CPI : libération du chef de la police islamique de Tombouctou

Condamné en 2016 à neuf ans de prison pour avoir détruit des mausolées à Tombouctou, Ahmad al Faqi al Mahdi a recouvré la liberté.Ahmad al Faqi al Mahdi est libre depuis le 18 septembre 2022. L’ancien chef de la « Hisba » (police islamique) de Tombouctou, dans le nord du Mali, sous le règne des jihadistes d’Ansar Dine, a purgé une peine de sept ans de prison.

La Cour d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a accordé une remise de peine au chef jihadiste en ramenant sa peine de 9 prononcée en première instance en septembre 2016 à 7 ans. Ahmad al Faqi al Mahdi était poursuivi pour crimes de guerre, destruction des neuf mausolées de Tombouctou et de la porte de la mosquée de Sidy Yahya.

L’ancien chef jihadiste a fait amende honorable en présentant ses excuses à la population de Tombouctou et au peuple malien. Cependant, il reste sous surveillance dans son pays d’accueil, l’Angleterre où il a été transféré depuis 2018 pour purger sa peine.

Né en 1975 dans un village périphérique de Tombouctou, Ahmad al Faqi Al Mahdi a été éduqué dans les préceptes du soufisme. Exilé en Libye entre 1996 et 2001, il est enrôlé dans l’armée libyenne où il affirme avoir exercé pendant 4 ans.

De retour au Mali en 2006, il s’installe à Tombouctou et commence à prêcher dans les mosquées. Il sera ensuite recruté comme directeur d’école en 2010.

En 2012, au moment où la ville de Tombouctou tombait aux mains des jihadistes d’Ansar Dine proche d’Al Qaida au Maghreb Islamique sous l’impulsion d’Iyad Ag Ghali, Ahmad al Faqi al Mahdi se trouvait en Algérie. Convaincu par la cause des jihadistes, il y adhère à son retour et devient le patron de la police, chargée de « promouvoir la vertu et prévenir le vice ».

Si Ahmad al Faqi al Mahdi a regretté le temps passé au sein d’Ansar Dine, ce n’est pas le cas de son ancien mentor, Iyad Ag Ghali qui a connu une ascension fulgurante au sein de la mouvance jihadiste sahélienne.

Depuis mars 2017, cette ancienne figure de la rébellion touareg dans le nord du Mali est désigné émir du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance des organisations affiliées à AQMI et acteur majeur de la dégradation de la situation sécuritaire au Sahel et récemment dans les pays du Golfe de Guinée.

Transports aériens: un partenariat entre l’Ethiopie et le Nigeria

Ethiopian Airlines a été choisie comme principal investisseur et partenaire de la nouvelle compagnie aérienne nationale du Nigeria.Nigeria Air est déjà en chantier depuis un certain temps et s’approche lentement d’un lancement complet, en attendant le soutien de partenaires.

Selon un document consulté par APA, le gouvernement fédéral du Nigeria a officiellement choisi Ethiopian Airlines comme partenaire de la compagnie aérienne tant attendue.

L’accord prévoit une participation de 49% pour la compagnie aérienne, à laquelle s’ajoute une participation de 5% du gouvernement, le projet devant être privé-public.

La compagnie aérienne éthiopienne s’en tient notamment à sa politique de ne pas investir de liquidités dans une nouvelle activité. En lieu et place, elle s’appuiera sur ses prouesses techniques, l’abondance d’avions et ses compétences en matière de gestion pour créer Nigeria Air dans les années à venir.

Entre-temps, Ethiopian Airlines a lancé le 18 septembre 2022 des vols directs vers la capitale jordanienne, Amman, à partir de son hub d’Addis Abeba.

La compagnie aérienne assurera des vols trois fois par semaine à destination d’Amman et ces vols seront assurés par des Boeing 737, a indiqué la compagnie dans un communiqué.

« L’inclusion d’Amman dans la carte des routes éthiopiennes portera à 13 le nombre de villes que nous desservons au Moyen-Orient », a déclaré Mesfin Tasew, Directeur général d’Ethiopian Airlines, lors de la cérémonie d’inauguration.

Leader de l’aviation continentale, Ethiopian Airlines se taille la part du lion dans le réseau panafricain de transport de passagers en exploitant la flotte la plus jeune et la plus moderne vers 130 destinations internationales sur les cinq continents.

Le Maroc appelle à une mobilisation collective pour relever les défis mondiaux

Le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a appelé à une mobilisation pour faire face aux crises mondiales. »Il existe aujourd’hui des défis communs auquel le monde est confronté ; la crise économique actuelle est une crise mondiale, les changements climatiques impactent tous les pays sans distinction, et afin d’y faire face nous avons besoin d’une mobilisation collective », a-t-il déclaré mardi lors de la 77ème session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.

Selon lui, « le monde fait aujourd’hui face à de nombreux défis et à de grandes transformations auxquels nous sommes tous confrontés, et c’est ici que nous voyons l’importance de l’action multilatérale initiée au sein des Nations Unies ».

Il aussi souligné que la participation de la délégation marocaine constitue une opportunité de « contribuer à des échanges sur de nombreuses problématiques qui nous concernent tous, au plus fort de la crise énergétique et alimentaire, au regard des changements climatiques que connaît le monde ».

 C’est aussi l’occasion, a-t-il poursuivi, d’aborder des sujets au moins aussi importants, comme les enjeux liés au système éducatif, afin de faire un état des lieux des efforts déployés afin d’atteindre les Objectifs de Développement durable fixés à horion 2030.

La 77ème session de l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) a débuté seds travaux au siège de l’organisation, à New York, le 13 septembre 2022. Les échanges, cette année, portent sur le thème : « Un tournant décisif : des solutions transformatrices face à des défis intriqués ».

Les chefs d’État et de gouvernement, et d’autres représentants nationaux de haut niveau, se réunissent pour présenter leurs priorités et échanger sur les grands enjeux mondiaux comme la guerre en Ukraine, la lutte contre les changements climatiques, la sécurité alimentaire, l’accès à l’éducation ou encore l’égalité entre les femmes et les hommes.

Sénégal : la recette d’Amadou Ba face aux défis fixés par Macky Sall

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur les défis qui attendent le nouveau gouvernement de Macky Sall, à moins de deux ans de la fin de son deuxième mandat.L’Observateur note que le nouveau Premier ministre Amadou Ba arrive dans une période de « crises et pressions sévères », avec des « urgences » dans la santé, l’éducation, la justice, la pêche et le sport.

Walf Quotidien liste les « forces et faiblesses » du chef de gouvernement qu’il qualifie de « dauphin » du chef de l’Etat. « Nommé Premier ministre samedi dernier, Amadou Ba devrait conduire le gouvernement pour les 15 derniers mois restant du mandat du président Macky Sall. Même si c’est loin d’être le cas, l’inspecteur des Impôts et Domaines pourrait être un potentiel successeur de Macky Sall », affirme le journal.

Dans ce nouveau gouvernement, EnQuête souligne que le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall (IMF) constitue « l’énigme ». « Malgré les deux défaites à Rufisque lors des (élections) locales et législatives, IMF revient aux affaires », note le journal qui indique que le procès en appel du maire de Dakar Barthélémy Dias et l’affaire Adji Sarr – Ousmane Sonko font partie des « dossiers les plus brûlants qui l’attendent ».

« Barthélémy Dias va-t-il retourner en prison », s’interroge Tribune, rappelant que l’opposant est poursuivi dans l’affaire du meurtre en 2011, un an avant la chute du régime de l’ex-président Abdoulaye Wade, du nervi Ndiaga Diouf, près de sa mairie de Mermoz Sacré-Cœur, à Dakar.

« 10 ans et 9 mois, Barth joue son avenir politique », note Vox Populi, précisant que « le délibéré de tous les dangers » est prévu demain. Mais les députés de la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) comptent politiser l’affaire pour soutenir leur camarade. Ils prévoient d’envahir le palais de justice ce mercredi « en écharpe ».

Sud Quotidien évoque la répartition quasi égalitaire des sièges entre pouvoir et opposition à l’Assemblée nationale et note que « la quatorzième législature (fait face) au défi du consensus ». « On va irréversiblement vers des blocages », assure l’ancien parlementaire Abdou Sané. « Il n’y a aucun texte qui dit de manière explicite que les décisions du bureau sont prises par vote ou par consensus », clarifie Alioune Souaré, ancien député et spécialiste du droit parlementaire.

Alors que la coalition présidentielle dispose d’une majorité fragile, L’Observateur note que neuf députés de Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir) « quittent définitivement l’Assemblée nationale ». Nommé ministre d’Etat dans le nouveau gouvernement du président Macky Sall, Abdoulaye Daouda Diallo a demandé la « suspension de son mandat » de député qui sera « sans conséquence », d’après le journal.

Macky Sall à la tribune des Nations Unies

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) prononce, cet après-midi, un discours dans le cadre de la 77e session ordinaire de l’Assemblée Générale à New York (États-Unis).Macky Sall, après avoir assisté aux obsèques de la reine Élisabeth II à Londres (Angleterre), a mis le cap sur le pays de l’oncle Sam. Le président sénégalais participe, du 20 au 23 septembre 2022, au segment de haut niveau de la 77e session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

Les chefs d’État et de gouvernement du monde entier vont échanger autour du thème : « Un tournant décisif : des solutions transformatrices face à des défis intriqués ». Les débats porteront notamment sur la guerre en Ukraine, le changement climatique, la transition énergétique, l’éducation et la condition féminine.

Le successeur de Félix Tshisekedi à la présidence en exercice de l’Union Africaine (UA) s’emploiera à porter la voix du continent noir sur les enjeux de l’heure.

Le déroulé de la 77e session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies s’établit comme suit : le Sommet sur la Transformation de l’éducation (19 septembre), le débat général (du 20 au 26 septembre), le Sommet ministériel sur l’information et la démocratie (22 septembre), le Sommet ministériel pour l’information et la démocratie (22 septembre), le Sommet Christchurch sur la lutte contre les contenus terroristes et extrémistes violents en ligne et la Réunion ministérielle au Conseil de Sécurité sur l’Ukraine.

Education et santé au menu des quotidiens marocains

L’abandon scolaire, le statut des enseignants-chercheurs et la lutte contre le cancer de l’utérus sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur l’abandon scolaire, rapporte qu’en 2020-2021, plus de 331.000 enfants ont abandonné le système scolaire, faute de réforme appropriée.

La réforme de l’enseignement, en plus de transformer qualitativement l’école publique, a également pour finalité de devenir inclusive, mais elle ne peut pas y arriver à elle seule, car l’enseignement et les problèmes techniques de l’apprentissage ne sont qu’une petite pièce d’un grand puzzle, relève le journal.

L’attractivité de l’école trouve également ses déterminants dans d’autres facteurs exogènes au système éducatif lui-même, tels que l’urbanisme, qui a des répercussions directes sur la scolarité des enfants à travers l’agencement des villes, des quartiers, des équipements publics, note-t-il.

L’éloignement, le manque de dessertes par le transport ou encore un emplacement inapproprié parce qu’excentré, non sécurisé, ou non couvert par des services de base ou par la route, sont autant de paramètres qui contribuent à l’abandon scolaire, constate-t-il.

Des agglomérations ou des groupements d’habitations, même en milieu rural, sont surtout un cadre de vie saine qui prend en considération tous les aspects du quotidien et fournit les conditions d’épanouissement à commencer par l’apprentissage et l’enseignement, propose-t-il.

+L’Economiste+ se demande si le gouvernement pourra débloquer quelques milliards de dirhams pour le nouveau statut des enseignants-chercheurs, du fait que dans cette « rude » conjoncture où les charges de compensation explosent, “le souci de l’exécutif est d’abord de trouver de l’argent pour parer aux urgences”, estime le quotidien.

En plus, concéder des revalorisations, sachant que d’autres corps de métiers sont dans l’expectative, pourrait représenter un choix risqué, ajoute-t-il.

Les syndicats sont prêts à tout pour obtenir leur nouveau statut, qui devrait, certes, être l’occasion d’introduire des conditions de rémunération et d’avancement de carrière plus stimulantes, et surtout plus équitables permettant de récompenser les meilleures compétences, mais aussi de relever le niveau d’exigence vis-à-vis du corps enseignant, constate-t-il.

Les enseignants fantômes, et il y en a, ainsi que ceux qui ne s’adonnent jamais à la recherche scientifique, n’encadrent jamais d’étudiants et se contentent de quelques petites heures de cours par semaine “ne devraient pas avoir leur place à l’université”, soutient-il.

+L’Opinion+ écrit que le vaccin préventif contre le cancer de l’utérus devra être administré dans les écoles marocaines aux jeunes filles âgées de 11 ans, notant que cette décision s’inscrit en droite ligne d’une politique sanitaire préventive et bienveillante qui a démontré tout son mérite lors de la parenthèse, toujours ouverte, du Coronavirus.

Au Maroc, après le cancer du sein, le cancer du col de l’utérus constitue, en effet, l’une des pathologies les plus menaçantes pour la gente féminine : il touche 12,8% des femmes atteintes de maladies oncologiques.

Pis, en cas de retard de diagnostic, plusieurs centaines de personnes en meurent, annuellement, met en garde la publication.

Tchad : démission du ministre des Affaires étrangères

Cinq mois après son arrivée au ministère des Affaires étrangères, Chérif Mahamat Zene quitte le gouvernement de transition du Tchad.Chérif Mahamat Zene a remis sa lettre de démission le lundi 19 septembre au président du Conseil militaire de Transition, Mahamat Idriss Deby et au Premier ministre.

Sur son compte Facebook, l’ex chef de la diplomatie tchadienne a expliqué les raisons de son départ du gouvernement dirigé par Albert Pahimi Padacké. « Depuis quelques mois, mon engagement et ma volonté de servir mon pays se trouvent contrariés par des initiatives et actions parallèles de certains membres de votre cabinet et du gouvernement entreprises à mon insu et sur vos instructions. Ces initiatives et interférences répétitives ne visent qu’à entraver l’exercice de mes fonctions et empiéter sur les prérogatives qui sont celles de mon département, telles que définies dans le décret », indique-t-il.

Chérif Mahamat Zene qui occupe la fonction de ministre des Affaires étrangères depuis mai 2022 ajoute : « Devant une situation aussi malsaine que confuse et inacceptable, entretenue à dessein et dépouillant le département que je dirige de toutes ses prérogatives, et me réduisant à un simple figurant, il ne me paraît ni opportun, ni responsable de continuer à occuper mon poste ».

Précédemment ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Cherif Mahamat Zene n’était plus en odeur de sainteté avec son remplaçant Abdraman Kalamoullah, désigné par la « hiérarchie » pour s’adresser au corps diplomatique à propos de l’évolution du dialogue national inclusif et souverain, indiquent des sources locales à APA.

Ouvert le 20 août, le dialogue national inclusif a pour objectif de « réconcilier l’ensemble des Tchadiens » en vue de l’organisation des élections pour le transfert du pouvoir aux civils.

Après le décès du président Idriss Deby Itno en avril 2021 au front face aux rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde (Fact) dans le nord du Tchad, son fils Mahamat Idriss Deby a pris le contrôle du pays et a promis une transition de 18 mois.

Mozambique : le Fmi approuve le programme de relance économique

Le Fonds monétaire international (Fmi), va allouer une enveloppe de 63,8 millions de dollars US au Mozambique pour renforcer ses politiques économiques et financières, a annoncé mardi l’institution de Bretton Woods.L’accord sur la Facilité élargie de crédit (FEC) est l’aboutissement des discussions entre les autorités mozambicaines et une délégation du Fmi dirigée par Alvaro Piris qui était dans le pays la semaine dernière.

« L’équipe du FMI est parvenue à un accord au niveau des services avec les autorités mozambicaines sur les politiques économiques et financières qui pourraient soutenir l’approbation de la première revue du programme dans le cadre de l’accord ECF », a indiqué M. Piris dans un communiqué.

L’accord doit être approuvé par le conseil d’administration du Fmi en décembre, ce qui permettrait le décaissement des 63,8 millions de dollars.

M. Piris a déclaré que l’économie mozambicaine continuait de se redresser, le produit intérieur brut réel ayant augmenté de 4,6% en glissement annuel au deuxième trimestre de 2022.

Portée par des améliorations dans les secteurs des services, de l’industrie et de l’agriculture, il s’agit de la plus forte croissance économique enregistrée par le pays depuis le troisième trimestre de 2018.

La hausse des prix mondiaux des produits de base a soutenu un rebond notable des exportations, mais a également fait grimper les coûts des denrées alimentaires, du carburant et du transport.

Principalement alimentée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la hausse connexe des prix mondiaux des carburants et des denrées alimentaires, l’inflation annualisée a atteint 12,1% en août, son niveau le plus élevé depuis septembre 2017.

Sécurité informatique : le site de l’Asecna piraté

L’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) est victime d’un piratage et doit payer une rançon sous peine de voir ses données exposées dans le darknet.Dix jours. C’est le délai fixé à l’Asecna dont le siège se trouve à Dakar, au Sénégal, pour reprendre possession de ses données chiffrées. Depuis 48 heures, la plateforme numérique de cette Agence qui regroupe 18 pays membres est victime d’une attaque par ramsomware du groupe de hackers connu sous le nom de Lockbit.

« Un ransomware est un logiciel malveillant qui prend en otage des données personnelles. L’attaque consiste à chiffrer des données personnelles puis à demander à leur propriétaire d’envoyer de l’argent en échange de la clé qui permettra de les déchiffrer », a expliqué à APA le hacker Ethique, Saliou Thiam.

L’Asecna doit payer la somme de 25.000 dollars pour empêcher la publication de ses données dans le « darknet », un réseau superposé qui utilise des protocoles spécifiques intégrant des fonctions d’anonymat.

Pour le moment, l’Asecna se refuse à tout commentaire. Selon nos informations, l’affaire est prise très au sérieux par les autorités sénégalaises qui ont été alertées.

Actif depuis 2019, Lockbit est responsable de  1200 attaques depuis sa création, selon Saliou Thiam. « Ils sont actuellement le numéro un en termes d’attaques par ransomware. Ils ont développé une stratégie nouvelle, exigeant de l’argent directement des victimes et ne révélant pas l’attaque publique », ajoute-t-il.

Côte d’Ivoire : dialogue Etat-secteur privé les 20 et 21 septembre 2022

Ce dialogue se déroulera autour des problématiques conjoncturelles et structurelles qui impactent le développement de l’activité économique du pays.Ce rendez-vous, organisé par le Comité de concertation Etat-Secteur privé, est la 6e édition des rencontres Business to Government (B To G). Il se tient pour la première fois en dehors de la Journée nationale du partenariat (JNP), un espace d’échanges sur les réformes et les efforts consentis par l’Etat à l’intention du secteur privé. 

Pour cette sixième édition, 38 structures étatiques ont été identifiées pour participer aux rencontres d’échanges avec les opérateurs économiques. Ces structures de l’Etat présenteront leurs missions, leurs projets et les procédures pour accompagner de manière efficiente le secteur privé. 

Au menu des échanges, seront également abordées des questions liées à la création d’entreprise et aux dispositifs d’appui à l’investissement. Le Centre de promotion des investissements (CEPICI), le Guichet unique de l’investissement, présentera les opportunités et les facilités pour accompagner les entrepreneurs.

Concernant la fiscalité, une question toujours évoquée par les opérateurs économiques, qui trouvent les taxes et impôts élevés, la Direction générale des impôts (DGI) et la Direction générale des douanes apporteront des éclairages nécessaires sur les dispositions réglementaires.   

 Une fenêtre sera par ailleurs ouverte sur l’accès au foncier économique avec le Guichet unique du foncier et de l’habitat (GUFH), le Guichet unique du permis de construire (GUPC) et l’Agence de gestion et de développement des infrastructures industrielles (AGEDI).  

Des entités telles que l’OIPI, LANEMA, CODINORM, les banques publiques (BNI, Versus, Banque populaire), le Fonds de garantie des PME et l’Association professionnelle des Systèmes de finances décentralisés (APSFD) auront à charge le volet accès au financement et structures de contrôles.

Les rencontres Business to Government (B2G) offrent la possibilité aux opérateurs économiques d’échanger sur leurs préoccupations quotidiennes avec les responsables de l’administration publique, dans le but de faciliter l’accès des opérateurs économiques à la bonne information.

Elles permettent aux acteurs du secteur privé de bénéficier de conseils relatifs aux modes de saisine et de traitement de leurs préoccupations, et offrent une plateforme d’échanges aux administrations publiques pour communiquer sur les nouvelles réformes en cours au sein de l’administration.

A travers cette initiative, le gouvernement ivoirien veut « maintenir » le dialogue entre l’Etat et le secteur privé et partager sa vision. Sur le portefeuille global des investissements du Plan national de développement (PND 2021-2025) estimé à 59.000 milliards Fcfa, la part du secteur privé est de 74%.

La Côte d’Ivoire, première puissance économique de l’Uemoa, veut faire du secteur privé le moteur de son économie. Elle ambitionne d’être un pays à revenu intermédiaire dans la Tranche supérieure à l’horizon 2030.

Le roi Charles III, l’Afrique et les « péchés de l’empire »

Depuis que le roi Charles III a succédé à sa mère charismatique, la reine Elizabeth II, sur le trône d’Angleterre, il y a eu une clameur croissante, en particulier dans les pays africains colonisés par la Grande-Bretagne, pour que le nouveau monarque reconnaisse les « péchés de l’empire ».Alors que sa mère sera enterrée après une cérémonie funéraire à Londres lundi 19 septembre 2022, les Africains s’interrogent sur le nouveau roi par rapport à la politique passée de la couronne en Afrique.

Malgré les cérémonies pleines de larmes et de chagrin, les remerciements et les bons souvenirs nés d’un amour sincère pour la reine décédée le 9 septembre 2022 à l’âge de 96 ans, une chose n’a cessé de faire surface : l’occasion manquée de s’excuser pour les atrocités commises au nom de l’empire britannique.

Les Africains refusent d’oublier aussi facilement les torts inextricablement liés au projet colonial en Afrique et les souffrances indicibles subies par de nombreux sujets aux mains de ceux qui représentaient la couronne en tant que fantassins sur le terrain.

Bien qu’elle ait été qualifiée par beaucoup de « Reine de la décolonisation » en raison de la rapidité avec laquelle les pays du continent se sont libérés du joug colonial dans les années 1960 pour devenir des nations indépendantes au sein du Commonwealth, qui était à l’origine une association souple de nations ayant des liens coloniaux avec la Grande-Bretagne, elle n’a jamais présenté d’excuses pour les atrocités commises au nom de l’empire britannique en Afrique.

Dans la mort comme dans la vie, Elisabeth II aura toujours un grand nombre de sympathisants à travers l’Afrique, mais sa position non apologétique constitue une tâche dans son héritage avec les Africains, selon certains historiens du continent.

L’homme politique sud-africain, Julius Malema, du parti des Combattants pour la liberté économique (EFF), a parfaitement saisi l’état d’esprit des citoyens de son pays lorsqu’il a publié une déclaration affirmant catégoriquement qu’il serait déplacé de pleurer la reine, qui symbolisait tout de l’esbroufe monarchique britannique à l’étranger pendant la colonisation.

M. Malema faisait écho au sentiment de nombreux Sud-Africains et, par extension, d’autres Africains, lorsqu’il s’est référé à l’histoire pour dépoussiérer les faits concernant la violence débridée qui a accompagné l’assujettissement de ce qui s’est finalement avéré être des colonies britanniques comme l’Afrique du Sud.

Des centaines de milliers d’Africains sont morts en luttant contre les tentatives britanniques de s’emparer de leurs royaumes et empires, les faits historiques établissant que les conquérants avaient le sang des conquis jusqu’aux genoux dans la dernière décennie du 19e siècle.

D’autres atrocités ont suivi après que la Grande-Bretagne a assujetti des pays tels que le Nigeria, l’Ouganda et le Kenya, où le début du règne de la reine a été marqué par une violente guerre d’indépendance menée par les Mau Mau dans les années 1950.

Les historiens nigérians ont régulièrement rappelé le carnage des troupes britanniques qui ont massacré les résistants anticolonialistes dans ce qui est aujourd’hui l’État du Bénin, ainsi que les violences qui ont résulté de l’émeute d’Aba de 1929, lorsque les femmes sont descendues dans la rue dans la ville d’Iloko, dans l’Est du Nigeria, pour réclamer davantage de droits.

Pa Samba Jow, originaire de Gambie, dernière possession coloniale des Britanniques, qui a obtenu le statut d’État en 1965, estime qu’il est tout à fait naturel que les Africains réagissent de manière critique à l’égard de la reine, car elle a dirigé un empire « qui a commis beaucoup d’atrocités ».

Jow, qui vit aux États-Unis, ajoute que « sa mort suscitera certainement des questions sur son règne » et que si certains Africains ont le droit de la pleurer, d’autres devraient également être autorisés à exprimer publiquement leurs sentiments à son égard, car elle n’était pas une sainte.

« Oui, elle était toujours bien habillée et élégante, mais cela ne suffit pas à blanchir les méfaits de son royaume envers ses sujets », souligne-t-il.

Lorsque le roi Charles III prendra le relais, poursuivra-t-il sur la lancée de sa défunte mère de ne pas exprimer publiquement de remords pour les abus de l’empire britannique en Afrique ou empruntera-t-il une toute nouvelle voie avec le continent ?

Il y a d’ores et déjà des raisons d’espérer pour cette dernière option, étant donné que le penchant du nouveau roi à agir en dehors de la tradition en exprimant son opinion sur des questions autrement sensibles qui ne s’accordent pas nécessairement avec la tradition monarchique est bien connu et documenté.

Lors d’une visite au Ghana en 2018, Charles III avait choqué l’establishment monarchique en qualifiant d’atroces et de honteux les maux de la traite transatlantique des esclaves à laquelle la Grande-Bretagne était un protagoniste principal.

Les observateurs de la monarchie ont admis que la reine Elizabeth ne se serait jamais aventurée sur ce terrain à l’apothéose de son règne.

Avant de participer au sommet des 56 membres du Commonwealth à Kigali, au Rwanda, où il devait représenter sa mère alors malade, il n’a pas ménagé ses efforts pour critiquer la décision controversée de la Grande-Bretagne de décharger littéralement les demandeurs d’asile au Rwanda, avec lequel un accord avait été conclu à cet effet.

En prononçant cette phrase, Charles a dérogé à la tradition sacrée des rois britanniques de rester neutres dans les questions politiques liées au gouvernement.

Reflétant peut-être le chemin parcouru par le Commonwealth, le sommet de Kigali s’était ouvert sur une déclaration de Charles exprimant des remords pour ce qui s’est passé pendant l’esclavage et la soumission politique et économique des nations africaines qui en ont résulté.

Le symbolisme de cette position n’a pas échappé aux participants au sommet, où ce nouvel esprit a parlé d’une vision neuve du monde qui devrait commencer par la redéfinition du rôle du Commonwealth, qui comprend désormais non seulement les pays de l’ancien empire britannique, mais aussi quelques autres pays d’Afrique comme le Gabon, le Togo, le Rwanda et le Mozambique, qui n’ont jamais été colonisés par la Grande-Bretagne.

Flux financiers illicites: l’Afrique mise sur l’entraide judiciaire

Le continent noir perd jusqu’à 50 milliards de dollars par an à cause des Flux Financiers Illicites (FFI).L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) estime que 1600 milliards de dollars américains sont perdus chaque année en raison des Flux Financiers Illicites (FFI) provenant notamment de la criminalité transnationale organisée.

Le continent noir, avec des pays majoritairement en développement, perd jusqu’à 50 milliards de dollars par an dans les FFI selon le Rapport du Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites (FFI) en provenance de l’Afrique. De nombreux pays  sont ainsi privés de ressources qui auraient pu servir à financer les services sociaux de base tels que la santé, l’éducation…

« Il est clair donc que l’atteinte de nos objectifs de développement durable, passe inéluctablement par notre obligation de lutter contre les flux financiers illicites d’origine très souvent criminelle aussi bien par la prise de mesures préventives que par la répression des faits constitutifs d’infractions notamment de corruption, de trafics de tout genre, d’évasion fiscale, de blanchiment d’argent et surtout la confiscation des avoirs y résultant ou leur recouvrement », a déclaré la Secrétaire général du ministère sénégalais de la Justice, Aissé Gassama Tall.

Mme Tall présidait l’ouverture de l’atelier sur la collaboration des parties prenantes pour la mise en œuvre de la Position africaine commune sur le recouvrement des avoirs (Capar, sigle anglais) qui se tient à Dakar du 19 au 22 septembre 2022.

Face à l’ampleur du phénomène et les dégâts qu’il engendre, la magistrate a souligné la nécessité de mettre en place des institutions efficaces, de structures nationales, régionales et internationales.

Ainsi, a-t-elle indiqué, les actions de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme à travers la mise en œuvre des normes du Groupe d’Action Financière (Gafi), peuvent, à défaut de les juguler, être de puissants leviers pour les atténuer considérablement.

Par ailleurs, pour lutter contre l’évasion fiscale, l’échange d’informations entre pays est crucial, a relevé Mme Tall. « Si des efforts fort remarquables sont en train d’être faits dans le cadre du Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales, ils devraient être renforcés davantage dans le sens de rendre systématiques ces échanges », a-t-elle dit.

De même, a plaidé la SG du département de la Justice, la répression de la corruption internationale devrait être accentuée et les pays ne disposant pas d’un arsenal juridique ou institutionnel dans ce sens, devraient, sans délai, s’y investir.

Poursuivant, Aissé Gassama Tall a fait savoir que les pays ayant déjà été évalués par rapport à l’application de la Convention des Nations unies contre la Corruption, devraient instamment mettre en œuvre les recommandations issues de cette évaluation. Et ceux, n’ayant pas encore fait l’évaluation, se soumettre à un tel exercice et le cas échéant, se conformer à cette Convention.

Toutes ces actions devraient permettre, selon elle, le recouvrement d’avoirs illicites y compris leur rapatriement dans leurs juridictions d’origine afin de contribuer à la lutte contre la criminalité transnationale organisée et générer des ressources additionnelles aux pays en voie de développement.

La nécessaire collaboration judiciaire  

Le phénomène des FFI est une problématique mondiale. Aucun pays ne peut le combattre tout seul, d’où le recours à l’entraide judiciaire qui peine cependant à se matérialiser. « Sur la foi des informations qui nous sont parvenues, relativement à notre juridiction, les échanges d’information à travers le Réseau ARIN WEST AFRICA sont quasi-inexistantes au plan sous-régional et international et ce, malgré l’identification de la plupart des points focaux des pays qui le composent », a regretté l’ancien Agent Judiciaire de l’Etat.  

Or, a-t-elle soutenu, l’accès direct aux fichiers centralisés et le pouvoir de communication constituent la pierre angulaire d’un système efficace de facilitation du dépistage et la saisie des avoirs criminels.

C’est pourquoi, en plus des demandes d’entraide pénale internationale classiques qui sont des canaux puissants de neutralisation des avoirs issus de la criminalité transnationale organisée, Mme Tall a invité les procureurs à se rapprocher de plus en plus en signant par exemple des Memorandums of Understanding (MoU) ou en développant une plateforme d’échanges d’informations entre eux.

Congrès mondial des médias : le programme complet connu

Le Congrès mondial des médias (GMC) prévu du 15 au 17 novembre 2022 à Abu Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, promet de faire salle comble grâce à une « avalanche d’inscriptions » de la part de capitaines d’industrie.Quelque 1200 délégués devraient côtoyer environ 200 PDG de médias et plus de conférenciers de renommée mondiale pour animer une série de séances de réflexion et de débats, dont la ministre zimbabwéenne de l’Information, de la Publicité et de la Radiodiffusion, Monica Mutsvangwa ; Mohammed Jalal Alrayssi, Directeur général de l’Agence de presse émiratie (WAM), et Naji Gouiaa, PDG de MediaCity Mauritius.

Il s’agira également d’une plateforme permettant de présenter des produits indispensables à l’évolution des médias mondiaux, tels que des technologies de pointe, du matériel d’équipement et des outils de médias sociaux.

Au centre des préparatifs frénétiques, son programme laisse déjà entrevoir une série d’événements bien remplis, à commencer par une cérémonie d’ouverture au cours de laquelle seront prononcés des discours qui interrogeront l’état actuel de la scène médiatique mondiale en vue de façonner son paysage futur.

Les organisateurs ont délibérément prévu de faire en sorte que l’événement se déroule sur une plateforme multilingue, ce qui signifie que les discours seront prononcés dans toutes les principales langues du monde, augmentant ainsi son attrait pour un public mondial sans précédent dans l’histoire de l’organisation du congrès.

Il y aura également du temps pour une exposition d’ouverture, des discours principaux expliquant le pouvoir de transformation des médias contemporains, une interface de panel ministériel, une session d’interrogation sur la question de savoir si les médias numériques offrent des possibilités d’investissements futurs, suivie d’autres présentations examinant les tendances d’investissement dans le secteur et la manière dont elles affecteront son paysage, les avantages pour les entreprises et la question de savoir si les grandes entreprises technologiques en Europe devraient être obligées de payer pour le contenu.

Une session mettant l’accent sur l’Amérique du Nord se penchera sur la question de savoir si les régulateurs peuvent suivre le rythme de l’évolution des médias physiques vers les médias virtuels, tandis qu’une présentation sur l’avenir des actualités et des analyses sur la façon dont l’intelligence artificielle (IA), l’apprentissage automatique et l’automatisation transformeront les actualités vont couronner la première journée du congrès.

La deuxième journée s’ouvrira sur l’étude par les participants de l’évolution des défis liés à l’exploitation des innovations technologiques pour lutter contre la diffusion de fausses informations et encourager l’unité sous la bannière de la Journée mondiale de la tolérance.

Les sessions suivantes aborderont les questions relatives à la dynamique des groupes de réflexion sur les médias à l’ère de l’information numérique, et examineront les médias sociaux et la consommation au Moyen-Orient et en Afrique, en faisant le point sur la façon dont ils ont transformé le paysage médiatique dans cette région.

Les discussions porteront également sur la manière dont l’essor des capsules a modifié le secteur des médias, sur l’Asie et sur la question de savoir si les services de streaming constituent un marché encombré ou s’il y a encore de la place pour d’autres.

Au cours de la deuxième journée, les participants échangeront leurs points de vue sur l’économie des créateurs, sa genèse, qui la finance et qui contrôle sa production.

Il y aura également une présentation sur le ESport avant que la journée ne se termine par un panel sur les Objectifs de développement durable (OMD) en référence aux médias mondiaux.

La troisième et dernière journée, le 17 novembre 2022, s’ouvrira par un discours-programme soulignant l’importance d’un design inclusif et le rôle des préjugés cognitifs dans la conception des médias sociaux, qui sera suivi d’une présentation sur la diversité et l’inclusion à l’ère numérique : « Les femmes dans les médias ».

La conférence mettra également l’accent sur la psychologie des consommateurs en examinant les tendances les plus récentes et les prévisions futures en matière de consommation de médias, en se focalisant sur l’Amérique latine, avant un débat sur la grande déperdition dans le secteur des médias, sur la question de savoir si les entreprises de médias devraient être responsables des commentaires sur les réseaux sociaux et sur les présentations visant à séduire les consommateurs dans un monde aux choix infinis.

« Le journalisme d’influence : Une nécessité ou de l’autopromotion ? » sera le thème d’une table ronde, qui sera suivie par une session de clôture sur le thème « Amplifier les voix minoritaires à travers le monde pour une narration précise ».

La formation au cœur d’une réunion des IGE d’Afrique à Abidjan

Le Forum des Inspections générales d’Etat et institutions assimilées d’Afrique (FIGE) table sur la « redynamisation » de l’Institut de formation de l’organisation qui sera débattue en Assemblée générale du 17 au 19 octobre 2022 à Brazzaville.Le vice-président ivoirien, M. Tiémoko Meyliet Koné, a procédé lundi à l’auditorium de la Primature, à l’ouverture d’une réunion extraordinaire du Comité directeur du FIGE qui se déroule du 19 au 20 septembre 2022 à Abidjan sur l’enjeu de la formation.   

Les réflexions devraient permettre une impulsion d’un nouveau souffle de l’Institut de formation du FIGE. Selon M. Théophile Ahoua N’Doli, Inspecteur général d’Etat (IGE) de Côte d’Ivoire, l’institut fonctionne depuis 2016 mais « a quelques difficultés ».

Pour ce faire, le FIGE, conformément aux conclusions de la 12ème Réunion du Comité directeur, tenue à Djibouti du 07 au 09 juin 2022, a décidé d’examiner les problèmes rencontrés par l’Institut de formation afin de proposer des mesures à son opérationnalisation à sa prochaine Assemblée générale.  

« Nous avons des inspections, on fait des audits, mais c’est des éléments très spécialisés. Donc, il faut des hommes compétents (…) des spécialistes en audit, en investigation, en inspection et en contrôle interne », a dit l’inspecteur général d’Etat de la Côte d’Ivoire, M. Ahoua N’Doli.  

Le secrétaire exécutif du FIGE, le Djiboutien Hassan Issa Sultan, a indiqué que cette réunion vise à faire « le bilan des 10 années d’existence de l’Institut de formation et voir comment on peut encore améliorer et surmonter les nouveaux défis qu’il rencontre ».     

Le Comité directeur, rappellera-t-il, avait chargé le Comité technique de réfléchir à la question et les membres y ont travaillé pendant trois mois. Durant cette réunion, le Comité directeur « examinera les travaux et approuvera les résolutions proposées par le Comité technique ».

Le Mauritanien Zein El Hassan, le président du Comité directeur du FIGE, a fait observer qu’en raison de la Covid-19 « beaucoup de formations n’ont pas pu avoir lieu en présentiel » et l’organisation n’était « pas forcément très préparée pour les faire en ligne ».

De ce fait, « nous avons décidé de revoir toute la stratégie du FIGE pour l’adapter à nos besoins et à nos moyens. Il ne s’agit pas d’avoir un institut de formation qu’on ne peut pas financer et qui ne répond pas à nos besoins », a-t-il soutenu.

M. Zein El Hassan a fait savoir que les recommandations de ces assises seront analysées en Assemblée générale à Brazzaville en vue de la mise en place d’« un plan de réorganisation du FIGE » pour qu’il puisse répondre aux besoins de toutes les inspections générales d’Etat et institutions assimilées.

Le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné a insisté que l’Institut, « cet important instrument de formation et de renforcement des capacités des acteurs de l’inspection et de contrôle interne, doit rester un de vos atouts forts de promotion de la bonne gouvernance ».

La Côte d’Ivoire est un membre fondateur de cet Institut créé au cours de l’Assemblée générale de 2012, à Luanda, en Angola, mais le pays a accueilli le lancement officiel de ses activités en mars 2015, avec un démarrage effectif de celles-ci en 2016 par les premières formations.

Le pays abrite le siège de l’Institut de formation du Forum des Inspections générales d’Etat et institutions assimilées d’Afrique (IFIGE) qui est installé dans les locaux prêtés par l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INHP-HB) à Yamoussoukro (centre), la capitale politique ivoirienne.

Mali : Comment l’Etat islamique au Sahel a piégé ses adversaires à Talataye

Pour gagner la bataille de Talataye du 6 septembre, l’Etat islamique au Sahel s’est joué de ses rivaux, dont la branche locale d’Al-Qaïda.Du 6 au 8 septembre 2022, l’Etat islamique au Sahel (EIS), anciennement appelé Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) a occupé Talataye, un village du cercle d’Ansongo, à 1283 kilomètres au nord-est de Bamako.

Cette occupation éphémère fait suite à de violents combats qui ont opposé ce groupe jihadiste à son rival lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) ainsi que des mouvements touaregs pro-gouvernementaux à l’Est et à l’Ouest de cette localité de la région de Gao, dans le nord du Mali.

Dans le numéro 356 de sa revue hebdomadaire « Al Naba » (La Nouvelle, en arabe) paru la semaine dernière, l’Etat islamique est revenu sur cet assaut. Il décrit « une bataille féroce ayant éclaté de midi jusqu’au soir » entre les « soldats du Califat » et la « milice Al-Qaïda au Maghreb islamique à l’Ouest du village » et les « milices azawadiennes à l’Est ».

L’hebdomadaire de propagande affirme que plus de 60 membres « des milices d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique et de l’Azawad » ont été tués durant cette offensive. Un butin de guerre constitué d’armes et de munitions a été également exposé par le groupe jihadiste à la page 5 de sa revue.

Cette opération est une preuve de la détérioration de la situation sécuritaire dans le Nord du Mali, confronté depuis une dizaine d’années à une insurrection jihadiste.

Ces derniers mois, la filiale de l’Etat islamique au Sahel qui était censé être affaiblie après l’élimination de son fondateur, Adnan Abou Walid al-Sahraoui et plusieurs de ses lieutenants ainsi que la capture de certains de ses cadres par l’Opération de l’armée française Barkhane dans la région de Ménaka, reprend de l’influence sur le terrain.

Début 2022, le groupe jihadiste a mené des attaques dans cette région, tuant plusieurs centaines de civils.

Dans sa note trimestrielle du 1er janvier au 31 mars 2022, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) fait état d’affrontements armés entre des éléments du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) et du Groupe d’Autodéfense Imaghad et Alliés (Gatia) ou d’attaques contre les populations civiles dans plusieurs cercles d’Andéramboukane.

Suivant cette logique, l’EIS a attiré ses « frères ennemis » du GSIM avec lesquels il est en conflit depuis plusieurs mois dans la zone sahélienne, dans un traquenard lors de la bataille du 6 septembre dernier. Selon les informations d’APA, l’EIS a mis en place une stratégie de « désagrégement » du GSIM qui semblait en force depuis le dernier affrontement des deux groupes à Talataye. « Ils ont attiré le GSIM vers le nord-est de Ménaka, l’obligeant à envoyer une partie de son dispositif de Talataye constitué uniquement de locaux (des Touaregs daoussahak) vers cette zone », confie une source sécuritaire à APA. Selon la même source, c’est ce qui explique les affrontements du 26 août dernier entre les deux groupes armés à Tadjadod, au nord-est de Ménaka.

Après cet affrontement au nord-est de Ménaka, poursuit notre source, l’EI a fait croire au GSIM qu’il se vengerait en attaquant Tidarmène et Tejerert. Les jihadistes affiliés à Aqmi sont tombés dans le panneau en déployant du personnel du nord-est de Ménaka vers Emis-Emis.

Dans le même temps, l’EIS avait déjà décidé de rassembler ses hommes à Indélimane, un peu plus au sud de Talataye, où depuis le 4 septembre, une stratégie d’attaque a été arrêtée.

Quarante-huit heures après, l’assaut est lancé au Sud, à l’Est et à l’Ouest de Talataye tenus par le GSIM, le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA-D, tendance daoussahak). Les revers enregistrés par ces différents mouvements face à l’EIS s’expliquent par le fait qu’ils ne combattaient pas ensemble.

L’armée malienne, elle, s’est contentée de vol de reconnaissance effectué par un SU-25 récemment acquis dans le cadre de sa coopération avec la Russie.

Deux jours après avoir occupé le village de Talataye, les jihadistes de l’EIS qui ont perdu une vingtaine de combattants, se sont repliés à Indélimane, laissant derrière eux un village fantôme.

Tanger abrite la 4ème édition de la Semaine du cinéma ivoirien au Maroc

La 4ème édition de la Semaine du cinéma ivoirien au Maroc, placée sous le signe de la commémoration du soixantenaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Royaume et la Côte d’Ivoire, a démarré dimanche soir à Tanger.Cette manifestation culturelle, organisée par le Centre cinématographique marocain (CCM) en partenariat avec l’Office national du cinéma de Côte d’Ivoire (ONAC-CI) et placée sous l’égide du ministère de la Culture et de la Communication et de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Rabat, s’inscrit dans le cadre de l’accord de coproduction et d’échanges cinématographiques entre les deux pays qui vise à renforcer et consolider les relations bilatérales dans le domaine cinématographique.

La cérémonie d’ouverture de cette édition, qui se tient à la Cinémathèque de Tanger jusqu’au 28 septembre, a été rehaussée par la présence notamment de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Maroc, Idrissa Traoré, de la directrice générale de l’ONAC-CI, Diomande Lison Fall Johnson, du directeur par intérim du CCM, Khalid Saidi et d’une délégation de professionnels du cinéma ivoirien.

Dans une allocution à cette occasion, M. Traoré a affirmé que « les relations maroco-ivoiriennes ont toujours été privilégiées comme en témoignent les liens d’amitié et de fraternité liant les deux pays et la diversité des échanges en matière culturelle ».

« Loin d’être une activité spontanée, la semaine du film ivoirien au Maroc est le fruit d’une action de coopération cinématographique entre la Côte d’ivoire et le Maroc », a-t-il indiqué, ajoutant que les deux pays prêtent au secteur cinématographique une attention particulière.

L’ouverture de cette édition a été marquée par la projection du long-métrage « Les trois Lascars » de son réalisateur Boubakar Diallo. Ce film de 96 minutes raconte l’histoire de trois amis qui organisent une virée extraconjugale hors de Ouagadougou. A peine arrivés, leur euphorie retombe lorsqu’ils apprennent que l’avion qu’ils devaient prendre s’est crashé.

Au programme de cette édition figure également la projection d’une série de films ivoiriens, notamment « La nuit des rois » de Philippe Lacôte, « Jusqu’au bout » et « Djagassa » d’Hyacinthe Hounsou, « Le gendarme d’Abobo » d’Anton Vassil, « Le ticket à tout prix » d’Alain Guikou et « Samory » d’Abel Kouame.

Selon les organisateurs, la tenue de cet évènement durant la même période que le Festival national du film permettra aux festivaliers et aux ressortissants africains résidant à Tanger, notamment la communauté ivoirienne, de suivre la production cinématographique ivoirienne récente, et sera aussi une opportunité pour les professionnels ivoiriens et marocains de se rencontrer et de discuter de futurs projets de coopération et de coproduction.

Cancer du col de l’utérus: le vaccin anti-HPV intègre le calendrier vaccinal

Le Maroc a décidé d’intégrer le vaccin contre le Papillomavirus virus (HPV), considéré comme le plus grand facteur de risque des cancers, du col utérin, dans le calendrier de vaccination à partir d’octobre 2022.Une campagne sera ainsi lancée contre le HPV, virus qui peut provoquer le développement des lésions précancéreuses susceptibles d’évoluer en cancer du col utérin, selon une circulaire conjointe des ministères de la Santé et de la Protection sociale et de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, adressée le mercredi 14 septembre dernier aux responsables des deux départements.

La vaccination contre les HPV, qui se fera gratuitement selon un schéma à deux doses séparées de six mois, est recommandée pour toutes les filles âgées de 11 ans et plus, particulièrement celles poursuivant leurs études dans les deux secteurs, public et privé, ainsi que dans les missions étrangères, précise la circulaire.

Pour rappel, le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus fréquent chez les femmes, avec environ 604.000 nouveaux cas en 2020, d’après les dernières statistiques de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Sur les quelque 342.000 décès dus au cancer du col de l’utérus en 2020, environ 90% surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Au Maroc, près de 52.000 femmes sont atteintes de cette maladie et 2.000 femmes en meurent chaque année.

Le prince Moulay Rachid représente le Roi Mohammed VI aux funérailles de la reine Elizabeth II

Le prince Moulay Rachid a représenté, lundi 19 septembre 2022, le roi Mohammed VI aux funérailles d’Etat de la reine Elizabeth II, qui se sont déroulées à l’abbaye de Westminster à Londres.Après la cérémonie funèbre, les invités présents, se sont rendus à Church House pour prendre part à une réception offerte par le ministre des Affaires étrangères britannique.

Le Roi Mohammed VI avait adressé un message de condoléances et de compassion au roi Charles III, suite au décès de la reine Elizabeth II, le 8 septembre 2022.

Dans ce message, le Souverain marocain avait exprimé, en son nom, et en celui de la famille royale et du peuple marocain, au roi Charles III, à l’ensemble des membres de l’auguste famille royale et au peuple britannique, ses sincères condoléances et sa profonde sympathie.

Avec la disparition de la reine Elizabeth II, le Royaume du Maroc a perdu une «grande amie spéciale qui était profondément respectée», avait souligné le Roi, ajoutant que la Reine «tenait particulièrement à renforcer l’amitié de longue date entre nos deux monarchies séculaires».

Dans ces circonstances les plus difficiles, le Souverain s’est remémoré, avec beaucoup d’estime, «les qualités et les mérites de cette illustre Reine qui se tenait, invariablement, comme un symbole de la grandeur du Royaume-Uni, consacrant sa vie entière aux services de son pays».

«Sous le règne de cette Monarque exceptionnelle, le Royaume-Uni a réalisé beaucoup de progrès et prospérité et acquis une grande stature aussi bien sur le plan régional qu’international», écrivait le Roi dans ce message.

Afrique du Sud : le trône déchire le peuple zoulou

La querelle de succession du roi Goodwill Zwelithini, mort en mars 2021 après 50 ans de règne, a coûté la vie à Dumisani Khumalo, le conseiller de l’héritier contesté.Le trône du royaume zoulou attise toutes les convoitises. À un mois de la cérémonie d’officialisation du nouveau roi Misuzulu Zulu au stade de Durban, par le président Cyril Ramaphosa, la contestation se radicalise.

Dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 septembre, Dumisani Khumalo a été assassiné devant sa maison par plusieurs hommes armés. Il revenait de la danse des roseaux. Une fête traditionnelle célébrant la virginité des jeunes femmes à Nongoma, dans la province du KwaZulu-Natal. C’était la première grande sortie publique du roi Misuzulu Zulu depuis son couronnement en fin août.

Les responsables provinciaux du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC, sigle anglais), ont dénoncé un acte de lâcheté et déploré la mort d’un pilier de la famille royale. Dumisani Khumalo a servi l’actuel monarque zoulou et son père comme conseiller.

Sénégal : Macky Sall met en place un « gouvernement de combat »

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur le remaniement ministériel avec les nouveaux défis que le président Macky Sall a fixés à son gouvernement, sous la direction d’Amadou Ba.Le Soleil titre sur « ces défis qui attendent l’équipe d’Amadou Ba », nommé samedi à la tête d’un gouvernement de 38 membres. Sa nomination comme Premier ministre est « saluée par beaucoup d’acteurs politiques ».

Pour Le Quotidien, « Macky débute par le Ba » et met en place un « gouvernement de combat », avec « des profils taillés pour la confrontation ». En effet, la demande sociale et la lutte contre les inondations sont parmi les principaux points inscrits dans la feuille de route des nouveaux ministres.

« Macky Sall opte pour le combat » contre l’inflation, la spéculation et la détresse des ménages, entre autres, note EnQuête, soulignant qu’Amadou Ba est « un choix qui fait sens ». Le journal revient en même temps sur les profils d’Oulimata Sarr, Doudou Ka, Dr Annette Seck qui viennent d’être nommés dans le gouvernement.

Vox Populi note un « difficile accouchement  du gouvernement » à cause de « jeux d’ombres, d’ego et de chaises musicales ». « Annoncé à midi, il ne naîtra qu’au forceps vers 22 heures », remarque le journal qui note un « remaniement ministériel en profondeur ».

« Macky renforce son armature » en mettant en place une « équipe de ComBa », relèvent Bés Bi et Walf Quotidien. Ce journal voit en « Amadou Ba l’homme providentiel » et remarque qu’Ismaïla Madior Fall « retrouve son rôle » au département de la Justice. En même temps, le journal note que le quota des alliés de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) reste « intact ».

Foot : le tirage au sort du Chan 2022 prévu le 1er octobre

Les groupes du Championnat d’Afrique des nations (Chan) de football seront formés à l’Opéra d’Alger, en Algérie, pays hôte du tournoi.Pour la première fois depuis sa création, le Championnat d’Afrique des nations (Chan) de football va réunir 18 pays. La 7e édition de la compétition réservée aux joueurs évoluant sur le continent noir est prévue du 13 janvier au 4 février 2023.

Début septembre, les éliminatoires ont livré leur verdict. Le 1er octobre prochain, la Confédération africaine de football (Caf) procédera, à 18 heures Temps Universel, au tirage au sort de la phase finale. L’Opéra Boualem Bessaiah d’Alger, d’une capacité de 1300 places, abritera l’évènement.

La République démocratique du Congo (2009, 2016), la Tunisie (2011), la Libye (2014) et le Maroc (2018, 2020) ont inscrit leur nom au palmarès du Chan.

Les pays qualifiés au Chan 2022 :

Algérie (pays hôte), Maroc (double tenant du titre), Libye, Sénégal, Mali, Mauritanie, Côte d’Ivoire, Niger, Ghana, Cameroun, Congo, RD Congo, Ouganda, Soudan, Éthiopie, Mozambique, Angola et Madagascar.

46 soldats ivoiriens au Mali : « ce ne sont pas des mercenaires » (SG ONU)

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), António Guterres, annonce une rencontre avec une délégation malienne pour que ce problème puisse se résoudre.Dans une interview accordée à France 24 et Radio France Internationale (RFI), M. António Guterres, s’est prononcé sur la situation des 46 militaires ivoiriens encore détenus à Bamako, il a déclaré qu’ils « ne sont pas des mercenaires (et) c’est évident ».  

« Je fais appel aux autorités maliennes pour que ce problème puisse se résoudre », a-t-il lancé, ajoutant être « en contact permanent » avec la junte, n’a encore parlé à Assimi Goïta, mais est en contact permanent et va « recevoir la délégation du Mali, une chose qui est pour (lui) très importante ».

Pour le secrétaire général de l’ONU, « il faut résoudre ce problème ». Deuxièmement, il croit qu’ « il faut reconnaitre que la situation dans le Sahel est aujourd’hui très très difficile ». D’où la rencontre avec la délégation malienne devrait permettre d’aborder ces préoccupations.  

L’Etat de Côte d’Ivoire a annoncé le 14 septembre 2022 avoir saisi la Cedeao pour la tenue dans les meilleurs délais d’une réunion extraordinaire des chefs d’Etats et de gouvernement de l’organisation afin d’examiner la crise avec le Mali en vue de la libération de ses soldats.

La justice malienne a inculpé le 15 août 2022 les 49 militaires ivoiriens détenus à Bamako pour tentatives d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Après des contacts avec les officiels maliens trois soldates ivoiriennes ont été libérées et ont regagné la Côte d’Ivoire le 3 septembre 2022.

Abidjan rapporte que le 9 septembre 2022, alors que l’on s’entendait à la libération des 46 autres soldats, dont l’arrestation était considérée comme une affaire judiciaire, la junte demandé qu’en contrepartie de la libération de ces 46 militaires, la Côte d’Ivoire extrade vers le Mali des personnalités qui selon Bamako bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali.

Pour l’Etat ivoirien, cette demande confirme une fois de plus le fait que ses soldats détenus au Mali « ne sont en aucun cas des mercenaires mais plutôt des otages », dénonçant un « chantage inacceptable et exige la libération sans délai » des 46 soldats détenus.

Quarante-neuf (49) militaires ivoiriens avaient été arrêtés le 10 juillet 2022 à Bamako, parmi lesquelles trois soldates ont été libérées pour raison « humanitaire ». La Côte d’Ivoire soutient qu’ils ont été déployés au Mali en qualité de 8e détachement de l’élément de soutien national au sein de la Minusma.  

Côte d’Ivoire : les freins majeurs au financement des PME

Le manque de confiance des acteurs financiers envers les PME avec pour corollaires les garanties et taux d’intérêts élevés créé chez les PME une autocensure à l’endroit des institutions financières.D’après une enquête réalisée par le Cabinet ESP en partenariat avec la Cgeci (Patronat ivoirien), dans le cadre de l’Initiative La Finance s’engage, il ressort que l’accès et les coûts élevés du financement demeurent selon les entreprises les principaux obstacles à leur croissance. 

Et ce, malgré l’évolution positive du financement. Les PME relèvent toutefois des conditions défavorables imposées par les banques et attribuent la progression de l’accès au crédit aux Systèmes financiers décentralisés qui selon elles « touchent plus de personnes comparativement aux banques ».

Dans le top 3 des contraintes liées à l’accès au financement identifiées par les entreprises figurent notamment le manque de confiance, la demande de garanties, les taux d’intérêts élevés et l’appréciation du risque perçu par les institutions financières et les établissements bancaires.

Les acteurs financiers sont réticents à financer les entreprises devant exécuter les marchés publics principalement en raison du non-respect et de la longueur des délais de paiement de l’Etat, ce qui rend difficile l’accompagnement des fournisseurs de services et de produits dans les marchés publics.

Les structures financières admettent l’existence d’une crise de confiance envers les PME qu’elles justifient d’ailleurs par le manque de fiabilité des états financiers et des déclarations des PME. Selon elles, des PME « maquillent » leurs chiffres afin d’échapper au fisc.

De ce fait, il est impossible d’avoir une véritable appréciation de leur situation financière. En outre, certains Centres de gestion agréés (CGA), censés aider les PME dans l’élaboration de leurs états financiers deviendraient une partie du problème en les aidant à échapper au fisc.

Dans le but de mieux accompagner les PME, certaines structures financières explorent des solutions technologiques. Les acteurs financiers assurent « continuer à accompagner les PME à condition que ces dernières passent à travers un processus de formation assorti d’une certification/notation ».     

M. Teddy Roux, directeur Afrique de l’Ouest de ESP note qu’en 2016, le besoin en financement des entreprises en Côte d’Ivoire était de plus de 3.500 milliards de Fcfa, mais l’offre de capital ne couvrait qu’un tiers des demandes de financement.

Aujourd’hui, 50% des PME qui déposent des dossiers auprès des banques sont financées. Cependant, beaucoup de PME n’osent pas exprimer leurs besoins de financement devant les banques, en général, pour des problèmes de gouvernance, mentionne-t-il.

Pour M. Patrick Assi, le président de la Commission développement et financement de la Cgeci, le Patronat ivoirien, les PME doivent tenir des états financiers. Il recommande aux entreprises de faire passer leurs flux dans le système bancaire pour plus de traçabilité.     

L’entrée en vigueur dans l’espace UEMOA des réformes Bâle II et III réduit la marge de manœuvre de financements des PME. Les conditions d’accès au financement des banques deviennent plus sévères, car celles-ci devront désormais renforcer leurs fonds propres.

« La mise en œuvre de Bâle II et III rend difficile le financement des PME car cela engage les fonds propres en termes de garanties qu’il faut avoir… », rapportent les acteurs financiers, qui notent qu’aujourd’hui avec cette réforme « après trois impayés » le compte est déclassé.  

Retour au Rhdp : soutien de l’Udpci à Mabri pour sa «clairvoyance politique»

L’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) a à l’issue d’un Bureau politique élargi au Comité central, samedi à Man (Ouest), décidé du retour de la formation au Rhdp, le parti au pouvoir.Ce Bureau politique, présidé par Albert Toikeusse Mabri, président de l’Udpci, a après avoir décrypté la vie du parti, adressé « ses vives félicitations » à son leader pour « le charisme et la fidélité » avec lesquels il met en œuvre la décision initiale d’adhésion au Rhdp.

Les membres ont décidé du « retour de l’UDPCI au RHDP en vue de participer à l’œuvre de construction nationale engagée par ce large rassemblement des Houphouétistes sous la houlette de M. Alassane Ouattara, président de la République, président du RHDP ».

Ils lui ont réitéré leur « total soutien », réaffirmant leur « attachement aux résolutions du Congrès extraordinaire du 12 mai 2018 tenu à Yamoussoukro qui confirment l’appartenance de l’UDPCI au Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ».

En outre, le Bureau politique et le Comité central ont dit prendre « acte de l’invitation faite à l’UDPCI pour un retour au RHDP en vue de reprendre sa place en tant que membre fondateur du Rhdp », remerciant vivement M. Alassane Ouattara, le président du RHDP.

Ces deux entités du parti ont exprimé leur « admiration » à M. Mabri pour sa « clairvoyance politique ». Elles ont aussi salué la participation active et efficiente de l’UDPCI aux élections législatives du 06 mars 2021 qui fait du parti, la quatrième force politique sur l’échiquier national.

Parti initiateur et membre fondateur du RHDP (pouvoir), l’Udpci estime que ce retour dans sa « famille politique naturelle est en aucun cas contraire aux intérêts des militants et militantes » de la formation politique.

Dans un communiqué final, le Bureau politique élargi au Comité Central a donné son « entière caution au président du parti pour le retour au RHDP » et lui a assuré la « confiance totale de l’ensemble des militantes et des militants ».

Le parti a par ailleurs chargé M. Mabri « d’organiser le retour ordonné de l’UDPCI au RHDP », lui demandant de continuer dans le « bon ton d’être un instrument de cohésion et de paix pour la Côte d’Ivoire ».

Le Bureau politique élargi au Comité Central a exhorté l’ensemble des militants du parti à « garder ravivée la flamme militante en vue des enjeux futurs et pour faire rayonner le RHDP ». M. Mabri a rencontré, il y a quelques jours, M. Ouattara pour marquer l’adhésion de l’Udpci au Rhdp.

L’Udpci, membre fondateur du Rhdp, avait basculé dans l’opposition après que son leader Toikeusse Mabri a décidé de briguer la présidentielle de 2020. Avec le retour de cette formation au Rhdp, le parti de Ouattara conforte son électorat pour les joutes électorales à venir.     

Le Sénégal tient son nouveau gouvernement

La liste de la nouvelle équipe gouvernementale du Sénégal a été publiée, samedi soir, par le secrétaire général de la présidence.Voici la liste du nouveau gouvernement sénégalais:

Sidiki Kaba ministre des Forces armées

Ismaila Madio Fall ministre de la Justice

Aissata Tall Ministre Affaires étrangères

Félix Diom ministre de l’Intérieur

Amadou Moustapha Bâ Ministre des Finances et du Budget

Amadou Mansour Faye ministre des infrastructures des transports et des enclavements

Aly Ngouille Ndiaye ministre de l’Agriculture de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire

Mme Oulimata Sarr ministre de l’Économie, du Plan et de  la coopération,

Cheikh Omar Hanne Ministre de l’Education

Moussa Baldé Ministre de l’Enseignement Supérieur de la recherche et de ‘l’innovation

Mariama Sarr ministre de la Formation professionnelle de l’apprentissage et de l’insertion

Serigne Mbaye Thiam ministre de l’eau et de l’Assainissement

Fatou Diané ministre de la Femme de la Famille et de la protection des enfants

Marie Khemess Ngom Ndiaye ministre de la Santé

Oumar Sarr ministre des Mines et de la Géologique

Souphie Gladyma Ministre du Pétrole et des énergies

Doudou Kâ ministre des Tansports aériens et du développement des infrastructures aéroportuaires

Alioune Ndoye Ministre de l’Environnement du développement durable et de la transition écologique

Papa Sagna Mbaye Ministre de la Pêche et de l’Économie Maritime

Samba Sy ministre du Travail

Abdoulaye Seydou Sow ministre de l’Urbanisme du logement et de l’hygiène publique

Abdou Karim Fofana ministre du Commerce et la consommation, des Pme porte-parole du Gouvernement

Moustapha Diop Ministre du Développement industriel et des Pmi

Samba Ndiobène Kâ ministre du développement communautaire de la solidarité nationale et de l’équipé territoriale

Victorine Ndeye Ministre de la microfinance de l’économie sociale et solidaire

Mamadou Talla ministre des collectivités territoriales de l’aménagement et du développement des territoires

Pape Malick Ndour ministre de la Jeunesse, de l’entreprenariat et de l’Emploi

Yankhoba Diattara ministre des Sports

Mame Mbaye Ka Niang ministre du Tourisme et des loisirs

Alioune Sow ministre de la Culture et du patrimoine Historique

Moussa Bokar Thiam Ministre de la Communication des télécoms et de l’économie numérique

Gallo Bâ Ministre de la Fonction publique et de la transformation du secteur public

Pape Amadou Ndiaye ministre de l’artisanat et de la transformation du secteur informel

Aly Saleh Diop ministre de l’Élevage et de la production animale

–    Annette Seck Ministre auprès du Ministre des affaires étrangères et des sénégalais de l’Extérieur chargée des sénégalais de l’Extérieur
–    Mamadou Saliou Sow ministre auprès du Garde des Sceaux chargé de la Bonne gouvernance de la promotion des droits humains
–    Birame Faye ministre auprès du ministre de l’intérieur chargé de la sécurité de proximité et de la protection civile
–    Yankhoba Issa Diop ministre auprès du ministre de l’Eau et de l’Assainissement chargé de la prévention et de la prévention des inondations

Nominations à la Présidence

Abdoulaye Daouda Diallo, ministre d’Etat directeur de Cabinet du Président de la République

Moustapha Niasse nommé haut représentant du Président de la République

Mahmoud Saleh, Envoyé spécial du Président de la République

Cheikh Kanté Ministre auprès du Président de la République, Chargé du Suivi du Pse

Yoro Dia Ministre Port parole et coordonnateur de la communication de la  Présidence de la République

Amadou Ba veut conduire «avec succès» la vision de Macky Sall

Le nouveau gouvernement sénégalais sera connu « aux environs de dix-huit heures et dix-neuf heures », a affirmé samedi 17 septembre son chef.Après s’être entretenu en privé avec le président Macky Sall, Amadou Ba, le nouveau Premier ministre sénégalais, est descendu d’un escalier du palais de la République pour s’adresser à ses compatriotes. Il était accompagné du secrétaire général de la présidence de la République, Oumar Samba Ba, qui l’a introduit en louant sa « compétence », son« engagement » et son « efficacité » et son « dévouement ».

Dans ses premiers mots en public, Amadou Ba a précisé que le chef de l’Etat l’a « appelé ce matin et a décidé de (le) nommer Premier ministre ». En réponse, il dit avoir accepté de « l’aider dans la mise en œuvre de sa vision déclinée à travers le Plan Sénégal émergent (PSE) et assurer la coordination à ses côtés, sous son autorité, de l’action du gouvernement ».

Après avoir rendu grâce à Dieu, M. Ba a remercié le chef de l’Etat pour cette « confiance renouvelée ». Depuis 2012 en effet, Macky Sall l’a nommé à plusieurs fonctions de direction et ministérielles. Il a tour à tour été directeur général des Impôts, ministre de l’Economie et des Finances, ministre de l’Economie, des Finances et du Plan et ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.

« Le président de la République a toujours eu confiance en (lui). Il n’a cessé de me magnifier cette confiance », a dit reconnaissant le nouveau chef du gouvernement, âgé de 61 ans. Militant de la première heure de l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel, et grand commis de l’Etat formé à l’Ecole nationale d’administration (Ena) dans la section des inspecteurs des impôts, Amadou Ba a pour ambition maintenant de mettre en œuvre « avec succès » la vision du chef de l’Etat déclinée « dans les axes deux et trois » à travers le Plan Sénégal émergent (PSE).

Comme annoncé hier par Macky Sall dans son adresse à la nation, « les priorités majeures que le Sénégal a fixées se déclinent à travers l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages, la stabilité des prix, la sécurité, le logement, l’assainissement, l’éducation, la formation professionnelle, d’insertion, d’entreprenariat et d’emploi », a-t-il rappelé. Le Premier ministre précise toutefois que « tout ceci (doit se faire) dans un Etat de droit ».

Amadou Ba nommé Premier ministre du Sénégal

Neuf mois après son rétablissement par l’Assemblée nationale, le poste de Premier ministre au Sénégal était resté vacant.Le verdict est tombé. Après près d’un an d’attente, le Sénégal a nommé un nouveau chef de gouvernement. Il s’agit d’Amadou Ba, 61 ans, proche de Macky Sall et commis de l’Etat formé à l’Ecole nationale d’administration (Ena) dans la section des inspecteurs des impôts.

Responsable de l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel, aux Parcelles assainies, dans la banlieue dakaroise, M. Ba revient aux affaires après avoir été ministre de l’Économie et des Finances (2013 – 2019) puis ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur (2019 – 2020).

Avant sa nomination comme chef de gouvernement, il était député dans la quatorzième législature installée le 12 septembre 2022. Il doit normalement démissionner de ce poste d’élu, pour être compatible avec sa nouvelle mission.

Mahammad Boun Abdallah Dionne était son prédécesseur à la fonction de Premier ministre que le chef de l’Etat avait décidée de supprimer en mai 2019, quatre mois après sa réélection à la tête du pays.

Le président Macky Sall avait mis en avant alors sa volonté de gouverner sur le mode « fast-track ». « Quand on aspire à l’émergence et qu’on est tenu par l’impératif du résultat, l’urgence des tâches à accomplir requiert de la diligence dans le travail. Ce qui doit être fait aujourd’hui ne peut être remis à demain », argumentait-il.

Mais au bout de deux ans, le chef de l’Etat sénégalais, qui a pris les rênes de la présidence de l’Union africaine (UA), a décidé de revenir sur la suppression du poste de Premier ministre. Pour lui, c’est une décision tout à fait rationnelle compte tenu des conjonctures du moment. « Ce mandat de l’Union africaine, je compte le prendre à bras-le-corps. Et cela va me prendre beaucoup de temps. Avec toutes ces crises annoncées (sur le continent), je ne pourrai pas m’occuper au quotidien du Sénégal. Or le Sénégal, il faut s’en occuper au quotidien », avait-il justifié le 8 décembre sur RFI et France 24.

Depuis les élections législatives du 31 juillet, marquées par une forte percée de l’opposition, Macky Sall a adressé hier vendredi son premier message à la nation. Après avoir exprimé ses « profonds regrets » sur les incidents survenus cette semaine lors de l’élection du bureau de la quatorzième législature, il a indiqué que le nouveau gouvernement, qui sera annoncé dans les prochaines heures par Amadou Ba, mènera de« larges concertations » pour prendre de « nouvelles mesures » sur le plan social.

« Les mesures d’allègement du coût de la vie et de soutien à l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes, la lutte contre les inondations et la cherté du loyer resteront pour moi la priorité des priorités (…) Mon souci, c’est de tout faire pour rendre le quotidien plus supportable pour tous », a affirmé le chef de l’Etat.

Politique et social au menu des hebdomadaires marocains

La question de l’intégrité territoriale du Royaume, le dialogue social et l’action du gouvernement sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire marocaine.+Finances News Hebdo+, qui aborde la question de l’intégrité territoriale du Royaume, écrit que la dernière tournée qu’a effectuée l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, pour rencontrer les différents acteurs impliqués dans ce dossier n’a débouché sur « rien de bien concret, sauf à relever les inepties des membres du polisario qui rejettent la résolution 2602 du Conseil de sécurité et s’attachent à ‘l’autodétermination’, ainsi que la posture rebelle et irresponsable d’Alger, qui poursuit insidieusement sa stratégie d’obstruction et de pourrissement ».

Selon l’hebdomadaire, le régime algérien dresse un “rempart” contre toutes les initiatives diplomatiques, notamment celle préconisée par l’ONU, à savoir les tables rondes, “dont, visiblement, Alger ne veut plus entendre parler, alors qu’elle en a déjà participé à deux reprises, notamment en décembre 2018 et en mars 2019 à Genève”.

Aujourd’hui, Alger préfère se défausser de ses responsabilités en refusant de se mettre autour de la table des négociations, appelant plutôt à des “négociations directes” entre le Maroc et l’entité séparatiste, note-t-il.

En se retirant délibérément des tables-rondes, le pouvoir algérien torpille donc tous les efforts onusiens pour parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable à ce différend artificiel autour du Sahara marocain, ajoute-t-il.

+La Vie éco+, qui s’attarde sur le dialogue social, écrit que le gouvernement a rompu avec “les années de dialogue de sourds”, où le Chef de gouvernement méprisait les centrales syndicales au point de couper l’écoute, alors que “ses farouches opposants syndicalistes le lui rendaient bien, allant jusqu’à inviter, aux manifestations syndicales, des équidés chargés en banderoles décriant le patron de l’Exécutif”.

Aujourd’hui, c’est plutôt une approche de concertation et d’efficacité qui est prônée, relève le journal.

Après avoir réussi à négocier un pacte social qui fait date (30 avril 2022), le gouvernement met tout en œuvre pour traduire ses termes en réalisations, et honore ainsi ses engagements: hausse du salaire minimum dans le privé comme dans le public en temps convenu et revalorisation des retraites.

Ni les difficultés des finances publiques, ni les besoins en trésorerie des entreprises privées et encore moins les énormes défis qui attendent la CNSS n’ont servi de prétexte pour retarder l’entrée en vigueur de ces mesures qui se ressentiront sur les prochains bulletins de paie de 117.000 smigards et les pensions servis à plus de 800 000 retraités, explique-t-il.

Tout en plaçant le soutien du pouvoir d’achat des citoyens au-dessus de toute considération, le gouvernement a surtout démontré son sens de l’engagement et sa détermination à respecter un calendrier qui sert de repère pour faire avancer des réformes capitales.

+Tel Quel+, qui revient sur la problématique de l’effet des politiques publiques conduites par le gouvernement, souligne, en revanche, que bien que les chantiers colossaux lancés tels que la généralisation de la protection sociale, la refonte du système hospitalier, la distribution d’aides directes aux populations vulnérables, la réforme de l’école publique et la transition énergétique ont le potentiel de changer la face du pays, “ils prendront des années à réellement ruisseler sur les populations”.

L’une des raisons de la “désaffection” ressentie vis-à-vis d’Aziz Akhannouch et de son gouvernement réside précisément dans le fait d’“hypothéquer le présent pour l’avenir”, estime la publication.

En clair, dans l’attente que les gros projets aboutissent, “le peuple n’a rien, ou si peu à se mettre sous la dent”, constate-t-il, estimant que “les petites victoires du quotidien visant directement le réel des citoyens, maintenant et tout de suite, manquent cruellement à l’appel”, d’où “le déficit patent de confiance”.

Il préconise en conséquence de “savoir intelligemment conjuguer le temps long et le temps court” afin de créer la confiance.

Maroc : Clap de début de la 22ème édition du Festival National du Film à Tanger

C’est parti pour le 22ème Festival National du Film (FNF) qui a ouvert ses portes, ce vendredi, une édition qui fête le quarantenaire de cette messe cinématographique marocaine de haute facture.Par Hicham Alaoui

Après une période de report en raison de la pandémie de la Covid-19, ce festival considéré comme une grande rencontre du 7ème art national, revêt son caractère de manifestation artistique, culturel et promotionnel ayant pour objectifs de promouvoir le développement du cinéma marocain, de valoriser le travail des professionnels du secteur et de créer un cadre de rencontres, d’interactions et d’échanges.

Cet événement cinématographique de grande envergure connaît la participation de 28 films de long-métrage de fiction, 27 films de long métrage documentaire et 50 films de court-métrage de fiction, dont les candidatures ont été reçues par le comité d’organisation jusqu’au 27 juillet 2022.

Le programme de cette 22ème édition du FNF comporte trois compétitions. La première est réservée aux films de long métrage de fiction, la deuxième aux films de court métrage de fiction, la troisième aux films de long métrage documentaire. Ces films doivent être produits depuis la dernière édition du FNF tenue du 28 février au 07 mars 2020.

Cette édition prévoit également un « marché de Film » qui offrira un espace idéal pour discuter des sujets de la distribution et de l’exploitation cinématographiques dans l’ère des nouvelles formes de diffusion.

Au programme, figurent des rencontres et échanges professionnels pour discuter de l’état actuel du cinéma national et des perspectives de son développement, ainsi qu’une présentation du bilan cinématographique au titre des années 2020 et 2021.

Le jury de la compétition long métrage de fiction de cette édition est présidé par Driss Anouar, Expert sectoriel audiovisuel, ancien Directeur Général Adjoint en charge de la Technique et de la Production de la deuxième chaîne de télévision marocaine (2M).

Il est entouré du Cinéaste et chorégraphe Lahcen Zinoun, de l’universitaire, écrivaine et poète Touria Majdouline, de l’universitaire et critique de cinéma Mohamed Tarrous, du journaliste, critique de cinéma Bilal Marmid, de l’écrivaine Bouchra Boulouiz et de l’auteur-compositeur Belaid El Akkaf.

Pour ce qui est du jury de la compétition court métrage de cette édition, il sera présidé par la réalisatrice Layla Triqui. Elle sera entourée de la réalisatrice et chef monteuse Ghizlane Assif de la journaliste Ikram Zaid, du chroniqueur poète Mohamed Abid et de la Costumière et créatrice de costumes Bouchra Boumarej.

Quant au jury de la compétition long métrage documentaire de cette édition, il sera présidé par le réalisateur Daoud Aoulad Syad. Il comprend aussi Mariem Ait Belhoucine, professeure en journalisme et Docteur en cinéma et Abdelwahab Sibaouaih Docteur en lettres, collectionneur de manuscrits et d’archives

Les trois jurys décerneront 19 prix, répartis entre les trois compétitions

Lors de la cérémonie d’ouverture de ce festival, un hommage posthume a été rendu à Noureddine Sail, figure incontournable et grande figure du paysage cinématographique marocain et africain.

Cette cérémonie, à laquelle a assisté l’épouse du défunt, Nadia Larget, a été marquée par la projection d’un montage de séquences d’interventions de feu Saïl, lors de rencontres, conférences et autres événements ponctués de prises de parole talentueuses fondées sur une immense culture.

Ce sont là de réflexions généreuses qui reflètent la grande culture de cet homme d’action et de raison, un philosophe, intellectuel, critique et fin observateur, souligne la vidéo.

Feu Saïl est décédé le 15 décembre 2020 à l’âge de 73 ans. Scénariste, romancier et producteur, le défunt est une valeur sûre de la scène culturelle marocaine qui a laissé en héritage l’exemple d’un intellectuel engagé.

Ancien directeur de la chaîne de télévision 2M et du Centre Cinématographique Marocain (CCM), Noureddine Saïl est aussi le fondateur, en 1973, de la Fédération nationale des ciné-clubs du Maroc, qui a joué un rôle pionnier dans la diffusion de la culture cinématographique au Royaume.

Après un début de carrière à la première chaîne de télévision marocaine TVM, et à la chaîne de télévision française Canal Plus Horizon, feu Saïl a présidé aux destinées de 2M (2000-2003) et puis du CCM (2003-2014) qu’il a marqués de sa rigueur professionnelle et de son exigence intellectuelle.

Le défunt marquera pour longtemps le monde du cinéma africain après avoir créé le Festival du cinéma africain de Khouribga, qui est devenu au fil des ans un rendez-vous incontournable des cinéphiles venus d’Afrique et d’ailleurs.

Des hommages ont été rendus également au réalisateur et producteur Mohammed Abderrahman Tazi, à la productrice Souad Lamriki, au président de la Chambre marocaine des salles de cinéma, Al Hosein Boudih, et au scénariste, comédien et journaliste Ali Hassan.

Considéré comme un des pionniers du cinéma marocain, Mohammed Abderrahman Tazi préside la Chambre nationale des producteurs de films. Il a réalisé son premier long-métrage “Le Grand voyage” en 1981, suivi de “Badis” (1988), “A la recherche du mari de ma femme” (1993), “Lalla Hobby” (1996), “Les voisines d’Abou Moussa” (2003), “Al Bayra” (2013) et “Fatema la sultane inoubliable” (2022).

Sahara : Le Kenya maintient toujours sa position de retrait de sa reconnaissance de la Rasd

Le Kenya a annoncé mercredi 14 septembre 2022, par la voix de son président fraichement élu, William Ruto, le retrait de sa reconnaissance de la pseudo république sahraouie et son soutien au plan marocain d’autonomie.Cette annonce a été faite via un tweet du président après des discussions avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita venu lui présenté les félicitations du Roi Mohammed VI. Dans ce tweet, il est écrit que le “Kenya annule sa reconnaissance de la RASD et prend des mesures pour réduire la présence de cette entité dans le pays”.

Un peu plus tard, ce tweet a été supprimé par la présidence kenyane pour être remplacé par un autre où il est mentionné que le « Kenya appuie le cadre des Nations Unies en tant que mécanisme exclusif pour trouver une solution durable au différend sur le Sahara occidental”.

En dépit de ce tweet rectificatif, le président kényan Wiliam Ruto maintient toujours sa position.

Selon une source diplomatique, citée par le quotidien marocain +TelQuel+, la suppression de la publication de Ruto est due à des contraintes constitutionnelles.

Assurant que la nouvelle position du président demeure inchangée — en faveur du Maroc —, la même source explique que la constitution kényane exige du chef de l’État qu’il passe par le Parlement pour que sa décision (de rompre avec le Polisario) soit officiellement adoptée.

Il ne s’agit ni d’une volte-face, ni d’une palinodie ni aussi d’un revirement spectaculaire, mais d’une démarche constitutionnelle devant être respectée par un pays connu par son attachement et son respect à ses institutions politiques.

Pour sa part, la diplomatie marocaine fait référence à un communiqué conjoint de Rabat et Nairobi, ne citant aucun tweet.

Force est de constater que le Tweet de Ruto est annonciateur de profonds chamboulements concernant la question du Sahara au niveau continental. Pays leader de la Corne de l’Afrique, bastion traditionnel et allié inconditionnel des thèses séparatistes au sein des instances africaines aux côtés de l’Algérie et de l’Afrique du Sud, le Kenya, qui faisait office jusqu’à récemment de citadelle imprenable, semble depuis un certain temps vaciller, douter et sur le point de définitivement se rétracter. C’est qu’a été concrétisé avec l’accession de Ruto.

Pas plus loin que février 2022, à la faveur de sa présidence tournante du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’UA, c’est ce pays qui avait essayé d’imposer le dossier du Sahara dans le calendrier de cette instance stratégique qui va changer de présidence en décembre.

Que son nouveau Président affirme dans un Tweet qui, lui, n’a pas été supprimé, que la question du Sahara relève de la compétence exclusive des instances onusiennes à la veille de la tenue de la traditionnelle réunion d’octobre du Conseil de Sécurité de l’ONU sur le renouvellement du mandat de la MINURSO, constitue incontestablement un tournant majeur dans la position de ce pays au sujet de la question du Sahara.

Dans le même sillage, le chef de l’opposition kényane a mis fin aux rumeurs lui attribuant un soutien à la République arabe sahraouie (Rasd).

« Les informations qui circulent selon lesquelles j’ai contesté la décision de M. Ruto (président nouvellement élu) de revoir la politique du Kenya à l’égard du Polisario sont erronées. Je n’ai jamais mentionné le Polisario et je suis conscient des relations importantes et bénéfiques entre le Kenya et le Maroc », a écrit Raila Odinga sur son compte Twitter.

Le candidat arrivé 2e à la dernière présidentielle kényane du 9 août 2022 d’ajouter: « J’ai remis en question la tendance à faire des déclarations à la sauvette sur des questions importantes ».