Politique et sport au menu des quotidiens marocains

L’action du gouvernement, le sommet de la Ligue arabe et les actes de violence dont ont fait l’objet l’équipe nationale de football des moins de 17 ans en Algérie sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui le Maroc+, qui s’attarde sur l’action du gouvernement, écrit que les politiques publiques, les réformes importantes ainsi que les programmes de différentes natures lancés par les pouvoirs publics comportent inévitablement des actions invisibles pour l’opinion publique, mais déterminantes pour la réussite, telles que le travail énorme de mise à niveau législative, légale et réglementaire, en plus de la reconfiguration des outils et dispositifs administratifs.

Le volume de travail de révision législative auquel a dû s’atteler le gouvernement au lendemain de sa nomination pour pouvoir mettre en marche le plus rapidement possible la généralisation de la protection sociale, la réforme de l’éducation ou de la santé, en est le parfait exemple, explique le quotidien.

Des programmes comme Forsa, Awrach ou encore les dispositifs de soutien d’urgence ont retenu l’attention de l’opinion seulement à travers les chiffres des bénéficiaires ou des financements alloués.

Mais presque personne ne s’attarde sur les milliers d’acteurs et de partenaires qui ont dû être mobilisés, les milliers de conventions et contrats qui devaient être préparés et signés, la multitude de détails complexes à régler sur les plans juridique, technique, administratif et logistique, relève-t-il.

+L’Opinion+, qui revient sur le sommet de la Ligue arabe prévu en novembre en Algérie, écrit que le « cafouillage diplomatique » enregistré lors de la 158ème session du Conseil de la Ligue arabe organisée le mardi 6 septembre au Caire, donne un avant-goût de l’ambiance du prochain Sommet de cette même ligue au cas où il aurait réellement lieu.

Sans doute emporté par l’“enthousiasme habituel” qui marque ce genre de conclaves entre «frères arabes», le secrétaire général de la Ligue, Ahmad Abu El-Gheit, a en effet affirmé que le différend entre le Maroc et la Tunisie était dépassé, à l’issue d’un entretien entre le ministre tunisien des Affaires étrangères et son homologue marocain, Nasser Bourita.

Mais, le même jour, ce dernier a rectifié le coche en déclarant que “la position du Maroc par rapport à l’accueil grave et inacceptable par le chef de l’État tunisien du chef de la milice séparatiste, reste inchangée”, souligne l’éditorialiste.

Historiquement, les Conseils de la Ligue arabe et surtout ses Sommets ont toujours été friands de ce genre de déclarations ainsi que d’effets de manchettes sur de supposées réconciliations, alliances et déclarations de paix, qui prenaient souvent le dessus sur les explications franches et sérieuses.

L’objectif étant de gérer l’urgence et de créer l’illusion d’un monde arabe uni et de Sommets réussis, avec tout ce que cela implique comme dividendes politiques pour le pays organisateur et ses dirigeants, en l’absence d’actions et de résultats concrets, ajoute-t-il.

+L’Economiste+, qui aborde les actes de violence dont ont été victimes les joueurs de la sélection marocaine des moins de 17 ans par les joueurs et supporters algériens, à l’issue de la finale de la Coupe arabe disputée jeudi en Algérie, écrit qu’au regard de la gravité des actes “barbares” commis contre des jeunes, les sanctions infligées par la commission disciplinaire de l’Union arabe de football sont insignifiantes.

Pour la publication, cette “barbarie” ne peut être justifiée par le prétexte d’un “acte isolé”, car “le scénario était bel et bien écrit à l’avance”, d’autant plus que le stade n’était pas sécurisé.

Ces actes “inadmissibles” démontrent que la junte militaire au pouvoir a réussi à inculquer à une jeunesse livrée à elle-même, la haine du Maroc, en le diabolisant à longueur de journées dans les médias publics et privés, estime-t-il.

Ils remettent encore une fois à l’ordre du jour la sécurité des Marocains en Algérie, surtout qu’Alger va abriter début novembre le Sommet arabe, met-il en garde.

Mauritanie : Akinwumi Adesina en visite de travail

Le président du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) rencontrera notamment le chef de l’État Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani.Ce 12 septembre, la Mauritanie accueille Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), dans le cadre d’une visite de 72 heures. À Nouakchott, le Nigérian s’entretiendra avec le président mauritanien et son ministre des Affaires économiques et de la Promotion des secteurs productifs, Ousmane Mamoudou Kane. Ce dernier représente également son pays au sein du Conseil des gouverneurs de la Bad.

Au cours de son séjour, indique un communiqué reçu ce lundi, Akinwumi Adesina va « renouveler l’engagement » de l’institution financière auprès d’un pays avec lequel elle entretient des relations depuis plus d’un demi-siècle.

En Mauritanie, les opérations de la Bad couvrent entre autres les secteurs de l’agriculture, de l’eau et de l’assainissement, des transports, du développement humain et de la finance. Son portefeuille actif s’élève à plus de 300 millions d’euros d’engagements.

Le président du Groupe de la Banque africaine de développement est également attendu à Nouadhibou, dans le Nord du pays, pour y visiter les ports de pêche et minéralier. Auparavant, il discutera avec des représentants du secteur privé et des acteurs du développement.

Foot: Le coach marocain dévoile sa liste élargie avec un retour de Hakim Ziyech

Le nouveau coach des Lions de l’Atlas, Walid Regragui, a dévoilé, ce lundi , une liste élargie de 31 joueurs qui prendront part à une concentration lors de ce mois de septembre. Durant ce stage, le Maroc disputera deux matchs amicaux contre le Chili, le 23 septembre à Barcelone, et le Paraguay, le 27 du même mois à Séville.Ces deux rencontres amicales serviront de préparation pour les Lions de l’Atlas à la Coupe du monde prévue au Qatar en novembre et décembre prochains. A l’issue du tirage au sort, le Maroc se trouve au groupe F qui comprend la Belgique, la Croatie et le Canada.

Cette liste de Regragui est marquée par le retour de Hakim Ziyech et Younès Belhanda.

On note également les absences de Nayef Aguerd, Adam Masina, Tarik Tissoudali, pour blessure, ainsi que Fayçal Fajr et Ayman Barkok non-retenus pas le nouveau patron des Lions.

Cette liste comporte également quelques novices tels Walid Cheddira, attaquant de Bari (Italie) et Hamza El Moussaoui, latéral gauche de la RSB.

Ci-dessous la liste des 31 joueurs convoqués par Walid Regragui:

Gardiens: Yassine Bounou – Munir Mohamedi – Anas Zniti – Ahmed Reda Tagnaouti.

Défenseurs: Achraf Hakimi – Noussair Mazraoui – Badr Benoun – Samy Mmaee – Romain Saiss – Yahya Attiat Allah – Jawad El Yamiq – Achraf Dari – Hamza El Moussaoui.

Milieux de terrain: Sofyan Amrabet, Younès Belhanda – Selim Amallah – Ilias Chair – Azzedine Ounahi – Yahya Jabrane – Abdelhamid Sabiri – Amine Harit.

Attaquants: Hakim Ziyech – Soufiane Rahimi – Munir El Haddadi – Ayoub El Kaabi – Youssef En-Nesyri – Abdessamad Ezzalzouli – Zakaria Aboukhlal – Sofiane Boufal – Ryan Mmaee – Walid Cheddira.

Sénégal : les nouveaux députés installés ce lundi

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur l’installation des députés de la quatorzième législature et la visite du président Macky Sall dans la cité religieuse de Touba.EnQuête note qu’on va assister à « une partie d’échecs » dans l’installation de la quatorzième législature prévue ce lundi. La bataille « s’annonce rude à l’Hémicycle avec au moins quatre candidats pour le fauteuil de président ». Dans la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir), un responsable affirme que « personne n’est au courant de la décision prise par Macky (Sall) qui ne sera partagée que demain (aujourd’hui) ». Néanmoins, le journal note que « le Premier ministre sera connu dans les toutes prochaines heures ».

Walf Quotidien relève plusieurs candidatures dans les deux camps pour le perchoir, notant que ce sera « l’élection de toutes les incertitudes ». Si dans le camp présidentiel les candidatures d’Aminata Touré, Abdoulaye Daouda Diallo et Aly Ngouille Ndiaye sont annoncées, le journal précise que « tout risque de se jouer au second tour ».

Les Echos notent tout de même que l’ex-Premier ministre Aminata Touré est la « favorite » pour diriger l’Assemblée nationale même si BBY « cache son jeu ». Toutefois, les divisions sont plus visibles dans l’inter-coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal) avec Ahmed Aïdara, Barthélémy Dias et Lamine Thiam qui « maintiennent leur candidature ». Ces trois responsables de l’opposition feront « face au candidat du pouvoir », insiste Vox Populi qui note que ce lundi est « le jour de toutes les incertitudes » à l’Assemblée nationale.

L’installation des nouveaux députés se tient, en outre, à trois jours de la tenue du Magal de Touba, l’événement phare de la communauté soufie mouride commémorant le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme. A cette occasion, le chef de l’Etat Macky Sall a été reçu samedi dans la cité religieuse située au centre du pays par le khalife général Serigne Mountakha Mbacké avec qui il entretient une « relation de confiance », d’après L’Observateur.

« Serigne Mountakha adoube Macky Sall » qui a effectué une « visite de courtoisie » auprès du guide religieux, note Le Soleil qui relève le « renouvellement » du pacte du chef de l’Etat avec Touba. « Les commérages ne vont en rien influencer le travail que je fais à Touba et dans le reste du pays », a dit Macky Sall. « Lorsque je quitterai le pouvoir, je veux laisser un Sénégal prospère. Je veux laisser un Sénégal meilleur que celui dont j’ai hérité », a-t-il ajouté dans Les Echos.

Côte d’Ivoire: une découverte de pétrole portée à 2,5 milliards de barils

Une découverte majeure de pétrole brut dans le bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire faite par le Groupe Eni dans le bloc CI-101, en eaux profondes, et estimée à environ 1,5 à 2 milliards de barils, a été « augmentée » par le géant italien des hydrocarbures à 2,5 milliards de barils.« On a annoncé entre 1,5 milliard et 2 milliards de barils ; avec le dernier puits, après que le ministre (Mamadou Sangafowa Coulibaly) a pris fonction, (il nous a donné beaucoup de forces et) on a augmenté de 25%. Donc, on est à 2 milliards et demi de barils », a dit le PDG de ENI, M. Claudio Descalzi, dans la capitale économique ivoirienne. 

« On a testé le puits et on est à plus de 12.000 barils par jour », a déclaré le PDG du géant italien des hydrocarbures Claudio Descalzi, à l’occasion d’une rencontre vendredi à Abidjan avec le ministre ivoirien du Pétrole, des Mines et de l’Energie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, en prélude à une audience que le chef de l’Etat  Alassane Ouattara devait accorder à la délégation de ENI. 

Au-delà du pétrole et du gaz, ces réserves devraient permettre de générer de « l’électricité, des emplois, une économie soutenable, ainsi que des initiatives dans le domaine de la formation, de la conservation des forêts et dans le domaine de la cuisine propre, c’est-à-dire le chauffage propre pour réduire l’émission de CO2 dans les maisons », a-t-il fait observer.

« Pendant la première phase, on envisage de faire une accélération pour arriver à porter en Côte d’Ivoire le maximum de productions sur la base des réserves et des ressources très importantes», a-t-il poursuivi. Le groupe compte en outre « impacter positivement les familles avec le premier projet qui va concerner 400.000 bénéficiaires avec ce qu’on appelle les cuisines propres ».  

« On est en train de fabriquer tout cela en Côte d’Ivoire, avec des artisans et après à un niveau industriel, quelque chose qui va augmenter le contenu local », a fait savoir M. Descalzi, soulignant que « ce projet de Baleine va être un projet soutenable, pas seulement du point de vue économique mais aussi d’un point de vue du contenu local ». 

Il a mentionné que selon le contrat, le groupe « devrait avoir au moins 75% de contenu local », assurant qu’il « va tendre vers ce niveau et peut le dépasser ». Pour le moment, il a 400 cadres et opérateurs, mais compte après « peut-être augmenter (cet effectif) parce que la chose nécessaire avec ce prix du brut, c’est d’accélérer la mise en production, comme l’a souhaité le ministre ». 

« Je suis très heureux, en tant que ministre, de prendre les charges de ce département à un moment où vous faites ces importantes découvertes, avec votre partenaire local Petroci Holding Côte d’Ivoire », a dit le ministre Mamadou Sangafowa, qui a salué le fait que le groupe soit « beaucoup regardant sur l’environnement et la santé des populations » dans ce projet intégré, 

M. Sangafowa a relevé que « c’est un projet qui aura zéro émission ; toutes choses étant égales. Par ailleurs, c’est l’un des premiers projets que le groupe développe notamment en Afrique », ce qui est à saluer. Le ministre du Pétrole avait à ses côtés plusieurs responsables du secteur, dont le directeur général de la Société ivoirienne de raffinage (SIR, publique).   

Le ministère ivoirien des Mines et du pétrole a annoncé, il y a un an, « une découverte majeure » de pétrole dans le bassin sédimentaire ivoirien faite par la société italienne Eni dans le bloc CI-101, en eaux profondes, opéré en consortium avec la société nationale Petroci Holding. Des réserves découvertes concernant du pétrole brut et du gaz naturel associé. 

« Le potentiel peut être estimé de manière préliminaire à environ 1,5 à 2 milliards de barils de pétrole brut d’une part, et à environ 1 800 à 2 400 milliards de pieds cube de gaz associé d’autre part », avait précisé le ministère. Une découverte qui selon les autorités devait fortement accroître les réserves prouvées du pays ainsi que sa production pétrolière et gazière dans les années à venir.

Entrée en vigueur de l’accord de suppression de visas entre le Togo et le Maroc

L’accord de suppression des visas de circulation entre le Togo et le Maroc est entré en vigueur vendredi, a indiqué le ministère togolais des Affaires étrangères dans un communiqué.« Le ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur informe les citoyens togolais qu’à compter de ce jour l’accord du 21 juillet 2022, portant suppression des visas pour les détenteurs de passeports ordinaires entre la République togolaise et le Royaume du Maroc est officiellement entrée en vigueur », souligne le communiqué.

Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a invité, à cet effet, tout Togolais se rendant sur le territoire marocain à « se conformer aux lois et règlements en vigueur dans le Royaume ».

En juillet dernier, rappelle–t-on le ministre togolais des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Togolais de l’extérieur, Robert Dussey, et le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, ont signé l’accord portant sur la suppression de visas au profit des ressortissants marocains et togolais, titulaires de passeports ordinaires.

Egalement, la République du Togo a ouvert un consulat général à Dakhla, marquant ainsi son soutien ferme à la souveraineté du Maroc sur son Sahara et à son intégrité territoriale.

L’ouverture de cette représentation diplomatique reflète l’appui constant de la République du Togo à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc et les liens forts unissant les deux Chefs d’État, Sa Majesté le Roi Mohammed VI et son frère, Son Excellence M. Faure Gnassingbé, président de la République togolaise.

Côte d’Ivoire: des journalistes à l’école de la bourse

Des journalistes ivoiriens ont été instruits, ce week-end, sur les opportunités d’investissements à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), lors d’un press club. Et ce, afin de mieux informer leurs lecteurs et auditeurs.Ce press club, organisé par l’Association des journalistes économiques et financiers de Côte d’Ivoire (AJEFCI), a été animé par M. Brice Kouao, le fondateur de l’Ecole de la bourse autour du thème « Rendre les informations boursières plus accessibles au grand public, encourager les populations à l’épargne publique grâce à la Brvm et l’introduction de Orange Côte d’Ivoire à la Brvm ».

Devant des journalistes venus à cette tribune, à la Maison de la presse d’Abidjan, M. Kouao a expliqué vendredi les enjeux de l’investissement en bourse. Il a d’entrée fait observer que le marché financier de l’Uemoa a été créé pour permettre aux entreprises et aux États de lever des financements à des conditions plus favorables.

Toutefois, dira-t-il, des investisseurs et des épargnants peuvent acheter des actions ou souscrire à des emprunts obligataires à travers des Sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI). En outre, les entités qui sont cotées à la Brvm partagent une partie de leur bénéfice et quand il s’agit des emprunts obligataires elles paient des intérêts aux investisseurs.

Plus de 300 milliards de Fcfa de revenus ont été distribués en 2021 en termes de dividendes, a-t-il fait savoir, invitant les populations à investir à la Bourse régionale des valeurs mobilières, car ce sont des ressources également disponibles pour le grand public qui doit savoir placer son capital et capter sa part de richesse sur ce marché financier.   

Pour une entreprise comme la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci), « c’est 48,5% du capital qui a été mis à disposition du grand public », a révélé le fondateur de l’Ecole de la bourse, faisant remarquer que l’action qui coûtait 2.500 Fcfa en octobre 2020, a aujourd’hui une valeur 5.000 Fcfa. 

« Toute personne qui a une épargne, même de 20.000 Fcfa ou 25.000 Fcfa par mois peut acheter des actions et constituer son capital progressivement, car à la bourse on peut investir chaque semaine, chaque mois au gré de ses revenus », a-t-il conseillé, avant d’ajouter qu’ à la fin de l’année, l’entreprise paie des dividendes au prorata des actions détenues.  

« Selon les données de la Bceao de mars 2020, 71% des crédits bancaires du système ivoirien sont des prêts de moins d’un an, et seulement 15% sont des prêts de plus de 5 ans. Alors, dans une économie qui est censée se construire des infrastructures (…), comment peut- on avoir plus de 2/3 du financement qui est un financement à court terme ? », s’est-il interrogé.  

De ce fait, « une entreprise qui veut lever des fonds sur le long terme est bloquée à l’état actuel et vous l’entendez dans le discours des entrepreneurs, mais en fait elles (ces entreprises) ne devaient pas être bloquées puisque dans le capitalisme, il existe plusieurs mécanismes de financements; le système bancaire mais aussi les marchés financiers », a-t-il poursuivi.

M. Brice Kouao a souligné que sur le marché financier, les emprunts obligataires sont définis sur une durée et par les entreprises elles-mêmes. Il a par ailleurs rappelé que la Bourse régionale des valeurs mobilières admet des Petites et moyennes entreprises dans son 3e compartiment, où une trentaine de PME constituent la cohorte.  

    

Évoquant  l’introduction de Orange Côte d’Ivoire à la Brvm, M. Kouao a expliqué que lorsqu’une entreprise arrive sur le marché de la bourse, c’est à partir de la note d’information qu’on apprécie sa valeur. Et l’investisseur doit savoir qu’ « il y a une opportunité d’investissement lorsqu’un actif est proposé à un prix qui est inférieur à sa valeur ». 

Le président de l’AJEFCI, Stéphane Soumahoro, a indiqué que cette tribune vise à vulgariser ce marché auprès de la presse économique pour aider les journalistes à produire du contenu afin de sensibiliser à la fois les entreprises et les populations à investir à la bourse des valeurs mobilières. L’école de la bourse, elle, forme et accompagne les personnes qui désirent investir à la Brvm.

 

Supercoupe d’Afrique: La Renaissance de Berkane remporte le sacre

La Renaissance sportive de Berkane (RSB) a remporté la Supercoupe d’Afrique 2022 pour la première fois de son histoire, en battant le Wydad de Casablanca par 2 buts à 0, samedi soir au Complexe sportif Prince Moulay Abdellah de Rabat.Les Oranges l’ont emporté grâce à des réalisations de Charki El Bahri (32è) et Sofian Moudane (71è, s.p.).

La RSB remporte ainsi la première Supercoupe 100 pc marocaine. Les Rouges ont disputé ce trophée après avoir décroché leur troisième titre de Ligue des champions, aux dépens d’Al-Ahly du Caire (2-0), alors que les Oranges ont gagné leur deuxième Coupe de la CAF en battant les Sud-africains d’Orlando Pirates (5-4 t.a.b, 1-1 après prolongation), lors de la finale disputée au Nigéria.

Ce match, au goût de revanche pour les Wydadis, qui s’étaient inclinés face à leur adversaire du jour en finale de la Coupe du Trône (2020-2021), a été à la hauteur des attentes des milliers des spectateurs venus assister à cette rencontre.

La première tentative sérieuse d’ouvrir le score est intervenue à la 22è minute, quand Charki El Bahri a sauté plus haut que tout le monde et frappé de la tête mais le portier Reda Tagnaouti était bien en place pour écarter le danger.

A la réception d’un centre de Hamza Moussaoui, El Bahri a réussi à trouver la brèche dans la défense wydadie et ouvrir le score de la tête (31è).

Le Wydad a failli égaliser six minutes plus tard, mais Hamza Hamyani a sauvé les meubles devant Yahya Jabrane.

En deuxième période, Aymen El Hassouni a été à deux doigts d’égaliser (68è), mais sa frappe sèche à l’entrée de la surface de réparation est bien contrée par le gardien berkani.

Une minute plus tard, Amine Aboulfath commet l’irréparable en fauchant Chadrack Lukombe en pleine surface de réparation. L’arbitre de la rencontre n’hésite pas à désigner le point de pénalty, transformé avec succès par Sofian Moudane (71è).

La réaction des Wydadis n’a pas été à même de prétendre revenir dans la partie. Pis encore, la RSB a failli inscrire un troisième but sur pénalty, encore une fois, mais l’arbitre algérien Mustapha Ghorbal est revenu sur sa décision après recours au VAR (86è).

Sous la houlette de son nouvel entraîneur Houssine Ammouta, le WAC ambitionnait de remporter ce trophée pour la deuxième fois de son histoire, après celui de 2017, décroché aux dépens de TP Mazembe 1-0 (Coupe de la CAF), alors que les Berkanis l’ont disputé en 2021 (défaite contre Al-Ahly 2-0).

La pollution de l’air tue 10.000 personnes chaque année au Maroc

Au Maroc, sur 100 décès causés par la pollution, 47% sont dus à des maladies d’origine respiratoires comme l’asthme ou la bronchopneumopathie chronique obstructive.Selon l’OMS, 7 millions de décès annuellement à travers le monde sont causés par l’air pollué, dont 3.2 millions morts dues à l’air intérieur pollué., rapporte samedi le quotidien marocain +Le Matin+.

Selon l’OMS, la pollution de l’air est le principal facteur contribuant à la charge de morbidité liée à l’environnement et l’une des principales causes évitables de décès et de maladie dans le monde. 99 % de la population mondiale respire aujourd’hui un air pollué.

Un constat peu rassurant selon le chercheur en politiques et systèmes de santé, Dr Tayeb Himdi qui affirme que 9 personnes sur 10 sur terre respirent un air pollué. Selon la même source, 7 millions de décès annuellement à travers le monde sont causés par l’air pollué, dont 3.2 millions morts dues à l’air intérieur pollué, sachant que nous passons près de 90% de notre vie dans des espaces clos incluant le lieu de résidence, les écoles et les lieux de travail.

L’OMS explique ce phénomène par l’utilisation de foyers ouverts polluants ou de simples fourneaux pour cuisiner, qui sont alimentés au kérosène, à la biomasse (bois, déjections animales et résidus agricoles) et au charbon.

Toutefois, l’air extérieur, demeure le principal coupable en causant 3.8 millions décès par an. La pollution atmosphérique est multi-facteurs puisqu’elle émane, entre autres, de l’énergie domestique utilisée pour la cuisson et le chauffage, des véhicules, de la production d’électricité, de l’agriculture sans oublier l’incinération des déchets et l’industrie.

Sur le plan local, selon une étude nationale du ministère de la Santé datant de 2019 citée par Dr Tayeb Himdi, le Maroc comptabilise, chaque année, 10.000 décès directement liés à l’insalubrité de l’air. Respirer un air pollué est également une des causes principales de l’émergence ou de l’aggravation d’une panoplie de maladies.

D’après la même source, sur 100 décès causés par la pollution, 47% sont dus à des maladies d’origine respiratoires (asthme, bronchopneumopathie chronique obstructive…), 27% d’ordre cardiaques (AVC et autres accidents vasculaires cérébraux), 18% sont liés à des attaques cérébrales et 8% sont causés par le cancer du poumon déclenché par la pollution.

On peut atténuer la pollution de l’air dans les espaces clos, souligne Dr Himdi, en aérant fréquemment les pièces 10 à 15 minutes matin et soir afin de renouveler l’air et opter, dans la mesure du possible, pour les énergies propres afin de rafraîchir ou chauffer son espace de vie ou de travail, recommande-t-il.

A l’échelle mondiale, l’OMS recommande de “réduire les principales sources de pollution de l’air ambiant grâce à des politiques et à des investissements favorisant une utilisation durable des sols, des énergies domestiques et des moyens de transport plus propres, des logements, des centrales électriques et des usines économes en énergie, et une meilleure gestion des déchets municipaux”.

Bamako fixe ses conditions pour libérer les soldats ivoiriens

Ces militaires ivoiriens sont accusés par les autorités de la transition malienne de « tentative de déstabilisation » du pays.Samedi 3 septembre, un petit groupe de trois femmes qui faisait partie des 49 soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet à l’aéroport de Bamako a pu quitter le Mali, puis rentrer en Côte-d’Ivoire, suite à une médiation du gouvernement togolais.

Ces militaires ivoiriens sont accusés par les autorités de la transition malienne de « tentative de déstabilisation » du pays.

Sous l’égide de la médiation togolaise, les pourparlers devraient se poursuivre pour la libération du reste du groupe encore en détention au Mali.
Mais pour le Colonel Assimi Goïta, chef de l’Etat malien, « il est judicieux qu’une solution durable soit trouvée » à cette question.

Le Colonel putschiste a indiqué qu’« au même moment où la Côte d’Ivoire demande la libération de ses soldats, elle continue de servir d’asile politique pour certaines personnalités politiques maliennes » faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux émises par la justice.

« Malheureusement, ces mêmes personnalités bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali, d’où la nécessité d’une solution durable à l’opposé d’une solution à sens unique qui consisterait à accéder à la demande ivoirienne sans contrepartie pour le Mali », ajoute le président de la transition malienne.

Cette déclaration du Colonel Assimi Goita, faite à l’occasion de l’audience qu’il accordée vendredi 9 septembre au ministre nigérian des Affaires étrangères du Nigeria, Geoffrey Onyeama, lève le voile sur les exigences du Mali pour libérer les 46 soldats ivoiriens qui sont encore entre les mains de la justice malienne pour « complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté de l’Etat, crimes d’association de malfaiteurs, de détention et transport d’armes de guerre et complicité de crime ».

Après le renversement du président Ibrahim Boubacar Keita dit IBK en août 2020 suite à un coup d’Etat orchestré par les militaires qui gouvernent actuellement le Mali, plusieurs personnalités maliennes dont son dernier Premier ministre Boubou Cissé, les anciens ministres Thiéman Hubert Coulibaly et Mamadou Igor Diarra et l’ex directeur de la Banque maliennes de solidarité (BMS-SA) Babaly Bah ont trouvé refuge en Côte d’Ivoire.

Poursuivis pour « usage de faux, atteintes aux biens publics et de complicités de ces infractions» relatifs à une affaire d’achat d’équipements militaires remontant à 2014, ces personnalités maliennes font l’objet d’un mandat international émis par Bamako. Boubou Cissé doit également s’expliquer sur un enregistrement sonore dans lequel on l’entendait parler en mal de la junte malienne avec une autre voix attribuée au président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara. Quant à Karim Keita, fils de l’ancien chef de l’Etat malien, il est dans le collimateur de la justice de son pays pour la disparition du journaliste Birama Touré.

Depuis le début de cette brouille avec le Mali, les autorités ivoiriennes ont toujours réfuté le caractère illégal de la présence de leurs militaires arrêtés à leur descente d’avion à l’aéroport Modibo Keita de Senou, près de Bamako.

Alors que ces derniers étaient qualifiés de « mercenaires » par un communiqué du gouvernement de la transition malienne, évoquant la non-présentation d’un ordre de mission, les autorités ivoiriennes ont réagi pour préciser qu’ils étaient arrivés sur le sol malien en tant qu’Éléments nationaux de soutien(NSE). Un mécanisme de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupe dans le cadre des missions de maintien de la paix. Olivier Salgado, alors porte-parole de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) s’était permis un mini-thread sur Twitter qui appuie indirectement la position ivoirienne. Seulement, une autre version onusienne affaiblit sa version, niant toute appartenance des soldats ivoiriens aux NSE. Suite à cette mise au point, le Mali a réclamé le départ d’Olivier Salgado de son territoire.

Education, administration et aérien au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

La réforme de l’enseignement, la gestion de la chose publique et l’ouverture de ligne aérienne Casablanca-Doha, sont les principaux sujets traités par les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi.+La Vie éco+, qui s’attarde sur la réforme de l’enseignement, estime que ce secteur est devenu « un des moutons noirs » des secteurs sociaux, estimant qu’aucune réforme entreprise dans ce sens n’est parvenue à accoucher d’un système éducatif qui ressuscite une école publique, sur les vestiges de laquelle ont fleuri des établissements privés hors de prix et des missions étrangères qui ouvrent comme des franchises.

De la “spirale infernale” qui a enfoncé notre école publique dans “les abysses des plus mauvais systèmes éducatifs au monde”, le Maroc n’arrive pas à s’en sortir depuis des décennies, déplore le journal, soulignant que cet échec du système éducatif est une réalité, mais qu’il n’est pas pour autant une fatalité.

C’est pourquoi, le ministre de l’Education nationale a placé sa première rentrée des classes sous le signe de retour aux fondamentaux : calcul, lecture et activité physique pour tous, en plus de l’introduction de réforme de fond dans des classes pilotes.

Mais la clé de réussite de la future réforme repose sur une équation pas si évidente à résoudre : satisfaire un corps enseignant qui s’est paupérisé tout en investissant dans les établissements et les pédagogies d’apprentissage, alors que le budget de l’Education nationale a explosé, fait-t-il remarquer.

Révolutionner le statut des enseignants est le premier pas dans ce long chemin que sera la réforme du système éducatif. “Benmoussa cherche à l’harmoniser depuis les vacances de printemps, sans parvenir pour autant à réussir à faire valider sa copie de statut unifié, alors qu’il espérait réussir cette épreuve avant ce retour aux classes”, relève-t-il.

+Tel Quel+, qui s’attarde sur la gestion de la chose publique, estime qu’un “coup de mou” semble s’être encore une fois emparé de la chose politique. “Peu de paroles pour expliquer et encore moins d’actes pour rassurer”, relève l’hebdomadaire.

La léthargie peut sans doute s’expliquer en partie par la nature même de la séquence que l’on vit, puisque deux des plus grands chantiers de l’histoire du royaume sont en cours de démarrage, à savoir la généralisation de la protection sociale et la réforme de l’enseignement, mais les résultats de ce travail ne seront visibles que sur les moyen et long termes, constate-t-il.

Le chef de gouvernement est évidemment attendu pour remettre de la consistance dans des projets essentiels, mais son absence de réaction peut signifier deux choses: soit il n’a pas pris la pleine mesure des enjeux en vigueur, ce qui semble invraisemblable, soit le niveau d’autorité apte à faire avancer ces dossiers dépasse son périmètre, note-t-il.

“Il faut le dire sans détour, c’est l’impulsion royale qui a traditionnellement mis de l’huile dans les rouages des grands projets”, fait-il savoir.

+Al Ittihad Al Ichtiraki+ rapporte que la compagnie aérienne nationale, Royal Air Maroc (RAM), a annoncé la relance à compter du 12 septembre, de sa route aérienne directe reliant l’aéroport Mohammed V de Casablanca et l’aéroport Hamad International de Doha (Qatar). 

Suspendue depuis mars 2020 en raison de la crise sanitaire, cette ligne sera reprise à raison d’un vol par jour, indique la compagnie nationale dans un communiqué cité par le quotidien, ajoutant que les vols seront opérés en Boeing 787-9 d’une capacité de 302 sièges dont 26 en classe Affaires.

Côte d’Ivoire: alphabétisation de commerçantes via le smartphone

La phase 5 de ce projet d’alphabétisation fonctionnelle des commerçantes par les technologies de l’information et de la communication, piloté par le Bureau de l’Unesco à Abidjan et la filiale ivoirienne du groupe agro-alimentaire Nestlé, a été lancée vendredi par le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mme Mariatou Koné.Le professeur Mariatou Koné a lancé officiellement la phase 5 de ce projet à la clôture de la célébration de la 55e Journée internationale de l’alphabétisation qui s’est déroulée les 8 et 9 septembre 2022 sur les bords de la lagune Ebrié. Le thème retenu pour l’édition 2022 de cet événement est «Transformer les espaces d’apprentissage d’alphabétisation  ».  

A travers le pays, le groupe agro-alimentaire travaille avec 20.000 commerçantes de ses bouillons. Sur l’ensemble de ces marchandes appelées Mamies «4 sur 5 n’ont jamais été scolarisées », a fait observer le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, M. Thomas Caso, mentionnant que depuis 2017 que le Programme d’alphabétisation fonctionnelle par les technologies de l’information et de la communication a est en cours, plus de 1.500 ont été initiées à l’écriture, la lecture, et les calculs complexes. 

L’entreprise s’illustre également à travers sa raison d’être: Contribuer au bien-être des populations. Dans cette optique, elle s’est engagée auprès des commerçantes de marchés afin de leur faire bénéficier d’un programme d’alphabétisation sur mesure, en partenariat avec l’Unesco et le ministère ivoirien de l’Education nationale et de l’alphabétisation. 

« Chaque année, on augmente l’ampleur du projet, (car) la vision est d’aller à l’échelle et de pouvoir impacter le maximum de Mamies avec qui nous travaillons depuis des années », a-t-il poursuivi. A l’occasion de cette Journée internationale de l’alphabétisation, Nestlé Côte d’Ivoire,  la filiale du groupe agro-alimentaire a été invitée par l’Unesco pour partager son expérience lors d’un panel de haut niveau.

M. Thomas Caso a fait savoir qu’aujourd’hui, le projet se déroule principalement dans les alentours d’Abidjan; et se fait par une méthode pragmatique qui utilise une technologie simple à travers un smartphone et une application qui parle à la Mamie. En outre, celles-ci sont encadrées dans une salle non loin du marché avec des formateurs qui les enseignent.

Mme Angèle Lath, une Mamie au Grand marché de Marcory, dans le Sud d’Abidjan, témoigne que grâce à ce projet d’alphabétisation numérique, aujourd’hui « on sait lire et écrire, on sait même calculer et comment épargner ou faire le bilan », souhaitant « bon vent à ce projet ». Elle a bénéficié d’une assistance éducative qui selon elle a duré neuf mois, cette année.

Pour sa part, Rokia Ouattara, une autre mamie exerçant également au Grand marché de Marcory, déclare que « ce projet est bien venu pour nous, parce qu’avant pour vendre, c’était difficile et je n’arrivais pas à déchiffrer les listes de marché, mais aujourd’hui avec le projet, j’arrive à lire, à écrire et à calculer ».      

« En Côte d’Ivoire, en dépit des actions considérables entreprises en matière d’alphabétisation fonctionnelle, des efforts restent à faire pour atteindre des objectifs de qualité, d’équité et d’inclusion », a dit Mme Mariatou Koné, laissant entendre que « dans ce sens, des mesures sont prises non seulement pour faire correspondre des offres de formation au besoin des apprenants, mais aussi pour l’accès aux nouvelles technologies dans une perspective d’apprentissage tout au long de la vie ». 

 Le représentant résident de l’Unesco en Côte d’Ivoire, M. Oumar Diop, s’est félicité de ce projet d’alphabétisation innovant, conduit dans un partenariat public-privé avec le groupe agro-alimentaire. Une application est notamment installée sur le téléphone, intégrant des méthodologies pédagogiques des adultes pour les amener vers les compétences élémentaires de lecture, d’écriture et de calculs.

M. Oumar Diop qui juge le « bilan positif » rapporte que chaque phase s’étend sur un an. Par conséquent, l’implémentation en Côte d’Ivoire est « un exemple à mettre en échelle à court terme »; l’idée étant de donner au gouvernement ivoirien les outils pour développer  ce projet afin qu’il puisse bénéficier à beaucoup plus de personnes. 

Florence Fadika, représentante du ministre ivoirien de la Communication et de l’économie numérique, au panel sur « l’alphabétisation pour l’Afrique : Partenariats », a assuré que le gouvernement a mis en place un programme d’inclusion sociale en rapport avec l’alphabétisation et la formation. 

Le ministère la Communication et de l’économie numérique agit comme un « partenaire technique » dans ce projet qui comprend des plans d’actions qui adressent, en particulier, les problématiques liées aux femmes, a exprimé Mme Florence Fadika, dont le département ministériel s’attèle à garantir l’accès aux services numériques.  

« On a aussi un grand programme de développement des capacités des éducateurs communautaires », a annoncé Mme Florence Fadika, soutenant qu’« il ne s’agit plus aujourd’hui simplement de savoir lire et écrire, il faut savoir utiliser un minimum de services numériques et cela va se faire à travers une nouvelle direction qui s’appelle la direction du développement des compétences ».  

Luxe: Macky Sall reçoit le groupe Channel

Le groupe de luxe français va organiser son prochain défilé Métiers d’art 2022/23 à Dakar, en décembre. Une première en Afrique.Le président sénégalais, Macky Sall a reçu vendredi 9 septembre une délégation du groupe de luxe français Channel.
La célèbre marque de haute couture, parfumerie et autres produits de luxe, va organiser son prochain défilé Métiers d’art 2022/23 dans la capitale du Sénégal, Dakar, le 6 décembre prochain. 
Depuis la collection 2018/19, dévoilée à New York en décembre 2018, la marque tricolore n’avait plus présenté sa collection dédiée à ses savoir-faire en dehors de la France, à l’exception de quelques shows  répliques, comme celui qui s’est déroulé il y à quelques-uns mois à Florence.
Après le dernier défilé Métiers d’art signé par Karl Lagerfeld en 2018, Channel avait choisi Paris et le Grand Palais l’année suivante.
En raison de la pandémie de Covid19 et des restrictions qui avaient suivi, la marque de luxe a ensuite présenté sa collection à travers un film tourné au Château de Chenonceau, situé en Touraine, et en décembre 2021, le show s’est tenu au 19M, le nouvel espace du groupe réunissant ses artisans du luxe aux portes de la capitale française.
 
Chanel a présenté par le passé cette collection dédiée à l’artisanat, entre autres, à Tokyo, New York, Shanghai ou encore Édimbourg. Elle s’apprête à s’envoler à nouveau, cette fois pour le Sénégal. Une première en terre africaine, un marché émergent promoteur où la grande maison de luxe française entend mettre un pied, y compris en faisant du partage de savoir-faire avec des acteurs locaux comme la manufacture des arts décoratifs de Thiès, à 70 kilomètres de Dakar.

« En choisissant Dakar, la maison entend faire résonner les savoir-faire de ses métiers d’art avec l’énergie artistique et culturelle de la ville », explique le célèbre groupe français dans un communiqué.

La Fédération marocaine condamne les agressions barbares subies par les Lionceaux de l’Atlas en Algérie

La Fédération royale marocaine de football (FRMF) a condamné fermement les agressions « barbares » dont ont été victimes les joueurs de la sélection marocaine par les joueurs et le public algériens, à l’issue de la finale de la Coupe arabe, disputée jeudi soir à Oran en Algérie. »Suite aux actes anti-sportifs et aux agressions barbares dont ont été victimes les joueurs de la sélection marocaine des moins de 17 ans, au terme de la finale de la Coupe arabe qui les a opposée à leurs homologues algériens, la FRMF a adressé une lettre à l’Union arabe de la discipline pour exprimer son indignation suite aux actes barbares et brutaux des joueurs algériens et du public qui a envahi le terrain », déplore l’instance fédérale dans un communiqué.

La FRMF a exprimé son « étonnement » face à l’absence totale de la sécurité lors de cette rencontre marquée par une grande présence des supporters et qui s’est déroulée dans un climat tendu avant et durant le match, et a demandé à l’union arabe de prendre des mesures fermes, conformément aux lois et règlements régissant la pratique du football.

« La FRMF, qui regrette profondément le défaut de fair-play lors de cette finale, va recourir à tous les moyens juridiques afin d’assurer les droits des Lionceaux de l’Atlas et consacrer les principes de fair-play qui ont été complètement absents lors de ce match qui a mis aux prises des enfants âgés de moins de 17 ans », conclut le communiqué.

Talwar confirmé par le Sénat américain à son poste d’ambassadeur au Maroc

Le Sénat américain a confirmé M. Puneet Talwar, à son poste d’Ambassadeur des États-Unis d’Amérique au Royaume du Maroc. « Notre partenariat avec le Maroc est axial pour la paix, la sécurité et la prospérité régionales », souligne un tweet de l’ambassade américaine à Rabat.

Avant sa nomination en tant qu’ambassadeur US au Maroc, M. Puneet occupait le poste de conseiller principal au département d’État.

De 2014 à 2015, sous la mandature de l’ex-président démocrate Barack Obama, il avait a occupé le poste de secrétaire d’État adjoint aux affaires politico-militaires. Il a été l’un des principaux conseillers d’Obama au Moyen-Orient et a joué un rôle central dans la négociation secrète de l’accord sur le nucléaire iranien.

Avant son arrivée à la Maison Blanche, de 1995 à 1999, puis de 2001 à 2008, le diplomate américain a été conseiller en chef pour le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Asie du Sud auprès de Joe Biden au sein de la commission des relations étrangères du Sénat américain.

Il a ensuite travaillé au sein du personnel de planification des politiques du Département d’État des États-Unis de 1999 à 2001. Il a été conseiller en politique étrangère pour la Chambre des représentants des États-Unis et a été assistant spécial du président et directeur principal pour l’Irak, l’Iran et les États du Golfe au Conseil de sécurité nationale de 2009 à 2014.

Afrique : 524 cas de variole du singe confirmés

Les victimes de la maladie sont principalement localisées au Nigeria, en République démocratique du Congo et au Ghana.Onze pays africains ont été touchés cette année par la variole du singe pour un total de 524 cas confirmés et 12 décès. Hier jeudi, Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, a confirmé six décès au Nigeria, quatre au Ghana et deux en République centrafricaine.

Afin d’améliorer le taux de dépistage, 39.000 kits ont été distribués aux pays africains exposés à la variole du singe définie par l’OMS comme « une maladie infectieuse émergente causée par un virus transmis par des animaux infectés, le plus souvent des rongeurs ».

La variole du singe, poursuit la source, peut ensuite se propager d’une personne à l’autre, mais ce type de transmission ne saurait, à elle seule, expliquer une éclosion de la maladie.

RDC : l’Onu dénonce plusieurs meurtres et enlèvements

Au moins 83 personnes ont été tuées et plusieurs autres kidnappées lors d’attaques des présumés rebelles ougandais des « Forces Démocratiques Alliées » (ADF) dans l’Est du pays selon les Nations Unies.Depuis le 10 août dernier, les populations de plusieurs villages de l’Ituri, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), vivent dans la terreur. D’après l’Organisation des nations unies (Onu), une centaine de personnes ont été tuées et au moins 19.000 autres ont été déplacées en trois jours seulement. Il faut dire que dans cette province, les combats entre l’armée régulière et un groupe armé ont été intenses.

L’escalade des violences a entraîné la fermeture de certaines structures sanitaires. « L’hôpital général de Lolwa et cinq centres de santé ont suspendu leurs activités en raison de l’insécurité grandissante », a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (Ocha, sigle anglais).

A en croire ce département du Secrétariat des Nations Unies, 129 structures de santé ont été détruites ou endommagées en Ituri entre 2019 et 2022. Cette situation, poursuit Ocha, affecte l’accès aux soins de santé de plus de 120.000 individus vivant dans la zone.

De plus, déplore l’organisme onusien, les violences ont aussi restreint l’accès humanitaire sur place et bouleversé le trafic routier entre la province de l’Ituri et celles voisines du Nord-Kivu et de la Tshopo. Un décompte effectué le 30 juin 2022 établit que près de 137 incidents affectant directement les humanitaires en Ituri ont été signalés.

Ailleurs sur le territoire congolais, des affrontements entre l’armée régulière et un groupe armé ont fait, les 30 et 31 août, au moins 14 morts parmi les civils dans la commune de Mongwalu. Environ 4000 personnes ont été contraintes de se déplacer vers la localité de Monbwalu.

Les déplacés vivent dans des familles d’accueil et des centres collectifs. En juillet dernier, Mongwalu avait déjà accueilli environ 4000 autres personnes fuyant les combats entre deux groupes armés à Lodjo Mayalibo et Matata.

Cette situation dramatique n’empêche pas d’autres civils de prendre le chemin inverse. Si l’on en croit l’Organisation des nations unies, qui reprennent des chiffres d’organisations locales, près de 300.000 personnes sont retournées dans leurs milieux d’origine, notamment dans les zones de santé de Rimba (187.000 personnes retournées), Logo (66.000) et Aungba (48.000), depuis avril dernier.

« Cette dynamique est motivée entre autres par la relative amélioration du contexte sécuritaire dans leurs villages », soutient l’Onu, ajoutant que ces populations ont besoin d’assistance (abris, articles ménagers essentiels, vivres, eau potable, etc) « car ayant tout perdu lors de leur fuite ».

Entre novembre 2021 et février 2022, l’insécurité née des affrontements armés dans plusieurs villages de Mahagi était à l’origine d’un important mouvement de populations. Dans toute la province de l’Ituri, près de 3 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire dont plus de 1,7 million de personnes déplacées, alertent les Nations Unies.

Afrique : hausse de l’espérance de vie en bonne santé (rapport)

L’amélioration de la qualité de vie impacte positivement le nombre d’années vécues en bonne santé sur le continent noir.Entre 2000 et 2019, l’espérance de vie en bonne santé en Afrique est passée de 46 à 56 ans, d’après un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) intitulé « Suivi de la couverture sanitaire universelle dans la Région africaine ». Cette augmentation de dix ans est la plus importante, sur la période considérée, dans le monde entier.

Bien que son espérance de vie soit toujours inférieure à la moyenne mondiale (64 ans), l’Afrique est sur la bonne voie avec notamment l’amélioration des services de santé. Dans cette partie du globe, indique la source, le taux de couverture sanitaire pour les services essentiels est de 46 % en moyenne en 2019 contre 24 % en 2000.

« Cela signifie que davantage de personnes vivent plus longtemps en bonne santé, avec moins de menaces de maladies infectieuses et un meilleur accès aux soins et services de prévention des maladies », a souligné le mois dernier Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, lors d’un point de presse.

En outre, elle a déclaré que les progrès de l’Afrique « témoigne de la volonté de la Région d’améliorer la santé et le bien-être de la population ». Pour l’Organisation Mondiale de la Santé, les résultats les plus importants ont été obtenus dans la prévention et le traitement des maladies infectieuses.

Toutefois, l’hypertension artérielle, le diabète et d’autres maladies non transmissibles gagnent du terrain sur un continent qui manque de services de santé adaptés à la prise en charge de ces pathologies.

Sur le court et moyen terme, Dr Matshidiso Moeti a plaidé pour le renforcement de la lutte contre le cancer et d’autres maladies non transmissibles. Faute de quoi, « les avancées en matière de santé pourraient être compromises », a averti la Botswanaise.

Au plus fort de la pandémie de Covid-19, les systèmes de santé africains ont été perturbés. Une enquête de l’OMS, réalisée en 2021, a révélé que plus de 90 % de 36 pays africains ont signalé des problèmes (vaccination, nutrition, maladies tropicales négligées…) plus importants que dans les autres régions du monde.

La plupart des gouvernements d’Afrique consacrent moins de 50 % de leurs budgets à la santé. Seuls l’Algérie, le Botswana, Cabo Verde, l’Eswatini, le Gabon, les Seychelles et l’Afrique du Sud font mieux.

L’Ouganda corse les sanctions contre les cybercriminels

La nouvelle loi prévoit une peine de prison pouvant aller jusqu’à cinq ans pour les auteurs d’actes reconnus comme des cybercrimes.Le Parlement ougandais a adopté le projet de loi 2022 sur l’utilisation abusive des ordinateurs (amendement), présenté à titre privé par le député indépendant de Kampala Central, Muhammad Nsereko, qui prévoit des peines sévères pour les cybercriminels.

La nouvelle loi amende celle de 2011 sur l’utilisation abusive des outils informatiques afin de renforcer les dispositions relatives à l’accès non-autorisé aux informations ou aux données, d’interdire le partage de toute information relative à un enfant sans l’autorisation d’un parent ou d’un tuteur et d’interdire l’envoi ou le partage d’informations encourageant les discours de haine.

Avec la suppression des clauses qui visaient à interdire aux condamnés par la loi d’occuper des fonctions publiques ou de se présenter aux élections dans 10 ans, le reste des clauses a été adopté à l’unanimité et sans contestation, à part l’abstention de la députée Gorreth Namugga du comté de Mawogola Sud.

Une nouvelle clause du projet de loi, proposée par le président de la Commission des TIC, l’honorable Moses Magogo, définit les réseaux sociaux et prévoit des sanctions pour les utilisateurs qui se réfugient dans des pseudo-comptes.

« Une personne qui utilise les réseaux sociaux pour publier, distribuer ou partager des informations interdites par les lois de l’Ouganda ou en utilisant une identité déguisée ou fausse, commet une infraction. Une personne qui gère un compte d’une organisation où cela se produit sera tenue responsable de la commission de l’infraction », prévoit la clause.

Toute personne qui commet l’infraction prévue par la clause en question est passible, en cas de condamnation, soit d’une amende de 16 millions de shillings, soit de cinq ans de prison, soit les deux.

Les comptes de réseaux sociaux qui sont vérifiés seront présumés appartenir aux personnes au nom desquelles ils sont ouverts, sauf preuve du contraire.

De même, une personne dont les numéros de téléphone ou les adresses électroniques ont été utilisés pour créer des comptes de réseaux sociaux, sera personnellement responsable des poursuites pour les infractions commises en vertu de la loi telle que modifiée.

Le député Magogo a justifié cette clause comme étant destinée à « la réglementation des réseaux sociaux ».

Le projet de loi criminalise et définit également les informations non sollicitées, mais exempte les publicités commerciales de cette catégorisation, accordant aux annonceurs la liberté de partager des informations avec des publics cibles.

Justifiant son refus de voter la loi, la députée Gorreth Namugga du comté de Mawogola Sud l’qualifiée d’inconstitutionnelle. « L’ensemble du projet de loi ne devrait pas faire partie de nos lois, car toutes les clauses sont déjà prises en compte dans la législation existante et, dans certains cas, elles vont à l’encontre de la Constitution de la République d’Ouganda. Les droits fondamentaux d’accéder à l’information par voie électronique et de s’exprimer sur les réseaux informatiques sont totalement menacés par ce projet de loi », a-t-elle indiqué.

«L’échec des collectivités locales freine la croissance» (Ramaphosa)

Le président sud-africain veut que les actions des collectivités locales reflètent les aspirations des populations.Rendre performants les gouvernements locaux de son pays, c’est le souhait du chef de l’Etat de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, qui estime que « si
les collectivités locales ne sont pas performantes, la création d’emplois et la croissance économique sont impactées ».

Le président s’exprimait devant les délégués de la conférence du Conseil des maires de l’Association sud-africaine des collectivités locales (SALGA), qui s’est tenue jeudi au centre de convention international d’East London.

« L’échec d’un gouvernement local n’est pas lié au fait que les attentes de notre population ne sont pas satisfaites. L’échec du gouvernement local a un impact direct et matériel sur la croissance économique et les emplois », a déclaré M. Ramaphosa, affirmant que « nous ne pouvons pas réaliser une Afrique du Sud de prospérité commune, où la vie de chaque personne est améliorée, sans une économie forte ».

Il a ajouté que « lorsque les routes sont mal entretenues, les gens ne peuvent pas se rendre au travail, et les produits et autres biens ne peuvent pas atteindre les marchés ».

Lorsque d’importantes infrastructures sociales « ne sont pas entretenues, les enfants ne peuvent pas aller à l’école, les gens ne peuvent pas accéder aux soins de santé, et les foyers sont souvent privés d’eau ou d’électricité », a déploré le dirigeant sud-africain.

Pour inverser la tendance, il a invité les conseils municipaux à utiliser les instruments constitutionnels et législatifs mis à leur disposition pour améliorer leur fonctionnement afin de travailler pour la population.

L’Ethiopie réceptionne une 1ère cargaison de céréales d’Ukraine

Dans ce pays d’Afrique de l’Est, plus de huit millions de personnes touchées par la sécheresse ont reçu une aide alimentaire cette année.La première cargaison humanitaire de céréales transportée d’Ukraine par le Programme alimentaire mondial (PAM) est arrivée en Ethiopie. L’aide alimentaire livrée dans le cadre de l’Initiative dite des céréales de la mer Noire, négociée par la Turquie et les Nations unies, permettra de fournir une assistance pendant un mois à plus de 1,5 million de personnes déplacées par la sécheresse et les conflits, a expliqué Stéphane Dujarric, porte-parole principal du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, lors d’un point de presse tenu ce vendredi.

Il a souligné que les céréales sont actuellement stockées dans l’entrepôt principal du PAM situé dans la ville d’Adama et seront distribuées dans les semaines à venir.

Les conflits, la sécheresse et la hausse des prix sont à l’origine de l’insécurité alimentaire en Éthiopie. Avec 20 millions de personnes ayant besoin d’aide alimentaire dans le pays, le PAM a indiqué que la stabilité de la chaîne d’approvisionnement est essentielle à son travail.

« Nos collègues humanitaires nous disent que les combats dans le nord du pays continuent d’avoir un impact sur les personnes vulnérables et sur la livraison de l’aide. Dans certaines parties des régions du Tigré, d’Amhara et d’Afar, des dizaines de milliers de personnes seraient déplacées par les combats et l’insécurité », a poursuivi Stéphane Dujarric.

Le porte-parole principal du Secrétaire général des Nations unies a précisé qu’il n’y avait pas eu de mouvements de convois humanitaires dans le Tigré depuis deux semaines, empêchant la livraison d’intrants, notamment d’engrais supplémentaires pour la prochaine saison agricole.

Les vols bihebdomadaires du service aérien humanitaire des Nations unies entre Addis-Abeba et Mekelle, la capitale régionale du Tigré en proie à des combats entre le Front de Libération du Tigré (TPLF) et l’armée éthiopienne, ont également été suspendus.

Exercice militaire conjoint de forces spéciales américaines et ivoiriennes à Abidjan

Cet exercice militaire conjoint vise à améliorer les capacités opérationnelles et tactiques de prévention, de réponse et d’arrêt de l’extrémisme violent des forces spéciales ivoiriennes.Dans ce contexte, une équipe de soldats du Commandement des opérations spéciales des États-Unis pour l’Afrique a conclu une formation d’échange conjoint (JCET) de sept semaines à Abidjan le 8 septembre 2022. L’équipe américaine s’est entraînée avec des éléments des forces spéciales ivoiriennes.  

Selon le contre-amiral Jamie Sands, commandant du Commandement des opérations spéciales des États-Unis en Afrique, les JCET ont pour objectif de « renforcer les relations des États-Unis avec les pays partenaires en améliorant la préparation et l’interopérabilité conjointes et alliées (car) aucune nation ne peut résoudre seule le défi de l’extrémisme violent », 

« L’extrémisme violent au Sahel menace les pays situés le long de la côte ouest africaine », a déclaré l’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell, ajoutant que son pays « partage la conviction des autorités ivoiriennes que la solution est de renforcer les liens entre l’État et la population, et que le meilleur moyen d’y parvenir passe par le renforcement de la démocratisation, du respect des libertés individuelles et du professionnalisme des services de sécurité ».

Le JCET récemment organisé est l’une des nombreuses activités conçues pour renforcer les relations de sécurité américano-ivoiriennes et améliorer la sécurité nationale et régionale. La Côte d’Ivoire a accueilli dans cet élan Flintlock 2022, le plus grand exercice d’entraînement annuel des forces d’opérations spéciales du U.S. Africa Command, et sera un partenaire clé de Flintlock 2023. 

Les États-Unis ont annoncé en avril une stratégie américaine de dix ans pour prévenir les conflits et promouvoir la stabilité, un cadre de partenariat avec la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Ghana, la Guinée et le Togo sur une approche régionale intégrée pour prévenir les conflits, promouvoir la résilience et la stabilité et faire progresser le développement économique.

Niger-Etats-Unis : un nouveau Compact du MCC en formulation

L’objectif de ce Compact du Millenium Challenge Corporation (MCC) est de faciliter et fluidifier les échanges commerciaux entre Niamey et Washington.Une importante délégation du gouvernement nigérien conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Hassoumi Massoudou, a séjourné aux Etats-Unis dans le cadre des négociations pour la formulation d’un nouveau Compact du Millenium Challenge Corporation (MCC).

Lesdites négociations se sont précisément tenues du 24 juillet au 01 août 2022 à Washington entre le gouvernement américain et la délégation du gouvernement du Niger.

« Le MCC et le gouvernement du Niger sont déjà en partenariat dans un Compact bilatéral entré en vigueur le 25 Janvier 2018, avec l’objectif de contribuer à la réduction de la pauvreté à travers une croissance économique durable. Un partenariat qu’elle a qualifié de solide et mis en œuvre conformément aux engagements pris par chacune des deux parties », a rappelé la vice-présidente du MCC, Kyeh Kim.

Elle a salué l’engagement démontré du Niger dans le renforcement de la bonne gouvernance, la liberté économique et les investissements dans le capital humain. Cet engagement soutenu, selon elle, a valu à ce pays sahélien d’être sélectionné pour élaborer un nouveau programme compact avec pour la première fois une dimension régionale.

Pour Kyeh Kim, les réformes mises en œuvre dans le cadre du Compact bilatéral (réforme du secteur des engrais, de l’entretien routier, du système statistique national, sur le financement de la santé animale et la connaissance des ressources en eaux souterraines) ont eu des multiples avantages pour la population nigérienne.

Pour sa part, le chef de la diplomatie a affirmé que la coopération entre les Etats Unis et le Niger, ancienne, est l’une des plus dynamiques entre son pays et la communauté internationale.

C’est une coopération qui couvre plusieurs domaines, allant de la défense à l’éducation nationale en passant par l’économie, la politique, l’agriculture, l’élevage et le transport.

« S’agissant des trois derniers secteurs, dira le ministre des Affaires étrangères, les Etats-Unis (à travers le MCC) et le gouvernement du Niger, avaient signé ici même en juillet 2016, un accord Compact d’un montant de 442,6 millions de dollars (soit 253 milliards F CFA) visant à améliorer l’accès à l’eau pour accroitre la production agricole et la construction des routes pour favoriser l’accès aux marchés. La mise en œuvre de ce programme, une fois terminée, va améliorer les conditions de vie de près de 4 millions de Nigériens, et contribuer de manière significative à la transformation qualitative de notre économie ».

Il a indiqué que l’autorisation accordée au Niger d’entamer la formulation d’un nouveau compact, alors que le premier n’est pas encore achevé, est le signe de la confiance réciproque entre le MCC et le gouvernement nigérien.

Décès d’Elisabeth II : l’hommage de l’Afrique à la « reine de la décolonisation »

Les pays africains, en particulier ceux du Commonwealth, ont rendu des hommages émouvants à la reine Elizabeth II, qui s’est éteinte jeudi à l’âge de 96 ans à Balmoral, en Ecosse.Sa mort marque la fin d’une époque, mettant un terme au règne de la plus ancienne reine britannique et plongeant des millions de personnes en Grande-Bretagne, dans le Commonwealth et dans le reste du monde dans un état d’angoisse et de larmes.

Intronisée en 1952, alors que la clameur de l’indépendance dans de nombreuses colonies britanniques commençait à faire une clameur assourdissante, la reine Elizabeth II régnait autrefois sur un vaste empire de 1,64 milliard de sujets, vivant dans diverses régions du monde, s’étendant de l’Extrême-Orient à l’Afrique, aux Amériques et aux Caraïbes et couvraient quelque 10.254.170 kilomètres carrés.

La plupart des colonies britanniques étant devenues indépendantes en 1960, Elizabeth est passée du statut de souveraine d’un empire à celui de chef solennel du Commonwealth, qui regroupe 56 pays et dominions, dont la plupart ont des liens coloniaux passés avec la Grande-Bretagne.

La durée du règne d’Elisabeth a été mouvementée, de la crise politique qui a embrasé l’Irlande du Nord à la décolonisation de l’Afrique en passant par l’adhésion et le retrait de la Grande-Bretagne de l’Union européenne.

Dirigeant l’hommage de l’Afrique à ses 70 ans de service sur le trône britannique et à son engagement envers le continent, le président nigérian Muhammadu Buhari a décrit ses 70 ans à la tête de la monarchie britannique comme « une vie unique, merveilleuse et gracieuse au service du monde et de l’humanité en général.

L’histoire du Nigeria moderne ne sera jamais complète sans un chapitre sur la reine Elisabeth II, une personnalité mondiale imposante et un leader exceptionnel. Elle a consacré sa vie à faire de sa nation, du Commonwealth et du monde entier un endroit meilleur », a-t-il déclaré dans un communiqué, qui salue également l’ascension du fils de la défunte, âgé de 73 ans, sur le trône britannique en tant que roi Charles III.

Le dirigeant nigérian espère que le règne du nouveau roi continuera à témoigner des « relations solides et fraternelles » de son pays avec son ancienne puissance coloniale, la Grande-Bretagne.

Dans un hommage écrit, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a indiqué que l’engagement et le dévouement de la reine pendant ses 70 ans sur le trône restait un exemple noble et vertueux pour le monde entier.

Le président de la nation arc-en-ciel a déclaré avoir rencontré la reine Elisabeth II pour la dernière fois lors de la dernière réunion du Commonwealth qui s’est tenue à Londres en 2018.

Lors de cette rencontre, les deux dirigeants ont passé du temps à regarder les lettres que l’ancien président Nelson Mandela lui avait envoyées, et ils ont « évoqué le grand homme d’Etat que Sa Majesté respectait énormément ».

Au Ghana, les réactions au décès de la reine ont également été exprimées avec une pointe de tristesse, certains la qualifiant de reine de la décolonisation.

L’ancienne Première dame Nana Konadu Agyekum Rawlings, épouse de feu Jerry Rawlings, se souvient de la Reine Elizabeth II comme d’une reine au toucher gracieux qui se reflétait positivement sur tous ceux qui la rencontraient. Elle a ajouté que les Ghanéens l’appréciaient particulièrement en tant que chef matriarcale du Commonwealth à laquelle ils pouvaient facilement s’associer.

Shaiel Ben-Ephraim, un Ghanéen, a tweeté : « Mettons les choses au clair concernant Elisabeth II. Pendant son mandat, le Royaume-Uni a rapidement décolonisé, en commençant en 1957 par le Ghana et en liquidant l’ensemble de l’empire..»

Le président nouvellement élu du Kenya, William Ruto, a déclaré que la défunte souveraine avait guidé le Commonwealth « vers un engagement multilatéral efficace dont le potentiel pour générer d’énormes progrès socio-économiques reste incontestable. »

Le Rwandais Paul Kagamé a conclu que « le Commonwealth moderne » est l’héritage de la défunte.

Le chef d’Etat sierra-léonais Julius Maada Bio a évoqué son extraordinaire dévouement à son pays, aux royaumes, au Commonwealth et au monde, tandis que le Gambien Adama Barrow l’a décrite comme une grande femme d’Etat dont l’héritage continuera de toucher nombre de ses compatriotes, qui se souviennent avec émotion de sa visite en 1961 dans le pays, alors que celui-ci était la plus ancienne, mais aussi la plus petite colonie britannique.

Zone industrielle Bugesera: partenariat entre ARISE IIP et l’Etat rwandais

Ce partenariat avec le gouvernement rwandais a pour objectif le développement d’une zone industrielle dans le District de Bugesera afin de promouvoir et d’attirer des investissements industriels et commerciaux multisectoriels dans le pays,Une zone économique spéciale (ZES) qui sera développée par ARISE Integrated Industrial Platforms (ARISE IIP), développeur et opérateur panafricain d’écosystèmes industriels de classe mondiale, devrait être entièrement opérationnelle dans trois ans, à partir de 2022. 

Sa construction se fera en trois phases sur une superficie totale de 330 hectares. La ZES aura pour but la transformation locale du bois sur ce site, où seront développés l’agro-transformation, la logistique, l’emballage, les matériaux de construction, des matières premières en produits à haute valeur ajoutée et d’autres industries de transformation.  

Cet accord devrait contribuer à la mise en œuvre du programme d’industrialisation du Rwanda et à la création de chaînes de valeur commerciales et industrielles. Située à un lieu stratégique, la zone se trouvera à 10 Km du nouvel aéroport international de Bugesera, qui devrait être le plus grand aéroport du pays, et à 50 Km de Kigali, une place, devenue un centre économique et culturel clé dans la région.

« Nous sommes honorés de pouvoir nous associer au gouvernement du Rwanda pour développer la ZES de Bugesera. Grâce à notre expérience en tant que développeur et opérateur d’écosystèmes industriels à travers l’Afrique, nous avons l’intention de soutenir les efforts du gouvernement rwandais pour développer le pays », a déclaré Gagan Gupta, fondateur et PDG d’ARISE IIP.

Pour sa part, Clare Akamanzi, PDG de l’Office rwandais du développement (ORD), s’est dit ravi d’être associé à ARISE IIP pour développer et exploiter une zone économique spéciale dans le District de Bugesera, qui va devenir un centre naissant pour le commerce et l’investissement. 

« Les investissements stratégiques de ce type favorisent non seulement les investissements et les exportations dans le pays, mais aussi la création d’emplois pour notre population, alors que nous nous efforçons de devenir une économie à revenu intermédiaire. Nous sommes impatients de collaborer avec ARISE IIP pour veiller à ce que les objectifs de la ZES du Bugesera soient atteints », a-t-il dit.

Au cours des dernières années, ARISE IIP a connu une expansion remarquable à travers l’Afrique avec 12 zones industrielles intégrées qui accélèrent aujourd’hui l’industrialisation du continent. La structure gère en outre la zone économique spéciale du Gabon (GSEZ), axée sur l’industrie du bois, où 120 investisseurs ont rejoint le projet et 16 000 emplois ont été créés.   

Exportateur de grumes, le Gabon est devenu le deuxième producteur et exportateur mondial de placage, et le premier d’Afrique. À travers le continent, ARISE IIP s’est toujours engagé à créer des écosystèmes industriels à forte valeur ajoutée locale et générateurs d’une croissance durable. 

Engagé dans la transformation économique du continent, ARISE IIP identifie des opportunités dans les chaînes de valeur commerciales et industrielles à travers l’Afrique. Elle conçoit, finance, construit et opère les infrastructures nécessaires, en jouant un rôle de catalyseur tout en soutenant les pays dans leur transition vers une économie industrielle. 

L’Office rwandais du développement, agence gouvernementale chargée de diriger la transformation du pays en un centre mondial dynamique pour les affaires, l’investissement, le tourisme et l’innovation, est impliqué dans le projet. Sa mission est d’accélérer le développement économique du Rwanda en favorisant la croissance du secteur privé. 

Education, économie et sécurité au menu des quotidiens marocains

L’enseignement supérieur privé, les enjeux de la création des Cités des métiers et des compétences et la lutte contre le phénomène du terrorisme sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+L’Économiste+, qui aborde l’enseignement supérieur privé, écrit qu’à l’instar d’autres pans de l’économie, les écoles et universités privées ont bénéficié des vertus de la concurrence, qui les « a contraintes de tirer leurs standards vers le haut ».

La reconnaissance de l’Etat, leur permettant de délivrer des diplômes équivalents, et surtout les obligeant à respecter des normes strictes de qualité, les a aussi poussées à se surpasser, relève le journal.

Mais, on ne peut pas encore parler aujourd’hui d’“un match public privé au niveau du supérieur”, car, “dans l’absolu, le privé continue d’occuper à peine 5% des effectifs du secteur”, fait-il savoir.

La bataille n’est, toutefois, pas définitivement remportée, puisqu’avec leur autonomie financière, leur flexibilité, leur ancrage à l’international, leurs doubles diplômes, leurs accréditations internationales, les établissements privés peuvent aller encore plus loin, ajoute-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur les enjeux de la création des Cités des métiers et des compétences, écrit que ces premiers sites de la nouvelle génération de l’OFPPT accueilleront leurs promotions dans quelques jours.

Ces nouveaux temples de la formation professionnelle, dont la réalisation a été lancée il y a quelques années déjà sous l’impulsion personnelle du Souverain, sont censés être plus que de simples centres ou instituts à vocation de former de jeunes compétences dans divers domaines.

Elles ont pour vocation, en plus des compétences purement techniques, d’être aussi des complexes du savoir et de l’innovation continue, car elles sont appelées à former aujourd’hui les compétences pour le Maroc du futur, relève le quotidien.

Sur un autre registre, +L’Opinion+ estime que le terrorisme, qui s’est entre-temps largement mondialisé, “semble plus que jamais toquer à notre porte”, puisque son épicentre géographique s’est dangereusement rapproché de nos terres pour se situer désormais dans notre voisinage immédiat, en Afrique et précisément au Sahel.

Ce qui appelle une politique et des actions volontaristes et anticipatrices en vue de garantir la sécurité du Royaume, à l’image de la Réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech, tenue en mai dernier au Maroc, ou encore la 1ère Réunion ministérielle des États Africains Atlantiques, tenue en juin à Rabat, qui sont venues consacrer la position du Royaume comme acteur majeur dans la lutte contre le terrorisme, estime l’éditorialiste.

Sur ce registre, et loin de toutes velléités de leadership régional, comme se plaisent à le proférer les adversaires de notre pays, la démarche du Maroc répond à un seul objectif, celui de “la prévention des effets d’un conflit qui frappe à nos portes”, explique-t-il.

Décès d’Elizabeth: Le Maroc perd une « grande amie spéciale qui était profondément respectée » (Souverain)

Le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances et de compassion à Charles III, roi du Royaume Uni, suite au décès de la reine Elizabeth II.Dans ce message, le roi indique avoir appris avec une « profonde tristesse le décès de Votre mère, sa majesté la reine Elizabeth II. Qu’elle repose en paix”.

En cette triste circonstance, le souverain exprime, en son nom, et en celui de la Famille royale et du peuple marocain, à Charles III, à l’ensemble des membres de l’auguste famille royale et au peuple britannique ses sincères condoléances et sa profonde sympathie.

Le Roi implore le tout-puissant de leur accorder force et réconfort face à cette perte tragique.

Dans ces circonstances les plus difficiles, le souverain se remémore, avec beaucoup d’estime, « les qualités et les mérites de cette illustre reine qui se tenait, invariablement, comme un symbole de la grandeur du Royaume-Uni, consacrant sa vie entière aux services de son pays ».

“Sous le règne de cette monarque exceptionnelle, le Royaume Uni a réalisé beaucoup de progrès et prospérité et acquis une grande stature aussi bien sur le plan régional qu’international”, écrit le roi dans ce message.

Avec la disparition d’Elizabeth II, le royaume du Maroc a perdu une « grande amie spéciale qui était profondément respectée », souligne le roi, ajoutant que la Reine « tenait particulièrement à renforcer l’amitié de longue date entre nos deux monarchies séculaires ».

Le Sénégal veut préserver « l’intégrité » du foncier de l’Université de Dakar

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la polémique autour de la concession d’une partie du foncier universitaire et la présentation de la Coupe du monde Qatar 2022 à Dakar.« L’Etat éteint l’incendie », indique EnQuête, titrant sur la « prédation foncière » sur les terrains de l’Ecole supérieure d’économie appliquée (Esea), un institut d’enseignement supérieur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Alors qu’une partie du foncier de l’Esea était sur le point d’être octroyée sous forme de bail à une entreprise privée, le chef de l’Etat demande « de prendre toutes les dispositions utiles pour préserver l’intégrité de l’espace de l’Esea et de lui rendre compte, dans les plus brefs délais », note le journal.

Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) s’est déjà insurgé en exigeant « l’annulation immédiate et sans conditions du bail octroyé frauduleusement ». Toutefois, le ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Hann, « assure que ledit patrimoine foncier demeure +inaliénable+ ».

L’Observateur dit « ce qui n’a jamais été révélé » sur la concession d’une partie de l’Esea. « A l’origine, il y avait un projet de classes préparatoires avec des partenaires américains piloté par un ancien Premier ministre » sur une parcelle de 8600 m2 de cette école avant qu’elle ne « tombe entre les mains de Sertem », une société immobilière sénégalaise, explique le journal.

Dans cette « reculade de l’Etat sur le scandale des 8000 m2 de l’UCAD », « le gouverneur de Dakar (est) jeté en pâture » puisqu’il a signé le document attribuant à Sertem cette assiette foncière, note Le Témoin. « Cette cynorexie ou boulimie foncière qui suscite déjà un tollé risque de créer d’énormes difficultés pour la prochaine rentrée scolaire, en atteste la réaction du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur », constate le journal.

Sur un autre sujet, Le Soleil reprend le président Macky Sall qui déclare que « l’Etat restera à vos côtés », s’adressant aux Lions qui doivent représenter le Sénégal à la prochaine Coupe du monde de football, prévue dans moins de deux mois au Qatar. En prélude à cet événement, le trophée effectue une tournée dans le monde et a été présenté hier au chef de l’Etat sénégalais, à Dakar.

« Le Sénégal te déclare sa flamme. De tous tes prétendants, nous sommes le seul pays de la Téranga (hospitalité). Nous nous battrons de toutes nos forces pour te conquérir », a-t-il lancé, dans Les Echos, au trophée de la Coupe du monde 2022, une compétition à laquelle le Sénégal prend part pour la troisième fois en réalisant sa meilleure performance en 2002 en atteignant les quarts de finale notamment.

Revigoré par le discours de Macky Sall et par les moyens qu’il promet d’allouer à la délégation sénégalaise pour Qatar 2022, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor, a donné sa parole à son tour dans Le Soleil : « On s’engage à atteindre les demi-finales ».

Décès d’Élisabeth II : l’Afrique salue la mémoire de la reine d’Angleterre

Les dirigeants du continent noir, particulièrement ceux des pays membres du Commonwealth, partagent le deuil du peuple britannique.La couronne d’Angleterre a perdu celle qui lui a consacré toute sa vie. Une page d’histoire, et non des moindres, se referme. Ce jeudi 8 septembre 2022, la reine Élisabeth II a rendu son dernier souffle à l’âge de 96 ans.

Une fin de vie discrète au château de Balmoral, sa résidence d’été en Écosse. Pendant presque sept décennies, Élisabeth II a régné sur le Royaume-Uni et bien au-delà. Depuis l’annonce de la triste nouvelle, en fin de journée, le temps s’est comme arrêté.

Le monde entier, malgré la santé déclinante du monarque monté sur le trône à seulement 25 ans, ne s’est suffisamment pas préparé à sa disparition. Comme en témoigne les hommages attristés venant notamment de l’Afrique qu’Élisabeth II a découverte en 1947.

Président en exercice de l’Union Africaine (UA), le Sénégalais Macky Sall a présenté ses « condoléances émues au gouvernement et au peuple britanniques ». Son homologue Nana Akufo-Addo a assuré que le Ghana « garde un très bon souvenir des deux visites » que la Souveraine y a effectuées.

Cet État ouest-africain fait partie du Commonwealth. Une organisation, équivalent de la Francophonie, composée de 56 pays dont la plupart sont d’anciennes colonies britanniques. « En tant que chef du Commonwealth des nations, elle a supervisé la transformation spectaculaire de l’Union et l’a dirigée pour qu’elle accorde une plus grande attention à nos valeurs communes et à une meilleure gouvernance. Elle était le roc ayant maintenu l’organisation solide et fidèle à ses convictions positives », a souligné le chef de l’État ghanéen qui a ordonné la mise en berne des drapeaux sur son territoire pendant sept jours à compter du vendredi 9 septembre.

Nouvellement élu président du Kenya, William Ruto a affirmé que la reine Élisabeth II a guidé le Commonwealth « vers un engagement multilatéral efficace dont le potentiel de générer d’énormes progrès socio-économiques reste incontestable ». Dans ce sens, le Rwandais Paul Kagame a conclu que « le Commonwealth moderne » est l’héritage de la défunte.

De son côté, le chef de l’État sierra-léonais Julius Maada Bio a rappelé « le dévouement extraordinaire » de la tête couronnée envers son pays, les royaumes, le Commonwealth et le monde. C’est pourquoi, a soutenu le président sud-africain Cyril Ramaphosa, son legs restera « dans les mémoires de nombreuses personnes ».

Muhammadu Buhari, à la tête du Nigeria, pleure avec ses concitoyens la perte d’Élisabeth II. Il a également pris acte de l’accession au trône à 73 ans du prince Charles (sous le nom de Charles III) et prié pour que son règne soit le témoin de la poursuite des relations solides entre les deux nations. Les funérailles de la reine doivent avoir lieu dans dix jours dans la pure tradition de la monarchie britannique.

Côte d’Ivoire: soutien aux microfinances pour faciliter l’accès au financement

Le gouvernement ivoirien s’engage à soutenir les Institutions de microfinance (IMF) dans leur déploiement sur l’ensemble du territoire afin de faciliter l’accès au financement pour les particuliers et entreprises notamment pour les acteurs des chaînes de valeur agricoles: mangue, ananas, hévéa, palmier à huile, plastique et karité.Lors d’une rencontre de cadrage jeudi à la Primature, au Plateau, avec les institutions de microfinance, le coordonnateur du Projet chaînes de valeurs compétitives pour l’emploi et la transformation économique (Pccet), Arthur Coulibaly, a affiché les ambitions de l’Etat de Côte d’Ivoire.

M. Arthur Coulibaly a expliqué que le Projet des chaines de valeurs compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET) s’inscrit dans le cadre du Plan Stratégique Côte d’Ivoire 2030 et du programme du gouvernement dénommé « Une Côte d’Ivoire solidaire », sur la période 2021-2025.  

La Côte d’Ivoire, dans cette dynamique, entend poursuivre son intégration dans les chaines de valeur agricoles mondiales à travers la commercialisation de produits à plus forte valeur ajoutée, générateurs d’emplois massifs, notamment pour les jeunes et pour les femmes. 

Dans cet esprit, le gouvernement ivoirien a mobilisé un financement auprès de la Banque mondiale pour la réalisation du Projet des chaines de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET). Ce financement devrait permettre d’accompagner des projets porteurs de croissance. 

Ce projet soutiendra le thème spécial de l’IDA19 « Emploi et transformation économique », notamment en augmentant la productivité par la diversification, en attirant les investissements privés nationaux et internationaux, en facilitant le commerce, en favorisant la mise à niveau technologique ainsi qu’un meilleur accès des entreprises ivoiriennes au financement.  

Il devrait en outre permettre de stimuler l’intégration internationale à travers des chaînes de valeur compétitives. Et ce, en vue d’améliorer la compétitivité des chaînes de valeur soutenues. Le projet financera aussi la mise en œuvre d’initiatives de renforcement de la compétitivité visant à identifier les défaillances du marché et à élaborer des plans d’actions pour chaque chaîne de valeur soutenue (notamment mangue, ananas, hévéa, plastique et palmier à huile). 

Le PCCET comprend cinq composantes dont l’amélioration de la compétitivité des chaînes de valeur soutenues pour financer la mise en œuvre d’initiatives de renforcement de la compétitivité, l’accès au financement dans les chaînes de valeur pour soutenir le secteur des microfinances en tant que fournisseur clef de services financiers dans les zones rurales ou éloignées par le biais du financement d’un Système d’Information et de Gestion (SIG).  

Un autre volet de ce projet vise des réformes et le renforcement institutionnel en vue d’améliorer l’environnement des affaires, faciliter le commerce et l’accès aux terrains industriels ainsi que le traitement des situations spécifiques identifiées dans les chaînes de valeur soutenues.  

Le secteur ivoirien de la microfinance était composé en 2020 de 48 institutions, notamment de trois coopératives de crédit, 25 coopératives financières et 20 sociétés commerciales privées opérant en tant qu’Institutions de microfinance (IMF) selon leurs catégories (taille moyenne et petite taille). 

Ce secteur de la microfinance représente environ 2% des actifs du secteur financier par rapport au taux de 81% pour les actifs du secteur bancaire, de 10 % pour les actifs des compagnies d’assurance et de 7 % pour les fonds de pension.

Les échanges avec les acteurs du secteur ont permis de définir les modalités du plan d’actions du Pccet en termes d’appui des microfinances. M. Arthur Coulibaly. a relevé qu’aujourd’hui, les institutions de microfinance représentent 437 milliards Fcfa, mais elles peuvent faire mieux, faisant observer que « ce qui est difficile, c’est le déploiement du réseau ». 

Le Pccet a pour objectifs majeurs l’accroissement de la compétitivité dans les chaînes de valeurs agricoles entre autres l’hévéa, l’ananas, le palmier huile, la mangue, à travers un mécanisme de financement. A terme, il est prévu à minima 2000 acteurs opérant dans ces chaînes de valeurs.