La 55e Journée internationale de l’alphabétisation célébrée à Abidjan

La Côte d’Ivoire a été le pays hôte de la 55e édition de cette journée sous les auspices de l’Unesco qui dénombre dans le monde 771 millions d’adultes non alphabétisés dont la majorité sont des femmes.Le thème retenu pour cette édition est « Transformer les espaces d’apprentissage de l’alphabétisation ». Il vise à libérer le potentiel des espaces d’apprentissage de l’alphabétisation afin de les rendre sûrs, inclusifs et résilients pour ne laisser personnes de côté.

Marraine de cette 55e édition de la Journée internationale de l’alphabétisation (JIA), la Première dame de Côte d’Ivoire, Mme Dominique Ouattara, s’est félicité de l’engagement de la communauté éducative pour un apprentissage de qualité. 

Mme Dominique Ouattara a salué la présence de Mme Stefania Giannini, la directrice générale adjointe de l’Unesco chargée de l’éducation, et les participants venus nombreux de différents pays de la planète.  

Citant l’Unesco, Mme Dominique Ouattara a fait observer que malgré les efforts consentis, 87%  de la population mondiale au-dessus de 15 ans ne sait ni lire ni écrire. En Côte d’Ivoire, le taux est de 47% dont 2/3 sont des femmes et ces disparités s’accentuent davantage en zone rurale.

« En Côte d’Ivoire, notre objectif est de réduire à un minimum de 30% le taux d’analphabétisme national à courte échéance », a-t-elle indiqué, se réjouissant des échanges scientifiques et communautaires qui permettront d’identifier les défis en matière d’alphabétisation. 

Mme Stefania Giannini a fait remarquer que « c’est la première fois depuis des ans que la journée internationale de l’alphabétisation se tient en présidentiel ». Plusieurs  participants ont toutefois suivi l’évènement en ligne. 

La thématique de l’édition 2022 a pour objectif la transformation des espaces d’apprentissage et d’alphabétisation, a-t-elle noté, ajoutant qu’il s’agit d’un changement d’approche en vue de  transformer pour améliorer l’accès des populations marginalisées à l’éducation.

La directrice générale adjointe de l’Unesco a souligné que selon des informations publiées la semaine dernière, « l’Afrique est la région qui compte le plus d’enfants et de jeunes non scolarisés avec un total de 98 millions d’enfants ».

« Le monde compte encore 771 millions d’adultes non alphabétisés dont la majorité sont des femmes », a-t-elle poursuivi, mentionnant que « près de la moitié des jeunes analphabètes, presque 50 millions de jeunes de moins de 24 ans sont analphabètes ».

Le ministre ivoirien de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a souligné qu’à ce jour, plus de 2500 centres d’alphabétisation sont enregistrés en Côte d’Ivoire, qui a finalisé récemment ses états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation.

Elle a relevé qu’une thématique intitulée « Une société apprenante » était consacrée à l’alphabétisation et déclinée en trois sous-thèmes : une éducation inclusive ; l’alphabétisation des adultes, notamment des femmes et l’apprentissage tout au long de la vie. 

 Selon l’Unesco, on estime que dans les pays à revenus faibles et intermédiaires 53% des enfants de 10 ans ne sont pas capables de lire et de comprendre une histoire simple. Lors de la crise de Covid-19, au moins 31% des étudiants dans le monde n’ont pas eu d’accès aux programmes d’apprentissage à distance numérique et radiodiffusés.

La crise de Covid-19 a affecté des millions d’apprenants à travers le monde. Dans certains pays, des radios, des télés et les SMS ont été utilisés pour diffuser des programmes éducatifs, tandis que dans d’autres des solutions numériques ont été essentielles.

Mozambique : les Shebab se livrent à une folie meurtrière

Le groupe jihadiste somalien est accusé, par le président mozambicain Filipe Nyusi, de massacrer des civils innocents dans la province de Cabo Delgado.Une barbarie sans nom ! Les Shebab ne reculent devant rien dans leur projet d’expansion. Originaire de la Somalie, ce mouvement jihadiste a étendu ses tentacules au Mozambique via l’océan Indien.

À Nampula, troisième ville la plus peuplée du pays, sept civils ont été sommairement exécutés par des combattants shebab. Des troupes de la force d’intervention de la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc, sigle anglais) étaient pourtant à leurs trousses.

Une nonne italienne, âgée de 83 ans, fait partie des victimes. Selon Mety Gondola, Secrétaire d’État de la province de Nampula, deux autres missionnaires ont dû fuir pour sauver leurs vies. Les autorités locales annoncent aussi que trois civils enlevés n’ont toujours pas été retrouvés.

Pour justifier leurs actes, y compris l’incendie d’une église, de maisons et la destruction de récoltes, les extrémistes ont soutenu que la religieuse tuée était « allée trop loin dans la propagation du christianisme ». Du côté des jihadistes, six personnes ont été arrêtées. Depuis 2017, les attaques des Shebab ont fait des milliers de morts à Cabo Delgado, une province mozambicaine riche en ressources gazières.

Climat: l’Afrique a besoin de nouveaux financements (rapport)

Les pays africains pourraient perdre 50 milliards de dollars par an d’ici à 2030 à cause du changement climatique, alerte l’Organisation météorologique mondiale (OMM).L’Afrique ne représente que 2 à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre mais a payé cher le fait que le continent se soit réchauffé plus vite que la moyenne mondiale. Des financements urgents sont nécessaires pour ralentir les effets du phénomène actuel du changement climatique, a averti jeudi un rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies.

Dans le document intitulé « état du climat en Afrique 2021 », l’agence onusienne écrit que l’année dernière, l’Afrique a été l’un des quatre endroits les plus chauds jamais enregistrés.

« C’est pourquoi, les pays africains demandent aux nations riches et polluantes de consacrer davantage d’argent aux projets d’adaptation sur le continent », ajoute le rapport, demandant également des compensations pour les pertes liées au changement climatique, des sujets qui devraient être au cœur de la 27e Conférence des parties (COP27), le sommet des Nations unies sur le climat qui se tiendra en Égypte en novembre 2022 et qui est surnommé « la COP africaine ».

L’OMM a déclaré qu’il est crucial d’investir davantage dans l’adaptation au changement climatique car ses effets pourraient coûter aux nations africaines 50 milliards de dollars par an d’ici à 2030, les sécheresses et les inondations constituant la principale préoccupation.

En Afrique, le niveau des mers a déjà augmenté d’un millimètre par an de plus que la moyenne mondiale, ce qui aggrave la menace de graves inondations côtières, selon le rapport.

Il fait référence à des régimes pluviaux de plus en plus perturbés qui ont entraîné la pire sécheresse qu’ait connue la Corne de l’Afrique depuis plus de 40 ans, « et à des inondations dévastatrices qui frappent souvent d’autres parties du continent ».

L’année dernière, le Soudan du Sud a enregistré ses pires inondations depuis 60 ans, avec plus de 800.000 personnes touchées, tandis que le Tchad a connu cette année les précipitations les plus importantes depuis plus de 30 ans. De nombreux pays d’Afrique centrale et occidentale sont aussi touchés par les inondations.

Les scientifiques ont déclaré que la chaleur extrême et les fortes précipitations ont été aggravées par le changement climatique causé par l’homme et que leur gravité et leur fréquence ne feront qu’augmenter avec le réchauffement de la planète.

Pour améliorer la résilience des pays africains, « il est impératif que le continent accélère ses efforts pour mettre en place de solides systèmes régionaux et nationaux d’alerte précoce et des services climatiques », a affirmé le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas.

Gambie : plusieurs décès d’enfants ayant consommé du paracétamol

Le système sanitaire en Gambie est réputé fragile.Une série de décès d’enfants gambiens a poussé les autorités sanitaires à commanditer une enquête sur le lien possible avec la prise d’un sirop de paracétamol.

Selon le Directeur des services de santé, Mustapha Bittaye, les autopsies pratiquées sur les enfants décédés « montrent la possibilité d’une prise de paracétamol ».

En août 2022, le ministère de la Santé avait tiré la sonnette d’alarme après le décès, dans des circonstances similaires, de 28 enfants en bas âge soupçonnés d’être atteints d’infections urinaires. Leur état de santé s’était détérioré : insuffisance rénale, vomissements, difficultés à uriner et fièvre.

Afrique du Sud : vers la destitution de la maire de Johannesburg

Mpho Phalatse est visée par un vote de défiance « pour ne pas avoir fourni divers services aux habitants de sa commune ».Le président régional du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), Dada Morero, veut démettre de ses fonctions la maire de Johannesburg, Mpho Phalatse, élue sous la bannière de l’Alliance démocratique (DA, opposition). « Les habitants de Soweto à Johannesburg vous diront qu’elle n’a pas fait du bon travail. Tout s’est effondré à Soweto », a déclaré M. Morero, initiateur du vote de défiance qui sera examinée la semaine prochaine.

Selon lui, « les nids-d- poule sont de plus en plus nombreux à Soweto. Mme Mpho ne s’occuper pas des townships, mais de tout le reste des banlieues (où vivent la plupart des Blancs) ».

Le Syndicat des travailleurs municipaux d’Afrique du Sud a également déclaré cette semaine qu’un vote de défiance à l’encontre de la maire Phalatse sera bientôt déposé lors d’une réunion de son bureau.

Il justifie sa décision par le fait que l’administration dirigée par la DA « continue de faire preuve d’arrogance et ne tient pas compte des besoins des travailleurs du métro ».

« L’avenir de leurs membres dépend du départ de la maire et de son remplacement par quelqu’un qui prendrait en considération les questions touchant au bien-être des travailleurs », a ajouté le syndicat.

La semaine dernière, le président du conseil municipal de Johannesburg, Vasco da Gama, membre de la DA, a été destitué.

Pour la levée des sanctions américaines sur le pétrole sud-soudanais

Les investissements dans les projets pétroliers et gaziers ont diminué et les sanctions ont réduit l’intérêt pour le premier cycle d’octroi de licences du pays.Depuis quatre, les États-Unis ont imposé des sanctions à l’industrie pétrolière du Soudan du Sud. L’objectif de la décision de Washington était d’empêcher l’argent du pétrole de financer la guerre civile qui faisait rage depuis 2013.

En réduisant la capacité des entreprises et des organisations à fournir des revenus au gouvernement sud-soudanais, les responsables américains ont estimé qu’ils pourraient faire pression sur le président Salva Kiir pour qu’il mette fin au conflit qui sévit dans son pays.

« Que vous croyiez ou non que les sanctions aient contribué à la paix, la guerre a bel et bien pris fin. Les chefs de gouvernement ont signé un accord de paix en 2018 et formé un gouvernement unifié en 2020. Pourquoi, alors, les sanctions qui devaient mettre fin à la guerre restent-elles en place ? », s’interroge NJ Ayuk, président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie, dans un communiqué reçu à APA.

Selon lui, ce qui était initialement destiné à faire du bien fait maintenant du mal. Car les sanctions entravent les investissements étrangers dans les projets pétroliers et gaziers du Sud-Soudan et, de ce fait, empêchent le pays d’exploiter ses ressources naturelles (3,5 milliards de barils de réserves pétrolières prouvées) au profit de sa population.

« Les sanctions font qu’il est inutilement difficile pour le Soudan du Sud d’utiliser le pétrole et le gaz pour favoriser la croissance économique, créer des emplois et des opportunités commerciales, renforcer les capacités et – ce qui est particulièrement important – développer des programmes de conversion du gaz en électricité capables de réduire la grande pauvreté énergétique du pays », poursuit M. Ayuk.

Les sanctions américaines sur la production pétrolière et gazière du Sud-Soudan ont visé 15 entreprises et unités gouvernementales, allant des compagnies pétrolières internationales et locales opérant au Soudan du Sud au ministère du Pétrole et à la Nile Petroleum Corporation (Nilepet), la compagnie pétrolière et gazière nationale du pays.

Mauritanie : l’ancien président Abdel Aziz libéré

L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, a été libéré dans la nuit de mercredi à jeudi après plus d’un an de détention préventive et de contrôle judiciaireL’ex-chef d’Etat (65 ans) est élargi, mais son dossier n’est pas clos, selon la justice mauritanienne. L’ancien président qui a dirigé le pays de 2009 à 2019 est dans l’attente de son procès pour corruption présumée, dont la date n’est pas encore fixée.

Aziz remplacé à la présidence par Mohammed Ould Ghazouani, a été inculpé en mars 2021 en même temps qu’une dizaine de hautes personnalités pour des faits présumés de corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite, dilapidation de biens publics, octroi d’avantages indus et obstruction au déroulement de la justice.

L’ancien président tombé en disgrâce, était placé en détention en juin de la même pour non-respect des mesures de son contrôle judiciaire et trouble à l’ordre public.

En janvier 2022, il est élargi pour des raisons de santé, mais maintenu sous contrôle judiciaire. En mars, la justice mauritanienne a levé le contrôle judiciaire imposé à ses co-inculpés.

Cette décision de justice, lui permet de retrouver sa liberté de mouvement. Son passeport lui sera restitué et les clefs de son domicile familial à Akjoujt (sa ville natale, à 250 km au nord de Nouakchott) lui seront remises, selon son principal avocat Mohameden Ould Icheddou à l’AFP. Selon la robe noire, « la priorité de l’ancien président sera d’aller se soigner à l’étranger après tout ce qu’il a subi comme pression et suite à sa maladie cardiaque. »

 

 

Le Sénégal veut préserver « l’intégrité » du foncier de l’Université de Dakar

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la polémique autour de la concession d’une partie du foncier universitaire et la présentation de la Coupe du monde Qatar 2022 à Dakar.« L’Etat éteint l’incendie », indique EnQuête, titrant sur la « prédation foncière » sur les terrains de l’Ecole supérieure d’économie appliquée (Esea), un institut d’enseignement supérieur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Alors qu’une partie du foncier de l’Esea était sur le point d’être octroyée sous forme de bail à une entreprise privée, le chef de l’Etat demande « de prendre toutes les dispositions utiles pour préserver l’intégrité de l’espace de l’Esea et de lui rendre compte, dans les plus brefs délais », note le journal.

Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) s’est déjà insurgé en exigeant « l’annulation immédiate et sans conditions du bail octroyé frauduleusement ». Toutefois, le ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Hann, « assure que ledit patrimoine foncier demeure +inaliénable+ ».

L’Observateur dit « ce qui n’a jamais été révélé » sur la concession d’une partie de l’Esea. « A l’origine, il y avait un projet de classes préparatoires avec des partenaires américains piloté par un ancien Premier ministre » sur une parcelle de 8600 m2 de cette école avant qu’elle ne « tombe entre les mains de Sertem », une société immobilière sénégalaise, explique le journal.

Dans cette « reculade de l’Etat sur le scandale des 8000 m2 de l’UCAD », « le gouverneur de Dakar (est) jeté en pâture » puisqu’il a signé le document attribuant à Sertem cette assiette foncière, note Le Témoin. « Cette cynorexie ou boulimie foncière qui suscite déjà un tollé risque de créer d’énormes difficultés pour la prochaine rentrée scolaire, en atteste la réaction du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur », constate le journal.

Sur un autre sujet, Le Soleil reprend le président Macky Sall qui déclare que « l’Etat restera à vos côtés », s’adressant aux Lions qui doivent représenter le Sénégal à la prochaine Coupe du monde de football, prévue dans moins de deux mois au Qatar. En prélude à cet événement, le trophée effectue une tournée dans le monde et a été présenté hier au chef de l’Etat sénégalais, à Dakar.

« Le Sénégal te déclare sa flamme. De tous tes prétendants, nous sommes le seul pays de la Téranga (hospitalité). Nous nous battrons de toutes nos forces pour te conquérir », a-t-il lancé, dans Les Echos, au trophée de la Coupe du monde 2022, une compétition à laquelle le Sénégal prend part pour la troisième fois en réalisant sa meilleure performance en 2002 en atteignant les quarts de finale notamment.

Revigoré par le discours de Macky Sall et par les moyens qu’il promet d’allouer à la délégation sénégalaise pour Qatar 2022, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor, a donné sa parole à son tour dans Le Soleil : « On s’engage à atteindre les demi-finales ».

Plus de 865 milliards Fcfa pour transformer l’école ivoirienne d’ici à 2025

Ce montant représente les besoins de financements exprimés pour l’opérationnalisation de la matrice d’actions des trois premières années des Etats généraux de l’éducation et de l’alphabétisation en Côte d’Ivoire.Le ministre ivoirien de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mme Mariatou Koné, a remis mercredi officiellement les actes des Etats généraux de l’éducation et de l’alphabétisation au Premier ministre, Patrick Achi, lors d’une cérémonie.    

« Pour l’ensemble des projets, c’est un montant global de 865,75 milliards de Fcfa qui seront nécessaires, dans les trois prochaines années, pour mettre en œuvre les activités planifiées pour opérer la transformation conformément à la vision des populations », a précisé Mme Mariatou Koné. 

Selon le professeur Mariatou Koné, à ce jour; les manifestations d’intérêts, d’un montant de 250 milliards de Fcfa proviennent entre autre, de l’Agence française de développement (AFD) qui promet 40 milliards Fcfa, 

La Banque mondiale, la Fondation Jacobs et des entreprises privées ont également exprimé leurs intentions dans le cadre du mécanisme d’éligibilité de la Côte d’Ivoire au financement du partenariat mondial pour l’éducation.    

Quelque 313,8 milliards de Fcfa d’intentions ont été enregistrées, a fait savoir le ministre ivoirien de l’Education nationale et de l’alphabétisation, devant un parterre de personnalités et des acteurs du système éducatif.

Ces Etats généraux de l’éducation devraient permettre de promouvoir « une école résiliente fondée sur l’enracinement et l’ouverture, l’équité et l’égalité des chances; une école de qualité pour tous; une école en faveur de la promotion de l’individu et de la société ». 

Ils devraient en outre impulser « un leadership efficace et une nouvelle conduite de changement (dans le système éducatif du pays) et une école apaisée, apolitique, incarnant les ambitions en matière de développement de la Nation », a-t-elle poursuivi. 

La directrice générale adjointe de l’Unesco chargée de l’éducation, Stefania Giannini, a salué l’initiative des Etats généraux de l’éducation et de l’alphabétisation. Pour elle, cela traduit un « sursaut national de l’école ivoirienne ».

« Je vous en félicite pour la qualité de ce processus qui a impliqué tous les acteurs du système éducatif pour faire de l’éducation le levier de développement du pays », a-t-elle ajouté. 

Pour sa part, le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a adressé ses félicitations à tous les acteurs de la communauté éducative : parents, élus, acteurs institutionnels et administratifs, la société civile, syndicats, partis politiques, organisations religieuses pour leur mobilisation et leur engagement.

Ces États généraux ont permis de formuler une feuille de route de l’école ivoirienne qui « nous offrira la force héroïque de croire en notre destin parce que nous avons préparé avec ferveur celui (destin) de celles et de ceux qui nous succéderont », a déclaré le chef du gouvernement ivoirien.

Consultations politiques: mémorandum d’entente entre Abidjan et Varsovie

Ce mémorandum d’entente a été signé mercredi à Abidjan lors d’une visite officielle du président Andrzej Duda, le premier chef d’Etat polonais à fouler le sol ivoirien.Les deux pays ont, à travers leur ministère des Affaires étrangères, décidé de faire des consultations régulières sur des questions d’intérêt commun.. 

« Je me félicite de la signature d’un mémorandum sur les consultations politiques que nous avons décidé d’entreprendre entre la République de Pologne et la Côte d’Ivoire », a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara.  

Avec son homologue polonais, le président ivoirien a dit avoir évoqué des questions de « coopérations possibles dans l’agro-industrie, la santé, la science, les mines, l’énergie, l’économie, les finances, la sécurité et la défense ». 

M. Ouattara a fait savoir qu’ avec « l’invasion de l’Ukraine par la Russie, de nombreux ressortissants Ivoiriens en particulier les étudiants, ont pu passer par la Pologne pour aller dans plusieurs pays européens et même retourner en Côte d’Ivoire ». 

« Il y en avait à peu près 250 qui ont été conduits par l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Allemagne et 80 autres jeunes Africains qui ont pu quitter l’Ukraine », a-t-il ajouté, saluant l’hospitalité des Polonais.

Les deux personnalités politiques ont en outre évoqué la situation politique, économique et sécuritaire en Côte d’Ivoire et dans la sous-région. M. Ouattara a assuré que la Côte d’Ivoire est un pays qui est en paix.

Il a par ailleurs invité les entreprises polonaises à venir investir en Côte d’Ivoire et proposé la tenue d’un business forum pour relever les niveaux d’échanges entre les deux pays qui, selon lui, sont « faibles ».

Les deux chefs d’Etat se sont à cette occasion accordés sur la possibilité d’organiser un business forum au cours des prochains mois afin de relever le niveau des échanges et les interactions entre les communautés d’affaires des deux pays.

Le président Ouattara a par ailleurs déclaré la « reconnaissance du territoire de l’Ukraine », dont la Pologne, un pays voisin a accueilli plus de 5 millions de personnes en provenance de ce pays frontalier.  

Le chef de l’Etat polonais s’est dit « impressionné par la croissance économique de la Côte d’Ivoire », première puissance économique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

« L’objectif de ma visite ici en Côte d’Ivoire, en Afrique de l’Ouest, c’est justement de renforcer la coopération puisque la solution de cette crise (qui a créé l’inflation dans le monde) se trouve notamment dans une coopération renforcée », a-t-il soutenu. 

La Pologne et la Côte d’Ivoire ont convenu en outre d’améliorer leurs relations dans des domaines tels que l’agriculture, la technologie, l’énergie, l’exportation des ressources énergétiques, la coopération économique et politique.

La Côte d’Ivoire va bientôt adopter le permis à points

Avant son application, le ministère ivoirien des Transports veut un « consensus » des acteurs du secteur sur cette réforme visant la sécurité routière.Dans ce cadre, un atelier de présentation et de validation des réformes relatives au permis de conduire et au système d’immatriculation des véhicules est organisé les 7 et 8 septembre 2022 à Abidjan afin de recueillir les avis et contributions des acteurs du secteur.

Il s’agit d’une « rencontre avec les acteurs du transport pour continuer la réflexion et la concertation sur notre système de transport, particulièrement la sécurité routière », a déclaré le ministre ivoirien des Transports, M. Amadou Koné.

En instituant le permis à points, le gouvernement ivoirien, à travers le ministère des Transports veut responsabiliser les conducteurs sur les voies publiques en pénalisant ceux dont les comportements peuvent mettre en danger la vie des usagers de la route.

Selon le projet qui devrait être discuté, il sera alloué à chaque permis de conduire un capital de points qui fera I ‘objet de diminution en cas d’infraction par son détenteur. Ce capital de points peut être « reconstitué en partie ou en totalité suivant des conditions déterminées ».

Le permis de conduire peut perdre sa validité et être retiré à son détenteur, lorsque le total de points alloués a été épuisé à la suite de certaines infractions. Le conducteur dont le permis de conduire a été retiré ne peut en obtenir un nouveau qu’après avoir satisfait aux épreuves pour son obtention. 

« Le retrait de points sur les permis de conduire ne concerne pas les infractions routières liées à I ‘état du véhicule, non directement liées à la conduite ou aux agissements du conducteur sur les voies ouvertes à la circulation publique », mentionne une source proche du dossier. 

M. Amadou Koné a déploré le fait que « des automobilistes circulent sur la voie publique avec des plaques d’immatriculations défectueuses, illisibles, fantaisistes ou parfois sans plaque d’immatriculation ».

En réponse à cela, dira-t-il, le ministère « envisage de mettre en place un nouveau système d’immatriculation des véhicules avec un système de dématérialisation du processus d’immatriculation, de fabrication, de distribution et de pose des plaques d’immatriculations ». 

« Nous allons démarrer d’ici la fin de l’année une opération pilote de cette dématérialisation du système d’immatriculation », a-t-il ajouté, relevant que la réforme devrait permettre une disponibilité des plaques d’immatriculations, dans les 5 minutes qui suivent l’édition de la carte grise.

Par ailleurs, ce système donnera le nombre exact de véhicules en circulation. Les bases de données des véhicules en Côte d’Ivoire indiquent « à peu près 1,5 million de véhicules, largement en deçà de ce qui est dans le pays ».  

Le secteur des transports terrestres, en Côte d’Ivoire, connaît une profonde mutation depuis une dizaine d’années. Les innovations majeures au niveau de la gouvernance sont, entre autres, la limitation à 5 ans, 7 ans et 10 ans de l’âge des véhicules d’occasion importés et la libéralisation des contrôles techniques automobiles.

Agriculture : le Nigeria et la Pologne signent un accord

Les deux pays s’engagent à lutter contre l’insécurité alimentaire et à renforcer leur coopération économique.Le président Muhammadu Buhari a déclaré que le Nigeria veut accroître le commerce avec la Pologne, après six décennies de relations bilatérales. « Nous aimerions voir une augmentation du niveau des échanges commerciaux, car ils restent relativement faibles malgré la longue période de relations entre nos deux pays », a affirmé, mardi, le président Buhari, après une réunion à huis clos avec le président polonais, Andrzej Duda.

S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe avec le président Duda, qui effectue une visite d’État de deux jours au Nigeria, M. Buhari s’est dit satisfait de la coopération fructueuse avec la Pologne dans les domaines de l’éducation et de la défense.

En ce qui concerne l’agriculture, qui est l’un des domaines prioritaires du gouvernement nigérian, le chef de l’Etat a estimé que la coopération dans ce domaine va profiter aux deux nations, surtout dans ce contexte d’insécurité alimentaire mondiale provoquée par le conflit russo-ukrainien.

Compte tenu des nombreux défis mondiaux, le président Buhari a déclaré que son pays souhaite développer de nouveaux mécanismes de coopération, notamment des dialogues stratégiques réguliers et des consultations politiques, afin de couvrir non seulement les relations bilatérales, mais aussi d’aborder les questions régionales et internationales.

« Notre coopération en matière d’éducation a une longue histoire et nous souhaitons encourager l’extension de cette coopération au partage de connaissances et d’expériences entre nos établissements d’enseignement dans des domaines comme la science et la technologie pour stimuler l’innovation », a-t-il poursuivi.

Il a salué les efforts du gouvernement polonais pour fournir une assistance à beaucoup de réfugiés qui fuient le conflit en Ukraine, dont un nombre important de Nigérians.

Pour sa part, le président polonais a promis d’aider le Nigeria à résoudre ses problèmes énergétiques.

Afrique du Sud : baisse des prix du carburant

La décision est consécutive à l’appréciation du rand par rapport au dollar et à la chute des prix mondiaux du pétrole brut.Le ministère de l’Energie explique que les prix de l’essence 95 octane et de l’essence 93 octane ont été réduits de 2,04 rands par litre, passant respectivement à 23,8 et 22,95 rands par litre.

Les automobilistes de la côte paieront 22,73 rands par litre pour l’essence 95 octane.

Quant au prix en gros du diesel à 0,05 % de soufre, il baissera de 56 cents par litre, portant le prix intérieur à 23,96 rands par litre, et le prix côtier à 23,31 rands le litre.

Le prix de certaines paraffines d’éclairage baissera également de 82 cents par litre, passant de 17,60 à 16,81 rands par litre.

Le Sénégal pose les premiers jalons de son Hub minier régional

Les travaux de structuration de ce programme phare du Plan Sénégal Emergent (PSE) ont été lancés lundi 5 septembre 2022 à Dakar.Le Sénégal se dirige un peu plus vers l’atteinte de son objectif de devenir le centre de référence des services miniers en Afrique de l’Ouest. Les travaux de l’atelier intensif de structuration (Lab) du projet phare « Hub minier régional », un des 27 programmes majeurs du Plan Sénégal Émergent (PSE, référentiel de la politique économique et sociale sur le moyen et long termes), ont été lancés cette semaine.

Cette plateforme multi-services va « fournir aux opérateurs miniers de la sous-région ouest-africaine, à partir du Sénégal, les équipements, services, compétences techniques et ressources humaines qualifiées dont ils ont besoin. Cet objectif est à notre portée, car tout est réuni pour faire du Hub minier une plateforme d’échanges opérationnelle d’une excellente qualité, dans ces domaines », a déclaré le ministre du Développement industriel et des Petites et Moyennes Industries (PMI), Moustapha Diop.

Pour sa réussite, ce projet pourra également compter sur « la (bonne) position géographique du Sénégal, le haut niveau de développement de ses infrastructures portuaires, aéroportuaires, routières et ferroviaires », a souligné Moustapha Diop.

Le projet Hub Minier Régional est composé de trois volets. Il s’agit du Hub de services qui inclut la sous-traitance opérationnelle, y compris le service traiteur (catering), les matériaux de base et la gestion des installations (facility management), les laboratoires, etc ; le Hub logistique composé de centres de distribution stockant et offrant des consommables, pièces de rechange et équipements ; et le Hub académique doté de centres de formation pour les ingénieurs et techniciens miniers et des écoles spécialisées (pour les métiers miniers).

Durant cinq semaines, les participants, venus d’horizons divers, vont maturer des projets devant faire partie de l’opérationnalisation du Hub minier régional ; évaluer les besoins (financements, incitations, partenariats, etc.) des acteurs privés impliqués dans le projet ; fournir les éléments d’aide à la décision pour amener les autorités à prendre les engagements nécessaires à la réalisation des actions dévolues à l’État dans le cadre de la mise en œuvre de cette initiative ; et définir les éléments permettant l’opérationnalisation des réformes critiques essentielles pour le projet.

« J’accorde une attention particulière aux livrables qui sortiront de vos travaux. Ils permettront d’avoir une meilleure visibilité sur les questions techniques et financières du projet phare Hub minier régional, et de disposer d’une feuille de route globale détaillée », a indiqué le ministre auprès du président de la République en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE), Abdou Karim Fofana.

Le Maroc accueille le 1er Forum des régions d’Afrique

La rencontre va concrétiser la mise en œuvre des décisions de la 8e édition du Sommet Africités organisée à Marrakech en novembre 2018.Du 08 au 10 septembre 2022, aura lieu à Saïdia (Maroc), dans la région de l’Oriental, la première édition du Forum des Régions d’Afrique (FORAF).

Ce Forum, placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est organisé par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), en collaboration avec l’Association des Régions du Maroc (ARM), le Conseil de la région de l’Oriental (CRO) et la Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCT) du Ministère de l’Intérieur du Royaume du Maroc.

Cette rencontre, qui a pour thème « La contribution des Collectivités Régionales au développement durable et à la dynamique d’intégration de l’Afrique », est une concrétisation de la mise en œuvre des décisions prises par l’Assemblée Générale de CGLU Afrique lors de la 8ème édition du Sommet Africités, tenue à Marrakech en novembre 2018, explique Madame Fatimetou Abdel Malick, présidente de CGLU Afrique.

« Le lancement du FORAF est une étape importante dans le processus d’intégration de l’Afrique, un grand pas vers l’émergence de l’Afrique des Peuples », a-t-elle dit dans un communiqué transmis à APA.

L’évènement réunira, pour la première fois, les présidents (e)s des Régions, Comtés, États fédérés de plus de 20 pays africains qui ont un deuxième niveau de collectivités territoriales décentralisées tels que le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Kenya, Madagascar, le Mali, le Niger, etc.

Plus de 400 participants (e)s vont discuter du rôle des Gouvernements régionaux dans la définition et la mise en œuvre des stratégies de développement et d’intégration, des missions des gouvernements régionaux parmi lesquelles, le développement économique, social et culturel des territoires ; l’équipement, l’attractivité et la compétitivité des territoires.

L’adaptation au changement climatique, la durabilité et la résilience des territoires ; et la contribution des territoires à l’atteinte des Objectifs de développement durable seront aussi abordées.

Mali : l’Onu évalue les menaces contre les déplacés internes

Au total, 504 ménages ont cherché refuge à Ansongo.Des membres du Bureau régional de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) ont procédé à l’évaluation des menaces qui pèsent contre les populations civiles à Ansongo, une commune de la région de Gao située dans le nord du Mali. Sur place, elle a pu constater les conditions de vie des déplacés internes et échanger avec les autorités locales sur la situation sécuritaire.

Le préfet d’Ansongo, Mohamed Ag Aklini, a présenté à l’équipe un aperçu général de la situation depuis l’arrivée de déplacés internes de la localité voisine de Tin-Hamma, fuyant les menaces des groupes armés.

« L’autorité administrative a souligné la nécessité de procurer des denrées de première nécessité aux communautés hôtes d’Ansongo dont les ressources sont déjà maigres », rapporte un communiqué de la Minusma reçu mercredi à APA.

Le 29 août 2022, alertée sur des menaces dans la zone de Tin-Hamma, la Minusma a mené une opération de survol de la zone par des hélicoptères de combat afin de dissuader toute attaque. Une force de réaction rapide y a également été déployée par voie terrestre.

L’engagement et les efforts de la Minusma pour protéger les civils à risque, font partie d’une solution élargie de protection. Cette dernière inclut la lutte contre l’insécurité afin de permettre un retour des personnes déplacées dans leurs localités.

Maroc: Le Tchad annonce l’ouverture prochaine d’un Consulat général à Dakhla

Le Tchad a informé, mercredi, à travers une note verbale, les autorités marocaines de sa décision d’ouvrir prochainement un Consulat Général à Dakhla, au Sahara marocain, indique le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.Selon les autorités tchadiennes, cette décision s’inscrit dans le cadre des relations fraternelles entre le Roi Mohammed VI  et le président de la République du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, précise le ministère dans un communiqué.

Et d’ajouter que cette décision de « ce pays africain frère confirme et traduit la qualité des liens bilatéraux, par son soutien à la souveraineté du Royaume sur son Sahara, à son intégrité territoriale et à son unité nationale ».

Sommet de la Ligue arabe: Un émissaire algérien sera reçu au Maroc

Le ministre algérien de la Justice, porteur d’invitations pour le prochain sommet de la Ligue arabe, est attendu au Maroc. A ce titre, il sera reçu à Rabat, indique le ministère des Affaires étrangères.Le ministre algérien de la Justice sera reçu au Maroc. C’est ce qu’indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères. «Dans le cadre de la préparation du prochain Sommet arabe, prévu à Alger, le 1er novembre 2022, les autorités algériennes ont décidé de dépêcher plusieurs émissaires dans les capitales arabes, porteurs d’invitations à tous les Chefs d’Etat des pays membres de la Ligue Arabe», explique mercredi le ministère dans un communiqué.

Ainsi, le ministre de la Justice algérien sera dépêché au Maroc, après l’Arabie saoudite et la Jordanie, tandis que le ministre de l’Intérieur remettra la même invitation au Sommet à la Tunisie et à la Mauritanie. «C’est dans ce contexte que le ministre algérien de la Justice sera reçu au Maroc», précise la même source.

Cinéma: Le réalisateur italien Paolo Sorrentino, président du jury du Festival de Marrakech

Le réalisateur italien Paolo Sorrentino présidera le jury de la 19e édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM), prévue du 11 au 19 novembre 2022.Le comité d’organisation de la 19e édition du Festival international du Film de Marrakech (FIFM) vient de dévoiler le nom du président de son jury. Il s’agit du réalisateur italien Paolo Sorrentino, qui aura pour mission de décerner l’Etoile d’or à l’un des 14 premiers et seconds longs métrages de la prestigieuse compétition dédiée à la découverte de cinéastes à travers le monde, selon un communiqué du comité d’organisation.

«Le Festival de Marrakech est pour moi le lieu où s’est réalisé le rêve de regarder de nombreux films avec Martin Scorsese, et passer des journées entières à parler de cinéma avec lui, et d’autres collègues si talentueux. Revenir cette année en tant que président du jury est un honneur. Je crois, je veux croire que les cinémas vont se remplir à nouveau et je suis certain que beaucoup de beaux films vont sortir prochainement. Être témoin de ce renouveau depuis un lieu aussi symbolique, découvrir le cinéma de demain d’un point de vue culturel et géographique aussi intéressant sera un cadeau supplémentaire», a affirmé le réalisateur dans une déclaration officielle.

Réalisateur et scénariste oscarisé, Paolo Sorrentino est aujourd’hui l’un des représentants les plus célèbres et passionnants du cinéma italien. Son œuvre, riche d’une dizaine de films et de séries, explore des thématiques contemporaines et livre une réflexion singulière sur le pouvoir, la politique et la religion, entre autres. Auteur à l’imaginaire foisonnant porté par une ambition esthétique sans cesse renouvelée, il a été récompensé dans les plus grands festivals et événements cinématographiques à travers le monde.

Son premier long métrage, «L’uomo in più» (L’homme en plus), sélectionné à la Mostra de Venise en 2001, marque le début de sa collaboration avec Toni Servillo avec lequel il tournera plusieurs films.

Ses six films suivants sont sélectionnés en compétition officielle au Festival de Cannes: «Le conseguenze dell’amore» (Les conséquences de l’amour, 2004), «L’amico di famiglia» (L’ami de la famille, 2006), «Il Divo» (2008) qui remporte le Prix du Jury, «This must be the place» (2011), tourné aux États-Unis avec Sean Penn et Frances McDormand, «La Grande Bellezza» (2013) qui remporte l’Oscar et le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère, et «Youth» (La giovinezza, 2015) qui réunit Michael Caine, Harvey Keitel, Rachel Weisz, Paul Dano et Jane Fonda. Ce dernier film reçoit trois European Film Awards, une nomination aux Oscars et deux nominations aux Golden Globes.

En 2016, «The Young Pope», sa première série télévisée, reçoit une nomination aux Golden Globes et deux nominations aux Emmy Awards. En 2018, son huitième film, «Loro» (Silvio et les autres) est sélectionné au Festival de Toronto.

En 2019, Sorrentino réalise la série télévisée «The New Pope» avec Jude Law et John Malkovich. En 2021, «È stata la mano di Dio» (La Main de Dieu) est présenté à la Mostra de Venise et remporte le Grand Prix du Jury. Le film a également reçu une nomination aux Oscars et une nomination aux Golden Globes.

G5 Sahel : quelles implications pour la visite de Damiba au Mali ?

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a choisi le Mali pour son premier déplacement hors du Burkina Faso.Le chef de la junte burkinabè a rencontré, il y a quatre jours, à Bamako, son homologue malien, le colonel Assimi Goïta. Ce voyage a été effectué au lendemain de la mort de plusieurs dizaines de civils au nord du Burkina Faso après l’attaque de leur convoi et quatre mois après le départ du Mali du G5 Sahel, une alliance militaire qui lutte contre les groupes terroristes de la région depuis sa création en 2014.

L’enjeu était donc grand pour Ouagadougou qui partage avec Bamako une frontière de plus d’un millier de kilomètres, une zone touchée par de nombreuses attaques meurtrières de groupes djihadistes. Après avoir envoyé en avril une délégation composée de ses plus proches collaborateurs pour évoquer la coopération militaire, « il était de bon ton de (venir cette fois) rencontrer les autorités » maliennes, a indiqué Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Avec son homologue malien, le président de la transition burkinabè affirme avoir discuté ainsi des moyens de renforcer la coopération opérationnelle entre les forces armées des deux pays contre les groupes terroristes. « Nous entendons, dans les jours à venir, mieux examiner et renforcer le partenariat militaire qui existe entre nous pour davantage relever les défis sécuritaires auxquels les populations, nos peuples sont confrontés », a dit le militaire, arrivé au pouvoir en janvier dernier après la chute du président Roch Marc Christian Kaboré.

Par ailleurs, le retour du Mali au G5 Sahel n’a pas été évoqué publiquement même si le Burkina Faso et le Niger avaient invité Bamako à « revenir assumer ses responsabilités » dans le cadre de cette coopération sous-régionale de lutte contre le djihadisme. « Nous avons passé en revue la situation sous-régionale et nous avons pensé que le Mali est aujourd’hui le grand absent de la coopération dans le domaine de la défense. (…) Il faut qu’on travaille pour que le Mali puisse revenir et assumer ses responsabilités et jouer son rôle », avait plaidé le ministre nigérien de la Défense, Alkassoum Indattou, au sortir d’une audience en août dernier avec le lieutenant-colonel Damiba à Ouagadougou.

Trois mois auparavant, le Mali avait invoqué une « perte d’autonomie » et « une instrumentalisation » au sein du G5 Sahel pour acter son retrait de cette organisation militaire régionale formée avec la Mauritanie, le Tchad, le Burkina et le Niger.

Toutefois, des observateurs estiment que Ouagadougou fera tout pour nouer une alliance militaire solide avec Bamako si les négociations pour son retour au G5 Sahel échouent. L’enjeu est de parvenir à unir leurs forces respectives pour combattre les groupes terroristes qui franchissent régulièrement la frontière malienne pour se retrouver au Burkina Faso.

« Pour le président Damiba, il y a désormais la nécessité de créer un cadre bilatéral afin de rendre les opérations de lutte contre le terrorisme plus efficaces. Bamako comme Ouagadougou doivent optimiser leurs actions anti-terroristes et lutter contre un phénomène qui les touche tous deux », a expliqué sur la chaîne TV5 Windata Zongo, membre du Centre africain d’analyses et de recherches diplomatiques et stratégiques.

Nairobi : que pense Kenyatta de l’élection de Ruto ?

Le président sortant Uhuru Kenyatta s’est abstenu de féliciter son second William Ruto pour sa victoire électorale.Malgré la confirmation par la Cour suprême de la victoire de William Ruto après le recours introduit par le leader l’opposition Raila Odinga.

Tout au long de la période précédant le scrutin, c’était un secret de polichinelle que le président Kenyatta, qui s’est brouillé avec Ruto depuis 2018, soutenait son principal rival, Raila Odinga, allant jusqu’à faire campagne avec véhémence pour le politicien vétéran de 77 ans dans sa cinquième et apparemment dernière tentative à la présidence du Kenya.

Kenyatta avait critiqué Ruto comme étant peu fiable et inapte à lui succéder en tant que prochain président du Kenya. Une critique réfutée par son vice-président qui l’accusait de tenter de maintenir en place les dynasties politiques Jomo Kenyatta et Oginga Odinga au détriment des citoyens pauvres et vulnérables.

Cependant, après que la plus haute juridiction du pays a validé lundi l’élection de Ruto au poste de président, Uhuru a changé de posture, s’engageant non seulement à faire respecter la loi, mais aussi à exécuter le jugement qui a confirmé son adjoint comme son successeur.

Il n’y a pas eu de félicitations pour Ruto, qui était pourtant le colistier de Kenyatta lors des élections de 2013 et 2018. Il a cependant promis de travailler avec le président élu pour une transition en douceur du pouvoir plus tard en septembre, rappelant aux Kenyans qu’il avait fait la promesse de faire respecter la loi conformément aux diktats des tribunaux qui en sont les gardiens.

« Pour respecter la promesse que j’ai faite de faire respecter l’Etat de droit lorsque j’ai prêté serment, je m’engage à exécuter à la lettre les ordres de cette Cour », a déclaré M. Kenyatta, ajoutant qu’à cette fin, tous les ordres requis ont été émis.

Réagissant au verdict de la Cour suprême, Ruto, 55 ans, a déclaré qu’il était gagné par l’humilité face à la volonté populaire du peuple et qu’il consultait Uhuru Kenyatta pour une transition en douceur, même s’il ne lui a pas parlé depuis longtemps.

Ruto a promis de se plonger dans la lutte contre la corruption, une promesse clé qu’il avait faite pendant sa campagne électorale et a promis une retraite paisible à son prédécesseur, sans aucune rancune à l’égard de la décision de Kenyatta de soutenir son rival Odinga, qu’il a décrit comme un concurrent de valeur.

En tête des trois candidats, Ruto a obtenu 7.176.141 voix, représentant 50,49% or un peu plus de la moitié du nombre total des suffrages du vote du 9 août, ce qui exclut un second tour, selon la Commission électorale et des frontières indépendante (IEBC).

Son principal adversaire, Raila, a obtenu 6.942.930 voix, soit 48,85% des suffrages.

Ruto, le débrouillard, colportait des poulets le long de l’autoroute Nairobi-Eldoret et est finalement devenu éleveur de poulets des années après avoir amassé une fortune commerciale qui lui a permis d’acheter une ferme dans son village natal.

Titulaire d’un doctorat et d’une licence en sciences de l’Université de Nairobi, il a été scolarisé à l’école primaire de Kerotet, avant de suivre des études secondaires à l’école secondaire de Wareng puis à l’école secondaire pour garçons de Kapsabet, dans le comté de Nandi, d’où il est sorti avec ses certificats de niveau ordinaire et avancé.

Sénégal : pouvoir et opposition manœuvrent en direction du 12 septembre

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur les manœuvres de l’opposition et du pouvoir avant l’installation de la quatorzième législature, prévue le 12 septembre, et le décès du célèbre imam Alioune Badara Ndao.Le Quotidien se fait l’écho de « la nouvelle de Dias », en parlant de Barthélémy Dias, le maire de Dakar qui veut briguer la présidence de l’Assemblée nationale. L’opposant « tente d’obtenir le désistement de Ahmed Aidara », le journaliste maire de la ville de Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise. Poursuivi dans l’affaire du meurtre du nervi Ndiaga Diouf, M. Dias « met sa liberté et celle de (Ousmane) Sonko sur la balance », affirme le journal.

Alors qu’une bataille autour du perchoir se mène au sein de l’opposition, L’Observateur note que la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) a concocté un plan « pour ferrer ses 82 députés ». Ils seront en conclave ce week-end même si des « germes d’un malaise » sont déjà relevés.

Selon Walf Quotidien, c’est « le temps du chantage » dans la coalition présidentielle. Le journal relève en effet une « velléité de rébellion » du Parti socialiste (PS, allié), ce qui devrait être « un affranchissement salutaire pour Macky Sall ».

Par ailleurs, plusieurs journaux ont titré sur le décès, hier, à l’âge de 62 ans, de l’imam Alioune Badara Ndao, rendu célèbre par son accusation et son procès pour terrorisme avant d’être acquitté. Après une courte maladie, il a rendu l’âme à l’hôpital Fann de Dakar avant d’être inhumé à Kaolack (centre).

Bés Bi parle de « la mort d’un juste ». Sa famille a notamment refusé « de le faire évacuer en France », selon L’Observateur qui revient sur « le dernier projet de imam Ndao ». Le religieux, qui a consacré sa vie à l’enseignement de l’islam et à l’agriculture, avait rédigé un « projet de 13 milliards de FCFA » pour le développement de sa localité et l’autonomisation des daaras, confie le journal.

Guinée : « les élections ne sont pas la priorité » de la junte (société civile)

Dans un entretien avec APA, Dr Aliou Barry, Coordinateur de l’Alliance Citoyenne pour la Transition (ACT) en Guinée, évalue la gouvernance des militaires arrivés au pouvoir suite au coup d’État contre Alpha Condé.Un an après le putsch, quelle évaluation faites-vous de la transition en Guinée ?

Il y a tout d’abord lieu de distinguer la moralisation de la vie publique, la lutte contre la corruption, la refondation de l’État et l’amélioration de la justice. Sur le plan socio-économique, on note une avancée significative depuis l’avènement du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) constitué au lendemain du renversement d’Alpha Condé.

En Guinée, on a toujours parlé de lutte contre la corruption sans qu’on en voit les résultats. J’ai eu à y réaliser en 2003, en tant qu’expert en la matière, la première enquête nationale sur la corruption et la gouvernance. C’est maintenant seulement que des actions concrètes sont menées dans ce sens.

Le CNRD arrive rapidement à recouvrer des fonds détournés. La volonté de rupture est visible. Maintenant, on peut s’interroger sur sa durabilité. Cette traque des biens mal acquis est conjoncturelle car elle n’entre pas dans le cadre d’une stratégie structurelle de lutte contre la corruption.

Par rapport aux infrastructures, l’amélioration de l’état des routes qui étaient en très mauvais état est à saluer. Le gouvernement de transition a pu trouver des financements pour des projets qui dormaient dans les tiroirs afin de les mettre en œuvre. Dans les secteurs de la santé et de l’éducation, des efforts sont également notés.

S’agissant du climat social, il faut reconnaître qu’il y a un peu plus d’accalmie, même si de temps en temps, des manifestations sont organisées par des partis politiques ou des acteurs de la société civile.

Globalement, le climat est apaisé, mais on ne sait pas jusqu’à quand. Les conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles. La pauvreté est palpable. J’ai alerté certains ministres rencontrés. En plus, les Guinéens ont l’impression que l’argent ne circule plus comme avant dans le pays.

Au plan politique, la Guinée est dans une impasse. Le dialogue tel que voulu par le CNRD a été boudé par les partis politiques qui le réclament inclusif. Pour les états-majors de certaines formations politiques, ce n’est pas évident de discuter avec les militaires quand leurs leaders sont poursuivis pour crimes économiques.

Jusque-là, les partis prenant part au dialogue ne sont pas très représentatifs. Idem pour certains membres de la société civile dont la crédibilité est sujette à caution. Il y a donc un travail important à effectuer à ce niveau. Il consistera surtout à inviter tous les Guinéens à s’exprimer librement.

Aujourd’hui, on est un peu perdus. Qui dirige même ce dialogue ? Au départ, c’était le ministre de l’Administration du territoire. Après le Premier ministre sortant, Mohamed Béavogui, remplacé par Dr Bernard Goumou. De nombreuses questions restent en suspens. Ce qui rend le dialogue politique un peu hypothétique.

 Comment les militaires sont-ils arrivés à rompre le fil du dialogue avec une partie de la classe politique et de la société civile ?

La junte est venue avec son propre agenda. C’est notamment la lutte contre la corruption avec la mise en place de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief). Cette juridiction d’exception aurait épinglé des leaders de partis politiques parmi les poids lourds du pays.

Dialoguer dans ce contexte s’avère difficile. Il s’y ajoute que de grands noms de l’opposition ont été expulsés de leurs résidences dans ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire du patrimoine bâti de l’État.

Le chef de file de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, a été obligé de quitter son domicile qu’il aurait illégalement acquis sous le magistère du président Lansana Conté. Ladite maison a été rasée pour laisser place à une école primaire. Sidya Touré de l’Union des Forces Républicaines (UFR) a connu le même sort.

Le CNRD n’a toujours pas rassuré ceux qui doutent de ses intentions. Néanmoins, l’implication des leaders traditionnels et religieux dans le dialogue pourrait rapprocher les différentes parties.

La durée de la transition, fixée à trois ans, est rejetée par la Cédéao qui exige une transition de six mois. La junte est-elle dans les dispositions d’accéder à cette requête ?

C’est difficile à dire. La société civile a eu à travailler sur la question. Nous avions proposé une durée de deux ans avec un calendrier précis et les actions à mener durant cette période. Mais il se trouve que les élections ne constituent pas la priorité du CNRD.

Actuellement, il est plus question de refondation de l’État avec la justice comme principal pilier. Le pouvoir judiciaire est la boussole du CNRD. Cela dit, la junte s’est fixé un certain nombre d’objectifs qui demandent du temps. Il s’agit essentiellement de construire un véritable État et de panser les plaies de la nation.

Si en plus les militaires veulent faire un recensement général de la population et de l’habitat, ce n’est pas possible en deux ans. Au Conseil National de Transition (CNT), qui fait office de parlement, la durée proposée est de trois ans.

La Cédéao, pour sa part, pourrait ne pas fléchir. Mais qu’est-ce que l’institution régionale a fait pour empêcher Alpha Condé de briguer un troisième mandat ? Elle a failli à son devoir et l’ancien président a été évincé un an après sa réélection.

Des Guinéens, même s’ils ne sont pas nombreux, soutiennent que la junte doit terminer le mandat d’Alpha Condé. Certains membres de la société civile et du CNT préfèrent une transition de trois ans.

Selon la position, apparemment la plus partagée dans l’opinion publique,  deux ans suffisent largement au CNRD pour boucler les réformes déjà entamées. Mais à partir de quelle date ? Voilà toute la complexité de la question.

 

La Guinée s’expose-t-elle à de nouvelles sanctions si le CNRD campe sur sa position ? Au cas échéant, quelles en seraient les conséquences sur l’économie guinéenne ?

Il y a bien sûr un risque. Il est préférable qu’on évite d’en arriver là. D’ailleurs, la société civile y travaille parce que nous vivons dans un pays pauvre très endetté. En Guinée, l’inflation culmine à 13 % ces temps-ci.

L’État s’emploie à payer la dette intérieure. C’est déjà pas mal ! Il est aussi en train de renégocier des contrats dans le secteur minier. A vrai dire, notre pays ne gagnait pas grand-chose dans l’exploitation de ses immenses ressources minières.

La Guinée ne bénéficie pas de l’accompagnement des bailleurs de fonds. Dès qu’il y a un coup d’État, beaucoup de partenaires suspendent leur appui. Ayant travaillé à l’Assemblée nationale, je sais que le financement extérieur occupe une part importante dans le budget de l’État.

S’il se tarit, que la Cédéao prononce des sanctions notamment économiques et qu’on ne parvienne pas à mobiliser davantage de recettes intérieures, ce serait très préjudiciable pour les populations. Des sanctions contre la Guinée seront sans effet sur la junte. Par contre, elles vont aggraver la situation des populations déjà très vulnérables.

Côte d’Ivoire : baisse de l’excédent commercial au 1er semestre 2022

L’économie ivoirienne enregistre, au premier semestre 2022, un excédent commercial de 256,7 milliards de Fcfa, inférieur à celui de juin 2021 qui s’établit à 873,3 milliards de Fcfa.Selon une communication adoptée mercredi en Conseil des ministres relative à l’évolution de la situation économique et financière du pays, au premier semestre 2022, les réalisations économiques témoignent toutefois de la « bonne orientation de l’activité économique » par rapport à l’année précédente.  

En dépit de l’environnement international marqué par la pandémie de Covid-19 et la crise russo-ukrainienne, l’économie nationale enregistre une bonne dynamique dans les secteurs secondaire et tertiaire, ainsi qu’une bonne orientation du marché de l’emploi formel, soutient le gouvernement.  

La situation révèle notamment « une détérioration des termes de l’échange (-7,9%) pour les échanges extérieurs hors biens exceptionnels et un excédent commercial de 256,7 milliards, inférieur à celui de juin 2021 établi à 873,3 milliards Fcfa ».

Le point des finances publiques, à fin mai 2022, fait ressortir également « une bonne mobilisation des recettes totales et dons qui progressent de 9,5%. En outre, les dépenses totales et prêts nets sont en hausse de 9,3%, principalement en lien avec la hausse des dépenses d’investissement et des intérêts dus sur la dette publique ».

De cette situation de l’économie ivoirienne, il en résulte « un déficit du solde budgétaire de 469,8 milliards Fcfa, plus prononcé que le niveau enregistré à la même période en 2021 ». Le gouvernement estime que sur le reste de l’année, l’activité économique devrait continuer d’évoluer favorablement.

Le gouvernement entend poursuivre ses efforts en vue d’accroître, notamment, l’offre des produits alimentaires, de renforcer la surveillance des prix sur les marchés et d’accélérer la transformation structurelle de l’économie par l’industrialisation.

Démographie : 4,3 enfants par femme en Côte d’Ivoire (enquête)

L’indice synthétique de fécondité, en Côte d’Ivoire, révèle 4,3 enfants par femme en 2021 contre 5,2 en 1999.Ces données issues de la quatrième Enquête démographique et de santé de Côte d’Ivoire (EDS-CI 2021), ont été fournies, mercredi, par le porte-parole du gouvernement ivoirien Amadou Coulibaly, après un Conseil des ministres.

L’indice synthétique de fécondité (ISF), fera-t-il observer, est davantage en recul en milieu urbain, où il s’établit à 3,6 contre 5,3 en milieu rural. L’enquête met en relief la mortalité infanto-juvénile, qui s’établit à 74 pour 1000 enfants en 2021 contre 181 pour 1000 enfants en 1999. 

Cette enquête a permis de produire des informations actualisées et désagrégées dans les domaines sociaux tels que la population, la santé, l’éducation et la protection des individus, tout en mettant l’accent sur les femmes et les enfants, qui sont les plus vulnérables.  

Elle est la quatrième enquête démographique de santé de la Côte d’Ivoire qui est réalisée après celles de 1994, de 1998-1999 et de 2011-2012 ; et présente des résultats clés des statistiques sur la fécondité, la santé maternelle, les rapports sexuels à risques et la vaccination.

L’enquête aborde également les épisodes de maladies, la prévention, la prévalence et le traitement du paludisme, l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant, la malnutrition et la prévalence de l’anémie, la santé maternelle et du nouveau-né, les rapports sexuels à risques et la vaccination.  

 Les résultats de cette enquête montrent globalement une « nette amélioration de l’état de santé des enfants et des mères, malgré des défis majeurs à relever tels que la situation des femmes entre 15 et 49 ans atteintes d’anémie, dont la situation s’est détériorée », a soutenu M. Amadou Coulibaly.

Selon les Nations unies, c L’organisation sous-régionale invite les dirigeants à limiter à trois le nombre d’enfants par femme afin de faire baisser cet indice de moitié d’ici à 2030.   

Crise libyenne: Les ministres arabes des AE soulignent l’importance de l’accord de Skhirat

Les ministres arabes des Affaires étrangères ont mis en avant, à l’issue de leur Conseil ministériel tenu mardi au Caire, l’importance de l’accord politique libyen signé à Skhirat en 2015 pour régler la crise que connaît ce pays depuis plusieurs années.Une résolution adoptée par le Conseil de la Ligue des Etats arabes au niveau ministériel sur l’évolution de la situation en Libye a appelé à aller de l’avant dans la réalisation des voies choisies par les Libyens pour organiser les élections législatives et présidentielles dans les meilleurs délais.

D’autre part, le Conseil de la Ligue a salué, lors de sa 158-ème session, la présidence par le Royaume du Maroc de la 1-ère Commission du désarmement et de sécurité internationale au titre de la 76-ème session de l’Assemblée générale des Nations unies (2021-2022), et ce dans le cadre de la décision qu’il a prise quant à la création d’une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive au Moyen-Orient.

La résolution relative au partenariat arabo-africain a également souligné l’importance de poursuivre les efforts visant à éliminer les obstacles à l’activation et au développement de la coopération arabo-africaine et à l’organisation des réunions de ses organes, à la lumière de toutes les résolutions et déclarations issues des précédents sommets arabo-africains, y compris la résolution n°10 émanant du quatrième Sommet arabo-africain, tenu à Malabo en 2016, qui stipulait la mise en place de normes et de règlements pour ce partenariat afin de le préserver et de le pérenniser.

La Conseil ministériel arabe a également salué l’aide médicale et le soutien dans le domaine de la santé et de la formation médicale apportés par le Maroc à l’Union des Comores.

Le prochain Sommet arabe doit se tenir sur la base d’un engagement de responsabilité (Bourita)

Le prochain Sommet arabe doit se tenir sur la base d’un engagement de responsabilité, loin de tous calculs étroits ou logique dépassée, a affirmé mardi au Caire le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Dans une allocution prononcée devant le Conseil de la Ligue des États arabes au niveau ministériel lors de sa 158e session ordinaire, le ministre a déclaré que « le contexte international et arabe requiert que le prochain Sommet se tienne sur la base d’un engagement de responsabilité et loin de tous calculs étroits ou de logique dépassée, en consolidant la confiance nécessaire et en respectant les rôles de chaque partie ».

Le Maroc s’est engagé au cœur de l’action arabe commune, aussi bien à l’intérieur des principales structures de la Ligue des États arabes, qu’à travers les instances qui en relèvent, comme en atteste l’organisation par le Royaume du Maroc de sept sommets arabes qui ont contribué à unifier la voix arabe et à donner un nouvel élan à l’action arabe commune, a-t-il dit.

D’autre part, M. Bourita a appelé à « une lecture objective de la réalité du monde arabe, qui est en proie à des différends internes et externes divers et à des manœuvre externes et internes visant à semer la division, à soutenir les velléités séparatistes, à déclencher les conflits frontaliers, ethniques, sectaires et tribaux et à consumer la région et épuiser ses richesses ».

Il a de même souligné que la principale problématique réside dans l’absence d’une vision commune claire pour affronter ces défis, d’une manière qui préserve la sécurité, la stabilité et l’unité territoriale et nationale des États.

Le monde arabe « se trouve face à un tournant très difficile, qui nous oblige à surmonter d’urgence les obstacles qui empêchent le renforcement de la cohésion et de la solidarité entre nos pays arabes et détournent notre attention et nos efforts des grands enjeux politiques et économiques qui se posent avec acuité dans l’agenda arabe et qui, de surcroit, doivent être traités efficacement », a-t-il poursuivi.

Dans ce sillage, le ministre a affirmé que « le moment est venu de jeter les bases solides d’un partenariat arabe intégré visant à développer des mécanismes d’action arabe commune et à construire un système collectif moderne, renouvelable et efficace ».

Ce système doit offrir des conditions objectives d’inter-coopération à même d’encourager l’investissement, de réhabiliter l’économie et le facteur humain, d’améliorer les performances, de faciliter l’implication dans la communauté du savoir et de la communication et de consacrer les principes de la démocratie et des droits de l’Homme, en tenant compte des particularités et des composantes de chaque pays et peuple et de sa volonté indépendante et son rythme de développement, a-t-il dit.

Le ministre a, d’autre part, souligné que le triomphe de la cause palestinienne, à la lumière des développements successifs dont elle a été témoin, requiert l’adoption d’approches réalistes et pragmatiques afin d’être plus efficace, et ce loin des logiques de surenchère et de manipulation politique.

M. Bourita a assuré, à cet égard, que le Maroc continuera, sous la direction du Roi Mohammed VI, à défendre les droits légitimes du peuple palestinien, avec en tête son droit à établir un État palestinien indépendant avec Al Qods-Est comme capitale aux frontières de 1967, vivant côte à côte avec Israël dans la paix et la sécurité.

Cette question représente l’une des constantes de la politique étrangère du Royaume, telle qu’elle a été élaborée depuis l’indépendance, a-t-il affirmé. 

Passant en revue la situation imposée par la pandémie du coronavirus, M. Bourita a déclaré que le Maroc, croyant au principe de solidarité et d’interdépendance, n’a ménagé aucun effort pour apporter son soutien à de nombreux pays arabes et africains pour les aider à surmonter les conséquences de la pandémie.

Il a également abordé la question du climat et son importance primordiale, soulignant dans ce contexte que des espoirs sont placés sur la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques, que l’Égypte accueillera en novembre prochain, pour réaliser des acquis positifs dans ce sens.

Côte d’Ivoire : un organe de supervision du PND 2021-2025 créé

Cet organe est chargé de guider le gouvernement et les partenaires techniques et financiers dans la mise en œuvre des politiques de développement contenues dans le Programme national de développement (PND, 2021 – 2025).Il se veut un outil de supervision et de coordination de la mise en œuvre du Programme national de développement (PND, 2021 – 2025) et vise par ailleurs à favoriser le plaidoyer pour la mobilisation des ressources nécessaires au financement des projets de développement.   

Selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, cet organe, créé par décret, a également à charge d’orienter le suivi de l’efficacité de l’aide publique au développement et d’assurer la cohérence entre les actions entreprises et celles initialement planifiées.

M. Amadou Coulibaly a dit que cet organe a un rôle participatif. Il comprend un Conseil présidentiel dirigé par le vice-président de la République et un Comité de pilotage conduit par le Premier ministre impliquant les secteurs public et privé, les partenaires techniques et financiers.

Ouattara en visite officielle au Vatican le 17 septembre

Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations d’amitié et de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Saint-Siège.La visite officielle, au Vatican, de M. Alassane Ouattara, le président de la République de Côte d’Ivoire, le 17 septembre 2022, a été annoncée mercredi par le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

Le chef de l’Etat ivoirien et son hôte saisiront l’opportunité de cette rencontre pour évaluer les relations bilatérales et explorer les perspectives entre la Côte d’Ivoire et le Vatican.  

Football : le trophée du Mondial est à Dakar

Un avion customisé aux couleurs de la multinationale Coca-Cola, sponsor officiel de la Coupe du monde qatarie, a transporté la statuette de 6,142 kilogrammes en or massif.Le tapis rouge a été déroulé sur le tarmac de l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD) pour accueillir le trophée du Mondial de football. Matar Ba, le ministre des Sports et Me Augustin Senghor, le président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), étaient notamment au pied de l’escabeau de l’appareil.

Pour l’étape de Dakar, les 6 et 7 septembre, David Trézéguet, champion du monde avec la France en 1998 et finaliste malheureux de l’épreuve en 2006, est l’ambassadeur de la Fédération internationale de football association (Fifa). Quatre ans auparavant, son ancien coéquipier Christian Karembeu avait rempli la même mission au pays de la téranga (hospitalité, en langue wolof).

Une cérémonie aura lieu mercredi matin au Palais de la République. Le trophée sera également exposé au Musée des civilisations noires afin de permettre au grand public de l’admirer de près, mais avec des mesures de sécurité strictes. Cinquième du genre, la tournée a été lancée début mai dernier à Dubaï, aux Emirats arabes unis. Au total, 32 pays, tous qualifiés à la prochaine Coupe du monde, seront visités.

Exceptionnellement, le tournoi est programmé du 20 novembre au 18 décembre 2022. L’Afrique sera représentée au Qatar par le Sénégal, champion d’Afrique en titre, le Ghana, le Cameroun, la Tunisie et le Maroc. Jusque-là, la meilleure performance d’une sélection du continent noir reste les quarts de finale. Et seuls le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010) ont pu atteindre ce stade de la compétition.