Festival national du Film/Maroc : Le long métrage « Zanka Contact » remporte le Grand prix

Par Hicham Alaoui — Le long métrage « Zanka Contact » du réalisateur Ismael El Itaki a remporté, samedi à Tanger, le Grand prix de la 22ème édition du Festival national du Film du Maroc.Le film, de 120 minutes, raconte l’histoire d’une rock star déchue, Larsen Snake, qui revient dans sa ville natale de Casablanca où elle fait la rencontre explosive de Raje, fille de la rue à la voix d’or. Ils écument les nuits de la ville et tombe éperdument amoureux. Mais leur passion est vite rattrapée par leur passé, et le couple sauvage prend la route du désert pour échapper à ses démons.

Le long-métrage est interprété par une pléiade de cinéastes talentueux en l’occurrence Fatima Attif, Said Bey, Khansa Batma, Ahmed Hammoud, Mourad Zaoui et Abderrahman Oubihem.

 Le film a également remporté le deuxième meilleur rôle féminin interprété par l’actrice distinguée Fatima Attef.

D’autres prix ont été également décernés lors de cette soirée, brillamment organisée par le Centre Cinématographique Marocain (CCM). Il s’agit du prix de la production remporté par le film « Haut et Fort » de Nabil Ayouch, le prix du jury qui a été décerné ex-æquo aux long-métrages « Mica » de Ismael Ferroukhi et « Murs effondrés » du réalisateur Hakim Belabbes ou encore le prix du meilleur scénario qui est revenu au film « poissons rouges » de Abdeslam Kelai.

Les prix du meilleur rôle masculin a été décerné à Younès Bouab pour son rôle dans le film « Jbal Moussa » du réalisateur Driss Mrini et celui du meilleur rôle féminin a été remporté à Jalila Telemsi pour rôle dans le film « poissons rouges ».

Pour ce qui est de la compétition du court-métrage, le film « Story » de Mohamed Bouhari a remporté le Grand prix. Cet opus raconte l’histoire du petit Reda qui écoute, chaque soir, les histoires héroïques de son père pêcheur. Mais ce héros de père refuse le petit en mer.

D’une durée de 19 minutes, ce film est produit par « Sahara Com Prod » avec une interprétation des acteurs Hassan Badida et Miuad Mourjani.

Dans une déclaration à APA, le réalisateur du film, Mohamed Bouhari a indiqué que ce prix et la célébration de l’amitié entre le producteur, l’acteur et le réalisateur, ajoutant que ce film est une motivation pour aller de l’avant vers la production d’autres œuvres cinématographiques. « Tout prix ça flatte l’égo, ça fait du bien et permet de croire aux films réalisés et partant contribuer au développement de l’industrie du cinéma.

Il a souligné que l’idée du film lui est venue en se rappelant d’un poème chanté par un étudiant qu’il a oublié le nom, durant les années 90 dans l’enceinte de la faculté. « Ce poème m’a marqué et m’a inspiré pour réaliser ce film ».

Quant au Grand prix du film documentaire, il est revenu à Bouchaib El Messaoudi pour son documentaire intitulé « Hope ».

La 22ème édition Festival National du Film (FNF) qui a ouvert ses portes, vendredi 16 septembre, a fêté le quarantenaire de cette messe cinématographique marocaine de haute facture.

Après une période de report en raison de la pandémie de la Covid-19, ce festival considéré comme une grande rencontre du 7ème art national, revêt son caractère de manifestation artistique, culturel et promotionnel ayant pour objectifs de promouvoir le développement du cinéma marocain, de valoriser le travail des professionnels du secteur et de créer un cadre de rencontres, d’interactions et d’échanges.

Cet événement cinématographique de grande envergure a connu la participation de 28 films de long-métrage de fiction, 27 films de long métrage documentaire et 50 films de court-métrage de fiction.

Cette édition a été également ponctuée par l’initiative « marché de Film » qui a offert un espace idéal pour discuter des sujets de la distribution et de l’exploitation cinématographiques dans l’ère des nouvelles formes de diffusion.

Des tables rondes sur l’état actuel du cinéma national et les perspectives de son développement, ont été également organisées lors de cette manifestation cinématographique.

Point d’orgue de ce festival, l’organisation de la 4ème semaine du film ivoirien, une manifestation tenue en commémoration du soixantenaire de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays.

Tenue dans le cadre de la consolidation des relations entre le Royaume du Maroc et la République de Côte d’Ivoire, et en application des dispositions de l’Accord de Coproduction et d’Échanges Cinématographiques entre le Centre Cinématographique Marocain (CCM) et l’Office National du Cinéma de Côte d’Ivoire (ONACI-CI), signé à Abidjan le 28 novembre 2011, cet événement culturel est organisé en marge de la 22ème édition du Festival National du Film (FNF).

La tenue de cet évènement durant la même période que le FNF a permis aux festivaliers et aux ressortissants africains résidant à Tanger, notamment la communauté ivoirienne, de suivre la production cinématographique ivoirienne récente, et sera aussi une opportunité pour les professionnels ivoiriens et marocains de se rencontrer et de discuter de futurs projets de coopération et de coproduction.

Trafic aérien en Afrique : l’USYCAA suspend sa grève

Le Bureau exécutif de l’Union des Syndicats des contrôleurs aériens de l’ASECNA (USYCAA) a décidé que le préavis de grève réactivé le 20 septembre 2022 est suspendu pour une durée de dix jours à compter du samedi 24 septembre 2022.En Côte d’Ivoire, la suspension de la grève de l’Union des Syndicats des contrôleurs aérien (USYCAA) a enregistré une « implication » du Premier ministre ivoirien sur instruction du chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Selon l’organisation syndicale le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a fait « la promesse ferme de porter les préoccupations des contrôleurs aériens au niveau qui convient ».

La suspension du mot d’ordre de grève intervient après une séance de négociation entre le secrétaire général exécutif de l’USYCAA, le ministre des Transports du Sénégal et le directeur général de l’ASECNA. Les conclusions indiquent un « engagement de certaines autorités des différents pays membres de l’ASECNA » à trouver une solution durable.

Les syndicats ont décidé que les services de la circulation aérienne seront fournis dans tous les espaces aériens et aéroports gérés par l’ASECNA à compter de ce jour Samedi 24 Septembre 2022 à 12H00 GMT.  

Pour les contrôleurs aériens de l’ASECNA, cette nouvelle suspension est consentie pour donner une fois de plus une chance au dialogue en vue de la satisfaction de leur plateforme revendicative. Ils demandent une amélioration des conditions de vie et de travail.

Football/Match amical : la Côte d’Ivoire bat le Togo (2-1)

Les Eléphants footballeurs se sont imposés samedi face aux Eperviers du Togo sur le score de (2-1), lors d’une rencontre amicale internationale au stade Robert-Diochon de Rouen, en France.Le collectif des Eperviers, en dépit des offensives menées, n’a pu trouver du répondant devant les pachydermes à la première mi-temps. L’arbitre renvoie les deux sélections aux vestiaires sur le score de (0-0).

L’attaquant ivoirien Seko Fofana, de retour en sélection nationale, ouvre la marque à la 60e minute suite à une puissante frappe croisée. Peu de temps après, le milieu de terrain Franck Kessié réalise un pénalty à la 68e minute, doublant la mise au profit de la Côte d’Ivoire.

Seko Fofana fait un retour triomphant sous les couleurs du drapeau ivoirien. Le sélectionneur des Eléphants Jean-Louis Gasset avait annoncé en juillet que son retour en sélection serait effectif en septembre pour les 3e et 4e Journées des éliminatoires de la CAN 2023.

A quelques minutes de la fin du jeu, le milieu de terrain togolais Karim Dermane réduit l’écart, précisément à la 85e minute. Les poulains de Paulo Duarte tentent de porter le score à la parité, mais le coup de sifflet final donne l’avantage aux Eléphants.

La Côte d’Ivoire, pays hôte de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de football affronte le mardi 27 septembre 2022 la sélection de la Guinée à Amiens, dans le Nord de la France. Le Togo rencontre ce même jour la Guinée Equatoriale à Casablanca, au Maroc.

 

Militaires ivoiriens arrêtés : à l’Onu, Bamako exprime son désaccord à Guterres

Pour le colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim du Mali, la qualification judiciaire des infractions liées à cette affaire ne relève pas des attributions du Secrétaire Général des Nations Unies.La sortie du Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, sur le groupe des 49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali, le 10 juillet, et inculpés à la mi-août par la justice pour « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État » avant d’être formellement écroués, n’a pas été du goût du pouvoir Bamako.

« L’amitié reposant sur la sincérité, souffrez que je vous exprime mon désaccord suite à votre récente sortie médiatique, au cours de laquelle prenez position et vous vous exprimez sur l’affaire des 46 mercenaires ivoiriens, qui est une affaire bilatérale et judiciaire, entre deux pays frères. C’est évident, que la qualification judiciaire des infractions liées à cette affaire ne relève pas des attributions du Secrétaire Général des Nations Unies », a déclaré le Colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim du Mali.

Il s’exprimait à l’occasion de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies qui se tient actuellement à New York.

Lors d’une interview à RFI et France 24 diffusée le dimanche 18 septembre, M. Guterres a assuré que les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis début juillet n’étaient pas des « mercenaires », prenant ainsi le contre-pied des affirmations de Bamako. « Ce ne sont pas des mercenaires, c’est évident », avait-il martelé.

« Au Mali, notre administration ne travaille pas sur la base de l’oralité, ni des déclarations par presse, par conséquent, nous nous en tenons scrupuleusement à la Note Verbale de la MINUSMA, référence : MINUSMA/PROT/NV/226/2022 du 22 Juillet dans laquelle, il ressort clairement qu’il n’existe pas de liens entre les 46 mercenaires et les Nations Unies », a rétorqué le Premier ministre par intérim.

Pour lui, « les récentes synchronisations des actions et l’harmonisation des éléments de langage consistant à faire passer le Mali de statut de victime à de coupable dans cette affaire des mercenaires, sont sans effets ».

De la même manière que n’importe quel Etat aurait refusé « que des militaires ayant dissimulé leurs identités, en mettant sur leurs passeports qu’ils sont peintres, maçons etc…avec des armes, débarquent dans leur aéroport, le Mali non plus ne l’acceptera pas en tant qu’Etat et ce ne sera pas non plus possible à Bamako ou dans une autre localité malienne », a-t-il averti.

Le Colonel Abdoulaye Maïga a, par ailleurs, indiqué que son pays a pris acte de la menace de sanctions brandie contre Bamako lors du sommet extraordinaire de la Cédéao tenu jeudi 22 septembre au soir à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’Onu.

« Loin d’être impressionné par des sanctions, je voudrais signaler au Président en exercice de la Cédéao, qu’à la fin de son mandat, les peuples ouest-africains le jugeront sur les efforts qu’il a fournis pour améliorer les conditions de vie des populations et non des show médiatiques servant des agendas étrangers », a-t-il dit.

La HACA, présidente du Réseau des Instances Africaines de Régulation de la Communication

La Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle a officiellement accédé à la présidence du Réseau des Instances Africaines de Régulation de la Communication (RIARC), vendredi 23 septembre 2022 pour un mandat de deux ans et après avoir été élue en décembre 2018 à la vice-présidence de cette plateforme continentale réunissant 36 pays.

La cérémonie de passation entre M. Joseph Chebongkeng Kalabubsu, président du Conseil National de la Communication du Cameroun et président sortant du RIARC et Mme Latifa Akharbach, présidente de la HACA s’est déroulée en présence des chefs de délégation des instances de régulation des 18 pays participant à la 10ème Conférence des Instances de Régulation de la Communication d’Afrique organisée à Marrakech du 21 au 23 septembre 2022. 

Lors de cette même conférence statutaire importante ayant constitué une relance des activités du RIARC, après l’interruption imposée par la pandémie de la Covid-19, Maitre René Bourgoin, président de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle de Côte d’Ivoire a été élu vice-président pour le biennium 2022-2024. 

Outre la forte participation d’instances de régulation représentant des pays africains anglophones, lusophones, francophones et arabophones, la conférence de Marrakech a été marquée également par l’adhésion d’un nouveau membre au RIARC. Il s’agit de l’Independant Media Commission du Sierra Leone dont la délégation était conduite par son président M.Victor Massaquoi. 

Créé en 1998 à Libreville au Gabon, le RIARC constitue le cadre multilatéral de coopération et de concertation de référence entre les instances de régulation des médias du continent africain et contribue à asseoir l’autorité technique, professionnelle et institutionnelle de ses 36 instances membres. 

Son objectif premier est de renforcer la contribution des régulateurs des médias à la consécration d’un paysage audiovisuel africain pluraliste, promoteur de la diversité des sociétés africaines, respectueux des principes des droits humains et vecteur des valeurs démocratiques et humanistes.

Centrafrique : revers juridique de Touadéra sur un troisième mandat

Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra, avait déjà tenté en mars dernier de supprimer la limitation des deux mandats présidentiels lors d’un « dialogue républicain ».C’est un gros camouflet pour le président du Centrafrique en fonction depuis six ans. En effet, la Cour constitutionnelle a annulé vendredi 23 septembre 2022, plusieurs décrets visant à mettre en place un comité pour rédiger une nouvelle constitution.

En effet, la plus haute juridiction du pays estime que l’initiative d’un référendum de révision de la constitution ne peut se faire en violation du serment prêté par Touadéra lors de son investiture en 2020. Ce dernier avait déclaré «je jure devant Dieu et devant la nation d’observer scrupuleusement la Constitution (…) ni de réviser le nombre et de la durée de mon mandat».

Faustin-Archange Touadéra, élu en 2016 et réélu en 2020 après un scrutin contesté par l’opposition, avait mis en place un comité chargé de rédiger un nouveau projet de Constitution.

Une nouvelle charte fondamentale, qui, selon l’opposition centrafricaine, devait faire sauter le verrou de la limitation des mandats.

Vers un coup d’Etat constitutionnel

Cependant, le camp du chef de l’Etat ne semble pas ébranlé par cette décision de justice. «La Cour constitutionnelle a dit le droit et nous acceptons cette décision. Nous aurions dû la consulter en amont du projet de décret», a confié Fidèle Gouandjika, ministre conseiller spécial du chef de l’État centrafricain à l’Agence France presse (AFP). Mais «nous ne sommes pas inquiets», a-t-il dit, soulignant: «un coup d’État constitutionnel est toujours possible».

La Centrafrique est minée depuis plusieurs années par des guerres civiles. La dernière en date déclenchée en 2004, oppose le gouvernement centrafricain et plusieurs groupes rebelles dits « politico-militaires » pour la plupart originaires du nord-est du pays. Ces mouvements contestataires se plaignent de la marginalisation de certaines ethnies du pays par l’Etat centrafricain.

Politique et économie au menu des hebdomadaires marocains

La question de l’intégrité territoriale du Royaume, les enjeux de la reprise du travail des commissions parlementaires et les relations économiques Maroc-Mauritanie, sont les principaux sujets traités par les hebdomadaires marocains parus ce samedi.+Finances News Hebdo+, qui s’attarde sur la question de l’intégrité territoriale du Royaume, écrit qu’il y a des constantes dans ce conflit artificiel entretenu par le pouvoir algérien.

Primo : le Royaume est résolument engagé à parvenir à une solution politique définitive au différend régional artificiel autour du Sahara marocain, sur la base de l’initiative marocaine d’autonomie et dans le cadre de la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale du Maroc, ce qui a été clairement réaffirmé par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, lors de la 77ème Assemblée générale de l’ONU, à New-York.

Secundo : cette initiative, jugée «sérieuse et réaliste» est soutenue par le Conseil de sécurité et plus de 90 pays depuis qu’elle a été présentée en 2007, soit 15 ans maintenant.

Tertio : La participation de l’Algérie, avec sérieux et bonne foi, au processus des tables-rondes, au même titre que sa responsabilité avérée dans la création et le maintien de ce différend artificiel, est une condition sine qua non pour parvenir à un règlement définitif à cette question, relève le journal.

Mais, Alger ne veut cependant guère entendre ces vérités, constate-t-il, expliquant que le pouvoir en place préfère se défausser pour prendre en otage le processus politique onusien, comme en atteste son refus de prendre de nouveau part aux tables-rondes, malgré ses responsabilités avérées dans ce dossier.

Pour autant, cela n’entame nullement l’implication du Maroc dans le développement de ses provinces sahariennes, étant donné que les provinces du Sud vivent au rythme d’une dynamique de développement irréversible, dans le cadre du nouveau modèle de développement, constate-t-il.

+La Vie éco+, qui aborde les enjeux de la reprise du travail des commissions de la Chambre des représentants, évoque « un vent de dynamisme » qui souffle au sein de l’institution législative, expliquant que les commissions parlementaires ont fait leur rentrée plus tôt qu’à leur habitude et s’activent pour débattre de plusieurs projets de lois, dans l’espoir de les faire adopter au courant de la prochaine session d’automne.

Sur certains projets de textes soumis actuellement aux commissions parlementaires, les débats sont houleux, animés, voire passionnés… et cela donne du baume au cœur des observateurs politiques, lassés d’assimiler l’hémicycle à une méga salle de sieste pour des élus, estime l’hebdomadaire.

Particulièrement la loi cadre formant charte d’investissement a suscité plusieurs interrogations légitimes de la part de certains députés de la Commission des Finances, en qualifiant ce texte de “Général” et “vague”, qu’il “manque de précision et de clarté” et qu’il exclut “certains secteurs et certaines catégories d’investisseurs”.

Maintenant que les représentants de la Nation sont passés à l’examen de ce projet, article par article, ils sont rassurés sur le fait que cette loi-cadre sera mise en application que ce soit sur le plan législatif, avec l’adoption des textes réglementaires et législatifs y afférents mais surtout sur le terrain avec une mobilisation générale pour atteindre sa finalité : rassurer les investisseurs et les convaincre de miser sur le Royaume, relève-t-il.

+La Nouvelle Tribune+ rapporte que la CGEM et l’Union Nationale du Patronat Mauritanien (UNPM) ont organisé la deuxième édition du Forum économique Maroc- Mauritanie. Cet événement vise à renforcer la coopération économique et commerciale entre les deux pays et à donner une nouvelle impulsion aux relations entre les deux communautés des affaires. 

La précédente rencontre économique Mauritanie-Maroc a permis aux deux communautés des affaires d’identifier, sur le terrain, les secteurs qui peuvent être au cœur de la dynamisation des relations économiques des deux pays, ainsi que les opportunités qui en découlent. Plusieurs secteurs de coopération ont été déterminés, dont l’agriculture, l’hydraulique, l’énergie et la santé, a souligné Chakib Alj, président de la CGEM.

Côte d’Ivoire : LafargeHolcim lance la construction d’une école primaire

Le cimentier LafargeHolcim Côte d’Ivoire a procédé jeudi à la pose de la première pierre d’une école primaire à Sokouamékro, un village de la sous-préfecture de Brobo, dans le Centre ivoirien, pour un coût d’investissement de 200 millions de F CFA.Ce projet s’inscrit dans la mise en œuvre de sa politique de responsabilité sociétale et la continuité des festivités marquant le 70ème anniversaire du Ciment Bélier, un produit de cette filiale du groupe Holcim, leader mondial de solutions de construction innovantes et durables.

M. Rachid Yousry, le directeur général de la firme a procédé ce jeudi 22 septembre 2022 à la pose de la première pierre de cette école primaire au sein du village de Sokouamékro qui abrite le site d’exploitation de Pouzzolane de la cimenterie.   

Cette initiative soutenue par le cabinet Sky Architectes, sera réalisée en trois phases et inclut notamment la construction d’une école primaire de six classes avec des toilettes, un jardin potager et un bureau.  

L’établissement comprendra également une cantine, une bibliothèque et six logements destinés aux enseignants, le tout sur une surface totale d’un hectare et demi. Le coût global du projet est estimé à deux cent millions de Francs CFA.

M. Yousry a exprimé « une immense joie » et « une profonde fierté » de poser de la première pierre de l’école primaire de Sokouamékro, un projet destiné à l’une des plus belles causes qui soient, à savoir l’éducation des enfants.  

Les autorités territoriales, par la voix du sous-préfet de Brobo, M. Bonaventure Oulaï, ont tenu dans leurs propos à saluer cette initiative et ont assuré le maître d’œuvre et les populations de leur soutien total pour la bonne exécution des travaux. 

La cérémonie de pose de la première pierre de l’école primaire de Sokouamékro s’est achevée dans la bonne humeur, avec un rendez-vous pris pour le mois de décembre, pour la livraison de la première phase du chantier.

Affaire 46 soldats ivoiriens : une mission de la Cedeao attendue au Mali

La Cedeao a décidé à New-York de l’envoi incessamment d’une mission de Haut niveau composée des chefs d’état du Ghana, du Sénégal et du Togo au Mali en vue de la libération des soldats ivoiriens détenus.Cette décision a été prise à l’occasion d’un Sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao sur la situation en Guinée et au Mali, en marge de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.  

La Conférence qui a « condamné avec fermeté l’incarcération continue des soldats ivoiriens », a dénoncé « le chantage exercé par les autorités maliennes dans cette affaire », demandant « la libération sans condition des 46 soldats détenus au Mali ».

Les chefs d’Etats ont exprimé avec « regret le maintien en incarcération des 46 soldats restant, malgré tous les efforts de médiation entreprises par la région ». Ils ont salué les initiatives diplomatiques des chefs d’Etat de la Cedeao qui ont conduit à la libération le 3 septembre 2022 de trois femmes soldates.

La Côte d’Ivoire a saisi la Cedeao sur cette affaire. Au cours du Sommet, la Conférence a examiné le mémorandum présenté par le président de la Commission de l’organisation sur les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali.

Quarante-neuf militaires ivoiriens ont été arrêtés le 10 juillet 2022 à Bamako. La Côte d’Ivoire soutient qu’ils ont été déployés au Mali en qualité de 8e détachement de l’élément de soutien national au sein de la Minusma.   

 La justice malienne a inculpé le 15 août 2022 les 49 militaires ivoiriens détenus à Bamako pour tentatives d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Après des contacts avec les officiels maliens trois soldates ivoiriennes ont été libérées et ont regagné la Côte d’Ivoire le 3 septembre 2022.

Abidjan rapporte que le 9 septembre 2022, alors que l’on s’entendait à la libération des 46 autres soldats, dont l’arrestation était considérée comme une affaire judiciaire, la junte a demandé en contrepartie extradition de personnalités malienne de la Côte d’Ivoire.

Pour l’Etat ivoirien, cette demande confirme une fois de plus le fait que ses soldats détenus au Mali « ne sont en aucun cas des mercenaires mais plutôt des otages », dénonçant un « chantage inacceptable et exige la libération sans délai » des 46 soldats détenus.

Côte d’Ivoire : des chirurgiens instruits sur la neurostimulation

La Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être un hub régional en matière d’offres de soins hospitaliers veut créer un pôle de compétences pour résoudre des maladies neurologiques par la technologie.Au cours d’un symposium sur les innovations biotechnologiques dans la prise en charge thérapeutique et le suivi d’affections chroniques non transmissibles, vendredi à Abidjan, des chirurgiens et neurochirurgiens locaux ont été instruits sur des protocoles neurologiques.

Le neurochirurgien de renom, Stéphan Chabardes, a exposé sur les différentes innovations dans les protocoles thérapeutiques et des projets de recherche en cours. Il a par ailleurs évoqué la technologie à infrarouge qui permet de réguler l’insuline chez  le diabétique via un implant technologique interne.   

Il a, en outre, expliqué le traitement des maladies neurologiques par la technologie, les nanoparticules et par la stimulation qui est l’émission de l’électricité de haute fréquence dans des structures neurologiques pour rétablir une fonction qui était perdue.

Avec la neurostimulation qui s’effectue à travers des implants, l’on peut rendre la mobilité à des patients comme ceux atteints de la maladie de Parkinson. Cette technique permet notamment de réduire le tremblement et d’augmenter l’espérance de vie.   

M. Thyerri Bosc, directeur du Fonds de dotation Clinatec de Grenoble (France), a relevé que « l’importance est d’apporter de la technologie au bénéfice des patients et nous sommes persuadés que demain, la révolution qui va révolutionner le monde de la santé, ça va être la technologie ».  

Selon lui, outre les médicaments, on peut adresser des pathologies par la technologie. Dans ce contexte, Clinatec, structure de recherche biotechnologique a mis en place un centre de recherche, regroupant toutes les compétences technologiques et médicales pour répondre à des besoins patients identifiés.  

Dans la technologie, soutiendra-t-il, il y a beaucoup moins d’effets secondaires que les médicaments. La Côte d’Ivoire envisage de développer une extension du pôle de recherche en neuroscience afin de résoudre des problèmes de santé via des technologies médicales.  

Professeur Landry Drogba, neurochirurgien ivoirien, a salué le modèle de cette structure de recherche biotechnologique française qui bénéficie de soutiens des mécènes privés qui investissent dans des projets de recherche pour des solutions médicales au profit des patients.

M. Drogba a commenté que les médicaments ont des effets secondaires contrairement aux solutions technologiques, mais ces traitements sont complémentaires. Le patient est éligible à la neurostimulation cérébrale profonde quand le médicament n’est plus efficace.  

Dr Israël Oulaï Boyohan, médecin du travail, a soutenu que pour atteindre des résultats de recherches efficients via des protocoles neurologiques, « aujourd’hui, il faut créer de la synergie entre la neuroscience, le politique et les industriels ».  

M. Sylvestre Bedou, conseiller technique, représentant le ministre ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, s’est félicité de ces solutions innovantes non médicamenteuses dans la prise en charge efficace des patients atteints d’affections chroniques.

La Somalie décide d’ouvrir une ambassade à Rabat et un consulat général à Dakhla

La Somalie a annoncé, vendredi à New York, sa décision d’ouvrir une ambassade à Rabat et un consulat général à Dakhla dans les provinces du Sud du Royaume. »La Somalie décide d’ouvrir une ambassade à Rabat et un consulat général à Dakhla », a indiqué le ministre somalien des Affaires étrangères, Abshir Omar Jama, à l’issue d’un entretien avec son homologue marocain, Nasser Bourita, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies.

La Somalie et le Maroc « soutiennent leur souveraineté et intégrité territoriale réciproques », a souligné le chef de la diplomatie somalienne dans une déclaration à la presse.

Les deux pays entretiennent des relations de longue date, basées sur l’amitié et la solidarité, a-t-il ajouté. Le ministre somalien a, en outre, affirmé qu’une feuille de route de coopération sera signée entre les deux pays.

Clôture de la 4ème semaine du film ivoirien au Maroc

La 4ème semaine du film ivoirien au Maroc a pris fin, vendredi à Tanger, une manifestation tenue en commémoration du soixantenaire de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays.Tenue dans le cadre de la consolidation des relations entre le Royaume du Maroc et la République de Côte d’Ivoire, et en application des dispositions de l’Accord de Coproduction et d’Échanges Cinématographiques entre le Centre Cinématographique Marocain (CCM) et l’Office National du Cinéma de Côte d’Ivoire (ONACI-CI), signé à Abidjan le 28 novembre 2011, cet événement culturel est organisé en marge de la 22ème édition du Festival National du Film (FNF).

La tenue de cet évènement durant la même période que le FNF a permis aux festivaliers et aux ressortissants africains résidant à Tanger, notamment la communauté ivoirienne, de suivre la production cinématographique ivoirienne récente, et sera aussi une opportunité pour les professionnels ivoiriens et marocains de se rencontrer et de discuter de futurs projets de coopération et de coproduction.

Cette manifestation, comme a souligné Mme Diamande Lison Fall Johnson, Directrice générale de l’ONAC-CI dans son mot de clôture, a été une occasion de faire connaitre au public marocain le cinéma ivoirien et sa production cinématographique, remerciant le CCM d’avoir organisé cette semaine culturelle qui permettre de jeter les passerelles d’un partenariat entre professionnels du cinéma des deux pays.

Le programme de cette manifestation a été marqué par la projection de longs métrages ivoiriens et la présence d’une délégation de professionnels de cinéma composée de cinéastes, de comédiens, de journalistes et d’officiels représentant l’ONACI-CI.

L’Ivoirien René Bourgoin élu vice-président du RIARC

Le président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle de Côte d’Ivoire (HACA), Me René Bourgoin, s’engage à contribuer à la « dynamisation » du Réseau des instances africaines de régulation de la communication (RIARC).Il a été élu vendredi lors de la 10ème Conférence des instances de régulation de la communication d’Afrique, qui s’est tenue du 21 au 23 septembre 2022 à Marrakech autour du thème « L’audiovisuel africain en mutation : lignes d’évolution et nouveaux enjeux ».

« Je m’engage à servir avec dévouement les nobles idéaux de notre organisation panafricaine et de contribuer à sa dynamisation », a déclaré Me René Bourgoin après son élection en qualité de vice-président de cette entité panafricaine qui regroupe 36 pays du continent. 

 La Marocaine Latifa Akharbach, présidente de la Haute autorité de la communication audiovisuelle du Royaume chérifien, a été portée à la tête du Réseau des instances africaines de régulation de la communication (RIARC) pour un mandat de deux ans, allant de 2022 à 2024. 

Mme Latifa Akharbach succède à Joseph Chebongkeng Kalabubsu, président du Conseil national de la communication du Cameroun, à la présidence du RIARC, une organisation créée en 1998 à Libreville, au Gabon. Cette conférence statutaire a permis de réfléchir sur les nouveaux enjeux de l’écosystème audiovisuel.

Afrique: la COP 27 invitée à mettre l’accent sur l’agro-écologie

L’agro-écologie est une solution cruciale pour que les agriculteurs du continent s’adaptent aux changements climatiques et créent de la résilience, estime l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique.L’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA, sigle anglais) craint que le continent noir ne soit mis sur la touche par les gouvernements lors de la 27e Conférence des Parties (COP 27) qui se tiendra en Égypte en novembre prochain, et à ce que les petits agriculteurs africains soient privés de financement pour le climat.

Dans un communiqué parvenu vendredi soir à APA, cette coalition regroupant 36 réseaux membres à indiqué qu’ignorer la voix des petits producteurs ne fera que saper davantage la sécurité alimentaire en cette période de famine croissante.

Pour éviter un tel scénario, Dr Million Belay, coordonnateur général de l’AFSA, a invité les décideurs à mieux promouvoir l’agro-écologie. « Ignorer l’agro-écologie, c’est ignorer les agriculteurs africains et mettre de côté les populations les plus vulnérables de la planète, qui sont les premières et les plus touchées par la crise climatique. L’Afrique pourrait se nourrir elle-même plusieurs fois. Mais l’agro-écologie ne peut et ne doit pas être ignorée par les décideurs comme le moyen le plus efficace de renforcer la résilience et de permettre aux petits agriculteurs, aux éleveurs et aux pêcheurs de s’adapter au changement climatique », a-t-il déclaré. 

Bridget Mugambe, coordinatrice des programmes de l’AFSA et responsable du groupe de travail sur le climat et l’agro-écologie, a, de son côté, dénoncé l’insuffisance des moyens mis à la disposition du continent noir pour lutter contre les effets du changement climatique. 

« Pour maintenir nos moyens de subsistance et nourrir nos communautés, nous sommes contraints de nous adapter – pourtant, nous ne recevons que des fonds négligeables de la part de la communauté internationale. Nous appelons cette COP 27 à placer les systèmes alimentaires au centre des plans d’adaptation pour l’Afrique et à orienter le financement climatique vers l’agro-écologie. L’Afrique peut être nourrie par les Africains », a-t-elle soutenu.   

L’AFSA se présente comme la plus grande voix continentale pour la souveraineté alimentaire et l’agro-écologie en Afrique. Ses membres sont des agriculteurs, des communautés autochtones, des pasteurs, des chasseurs et des cueilleurs, des pêcheurs, des réseaux de consommateurs, des réseaux de femmes et de jeunes, des organisations confessionnelles et des organisations de la société civile. 

Le Cameroun rejoint l’Africa Finance Corporation (AFC)

Parmi les projets qui seront développés, il y a la modernisation des routes et la création d’unités de transformation des produits agricoles.En devenant le 36e État membre de l’Africa Finance Corporation (AFC), le Cameroun œuvrera avec la Corporation sur des infrastructures clés afin d’approfondir l’intégration, de permettre le remplacement des importations et de développer la capacité manufacturière et industrielle pour qu’elle représente 40 % du PIB, dans le cadre du programme Vision 2035 du gouvernement. Àce jour, l’AFC a alloué plus de 300 millions de dollars au Cameroun afin de tirer profit des ressources naturelles du pays, notamment le maïs, le manioc, le coton, le cacao, le pétrole et le gaz, ainsi que les métaux de transition énergétique tels que le cobalt et le nickel.

« Nous nous engageons à travailler avec l’AFC pour construire de façon rapide et durable des infrastructures de soutien essentielles qui contribueront au développement du Cameroun », a déclaré le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute. 

Ayant pour mission de solutionner les défis les plus urgents du continent, l’AFC a investi plus de 10 milliards de dollars US au cours des 15 dernières années, en profitant de son accès unique aux marchés de capitaux mondiaux pour stimuler le développement, intégrer les économies régionales et transformer les vies. Grâce à son approche d’investissement écosystémique, l’AFC a élaboré et financé des projets tels que la première zone industrielle neutre en carbone en Afrique, la zone économique spéciale de Nkok, qui a fait du Gabon le plus grand exportateur de bois de placage au monde, rapportant 1 milliard de dollars de recettes d’exportation annuelles et créant plus de 30 000 emplois. Avec un investissement de 150 millions de dollars, l’approche est en train d’être adaptée par la plateforme Arise au Bénin et au Togo pour générer respectivement 750 millions et 2 milliards de dollars US en PIB supplémentaire.

Au cours des quatre dernières années, l’AFC s’est associée à 17 pays supplémentaires, auxquels se sont joints cette année l’Angola et la Tunisie. Les avantages pour les pays membres comprennent une augmentation de la part des investissements, un accès privilégié aux solutions de structuration et de prêt de l’AFC, une réduction des coûts de la dette des projets, ainsi que les services de conseil et de développement de projets offerts par la Corporation. En tant que la plus grande économie au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), l’adhésion du Cameroun étend la présence de l’AFC à plus de la moitié de l’Afrique centrale, regroupant le Tchad, le Congo-Brazzaville, la République démocratique du Congo et le Gabon.

« Nous sommes ravis d’accueillir le Cameroun en tant que membre de l’AFC. L’élargissement rapide de notre adhésion est un signe de confiance dans nos collaborations passées et démontre un intérêt pour les partenariats et les initiatives, qui stimuleront davantage le développement économique et joueront un rôle essentiel dans le renforcement des infrastructures clés », a affirmé le président et chef de la direction de l’AFC, Samalia Zubairu.

Les projets qui sont actuellement en train d’être explorés par l’AFC et le Cameroun comprennent la modernisation et l’entretien des routes pour stimuler le commerce dans la région, et le financement d’installations de transformation agricole pour soutenir l’exportation de graines de coton et de soja.

En 2018, l’AFC a réalisé un investissement dans la Société hydroélectrique de Nachtigal (Nachtigal Hydro Power Company), une centrale électrique de 420 MW qui permettra d’augmenter de 30 % la capacité installée du Cameroun et de faire baisser le coût de la production d’électricité. Quatre ans plus tôt, la Corporation a soutenu la modernisation et l’expansion de la Société Nationale de Raffinage (SONARA), la raffinerie nationale du Cameroun.

Le gouvernement camerounais mise sur les partenariats public-privé pour aider à construire des infrastructures susceptibles de créer davantage de possibilités de valorisation et d’avoir un impact réel sur sa population diversifiée.

« Ayant déjà investi 300 millions de dollars dans notre pays, l’AFC a fait ses preuves en matière de fourniture d’infrastructures de base. Nous avons hâte de solidifier nos relations existantes », a conclu le Premier ministre Ngute.

Sénégal: 620 milliards f cfa mobilisés contre l’inflation (ministre)

Le Sénégal n’est pas épargné par la flambée des prix du pétrole et des denrées de première nécessité, selon Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises (PME).Pour lutter contre l’inflation née de la pandémie de Covid-19 et de la guerre russo-ukrainienne, le gouvernement sénégalais a pris beaucoup d’initiatives. A part l’exécution du Programme de résilience économique et sociale (PRES) doté d’un fonds de riposte dénommé « Force Covid-19 » d’un montant de 1000 milliards f cfa en vue de soulager les ménages et les entreprises, l’Etat a fait des efforts sur le plan fiscal pour soutenir le secteur privé. 

« Et dans l’optique de renforcer la protection sociale et de soutenir les ménages, le gouvernement a dégagé une enveloppe de 620 milliards f cfa, soit : 300 milliards de subvention au carburant, à l’électricité et au gaz au 30 septembre 2022 ;157 milliards de renonciation aux recettes fiscales pour éviter le renchérissement des prix du riz, du blé, du maïs, du sucre et de l’huile ; 120 milliards de revalorisation des salaires des agents publics ; 43 milliards de transfert d’argent en soutien à 543.000 familles vulnérables », a expliqué Abdou Karim Fofana, nouveau ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises  (PME). 

Ouvrant la 21e session des assises économiques du Mouvement des entreprises du Sénégal (MEDS) portant sur le thème de « la résilience du tissu économique sénégalais », M. Fofana a soutenu que le gouvernement a conscience qu’il faut faire davantage avec l’appui du secteur privé et des entreprises pour réussir la relance et s’adapter à ce monde de crise, soulignant que « les entreprises sont la solution à ce défi ».

Pour Mbagnick Diop, président du Meds, le Sénégal se trouve à la croisée des chemins tant sur le plan politique, économique et social. « La résilience de notre trajectoire de croissance a des conséquences significatives à la fois sur le plan économique et social. A long terme, les économies les plus prometteuses sont celles qui ont la capacité de faire face aux aléas économiques, humains, techniques ou financiers », a-t-il dit.

Ouganda: l’OMS renforce la riposte à l’épidémie d’Ebola

Quarante-trois contacts ont été identifiés et dix personnes suspectées d’avoir attrapé le virus reçoivent un traitement à l’hôpital régional de référence de Mubende (centre).Dans le cadre d’un effort accéléré pour intensifier la riposte à l’épidémie de maladie Ebola en Ouganda, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) livre des fournitures médicales, assure la logistique et déploie du personnel pour aider les autorités nationales à enrayer la propagation du virus.

Jusqu’à présent, sept cas d’infection, dont un décès, par l’Ebolavirus Soudan – l’une des six espèces du genre Ebolavirus – ont été confirmés. En tout, 43 contacts ont été identifiés et 10 personnes suspectées d’avoir attrapé le virus reçoivent un traitement à l’hôpital régional de référence de Mubende, le district où la maladie a été confirmée cette semaine. C’est la première fois depuis 2012 que l’Ouganda détecte un cas d’Ebolavirus Soudan.

Mubende est situé dans la région centrale de l’Ouganda, à environ deux heures de route de la capitale Kampala, et se trouve le long d’une route très fréquentée menant à la République démocratique du Congo. Il y a des mines d’or dans la région, ce qui attire des personnes de différentes parties de l’Ouganda, ainsi que d’autres pays. La mobilité de la population de Mubende augmente le risque d’une éventuelle propagation du virus.

L’OMS a déployé une équipe technique dans le district de Mubende pour soutenir la surveillance, la prévention et la lutte contre l’infection et la gestion des cas. L’Organisation contribue également à l’activation des structures de surveillance dans les districts voisins et réaffecte son personnel basé dans le pays pour renforcer la riposte. En outre, cinq experts internationaux seront déployés, et d’autres les rejoindront ultérieurement si nécessaire.

« Nous agissons rapidement et de manière décisive pour mettre un terme à cette épidémie. Nos experts sont déjà sur le terrain et travaillent avec les équipes expérimentées de lutte contre Ebola en Ouganda pour renforcer la surveillance, le diagnostic, le traitement et les mesures préventives », a déclaré le Dr Abdou Salam Gueye, Directeur régional pour les urgences sanitaires au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique. 

S’exprimant au cours d’une conférence de presse en ligne, Dr Gueye a souligné qu’en Afrique, le renforcement de la préparation aux urgences sanitaires au niveau national s’avère de plus en plus indispensable pour faire face à des épidémies comme Ebola.

En raison des précédentes flambées épidémiques en Ouganda et de la menace d’importation de cas en provenance de la République démocratique du Congo voisine qui a lutté contre plusieurs épidémies, l’OMS et le ministère de la Santé ont collaboré pour de nombreuses activités de préparation. Le dernier exercice de ce type s’est tenu en août 2022, pendant lequel neuf cliniciens Ougandais ont été formés à la prise en charge des fièvres hémorragiques virales et travaillent désormais dans le cadre de la riposte.

L’OMS dispose déjà de six kits de lutte contre la fièvre hémorragique virale en Ouganda, et l’un d’entre eux a été livré à Mubende. Un kit contient suffisamment de médicaments essentiels pour maîtriser les symptômes tels que la fièvre et la déshydratation et permet de prodiguer des soins de soutien à 100 personnes. Bien qu’il n’existe aucun traitement spécifique contre l’espèce Soudan de l’Ebolavirus, l’identification des cas et le traitement précoces des symptômes augmentent considérablement les chances de survie.

Les données actuelles montrent que le vaccin ERVEBO, qui est très efficace contre l’Ebolavirus Zaïre, n’offre pas de protection croisée contre l’Ebolavirus Soudan. Mais il existe au moins six vaccins candidats contre l’Ebolavirus Soudan, qui sont à différents stades de développement. Trois d’entre eux disposent de données de phase 1 (données sur la sécurité et l’immunogénicité chez l’homme) et les autres sont en phase d’évaluation préclinique.

L’Italie abrite une conférence sur les énergies renouvelables

Une conférence internationale sur les énergies renouvelables se tiendra en Italie du 8 au 11 novembre 2022.Au cours de ce sommet, les participants vont discuter de la promotion de solutions technologiques permettant de faire reculer les changements climatiques.

La conférence, qui a pour toile de fond les préoccupations croissantes concernant les émissions de gaz à effet de serre, va regrouper plus de 69.000 participants de 1.402 entreprises liées à la révolution du secteur des énergies renouvelables, ce qui représente l’un des meilleurs changements de paradigme dans un monde aux prises avec les effets du changement climatique.

Baptisée « Key Energy », cette rencontre constitue, selon ses organisateurs, un point de référence international pour favoriser et accélérer la diffusion des énergies renouvelables. Elle offre une plateforme pour présenter les technologies, les solutions et les services susceptibles de favoriser la transition énergétique dans l’ensemble du spectre des énergies renouvelables.

« Efficacité énergétique, villes intelligentes, sources renouvelables, mobilité durable : avec un calendrier d’événements qui se déroulent tout au long de l’année, Key Energy, en plus d’être une occasion indispensable de formation et de mise à jour, est un catalyseur communautaire assurant une interconnexion et une communication constantes entre les acteurs et les parties prenantes », indiquent les organisateurs.

La rencontre de quatre jours comprendra des conférences, des débats et des discours qui mettront en lumière les réglementations nationales et internationales et les innovations qui façonneront l’industrie des énergies renouvelables au cours des prochaines décennies du 21ème siècle.

Certaines parties du problème, qui seront animées principalement en langue italienne, porteront également sur l’efficacité énergétique et les solutions de mobilité électrique en tant qu’alternatives aux émissions actuelles de gaz à effet de serre qui ont laissé le monde en proie aux ravages causés par les changements climatiques.

Cédéao : sanctions contre la Guinée, diplomatie pour le Mali

Bamako et Conakry étaient au centre des discussions du Sommet extraordinaire de la Cédéao tenu hier jeudi à New York (États-Unis).Ça se corse pour la Guinée dirigée par une junte depuis la chute du président Alpha Condé, le 5 septembre 2021. Réunie en Sommet extraordinaire ce 22 septembre à New York, aux États-Unis, en marge de la 77e Assemblée Générale ordinaire des Nations Unies, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a prononcé des « sanctions graduelles au niveau diplomatique, économique et financière » contre la Guinée.

En clair, les ambassadeurs des pays membres de la Cédéao à Conakry sont rappelés pour consultation. Les dirigeants ouest-africains ont aussi décidé de suspendre « toute assistance et transaction financières en faveur de la Guinée par les institutions de la Cédéao, notamment la BIDC (Banque d’Investissement et de Développement de la Cédéao) ».

L’institution sous-régionale a maintenu ses sanctions à l’encontre de personnalités de la transition guinéenne : gel de leurs avoirs financiers et interdiction de voyager. Cela s’applique également à « toute autre personne cherchant à empêcher le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée dans un délai raisonnable ».

La veille du sommet de New York, le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la Cédéao, avait annoncé de « lourdes sanctions » contre la Guinée si la junte ne ramenait pas la durée de la transition à 24 mois au lieu de 36.

Une sortie qui n’a pas plu en Guinée où le Secrétaire Général de la présidence de la transition, le Colonel Amara Camara, a qualifié de « mensonge » le prétendu accord sur une durée de transition de 24 mois évoqué par le président en exercice de la Cédéao dans son entretien avec RFI et France 24.

Dans son communiqué final, la Cédéao « demande aux autorités de la Guinée d’accepter dans un délai d’un mois, à compter du 22 septembre 2022, une durée de transition raisonnable, sous peine de sanctions plus sévères ».

Des chefs d’État à Bamako

Au cours de ce sommet des chefs d’État, la Cédéao a « condamné » le maintien en détention de 46 militaires ivoiriens à Bamako. Pour sortir de la crise, l’organisation régionale va dépêcher au Mali « une mission de haut niveau  composée des présidents du Ghana, du Sénégal et du Togo (pour obtenir) la libération des soldats ivoiriens » qualifiés de mercenaires par la junte malienne.

Abidjan a nié en bloc en affirmant que ces militaires, appartenant à son armée, étaient sur le sol malien dans le cadre du mécanisme de soutien aux missions onusiennes.

Recevant le ministre nigérian des Affaires étrangères, le vendredi 9 septembre dernier, le Colonel Assimi Goïta a conditionné la libération des soldats ivoiriens à l’extradition par Abidjan de personnalités maliennes poursuivies par la justice de son pays.

La médiation togolaise, sollicitée par Bamako, avait auparavant permis la libération de 3 des 49 soldats arrêtés le 10 juillet. Il était convenu avec les différentes parties de poursuivre les discussions pour un dénouement heureux.

Mali : Bazoum prédit le pire pour Ménaka

La dégradation de la sécurité dans le nord du Mali préoccupe le président du Niger, Mohamed Bazoum.Le président du Niger décrit un tableau sombre de la situation sécuritaire dans le nord du Mali. « La situation sécuritaire dans la région de Ménaka s’est totalement dégradée depuis le départ de Barkhane. Depuis la fin du mois de mars, les terroristes ont conquis des territoires encore plus vastes, ont tué des personnes et ont créé une tension entre les communautés comme cela ne s’est jamais passé », déplore Mohamed Bazoum dans un entretien avec France24.

Selon le chef de l’Etat nigérien, la situation est tellement désespérante qu’il n’est pas exclu que le drapeau jihadiste flotte sur « Ménaka ». « C’est probable », a-t-il prédit, convaincu que l’EIGS (ancien nom de l’EIS) compte attaquer Ménaka ».

« Est-ce que ce sera pour y rester ? Ce n’est pas pour y rester ? Ce n’est pas leur mode d’action que de rester dans des localités importantes comme Ménaka. Ils n’ont jamais eu de vocation à administrer quoi que ce soit. Mais ils sont militairement capables d’attaquer Ménaka », ajoute-t-il.

« Les forces armées maliennes seraient à Ménaka, elles y seraient avec leurs supplétifs russes, mais je constate que cela n’a pas empêché que la situation se dégrade davantage », regrette le président nigérien.

En revanche, Mohamed Bazoum ne voit pas le même schéma être déroulé à Gao même s’il reconnaît que les jihadistes « ont réalisé de grandes avancées » autour de cette région.

Du 6 au 8 septembre, l’Etat islamique a occupé Talataye, un village du cercle d’Ansongo, dans la région de Gao. Les jihadistes ont piégé les « frères ennemis » d’Al Qaïda pour atteindre cette localité où ils ont aussi affronté des mouvements Touaregs pro-gouvernementaux. Le bilan des affrontements fait état de plusieurs dizaines de morts de part et d’autre.

Sénégal : la grève des contrôleurs aériens à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce vendredi à APA, traitent d’une diversité de sujets dominés par la grève des contrôleurs aériens de l’Asecna.« Gros nuage dans le ciel », indique Le Quotidien. Face à la grève de l’Union des syndicats des contrôleurs aériens (Usycaa) de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), l’Etat du Sénégal a décidé de réquisitionner les aiguilleurs, informe le journal. La parution rapporte les mises en garde du ministère des Transports aériens, alors que le juge des référés ordonne la « suspension » de la grève.

Bés Bi le Jour indique que plusieurs pays pourraient être impactés par cette grève de 48 heures des contrôleurs aériens. Dans les colonnes du journal, le directeur général de l’Asecna accusé l’Usycaa d’être une « organisation soutenue par des lobbys internationaux ».

« Panique dans les airs, la justice suspend la grève », indique Vox Populi. Selon le Dg de l’Asecna, les représentants nationaux ont reçu un « mandat spécial » pour sévir contre les grévistes.

Des airs, on atterrit à l’Assemblée nationale où « l’Etat cède plus de 165 véhicules aux députés sortants », selon L’Observateur.

La procédure d’acquisition des nouvelles voitures 4×4 pour les nouveaux députés est suspendue à une réunion entre le Questeur et les présidents des trois groupes parlementaires.

Sur le plan social, le durcissement du coût de la vie plombe les ménages. La prise en charge de la demande sociale devient un casse-tête pour l’Etat qui « bute sur ses ambitions », titre Sud Quotidien. La seule qui change, note le journal, ce sont les « slogans », mais les problèmes demeurent pour les Sénégalais.

Les problèmes commencent à naître à Yewwi Askan Wi ou la question du « cumul des mandats » entraîne un « reniement », selon Walfadjri. La coalition de l’opposition effectue un « virage à 180 degré » sur la question, fait remarquer le journal. Des maires élus députés refusent de choisir et comptent cumuler les deux fonctions électives.

Le Témoin de son côté, pose l’avenir politique d’Idrissa Seck allié de Macky Sall sur la table. Avec la nomination d’Amadou Bâ comme Premier ministre, la bouderie de l’ancien Premier ministre Aminata Touré et l’affaiblissement des partis alliés comme l’AFP et du PS, l’avenir du leader du parti Rewmi semble bien incertain, souligne le journal.

Politique et économie au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la participation du Maroc à la 77ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies et la réouverture prochaine des points de passage de Sebta et Melilla à la circulation des marchandises sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce vendredi.Abordant les enjeux de la participation du Maroc à la 77ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, à New-York, +Aujourd’hui Le Maroc+, écrit que tout le long de la semaine que durèrent les travaux de cette Assemblée générale, la team Maroc a disposé d’une « formidable vitrine » pour exposer aux représentants officiels et gouvernementaux, acteurs privés, ONG et autres spécialistes et experts du monde entier tout ce qui s’est fait et se fait encore au Maroc en termes de réalisations et d’avancées dans différents domaines.

Les officiels marocains ont visiblement et pleinement profité de cette fenêtre temporelle pour “porter la voix du Maroc encore plus haut”, estime le quotidien.

Beaucoup de délégations de pays partenaires africains, européens et autres ont profité des à-côtés de l’Assemblée pour réaffirmer et témoigner une énième fois de leur “engagement” pour la solution que le Maroc propose au sujet du Sahara, ajoute-t-il.

Pour sa part, +l’Économiste+ estime que, lors de cette Assemblée générale, “on a assisté à la révélation d’un nouveau Akhannouch”, qui a été “à la hauteur”, devant “les grands de ce monde”.

Face aux chefs d’Etat et de gouvernement et une intervention diffusée à travers les cinq continents, il a bien fait de “démasquer les énièmes manœuvres algériennes” visant à “pilonner, sans y arriver, la solution politique, basée sur l’offre d’autonomie du Sahara marocain”, note le journal.

L’autre dossier important où le chef du gouvernement a remis les pendules à l’heure concerne le rapprochement du Maroc et d’Israël: sur ce dossier, les adversaires du Royaume ont cherché à détourner le sujet pour le présenter comme un abandon des Palestiniens, alors qu’au contraire, cette proximité servira à mieux défendre la cause palestinienne et la solution à deux Etats, soutient-il.

+L’Opinion+, qui s’attarde sur la réouverture prochaine des points de passage de Sebta et Mellilia à la circulation des marchandises, écrit que cette relance devrait être effective à compter du mois de janvier 2023 et sera “régulière” et “ordonnée”.

La réouverture économique de ces points de passage, décidée à l’issue d’un entretien entre Nasser Bourita et José Manuel Albares, en marge de la 77ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, “est sans aucun doute la manifestation la plus concrète du dégel des relations bilatérales entre le Royaume du Maroc et celui d’Espagne”, relève la publication.

Elle vient couronner l’embellie qu’avait inaugurée la reconnaissance par l’Espagne de la souveraineté du Maroc sur son Sahara au travers de la primauté de son initiative de large autonomie pour ses provinces du Sud, sur toutes les autres options, note-t-il.

Cette reprise qui se veut respectueuse du droit, et surtout de la confiance et du respect mutuel que les deux pays ont décidé d’ériger en ligne directrice de leur partenariat, “scelle donc une volonté franche et commune de mettre fin au phénomène indigne et destructeur de la contrebande”, ajoute-t-il.

La Côte d’Ivoire veut industrialiser la filière karité

L’Etat ivoirien veut accélérer la transformation de la filière karité, où les acteurs ne commercialisent que près de 40.000 tonnes sur un potentiel d’environ 250.000 tonnes par an, en vue de générer davantage de plus-value.Pour le gouvernement, ce secteur dominé par les femmes, pourra tirer davantage de profits et de devises par la valorisation de la chaîne de valeur. Dans cet élan, il a été mis en place le Projet des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET).

Le coordonnateur du PCCET, M. Arthur Coulibaly, a conduit une mission d’échanges dans les régions productrices afin de recueillir les attentes des acteurs, leurs objectifs et les perspectives de développement.

Les résultats de cette mission qui s’est déroulée entre avril et août 2022 ont été présentés aux acteurs de la chaîne de valeur karité lors d’un atelier organisé les 21 et 22 septembre 2022 à Korhogo, dans le nord ivoirien.  

M. Arthur Coulibaly qui a rappelé l’importance du secteur karité en Côte d’Ivoire, a fait savoir que la chaîne de valeur de cette filière est fortement dominée par les femmes avec un potentiel d’environ 250 000 tonnes par an contre une  commercialisation d’« à peu près une quarantaine de mille » de tonnes.   

« Le potentiel est particulièrement important. Cette spéculation de karité en la développant et en l’industrialisant, nous pouvons avoir des impacts particulièrement importants dans les régions productrices », a-t-il déclaré, déclinant ainsi les ambitions du gouvernement.   

Cet atelier qui a vu la participation des représentants des couches socio- économiques a été le lieu pour les acteurs de la chaîne de valeur de faire des propositions pour la modernisation de la filière karité.

M. Arthur Coulibaly est par ailleurs revenu sur les ambitions du PCCET, un des instruments de la vision 2030 du président de la République Alassane Ouattara qui est porté par une unité de coordination rattachée au Cabinet du Premier ministre.

« Les objectifs sont d’améliorer la compétitivité des chaînes de valeur que sont l’ananas, la mangue, le karité, le plastique, le palmier à huile, l’hévéa et le textile-habillement. Mais aussi, d’améliorer les conditions d’accès aux financements et la compétitivité », a-t-il précisé.  

« Nous entendons accroître la valeur de nos exportations. Au lieu de vendre des produits à l’état brut l’idée aujourd’hui, c’est de dire que nous pouvons aller au deuxième niveau qui est de créer, transformer localement, avoir de l’industrialisation puisque c’est elle qui nous permet d’avoir plus de valeurs ajoutées », a-t-il soutenu.

La Côte d’Ivoire est le 5ème producteur mondial de karité après le Nigéria, le Mali, le Burkina Faso et le Ghana. L’industrie locale est animée principalement par 150.000 actrices. Dans le cadre du partenariat public-privé, le PCCET réfléchit avec les acteurs de la chaîne de valeur pour dynamiser la filière.

La Côte d’Ivoire souhaite que la France restitue ses œuvres d’arts

Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Adama Bictogo a évoqué jeudi à Paris avec le président du Sénat français, la restitution des œuvres d’arts de la Côte d’Ivoire.M. Bictogo a échangé avec son hôte de la « restitution des biens culturels de la Côte d’Ivoire » et formulé le vœu que la démarche de restitution engagée par la France prenne en compte le désir de la Côte d’Ivoire de voir ses œuvres restituées.

« Au regard d’une première initiative marquée par la restitution des biens du Bénin nous avons souhaité que si cette loi venait à être votée qu’elle puisse cibler certains pays et intégrer la Côte d’ivoire », a déclaré Bictogo.  

Pour lui, « cette visite jette un pont entre les deux institutions pour une collaboration forte ». Il a eu droit à un accueil très chaleureux aux sièges du Sénat puis à l’Assemblée nationale, où il a été reçu respectivement par les président Gérard Larcher et Mme Yaël Braun-Pivet.

Avec le président du Sénat, ils ont fait le tour des questions liées à la sécurité, à la formation des jeunes, au climat, à la culture des crises au Mali, en Guinée et au Burkina ainsi qu’au renforcement des relations entre les deux institutions.

Le chef de l’Assemblée nationale ivoirienne a indiqué qu’après la crise de Covid-19 qui a bouleversé les habitudes et les économies, il y a la guerre russo-ukrainienne qui établit un nouvel ordre avec de nouveaux défis.

Les deux personnalités ont également évoqué le renforcement des relations entre les pays. Les liens entre la Côte d’Ivoire et la France sont historiques et culturels. Ce pays de l’Afrique de l’Ouest est un partenaire économique de premier plan pour la France.

Dans l’après-midi, M. Adama Bictogo a mis le cap sur le siège de l’Assemblée nationale, où il a été reçu par son homologue Mme Yaël Braun-Pivet au perron du palais bourbon. Ils ont discuté, entre autres, de questions de sécurité et des crises qui secouent le monde.  

Le président Bictogo Adama et Mme Yaël Braun-Pivet ont ensuite partagé leur vision sur la coopération entre les deux institutions sœurs. Ils se sont « accordés sur le renforcement des liens qui existent entre (leurs) deux pays ».  

« Nous avons convenu de travailler dans la vision pour accompagner nos deux pays dans la gestion de certaines crises que nous connaissons tous. Au mali en Guinée et au Burkina. Nous avons convenu de mutualiser nos efforts et mener des réflexions pour être des forces de proposition pour nos deux pays », a-t-il dit.

M. Bictogo a par ailleurs plaidé pour un engagement des sociétés françaises dans un partenariat gagnant-gagnant avec les partenaires ivoiriens. Il a fait savoir que « la diplomatie parlementaire est un levier très important de notre politique ».

« Avec le Parlement français, nous avons l’ambition de renforcer nos liens de coopération. Des pistes existent. Nous avons aussi abordé la question de la loi qui pourrait être votée sur la restitution des œuvres culturelles. Ici aussi nous avons suggéré que cela puisse intégrer la Côte d’ Ivoire. >> a-t-il conclu.  

Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a invité son homologue français à l’ouverture solennelle de la session ordinaire 2023.

Côte d’Ivoire : institution du dialogue public-privé à Korhogo en 2023

La ville de Korhogo, située dans le nord ivoirien, abritera après celle de San-Pedro (Sud-ouest) et de Bouaké (Centre), un Comité local de dialogue Etat-secteur privé en 2023.Ce Comité local de dialogue public-privé regroupera toutes les administrations étatiques et les entreprises opérant dans le département, sous la présidence du préfet, a dit jeudi la secrétaire exécutive du Comité de concertation Etat/secteur privé (SE-CCESP), Mme Mariam Fadiga Fofana.

Mme Mariam Fadiga s’exprimait à l’occasion d’une conférence bilan faisant suite à deux jours de rencontres entre des entités de l’Etat et des acteurs du secteur privé, à Abidjan. Ce dialogue qui est à sa 6e édition, a réuni 34 structures dont 27 administrations et sept structures privées.

 La secrétaire exécutive du Comité de concertation Etat/secteur privé (SE-CCESP) a indiqué que plus de 350 usagers ont visité durant ces deux jours les 37 desks disposés pour la circonstance. Plus de 400 acteurs s’étaient inscrits pour exposer leurs préoccupations.

A l’issue de ces rencontres Business to Government (B to G), les acteurs du secteur privé ont souhaité que cette session ait lieu fréquemment. Mme Mariam Fadiga a fait savoir qu’un réseau des points focaux Etat-secteur privé a été mis en place au niveau du SE-CCESP pour discuter au quotidien des préoccupations. 

Lors de la première journée, une réunion de redynamisation du réseau des points focaux a eu lieu. Ceux-ci, insistera-t-elle, émanent de tout l’écosystème et permettent de résoudre au quotidien les préoccupations, se félicitant de ce qu’à cette session « les points focaux des chancelleries étaient vraiment présents ».

« Pour nous, c’est d’écouter les préoccupations du secteur privé et de la population en général et voir comment au niveau économique on peut avancer » et apporter des réponses efficientes, a affirmé Éric Ouattara, conseiller technique du ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME.

Cela permet au gouvernement de prendre des décisions « plus éclairées et qui tiennent compte des besoins des opérateurs économiques », a-t-il ajouté, espérant que les différentes entités contribueront davantage à cet échange et à cette concertation.

« Pour nous, l’idée, c’est de briser la barrière entre l’administration et les opérateurs économiques », a poursuivi Mme Mariam Fadiga. Elle a rappelé que « c’est depuis 2019 que nous sommes à San-Pedro et que avons mis en place le Comité local de dialogue public-privé présidé par le préfet ».

Dans l’optique de la décentralisation, un second Comité local du dialogue Etat-secteur privé a été instauré à Bouaké, la métropole du centre ivoirien. « L’année prochaine (2023), nous allons aller à Korhogo », a annoncé Mme Mariam Fadiga.

Guinée : la junte dénonce une diplomatie de « guignols » de la Cédéao

La junte guinéenne a réagi vigoureusement à la sortie du président en exercice de la Cedeao, Umaro Sissoco Embaló sur la durée de la transition en Guinée.Les autorités de la transition guinéenne ont qualifié de «honte» les propos tenus  le mercredi 22 septembre 2022, sur Radio France internationale (RFI) et France 24 par Umaro Sissoco Embaló.

Dans un entretien diffusé par les deux médias français, quelques heures avant la tenue du sommet des chefs d’Etat la Cédéao à New York, en marge de la 77e assemblée des Nations unies, Embaló soutenait que la durée de trois ans décrétée par le pouvoir de Conakry était « inacceptable » pour la Cedeao.

Le président en exercice de la Cédéao avait ajouté que la Guinée risquait de « lourdes sanctions », si le pouvoir n’était pas transmis aux civils dans 24 mois.

Une sortie qui n’a plu aux autorités de la transition en Guinée. Dans une vidéo diffusée sur la page Facebook de la présidence guinéenne, le colonel Amara Camara charge  Sissoco Embaló .

« Le mensonge grossier et les propos qui s’apparentent à de l’intimidation sont de nos jours des pratiques rétrogrades qui n’honorent pas son auteur et ternissent par la même occasion l’image de marque de la Cédéao. Nous ne pouvons pas porter cette honte », a réagi l’un des hommes forts de la transition en Guinée? par ailleurs Secrétaire général de la présidence de transition.

Les autorités guinéennes ont aussi qualifié de « mensonge » sciemment entretenu par le président en exercice de la Cedeao sur un prétendu accord de transition de 24 mois.

En effet, dans sa sortie médiatique, le président bissau-guinéen avait déclaré avoir obtenu lors d’une visite en Guinée un accord avec la junte pour une transition de deux ans. Le colonel Amara Camara, a démenti cet accord, ajoutant que la Guinée «n’est pas dans une relation de guignols ou de téléréalité ».

Enfonçant le clou, le Premier ministre guinéen Dr Bernard Goumou, qualifie d’« inappropriée et grossière » cette prise de parole du dirigeant bissau-guinéen contre la Guinée.

 

Ethiopie : entrée en service du parc éolien d’Aysha II

La nouvelle centrale éolienne éthiopienne connue sous le nom de parc éolien d’Aysha II a commencé à transférer de l’énergie au réseau national.Ce démarrage intervient après la mise en service de seize éoliennes qui ont commencé à produire de l’énergie, a déclaré l’Ethiopian Electric Power (EEP). Le parc éolien est maintenant connecté au réseau électrique national après un essai réussi, a déclaré Muluken Teasema, Directeur adjoint du projet, aux médias locaux mercredi lors d’un briefing.

Le parc éolien d’Aysha, situé près de la frontière Ethiopie-Djibouti, compte 48 éoliennes d’une capacité de production d’électricité combinée de 120 mégawatts.

Cela porte à plus de 360 mégawatts la quantité d’énergie électrique produite par les parcs éoliens en Ethiopie. Les autres parcs éoliens, Adama I et II, produisent actuellement 324 MW. Selon l’EEP, l’accent est désormais mis sur la réalisation de tests et de travaux connexes pour 16 autres turbines éoliennes.

Elles permettront de porter à 80 mégawatts la contribution du parc éolien d’Aisha au réseau électrique national, a ajouté Tesema. La vitesse du vent par seconde à Aysha est très élevée par rapport à d’autres projets similaires, en raison d’une révision de la conception du plan initial du projet.

Cette révision aurait permis de réduire le nombre d’éoliennes de 80 à 48, même si la capacité de production totale reste inchangée.

Côte d’Ivoire : la DGAMP affectataire de bandes de fréquences maritimes

La Direction générale des affaires maritimes et portuaires (DGAMP) gère désormais, dans le secteur maritime en Côte d’Ivoire, les fréquences radioélectriques pour les bateaux battant pavillon ivoirien.La DGAMP a acquis ces prorogatives à la suite d’une signature de mémorandum d’entente mercredi avec l’Agence ivoirienne de gestion des fréquences radioélectriques (AIGF). Le document a été signé par les deux directeurs généraux de ces entités publiques.  

Selon M. Yacouba Coulibaly, directeur général de l’AIGF, il était temps d’avoir une convention entre l’AIGF et la DGAMP pour pouvoir assurer la sécurité dans le secteur maritime et contrôler le Golfe de Guinée afin de contrer les actes de piraterie.

Ce mémorandum devrait permettre de développer des stations côtières. M. Yacouba Coulibaly a relevé que dans ce contexte, l’AIGF et la DGAMP auront « une responsabilité commune » sur l’assignation des fréquences maritimes et celle des identités dans le service maritime mobile.

Les deux structures s’emploieront également à faire la collecte et l’échange des données, la facturation et le recouvrement des redevances, l’autorisation des stations radioélectriques et l’inspection des navires. L’accord prévoit aussi le renforcement des capacités du personnel des deux entités.  

Le colonel Julien Kouassi Yao, directeur général par intérim des affaires maritimes et portuaires, a soutenu qu’en tant que structure agissant dans le domaine maritime et surtout en matière de sécurité, de recherche et de sauvetage, il était « important » de faire ce mémorandum.

« Avant, nous n’étions pas affectataire de fréquences radioélectriques, maintenant nous le sommes.  Et en tant qu’affectataire de fréquence (…)  Cela nous permettra à terme de recenser au mieux tous les acteurs du secteur maritime et des transports maritimes qui utilisent des fréquences pour communiquer », a-t-il dit.   

Pour optimiser le contrôle des fréquences maritimes, « il est tout à fait indiqué que nous puissions savoir qui sont ceux qui utilisent les fréquences, comment ils les utilisent et à quelle fin », a ajouté l’officier des affaires maritimes.  

L’AIGF est le gestionnaire national des bandes de fréquences en Côte d’Ivoire. Avec ce partenariat, l’agence va désormais « attribuer les fréquences à la DGAMP » qui elle, va les gérer dans son secteur et les assigner aux différents opérateurs et utilisateurs.  

L’affectation des bandes de fréquences par la DGAMP concerne seulement les navires battant pavillon ivoirien. Les navires battant pavillon étranger, eux, sont régis notamment par d’autres dispositions internationales.

Environ 80% du commerce mondial se fait par voie maritime. De ce fait, la sécurité de la navigation s’avère capitale pour la survie de l’économie bleue, ainsi que celle de la radiocommunication, qui permet aux navires de connaître leurs routes et de lancer des appels de détresse ou signaler leur position.

Afrique : des jeunes en croisade contre la malnutrition des enfants

Des entrepreneurs issus de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont présenté, mercredi soir à Dakar, des innovations pour améliorer l’alimentation des nouveaux nés à base de produits locaux.Le Sahel, miné par une insécurité consécutive à la prolifération des groupes jihadistes, doit faire face à un autre défi non moins important : la malnutrition aiguë qui frappe des millions d’enfants. Selon le Groupe de travail sur la Nutrition en Afrique de l’Ouest et du Centre de l’Unicef, environ 6,3 millions d’enfants âgés de 6 à 59 mois souffriront, cette année, de dénutrition au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Tchad et au Sénégal.

Pour faire face à ce fléau, l’Unicef en collaboration avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a lancé un concours ouvert aux jeunes de 16 à 30 ans qui vise à promouvoir des nouvelles solutions pour améliorer l’alimentation des jeunes enfants à base des produits locaux et des produits diversifiés.

A l’issue de la sélection, cinq projets dont celui de la Sénégalaise Fatoumata Bintou Sonko ont été retenus par le jury lors de la conférence sur l’alimentation des jeunes enfants organisée les 21 et 22 septembre par l’Unicef, en partenariat avec la Cedeao.

L’étudiante en Technologies agro-alimentaire à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis a développé le projet « Patat’innov », une compote de patates douces et de niébé enrichies en feuilles de moringa et bissap très riches en micronutriments.

« Ce projet est parti du constat d’un paradoxe. Il y a de grandes pertes agricoles notamment au nord du pays. Au même moment, nous observons une carence en micronutriments chez beaucoup d’enfants. Nous avons donc voulu concilier ces deux problématiques dans un projet et c’est ce qui nous a donné « Patat’innov », a-t-elle expliqué, tout heureuse.

Les différents lauréats du concours bénéficieront d’un accompagnement personnalisé du Fonds Français Muskoka, partenaire du Hackathon.

Cette conférence régionale dont le thème est : « Tirer parti du système alimentaire pour garantir des premiers aliments de qualité » a pour objectif d’engager les différents partenaires dans la recherche de solutions innovantes pour lutter contre la malnutrition des jeunes enfants en trouvant des solutions locales, accessibles, pérennes et de qualité.

Les participants travailleront à identifier des solutions durables pour stimuler l’accès et l’utilisation d’aliments riches en nutriments, à des prix abordables et améliorer la diversité alimentaire chez les jeunes enfants en s’appuyant sur le système alimentaire existant.

Macron tente une médiation dans la crise entre la RDC et le Rwanda

A la demande du président français Emmanuel Macron, le président rwandais Paul Kagamé et son homologue de la RD Congo Félix Tshisekedi se sont rencontrés en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.Félix Tshisekedi n’a pas caché sa méfiance à l’égard du Rwanda, qu’il accuse de soutenir les rebelles du M23 et de semer le chaos dans son pays déjà assiégé et qui souffre toujours d’une crise sécuritaire chronique.

Les observateurs de la rencontre Kagamé-Tshisekedi à New York, organisée par le président français Emmanuel Macron, ont rapidement conclu que la normalisation des relations diplomatiques entre Kigali et Kinshasa permettrait de s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité dans l’est du deuxième plus grand pays d’Afrique, situé dans la région des Grands Lacs. Dans cette partie du pays, l’insécurité est endémique et touche plus de trois millions de personnes.

Les répercussions humanitaires du conflit en RD Congo touchent au moins quatre pays des Grands Lacs.

Ce nouveau rapprochement est le dernier en date après que les deux dirigeants sont parvenus à un accord à Luanda, en Angola, en juin 2022, sous la médiation du président angolais João Lourenço.

Mais beaucoup pensent qu’il reste du chemin pour surmonter la méfiance mutuelle et instaurer la confiance entre les deux voisins qui ne cessent de s’accuser mutuellement de soutenir des rebelles hostiles à leurs gouvernements respectifs.

Kinshasa n’a pas confiance dans les relations entre le Rwanda et les rebelles du M23 impliqués dans une série d’affrontements avec l’armée congolaise depuis la fin du mois de mai.

Le dirigeant congolais a saisi l’occasion offerte par la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies pour renouveler cette accusation à l’encontre de Kigali, quelques mois à peine après leur rapprochement à Luanda, qui devait déboucher sur un accord concernant les éléments constitutifs de la paix et de la stabilité dans la région des Grands Lacs.

Le fait que la plupart des combattants du M23 parlent le kinyarwanda n’a pas contribué à apaiser les craintes de Tshisekedi, mais le président Kagamé avait répondu sur la même plateforme. Une démarche qui a poussé le président Macron à intervenir et à réunir les deux dirigeants dans une réunion qui, espère-t-il, pourrait faciliter un changement de position de l’un à l’autre, passant de l’accusation à la résolution de l’un des plus longs bourbiers sécuritaires de l’Afrique de ces 20 dernières années.

Kigali a toujours nié les affirmations de Kinshasa et a accusé à son tour la RDC de soutenir les rebelles FDLR qui luttent pour renverser le gouvernement de Kagame.

Kagamé a déclaré à l’Assemblée générale des Nations unies à New York, que les récents revers essuyés pour ramener la paix dans la région des Grands Lacs avaient permis de souligner que la situation en matière de sécurité est fragile dans cette région. Ceci fait dire au président français que la situation actuelle, n’est pas différente de celle d’il y a 20 ans, lorsque la Mission de maintien de la paix des Nations unies la plus importante et la plus coûteuse a été déployée pour la première fois en RD Congo.

Kagamé pense qu’une sortie du jeu des reproches entre son pays et la RD Congo aiderait les protagonistes à s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité.

Cependant, certains analystes estiment que pour que la paix règne dans l’est de la RD Congo, les Nations unies devraient revoir leur politique d’intervention et s’attaquer à certains des problèmes qui ont conduit à de violentes protestations contre leur Mission de maintien de la paix dans le pays en juillet.

Le M23 doit son nom à un accord de paix conclu le 23 mars 2009 entre les dirigeants de l’ancien groupe rebelle, le Congrès national pour la défense du peuple (CNDCP), et le gouvernement congolais.

Il s’agit d’une faction dissidente du CNDCP dont les membres sont principalement issus de la communauté congolaise de langue kinyarwanda.

En octobre 2013, des milliers de combattants du M23 ont fui principalement vers l’Ouganda et un autre petit groupe vers le Rwanda lorsque les troupes congolaises soutenues par une brigade d’intervention régionale spéciale sous mandat de l’Onu ont pris leurs bastions dans la province du Nord-Kivu.

Après avoir été vaincu militairement, le M23 a engagé des pourparlers avec le gouvernement lors d’un cycle de négociations qui s’est déroulé à Nairobi au Kenya, avant que les deux parties ne signent un accord comprenant des dispositions autorisant le retour des anciens rebelles en vue de leur réintégration dans la vie civile.

Plus récemment, en avril de cette année, le groupe rebelle a s’est encore signalé en prenant le contrôle de la majeure partie de la province du Nord-Kivu dans l’est de la RD Congo, notamment le poste frontière de Bunagana, l’un des points d’entrée officiels entre l’Ouganda et la RD Congo.

L’effectif total des troupes de maintien de la paix de l’Onu en RDC est d’environ 18.300 personnes, selon les derniers chiffres officiels des Nations unies.