touristes est l’un des moyens par lesquels notre secteur touristique a pu se remettre de l’impact de la pandémie de Covid-19 ».

C’est pourquoi, a estimé Lindiwe Sisulu, la nation arc-en-ciel doit « travailler dur pour protéger cette industrie ». La ministre du Tourisme a donc exhorté les forces de l’ordre « à ne négliger aucune piste pour traduire en justice les auteurs de ce crime odieux ».

Mozambique : près d’un million de réfugiés à cause de la violence jihadiste

Près d’un million de personnes ont été déplacées en cinq ans au Mozambique à cause de la violence jihadiste, selon un rapport du HCR.Selon la même le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, les derniers chiffres montrent que 946.508 personnes ont été déplacées de leurs foyers dans la province de Cabo Delgado, touchée par le conflit, entre octobre 2017, date du début des violences, et le premier semestre 2022.

« Cinq ans après, la situation humanitaire à travers Cabo Delgado a continué à se détériorer et les chiffres de déplacement ont augmenté de 20% pour atteindre 946.508 au premier semestre de cette année », a déclaré le HCR.

Il a noté que le nombre de personnes déplacées devrait être plus élevé aujourd’hui, car le conflit ne s’est pas apaisé et des milliers de familles sont toujours contraintes de quitter leurs foyers à Cabo Delgado et dans les régions voisines en raison des attaques des groupes liés à l’Etat islamique (EI).

« Le conflit s’est maintenant étendu à la province voisine de Nampula, qui a été le théâtre de quatre attaques de groupes armés en septembre, touchant au moins 47.000 personnes et en déplaçant 12.000 ».

Des centaines d’hommes et de garçons ont été enrôlés de force dans des groupes terroristes armés, selon le rapport.

L’agence des Nations Unies lance un appel pour un plus grand soutien international aux personnes déplacées et aux communautés locales qui les accueillent.

Elle a besoin de 36,7 millions de dollars pour fournir des services de protection et une assistance vitale au Mozambique, mais n’a reçu jusqu’à présent qu’environ 60% des fonds.

Le Mozambique reçoit une aide militaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe et du Rwanda pour combattre les insurgés.

Burkina : sous blocus jihadistes, Djibo « au bord de la famine »

Huit enfants sont décédés de faim à Djibo selon la société civile burkinabè.La ville de Djibo au nord-est du Burkina Faso dans la région du Sahel à 208 kilomètres de Ouagadougou est sous blocus djihadiste. L’armée burkinabè est désormais obligée de convoyer des vivres dans cette région par hélicoptère mardi après-midi, selon des sources d’APA.

 Cette ville sous blocus des groupes armés enregistre des décès de la malnutrition. Selon Idrissa Badini du Cadre de concertation de la société civile du Soum, huit enfants sont décédés à cause de la famine. Le responsable de la société civile ne donne pas plus de précisions sur le genre, ni l’âge des adolescents.Toutefois, M. Badini décrit une situation humanitaire « catastrophique » et « au bord de la famine » dans cette région. Dans un rapport publié en mai 2022, l’Organisation des Nations unies pour l’enfance (Unicef) Burkina, indique que c’est « l’une des crises les plus violentes et les plus rapides au monde ».En effet, au Burkina, « on estime que 700 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë ; plus de 179 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère, qui peut être fatale si elle n’est pas traitée », peut-on lire dans la note officielle.Cinq provinces du pays dont celle du Soum ont atteint des niveaux d’urgence d’insécurité alimentaire et s’approchent du seuil de déclaration officielle de la famine, s’alarme l’unicef Burkina.L’acteur de la société civile appelle à secourir « urgemment » la ville. « Des efforts sont faits pour sauver ceux qui sont encore en vie à Djibo et des promesses de tout genre sont en attente. Mais tant que ça n’y arrive pas, nous ne pourrions pas dormir », indique-t-il.

Son appel n’est tombé dans l’oreille d’un sourd, puisque 70 tonnes de vivres et produits de premières nécessités ont été acheminés mardi 3 octobre par hélicoptère dans la ville de Djibo.« C’est une première opération pour soulager un tant soit peu les populations », commente Lassana Bary, initiateur d’une campagne digitale, un « Pont aérien pour Djibo » et « AgirPourDjibo ».La campagne consiste à envoyer des « messages clairs à nos autorités et à la communauté internationale » afin de les alerter sur la situation alimentaire de Djobo.« Les enfants meurent de faim, il faut agir », insiste-t-il. Le dernier convoi humanitaire vers cette ville le 26 septembre 2022 a été la cible d’une attaque terroriste à Gaskinde. Revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), organisation jihadiste affiliée à Al-Qaida, l’attaque a fait officiellement 27 soldats tués, 28 blessés et une cinquantaine de disparus.

Changement climatique : le Sénégal prépare activement la Cop 27

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par la semaine de la mobilité durable et du climat, prélude de la 27e édition de la Conférence des parties (Cop) qui se tient en novembre en Egypte.Le Sénégal prépare activement la Cop 27, la conférence internationale sur les changements climatiques organisée par l’Organisation des Nations unies (Onu). L’édition de cette année se tient à Charm el-Cheikh, en Egypte, en novembre prochain. En prélude à cet événement, Dakar s’est transformé en « laboratoire d’idées » dans le cadre de la semaine de la mobilité durable et du climat, signale Le Soleil.

Le quotidien national rapporte que « plus de 1500 participants, acteurs de la mobilité du climat, prennent part à cet événement dont les conclusions serviront d’éléments de plaidoyer lors de la Conférence des parties à Charm el-Cheikh ». A l’ouverture des travaux, le Premier ministre Amadou Ba a rappelé « l’urgence pour les grandes métropoles de rester mobilisées sur les enjeux environnementaux ».

Pour le Sénégal, la lutte contre les changements climatiques reste un défi de même que la lutte contre le terrorisme. En effet, Bés Bi note que la « stratégie de lutte contre le terrorisme » est « le choix cornélien de Macky » Sall puisque cette dernière est « entre les mains de la police et la gendarmerie ».

« Mais avec l’arrivée de Saïfoulaye Sow à la tête du Cadre d’intervention et de coordination interministérielle des opérations de lutte anti-terroriste (Cico), l’idée de confier la stratégie à l’armée fait son chemin », indique le journal, précisant toutefois que le chef de l’Etat « se veut encore prudent ».

En politique, Sud Quotidien note que l’opposition a adopté la posture « d’arbitre en puissance » dans le bras de fer entre l’ex-Premier ministre Aminata Touré et la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) à l’Assemblée nationale.

Le camp « anti-Macky est en mode veille », d’après le journal qui souligne que le règlement intérieur de l’Assemblée « milite pour Aminata Touré ». Tête de liste de la coalition BBY aux dernières élections législatives, Mme Touré, devenue députée, est en rupture de ban avec ses camarades de la mouvance présidentielle après que son rêve de présider la quatorzième législature a été brisé sur l’autel d’un perchoir dirigé désormais par Amadou Mame Diop. Pour sa part, Le Quotidien note que « l’affaire Benno-Mimi Touré » est un « dossier 100 débats ».

Politique et agriculture au menu des quotidiens marocains

L’intégrité territoriale du Royaume, le secteur agricole et les enjeux du développement des régions sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur l’intégrité territoriale du Royaume, écrit que le polisario, en perte d’espoir de voir aboutir son projet séparatiste, recourt, comme à l’accoutumée, à la menace, expliquant qu’après avoir annoncé son retrait de l’accord du cessez-le-feu en 2020, l’entité séparatiste continue de bluffer en menaçant, cette fois-ci, de se livrer à la tactique terroriste, en faisant usage de drones.

Il s’agit en effet du « coup de bluff traditionnel » auquel il recourt chaque fois que la réunion du Conseil de Sécurité est imminente, “une façon, vaine, de tenter de renverser la vapeur du cours normal des choses et de créer la confusion”, constate-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui revient sur le secteur agricole au Maroc, écrit que dans le giron de l’activité agricole qui va inévitablement devenir encore plus centrale et stratégique dans les décennies qui viennent, des filières telles que les engrais et fertilisants, les semences sélectionnées, les intrants nécessaires aux cultures ou encore le matériel et la machinerie, se verront ouvrir de formidables gisements d’opportunités d’investissement et de création de valeur et d’emplois aussi bien pour le marché domestique qu’à l’export.

Mais, le capital privé marocain, les grandes entreprises comme les petites start-up innovantes, n’ont pas encore pleinement investi ces filières qui constituent, entre autres, l’écosystème agricole, déplore l’éditorialiste

Le Plan Maroc Vert puis son successeur, Al Jayl Al Akhdar, ont donné lieu à une véritable métamorphose de l’agriculture marocaine, mais une fois de plus, l’effort public et les budgets de l’Etat, bien qu’importants, ne peuvent donner pleinement leurs résultats sans l’implication du privé, fait-il remarquer.

Et ce ne sont ni les fonds, ni les aides, ni les opportunités qui manquent, mais seulement de l’audace et des pionniers, estime-t-il.

L’Economiste, qui aborde le plan de développement régional de Casablanca, écrit que des milliers d’heures de travail, et des tournées pour recueillir les informations ont été nécessaires au conseil régional de Casablanca pour mettre en place son plan de développement.

Certes, tous les autres conseils ont suivi, avec des projets différents, mais, les budgets risquent de ne pas accompagner les ambitions, alors que les territoires sont dans le besoin d’assurer leur croissance, relève l’éditorialiste.

Les régions se doivent aussi de répondre aux attentes urgentes des populations tant en termes d’infrastructures de base que de villégiature, soutient-il, appelant à ne pas rechigner à faire son travail et accomplir les projets pour “changer notre environnement et notre façon de vivre”.

“Que l’on puisse imaginer que toutes ces commodités qui seront construites, c’est pour respecter ceux qui n’ont pas le confort nécessaire pour vaquer à leurs occupations l’esprit plus tranquille”, note-t-il.

Naufrage du Joola : vingt ans après, le Sénégal n’oublie pas ses morts

Le 26 septembre 2002, le bateau Le Joola a coulé au large de la Gambie, emportant avec lui 1863 personnes officiellement et plus de 2000 selon les associations de victimes.Depuis le début du 20e siècle, jamais un accident de la marine civile et marchande n’avait causé autant de décès. Le naufrage du Joola a été plus catastrophique que celui du Titanic (1550 morts) au Canada en 1912. Le 26 septembre 2002, une journée noire gravée dans la mémoire collective des Sénégalais.

Assis sur un banc, devant le portail d’un immeuble en construction à Mermoz, une commune cossue de Dakar, Mohamed Goudiaby replonge dans le passé. « J’ai appris la nouvelle à travers la radio Walfadjiri. Juste avant l’annonce de la tragédie, un générique que l’on entend seulement dans certains cas a été lancé. Je me suis dit que quelque chose s’est passée. Le choc était énorme, la douleur indescriptible. J’étais vraiment abattu. J’ai perdu quatre membres de ma famille dans le naufrage du Joola. C’est ma mère qui m’a appelé pour me confirmer leur présence dans le bateau », raconte celui qui avait 17 ans au moment des faits.

Mohamed, vêtu d’une tenue de travail de couleurs vives, est originaire de Tendouck, un arrondissement du département de Bignona, dans la région de Ziguinchor (Sud). Le bateau Le Joola, de fabrication allemande, est entré en service en 1995 pour relier cette partie du Sénégal, difficile d’accès par la route, à la capitale Dakar. « Plusieurs de nos voisins à Tendouck ont été endeuillés. C’est facile à raconter maintenant. Mais à l’époque, c’était très compliqué émotionnellement. J’ai voyagé seulement une fois à bord du Joola. C’était au moins sept ans avant que l’irréparable ne se produise. J’ai souvent préféré voyager par la route », précise le trentenaire dans une élocution calibrée.

Un peu plus loin, Bouba Traoré se tient debout sur le trottoir de la route de Ouakam. Aujourd’hui âgé de 48 ans, cet homme trapu se souvient du drame : « Je travaillais à Hann Marinas. Vers les coups de 9 heures, notre patron est venu nous annoncer la mauvaise nouvelle. C’était très douloureux.
Je connais une dame qui n’est pas montée sur le bateau le jour du naufrage parce que le navire était déjà rempli à ras bord ».

Le ferry, long de 76,5 mètres et large de 12,5 mètres, a été conçu pour transporter au maximum 580 personnes. Le jour de son chavirement, le registre de bord indique que 809 billets ont été vendus. À cela s’ajoutent notamment ceux qui ne payent pas : les enfants de moins de 5 ans ainsi que les militaires et leurs familles. La gestion du navire étant confiée à l’armée. Conséquence, le bateau dont la dernière visite technique remontait à 1991 accueille ce jour-là au moins 1928 individus de 12 nationalités. C’est trois fois plus sa jauge maximale. Le Joola se renverse autour de 23 heures dans une mer agitée par un violent orage. Les secours n’arrivent que dix-huit heures plus tard.

Peu de rescapés

Dans ces circonstances, seuls 64 passagers survivent à la catastrophe et 608 corps sont repêchés. « C’est trop dur, mais c’était la volonté divine. Leur sort était de mourir ensemble en mer », philosophe le vigile Amadou Diacko né en 1961. Marie Charlotte Désirée Ngo Mbé, 31 ans, est l’une des 1863 victimes officielles. Cette religieuse camerounaise « était venue au Sénégal pour la première fois de sa vie. Elle a été ordonnée ici. Elle avait choisi comme marraine ma mère. Celle-ci était très impliquée dans la vie de la Cathédrale Saint-Antoine de Padoue de Ziguinchor. Elles se sont connues là-bas. Marie Charlotte était devenue une grande sœur pour nous », explique Ludovic Badiane.

Malgré son jeune âge à l’époque, ce Mancagne (ethnie présente dans le Sud du Sénégal) reste marqué. « Quand je me suis réveillé le jour du drame, j’ai vu ma maman pleurer à chaudes larmes. Je ne l’avais jamais vue comme ça auparavant. Elle savait que Charlotte était dans le bateau. Quelques jours avant ce voyage fatal, la religieuse est passée chez nous pour dire au revoir. Elle devait se rendre au Cameroun pour prendre ses affaires avant de revenir au Sénégal afin d’y vivre sa foi », rembobine M. Badiane.

Deux décennies après son naufrage, Le Joola n’a pas été renfloué. Les ossements d’un millier de victimes gisent toujours dans l’océan, rendant impossible le deuil de certaines familles éplorées. Au Sénégal, la justice a classé l’affaire sans suite en 2003. Issa Diarra, le commandant de bord mort avec ses passagers, a été désigné comme l’unique responsable de l’accident. En France, un non-lieu a été déclaré en 2018.

Un mémorial-musée prend forme à Ziguinchor pour lutter contre l’oubli. Au-delà du recueillement, le Sénégal a plus besoin de faire face à ses tares. « Nous nous devons de faire notre introspection et d’admettre que les vices qui sont à la base de cette catastrophe trouvent leurs fondements dans nos habitudes de légèreté, de manque de sérieux, de responsabilité, parfois de cupidité », assénait dans une allocution télévisée, le 2 octobre 2002, Abdoulaye Wade, le président d’alors.

A-t-on vraiment appris de nos erreurs du passé ? Rien n’est moins sûr aujourd’hui. « Il faut qu’on revienne à la raison et que les gens soient plus disciplinés. Tous les citoyens sont responsables de leurs actes, mais les autorités doivent aussi donner le bon exemple et veiller au maintien de l’ordre dans la société. Dans ce pays, on doit respecter les mesures de sécurité. Je ne pense pas que le Sénégal ait véritablement tiré les enseignements du naufrage du Joola. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer ce qui se passe au quotidien dans les transports en commun », analyse froidement Mohamed Goudiaby.

Lancement à Abidjan d’un salon de l’enseignement supérieur en France

Le programme de recrutement des aspirants à l’Etude supérieure en France, lancé depuis le 01 octobre 2022, prend fin le 09 décembre 2022 pour les étudiants de la première année de licence.Cette information a été délivrée ce mardi par les responsables de l’Institut français et de Campus France, au cours de la cérémonie de lancement de la 5e édition du Salon de l’enseignement supérieur de France (Sesf). Ce salon aura lieu sur trois jours au Palais de la culture, à partir du 13 octobre 2022.  

Cet espace met à l’honneur l’excellence et l’innovation de l’enseignement supérieur français en rapprochant les étudiants ivoiriens et les établissements. L’innovation cette année est la promotion de partenariats entre établissements français pour permettre aux étudiants ivoiriens d’accéder aux formations et diplômes français sans se déplacer.

« A travers ce salon, nous voulons inviter un certain nombre d’écoles et universités françaises à développer et pérenniser des partenariats interuniversitaires entre les institutions françaises et ivoiriennes de façon à pouvoir collaborer en termes de mobilité professorale et étudiante de manière plus durable », a expliqué M. Laurent Bonneau, directeur de l’Institut français.

« L’idée pour nous est aussi de permettre à l’enseignement supérieur ivoirien de progresser et mieux répondre au marché de l’emploi ivoirien. Et c’est tout l’objet du hub franco-ivoirien de l’éducation qui consiste à faire en sorte que nous puissions démultiplier ces partenariats interuniversitaires », a-t-il dit.  

Cela devrait permettre « des formations co-diplômantes françaises et ivoiriennes en sorte que les étudiants Ivoiriens ne soient pas forcement obligés de venir en France pour avoir un diplôme français, mais qu’ils puissent suivre ici en Côte d’Ivoire un cursus qui leur permette d’avoir un diplôme à la fois français et ivoirien », a-t-il ajouté.  

Cette édition du salon met par ailleurs l’accent sur la synergie d’actions entre le gouvernement, le secteur privé, la société civile et les anciens étudiants de Campus France dans la promotion de la qualité et de l’insertion professionnelle des diplômés à travers le panel France Alumni prévu le dernier jour des ateliers.

Pour la directrice de Campus France, Sandrine Bortey, il est primordial pour les postulants aux études en France de prendre des dispositions au plus tôt afin de réunir les documents nécessaires pour les différentes formalités.

Campus France a accompagné cette année plus de 10.000 candidats vers la mobilité en France. Quelque 2600 d’entre eux ont déjà rejoint leur formation à la rentrée de septembre 2022. Selon Sandrine Bortey, il y en a encore qui sont sur le territoire français, mais qui ne tarderont pas à rejoindre leur formation au plus tard avec les rentrées décalées du mois de janvier et février.  

En plus des antennes de Campus France déjà existantes, il est prévu l’ouverture d’un nouveau bureau à l’Université Felix Houphouët Boigny de Cocody, la plus grande université publique de la Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire : 30 auditeurs formés en transport et aménagement urbain

Ces auditeurs ont décroché le Master professionnel en transport et aménagement urbain (MP-TAU), après des cours en salle, à distance et des stages professionnels.Le Projet de mobilité urbaine d’Abidjan (PMUA) a financé ces 30 bourses de formation. L’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro a, dans le cadre de cette formation, organisé les soutenances de la 2e promotion du programme les 20 et 21 septembre 2022.

Le PMUA qui finance cette trentaine de bourses d’études pour la formation dans le cadre de ce programme de MPTAU, a pris une part active à ces soutenances qui se sont déroulées simultanément devant plusieurs jurys thématiques.

Selon M. Silué Sielé, conseiller spécial du Premier ministre, président du Grand Jury lLes soutenances des auditeurs de la 2ème promotion du Master MP-TAU a été marquée par la pertinence et la praticabilité des thèmes traités par les différents candidats dont 12 sur les 13 ont été déclarés admis.

Pour cette 2ème promotion, le PMUA a financé trois bourses d’études sur une trentaine prévue, pour le renforcement des capacités de cadres Ivoiriens. Ce programme de formation totalise à ce jour 30 bénéficiaires déclarés admis après des cours en salle, à distance et des stages professionnels.

Le Programme de Master professionnel en transport et aménagement urbain (MP-TAU), mis en place par l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro et l’Ecole Nationale de Ponts et Chaussées (ENPC) de Paris.  

Ce projet qui bénéficie de l’appui de certains bailleurs de fonds dont l’AFD et la Banque mondiale, a été initié dans le cadre du Projet d’Appui à la Compétitivité du Grand Abidjan (PACOGA). Il s’agit d’une formation à temps partiel, ouverte aux professionnels diplômés de l’enseignement supérieur.

Cette formation qui se veut pluridisciplinaire, à en croire son directeur académique, M. N’Guessan Tozan BI, associe les domaines de l’aménagement et des transports, la recherche, les milieux professionnels et les opérateurs du Grand Abidjan.

Au niveau pédagogique, M. N’Guessan Tozan BI, a précisé que ce programme de Master professionnel comprend dix modules d’enseignement en présentiel et la soutenance d’une thèse professionnelle avec des enseignants de haut niveau issus des deux écoles ivoirienne et française.

Ce Master, selon les témoignages recueillis au cours de cette session de soutenances, contribuera à renforcer considérablement les capacités des cadres Ivoiriens pour la gestion efficace des grands projets du Schéma directeur d’urbanisme du Grand Abidjan (SDUGA).

Le Projet de Mobilité Urbaine d’Abidjan (PMUA) accorde une importance particulière à « l’Appui au développement des compétences du secteur des transports urbains » qui fait partie intégrante de sa quatrième composante à savoir « le développement du capital humain et soutien opérationnel ».

M. Coulibaly Pliguéya Ali, coordonnateur adjoint du PMUA, a félicité l’ensemble des auditeurs de ce programme de formation et particulièrement ceux ayant bénéficié d’une bourse d’étude du Projet de mobilité urbaine d’Abidjan (PMUA).

Côte d’Ivoire : un atelier de la FAO sur les budgets agricoles en Afrique

Cet atelier qui vise le renforcement des capacités des points nationaux des ministères en charge des budgets alloués à l’agriculture devrait permettre d’établir des indicateurs d’orientation des dépenses publiques consacrées à l’agriculture.Durant trois jours, du 4 au 6 octobre 2022, ces points focaux seront instruits à Grand-Bassam (à 40 Km au Sud-est d’Abidjan) sur les normes de collecte des données sur les dépenses qui doivent être conformes au Manuel des statistiques des finances publiques du FMI et à la classification des fonctions du gouvernement.

A l’ouverture de la session, Mme Anne-Marie Kouassi N’Da, représentant le représentant résident de la FAO, a relevé que cet atelier vise à fournir une base pour la mise en œuvre pratique de rapports conformes à la norme internationale sur les dépenses publiques en agriculture.

Issue de la division des statistiques au siège de la FAO, Atang Moletsane, chargée de la formation sur les dépenses publiques allouées à l’agriculture, a indiqué « qu’il s’agit pour la FAO de pouvoir impliquer tous les pays dans le calcul de leurs indices qui sont en lien avec les Objectifs de développement durable (ODD) », notamment l’objectif 2.a.

La cible 2.a de l’objectif 2 des ODD (Objectifs de développement durable) se concentre sur la nécessité d’augmenter les investissements dans la réalisation de l’objectif 2 des ODD, et est mesurée par l’indicateur 2.a.1 des « ODD et l’Indice d’orientation agricole (IOA) pour les dépenses publiques ».  

Le directeur chargé du suivi des politiques sectorielles, du social et des économies locales à la direction générale de l’Economie du Bénin, Yves Kokou Assoussa, a noté que « les données telles que la FAO les souhaite ne sont pas exactement du format des données publiques ».

M. Kokou Assoussa a souligné qu’il y a des spécificités qui sont recherchées ici par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, car et ce qui est publié par l’administration publique béninoise n’est pas désagrégé exactement de la même manière.  

L’agriculture en Afrique est un secteur très important, représentant 65 pour cent de l’emploi total et 32 pour cent du PIB. La FAO estime que le monde devra produire 70% de nourriture en plus pour 2,3 milliards de personnes supplémentaires d’ici à 2050.

En 2010, la FAO et le Fonds monétaire international ont collaboré à la formulation d’un questionnaire sur les dépenses publiques dans l’agriculture. Comme beaucoup d’entre vous le savent, le FMI gère la base de données budgétaire internationale la plus complète au monde.

Les deux organisations collectent désormais des données sur les dépenses qui doivent être conformes au Manuel des statistiques de finances publiques du FMI et à la classification des fonctions du gouvernement. Vous en apprendrez davantage sur cette classification grâce aux présentateurs de cet atelier.

Pour combler les lacunes en matière de données, en 2021 et 2022, le siège de la FAO a identifié des données potentielles sur les dépenses publiques provenant de diverses sources telles que les publications budgétaires nationales.

Investissement agréé : le DG du Cepici visite une clinique à Abidjan

Le directeur général du Cepici, le Guichet unique de l’investissement en Côte d’Ivoire, Mme Solange Amichia a visité mardi une clinique ayant bénéficié d’un agrément à l’investissement au titre du développement d’activité.Mme Solange Amichia a précisé que la clinique Procréa, sise à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, a bénéficié du Code d’investissement, ce qui lui a permis d’avoir des exonérations douanières et fiscales sur les deux phases de son projet d’extension.  

« Comme c’est un développement d’activité, elle aura bénéficié juste de la partie douanière notamment des exonérations sur la douane », a-t-elle relevé, indiquant que « c’est un investissement de près de 9 milliards Fcfa dont une grande partie est un investissement fait par des Ivoiriens ».  

Le directeur général du Cepici s’est dit « vraiment émerveillé » et « impressionné » de ce que cette clinique a installé des équipements hospitaliers de dernière génération avec des standards internationaux et des normes internationales.

« Ils ont vraiment mis la barre haute », s’est-elle réjoui, encourageant les investisseurs à venir rencontrer le Cepici aux fins de bénéficier du Code des investissements, soit en création ou en développement d’activité.

Le directeur médical de la clinique, Dr Honorine Henry, a indiqué qu’il s’agit d’un projet de stature internationale permettant à l’établissement d’être au même niveau que les centres hospitaliers en Europe et aux Etats-Unis.  

« Il a fallu à deux reprises revoir les équipements et le Cepici nous a soutenu jusqu’au bout ; et nous sommes vraiment heureux de leur visite pour leur montrer qu’ils peuvent être fiers de ce qu’ils nous ont permis d’atteindre comme résultats », a-t-il fait savoir.

« On est entièrement satisfait », a déclaré Dr Honorine Henry, mentionnant que « le personnel étant uniquement Ivoirien, il est question maintenant de pouvoir s’adapter à cette clinique d’un standard international ; (et) on a confiance à ce que le Cepici nous accompagne encore sur ce volet ».

La clinique, actuellement dans sa phase de livraison provisoire, est opérationnelle depuis le 12 septembre 2022. En s’adossant au Cepici, ce centre médical à l’avantage aussi d’avoir une oreille attentive d’autres structures comme l’Office national de la protection civile et des pompiers concernant la sécurité.

« Avec l’appui du Cepici, nous n’avons vraiment aucune crainte et nous savons que les professionnels (du secteur de la santé) seront très à l’aise pour pratiquer et on pourra avoir les résultats attendus », a-t-il poursuivi. 

Le cœur de métier de cette clinique est l’Assistance médicale à la procréation (AMP). Il est le seul centre labellisé dans ce domaine en Côte d’Ivoire et le 4e en Afrique. En plus de cette spécialité, il fait de la néonatologie, la chirurgie endoscopique et la médecine générale.

Le Luxembourg réaffirme la place du Maroc comme un partenaire essentiel de l’UE en Afrique

Le Luxembourg a réaffirmé la place du Maroc comme un partenaire essentiel de l’Union Européenne (UE) en Afrique, et soutenu le renforcement du Partenariat Stratégique Maroc-UE.Dans une Déclaration conjointe rendue publique à l’issue des entretiens, mardi à Rabat, entre le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et le ministre des Affaires étrangères et européennes du Grand-Duché de Luxembourg, M. Jean Asselborn, qui effectue une visite de travail dans le Royaume, le Luxembourg salue le rôle important du Maroc et sa contribution majeure en faveur de la stabilité et du développement durable de la région, ainsi que son engagement efficace dans la lutte contre le terrorisme international, essentiel pour la sécurité et la stabilité de la région euro-méditerranéenne.

 Les deux ministres, qui ont constaté leur convergence de vues sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun, sont convenus de poursuivre cette concertation pour renforcer la paix et la sécurité dans la région, précise la Déclaration conjointe, qui souligne que le Maroc et le Luxembourg se félicitent de leur coordination sur des questions d’intérêt commun au niveau des organisations internationales et régionales.

 Les deux parties ont souligné leur volonté de s’engager en faveur des droits de l’Homme en général, des droits des femmes et de l’égalité des genres en particulier, et de poursuivre la lutte contre toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard des femmes et des filles.

 Les deux ministres ont réaffirmé l’importance primordiale d’un ordre international fondé sur la règle de droit et les principes fondamentaux de la charte des Nations Unies et ont marqué leur préoccupation quant à l’impact de la guerre en Ukraine sur la sécurité alimentaire et énergétique, souligne la Déclaration conjointe.

Maroc/Arabie Saoudite: ambition de porter le volume des échanges à 5 milliards de dollars

Le Maroc vise à augmenter le volume des échanges avec l’Arabie Saoudite à 5 milliards de dollars pour les 5 années à venir, a affirmé, mardi à Casablanca, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour.S’exprimant lors du forum économique Maroc – Arabie Saoudite, organisé par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et la Fédération des Chambres saoudiennes, M. Mezzour a indiqué que le volume actuel des échanges, qui se chiffre à environ 1,7 milliards de dollars, demeure « très timide » au regard des grands moyens et opportunités dont dispose les deux pays.

A cet égard, il a précisé que l’ambition de porter le volume des échanges à 5 milliards de dollars est à la portée, notant qu’il existe des opportunités diverses d’investissement dans les deux pays, qui ouvriront la voie à un renforcement des relations économiques et commerciales bilatérales.

Aussi, le ministre a appelé à une mobilisation générale pour renforcer davantage cette relation, évoquant dans ce sens la banque de projet lancée par le ministère et qui offre de grandes opportunités pour les investisseurs, à travers 370 projets industriels.

Par ailleurs, il a souligné que la tenue de ce forum traduit les relations de fraternité remarquables entre le Maroc et l’Arabie Saoudite, appelant à mettre en place un nouveau modèle de coopération économique et commerciale, conformément à la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Roi Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud.

Pour sa part, le ministre saoudien du Commerce, Majid bin Abdullah Al-Qasabi a fait savoir que la visite au Maroc était fructueuse et a permis de rencontrer plusieurs responsables en vue de s’arrêter sur les moyens de renforcer notre coopération économique et commerciale.

Il a également relevé que les chiffres actuels ne sont pas à la hauteur des ambitions des dirigeants et des deux peuples frères, ajoutant que les meilleures opportunités ont été identifiées pour donner une forte impulsion aux échanges bilatéraux.

Le ministre saoudien a aussi annoncé qu’un nouveau siège de la représentation commerciale sera inauguré à Casablanca, dans le but de développer les relations, surmonter les difficultés qui affrontent le secteur privé, et attirer des investissements qualitatifs à même de contribuer au renforcement des échanges commerciaux entre les deux pays.

M. Majid Ben Abdullah Al Qasabi effectue une visite de travail au Maroc à la tête d’une importante délégation représentant les secteurs public et privé.

Mali: 2 morts dans le crash d’un avion de l’armée dans le nord

Deux personnes sont mortes apres le crash d’un avion de l’armée malienne, à Gao, dans le nord du pays.Le bilan du crash d’un avion de type Sukhoi Su 25 de l’armée malienne  survenu mardi matin dans la zone aeroportuaire de Gao, a connu une évolution. Des sources locales avaient dénombré un mort et plusieurs blessés.

L’Etat-major général des armées (EMGA) fait,  de son coté, état de « 2 morts en service commandé, y compris un pilote et un personnel naviguant au sol et de 10 blessé au sol dont deux graves ».

Pour élucider les circonstances de cet incident impliquant un avion de combat immatriculé TZ-20C, l’EMGA affirme qu’ « une commission d’enquête a été dépêchée » sur les lieux « pour mener des investigations ». « À ce stade, les circonstances tendent à écarter toute action hostile sur l’appareil », conclut l’armée malienne, assurant que « la situation est sous contrôle ».

L’avion qui s’est crashé a été acquis en aout dernier par l’Etat malien, dans de sa coopération dont le renforcement tient à cœur les autorités des deux pays. Bamako s’est rapproché de Moscou après que Paris a annoncé en 2021, la réarticulation de l’opération Barkhane au Sahel.

Les militaires au pouvoir après le coup d’Etat contre Bah N’daw qu’ils avaient, eux même installée à la tête de la transition suite au putsch contre Ibrahim Boubacar Keita (IBK), ont fait appel à des « instructeurs russes » considérés comme des mercenaires de la compagnie militaire controversée, Wagner par les puissances occidentales. 

Burkina : La Cédéao a échangé avec le capitaine Traoré

La délégation de la Cédéao est arrivée à Ouagadougou, mardi, malgré une vague de contestations de plusieurs centaines de jeunes, hostiles à la présence de l’institution régionale au Burkina.Après une rencontre avec le capitaine Ibrahim Traoré, nouvel homme fort du Burkina, la mission de la Cédéao s’est dite, mardi, « satisfaite » et « confiante » de la poursuite de la transition avec les mêmes missions édictées en juillet dans un accord avec le président déchu Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Il s’agit essentiellement de « la reconquête du territoire hors du contrôle de l’Etat »,  de la « résorption de la crise humanitaire » et  du « retour à l’ordre démocratique », a rappelé l’ancien président du Niger, Mahamoudou Issoufou, médiateur de la Cédéao pour le Burkina.

« C’est toujours le même contenu sur lequel le travail va se poursuivre avec l’accompagnement et le soutien de la Cedeao », a-t-il indiqué.

Le Médiateur de la #CEDEAO pour le pays a salué « le rôle extrêmement positif » des autorités religieuses et coutumières pour avoir renoué le fil du dialogue pour une sortie de crise pacifique.

« Ce rôle a été important, ce rôle a été décisif », insiste-t-il.

C’est suite à une médiation menée de bout en bout par des autorités religieuses et coutumières que le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, auteur d’un coup d’Etat contre Roch Marc Christian Kaboré a accepté de démission après avoir été déposé à son tour par le Capitaine Traoré.

Mahamoudou Issoufou a rappelé « l’engagement de la CEDEAO aux côtés du peuple burkinabè afin que le peuple burkinabè réussisse la transition qui est en cours ».

La délégation était composée du Médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso, l’ancien Président nigérien Mahamadou Issoufou, de la ministre des Affaires étrangères de la Guinée-Bissau, par ailleurs Présidente du Conseil des ministres de la CEDEAO, Suzi Carla Barbosa et du Président de la Commission de l’organisation sous régionale, Dr Omar Alieu Touray.

Cette visite a été émaillée de manifestations de jeunes, hostiles à la présence des émissaires au Burkina. Pour beaucoup, la Cédéao est « une marionnette » de la France.

Le pays traverse une crise politico-militaire avec la chute du lieutenant-colonel Damiba, ce week-end, lui-même tombeur de Roch Marc Christian Kaboré.

Burkina : le GSIM revendique l’attaque de Gaskindé

Le coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba est la conséquence de l’attaque d’un convoi d’approvisionnement dans le nord du Burkina Faso, affirme un groupe jihadiste.Après l’attaque de Gaskindé, dans la province du Soum, à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou, tous les regards étaient tournés vers le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM). Moins de deux semaines après, la fédération d’organisations jihadistes sahéliennes, affiliées à Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) confirme son implication dans cette embuscade meurtrière.

Dans un communiqué en langue arabe diffusé mardi 4 octobre par sa branche médiatique « AZ – Zallaqa » et consulté par APAnews, le GSIM affirme avoir porté un « coup économique qui a provoqué un tremblement de terre dans les rangs de l’armée, qui s’est soldé par un coup d’Etat militaire dans le pays ».

Le groupe jihadiste dirigé par l’ancien rebelle touareg, Iyad Ag Ghjali depuis 2017 prétend avoir tué 65 militaires et 11 volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et avoir détruit au moins 90 des 119 véhicules qui composaient le convoi de ravitaillement. 

Le dernier bilan officiel révélé par une note interne de l’armée consultée par APAnews fait état de 27 militaires tués. Ils seront inhumés vendredi 7 octobre à Ouagadougou, précise la même note.

De leur côté, les jihadistes affirment que leurs combattants, auteurs de ce carnage sont « revenus sains et saufs ».

S’adressant aux « habitants des villes assiégées », le GSIM leur rappelle « qu’ils n’y a d’autre moyen de résoudre leur problème que par l’application de la charia».  

Les nouvelles autorités burkinabè, issues du coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba amorcé vendredi 30 septembre et achevé deux jours plus tard, ont fait de la délivrance des villes du nord sous blocus jihadiste depuis plusieurs mois, une priorité. Mardi 4 octobre, 70 tonnes de vivres ont été acheminées à Djibo par voie aérienne.

Hausse des prix café-cacao : l’Etat ivoirien consent plus de 140 milliards Fcfa

Pour fixer le prix de 900 Fcfa le Kg de cacao, le gouvernement a consenti un peu plus de 135 milliards de Fcfa, tandis qu’il a accordé une subvention de 5 milliards Fcfa pour relever le prix du Kg de café à 750 Fcfa pour la campagne 2022-2023.Au cours d’une conférence de presse mardi le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, a indiqué que malgré un contexte économique mondial préoccupant, l’Etat a bien voulu rehausser le prix au producteur de cacao à 900 F CFA le kilogramme ; ce qui représente plus de 70% du prix CAF de référence.

Pour la campagne 2022-2023 le prix garanti au producteur de cacao connait une hausse de 75 F CFA le kilogramme par rapport au prix bord champs de 825 FCFA/Kg fixé par le gouvernement lors de la campagne 2021-2022. 

« C’est un peu plus de 135 milliards de F CFA qui ont été consentis afin de permettre aux producteurs de toucher 900 F CFA le Kg », a-t-il déclaré, ajoutant que concernant le café, le gouvernement a décidé d’«offrir 750 F CFA le Kg, ce qui correspond à une subvention non négligeable de 5 milliards de F CFA».

« Si nous devions fixer le prix du Kg de cacao à 825 Fcfa tel que c’était (la campagne précédente), c’était plus de 195 milliards Fcfa qui allait être généré pour le développement de la Côte d’Ivoire. En fixant le prix à 850 Fcfa le Kg, c’était 134 milliards Fcfa », fait observer M. Adjoumani.

« A 875 Fcfa le Kg de cacao, c’était 75 milliards de Fcfa et à 900 Fcfa c’est à peine zéro milliard de franc CFA », a-t-il poursuivi. De ce fait, dira-t-il « l’Etat de Côte d’Ivoire n’a même pas voulu faire de l’économie sur le dos des paysans ».

« C’est pour cela que le président de la République a décidé qu’on aille à 900 Fcfa » pour le Kg du cacao, a-t-il souligné, annonçant que des paysans sont en train de s’organiser pour dire merci au président de la République.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable, a fait savoir que le volume de fèves de cacao produit en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, est aujourd’hui de 2,2 millions de tonnes.

Sénégal : l’énergie renouvelable, un facteur de compétitivité des entreprises

Le recours aux énergies propres devrait permettre d’optimiser la consommation d’électricité et réduire en même temps les coûts de production.Dans un contexte de renchérissement des coûts mondiaux de l’énergie, orienter l’effort d’innovation industrielle et l’offre de biens et services vers des technologies économes en consommation est une nécessité. Une hausse des prix de l’électricité plus marquée au Sénégal pénaliserait davantage la compétitivité de l’industrie.

Conscient de cela, le Bureau de Mise à Niveau des entreprises (BMN) a initié une série de formations pour sensibiliser les acteurs financiers et les promoteurs industriels à promouvoir des projets de développement moins gourmands en ressources énergétiques.

« Notre objectif est d’aider nos entreprises à mettre en place des systèmes de production qui valorisent les énergies renouvelables et qui, à terme, vont leur permettre d’être plus compétitives », a expliqué la directrice du BMN, Mme Fatou Dyana Ba. Elle présidait la cérémonie d’ouverture d’un séminaire de formation dont le thème est : « Green Banking Africa : Financement des Énergies Vertes et du Climat ».

Plusieurs objectifs sont visés pour cette rencontre prévue du 4 au 6 octobre.  Il s’agit notamment de sensibiliser les acteurs bancaires, les consultants, les entreprises et les porteurs de projet sur les fondamentaux, mécanismes et opportunités du développement durable ; outiller les institutions financières sur le financement des projets d’usage productif des énergies renouvelables (EnR), le financement de l’efficacité énergétique (EE) et du climat.

Somalie: Al-Shabaab revendique des attaques meurtrières

Au moins 20 personnes ont été tuées dans de multiples attaques revendiquées par Al-Shabaab.Les attaques de lundi impliquant trois voitures piégées ont eu lieu à Beletweyne, faisant plus de 30 blessés. 

La principale cible des attaques était la base militaire de Lama-Galaay qui est également le siège du gouvernement local et  qui abrite les bureaux du chef adjoint de l’État de Hirshabelle. Le gouverneur de la région de Hiran y est également basé. 

Les principales victimes des attaques sont le gouverneur adjoint de Hiran, Abukar Sheikh Madey, et Zakariye Mohamed Ahmed, le ministre de la Santé de la région. 

Les Nations unies ont condamné ces attaques, affirmant qu’elles ne pouvaient que renforcer la détermination de la communauté internationale à aider la Somalie à lutter contre une insurrection vieille de plusieurs décennies. 

Les attaques ont eu lieu quelques heures après que le co-fondateur d’Al-Shabaab, Abdullahi Nadir, a été tué par un drone lors d’une opération conjointe des forces de sécurité américaines et somaliennes le 1er octobre dernier. Nadir était une figure clé d’Al-Shabab qui dirigeait également le département de prédication dudit mouvement.